Par le biais de divers facteurs chimiques, biologiques et physiques, l'homme modifie les écosystèmes, souvent avec des résultats négatifs. Les changements environnementaux, à leur tour, affectent la dynamique des populations humaines.
Pollution et toxocologie environnementale
Les facteurs de stress multiples (stress chimique, physique ou pathogène) et/ou les polluants (pesticides, produits pharmaceutiques, microplastiques, perturbateurs endocriniens, neurotoxines, résidus atmosphériques) ont un impact sur les individus mais aussi sur les écosystèmes. La recherche à l'ILEE s'étend des molécules uniques (par exemple, l'analyse de la composition des gaz) aux organismes (réponses des systèmes physiologiques, immunitaires, nerveux ou reproductifs) jusqu'au fonctionnement des écosystèmes.
Des instruments spécialisés pour la spectroscopie moléculaire sont développés et fournissent des innovations technologiques. Les organismes aquatiques (poissons, crustacés et amphibiens) servent de bio-indicateurs dans des conditions naturelles ou expérimentales pour étudier les réponses phénotypiques immunitaires et organisationnelles (évaluées au niveau de l'expression génique). Des études conceptuelles résultant de modèles mathématiques sont combinées à des études de cas spécifiques basées sur des expériences avec du plancton dans des microcosmes.
Impacts environnementaux sur les populations humaines
Les sécheresses, l'utilisation des sols, les risques environnementaux et sanitaires ont tous un impact sur la répartition et la migration des populations humaines. Les différents groupes vulnérables réagissent différemment aux différents risques. Les échelles spatiales et les contextes géographiques (Burkina Faso, Sénégal, Équateur, Philippines, par exemple) influencent également la dynamique des populations, mais aussi les risques de maladie. Il est essentiel de comprendre et de mesurer ces dynamiques pour le contrôle des épidémies, la planification économique et la réponse aux catastrophes.
Notre recherche se concentre sur l'interaction entre l'environnement et la migration au niveau du ménage ou de l'individu, ainsi que sur les interactions entre les différents agents (humains, vecteurs, hôtes animaux et environnement) responsables de la transmission des maladies à transmission vectorielle et des zoonoses. À l'ILEE, nous utilisons des méthodes innovantes (indicateurs de résilience, jeux, groupes de discussion, recensements, etc.) pour saisir la grande complexité et les approches intégrées des questions spatiales en épidémiologie.
Les chercheurs impliqués
- Frederik de Laender, Faculté des sciences, Département de biologie, Unité de recherche en biologie environnementale et évolutive (URBE)
- Sabine Henry, Faculté des sciences, Département de géographie
- Catherine Linard, Faculté des sciences, Département de géographie
- Patrick Kestemont, Faculté des sciences, Département de biologie, Unité de recherche en biologie environnementale et évolutive (URBE)
- Muriel Lepère, Faculté des sciences, Département de physique
- Frédéric Silvestre, Faculté des sciences, Département de biologie, Unité de recherche en biologie environnementale et évolutive (URBE)