La Faculté de droit inscrit sa formation dans une perspective de l'accompagnement de l'étudiant vers l'excellence et l'autonomie. Elle mène une recherche scientifique pointue et interdisciplinaire dans des domaines clés, notamment au travers de ses centres de recherche, le CRIDS et Vulnérabilités et Sociétés. Elle organise divers services à la société comme la formation continuée à l'attention des professionnels du droit.
Les études
La Faculté de droit offre une formation de bachelier en 3 ans, soit en horaire de jour, soit en horaire décalé. Les études de bachelier en droit à l’Université de Namur offrent une formation juridique de base complète, visant à faire des étudiantes et étudiants d’excellents juristes généralistes aptes à suivre le programme de Master en droit.
La recherche
La Faculté de droit mène une recherche scientifique pointue et interdisciplinaire. Ancrée dans la société actuelle, elle axe ses priorités de recherche, notamment, autour de ses deux centres de recherche : le CRIDS et le Centre Vulnérabilités et Sociétés. Une formation doctorale est proposée aux juristes désireux d’effectuer une thèse de doctorat.
Service à la société
À côté de l’enseignement et de la recherche, l’Université a une mission de service à la société. Dans ce cadre, la Faculté de droit propose diverses activités de formation continuée à l’attention des professionnels du droit. Le blog de la faculté est également disponible et partage l’actualité juridique belge et internationale. Enfin, l'Association des Anciens de la Faculté de droit est active : impossible d'oublier la Faculté après y être passé !
Organisation
La Faculté s'est organisée de manière optimale afin de gérer ses missions d'enseignement, de recherche et de service à la société.
Le fil rouge de droit
Depuis 2022, la Faculté de droit fait le choix d’un thème d’année qui réunit toute la Faculté, étudiants et enseignants, tous blocs et programmes confondus. Ce fil conducteur est exploité dans les cours, encadrements, travaux, et lors de conférences et activités culturelles proposées au fil de l'année académique. Une nouvelle dynamique qui rend toujours un peu plus unique l'encadrement de l'Université de Namur.
La Faculté de droit en quelques chiffres
Bibliothèque de la Faculté
La bibliothèque de la Faculté de droit possède environ 20.000 ouvrages et est abonnée à environ 150 périodiques couvrant les différentes branches du droit. Elle abrite également le Centre de documentation du CRIDS (Centre de Recherche Information, Droit, Société) mais aussi le centre de documentation de Vulnérabilités et Sociétés.
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Fil Rouge de la Faculté de droit, retour sur un quadrimestre d’activités
Fil Rouge de la Faculté de droit, retour sur un quadrimestre d’activités
Depuis 2022, la Faculté de droit de l'Université de Namur mobilise étudiants et enseignants autour d'une thématique annuelle commune, explorée à travers les cours, les travaux pratiques, ainsi que des activités pédagogiques, culturelles et citoyennes. Ce projet, baptisé "Fil Rouge", crée une dynamique originale en incitant la communauté facultaire à se pencher sur des enjeux de société sous un prisme transversal et concret.
Après avoir abordé l’enfance et la migration en 2022-2023, puis le harcèlement en 2023-2024, la Faculté consacre cette année son Fil Rouge à un sujet fondamental : l’inclusion. Avec pour slogan "Vivons l’inclusion !", l’édition 2024-2025 vise à sensibiliser chacun à l'importance d'une société où tout le monde trouve sa place, quelles que soient sa race, son genre, sa classe sociale, son âge, ses capacités physiques ou mentales, ou encore son orientation sexuelle.
La soirée de lancement, organisée en septembre 2024, a marqué les esprits grâce à l’intervention de Serge Van Brakel, qui a partagé son expérience de vie en tant que personne porteuse d’un handicap avec une pointe d’humour et beaucoup d’humanité. Depuis, de nombreuses activités ont rythmé ce premier quadrimestre, offrant des moments riches en réflexion et en échange.
Procès simulé
Parmi les temps forts, le procès simulé, organisé le 19 novembre 2024, a abordé une affaire marquante : un meurtre aux motivations homophobes et racistes, basé sur un drame survenu en 2020. « Cette affaire soulève des enjeux majeurs d’inclusion, ce qui correspond parfaitement au thème de notre Fil Rouge. Le droit pénal prévoit des sanctions plus sévères pour les crimes motivés par des formes de discrimination, comme l’homophobie et le racisme », explique Emma Bourcelet, assistante à la Faculté de droit et co-organisatrice de l’événement.
Sept étudiantes et étudiants (Emmanuël Falzone, Justine Voss, Gwen-Gaël Gabrielli, Arsène Banza, Guillaume Warnon, Jean-Marc Seka et Victoria De Gregorio) ont participé à ce projet ambitieux. Chacun a endossé un rôle précis et préparé son intervention avec soin. « Cette année, nous avons bénéficié du soutien d’Amani, un étudiant en dernière année de master, ainsi que d’étudiants d’ELSA Namur (European Law Students’ Association) en troisième année. Leur coaching en prise de parole et leur expérience passée du procès simulé ont été précieux. Une belle équipe se cache derrière cette aventure ! », souligne Emma Bourcelet. Solène, d'ELSA Namur ayant coaché les étudiants partage : « Cela a été extrêmement enrichissant. Accompagner les étudiants dans leur préparation m’a permis de constater leur implication et leur progression. J’ai été impressionnée par leur capacité à assimiler les conseils donnés, que ce soit sur le fond ou sur les aspects plus pratiques, comme l’argumentation orale et la posture. Cela a été une belle occasion d’échanger avec eux et de contribuer à leur développement professionnel futur ».
Au-delà d’un exercice professionnalisant, le procès simulé est une véritable aventure humaine. « Ce qui est magique, c’est de voir l’évolution des participants entre leur sélection et le jour J. Ils se dépassent, tant individuellement que collectivement. C’est un défi qui rassemble et soude », ajoute Emma Bourcelet. Résultat : les étudiants ont brillamment relevé le défi et impressionné le jury par la qualité de leurs prestations. Victoria De Gregorio, étudiante participante, partage d’ailleurs son avis : « Le procès simulé a été une très belle expérience. Nous avons ressenti un peu (beaucoup) de stress, tant au niveau du fond (rédiger un argumentaire de procès, travailler sur un vrai dossier) que de la forme (parler devant un auditoire). J’ai adoré découvrir ce dossier, me plonger dans mon rôle d’avocate de la défense. Au moment d’ouvrir les portes du Pedro, j’ai répété une dernière fois mon texte dans ma tête, j’ai bu au moins un litre d’eau (terrifiée pour je ne sais quelle raison d’avoir une quinte de toux) et je me suis lancée. Cette préparation d’un mois a abouti à une magnifique soirée ! Ce genre d’expérience dans le domaine du droit est l’occasion de rendre concrètes les études que nous avons choisies, cela permet de sortir du monde théorique quelques instants et de redescendre sur terre. Toutes les données dont nous avons besoin ne se trouvent pas toujours dans le syllabus... »
À l’issue du procès simulé, l’audience a eu le privilège d’assister à un exposé d’Aline Fery, avocate pénaliste intervenue dans ce dossier à la défense d’un des deux protagonistes. Son intervention a permis de mettre en lumière les défis pratiques liés à ce type d’affaires et de proposer un éclairage professionnel enrichissant pour les participants comme pour le public.
Le procès simulé illustre parfaitement la volonté de la Faculté de droit de décloisonner les matières et de proposer une pédagogie transversale. « L’expérience a fait frissonner tout le Pedro Arrupe : entre les plaidoiries extraordinaires des étudiants participants (horaires de jour et décalé), le verdict impressionnant de la Cour et le partage passionné sur la pratique d’avocat de Maître Aline Fery, il y avait de quoi avoir des étoiles dans les yeux et dans les cœurs… Quelle joie et quel bonheur d’être témoin de cette évolution et de cet élan collectif, au service du droit et de son rôle dans la société. Je tiens à réitérer mes félicitations et remerciements à chaque personne ayant contribué à faire de cet évènement un nouveau souvenir, heureux, dans l’histoire de la Faculté de droit. Je reste convaincue que ce type de projets est plus que formateur et nécessaire dans le parcours étudiant. Il bouscule les codes, révèle le meilleur de nos étudiants et inspire un idéal de justice pour lequel nous devons chacune et chacun œuvrer. Vivement le prochain ! », conclut Emma Bourcelet.
On parle du procès simulé dans la presse – Boukè média
Des témoignages marquants
Le 7 novembre, trois membres de la Fondation Ihsane Jarfi étaient invités dans le cadre du cours de Fondements de l’éthique du professeur Jean-Michel Longneaux. Engagée dans la lutte contre les discriminations liées à la religion, au genre et aux préférences amoureuses, la Fondation a permis aux étudiants d’échanger sur ces thématiques sensibles. Hassan Jarfi, son fondateur, a livré un témoignage émouvant sur son expérience de père d’un jeune homme torturé et tué en 2012 pour ses préférences sexuelles, et a invité les étudiants à réfléchir sur la place que l’on donne à chacun et sur le droit d’être soi-même, tandis que Danaé Kakudji, coordinatrice de la Fondation, a présenté une réflexion sur la désobéissance et la quête d’un monde plus inclusif, en écho aux valeurs fondamentales de l’organisme.
Le 27 novembre, c’est Simon Gronowski, rescapé du nazisme pendant la Seconde Guerre mondiale, qui est intervenu dans le cadre du cours d’Approches clinique et criminologique. Cette conférence, animée par Bertrand Renard et Johan Kalonji, tous deux professeurs en criminologie à l’UNamur et à l’UCLouvain, a permis à Simon Gronowski de partager son histoire marquante et de transmettre un message d’optimisme pour l’avenir. Ce témoignage poignant a offert aux étudiants, qui avaient précédemment visionné le film American History X sur la montée du nazisme aux États-Unis, une opportunité unique d’explorer cette idéologie tout en établissant des liens enrichissants avec leur cours de criminologie.
Les premiers rendez-vous du deuxième quadri
- 19 février - Tournoi d’éloquence de la Faculté de droit
- Février 2025 - Intervention de Josef Schovanec, philosophe-saltimbanque de l'autisme et de la différence, dans le cadre du cours de sources et principes du droit de la professeure Elise Degrave
- 27 février 2025 - Spectacle de Benjamin Gisaro intitulé « Évidemment, c’est fâcheux » abordant les discours racistes, dans le cadre du cours de logique et argumentation de Thibault de Meyer en collaboration avec le DELTA
- Intervention de Sophie Pirson, autrice et parent d’une victime des attentats de Bruxelles de 2016, dans le cadre du cours de droit pénal de la professeure Nathalie Colette-Basecqz
- Jusqu’au 15 mars 2025 : concours de capsules vidéo ouvert aux étudiants et membres du personnel de l’UNamur sur la thématique « Vivons l’inclusion ! ». En savoir plus
- 16 avril - Fête de fin du Fil rouge lors d’une rencontre d’improvisations opposant deux équipes de jouteurs au profit de la Fondation Ihsane Jarfi
Nos chercheurs dans la « World's Top 2% Scientists list »
Nos chercheurs dans la « World's Top 2% Scientists list »
L’Université de Stanford a publié un classement prestigieux qui met en lumière les chercheurs les plus influents dans un large éventail de domaines scientifiques. Cette liste, établie sur base de critères bibliographiques, vise à fournir un moyen normalisé d'identifier les leaders scientifiques mondiaux. Il s’agit d’un critère parmi d’autres permettant d’évaluer la qualité de la recherche scientifique. Douze chercheurs de l’Université de Namur en font partie !
Cette liste, créée par l'Université de Stanford et publiée en août 2024 est compilée en collaboration avec le laboratoire ICST d’Elsevier à partir de données Scopus, vise à fournir un moyen normalisé d'identifier les meilleurs scientifiques du monde et de reconnaître les scientifiques qui ont eu un impact significatif sur leurs domaines respectifs.
Bien que cette liste ait été adoptée par de nombreuses institutions comme une mesure fiable de l'impact de la recherche, elle n’est pas l’unique moyen d’évaluer la recherche. Se basant strictement sur des données bibliométriques, elle fait aussi l’objet de critiques.
Depuis septembre 2023, l’Université de Namur renforce d’ailleurs son engagement pour la mise en place d’une réforme de l’évaluation de la recherche avec la signature de l’accord « Coalition for Advancing Research Assessment (CoARA) ».
Cet accord engage l’institution à respecter une série de principes, notamment une prise en compte de la diversité des carrières et de la mise en valeur de critères qualitatifs de la recherche au lieu de se baser uniquement sur des données bibliométriques (donc quantitatives).
Les chercheurs de l’Université de Namur mis à l’honneur
- Charlotte Beaudart – Faculté de médecine, Institut Narilis
- Benoît Champagne – Faculté des sciences, Institut NISM
- Alain Decrop – Faculté EMCP, Institut NaDi-CeRCLE
- Olivier Deparis - Faculté des sciences, Institut NISM et Institut PaTHs
- Jonathan Douxfils – Faculté de médecine, Institut Narilis
- Patrick Kestemont – Faculté des sciences, Institut ILEE
- Alexandre Mayer – Faculté des sciences, Institut NISM et Institut naXys
- Carine Michiels – Faculté des sciences, Institut Narilis
- Antoinette Rouvroy – Faculté de droit, Instituts ESPHIN et Institut NaDi-CRIDS
- Frédéric Silvestre – Faculté des sciences, Institut ILEE
- Bao-Lian Su – Faculté des sciences, Institut NISM
- Johan Wouters – Faculté des sciences, Institut NISM
La liste est mise à jour chaque année, avec des données sur l'ensemble de la carrière et des impacts sur une seule année, dans un souci de transparence et de pertinence.
Les critères de mesure utilisés
Une variété de mesures bibliométriques sont prises en compte afin de garantir une représentation juste et équilibrée des travaux des chercheurs.
- Le C-score : ce score composite est basé sur divers facteurs bibliométriques, notamment le nombre total de citations.
- Le h-index : cet indicateur d’impact prend en compte le nombre de publications d’un chercheur ainsi que le nombre de leurs citations.
- Les percentiles des domaines et sous-domaines : les scientifiques sont classés en 22 grands domaines et 176 sous-domaines. Seuls ceux qui se classent dans les 2 % supérieurs de leur sous-domaine sont pris en compte.
- L’impact sur l'ensemble de la carrière ou sur une seule année : le classement est disponible à la fois pour l'impact sur l'ensemble de la carrière et pour les performances sur une seule année, ce qui permet de mieux comprendre la contribution à long terme et les réalisations récentes.
L’excellence de la recherche
Figurer parmi ces 2 % de scientifiques les plus performants est une donc reconnaissance prestigieuse de la contribution d'une personne à la science et démontre l'excellence de sa recherche, renforçant sa réputation dans le monde universitaire et dans l'industrie.
Le classement offre une visibilité dans toutes les disciplines, attirant l'attention sur des travaux qui, autrement, pourraient rester dans une niche ou être sous-appréciés. Il sert également de point de référence aux institutions et aux gouvernements pour évaluer l'influence de leurs programmes de recherche.
De nombreuses institutions utilisent ce classement pour mesurer le succès de leur faculté, ou autre entité, ce qui peut aussi renforcer la crédibilité au sein de la communauté universitaire.
Cette liste encourage les scientifiques à se concentrer sur la production d'une recherche de haute qualité et ayant un impact plutôt que sur la recherche de la quantité.
En compilant des données provenant de tous les domaines scientifiques et en proposant une approche équitable, basée sur des mesures, ce classement ne célèbre pas seulement les réalisations individuelles, mais souligne aussi l'importance d'une recherche ayant un impact sur l'avancement des connaissances. Il reste pourtant à nuancer, puisqu’il ne tient compte que de données quantitatives, qui ne sont pas forcément représentatives de toute la diversité de la recherche.
D'après une autre base de données, celle de l'UNESCO, le nombre de chercheurs dans le monde augmenterait de 300 000 par an, atteignant aujourd’hui les 9 millions. Le Top 2% comporte 200 000 noms dont douze chercheurs de l’Université de Namur.
Félicitation à eux pour leur recherche d’excellence et pour cette reconnaissance mondiale prestigieuse !
Lancement du Fil Rouge 2024-2025 : "Vivons l’inclusion !"
Lancement du Fil Rouge 2024-2025 : "Vivons l’inclusion !"
Depuis 2022, la Faculté de droit de l'Université de Namur s’engage à réunir étudiants et enseignants autour d’une thématique annuelle commune, explorée dans l’ensemble des cours, travaux, activités pédagogiques, culturelles et d’engagement citoyen. Ce "Fil Rouge" crée une dynamique unique, permettant à la communauté facultaire de plonger dans des problématiques sociétales au travers d’une approche transversale et concrète.
Après avoir exploré les thématiques de l’enfance et de la migration en 2022-2023, puis du harcèlement en 2023-2024, la Faculté de droit se tourne cette année vers une question essentielle : l’inclusion. Sous le slogan "Vivons l’inclusion !", le Fil Rouge 2024-2025 vise à sensibiliser étudiants et enseignants à l’importance de faire place à chacun dans notre société, indépendamment de la race, du genre, de la classe sociale, de l’âge, des capacités physiques et mentales, des préférences sexuelles,…
La soirée de lancement, le 24 septembre dernier, a parfaitement illustré cette volonté d’ouverture et de réflexion. Serge Van Brakel, personne handicapée venue raconter son parcours avec humour et humanité dans une conférence-spectacle, a partagé un ressenti marquant : « On n’est jamais attendu où on est. Vous êtes face à quelqu’un que vous n’attendiez pas ».
Ce témoignage a provoqué de vives réactions, notamment celle de Klara, étudiante en première année de bachelier en droit, qui a déclaré : « C’est intéressant d’avoir ce type d’activité dans le cadre de nos études. La thématique de l’inclusion est importante de nos jours. Par exemple, quand on pense handicap, on pense au physique mais en réalité, il y a aussi des handicaps oraux etc. La notion est beaucoup plus large que ce qu’on imagine. »
La soirée d'ouverture a notamment permis d’engager une réflexion autour du lien entre handicap et déficience, posant les bases de questionnements qui jalonneront cette nouvelle année.
Objectifs de l’année
Le but de cette initiative est de réunir l’ensemble des étudiantes et étudiants, qu’ils soient en horaire décalé ou en cours de jour, autour d’une thématique qui les touche toutes et tous. Les enjeux du racisme, de la grossophobie, de la discrimination à l’égard des personnes âgées, des LGBTQIA+, ou encore des personnes moins valides, seront abordés à travers divers prismes, permettant de relier la théorie juridique à la pratique.
Ce Fil Rouge cherche également à décloisonner les matières et à offrir une approche pédagogique transversale, pour former des juristes engagés, sensibles aux questions d'inclusion et capables de comprendre, en toutes leurs facettes, les réalités de la société.
Tout au long de l’année, les questions liées à l’inclusion seront intégrées dans les différents cours et travaux pratiques, avec des études de cas, des simulations de procès, etc. Des conférences, pièces de théâtre et projections de films permettront également de prolonger ces réflexions en dehors des cours, avec des moments d’échanges entre étudiants et professionnels de terrain.
Ainsi, à travers cette nouvelle édition du Fil Rouge, la Faculté de droit souhaite non seulement enrichir les connaissances de ses étudiants, mais aussi les ouvrir à des valeurs humaines essentielles, dans le cadre de leur future carrière de juriste.
Sur le même sujet
Retrouvez toutes les informations sur le Fil Rouge en Faculté de droit
Photos de Emma Bourcelet.
Droit à l’identité : “Une discrimination inadmissible pour certains enfants”
Droit à l’identité : “Une discrimination inadmissible pour certains enfants”
Comme tout être humain, les enfants sont protégés par une série de droits. Géraldine Mathieu, professeure à l’Université de Namur, se penche aujourd’hui sur le droit à l’identité et explique pourquoi celui-ci n’est encore que partiellement respecté en Belgique.
Cet article est tiré de la rubrique "Impact" du magazine Omalius de juin 2024.
Quand elle commente la Convention internationale des droits de l’enfant, Géraldine Mathieu ne s’arrête pas aux 12 droits les plus souvent cités. « Si pertinente que soit la sélection opérée par le Défenseur français des droits (voir encadré), elle est loin de couvrir l’ensemble des droits de l’enfant : ce n’est pas pour rien que la Convention compte 54 articles !
Je préfère donc parler des 4 piliers de la Convention que sont "l’intérêt supérieur de l’enfant doit être une considération primordiale", la protection de l’enfant contre toutes formes de discrimination, quels que soient notamment le mode de conception et le statut des parents, le droit à la vie, à la survie et au développement, et "le droit d’exprimer librement son opinion sur toute question l’intéressant" et de voir cette opinion prise en considération. »
Discrimination
Autrement dit, l’enfant est un être humain à part entière et, comme tout être humain, il est titulaire de droits fondamentaux, dont celui de connaître ses origines, afin de s’approprier son histoire et de forger son identité. « Ce droit est protégé par les articles 7 et 8 de la Convention », précise Géraldine Mathieu. « Et c’est là que la Belgique pratique, selon moi, une forme de discrimination inadmissible. Chez nous, si un enfant issu d’une procréation naturelle veut découvrir l’identité de son père biologique, la justice va l’y aider. Dans l’affaire Delphine Boël, par exemple, le roi Albert a été contraint sous astreinte à se soumettre à un test ADN. Pour les enfants adoptés, le nom de la mère biologique est inscrit dans l’acte de naissance : pour avoir accès à l’identité de sa mère, il suffit à l’enfant de demander une copie conforme de cet acte. Mais cette protection ne s’étend pas aux enfants nés d’un don de sperme ou d’ovocytes anonyme, dans le cadre d’une procréation médicalement assistée (PMA). »
Serial donneur
À cet égard, la Belgique marque le pas par rapport à de nombreux pays européens, notamment la France, qui vient de lever l’anonymat du donneur. « Il ne faut évidemment pas confondre la levée de l’anonymat et l’établissement de la filiation juridique », souligne Géraldine Mathieu. « D’ailleurs, la quasi-totalité des pays qui ont levé l’anonymat du don ont bloqué tous les effets au niveau de la filiation. Mais les enfants qui le désirent doivent pouvoir obtenir des informations sur leur donneur, au moins non identifiantes – à quoi il ressemblait, son métier, sa personnalité, pourquoi il a fait ce don – mais idéalement aussi identifiantes, ne fût-ce que pour contrer la peur de la rencontre incestueuse avec un autre enfant issu du même donneur… Récemment, les Pays-Bas ont révélé l’existence d’un serial donneur, qui a engendré plus de 500 enfants ! »
Biologie
En Belgique, le sperme d’un même donneur ne peut pas conduire à la naissance d’enfants chez plus de six femmes différentes. « Mais, lors du vote de la loi de 2007 sur la PMA, le droit à l’identité des enfants nés de cette technique a été complètement négligé », s’insurge Géraldine Mathieu. « Ils se sont d’ailleurs regroupés, en Belgique, au sein de l’association Donor Kinderen. Ces enfants ont le droit de se voir restituer tout ce qui fait qu’ils sont là aujourd’hui – le désir de leurs parents, bien entendu, mais aussi leur origine biologique. Dans la quête de l’identité, la biologie ne doit être ni surestimée, ni sous-estimée. »
GPA
Pour les enfants nés d’une gestation pour autrui (GPA), il n’est pas facile non plus de faire respecter leurs droits en général, et leur droit à l’identité en particulier. « En Belgique, la GPA n’est pas interdite comme en France, mais elle n’est pas non plus réglementée », explique Géraldine Mathieu. « Alors, on bricole avec le droit commun… » Bien que les centres qui pratiquent la GPA refusent tout lien génétique entre la mère porteuse et l’enfant (elle ne fournit donc pas ses ovocytes), c’est son nom qui figure dans l’acte de naissance, et elle est donc sa mère aux yeux de la loi. Les parents dits d’intention doivent alors recourir à l’adoption pour officialiser leur rapport avec leur enfant. Il est également possible que le père d’intention reconnaisse l’enfant, puis que la mère d’intention l’adopte. À condition que la mère porteuse ne change pas d’avis…
Hors commerce
« C’est pourquoi beaucoup de couples tentés par la GPA se rendent à l’étranger, notamment aux États-Unis, où la mère porteuse s’engage par contrat à abandonner le bébé à la naissance, les parents d’intention étant considérés juridiquement comme les parents », détaille Géraldine Mathieu. « Mais il s’agit évidemment d’une relation commerciale, les agences de mères porteuses et les mères porteuses étant rémunérées. Or, un enfant ne peut être ni acheté ni vendu : il est hors commerce ! » En Belgique, plusieurs propositions de loi visant à encadrer la GPA ont déjà été déposées. « Mais aucune ne parle des droits de l’enfant », constate Géraldine Mathieu. « Pourtant, contrairement à l’adoption, dont le but est de trouver une famille à un enfant qui en est privé, la GPA consiste à fabriquer un enfant pour un couple qui en veut un. Le jour où on légiférera pour l’encadrer, il ne faudra pas oublier qu’il n’y a pas de droit à l’enfant, mais seulement des droits de l’enfant, et que tout enfant a le droit de savoir d’où il vient. »
Marie-Françoise Dispa
Les 12 (principaux) droits de l’enfant
Ces 12 droits, sélectionnés par le Défenseur français des droits, sont inscrits dans la Convention internationale des droits de l’enfant, adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies le 20 novembre 1989 :
- droit à l'égalité
- droit d'avoir une identité
- droit de vivre en famille
- droit à la santé
- droit à l'éducation et aux loisirs
- droits à la protection de la vie privée
- droit à une justice adaptée à son âge
- droit d'être protégé en temps de guerre
- droit d'être protégé contre toutes les formes de violence
- droit d'être protégé contre toutes les formes d'exploitation
- droit de s'exprimer et d'être entendu sur les questions qui le concernent
- droits de l'enfant en situation de handicap de vivre avec et comme les autres
Mais les droits de l’enfant sont beaucoup plus nombreux, comme en témoigne notamment la liste établie par la Fédération Wallonie-Bruxelles pour expliquer la Convention aux enfants de 3 à 6 ans.
Cet article est tiré de la rubrique "Impact" du magazine Omalius #33 (Juin 2024).
Fil Rouge de la Faculté de droit, retour sur un quadrimestre d’activités
Fil Rouge de la Faculté de droit, retour sur un quadrimestre d’activités
Depuis 2022, la Faculté de droit de l'Université de Namur mobilise étudiants et enseignants autour d'une thématique annuelle commune, explorée à travers les cours, les travaux pratiques, ainsi que des activités pédagogiques, culturelles et citoyennes. Ce projet, baptisé "Fil Rouge", crée une dynamique originale en incitant la communauté facultaire à se pencher sur des enjeux de société sous un prisme transversal et concret.
Après avoir abordé l’enfance et la migration en 2022-2023, puis le harcèlement en 2023-2024, la Faculté consacre cette année son Fil Rouge à un sujet fondamental : l’inclusion. Avec pour slogan "Vivons l’inclusion !", l’édition 2024-2025 vise à sensibiliser chacun à l'importance d'une société où tout le monde trouve sa place, quelles que soient sa race, son genre, sa classe sociale, son âge, ses capacités physiques ou mentales, ou encore son orientation sexuelle.
La soirée de lancement, organisée en septembre 2024, a marqué les esprits grâce à l’intervention de Serge Van Brakel, qui a partagé son expérience de vie en tant que personne porteuse d’un handicap avec une pointe d’humour et beaucoup d’humanité. Depuis, de nombreuses activités ont rythmé ce premier quadrimestre, offrant des moments riches en réflexion et en échange.
Procès simulé
Parmi les temps forts, le procès simulé, organisé le 19 novembre 2024, a abordé une affaire marquante : un meurtre aux motivations homophobes et racistes, basé sur un drame survenu en 2020. « Cette affaire soulève des enjeux majeurs d’inclusion, ce qui correspond parfaitement au thème de notre Fil Rouge. Le droit pénal prévoit des sanctions plus sévères pour les crimes motivés par des formes de discrimination, comme l’homophobie et le racisme », explique Emma Bourcelet, assistante à la Faculté de droit et co-organisatrice de l’événement.
Sept étudiantes et étudiants (Emmanuël Falzone, Justine Voss, Gwen-Gaël Gabrielli, Arsène Banza, Guillaume Warnon, Jean-Marc Seka et Victoria De Gregorio) ont participé à ce projet ambitieux. Chacun a endossé un rôle précis et préparé son intervention avec soin. « Cette année, nous avons bénéficié du soutien d’Amani, un étudiant en dernière année de master, ainsi que d’étudiants d’ELSA Namur (European Law Students’ Association) en troisième année. Leur coaching en prise de parole et leur expérience passée du procès simulé ont été précieux. Une belle équipe se cache derrière cette aventure ! », souligne Emma Bourcelet. Solène, d'ELSA Namur ayant coaché les étudiants partage : « Cela a été extrêmement enrichissant. Accompagner les étudiants dans leur préparation m’a permis de constater leur implication et leur progression. J’ai été impressionnée par leur capacité à assimiler les conseils donnés, que ce soit sur le fond ou sur les aspects plus pratiques, comme l’argumentation orale et la posture. Cela a été une belle occasion d’échanger avec eux et de contribuer à leur développement professionnel futur ».
Au-delà d’un exercice professionnalisant, le procès simulé est une véritable aventure humaine. « Ce qui est magique, c’est de voir l’évolution des participants entre leur sélection et le jour J. Ils se dépassent, tant individuellement que collectivement. C’est un défi qui rassemble et soude », ajoute Emma Bourcelet. Résultat : les étudiants ont brillamment relevé le défi et impressionné le jury par la qualité de leurs prestations. Victoria De Gregorio, étudiante participante, partage d’ailleurs son avis : « Le procès simulé a été une très belle expérience. Nous avons ressenti un peu (beaucoup) de stress, tant au niveau du fond (rédiger un argumentaire de procès, travailler sur un vrai dossier) que de la forme (parler devant un auditoire). J’ai adoré découvrir ce dossier, me plonger dans mon rôle d’avocate de la défense. Au moment d’ouvrir les portes du Pedro, j’ai répété une dernière fois mon texte dans ma tête, j’ai bu au moins un litre d’eau (terrifiée pour je ne sais quelle raison d’avoir une quinte de toux) et je me suis lancée. Cette préparation d’un mois a abouti à une magnifique soirée ! Ce genre d’expérience dans le domaine du droit est l’occasion de rendre concrètes les études que nous avons choisies, cela permet de sortir du monde théorique quelques instants et de redescendre sur terre. Toutes les données dont nous avons besoin ne se trouvent pas toujours dans le syllabus... »
À l’issue du procès simulé, l’audience a eu le privilège d’assister à un exposé d’Aline Fery, avocate pénaliste intervenue dans ce dossier à la défense d’un des deux protagonistes. Son intervention a permis de mettre en lumière les défis pratiques liés à ce type d’affaires et de proposer un éclairage professionnel enrichissant pour les participants comme pour le public.
Le procès simulé illustre parfaitement la volonté de la Faculté de droit de décloisonner les matières et de proposer une pédagogie transversale. « L’expérience a fait frissonner tout le Pedro Arrupe : entre les plaidoiries extraordinaires des étudiants participants (horaires de jour et décalé), le verdict impressionnant de la Cour et le partage passionné sur la pratique d’avocat de Maître Aline Fery, il y avait de quoi avoir des étoiles dans les yeux et dans les cœurs… Quelle joie et quel bonheur d’être témoin de cette évolution et de cet élan collectif, au service du droit et de son rôle dans la société. Je tiens à réitérer mes félicitations et remerciements à chaque personne ayant contribué à faire de cet évènement un nouveau souvenir, heureux, dans l’histoire de la Faculté de droit. Je reste convaincue que ce type de projets est plus que formateur et nécessaire dans le parcours étudiant. Il bouscule les codes, révèle le meilleur de nos étudiants et inspire un idéal de justice pour lequel nous devons chacune et chacun œuvrer. Vivement le prochain ! », conclut Emma Bourcelet.
On parle du procès simulé dans la presse – Boukè média
Des témoignages marquants
Le 7 novembre, trois membres de la Fondation Ihsane Jarfi étaient invités dans le cadre du cours de Fondements de l’éthique du professeur Jean-Michel Longneaux. Engagée dans la lutte contre les discriminations liées à la religion, au genre et aux préférences amoureuses, la Fondation a permis aux étudiants d’échanger sur ces thématiques sensibles. Hassan Jarfi, son fondateur, a livré un témoignage émouvant sur son expérience de père d’un jeune homme torturé et tué en 2012 pour ses préférences sexuelles, et a invité les étudiants à réfléchir sur la place que l’on donne à chacun et sur le droit d’être soi-même, tandis que Danaé Kakudji, coordinatrice de la Fondation, a présenté une réflexion sur la désobéissance et la quête d’un monde plus inclusif, en écho aux valeurs fondamentales de l’organisme.
Le 27 novembre, c’est Simon Gronowski, rescapé du nazisme pendant la Seconde Guerre mondiale, qui est intervenu dans le cadre du cours d’Approches clinique et criminologique. Cette conférence, animée par Bertrand Renard et Johan Kalonji, tous deux professeurs en criminologie à l’UNamur et à l’UCLouvain, a permis à Simon Gronowski de partager son histoire marquante et de transmettre un message d’optimisme pour l’avenir. Ce témoignage poignant a offert aux étudiants, qui avaient précédemment visionné le film American History X sur la montée du nazisme aux États-Unis, une opportunité unique d’explorer cette idéologie tout en établissant des liens enrichissants avec leur cours de criminologie.
Les premiers rendez-vous du deuxième quadri
- 19 février - Tournoi d’éloquence de la Faculté de droit
- Février 2025 - Intervention de Josef Schovanec, philosophe-saltimbanque de l'autisme et de la différence, dans le cadre du cours de sources et principes du droit de la professeure Elise Degrave
- 27 février 2025 - Spectacle de Benjamin Gisaro intitulé « Évidemment, c’est fâcheux » abordant les discours racistes, dans le cadre du cours de logique et argumentation de Thibault de Meyer en collaboration avec le DELTA
- Intervention de Sophie Pirson, autrice et parent d’une victime des attentats de Bruxelles de 2016, dans le cadre du cours de droit pénal de la professeure Nathalie Colette-Basecqz
- Jusqu’au 15 mars 2025 : concours de capsules vidéo ouvert aux étudiants et membres du personnel de l’UNamur sur la thématique « Vivons l’inclusion ! ». En savoir plus
- 16 avril - Fête de fin du Fil rouge lors d’une rencontre d’improvisations opposant deux équipes de jouteurs au profit de la Fondation Ihsane Jarfi
Nos chercheurs dans la « World's Top 2% Scientists list »
Nos chercheurs dans la « World's Top 2% Scientists list »
L’Université de Stanford a publié un classement prestigieux qui met en lumière les chercheurs les plus influents dans un large éventail de domaines scientifiques. Cette liste, établie sur base de critères bibliographiques, vise à fournir un moyen normalisé d'identifier les leaders scientifiques mondiaux. Il s’agit d’un critère parmi d’autres permettant d’évaluer la qualité de la recherche scientifique. Douze chercheurs de l’Université de Namur en font partie !
Cette liste, créée par l'Université de Stanford et publiée en août 2024 est compilée en collaboration avec le laboratoire ICST d’Elsevier à partir de données Scopus, vise à fournir un moyen normalisé d'identifier les meilleurs scientifiques du monde et de reconnaître les scientifiques qui ont eu un impact significatif sur leurs domaines respectifs.
Bien que cette liste ait été adoptée par de nombreuses institutions comme une mesure fiable de l'impact de la recherche, elle n’est pas l’unique moyen d’évaluer la recherche. Se basant strictement sur des données bibliométriques, elle fait aussi l’objet de critiques.
Depuis septembre 2023, l’Université de Namur renforce d’ailleurs son engagement pour la mise en place d’une réforme de l’évaluation de la recherche avec la signature de l’accord « Coalition for Advancing Research Assessment (CoARA) ».
Cet accord engage l’institution à respecter une série de principes, notamment une prise en compte de la diversité des carrières et de la mise en valeur de critères qualitatifs de la recherche au lieu de se baser uniquement sur des données bibliométriques (donc quantitatives).
Les chercheurs de l’Université de Namur mis à l’honneur
- Charlotte Beaudart – Faculté de médecine, Institut Narilis
- Benoît Champagne – Faculté des sciences, Institut NISM
- Alain Decrop – Faculté EMCP, Institut NaDi-CeRCLE
- Olivier Deparis - Faculté des sciences, Institut NISM et Institut PaTHs
- Jonathan Douxfils – Faculté de médecine, Institut Narilis
- Patrick Kestemont – Faculté des sciences, Institut ILEE
- Alexandre Mayer – Faculté des sciences, Institut NISM et Institut naXys
- Carine Michiels – Faculté des sciences, Institut Narilis
- Antoinette Rouvroy – Faculté de droit, Instituts ESPHIN et Institut NaDi-CRIDS
- Frédéric Silvestre – Faculté des sciences, Institut ILEE
- Bao-Lian Su – Faculté des sciences, Institut NISM
- Johan Wouters – Faculté des sciences, Institut NISM
La liste est mise à jour chaque année, avec des données sur l'ensemble de la carrière et des impacts sur une seule année, dans un souci de transparence et de pertinence.
Les critères de mesure utilisés
Une variété de mesures bibliométriques sont prises en compte afin de garantir une représentation juste et équilibrée des travaux des chercheurs.
- Le C-score : ce score composite est basé sur divers facteurs bibliométriques, notamment le nombre total de citations.
- Le h-index : cet indicateur d’impact prend en compte le nombre de publications d’un chercheur ainsi que le nombre de leurs citations.
- Les percentiles des domaines et sous-domaines : les scientifiques sont classés en 22 grands domaines et 176 sous-domaines. Seuls ceux qui se classent dans les 2 % supérieurs de leur sous-domaine sont pris en compte.
- L’impact sur l'ensemble de la carrière ou sur une seule année : le classement est disponible à la fois pour l'impact sur l'ensemble de la carrière et pour les performances sur une seule année, ce qui permet de mieux comprendre la contribution à long terme et les réalisations récentes.
L’excellence de la recherche
Figurer parmi ces 2 % de scientifiques les plus performants est une donc reconnaissance prestigieuse de la contribution d'une personne à la science et démontre l'excellence de sa recherche, renforçant sa réputation dans le monde universitaire et dans l'industrie.
Le classement offre une visibilité dans toutes les disciplines, attirant l'attention sur des travaux qui, autrement, pourraient rester dans une niche ou être sous-appréciés. Il sert également de point de référence aux institutions et aux gouvernements pour évaluer l'influence de leurs programmes de recherche.
De nombreuses institutions utilisent ce classement pour mesurer le succès de leur faculté, ou autre entité, ce qui peut aussi renforcer la crédibilité au sein de la communauté universitaire.
Cette liste encourage les scientifiques à se concentrer sur la production d'une recherche de haute qualité et ayant un impact plutôt que sur la recherche de la quantité.
En compilant des données provenant de tous les domaines scientifiques et en proposant une approche équitable, basée sur des mesures, ce classement ne célèbre pas seulement les réalisations individuelles, mais souligne aussi l'importance d'une recherche ayant un impact sur l'avancement des connaissances. Il reste pourtant à nuancer, puisqu’il ne tient compte que de données quantitatives, qui ne sont pas forcément représentatives de toute la diversité de la recherche.
D'après une autre base de données, celle de l'UNESCO, le nombre de chercheurs dans le monde augmenterait de 300 000 par an, atteignant aujourd’hui les 9 millions. Le Top 2% comporte 200 000 noms dont douze chercheurs de l’Université de Namur.
Félicitation à eux pour leur recherche d’excellence et pour cette reconnaissance mondiale prestigieuse !
Lancement du Fil Rouge 2024-2025 : "Vivons l’inclusion !"
Lancement du Fil Rouge 2024-2025 : "Vivons l’inclusion !"
Depuis 2022, la Faculté de droit de l'Université de Namur s’engage à réunir étudiants et enseignants autour d’une thématique annuelle commune, explorée dans l’ensemble des cours, travaux, activités pédagogiques, culturelles et d’engagement citoyen. Ce "Fil Rouge" crée une dynamique unique, permettant à la communauté facultaire de plonger dans des problématiques sociétales au travers d’une approche transversale et concrète.
Après avoir exploré les thématiques de l’enfance et de la migration en 2022-2023, puis du harcèlement en 2023-2024, la Faculté de droit se tourne cette année vers une question essentielle : l’inclusion. Sous le slogan "Vivons l’inclusion !", le Fil Rouge 2024-2025 vise à sensibiliser étudiants et enseignants à l’importance de faire place à chacun dans notre société, indépendamment de la race, du genre, de la classe sociale, de l’âge, des capacités physiques et mentales, des préférences sexuelles,…
La soirée de lancement, le 24 septembre dernier, a parfaitement illustré cette volonté d’ouverture et de réflexion. Serge Van Brakel, personne handicapée venue raconter son parcours avec humour et humanité dans une conférence-spectacle, a partagé un ressenti marquant : « On n’est jamais attendu où on est. Vous êtes face à quelqu’un que vous n’attendiez pas ».
Ce témoignage a provoqué de vives réactions, notamment celle de Klara, étudiante en première année de bachelier en droit, qui a déclaré : « C’est intéressant d’avoir ce type d’activité dans le cadre de nos études. La thématique de l’inclusion est importante de nos jours. Par exemple, quand on pense handicap, on pense au physique mais en réalité, il y a aussi des handicaps oraux etc. La notion est beaucoup plus large que ce qu’on imagine. »
La soirée d'ouverture a notamment permis d’engager une réflexion autour du lien entre handicap et déficience, posant les bases de questionnements qui jalonneront cette nouvelle année.
Objectifs de l’année
Le but de cette initiative est de réunir l’ensemble des étudiantes et étudiants, qu’ils soient en horaire décalé ou en cours de jour, autour d’une thématique qui les touche toutes et tous. Les enjeux du racisme, de la grossophobie, de la discrimination à l’égard des personnes âgées, des LGBTQIA+, ou encore des personnes moins valides, seront abordés à travers divers prismes, permettant de relier la théorie juridique à la pratique.
Ce Fil Rouge cherche également à décloisonner les matières et à offrir une approche pédagogique transversale, pour former des juristes engagés, sensibles aux questions d'inclusion et capables de comprendre, en toutes leurs facettes, les réalités de la société.
Tout au long de l’année, les questions liées à l’inclusion seront intégrées dans les différents cours et travaux pratiques, avec des études de cas, des simulations de procès, etc. Des conférences, pièces de théâtre et projections de films permettront également de prolonger ces réflexions en dehors des cours, avec des moments d’échanges entre étudiants et professionnels de terrain.
Ainsi, à travers cette nouvelle édition du Fil Rouge, la Faculté de droit souhaite non seulement enrichir les connaissances de ses étudiants, mais aussi les ouvrir à des valeurs humaines essentielles, dans le cadre de leur future carrière de juriste.
Sur le même sujet
Retrouvez toutes les informations sur le Fil Rouge en Faculté de droit
Photos de Emma Bourcelet.
Droit à l’identité : “Une discrimination inadmissible pour certains enfants”
Droit à l’identité : “Une discrimination inadmissible pour certains enfants”
Comme tout être humain, les enfants sont protégés par une série de droits. Géraldine Mathieu, professeure à l’Université de Namur, se penche aujourd’hui sur le droit à l’identité et explique pourquoi celui-ci n’est encore que partiellement respecté en Belgique.
Cet article est tiré de la rubrique "Impact" du magazine Omalius de juin 2024.
Quand elle commente la Convention internationale des droits de l’enfant, Géraldine Mathieu ne s’arrête pas aux 12 droits les plus souvent cités. « Si pertinente que soit la sélection opérée par le Défenseur français des droits (voir encadré), elle est loin de couvrir l’ensemble des droits de l’enfant : ce n’est pas pour rien que la Convention compte 54 articles !
Je préfère donc parler des 4 piliers de la Convention que sont "l’intérêt supérieur de l’enfant doit être une considération primordiale", la protection de l’enfant contre toutes formes de discrimination, quels que soient notamment le mode de conception et le statut des parents, le droit à la vie, à la survie et au développement, et "le droit d’exprimer librement son opinion sur toute question l’intéressant" et de voir cette opinion prise en considération. »
Discrimination
Autrement dit, l’enfant est un être humain à part entière et, comme tout être humain, il est titulaire de droits fondamentaux, dont celui de connaître ses origines, afin de s’approprier son histoire et de forger son identité. « Ce droit est protégé par les articles 7 et 8 de la Convention », précise Géraldine Mathieu. « Et c’est là que la Belgique pratique, selon moi, une forme de discrimination inadmissible. Chez nous, si un enfant issu d’une procréation naturelle veut découvrir l’identité de son père biologique, la justice va l’y aider. Dans l’affaire Delphine Boël, par exemple, le roi Albert a été contraint sous astreinte à se soumettre à un test ADN. Pour les enfants adoptés, le nom de la mère biologique est inscrit dans l’acte de naissance : pour avoir accès à l’identité de sa mère, il suffit à l’enfant de demander une copie conforme de cet acte. Mais cette protection ne s’étend pas aux enfants nés d’un don de sperme ou d’ovocytes anonyme, dans le cadre d’une procréation médicalement assistée (PMA). »
Serial donneur
À cet égard, la Belgique marque le pas par rapport à de nombreux pays européens, notamment la France, qui vient de lever l’anonymat du donneur. « Il ne faut évidemment pas confondre la levée de l’anonymat et l’établissement de la filiation juridique », souligne Géraldine Mathieu. « D’ailleurs, la quasi-totalité des pays qui ont levé l’anonymat du don ont bloqué tous les effets au niveau de la filiation. Mais les enfants qui le désirent doivent pouvoir obtenir des informations sur leur donneur, au moins non identifiantes – à quoi il ressemblait, son métier, sa personnalité, pourquoi il a fait ce don – mais idéalement aussi identifiantes, ne fût-ce que pour contrer la peur de la rencontre incestueuse avec un autre enfant issu du même donneur… Récemment, les Pays-Bas ont révélé l’existence d’un serial donneur, qui a engendré plus de 500 enfants ! »
Biologie
En Belgique, le sperme d’un même donneur ne peut pas conduire à la naissance d’enfants chez plus de six femmes différentes. « Mais, lors du vote de la loi de 2007 sur la PMA, le droit à l’identité des enfants nés de cette technique a été complètement négligé », s’insurge Géraldine Mathieu. « Ils se sont d’ailleurs regroupés, en Belgique, au sein de l’association Donor Kinderen. Ces enfants ont le droit de se voir restituer tout ce qui fait qu’ils sont là aujourd’hui – le désir de leurs parents, bien entendu, mais aussi leur origine biologique. Dans la quête de l’identité, la biologie ne doit être ni surestimée, ni sous-estimée. »
GPA
Pour les enfants nés d’une gestation pour autrui (GPA), il n’est pas facile non plus de faire respecter leurs droits en général, et leur droit à l’identité en particulier. « En Belgique, la GPA n’est pas interdite comme en France, mais elle n’est pas non plus réglementée », explique Géraldine Mathieu. « Alors, on bricole avec le droit commun… » Bien que les centres qui pratiquent la GPA refusent tout lien génétique entre la mère porteuse et l’enfant (elle ne fournit donc pas ses ovocytes), c’est son nom qui figure dans l’acte de naissance, et elle est donc sa mère aux yeux de la loi. Les parents dits d’intention doivent alors recourir à l’adoption pour officialiser leur rapport avec leur enfant. Il est également possible que le père d’intention reconnaisse l’enfant, puis que la mère d’intention l’adopte. À condition que la mère porteuse ne change pas d’avis…
Hors commerce
« C’est pourquoi beaucoup de couples tentés par la GPA se rendent à l’étranger, notamment aux États-Unis, où la mère porteuse s’engage par contrat à abandonner le bébé à la naissance, les parents d’intention étant considérés juridiquement comme les parents », détaille Géraldine Mathieu. « Mais il s’agit évidemment d’une relation commerciale, les agences de mères porteuses et les mères porteuses étant rémunérées. Or, un enfant ne peut être ni acheté ni vendu : il est hors commerce ! » En Belgique, plusieurs propositions de loi visant à encadrer la GPA ont déjà été déposées. « Mais aucune ne parle des droits de l’enfant », constate Géraldine Mathieu. « Pourtant, contrairement à l’adoption, dont le but est de trouver une famille à un enfant qui en est privé, la GPA consiste à fabriquer un enfant pour un couple qui en veut un. Le jour où on légiférera pour l’encadrer, il ne faudra pas oublier qu’il n’y a pas de droit à l’enfant, mais seulement des droits de l’enfant, et que tout enfant a le droit de savoir d’où il vient. »
Marie-Françoise Dispa
Les 12 (principaux) droits de l’enfant
Ces 12 droits, sélectionnés par le Défenseur français des droits, sont inscrits dans la Convention internationale des droits de l’enfant, adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies le 20 novembre 1989 :
- droit à l'égalité
- droit d'avoir une identité
- droit de vivre en famille
- droit à la santé
- droit à l'éducation et aux loisirs
- droits à la protection de la vie privée
- droit à une justice adaptée à son âge
- droit d'être protégé en temps de guerre
- droit d'être protégé contre toutes les formes de violence
- droit d'être protégé contre toutes les formes d'exploitation
- droit de s'exprimer et d'être entendu sur les questions qui le concernent
- droits de l'enfant en situation de handicap de vivre avec et comme les autres
Mais les droits de l’enfant sont beaucoup plus nombreux, comme en témoigne notamment la liste établie par la Fédération Wallonie-Bruxelles pour expliquer la Convention aux enfants de 3 à 6 ans.
Cet article est tiré de la rubrique "Impact" du magazine Omalius #33 (Juin 2024).
Événements
Présélections du tournoi d'éloquence
Première étape du tournoi d'éloquence de la Faculté de droit, les présélections verront s'affronter une vingtaine d'étudiants.
Chaque candidat tentera de se qualifier pour la finale du tournoi, en discourant sur un sujet libre pendant maximum 6 minutes.
Cet évènement est ouvert au public. Entrée libre.
Tournoi d'éloquence - édition 2025
Le tournoi d'éloquence de la faculté de droit revient en 2025 pour une toute nouvelle édition ! Venez assister aux joutes oratoires des étudiantes et étudiants sélectionnés pour la finale, votez pour le prix du public et prolongez la soirée autour d'un verre lors du drink. L'événement est ouvert à tout le monde.
Tournoi d'éloquence - finale de l'édition 2025
Le tournoi d'éloquence de la Faculté de droit revient en 2025 pour une toute nouvelle édition !
Venez assister aux joutes oratoires des étudiantes et étudiants sélectionnés pour la finale, votez pour le prix du public et prolongez la soirée autour d'un verre lors du drink.
Cet évènement est ouvert au public. Entrée libre.