Bienvenue à l'ILEE, l'Institut de la Vie, de la Terre et de l'Environnement de l'Université de Namur, qui s'engage à répondre aux questions environnementales urgentes. 

Nous réunissons une équipe d'experts issus de divers horizons et disciplines pour travailler en collaboration en utilisant des technologies innovantes et des méthodes scientifiques rigoureuses afin d'apporter des contributions significatives au domaine des sciences de l'environnement.
 

Notre institut se consacre à l'avancement de la recherche fondamentale et appliquée en vue d'une meilleure compréhension des processus sous-jacents qui régulent la vie sur terre, à la caractérisation des pressions anthropogéniques sur l'environnement et vice versa, et à la recherche d'alternatives durables pour gérer les ressources naturelles, réduire la pollution, conserver et restaurer la biodiversité. 

Logo institut de recherche ilee

En savoir plus

SVG

Domaines de recherche

Voir le contenu
SVG

Résultats de recherche

Voir le contenu
SVG

Membres

Voir le contenu
SVG

Contacts

Voir le contenu

À la une

Actualités

L’UNamur et le blob à bord de la Station spatiale internationale avec l’astronaute belge Raphaël Liegéois

Biologie
Physique
Espace
UNIVERSEH

Les trois expériences scientifiques belges sélectionnées pour être menées à bord de la Station spatiale internationale (ISS) lors de la mission de l’astronaute Raphaël Liégeois en 2026 viennent d’être dévoilées par le service public de la Politique scientifique fédérale (Belspo). L’une d’elles est portée par une équipe de l’UNamur pour une expérience à la croisée de la biologie et de la physique visant à analyser la résistance du « blob », un organisme unicellulaire atypique.  

Physarum polycephalum

Les trois expériences scientifiques ont été sélectionnées parmi 29 projets pour "leur valeur scientifique, leur faisabilité technique et leur compatibilité budgétaire », précise le service public de la Politique scientifique fédérale (Belspo).

Historiquement, la Belgique a bâti une expertise et une influence notables au sein de l’Agence spatiale européenne (ESA). L’UNamur se trouve aujourd’hui au cœur d’une expérience qui sera déployée lors du séjour de l’astronaute belge Raphaël Liegéois à bord de l’ISS en 2026. Le projet BeBlob, mené à l’interface de la biologie et de la physique, vise à étudier Physarum polycephalum, communément appelé « blob ». 

Les propriétés étonnantes du blob

Cet organisme unicellulaire atypique, n’appartenant ni aux plantes, ni aux champignons, ni aux animaux, fascine les scientifiques autant que le grand public. « Bien que dépourvu de système nerveux, le blob est capable de résoudre des problèmes complexes, comme trouver le chemin le plus court dans un labyrinthe, et d’apprendre de son environnement », explique Boris Hespeels.

Physarum polycephalum

Boris Hespeels est chercheur au sein de l’institut ILEE et porteur du projet Beblob aux côtés d’Anne-Catherine Heuskin, chercheuse au sein de l’institut Narilis. « Nous nous intéressons aussi à ses étonnantes capacités à se dessécher complètement et à survivre à des stress extrêmes, notamment le vide spatial, les températures extrêmes ou encore de fortes doses de radiation provoquant des dommages massifs de l’ADN », poursuivent les deux chercheurs namurois. 

Développement d’un vaisseau miniaturisé pour le blob

Forts de leur expérience acquise lors de précédentes missions à bord de l’ISS avec d’autres modèles biologiques, les équipes de l’UNamur ont mis au point un nouveau « vaisseau » miniaturisé permettant d’emporter différents échantillons de blob. Sur orbite, l’astronaute réhydratera les échantillons, qui devront alors s’adapter à leur nouvel environnement. Les objectifs sont doubles : d’une part, évaluer les effets de l’environnement orbital sur le métabolisme du blob ; d’autre part, étudier la réparation de l’ADN dans des échantillons préalablement irradiés sur Terre par des doses massives. Les scientifiques analyseront la manière dont cet organisme répare son génome en microgravité et détermineront si ce processus est modifié par le vol spatial.

Implications et applications potentielles

Ces travaux devraient permettre d’identifier des acteurs clés de la protection et de la réparation cellulaire en conditions extrêmes. Associés aux nombreuses expériences menées à l’UNamur, ils pourraient à terme déboucher sur la mise au point de nouvelles molécules capables de protéger les astronautes, de préserver des échantillons biologiques fragiles ou encore de limiter les effets secondaires des radiothérapies en protégeant les cellules saines des patients.

Image
Boris Hespeels

Malgré la récente médiatisation –polémique – des vols touristiques, l’espace demeure aujourd’hui, et le restera probablement pour les années à venir, un environnement difficilement accessible et hostile à la présence humaine. La Station spatiale internationale (ISS), assemblée au début des années 2000, a été conçue comme un immense laboratoire permettant non seulement d’étudier des phénomènes impossibles à reproduire sur Terre, mais aussi d’analyser l’impact de la microgravité et de l’exposition aux radiations cosmiques sur le vivant. Pour préparer l’avenir de l’exploration, qui passera par de nouvelles stations orbitales, un retour durable sur la Lune et, à terme, l’installation de l’homme sur Mars, l’étude de l’adaptation du vivant et la protection des astronautes constituent une priorité pour les agences spatiales. Parallèlement, la recherche fondamentale s’intéresse toujours à l’origine de la vie et à la possibilité de son existence ailleurs dans l’Univers.

Boris Hespeels Chercheur en biologie au sein de l'Institut ILEE

Sensibiliser les plus jeunes et susciter des vocations

Enfin, le projet BeBlob s’inscrit dans la vocation de l’UNamur de diffuser la science au plus grand nombre. Un volet didactique et pédagogique accompagnera ainsi l’expérience : Physarum polycephalum sera introduit dans les écoles pour mettre en valeur la recherche, l’aventure humaine vécue par l’astronaute belge au sein de l’ISS, et pour susciter des vocations scientifiques grâce à la combinaison inspirante entre exploration spatiale et propriétés extraordinaires de cet organisme.

Station spatiale internationale (ISS)

Mission spatiale 2026

Découvrez les autres expériences scientifiques sélectionnées pour être menées à bord de la Station spatiale internationale (ISS) lors de la mission de l’astronaute Raphaël Liégeois en 2026

 

 

Un projet SPP Politique scientifique fédérale (BELSPO-Belgian Science Policy Office), avec le soutien de l’Agence spatiale européenne (ESA).

Logos ESA - Belspo

UNIVERSEH (European Space University for Earth and Humanity) s’inscrit dans le cadre de l’initiative «Universités européennes», promue par la Commission européenne. Elle ambitionne de développer un espace pour relever les défis sociétaux, sociaux et environnementaux découlant de la politique spatiale européenne.

Une nouvelle étude révèle que les anxiolytiques perturbent la migration des saumons

Biologie
Durable
ODD 14 - Vie aquatique
ODD 6 - Eau propre et assainissement
Santé

Une équipe de recherche internationale dirigée par l'Université suédoise des sciences agricoles a découvert comment la pollution pharmaceutique modifie le comportement et les schémas de migration du saumon de l'Atlantique. Le professeur Eli Thoré, du Département de biologie et de l'institut de recherche ILEE de l'Université de Namur, a contribué à cette étude de terrain inédite, qui vient d'être publiée dans « Science ».

Adult salmon - Credit Jorgen Wiklund

Crédit image | Jörgen Wiklund

Contrairement aux études précédentes menées en laboratoire, cette expérience à grande échelle s'est déroulée dans une rivière suédoise et a combiné une exposition pharmaceutique réaliste avec une télémétrie de pointe pour suivre le comportement de 279 saumons juvéniles (smolts) au cours de leur migration vers la mer. Les saumons ont été exposés soit à l'anxiolytique clobazam (une benzodiazépine), soit à un analgésique courant, soit aux deux, soit à aucun des deux. Les médicaments ont été administrés au moyen d'implants à libération lente, à des doses reproduisant les concentrations mesurées précédemment chez les poissons sauvages des rivières polluées.

Les chercheurs ont constaté que les saumons exposés au clobazam franchissaient les barrières migratoires de deux à huit fois plus vite que les autres groupes. Étonnamment, une proportion plus élevée - plus du double - de ces poissons a atteint la mer en vie. Mais s'agit-il d'une bonne nouvelle ?

« À première vue, il peut s'agir d'un effet positif », déclare le professeur Eli Thoré, qui a contribué à l'analyse des données, à l'interprétation et à la publication de l'étude. « Mais de tels changements de comportement peuvent entraîner des coûts cachés. En se déplaçant plus rapidement, les poissons peuvent prendre plus de risques ou utiliser l'énergie de manière moins efficace, ce qui pourrait compromettre leurs chances de survivre au voyage de retour pour frayer. Sans parler des répercussions que cela pourrait avoir sur d'autres espèces et sur l'écosystème dans son ensemble ».

Des expériences complémentaires en laboratoire ont montré que les saumons exposés au clobazam se comportaient moins socialement et ne parvenaient pas à se regrouper étroitement lorsqu'ils étaient confrontés à un brochet prédateur. La formation de bancs est une stratégie clé de lutte contre les prédateurs chez les poissons, et la perte de ce type de comportement peut accroître la vulnérabilité à l'état sauvage.

Salmon-Eli Thoré - Credit Michael Bertram
Credit | Michael Bertram

C'est la première fois que les effets comportementaux de médicaments psychiatriques sont testés à grande échelle sur des poissons migrateurs dans leur habitat naturel. Le professeur Thoré a participé au projet lors de ses recherches postdoctorales à l'Université suédoise des sciences agricoles (SLU) et reste activement impliqué dans la collaboration aujourd'hui.

« Ce projet s'inscrit dans le cadre d'un partenariat à long terme entre l'UNamur et la SLU », explique-t-il. « Nous travaillons ensemble sur plusieurs projets afin de mieux comprendre comment les polluants pharmaceutiques affectent le comportement et l'écologie des animaux sauvages, et comment nous pouvons atténuer ces effets. C'est une collaboration productive, et je la vois évoluer vers un lien structurel à long terme entre nos institutions ».

Un problème mondial avec une pertinence locale

Des résidus pharmaceutiques tels que le clobazam sont fréquemment détectés dans les rivières européennes, y compris dans les cours d'eau belges. Une étude mondiale réalisée en 2022 a révélé qu'une rivière sur quatre dans le monde contient des concentrations pharmaceutiques considérées comme dangereuses pour la vie aquatique. Les rivières de Bruxelles ont été classées parmi les 20 % les plus contaminées.

 « Les médicaments comme le clobazam sont conçus pour agir sur le cerveau à faible dose, et il en va de même lorsqu'ils sont absorbés par les poissons », explique le professeur Thoré. «n Nos résultats montrent que même de très faibles concentrations, pertinentes pour l'environnement, peuvent modifier la migration et le comportement d'une espèce importante sur le plan écologique, économique et culturel, comme le saumon. »

Il ajoute : « Le saumon vit également en Belgique, notamment dans la Meuse. Dans le cadre du projet ORION, une initiative Interreg lancée il y a quelques mois seulement et réunissant des partenaires de Wallonie, de Flandre et de France, nous utilisons maintenant le saumon comme espèce sentinelle pour étudier l'influence des polluants sur la santé de la Meuse et de ses habitants. Ce que nous avons observé en Suède est tout à fait pertinent chez nous ».

Logo interreg ORION

Comme il l'a expliqué dans une interview accordée à De Standaard : 

Image
Picture of Eli Thoré

Cette recherche souligne la nécessité d'une réglementation appropriée des émissions pharmaceutiques et de technologies efficaces de traitement des eaux usées, et pourrait encourager le développement de médicaments plus écologiques et plus respectueux de l'environnement. 

Eli Thoré Professeur au Département de biologie et chercheur au sein de l'Institut ILEE

Mini-bio - Prof. Eli Thoré

Eli Thoré est professeur au Département de biologie et expert en comportement animal et en recherche sur la pollution environnementale à l'Université de Namur (Belgique), où il dirige le Laboratoire de Biodynamique Adaptative (LAB), qui fait partie de l'Unité de Recherche en Biologie Environnementale et évolutive (URBE). Il est également membre de l'Institut Life, Earth and Environment (ILEE). Son équipe adopte une approche intégrative pour comprendre comment les animaux réagissent aux changements environnementaux, en particulier ceux induits par l'activité humaine, y compris la pollution pharmaceutique. En se concentrant sur le comportement animal ainsi que sur ses mécanismes sous-jacents et ses conséquences écologiques plus larges - et en reliant ces différentes échelles - son équipe s'efforce de faire progresser les connaissances scientifiques et de contribuer à des écosystèmes prospères qui peuvent catalyser le développement durable.

Lire l'article scientifique publié dans Science: Pharmaceutical pollution influences river-to-sea migration in Atlantic salmon (Salmo salar)

Un four pour reproduire des processus magmatiques des roches de Mars

Géologie
UNIVERSEH

Max Collinet, professeur de géologie à la Faculté des sciences et chercheur au sein de l’Institute of Life, Earth and Environment (ILEE), vient d’obtenir un financement équipement (EQP) du F.R.S – FNRS à la suite des appels dont les résultats ont été publiés en décembre 2024.  

Photo de Max Collinet, logo FNRS et ILEE

Les roches qui composent la croûte des planètes présentent une grande diversité de compositions chimiques et minéralogiques. Ces roches proviennent pour la plupart du refroidissement lent de magmas issus de la fusion d’autres roches situées plus en profondeur (ce que l’on nomme le manteau).

Entre leur source et la surface, les magmas subissent des transformations continues, car des cristaux se forment et se séparent, modifiant progressivement leur composition. Il est théoriquement possible d’utiliser les roches de surface pour en déduire la composition de l’intérieur des planètes. Cela nécessite cependant une compréhension détaillée des processus magmatiques, qui peuvent être partiellement reproduits en laboratoire.

 

Le financement obtenu sera utilisé pour acquérir un four capable d’atteindre des températures allant jusqu’à 1600 °C, afin d’étudier les équilibres chimiques entre les magmas et les différents cristaux qui s’y forment.

Lame mince de météorite martienne (shergottite)
Lame mince de météorite martienne (shergottite) : basalte à olivine (grands cristaux colorés), une roche formée par la cristallisation d’un magma originaire du manteau à la surface de Mars qui a ensuite été éjectée par un impact.

Deux objectifs

Le premier objectif est de contraindre les processus magmatiques à l’origine de roches vieilles de plus de 3,5 milliards d’années, analysées par le rover Perseverance sur Mars. Cela devrait permettre d’identifier la nature des roches du manteau en profondeur mais aussi de mieux comprendre comment la croûte martienne, dans son ensemble, s’est formée.

Le second objectif est d’étudier des processus magmatiques encore plus anciens, actifs il y a plus de 4,5 milliards d’années, à une époque où les planètes étaient toujours en cours de formation et n’avaient pas encore atteint leur taille finale. À cette époque, le système solaire était peuplé de petites planètes miniatures, les planétésimaux, dont la très grande majorité a été incorporée par les planètes, alors en pleine croissance. Certains fragments de ces planétésimaux ont survécu et forment ce que l’on appelle aujourd’hui les astéroïdes.

Image
Photo de Max Collinet

Nous pouvons également étudier les météorites provenant de ces planétésimaux et reproduire les processus magmatiques qui en sont à l’origine, afin de comprendre pourquoi les planètes du système solaire sont couvertes de roches aux compositions si variées.

Max Collinet Professeur de géologie, Faculté des sciences et Institut ILEE

Max Collinet - Mini CV

Max Collinet a rejoint l’Université de Namur en septembre 2023.  Il apporte une expertise unique en pétrologie magmatique et géologie planétaire. Ayant exploré les roches martiennes à travers l'étude de météorites, il a également examiné les météorites d'astéroïdes au MIT de Boston. À l’UNamur, il a l'ambition de développer un laboratoire de pétrologie expérimentale et de collaborer avec des physiciens. 

Photos de Max Collinet

Engagé dans le programme UNIVERSEH, Max Collinet se positionne comme une figure clé dans le domaine géologique et spatial.

Pour aller plus loin, lire notre article précédent : Comprendre les roches de Mars tombées sur la Terre : portrait d’un géologue avec la tête dans les étoiles

L’institut ILEE - Institute of Life, Earth and Environment

L'Institut de la Vie, de la Terre et de l'Environnement de l'Université de Namur réunit une équipe d'experts issus de divers horizons et disciplines pour travailler en collaboration en utilisant des technologies innovantes et des méthodes scientifiques rigoureuses afin d'apporter des contributions significatives au domaine des sciences de l'environnement.  Les chercheurs collaborent dans des recherches interdisciplinaires autour de 5 domaines de recherche.

Logo institut de recherche ilee

FNRS, la liberté de chercher

Chaque année, le F.R.S.-FNRS lance des appels pour financer la recherche fondamentale.  Il a mis en place une gamme d'outils permettant d’offrir à des chercheurs, porteurs d’un projet d’excellence, du personnel scientifique et technique, de l’équipement et des moyens de fonctionnement. 

Logo FNRS

ORION : Pour une gestion raisonnée et durable de la ressource en eau du bassin versant de la Meuse

Biologie
Durable
ODD 13 - Mesures relatives à la lutte contre les changements climatiques
ODD 14 - Vie aquatique

Le 11 décembre 2024, l'Université de Reims-Champagne-Ardenne a accueilli l'évènement de lancement du projet ORION dont l’Université de Namur est partenaire. Ce projet, financé pour 4 ans par les fonds FEDER et INTERREG, vise à améliorer la gestion de l’eau dans le val de Meuse tout en préservant les écosystèmes du val de Meuse, un fleuve traversant la France et la Belgique.

 

Logo interreg ORION

Fort de l'expérience du projet DIADeM (2017-2020) qui se focalisait sur l’impact d’un cocktail de médicament sur la qualité les écosystèmes aquatiques, ORION adopte une approche globale pour appréhender l’impact les différentes pressions anthropiques que subissent les écosystèmes aquatiques mosans (activités agricoles, domestiques et industrielles). Le projet se concentre sur les risques chimiques, microbiologiques et écotoxiques de l'eau, en tenant compte des impacts sur les écosystèmes et la consommation humaine.

Les objectifs d'ORION

  • Collecter des données pour une étude spatio-temporelle et modéliser les pressions et impacts subies par les masses d’eau.
  • Réaliser un diagnostic microbiologique et chimique de la qualité des masses d'eau.
  • Évaluer l'écotoxicité des masses d'eau en étudiant des espèces sentinelles.
  • Définir des scénarios prospectifs via des ateliers de co-construction de scénarios climatiques.

Un consortium transfrontalier

Le projet regroupe 6 opérateurs coordonnés par l’Université Champagne-Ardenne, chef de file du projet et les chercheurs et chercheuses des Unités de recherche Escape et Sebio. 

Les 5 autres opérateurs sont 

  • l’ULiège et les représentants de l’unité PEgire ; 
  • l’UNamur, avec l’équipe de l’Unité de Recherche en Biologie Environnementale et Évolutive (URBE) ainsi que le Confluent des Savoirs ; 
  • l’Institut national de l'environnement industriel et des risques (Ineris, France) ; 
  • le Centre d'Expertise en Virologie des Aliments (ACTALIA, France) ; 
  • l'Institut Scientifique de Service Public (ISSeP).

Le projet associe également plusieurs partenaires associés comme le Société Publique de Wallonie (SPW) Agriculture et environnement, les Contrats de Rivières, les Agences de l’eau (France), la Société publique de gestion de l'eau (SPGE) et la Vlaamse Milieumaatschappij (VMM).

L'UNamur et ORION

L'Université de Namur (URBE) est responsable d'un module d'évaluation des dangers éco-toxicologiques, en collaboration avec l'INERIS (FR) et l'ISSeP (BE). Ce module examinera la présence de produits industriels et leur impact sur la santé environnementale, en utilisant des poissons comme organismes sentinelles dans des rivières polluées. L'URBE se concentrera particulièrement sur le saumon atlantique en tant qu’espèce sentinelle en réhabilitation en Région Wallonne. 

Les chercheurs évalueront également la présence de perturbateurs endocriniens et leurs effets sur le système immunitaire et reproducteur des poissons. 
Un module additionnel partagé entre tous les partenaires, examinera les scénarios prospectifs selon les changements climatiques et leur impact sur la qualité de l’eau et les espèces qui l'habitent. Cela inclut l'évaluation des effets des polluants supplémentaires dans un contexte de stress thermique, en particulier pour le saumon, à travers plusieurs scénarios basés sur les prédictions du GIEC.

Le Confluent des Savoirs est responsable de la coordination du module de communication et de diffusion de l’information dans le cadre du projet ORION. 

Evènement de lancement ORION

Vers un gestion durable de la ressource aquatique

Avec ses ambitions et ses objectifs, le projet ORION représente un pas significatif vers une meilleure gestion des ressources aquatiques et la préservation de notre environnement. En mobilisant les expertises et les ressources de nombreux partenaires, ce projet promet de générer des résultats précieux pour la recherche et la mise en œuvre de politiques environnementales efficaces. En alliant recherche scientifique rigoureuse et collaboration entre institutions, ORION s'affirme comme un projet phare pour la protection de nos ressources en eau et la santé de nos milieux naturels.

L’UNamur et le blob à bord de la Station spatiale internationale avec l’astronaute belge Raphaël Liegéois

Biologie
Physique
Espace
UNIVERSEH

Les trois expériences scientifiques belges sélectionnées pour être menées à bord de la Station spatiale internationale (ISS) lors de la mission de l’astronaute Raphaël Liégeois en 2026 viennent d’être dévoilées par le service public de la Politique scientifique fédérale (Belspo). L’une d’elles est portée par une équipe de l’UNamur pour une expérience à la croisée de la biologie et de la physique visant à analyser la résistance du « blob », un organisme unicellulaire atypique.  

Physarum polycephalum

Les trois expériences scientifiques ont été sélectionnées parmi 29 projets pour "leur valeur scientifique, leur faisabilité technique et leur compatibilité budgétaire », précise le service public de la Politique scientifique fédérale (Belspo).

Historiquement, la Belgique a bâti une expertise et une influence notables au sein de l’Agence spatiale européenne (ESA). L’UNamur se trouve aujourd’hui au cœur d’une expérience qui sera déployée lors du séjour de l’astronaute belge Raphaël Liegéois à bord de l’ISS en 2026. Le projet BeBlob, mené à l’interface de la biologie et de la physique, vise à étudier Physarum polycephalum, communément appelé « blob ». 

Les propriétés étonnantes du blob

Cet organisme unicellulaire atypique, n’appartenant ni aux plantes, ni aux champignons, ni aux animaux, fascine les scientifiques autant que le grand public. « Bien que dépourvu de système nerveux, le blob est capable de résoudre des problèmes complexes, comme trouver le chemin le plus court dans un labyrinthe, et d’apprendre de son environnement », explique Boris Hespeels.

Physarum polycephalum

Boris Hespeels est chercheur au sein de l’institut ILEE et porteur du projet Beblob aux côtés d’Anne-Catherine Heuskin, chercheuse au sein de l’institut Narilis. « Nous nous intéressons aussi à ses étonnantes capacités à se dessécher complètement et à survivre à des stress extrêmes, notamment le vide spatial, les températures extrêmes ou encore de fortes doses de radiation provoquant des dommages massifs de l’ADN », poursuivent les deux chercheurs namurois. 

Développement d’un vaisseau miniaturisé pour le blob

Forts de leur expérience acquise lors de précédentes missions à bord de l’ISS avec d’autres modèles biologiques, les équipes de l’UNamur ont mis au point un nouveau « vaisseau » miniaturisé permettant d’emporter différents échantillons de blob. Sur orbite, l’astronaute réhydratera les échantillons, qui devront alors s’adapter à leur nouvel environnement. Les objectifs sont doubles : d’une part, évaluer les effets de l’environnement orbital sur le métabolisme du blob ; d’autre part, étudier la réparation de l’ADN dans des échantillons préalablement irradiés sur Terre par des doses massives. Les scientifiques analyseront la manière dont cet organisme répare son génome en microgravité et détermineront si ce processus est modifié par le vol spatial.

Implications et applications potentielles

Ces travaux devraient permettre d’identifier des acteurs clés de la protection et de la réparation cellulaire en conditions extrêmes. Associés aux nombreuses expériences menées à l’UNamur, ils pourraient à terme déboucher sur la mise au point de nouvelles molécules capables de protéger les astronautes, de préserver des échantillons biologiques fragiles ou encore de limiter les effets secondaires des radiothérapies en protégeant les cellules saines des patients.

Image
Boris Hespeels

Malgré la récente médiatisation –polémique – des vols touristiques, l’espace demeure aujourd’hui, et le restera probablement pour les années à venir, un environnement difficilement accessible et hostile à la présence humaine. La Station spatiale internationale (ISS), assemblée au début des années 2000, a été conçue comme un immense laboratoire permettant non seulement d’étudier des phénomènes impossibles à reproduire sur Terre, mais aussi d’analyser l’impact de la microgravité et de l’exposition aux radiations cosmiques sur le vivant. Pour préparer l’avenir de l’exploration, qui passera par de nouvelles stations orbitales, un retour durable sur la Lune et, à terme, l’installation de l’homme sur Mars, l’étude de l’adaptation du vivant et la protection des astronautes constituent une priorité pour les agences spatiales. Parallèlement, la recherche fondamentale s’intéresse toujours à l’origine de la vie et à la possibilité de son existence ailleurs dans l’Univers.

Boris Hespeels Chercheur en biologie au sein de l'Institut ILEE

Sensibiliser les plus jeunes et susciter des vocations

Enfin, le projet BeBlob s’inscrit dans la vocation de l’UNamur de diffuser la science au plus grand nombre. Un volet didactique et pédagogique accompagnera ainsi l’expérience : Physarum polycephalum sera introduit dans les écoles pour mettre en valeur la recherche, l’aventure humaine vécue par l’astronaute belge au sein de l’ISS, et pour susciter des vocations scientifiques grâce à la combinaison inspirante entre exploration spatiale et propriétés extraordinaires de cet organisme.

Station spatiale internationale (ISS)

Mission spatiale 2026

Découvrez les autres expériences scientifiques sélectionnées pour être menées à bord de la Station spatiale internationale (ISS) lors de la mission de l’astronaute Raphaël Liégeois en 2026

 

 

Un projet SPP Politique scientifique fédérale (BELSPO-Belgian Science Policy Office), avec le soutien de l’Agence spatiale européenne (ESA).

Logos ESA - Belspo

UNIVERSEH (European Space University for Earth and Humanity) s’inscrit dans le cadre de l’initiative «Universités européennes», promue par la Commission européenne. Elle ambitionne de développer un espace pour relever les défis sociétaux, sociaux et environnementaux découlant de la politique spatiale européenne.

Une nouvelle étude révèle que les anxiolytiques perturbent la migration des saumons

Biologie
Durable
ODD 14 - Vie aquatique
ODD 6 - Eau propre et assainissement
Santé

Une équipe de recherche internationale dirigée par l'Université suédoise des sciences agricoles a découvert comment la pollution pharmaceutique modifie le comportement et les schémas de migration du saumon de l'Atlantique. Le professeur Eli Thoré, du Département de biologie et de l'institut de recherche ILEE de l'Université de Namur, a contribué à cette étude de terrain inédite, qui vient d'être publiée dans « Science ».

Adult salmon - Credit Jorgen Wiklund

Crédit image | Jörgen Wiklund

Contrairement aux études précédentes menées en laboratoire, cette expérience à grande échelle s'est déroulée dans une rivière suédoise et a combiné une exposition pharmaceutique réaliste avec une télémétrie de pointe pour suivre le comportement de 279 saumons juvéniles (smolts) au cours de leur migration vers la mer. Les saumons ont été exposés soit à l'anxiolytique clobazam (une benzodiazépine), soit à un analgésique courant, soit aux deux, soit à aucun des deux. Les médicaments ont été administrés au moyen d'implants à libération lente, à des doses reproduisant les concentrations mesurées précédemment chez les poissons sauvages des rivières polluées.

Les chercheurs ont constaté que les saumons exposés au clobazam franchissaient les barrières migratoires de deux à huit fois plus vite que les autres groupes. Étonnamment, une proportion plus élevée - plus du double - de ces poissons a atteint la mer en vie. Mais s'agit-il d'une bonne nouvelle ?

« À première vue, il peut s'agir d'un effet positif », déclare le professeur Eli Thoré, qui a contribué à l'analyse des données, à l'interprétation et à la publication de l'étude. « Mais de tels changements de comportement peuvent entraîner des coûts cachés. En se déplaçant plus rapidement, les poissons peuvent prendre plus de risques ou utiliser l'énergie de manière moins efficace, ce qui pourrait compromettre leurs chances de survivre au voyage de retour pour frayer. Sans parler des répercussions que cela pourrait avoir sur d'autres espèces et sur l'écosystème dans son ensemble ».

Des expériences complémentaires en laboratoire ont montré que les saumons exposés au clobazam se comportaient moins socialement et ne parvenaient pas à se regrouper étroitement lorsqu'ils étaient confrontés à un brochet prédateur. La formation de bancs est une stratégie clé de lutte contre les prédateurs chez les poissons, et la perte de ce type de comportement peut accroître la vulnérabilité à l'état sauvage.

Salmon-Eli Thoré - Credit Michael Bertram
Credit | Michael Bertram

C'est la première fois que les effets comportementaux de médicaments psychiatriques sont testés à grande échelle sur des poissons migrateurs dans leur habitat naturel. Le professeur Thoré a participé au projet lors de ses recherches postdoctorales à l'Université suédoise des sciences agricoles (SLU) et reste activement impliqué dans la collaboration aujourd'hui.

« Ce projet s'inscrit dans le cadre d'un partenariat à long terme entre l'UNamur et la SLU », explique-t-il. « Nous travaillons ensemble sur plusieurs projets afin de mieux comprendre comment les polluants pharmaceutiques affectent le comportement et l'écologie des animaux sauvages, et comment nous pouvons atténuer ces effets. C'est une collaboration productive, et je la vois évoluer vers un lien structurel à long terme entre nos institutions ».

Un problème mondial avec une pertinence locale

Des résidus pharmaceutiques tels que le clobazam sont fréquemment détectés dans les rivières européennes, y compris dans les cours d'eau belges. Une étude mondiale réalisée en 2022 a révélé qu'une rivière sur quatre dans le monde contient des concentrations pharmaceutiques considérées comme dangereuses pour la vie aquatique. Les rivières de Bruxelles ont été classées parmi les 20 % les plus contaminées.

 « Les médicaments comme le clobazam sont conçus pour agir sur le cerveau à faible dose, et il en va de même lorsqu'ils sont absorbés par les poissons », explique le professeur Thoré. «n Nos résultats montrent que même de très faibles concentrations, pertinentes pour l'environnement, peuvent modifier la migration et le comportement d'une espèce importante sur le plan écologique, économique et culturel, comme le saumon. »

Il ajoute : « Le saumon vit également en Belgique, notamment dans la Meuse. Dans le cadre du projet ORION, une initiative Interreg lancée il y a quelques mois seulement et réunissant des partenaires de Wallonie, de Flandre et de France, nous utilisons maintenant le saumon comme espèce sentinelle pour étudier l'influence des polluants sur la santé de la Meuse et de ses habitants. Ce que nous avons observé en Suède est tout à fait pertinent chez nous ».

Logo interreg ORION

Comme il l'a expliqué dans une interview accordée à De Standaard : 

Image
Picture of Eli Thoré

Cette recherche souligne la nécessité d'une réglementation appropriée des émissions pharmaceutiques et de technologies efficaces de traitement des eaux usées, et pourrait encourager le développement de médicaments plus écologiques et plus respectueux de l'environnement. 

Eli Thoré Professeur au Département de biologie et chercheur au sein de l'Institut ILEE

Mini-bio - Prof. Eli Thoré

Eli Thoré est professeur au Département de biologie et expert en comportement animal et en recherche sur la pollution environnementale à l'Université de Namur (Belgique), où il dirige le Laboratoire de Biodynamique Adaptative (LAB), qui fait partie de l'Unité de Recherche en Biologie Environnementale et évolutive (URBE). Il est également membre de l'Institut Life, Earth and Environment (ILEE). Son équipe adopte une approche intégrative pour comprendre comment les animaux réagissent aux changements environnementaux, en particulier ceux induits par l'activité humaine, y compris la pollution pharmaceutique. En se concentrant sur le comportement animal ainsi que sur ses mécanismes sous-jacents et ses conséquences écologiques plus larges - et en reliant ces différentes échelles - son équipe s'efforce de faire progresser les connaissances scientifiques et de contribuer à des écosystèmes prospères qui peuvent catalyser le développement durable.

Lire l'article scientifique publié dans Science: Pharmaceutical pollution influences river-to-sea migration in Atlantic salmon (Salmo salar)

Un four pour reproduire des processus magmatiques des roches de Mars

Géologie
UNIVERSEH

Max Collinet, professeur de géologie à la Faculté des sciences et chercheur au sein de l’Institute of Life, Earth and Environment (ILEE), vient d’obtenir un financement équipement (EQP) du F.R.S – FNRS à la suite des appels dont les résultats ont été publiés en décembre 2024.  

Photo de Max Collinet, logo FNRS et ILEE

Les roches qui composent la croûte des planètes présentent une grande diversité de compositions chimiques et minéralogiques. Ces roches proviennent pour la plupart du refroidissement lent de magmas issus de la fusion d’autres roches situées plus en profondeur (ce que l’on nomme le manteau).

Entre leur source et la surface, les magmas subissent des transformations continues, car des cristaux se forment et se séparent, modifiant progressivement leur composition. Il est théoriquement possible d’utiliser les roches de surface pour en déduire la composition de l’intérieur des planètes. Cela nécessite cependant une compréhension détaillée des processus magmatiques, qui peuvent être partiellement reproduits en laboratoire.

 

Le financement obtenu sera utilisé pour acquérir un four capable d’atteindre des températures allant jusqu’à 1600 °C, afin d’étudier les équilibres chimiques entre les magmas et les différents cristaux qui s’y forment.

Lame mince de météorite martienne (shergottite)
Lame mince de météorite martienne (shergottite) : basalte à olivine (grands cristaux colorés), une roche formée par la cristallisation d’un magma originaire du manteau à la surface de Mars qui a ensuite été éjectée par un impact.

Deux objectifs

Le premier objectif est de contraindre les processus magmatiques à l’origine de roches vieilles de plus de 3,5 milliards d’années, analysées par le rover Perseverance sur Mars. Cela devrait permettre d’identifier la nature des roches du manteau en profondeur mais aussi de mieux comprendre comment la croûte martienne, dans son ensemble, s’est formée.

Le second objectif est d’étudier des processus magmatiques encore plus anciens, actifs il y a plus de 4,5 milliards d’années, à une époque où les planètes étaient toujours en cours de formation et n’avaient pas encore atteint leur taille finale. À cette époque, le système solaire était peuplé de petites planètes miniatures, les planétésimaux, dont la très grande majorité a été incorporée par les planètes, alors en pleine croissance. Certains fragments de ces planétésimaux ont survécu et forment ce que l’on appelle aujourd’hui les astéroïdes.

Image
Photo de Max Collinet

Nous pouvons également étudier les météorites provenant de ces planétésimaux et reproduire les processus magmatiques qui en sont à l’origine, afin de comprendre pourquoi les planètes du système solaire sont couvertes de roches aux compositions si variées.

Max Collinet Professeur de géologie, Faculté des sciences et Institut ILEE

Max Collinet - Mini CV

Max Collinet a rejoint l’Université de Namur en septembre 2023.  Il apporte une expertise unique en pétrologie magmatique et géologie planétaire. Ayant exploré les roches martiennes à travers l'étude de météorites, il a également examiné les météorites d'astéroïdes au MIT de Boston. À l’UNamur, il a l'ambition de développer un laboratoire de pétrologie expérimentale et de collaborer avec des physiciens. 

Photos de Max Collinet

Engagé dans le programme UNIVERSEH, Max Collinet se positionne comme une figure clé dans le domaine géologique et spatial.

Pour aller plus loin, lire notre article précédent : Comprendre les roches de Mars tombées sur la Terre : portrait d’un géologue avec la tête dans les étoiles

L’institut ILEE - Institute of Life, Earth and Environment

L'Institut de la Vie, de la Terre et de l'Environnement de l'Université de Namur réunit une équipe d'experts issus de divers horizons et disciplines pour travailler en collaboration en utilisant des technologies innovantes et des méthodes scientifiques rigoureuses afin d'apporter des contributions significatives au domaine des sciences de l'environnement.  Les chercheurs collaborent dans des recherches interdisciplinaires autour de 5 domaines de recherche.

Logo institut de recherche ilee

FNRS, la liberté de chercher

Chaque année, le F.R.S.-FNRS lance des appels pour financer la recherche fondamentale.  Il a mis en place une gamme d'outils permettant d’offrir à des chercheurs, porteurs d’un projet d’excellence, du personnel scientifique et technique, de l’équipement et des moyens de fonctionnement. 

Logo FNRS

ORION : Pour une gestion raisonnée et durable de la ressource en eau du bassin versant de la Meuse

Biologie
Durable
ODD 13 - Mesures relatives à la lutte contre les changements climatiques
ODD 14 - Vie aquatique

Le 11 décembre 2024, l'Université de Reims-Champagne-Ardenne a accueilli l'évènement de lancement du projet ORION dont l’Université de Namur est partenaire. Ce projet, financé pour 4 ans par les fonds FEDER et INTERREG, vise à améliorer la gestion de l’eau dans le val de Meuse tout en préservant les écosystèmes du val de Meuse, un fleuve traversant la France et la Belgique.

 

Logo interreg ORION

Fort de l'expérience du projet DIADeM (2017-2020) qui se focalisait sur l’impact d’un cocktail de médicament sur la qualité les écosystèmes aquatiques, ORION adopte une approche globale pour appréhender l’impact les différentes pressions anthropiques que subissent les écosystèmes aquatiques mosans (activités agricoles, domestiques et industrielles). Le projet se concentre sur les risques chimiques, microbiologiques et écotoxiques de l'eau, en tenant compte des impacts sur les écosystèmes et la consommation humaine.

Les objectifs d'ORION

  • Collecter des données pour une étude spatio-temporelle et modéliser les pressions et impacts subies par les masses d’eau.
  • Réaliser un diagnostic microbiologique et chimique de la qualité des masses d'eau.
  • Évaluer l'écotoxicité des masses d'eau en étudiant des espèces sentinelles.
  • Définir des scénarios prospectifs via des ateliers de co-construction de scénarios climatiques.

Un consortium transfrontalier

Le projet regroupe 6 opérateurs coordonnés par l’Université Champagne-Ardenne, chef de file du projet et les chercheurs et chercheuses des Unités de recherche Escape et Sebio. 

Les 5 autres opérateurs sont 

  • l’ULiège et les représentants de l’unité PEgire ; 
  • l’UNamur, avec l’équipe de l’Unité de Recherche en Biologie Environnementale et Évolutive (URBE) ainsi que le Confluent des Savoirs ; 
  • l’Institut national de l'environnement industriel et des risques (Ineris, France) ; 
  • le Centre d'Expertise en Virologie des Aliments (ACTALIA, France) ; 
  • l'Institut Scientifique de Service Public (ISSeP).

Le projet associe également plusieurs partenaires associés comme le Société Publique de Wallonie (SPW) Agriculture et environnement, les Contrats de Rivières, les Agences de l’eau (France), la Société publique de gestion de l'eau (SPGE) et la Vlaamse Milieumaatschappij (VMM).

L'UNamur et ORION

L'Université de Namur (URBE) est responsable d'un module d'évaluation des dangers éco-toxicologiques, en collaboration avec l'INERIS (FR) et l'ISSeP (BE). Ce module examinera la présence de produits industriels et leur impact sur la santé environnementale, en utilisant des poissons comme organismes sentinelles dans des rivières polluées. L'URBE se concentrera particulièrement sur le saumon atlantique en tant qu’espèce sentinelle en réhabilitation en Région Wallonne. 

Les chercheurs évalueront également la présence de perturbateurs endocriniens et leurs effets sur le système immunitaire et reproducteur des poissons. 
Un module additionnel partagé entre tous les partenaires, examinera les scénarios prospectifs selon les changements climatiques et leur impact sur la qualité de l’eau et les espèces qui l'habitent. Cela inclut l'évaluation des effets des polluants supplémentaires dans un contexte de stress thermique, en particulier pour le saumon, à travers plusieurs scénarios basés sur les prédictions du GIEC.

Le Confluent des Savoirs est responsable de la coordination du module de communication et de diffusion de l’information dans le cadre du projet ORION. 

Evènement de lancement ORION

Vers un gestion durable de la ressource aquatique

Avec ses ambitions et ses objectifs, le projet ORION représente un pas significatif vers une meilleure gestion des ressources aquatiques et la préservation de notre environnement. En mobilisant les expertises et les ressources de nombreux partenaires, ce projet promet de générer des résultats précieux pour la recherche et la mise en œuvre de politiques environnementales efficaces. En alliant recherche scientifique rigoureuse et collaboration entre institutions, ORION s'affirme comme un projet phare pour la protection de nos ressources en eau et la santé de nos milieux naturels.

Toutes les actualités

Événements

Tous les événements

Ce contenu est en cours de migration. Nous vous invitons à consulter la page externe de l'institut de recherche.