La Faculté de droit inscrit sa formation dans une perspective de l'accompagnement de l'étudiant vers l'excellence et l'autonomie. Elle mène une recherche scientifique pointue et interdisciplinaire dans des domaines clés, notamment au travers de ses centres de recherche, le CRIDS et Vulnérabilités et Sociétés. Elle organise divers services à la société comme la formation continuée à l'attention des professionnels du droit.

Retour sur la soirée de diplomation

Retrouvez toutes les photos de la cérémonie.

Les études

La Faculté de droit offre une formation de bachelier en 3 ans, soit en horaire de jour, soit en horaire décalé. Les études de bachelier en droit à l’Université de Namur offrent une formation juridique de base complète, visant à faire des étudiantes et étudiants d’excellents juristes généralistes aptes à suivre le programme de Master en droit.

Droit études

La recherche

La Faculté de droit mène une recherche scientifique pointue et interdisciplinaire. Ancrée dans la société actuelle, elle axe ses priorités de recherche, notamment, autour de ses deux centres de recherche : le CRIDS et le Centre Vulnérabilités et Sociétés. Une formation doctorale est proposée aux juristes désireux d’effectuer une thèse de doctorat.

Droit études

Service à la société

À côté de l’enseignement et de la recherche, l’Université a une mission de service à la société. Dans ce cadre, la Faculté de droit propose diverses activités de formation continuée à l’attention des professionnels du droit. Le blog de la faculté est également disponible et partage l’actualité juridique belge et internationale. Enfin, l'Association des Anciens de la Faculté de droit est active : impossible d'oublier la Faculté après y être passé !

Service à la société - Faculté de droit

Organisation

La Faculté s'est organisée de manière optimale afin de gérer ses missions d'enseignement, de recherche et de service à la société.

Le fil rouge de droit

Depuis 2022, la Faculté de droit fait le choix d’un thème d’année qui réunit toute la Faculté, étudiants et enseignants, tous blocs et programmes confondus. Ce fil conducteur est exploité dans les cours, encadrements, travaux, et lors de conférences et activités culturelles proposées au fil de l'année académique. Une nouvelle dynamique qui rend toujours un peu plus unique l'encadrement de l'Université de Namur.

Logo fil rouge de droit 2024-25

La Faculté de droit en quelques chiffres

2000
étudiants
53
académiques dont 8 professeurs émérites
48
membres du personnel scientifique
12
membres du personnel administratif et technique

Bibliothèque de la Faculté

La bibliothèque de la Faculté de droit possède environ 20.000 ouvrages et est abonnée à environ 150 périodiques couvrant les différentes branches du droit. Elle abrite également le Centre de documentation du CRIDS (Centre de Recherche Information, Droit, Société) mais aussi le centre de documentation de Vulnérabilités et Sociétés.

À la une

Actualités

Une nouvelle unité d'enseignement à l'UNamur : « One Health »

Médecine
Santé
Durable

Dans un monde en perpétuel changement, où les crises sanitaires, environnementales et sociétales s'entrelacent, il devient impératif de repenser la santé dans une approche globale et interconnectée. C'est dans ce contexte que la Faculté de médecine de l'Université de Namur a inauguré sa nouvelle unité d'enseignement (UE) « One Health » ce jeudi 06 février 2025, en présence du Ministre Yves Coppieters. Cette initiative, proposée à tous les bacheliers de l’UNamur, ambitionne de former les professionnels de la santé de demain à une vision systémique, où la santé humaine, animale et environnementale sont envisagées comme une seule et même réalité. 

Visuel de l'inauguration de l'UE OneHealth

Développée en accord avec les Objectifs de Développement Durable (ODD) de l'ONU, l'UE « One Health » illustre l'engagement de l'UNamur à promouvoir un enseignement actif et interdisciplinaire. Comme l'a souligné Annick Castiaux, Rectrice de l'université, « la santé doit être considérée comme un enjeu du développement durable. La question cruciale à poser est : Que doit devenir la formation en santé pour répondre à ces enjeux ? » 

Cette nouvelle unité vise par ailleurs à renforcer les trois missions fondamentales de l'université : l'enseignement, la recherche et le service à la société. En effet, l’UE « One Health » s'inscrit dans la volonté de mieux former pour innover, en favorisant l'interdisciplinarité et les partenariats, indispensables pour avoir un impact réel sur les défis de santé publique actuels. La Rectrice appuie aussi l’excellence en recherche en santé à l’UNamur, via l’Institut de recherche Narilis, qui met tout en œuvre pour mener une recherche fondamentale de qualité via des recherches innovantes, collaboratives et pluridisciplinaires en santé. Enfin, la philosophie du « One Health » entend aussi considérer la santé comme bien commun et ainsi, agir au service de la société via des politiques durables et soutenables.  

Lors de l'inauguration, Yves Coppieters, Ministre de la Santé, de l'Environnement, des Solidarités, de l'Economie sociale, de l'Egalité des chances et des Droits des femmes, a mis en avant l'importance d'une approche globale et connectée. « Il faut considérer la santé comme un orchestre avec différents instruments qui, au final, ne font qu’un. La crise sanitaire du Covid-19 nous a rappelé que tout interagit, tout est connecté. Or, nous manquons aujourd’hui d’une vision globale. Il faut l’opérationnaliser et je remercie l’Université de Namur d’être parvenue à la mise en place d’une telle unité d’enseignement », partage le Ministre.  

Yves Coppieters a également insisté sur la nécessité d'actions concrètes pour repenser la prévention. « Pour mieux prévenir, il ne faut pas croire en un simple changement du comportement des individus. Il faut plutôt transformer les environnements dans lesquels ils évoluent et ainsi, véritablement promouvoir la santé ». Le Ministre a aussi évoqué les grands défis auxquels nous sommes confrontés et pour lesquels il s’engage à mettre en place des initiatives concrètes : « Nous avons été confrontés à bon nombres de cas qui ont engendré des conséquences à grande échelle. Prenons le problème d’antibiorésistance qui cause des risques pour la santé humaine et animale. Ou encore, les PFAS, qui ont aussi des conséquences importantes sur les écosystèmes. D’où à nouveau, l’intérêt de n’agir que pour une seule santé », explique Yves Coppieters. 

De cette inauguration, nous retiendrons que pour faire du « One Health » une réalité, il fallait intégrer trois principes fondamentaux : 

  1. L’interdisciplinarité : réunir des experts de différentes disciplines pour une approche complète. 
  2. L’opérationnalisation : traduire les concepts en actions concrètes. 
  3. Une vision systémique et globale : ne pas limiter la santé à un cadre restreint, mais l'inscrire dans une dynamique mondiale. 

Un enjeu transversal pour la formation des soignants

Grégoire Wiëers, Directeur du Département de médecine, a insisté sur la nécessité d'intégrer le lien entre environnement et santé dès la formation universitaire.

Image

L’objectif de cette nouvelle unité d’enseignement est de développer une littératie en médecine pour agir en vue de l’amélioration d’un environnement commun. 

Grégoire Wiëers Directeur du Département de médecine

L’unité d’enseignement s’appuiera sur l’expertise de nombreux enseignants-chercheurs issus de différentes disciplines, notamment Frédéric Silvestre, Nathalie Kirschvink ou aussi, Caroline Canon. Elle encouragera également les étudiants à travailler ensemble sur des problématiques liées à la santé environnementale, en produisant des supports concrets (posters, vidéos, articles) pour sensibiliser à ces enjeux. Par ailleurs, l’UE « One Health » tend à répondre aux différents objectifs du développement durable en faisant constamment des liens entre les différents événements climatiques et environnementaux et les thématiques abordées au sein des différents ODD.  

L’instauration d’une telle UE n’est pas sans défi. Amélie Lachapelle, professeure à la Faculté de droit, a mis en lumière les difficultés liées au cadre juridique belge. « Décloisonner les disciplines et relier leurs dimensions n'est pas simple dans un État fédéral comme la Belgique, où les compétences sont réparties entre différents niveaux de pouvoir. Mais il faut trouver des solutions pour progresser vers une évolution significative », explique la professeure.  

Jean-Michel Dogné, Doyen de la Faculté de médecine, a d’ailleurs rappelé l'importance de la collaboration interdisciplinaire post-Covid. « Depuis la crise sanitaire, nous parlons d’un « monde d’après » ». Ce monde doit être celui de la coopération entre disciplines. C’est l’essence même du « One Health » et de cette nouvelle unité d’enseignement », conclut le Doyen. 

Les enjeux liés à la santé globale, l'environnement et le développement durable sont aujourd’hui au cœur des préoccupations sociétales. L’UE « One Health » constitue une réponse concrète à ces défis. Son objectif final est clair : permettre aux étudiants de développer des compétences transversales pour identifier les causes et conséquences des altérations environnementales sur la santé et être en mesure d’agir concrètement pour une meilleure prévention. 

Avec cette initiative, l’UNamur s’inscrit pleinement dans une dynamique d’innovation pédagogique et sociétale, contribuant à façonner les acteurs de la santé de demain, capables d’inscrire leur pratique dans une vision interconnectée et durable du monde. 

Actualité
-
Faculté de droit

« La justice est dans une impasse ». La juge Cadelli dénonce le manque d’inclusion dans le système judiciaire

Alumni
Droit
Portrait

Étudiante puis assistante à la Faculté de droit, Manuela Cadelli est aujourd’hui juge au tribunal de première instance de Namur depuis près d’un quart de siècle, mais elle trouve aussi du temps et des ressources pour s’engager. S’engager dans une collaboration scientifique par exemple, puisqu’elle est membre du CRIDS (Centre de Recherche Information, Droit et Société) de l’UNamur, où elle s’intéresse à la place de l’intelligence artificielle dans le processus décisionnel du juge. Du temps également pour mener des combats. Combats pour une justice plus forte, plus soutenue, plus juste. À travers ses ouvrages, ses cartes blanches, ou encore ses diverses mobilisations, elle affirme ses prises de position, faisant d’elle une « des voix » du système judiciaire belge. Profondément humaine, elle se met au service du respect des droits de chacune et chacun. Et le citoyen lui rend bien. Dans les salles des pas perdus du Palais de Justice de Namur, où elle nous reçoit, pas une minute de s’écoule sans que quelqu’un ne vienne la saluer.

manuela-cadelli

La Faculté de droit organise cette année une série d’activités pédagogiques et extra-académiques autour du thème de l’inclusion. Estimez-vous que le système judiciaire belge est inclusif ?

Non et il l’est de moins en moins. Et pour diverses raisons. D’abord, un grand pas a été franchi en 2014 vers un système judiciaire qui exclut plutôt qu’il n’inclut, avec d’une part le vote des lois dites « pot-pourri » qui modifiaient la procédure civile et pénale. Il s’agit par exemple de la suppression de certaines voies de recours. Et d’autre part, le passage à la TVA à 21% sur les frais d’huissiers, d’avocats, qui augmente encore les frais de justice. De vraies barrières financières et procédurales à l’accès à la justice ont donc été dressées ces dernières années. Par ailleurs, l’austérité et le manque de moyens qui frappent le système judiciaire le rendent aussi moins inclusif. Dans chaque palais de justice, des gens sont absents, malades et ne sont pas remplacés ou le sont par des gens qui sont sans statut. Le système judiciaire exclut donc, dans son propre fonctionnement, des profils de valeur et des personnes engagées. 

Et cette austérité affaiblit aussi la qualité de la justice… 

Oui, sur la qualité et la quantité. Par exemple, les procureurs du Roi dénoncent le fait que les parquets et les polices n’ont plus les moyens humains et matériels de mener des enquêtes compliquées. Donc on fixe plus facilement des dossiers « faciles » aux audiences dans lesquelles les personnes vulnérables sont plus exposées. La combinaison de tous ces éléments, auxquels on doit nécessairement ajouter la menace de l’algorithmisation de la justice, c’est-à-dire le recours à l’intelligence artificielle dans le cadre de procédures décisionnelles, conduit à déclasser les plus vulnérables. Par exemple, un algorithme peut décider qui, parmi les allocataires sociaux, doit faire l’objet d’un contrôle à la fraude plus poussé. Cela pose question : sur base de quels critères (raciaux, culturels…), de quelles données, quel est le lien causal, etc. ? Cette prétendue aide à la décision représente, à mon sens, un risque accru d’exclusion, sans parler de la fracture numérique. La justice est dans de sales draps !

Avez-vous un « bon exemple » en matière d’inclusion mis en œuvre par le système judiciaire belge ? 

La médiation. Le législateur le permet en matière civile depuis décembre 2023 et c’est une voie dans laquelle s’engagent de nombreux magistrats. Ce choix est volontaire : personnellement, je le fais deux fois par mois. La médiation est même un processus de ré-inclusion, qui réinsère la personne dans son litige. Il n’y a plus de blanc ou noir, chacun va prendre sa part et chacun va s’engager dans la résolution du conflit au profit des deux parties. Outre cet effet positif, c’est un mode alternatif moins couteux et en quelques mois on peut résoudre un dossier « par le haut », en réinjectant du respect et de la dignité pour chacun, y compris aux yeux de son adversaire. 

Vous accueillez aussi régulièrement des étudiants de la Faculté de droit de l’UNamur pour des stages : que souhaitez-vous transmettre à cette génération de futurs avocats, magistrats, juges ? 

À côté de la théorie et de la pratique, je veille toujours à transmettre les fondamentaux ; c’est-à-dire une forme de savoir-être par rapport au justiciable dans une perspective de respect absolu. La seule personne vulnérable dans une salle d’audience, c’est le justiciable. Lui seul peut voir sa vie basculer dans une audience, et c’est lui qui vient défendre une partie de sa vie, une partie de sa personne. Pour l’avocat, le seul risque c’est de perdre le dossier. Ce sont des fondamentaux qui là aussi contribuent à un rendre la justice plus inclusive. Et ce qui me rassure, c’est que les étudiants que je côtoie se montrent très réceptifs à ces fondamentaux. C’est une lueur d’espoir !

Vous êtes reconnue pour affirmer régulièrement vos opinions que ce soit au travers de vos ouvrages, ou encore vos cartes blanches. Sortir du bois permet-il de mieux défendre ? Est-ce une recommandation que vous feriez aux futurs juristes ? 

Bien entendu, mais avec toutes les précautions à prendre. Le principe d’alerte, et la liberté d’expression sont des leviers d’actions vitaux. Alors oui je recommande de s’exprimer, mais en argumentant. Et pour argumenter, il faut préalablement étudier son sujet en profondeur, confronter les avis, les connaissances. Avec ces précautions, j’appelle la jeune génération de juristes à s’engager, à agir parce qu’il n’y a pas de cause perdue. C’est une source d’espoir.

CV Express 

Manuela Cadelli est juge au tribunal de première instance de Namur et ancienne présidente de l’Association syndicale des magistrats (2013-2019). Elle a publié plusieurs ouvrages et termine un essai intitulé « IA et Justice : une enquête critique ».

L’inclusion comme Fil rouge de la Faculté de droit

Depuis 2022, la Faculté de droit de l'Université de Namur s’engage à réunir étudiants et enseignants autour d’une thématique annuelle commune, explorée dans l’ensemble des cours, travaux, activités pédagogiques, culturelles et d’engagement citoyen. Cette année elle se tourne vers une question essentielle : l’inclusion. Sous le slogan « Vivons l’inclusion ! », l’objectif est de sensibiliser étudiants et enseignants à l’importance de faire place à chacun dans notre société, indépendamment de la race, du genre, de la classe sociale, de l’âge, des capacités physiques et mentales, des préférences sexuelles…

Vivons l'inclusion !

Dans le cadre du Fil rouge de droit, Josef SCHOVANEC, philosophe-saltimbanque de l'autisme et de la différence et Doctor Honoris Causa de l'UNamur, interviendra lors du cours de "Sources et principes du droits" d’Elise DEGRAVE, le 18 février

Photo de Josef Schovanec
Josef SCHOVANEC
Article
-
Faculté de droit

Fil Rouge de la Faculté de droit, retour sur un quadrimestre d’activités

Droit

Depuis 2022, la Faculté de droit de l'Université de Namur mobilise étudiants et enseignants autour d'une thématique annuelle commune, explorée à travers les cours, les travaux pratiques, ainsi que des activités pédagogiques, culturelles et citoyennes. Ce projet, baptisé "Fil Rouge", crée une dynamique originale en incitant la communauté facultaire à se pencher sur des enjeux de société sous un prisme transversal et concret.

Femme avec une toge d'avocat au procès simulé du Fil rouge de droit

Après avoir abordé l’enfance et la migration en 2022-2023, puis le harcèlement en 2023-2024, la Faculté consacre cette année son Fil Rouge à un sujet fondamental : l’inclusion. Avec pour slogan "Vivons l’inclusion !", l’édition 2024-2025 vise à sensibiliser chacun à l'importance d'une société où tout le monde trouve sa place, quelles que soient sa race, son genre, sa classe sociale, son âge, ses capacités physiques ou mentales, ou encore son orientation sexuelle.

La soirée de lancement, organisée en septembre 2024, a marqué les esprits grâce à l’intervention de Serge Van Brakel, qui a partagé son expérience de vie en tant que personne porteuse d’un handicap avec une pointe d’humour et beaucoup d’humanité. Depuis, de nombreuses activités ont rythmé ce premier quadrimestre, offrant des moments riches en réflexion et en échange.

Procès simulé

Parmi les temps forts, le procès simulé, organisé le 19 novembre 2024, a abordé une affaire marquante : un meurtre aux motivations homophobes et racistes, basé sur un drame survenu en 2020. « Cette affaire soulève des enjeux majeurs d’inclusion, ce qui correspond parfaitement au thème de notre Fil Rouge. Le droit pénal prévoit des sanctions plus sévères pour les crimes motivés par des formes de discrimination, comme l’homophobie et le racisme », explique Emma Bourcelet, assistante à la Faculté de droit et co-organisatrice de l’événement.

Sept étudiantes et étudiants (Emmanuël Falzone, Justine Voss, Gwen-Gaël Gabrielli, Arsène Banza, Guillaume Warnon, Jean-Marc Seka et Victoria De Gregorio) ont participé à ce projet ambitieux. Chacun a endossé un rôle précis et préparé son intervention avec soin. « Cette année, nous avons bénéficié du soutien d’Amani, un étudiant en dernière année de master, ainsi que d’étudiants d’ELSA Namur (European Law Students’ Association) en troisième année. Leur coaching en prise de parole et leur expérience passée du procès simulé ont été précieux. Une belle équipe se cache derrière cette aventure ! », souligne Emma Bourcelet. Solène, d'ELSA Namur ayant coaché les étudiants partage : « Cela a été extrêmement enrichissant. Accompagner les étudiants dans leur préparation m’a permis de constater leur implication et leur progression. J’ai été impressionnée par leur capacité à assimiler les conseils donnés, que ce soit sur le fond ou sur les aspects plus pratiques, comme l’argumentation orale et la posture. Cela a été une belle occasion d’échanger avec eux et de contribuer à leur développement professionnel futur ».

Au-delà d’un exercice professionnalisant, le procès simulé est une véritable aventure humaine. « Ce qui est magique, c’est de voir l’évolution des participants entre leur sélection et le jour J. Ils se dépassent, tant individuellement que collectivement. C’est un défi qui rassemble et soude », ajoute Emma Bourcelet. Résultat : les étudiants ont brillamment relevé le défi et impressionné le jury par la qualité de leurs prestations. Victoria De Gregorio, étudiante participante, partage d’ailleurs son avis : « Le procès simulé a été une très belle expérience. Nous avons ressenti un peu (beaucoup) de stress, tant au niveau du fond (rédiger un argumentaire de procès, travailler sur un vrai dossier) que de la forme (parler devant un auditoire). J’ai adoré découvrir ce dossier, me plonger dans mon rôle d’avocate de la défense. Au moment d’ouvrir les portes du Pedro, j’ai répété une dernière fois mon texte dans ma tête, j’ai bu au moins un litre d’eau (terrifiée pour je ne sais quelle raison d’avoir une quinte de toux) et je me suis lancée. Cette préparation d’un mois a abouti à une magnifique soirée ! Ce genre d’expérience dans le domaine du droit est l’occasion de rendre concrètes les études que nous avons choisies, cela permet de sortir du monde théorique quelques instants et de redescendre sur terre. Toutes les données dont nous avons besoin ne se trouvent pas toujours dans le syllabus... »

À l’issue du procès simulé, l’audience a eu le privilège d’assister à un exposé d’Aline Fery, avocate pénaliste intervenue dans ce dossier à la défense d’un des deux protagonistes. Son intervention a permis de mettre en lumière les défis pratiques liés à ce type d’affaires et de proposer un éclairage professionnel enrichissant pour les participants comme pour le public.

Le procès simulé illustre parfaitement la volonté de la Faculté de droit de décloisonner les matières et de proposer une pédagogie transversale.  « L’expérience a fait frissonner tout le Pedro Arrupe : entre les plaidoiries extraordinaires des étudiants participants (horaires de jour et décalé), le verdict impressionnant de la Cour et le partage passionné sur la pratique d’avocat de Maître Aline Fery, il y avait de quoi avoir des étoiles dans les yeux et dans les cœurs… Quelle joie et quel bonheur d’être témoin de cette évolution et de cet élan collectif, au service du droit et de son rôle dans la société. Je tiens à réitérer mes félicitations et remerciements à chaque personne ayant contribué à faire de cet évènement un nouveau souvenir, heureux, dans l’histoire de la Faculté de droit. Je reste convaincue que ce type de projets est plus que formateur et nécessaire dans le parcours étudiant. Il bouscule les codes, révèle le meilleur de nos étudiants et inspire un idéal de justice pour lequel nous devons chacune et chacun œuvrer. Vivement le prochain ! », conclut Emma Bourcelet.

On parle du procès simulé dans la presse – Boukè média

Des témoignages marquants

Le 7 novembre, trois membres de la Fondation Ihsane Jarfi étaient invités dans le cadre du cours de Fondements de l’éthique du professeur Jean-Michel Longneaux. Engagée dans la lutte contre les discriminations liées à la religion, au genre et aux préférences amoureuses, la Fondation a permis aux étudiants d’échanger sur ces thématiques sensibles. Hassan Jarfi, son fondateur, a livré un témoignage émouvant sur son expérience de père d’un jeune homme torturé et tué en 2012 pour ses préférences sexuelles, et a invité les étudiants à réfléchir sur la place que l’on donne à chacun et sur le droit d’être soi-même, tandis que Danaé Kakudji, coordinatrice de la Fondation, a présenté une réflexion sur la désobéissance et la quête d’un monde plus inclusif, en écho aux valeurs fondamentales de l’organisme.

Le 27 novembre, c’est Simon Gronowski, rescapé du nazisme pendant la Seconde Guerre mondiale, qui est intervenu dans le cadre du cours d’Approches clinique et criminologique. Cette conférence, animée par Bertrand Renard et Johan Kalonji, tous deux professeurs en criminologie à l’UNamur et à l’UCLouvain, a permis à Simon Gronowski de partager son histoire marquante et de transmettre un message d’optimisme pour l’avenir. Ce témoignage poignant a offert aux étudiants, qui avaient précédemment visionné le film American History X sur la montée du nazisme aux États-Unis, une opportunité unique d’explorer cette idéologie tout en établissant des liens enrichissants avec leur cours de criminologie.

Les premiers rendez-vous du deuxième quadri

  • 19 février - Tournoi d’éloquence de la Faculté de droit
  • Février 2025 - Intervention de Josef Schovanec, philosophe-saltimbanque de l'autisme et de la différence, dans le cadre du cours de sources et principes du droit de la professeure Elise Degrave
  • 27 février 2025 - Spectacle de Benjamin Gisaro intitulé « Évidemment, c’est fâcheux » abordant les discours racistes, dans le cadre du cours de logique et argumentation de Thibault de Meyer en collaboration avec le DELTA
  • Intervention de Sophie Pirson, autrice et parent d’une victime des attentats de Bruxelles de 2016, dans le cadre du cours de droit pénal de la professeure Nathalie Colette-Basecqz
  • Jusqu’au 15 mars 2025 : concours de capsules vidéo ouvert aux étudiants et membres du personnel de l’UNamur sur la thématique « Vivons l’inclusion ! ». En savoir plus
  • 16 avril - Fête de fin du Fil rouge lors d’une rencontre d’improvisations opposant deux équipes de jouteurs au profit de la Fondation Ihsane Jarfi

Nos chercheurs dans la « World's Top 2% Scientists list »

Ranking

L’Université de Stanford a publié un classement prestigieux qui met en lumière les chercheurs les plus influents dans un large éventail de domaines scientifiques. Cette liste, établie sur base de critères bibliographiques, vise à fournir un moyen normalisé d'identifier les leaders scientifiques mondiaux. Il s’agit d’un critère parmi d’autres permettant d’évaluer la qualité de la recherche scientifique. Douze chercheurs de l’Université de Namur en font partie !

Top 2% scientists

Cette liste, créée par l'Université de Stanford et publiée en août 2024 est compilée en collaboration avec le laboratoire ICST d’Elsevier à partir de données Scopus, vise à fournir un moyen normalisé d'identifier les meilleurs scientifiques du monde et de reconnaître les scientifiques qui ont eu un impact significatif sur leurs domaines respectifs.

Bien que cette liste ait été adoptée par de nombreuses institutions comme une mesure fiable de l'impact de la recherche, elle n’est pas l’unique moyen d’évaluer la recherche.  Se basant strictement sur des données bibliométriques, elle fait aussi l’objet de critiques. 

Depuis septembre 2023, l’Université de Namur renforce d’ailleurs son engagement pour la mise en place d’une réforme de l’évaluation de la recherche avec la signature de l’accord « Coalition for Advancing Research Assessment (CoARA) »

Cet accord engage l’institution à respecter une série de principes, notamment une prise en compte de la diversité des carrières et de la mise en valeur de critères qualitatifs de la recherche au lieu de se baser uniquement sur des données bibliométriques (donc quantitatives). 

Les chercheurs de l’Université de Namur mis à l’honneur

La liste est mise à jour chaque année, avec des données sur l'ensemble de la carrière et des impacts sur une seule année, dans un souci de transparence et de pertinence. 

Les critères de mesure utilisés

Une variété de mesures bibliométriques sont prises en compte afin de garantir une représentation juste et équilibrée des travaux des chercheurs. 

  • Le C-score : ce score composite est basé sur divers facteurs bibliométriques, notamment le nombre total de citations. 
  • Le h-index : cet indicateur d’impact prend en compte le nombre de publications d’un chercheur ainsi que le nombre de leurs citations.
  • Les percentiles des domaines et sous-domaines : les scientifiques sont classés en 22 grands domaines et 176 sous-domaines. Seuls ceux qui se classent dans les 2 % supérieurs de leur sous-domaine sont pris en compte. 
  • L’impact sur l'ensemble de la carrière ou sur une seule année : le classement est disponible à la fois pour l'impact sur l'ensemble de la carrière et pour les performances sur une seule année, ce qui permet de mieux comprendre la contribution à long terme et les réalisations récentes.

L’excellence de la recherche

Figurer parmi ces 2 % de scientifiques les plus performants est une donc reconnaissance prestigieuse de la contribution d'une personne à la science et démontre l'excellence de sa recherche, renforçant sa réputation dans le monde universitaire et dans l'industrie. 

Le classement offre une visibilité dans toutes les disciplines, attirant l'attention sur des travaux qui, autrement, pourraient rester dans une niche ou être sous-appréciés. Il sert également de point de référence aux institutions et aux gouvernements pour évaluer l'influence de leurs programmes de recherche.

De nombreuses institutions utilisent ce classement pour mesurer le succès de leur faculté, ou autre entité, ce qui peut aussi renforcer la crédibilité au sein de la communauté universitaire.

Cette liste encourage les scientifiques à se concentrer sur la production d'une recherche de haute qualité et ayant un impact plutôt que sur la recherche de la quantité.

En compilant des données provenant de tous les domaines scientifiques et en proposant une approche équitable, basée sur des mesures, ce classement ne célèbre pas seulement les réalisations individuelles, mais souligne aussi l'importance d'une recherche ayant un impact sur l'avancement des connaissances.  Il reste pourtant à nuancer, puisqu’il ne tient compte que de données quantitatives, qui ne sont pas forcément représentatives de toute la diversité de la recherche.

D'après une autre base de données, celle de l'UNESCO, le nombre de chercheurs dans le monde augmenterait de 300 000 par an, atteignant aujourd’hui les 9 millions.  Le Top 2% comporte 200 000 noms dont douze chercheurs de l’Université de Namur.

Félicitation à eux pour leur recherche d’excellence et pour cette reconnaissance mondiale prestigieuse !

Une nouvelle unité d'enseignement à l'UNamur : « One Health »

Médecine
Santé
Durable

Dans un monde en perpétuel changement, où les crises sanitaires, environnementales et sociétales s'entrelacent, il devient impératif de repenser la santé dans une approche globale et interconnectée. C'est dans ce contexte que la Faculté de médecine de l'Université de Namur a inauguré sa nouvelle unité d'enseignement (UE) « One Health » ce jeudi 06 février 2025, en présence du Ministre Yves Coppieters. Cette initiative, proposée à tous les bacheliers de l’UNamur, ambitionne de former les professionnels de la santé de demain à une vision systémique, où la santé humaine, animale et environnementale sont envisagées comme une seule et même réalité. 

Visuel de l'inauguration de l'UE OneHealth

Développée en accord avec les Objectifs de Développement Durable (ODD) de l'ONU, l'UE « One Health » illustre l'engagement de l'UNamur à promouvoir un enseignement actif et interdisciplinaire. Comme l'a souligné Annick Castiaux, Rectrice de l'université, « la santé doit être considérée comme un enjeu du développement durable. La question cruciale à poser est : Que doit devenir la formation en santé pour répondre à ces enjeux ? » 

Cette nouvelle unité vise par ailleurs à renforcer les trois missions fondamentales de l'université : l'enseignement, la recherche et le service à la société. En effet, l’UE « One Health » s'inscrit dans la volonté de mieux former pour innover, en favorisant l'interdisciplinarité et les partenariats, indispensables pour avoir un impact réel sur les défis de santé publique actuels. La Rectrice appuie aussi l’excellence en recherche en santé à l’UNamur, via l’Institut de recherche Narilis, qui met tout en œuvre pour mener une recherche fondamentale de qualité via des recherches innovantes, collaboratives et pluridisciplinaires en santé. Enfin, la philosophie du « One Health » entend aussi considérer la santé comme bien commun et ainsi, agir au service de la société via des politiques durables et soutenables.  

Lors de l'inauguration, Yves Coppieters, Ministre de la Santé, de l'Environnement, des Solidarités, de l'Economie sociale, de l'Egalité des chances et des Droits des femmes, a mis en avant l'importance d'une approche globale et connectée. « Il faut considérer la santé comme un orchestre avec différents instruments qui, au final, ne font qu’un. La crise sanitaire du Covid-19 nous a rappelé que tout interagit, tout est connecté. Or, nous manquons aujourd’hui d’une vision globale. Il faut l’opérationnaliser et je remercie l’Université de Namur d’être parvenue à la mise en place d’une telle unité d’enseignement », partage le Ministre.  

Yves Coppieters a également insisté sur la nécessité d'actions concrètes pour repenser la prévention. « Pour mieux prévenir, il ne faut pas croire en un simple changement du comportement des individus. Il faut plutôt transformer les environnements dans lesquels ils évoluent et ainsi, véritablement promouvoir la santé ». Le Ministre a aussi évoqué les grands défis auxquels nous sommes confrontés et pour lesquels il s’engage à mettre en place des initiatives concrètes : « Nous avons été confrontés à bon nombres de cas qui ont engendré des conséquences à grande échelle. Prenons le problème d’antibiorésistance qui cause des risques pour la santé humaine et animale. Ou encore, les PFAS, qui ont aussi des conséquences importantes sur les écosystèmes. D’où à nouveau, l’intérêt de n’agir que pour une seule santé », explique Yves Coppieters. 

De cette inauguration, nous retiendrons que pour faire du « One Health » une réalité, il fallait intégrer trois principes fondamentaux : 

  1. L’interdisciplinarité : réunir des experts de différentes disciplines pour une approche complète. 
  2. L’opérationnalisation : traduire les concepts en actions concrètes. 
  3. Une vision systémique et globale : ne pas limiter la santé à un cadre restreint, mais l'inscrire dans une dynamique mondiale. 

Un enjeu transversal pour la formation des soignants

Grégoire Wiëers, Directeur du Département de médecine, a insisté sur la nécessité d'intégrer le lien entre environnement et santé dès la formation universitaire.

Image

L’objectif de cette nouvelle unité d’enseignement est de développer une littératie en médecine pour agir en vue de l’amélioration d’un environnement commun. 

Grégoire Wiëers Directeur du Département de médecine

L’unité d’enseignement s’appuiera sur l’expertise de nombreux enseignants-chercheurs issus de différentes disciplines, notamment Frédéric Silvestre, Nathalie Kirschvink ou aussi, Caroline Canon. Elle encouragera également les étudiants à travailler ensemble sur des problématiques liées à la santé environnementale, en produisant des supports concrets (posters, vidéos, articles) pour sensibiliser à ces enjeux. Par ailleurs, l’UE « One Health » tend à répondre aux différents objectifs du développement durable en faisant constamment des liens entre les différents événements climatiques et environnementaux et les thématiques abordées au sein des différents ODD.  

L’instauration d’une telle UE n’est pas sans défi. Amélie Lachapelle, professeure à la Faculté de droit, a mis en lumière les difficultés liées au cadre juridique belge. « Décloisonner les disciplines et relier leurs dimensions n'est pas simple dans un État fédéral comme la Belgique, où les compétences sont réparties entre différents niveaux de pouvoir. Mais il faut trouver des solutions pour progresser vers une évolution significative », explique la professeure.  

Jean-Michel Dogné, Doyen de la Faculté de médecine, a d’ailleurs rappelé l'importance de la collaboration interdisciplinaire post-Covid. « Depuis la crise sanitaire, nous parlons d’un « monde d’après » ». Ce monde doit être celui de la coopération entre disciplines. C’est l’essence même du « One Health » et de cette nouvelle unité d’enseignement », conclut le Doyen. 

Les enjeux liés à la santé globale, l'environnement et le développement durable sont aujourd’hui au cœur des préoccupations sociétales. L’UE « One Health » constitue une réponse concrète à ces défis. Son objectif final est clair : permettre aux étudiants de développer des compétences transversales pour identifier les causes et conséquences des altérations environnementales sur la santé et être en mesure d’agir concrètement pour une meilleure prévention. 

Avec cette initiative, l’UNamur s’inscrit pleinement dans une dynamique d’innovation pédagogique et sociétale, contribuant à façonner les acteurs de la santé de demain, capables d’inscrire leur pratique dans une vision interconnectée et durable du monde. 

Actualité
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Faculté de droit

« La justice est dans une impasse ». La juge Cadelli dénonce le manque d’inclusion dans le système judiciaire

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Étudiante puis assistante à la Faculté de droit, Manuela Cadelli est aujourd’hui juge au tribunal de première instance de Namur depuis près d’un quart de siècle, mais elle trouve aussi du temps et des ressources pour s’engager. S’engager dans une collaboration scientifique par exemple, puisqu’elle est membre du CRIDS (Centre de Recherche Information, Droit et Société) de l’UNamur, où elle s’intéresse à la place de l’intelligence artificielle dans le processus décisionnel du juge. Du temps également pour mener des combats. Combats pour une justice plus forte, plus soutenue, plus juste. À travers ses ouvrages, ses cartes blanches, ou encore ses diverses mobilisations, elle affirme ses prises de position, faisant d’elle une « des voix » du système judiciaire belge. Profondément humaine, elle se met au service du respect des droits de chacune et chacun. Et le citoyen lui rend bien. Dans les salles des pas perdus du Palais de Justice de Namur, où elle nous reçoit, pas une minute de s’écoule sans que quelqu’un ne vienne la saluer.

manuela-cadelli

La Faculté de droit organise cette année une série d’activités pédagogiques et extra-académiques autour du thème de l’inclusion. Estimez-vous que le système judiciaire belge est inclusif ?

Non et il l’est de moins en moins. Et pour diverses raisons. D’abord, un grand pas a été franchi en 2014 vers un système judiciaire qui exclut plutôt qu’il n’inclut, avec d’une part le vote des lois dites « pot-pourri » qui modifiaient la procédure civile et pénale. Il s’agit par exemple de la suppression de certaines voies de recours. Et d’autre part, le passage à la TVA à 21% sur les frais d’huissiers, d’avocats, qui augmente encore les frais de justice. De vraies barrières financières et procédurales à l’accès à la justice ont donc été dressées ces dernières années. Par ailleurs, l’austérité et le manque de moyens qui frappent le système judiciaire le rendent aussi moins inclusif. Dans chaque palais de justice, des gens sont absents, malades et ne sont pas remplacés ou le sont par des gens qui sont sans statut. Le système judiciaire exclut donc, dans son propre fonctionnement, des profils de valeur et des personnes engagées. 

Et cette austérité affaiblit aussi la qualité de la justice… 

Oui, sur la qualité et la quantité. Par exemple, les procureurs du Roi dénoncent le fait que les parquets et les polices n’ont plus les moyens humains et matériels de mener des enquêtes compliquées. Donc on fixe plus facilement des dossiers « faciles » aux audiences dans lesquelles les personnes vulnérables sont plus exposées. La combinaison de tous ces éléments, auxquels on doit nécessairement ajouter la menace de l’algorithmisation de la justice, c’est-à-dire le recours à l’intelligence artificielle dans le cadre de procédures décisionnelles, conduit à déclasser les plus vulnérables. Par exemple, un algorithme peut décider qui, parmi les allocataires sociaux, doit faire l’objet d’un contrôle à la fraude plus poussé. Cela pose question : sur base de quels critères (raciaux, culturels…), de quelles données, quel est le lien causal, etc. ? Cette prétendue aide à la décision représente, à mon sens, un risque accru d’exclusion, sans parler de la fracture numérique. La justice est dans de sales draps !

Avez-vous un « bon exemple » en matière d’inclusion mis en œuvre par le système judiciaire belge ? 

La médiation. Le législateur le permet en matière civile depuis décembre 2023 et c’est une voie dans laquelle s’engagent de nombreux magistrats. Ce choix est volontaire : personnellement, je le fais deux fois par mois. La médiation est même un processus de ré-inclusion, qui réinsère la personne dans son litige. Il n’y a plus de blanc ou noir, chacun va prendre sa part et chacun va s’engager dans la résolution du conflit au profit des deux parties. Outre cet effet positif, c’est un mode alternatif moins couteux et en quelques mois on peut résoudre un dossier « par le haut », en réinjectant du respect et de la dignité pour chacun, y compris aux yeux de son adversaire. 

Vous accueillez aussi régulièrement des étudiants de la Faculté de droit de l’UNamur pour des stages : que souhaitez-vous transmettre à cette génération de futurs avocats, magistrats, juges ? 

À côté de la théorie et de la pratique, je veille toujours à transmettre les fondamentaux ; c’est-à-dire une forme de savoir-être par rapport au justiciable dans une perspective de respect absolu. La seule personne vulnérable dans une salle d’audience, c’est le justiciable. Lui seul peut voir sa vie basculer dans une audience, et c’est lui qui vient défendre une partie de sa vie, une partie de sa personne. Pour l’avocat, le seul risque c’est de perdre le dossier. Ce sont des fondamentaux qui là aussi contribuent à un rendre la justice plus inclusive. Et ce qui me rassure, c’est que les étudiants que je côtoie se montrent très réceptifs à ces fondamentaux. C’est une lueur d’espoir !

Vous êtes reconnue pour affirmer régulièrement vos opinions que ce soit au travers de vos ouvrages, ou encore vos cartes blanches. Sortir du bois permet-il de mieux défendre ? Est-ce une recommandation que vous feriez aux futurs juristes ? 

Bien entendu, mais avec toutes les précautions à prendre. Le principe d’alerte, et la liberté d’expression sont des leviers d’actions vitaux. Alors oui je recommande de s’exprimer, mais en argumentant. Et pour argumenter, il faut préalablement étudier son sujet en profondeur, confronter les avis, les connaissances. Avec ces précautions, j’appelle la jeune génération de juristes à s’engager, à agir parce qu’il n’y a pas de cause perdue. C’est une source d’espoir.

CV Express 

Manuela Cadelli est juge au tribunal de première instance de Namur et ancienne présidente de l’Association syndicale des magistrats (2013-2019). Elle a publié plusieurs ouvrages et termine un essai intitulé « IA et Justice : une enquête critique ».

L’inclusion comme Fil rouge de la Faculté de droit

Depuis 2022, la Faculté de droit de l'Université de Namur s’engage à réunir étudiants et enseignants autour d’une thématique annuelle commune, explorée dans l’ensemble des cours, travaux, activités pédagogiques, culturelles et d’engagement citoyen. Cette année elle se tourne vers une question essentielle : l’inclusion. Sous le slogan « Vivons l’inclusion ! », l’objectif est de sensibiliser étudiants et enseignants à l’importance de faire place à chacun dans notre société, indépendamment de la race, du genre, de la classe sociale, de l’âge, des capacités physiques et mentales, des préférences sexuelles…

Vivons l'inclusion !

Dans le cadre du Fil rouge de droit, Josef SCHOVANEC, philosophe-saltimbanque de l'autisme et de la différence et Doctor Honoris Causa de l'UNamur, interviendra lors du cours de "Sources et principes du droits" d’Elise DEGRAVE, le 18 février

Photo de Josef Schovanec
Josef SCHOVANEC
Article
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Faculté de droit

Fil Rouge de la Faculté de droit, retour sur un quadrimestre d’activités

Droit

Depuis 2022, la Faculté de droit de l'Université de Namur mobilise étudiants et enseignants autour d'une thématique annuelle commune, explorée à travers les cours, les travaux pratiques, ainsi que des activités pédagogiques, culturelles et citoyennes. Ce projet, baptisé "Fil Rouge", crée une dynamique originale en incitant la communauté facultaire à se pencher sur des enjeux de société sous un prisme transversal et concret.

Femme avec une toge d'avocat au procès simulé du Fil rouge de droit

Après avoir abordé l’enfance et la migration en 2022-2023, puis le harcèlement en 2023-2024, la Faculté consacre cette année son Fil Rouge à un sujet fondamental : l’inclusion. Avec pour slogan "Vivons l’inclusion !", l’édition 2024-2025 vise à sensibiliser chacun à l'importance d'une société où tout le monde trouve sa place, quelles que soient sa race, son genre, sa classe sociale, son âge, ses capacités physiques ou mentales, ou encore son orientation sexuelle.

La soirée de lancement, organisée en septembre 2024, a marqué les esprits grâce à l’intervention de Serge Van Brakel, qui a partagé son expérience de vie en tant que personne porteuse d’un handicap avec une pointe d’humour et beaucoup d’humanité. Depuis, de nombreuses activités ont rythmé ce premier quadrimestre, offrant des moments riches en réflexion et en échange.

Procès simulé

Parmi les temps forts, le procès simulé, organisé le 19 novembre 2024, a abordé une affaire marquante : un meurtre aux motivations homophobes et racistes, basé sur un drame survenu en 2020. « Cette affaire soulève des enjeux majeurs d’inclusion, ce qui correspond parfaitement au thème de notre Fil Rouge. Le droit pénal prévoit des sanctions plus sévères pour les crimes motivés par des formes de discrimination, comme l’homophobie et le racisme », explique Emma Bourcelet, assistante à la Faculté de droit et co-organisatrice de l’événement.

Sept étudiantes et étudiants (Emmanuël Falzone, Justine Voss, Gwen-Gaël Gabrielli, Arsène Banza, Guillaume Warnon, Jean-Marc Seka et Victoria De Gregorio) ont participé à ce projet ambitieux. Chacun a endossé un rôle précis et préparé son intervention avec soin. « Cette année, nous avons bénéficié du soutien d’Amani, un étudiant en dernière année de master, ainsi que d’étudiants d’ELSA Namur (European Law Students’ Association) en troisième année. Leur coaching en prise de parole et leur expérience passée du procès simulé ont été précieux. Une belle équipe se cache derrière cette aventure ! », souligne Emma Bourcelet. Solène, d'ELSA Namur ayant coaché les étudiants partage : « Cela a été extrêmement enrichissant. Accompagner les étudiants dans leur préparation m’a permis de constater leur implication et leur progression. J’ai été impressionnée par leur capacité à assimiler les conseils donnés, que ce soit sur le fond ou sur les aspects plus pratiques, comme l’argumentation orale et la posture. Cela a été une belle occasion d’échanger avec eux et de contribuer à leur développement professionnel futur ».

Au-delà d’un exercice professionnalisant, le procès simulé est une véritable aventure humaine. « Ce qui est magique, c’est de voir l’évolution des participants entre leur sélection et le jour J. Ils se dépassent, tant individuellement que collectivement. C’est un défi qui rassemble et soude », ajoute Emma Bourcelet. Résultat : les étudiants ont brillamment relevé le défi et impressionné le jury par la qualité de leurs prestations. Victoria De Gregorio, étudiante participante, partage d’ailleurs son avis : « Le procès simulé a été une très belle expérience. Nous avons ressenti un peu (beaucoup) de stress, tant au niveau du fond (rédiger un argumentaire de procès, travailler sur un vrai dossier) que de la forme (parler devant un auditoire). J’ai adoré découvrir ce dossier, me plonger dans mon rôle d’avocate de la défense. Au moment d’ouvrir les portes du Pedro, j’ai répété une dernière fois mon texte dans ma tête, j’ai bu au moins un litre d’eau (terrifiée pour je ne sais quelle raison d’avoir une quinte de toux) et je me suis lancée. Cette préparation d’un mois a abouti à une magnifique soirée ! Ce genre d’expérience dans le domaine du droit est l’occasion de rendre concrètes les études que nous avons choisies, cela permet de sortir du monde théorique quelques instants et de redescendre sur terre. Toutes les données dont nous avons besoin ne se trouvent pas toujours dans le syllabus... »

À l’issue du procès simulé, l’audience a eu le privilège d’assister à un exposé d’Aline Fery, avocate pénaliste intervenue dans ce dossier à la défense d’un des deux protagonistes. Son intervention a permis de mettre en lumière les défis pratiques liés à ce type d’affaires et de proposer un éclairage professionnel enrichissant pour les participants comme pour le public.

Le procès simulé illustre parfaitement la volonté de la Faculté de droit de décloisonner les matières et de proposer une pédagogie transversale.  « L’expérience a fait frissonner tout le Pedro Arrupe : entre les plaidoiries extraordinaires des étudiants participants (horaires de jour et décalé), le verdict impressionnant de la Cour et le partage passionné sur la pratique d’avocat de Maître Aline Fery, il y avait de quoi avoir des étoiles dans les yeux et dans les cœurs… Quelle joie et quel bonheur d’être témoin de cette évolution et de cet élan collectif, au service du droit et de son rôle dans la société. Je tiens à réitérer mes félicitations et remerciements à chaque personne ayant contribué à faire de cet évènement un nouveau souvenir, heureux, dans l’histoire de la Faculté de droit. Je reste convaincue que ce type de projets est plus que formateur et nécessaire dans le parcours étudiant. Il bouscule les codes, révèle le meilleur de nos étudiants et inspire un idéal de justice pour lequel nous devons chacune et chacun œuvrer. Vivement le prochain ! », conclut Emma Bourcelet.

On parle du procès simulé dans la presse – Boukè média

Des témoignages marquants

Le 7 novembre, trois membres de la Fondation Ihsane Jarfi étaient invités dans le cadre du cours de Fondements de l’éthique du professeur Jean-Michel Longneaux. Engagée dans la lutte contre les discriminations liées à la religion, au genre et aux préférences amoureuses, la Fondation a permis aux étudiants d’échanger sur ces thématiques sensibles. Hassan Jarfi, son fondateur, a livré un témoignage émouvant sur son expérience de père d’un jeune homme torturé et tué en 2012 pour ses préférences sexuelles, et a invité les étudiants à réfléchir sur la place que l’on donne à chacun et sur le droit d’être soi-même, tandis que Danaé Kakudji, coordinatrice de la Fondation, a présenté une réflexion sur la désobéissance et la quête d’un monde plus inclusif, en écho aux valeurs fondamentales de l’organisme.

Le 27 novembre, c’est Simon Gronowski, rescapé du nazisme pendant la Seconde Guerre mondiale, qui est intervenu dans le cadre du cours d’Approches clinique et criminologique. Cette conférence, animée par Bertrand Renard et Johan Kalonji, tous deux professeurs en criminologie à l’UNamur et à l’UCLouvain, a permis à Simon Gronowski de partager son histoire marquante et de transmettre un message d’optimisme pour l’avenir. Ce témoignage poignant a offert aux étudiants, qui avaient précédemment visionné le film American History X sur la montée du nazisme aux États-Unis, une opportunité unique d’explorer cette idéologie tout en établissant des liens enrichissants avec leur cours de criminologie.

Les premiers rendez-vous du deuxième quadri

  • 19 février - Tournoi d’éloquence de la Faculté de droit
  • Février 2025 - Intervention de Josef Schovanec, philosophe-saltimbanque de l'autisme et de la différence, dans le cadre du cours de sources et principes du droit de la professeure Elise Degrave
  • 27 février 2025 - Spectacle de Benjamin Gisaro intitulé « Évidemment, c’est fâcheux » abordant les discours racistes, dans le cadre du cours de logique et argumentation de Thibault de Meyer en collaboration avec le DELTA
  • Intervention de Sophie Pirson, autrice et parent d’une victime des attentats de Bruxelles de 2016, dans le cadre du cours de droit pénal de la professeure Nathalie Colette-Basecqz
  • Jusqu’au 15 mars 2025 : concours de capsules vidéo ouvert aux étudiants et membres du personnel de l’UNamur sur la thématique « Vivons l’inclusion ! ». En savoir plus
  • 16 avril - Fête de fin du Fil rouge lors d’une rencontre d’improvisations opposant deux équipes de jouteurs au profit de la Fondation Ihsane Jarfi

Nos chercheurs dans la « World's Top 2% Scientists list »

Ranking

L’Université de Stanford a publié un classement prestigieux qui met en lumière les chercheurs les plus influents dans un large éventail de domaines scientifiques. Cette liste, établie sur base de critères bibliographiques, vise à fournir un moyen normalisé d'identifier les leaders scientifiques mondiaux. Il s’agit d’un critère parmi d’autres permettant d’évaluer la qualité de la recherche scientifique. Douze chercheurs de l’Université de Namur en font partie !

Top 2% scientists

Cette liste, créée par l'Université de Stanford et publiée en août 2024 est compilée en collaboration avec le laboratoire ICST d’Elsevier à partir de données Scopus, vise à fournir un moyen normalisé d'identifier les meilleurs scientifiques du monde et de reconnaître les scientifiques qui ont eu un impact significatif sur leurs domaines respectifs.

Bien que cette liste ait été adoptée par de nombreuses institutions comme une mesure fiable de l'impact de la recherche, elle n’est pas l’unique moyen d’évaluer la recherche.  Se basant strictement sur des données bibliométriques, elle fait aussi l’objet de critiques. 

Depuis septembre 2023, l’Université de Namur renforce d’ailleurs son engagement pour la mise en place d’une réforme de l’évaluation de la recherche avec la signature de l’accord « Coalition for Advancing Research Assessment (CoARA) »

Cet accord engage l’institution à respecter une série de principes, notamment une prise en compte de la diversité des carrières et de la mise en valeur de critères qualitatifs de la recherche au lieu de se baser uniquement sur des données bibliométriques (donc quantitatives). 

Les chercheurs de l’Université de Namur mis à l’honneur

La liste est mise à jour chaque année, avec des données sur l'ensemble de la carrière et des impacts sur une seule année, dans un souci de transparence et de pertinence. 

Les critères de mesure utilisés

Une variété de mesures bibliométriques sont prises en compte afin de garantir une représentation juste et équilibrée des travaux des chercheurs. 

  • Le C-score : ce score composite est basé sur divers facteurs bibliométriques, notamment le nombre total de citations. 
  • Le h-index : cet indicateur d’impact prend en compte le nombre de publications d’un chercheur ainsi que le nombre de leurs citations.
  • Les percentiles des domaines et sous-domaines : les scientifiques sont classés en 22 grands domaines et 176 sous-domaines. Seuls ceux qui se classent dans les 2 % supérieurs de leur sous-domaine sont pris en compte. 
  • L’impact sur l'ensemble de la carrière ou sur une seule année : le classement est disponible à la fois pour l'impact sur l'ensemble de la carrière et pour les performances sur une seule année, ce qui permet de mieux comprendre la contribution à long terme et les réalisations récentes.

L’excellence de la recherche

Figurer parmi ces 2 % de scientifiques les plus performants est une donc reconnaissance prestigieuse de la contribution d'une personne à la science et démontre l'excellence de sa recherche, renforçant sa réputation dans le monde universitaire et dans l'industrie. 

Le classement offre une visibilité dans toutes les disciplines, attirant l'attention sur des travaux qui, autrement, pourraient rester dans une niche ou être sous-appréciés. Il sert également de point de référence aux institutions et aux gouvernements pour évaluer l'influence de leurs programmes de recherche.

De nombreuses institutions utilisent ce classement pour mesurer le succès de leur faculté, ou autre entité, ce qui peut aussi renforcer la crédibilité au sein de la communauté universitaire.

Cette liste encourage les scientifiques à se concentrer sur la production d'une recherche de haute qualité et ayant un impact plutôt que sur la recherche de la quantité.

En compilant des données provenant de tous les domaines scientifiques et en proposant une approche équitable, basée sur des mesures, ce classement ne célèbre pas seulement les réalisations individuelles, mais souligne aussi l'importance d'une recherche ayant un impact sur l'avancement des connaissances.  Il reste pourtant à nuancer, puisqu’il ne tient compte que de données quantitatives, qui ne sont pas forcément représentatives de toute la diversité de la recherche.

D'après une autre base de données, celle de l'UNESCO, le nombre de chercheurs dans le monde augmenterait de 300 000 par an, atteignant aujourd’hui les 9 millions.  Le Top 2% comporte 200 000 noms dont douze chercheurs de l’Université de Namur.

Félicitation à eux pour leur recherche d’excellence et pour cette reconnaissance mondiale prestigieuse !

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Événements

  • 27
  • 05

Cours ouverts de printemps

Evénement institutionnel

Cours ouverts de printemps

Futurs étudiants
27
08:30 - 5
16:30
Rue de Bruxelles, 85 - 5000 Namur
Personne de contact :  Info études

7 jours pour découvrir le quotidien des étudiants

Durant les congés de l’enseignement secondaire, l’UNamur vous ouvre les portes de ses auditoires pour vous permettre de vivre quelques heures ou quelques jours avec les étudiants, assister aux cours (plus de 300 heures accessibles), participer à des travaux pratiques, rencontrer des professeurs et explorer la ville et le campus.

Cours ouverts de printemps 2025

En pratique

À qui s’adressent les cours ouverts ?

Les cours ouverts sont accessibles à tous, même s’ils se destinent essentiellement aux élèves de l’enseignement secondaire pour les aider à franchir cette première étape d’exploration de l’enseignement supérieur.

Quel est l’horaire des cours ouverts ?

Les cours sont ouverts du 27 février au mercredi 5 mars 2025, de 08h30 à 16h30.

Pour connaitre l’horaire précis et la localisation des locaux de chaque cours, vous êtes invités à vous présenter au service Info études (Rue de Bruxelles, 85 5000 Namur), 15 minutes avant le début du cours.

Le programme provisoire est disponible 15 jours avant le début des cours ouverts.

Comment rencontrer un conseiller en orientation ?

Vous avez la possibilité de rencontrer un conseiller en orientation lors de l’atelier d’orientation prévu le mardi 4 mars 2025, de 13h30 à 16h00.

Cet atelier a pour objectif de vous aider à réfléchir au processus d’orientation, mieux appréhender le paysage de l’enseignement supérieur et définir les balises principales dans le processus de clarification de votre projet (de formation et professionnel).

Notre conseiller est également disponible sur rendez-vous pour une rencontre individuelle durant toute la semaine des cours ouverts et en-dehors de celle-ci.

Faut-il s’inscrire pour participer ?

L’accès aux cours ouverts se fait sans inscription préalable.

Pour participer à l’atelier d’orientation, une inscription en ligne est toutefois obligatoire et sera disponible une dizaine de jours avant le début des cours ouverts.

Qui organise les cours ouverts ?

Les cours ouverts sont organisés par Info études, le service qui informe sur toute question liée au choix d’études, prérequis, réorientations, passerelles, programmes des cours, débouchés, formations complémentaires, valorisation des acquis de l’expérience… ou pour toute question générale sur la vie universitaire à Namur.

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Clausewitz : vivre et penser la guerre

Congrès / Colloque / Conférence
Congrès / Colloque / Conférence
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Faculté de droit Patrimoines, transmissions, héritages

Clausewitz : vivre et penser la guerre

Sciences politiques
13
17:00 - 19:00
Le Collège Belgique - Palais provincial - Salle du Conseil provincial, Place Saint-Aubain, 2 - 5000 Namur
Personne de contact :  Colson Bruno

Partez à la rencontre des Sciences, des Lettres et des Arts au Collège Belgique ! Le Collège Belgique propose des cours-conférences gratuits, sur inscription préalable, qui s’adressent à tous et couvrent tous les domaines du Savoir.

Logos Académie Royale et Collège Belgique

Résumé

Carl von Clausewitz (1780-1831) est incontestablement, avec Sun Tzu, le plus invoqué des penseurs sur la guerre et la stratégie. Son oeuvre majeure, Vom Kriege (De la guerre) est abordée dans toutes les écoles militaires du monde, comme dans tous les départements d’étude des relations internationales. Cette oeuvre n’est cependant pas née tout d’un coup, elle est le fruit d’une vie dans l’armée prussienne à l’époque des guerres napoléoniennes et d’une pensée qui s’est affinée au fur et à mesure des événements dramatiques de cette époque.

Bruno Colson est professeur ordinaire émérite de l’Université de Namur. La plupart de ses ouvrages portent sur les guerres napoléoniennes, dont Leipzig. La bataille des Nations, 16-19 octobre 1813 (Paris, Perrin, 2013, Prix Premier Empire 2013 de la Fondation Napoléon), et Clausewitz (Paris, Perrin, 2016, Prix littéraire du Cercle royal gaulois, Bruxelles, 2018). Bruno Colson est l'un des six éditeurs de la Cambridge History of the Napoleonic Wars (3 vol., Cambridge University Press, 2022-2023).

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Séminaire : Récolter le point de vue des petits enfants et les informer pour engager leur participation. Regards croisés interdisciplinaire et transfrontalier

Séminaire

Séminaire : Récolter le point de vue des petits enfants et les informer pour engager leur participation. Regards croisés interdisciplinaire et transfrontalier

Droit
17
09:30 - 16:00
Campus Hénallux d'Arlon - Place du Lieutenant Callemeyn 11 - 6700 Arlon

Le recueil du point de vue des enfants est au cœur du projet Interreg Grande Région CAPACITI. Les Nations Unies rappellent que la participation des enfants à la défense de leurs droits repose sur la formation des adultes qui les accompagnent. Cependant, les tout jeunes enfants représentent un public différent à appréhender et plus particulièrement ceux qui ne maîtrisent pas encore le langage. 

Ce séminaire s’adresse aux chercheurs ainsi qu’aux (futurs) professionnels de l’enfance – éducateurs, soignants, acteurs de l’aide à l’enfance – qui désirent questionner cette problématique et s’outiller pour mieux écouter et inclure les jeunes enfants. Grâce à une approche interdisciplinaire et transfrontalière, des experts issus de la psychologie, de la pédagogie, du droit et des sciences humaines partageront leurs savoirs et expériences. Ce temps d’échange permettra de mieux comprendre comment favoriser l’information et la participation des enfants en s’adaptant à leurs capacités et besoins.

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