L'institut naXys s'est spécialisé dans l'analyse des systèmes complexes, qu'il s'agisse d'astronomie et de cosmologie dynamique, de biologie mathématique, d'optimisation en optique, de complexité économique ou encore de l'étude de la stabilité et de la robustesse de ces systèmes.
Quel est le point commun entre le cerveau humain, les réseaux sociaux, les systèmes financiers, l'univers, les systèmes optiques, le métabolisme ou le génome ?
Ce sont des exemples classiques de systèmes complexes, c'est-à-dire des systèmes composés d'un grand nombre d'éléments simples en interaction et présentant des phénomènes émergents. L'objectif principal de l'Institut de recherche naXys est l'étude de ces systèmes complexes, à travers l'analyse de données réelles, leur modélisation par les mathématiques et les simulations numériques, leur contrôle et leur optimisation.
Notre conviction est qu'une bonne compréhension des systèmes nécessite une étape de modélisation, qui permet d'identifier les relations de cause à effet entre les différents paramètres et d'identifier les mécanismes par lesquels ils opèrent. Cette abstraction doit être basée sur une validation empirique, mais l'exploitation des données seules n'est ni suffisante ni satisfaisante. C'est pourquoi une connaissance du domaine spécifique et l'utilisation d'outils adéquats de modélisation, d'analyse et de simulation sont indispensables.
Les axes de recherche
- Astronomie dynamique, cosmologie et astrobiologie (SPACE)
- Biologie mathématique (BIO)
- Ingénierie optique et optique quantique (OPTICS)
- Algorithmes d'optimisation, intelligence artificielle et robotique (AI)
- Complexité socio-économique (ECO)
- Stabilité et robustesse (ROBUST)
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Le spatial, entre rêve et enjeu stratégique
Le spatial, entre rêve et enjeu stratégique
L’espace est devenu le lieu d’importants enjeux économiques et stratégiques. Membre de l’Alliance européenne UNIVERSEH, l’UNamur explore cette thématique spatiale dans ses différents départements, de la physique à la géologie, en passant par les mathématiques, l’informatique ou la philosophie. Sans oublier de s’adresser au grand public, que les étoiles font toujours rêver...
Il suffit d’une nuit à la belle étoile pour replonger dans les questionnements sans fin de l’enfance : sommes-nous seuls dans l’Univers ? Peut-on remonter le temps ? L’espace a-t-il une limite ? Et qu’y a-t-il au-delà de cette limite ? « Aujourd’hui, on sait que les étoiles autour de nous sont réparties sur un espace très grand et que nous faisons partie de la banlieue d’une galaxie parmi tant d’autres », explique Eve-Aline Dubois, mathématicienne de formation et chercheuse au Département de sciences, philosophies et sociétés de l’UNamur. « Mais c’est une prise de conscience récente, qui marque les débuts de la cosmologie comme science, datant plus ou moins des années 1920. » Parce qu’elle considère l’Univers dans son ensemble, la cosmologie opère en réalité un « énorme zoom arrière » par rapport à l’astronomie conventionnelle. « À l’échelle de la cosmologie, une galaxie est un point », résume la chercheuse.
La cosmologie, une science récente
En travaillant sur l’histoire de la cosmologie, Eve-Aline Dubois a été interpellée par le fait que de nombreuses théories relatives à l’espace étaient motivées par des positions qui n’avaient rien de scientifique, mais qui étaient plutôt d’ordre métaphysique ou philosophique. « Par exemple, Einstein était persuadé que l’Univers devait être statique, raison pour laquelle il a mis dans ses équations de quoi rendre l’Univers statique », illustre-t-elle.
Un constat qui l’a menée à s’intéresser à la notion d’infini à la fin du Moyen-âge et au début de la Renaissance. « À l’époque, l’infini était considéré comme un attribut de Dieu : c’était donc plutôt une question théologique, avant que le débat ne glisse vers des considérations davantage scientifiques et philosophiques. Et ce n’est qu’à fin du 19e et au début du 20e siècle que la notion d’infini a été correctement mathématisée. » Un infini qui peut être envisagé à la fois dans sa dimension temporelle et dans sa dimension spatiale. « Peut-on remonter à l’infini dans le passé et est-ce que l’Univers a un futur infini ? Avec le Big Bang, cette théorie tombe à l’eau puisqu’il y aurait un début... Mais aussi : est-ce que l’Univers a une frontière ou est-ce que c’est comme la surface d’une sphère qui, si on la parcourait, donnerait l’impression de ne jamais arriver au bout ? »
L’espace comme ressource
S’il intéresse la philosophie des sciences, l’espace est aussi au cœur d’enjeux économiques et géopolitiques très concrets. Grâce aux mathématiques appliquées, Jérôme Daquin, chargé de cours au Département de mathématiques de l’UNamur, cherche à mieux comprendre comment se comportent les satellites et les débris spatiaux qui se trouvent dans le voisinage de la Terre. « À terme, l’objectif est de pouvoir guider les décisions politiques ou législatives permettant de préserver l’espace, qui est de plus en plus considéré comme une ressource, au même titre que les autres ressources naturelles », explique-t-il. Aujourd’hui, l’espace n’a en effet jamais été autant peuplé de satellites, parfois envoyés en escadrons, notamment pour les besoins relatifs aux nouvelles technologies et à l’Internet à haut débit. Mais parallèlement, l’environnement spatial est encombré de plusieurs millions d'objets devenus inutiles et hors de contrôle. « Ces débris spatiaux ont différentes sources », détaille Jérôme Daquin.
« Ils peuvent provenir de lancement de fusées, de collisions, d’explosion de matériel érodé, de destruction volontaire par tirs missiles... Ils font par ailleurs courir des risques de différentes natures, soit en orbite ou au sol. Des voix de la communauté s’élèvent aussi pour alerter que, au rythme où vont les choses et sans changement majeur, on ne pourra plus accéder et utiliser cette ressource spatiale. »
Grâce à la théorie des systèmes dynamiques et au champ dit de la « complexité », Jérôme Daquin essaie donc de comprendre comment les objets spatiaux se comportent sur de grandes échelles de temps, afin de proposer des scénarios pérennes. « Ces scénarios permettent par exemple d’envisager de placer un satellite sur telle orbite dont on sait qu’elle ne se déformera pas avec le temps. » Car aujourd’hui la question des débris spatiaux est devenue centrale non seulement pour certains opérateurs privés, mais aussi pour les pouvoirs publics et en particulier pour le secteur de la défense. « L’espace a toujours été un lieu d’influence stratégique », rappelle Jérôme Daquin. « Pour les armées, en avoir une bonne connaissance est toujours très intéressant. » Aujourd’hui, il existe d’ailleurs une synergie entre les acteurs universitaires et les acteurs privés concernant la production de données relatives à l’environnement spatial. « Il y a quinze ans, ça n’existait pas, mais aujourd’hui, de plus en plus de sociétés produisent leur propre catalogage. »
Des jumeaux numériques
Si l’espace est une ressource essentielle pour le secteur des nouvelles technologies, l’informatique et l’intelligence artificielle (IA) permettent en retour de mieux comprendre les énigmes qu’il abrite encore. L’équipe de Benoît Frenay, professeur à la Faculté d’informatique de l’UNamur, collabore par exemple au projet VAMOS, qui étudie l’atmosphère de Vénus.
« Nous aidons les scientifiques à analyser les données récoltées grâce aux sondes envoyées dans l’espace, mais aussi à compléter ces données quand elles sont manquantes. » L’apport de l’IA au domaine spatial ne s’arrête d’ailleurs pas là. « Nous pouvons aussi aider les scientifiques à modéliser les phénomènes spatiaux, comme les planètes extrasolaires, les éruptions solaires », détaille Benoît Frenay.
« Cela permet de travailler non pas directement sur un système de planètes lointaines par exemple, mais sur son "jumeau numérique" qu’on aura construit à partir de données. Car si on ne peut pas envisager de modifier une étoile et ses planètes, en informatique, c’est possible ! On peut tout à fait modifier un système solaire numérique et observer par exemple ce qui se passerait si une des planètes était un peu plus grosse... Enfin, on peut aider les missions elles-mêmes, en embarquant dans la sonde des techniques IA. »
Géologue spécialisé dans l’étude des magmas à l’UNamur, Max Collinet collabore lui aussi à certaines missions spatiales. « Les magmas sont évidemment liés à la volcanologie, mais à plus grande échelle, ils informent aussi quant à la formation des roches sur terre, mais aussi sur les autres planètes. La question, c’est aussi de savoir comment ces magmas ont pu influencer la composition de l’atmosphère de ces planètes ».
En participant à analyser la composition physique et minéralogique des roches à la surface de Mars ou de Vénus, la géologie permet ainsi de mieux comprendre les conditions nécessaires à l’apparition à la vie et pourquoi, précise Max Collinet, cette vie s’est plutôt développée sur la terre, « notre planète préférée » ...
L’Alliance UNIVERSEH
Fin 2022, l'UNamur a rejoint l'Alliance européenne UNIVERSEH (European Space University for Earth and Humanity) axée sur la thématique de l’espace, avec comme objectif de relever les défis sociétaux et environnementaux relatifs à la politique spatiale européenne. Cette Alliance s’inscrit dans l’initiative des Alliances européennes lancées en 2017 par Emmanuel Macron. « Une alliance européenne, c’est un réseau d’universités qui se mettent ensemble de manière volontaire avec comme objectif de construire un campus international et faciliter ainsi le développement de parcours internationaux intégrés accessibles à différents profils d’apprenants », explique Isabella Fontana, directrice du service des relations internationales à l’UNamur. « Cela implique une grande ouverture pour les étudiants qui peuvent choisir des parcours innovants et reconnus au niveau européen, mais aussi pour les enseignants, qui peuvent collaborer dans un contexte propice aux interactions transfrontalières, transdisciplinaires et en dialogue avec les écosystèmes régionaux. »
Travailler en réseau
Les alliances peuvent être soit transversales soit thématiques, comme c’est le cas de l’alliance UNIVERSEH. « Le cas de la Belgique est assez particulier puisque toutes les universités faisaient déjà partie d’une alliance en 2022, à l’exception de l’UNamur. Il y avait donc un enjeu stratégique particulier pour notre université à intégrer à son tour une alliance », poursuit Isabella Fontana. En rejoignant les six autres partenaires de l’alliance – dont l’Université de Toulouse, leader européen dans le domaine du spatial –, l’UNamur peut désormais prétendre à de nouvelles opportunités en termes de collaborations internationales, d’enseignement et de recherche. « L’une des forces de l’UNamur par rapport au spatial, c’est le volet médiation scientifique et éducation », détaille Isabella Fontana. « Cela dit, l’objectif de l’Alliance, c’est surtout de pouvoir travailler en réseau, d’alimenter le processus de conscientisation de l’importance du réseau surtout dans le domaine de l’enseignement et plus généralement du développement économique. À l’UNamur, nous avons par exemple consacré une partie du budget à des séjours pour les membres du personnel académique et scientifique qui souhaitent développer des collaborations notamment au niveau de l’enseignement avec les universités partenaire, des collaborations qui, bien évidemment, ont le potentiel d’avoir des retombées aussi sur la recherche. »
Assemblée Générale d’UNIVERSEH à l'UNamur
Du 18 au 20 novembre, l'Université de Namur a eu l'honneur d'accueillir des scientifiques, des académiques, des étudiants et du personnel universitaire de toute l'Europe pour le « General meeting » de l'alliance UNIVERSEH.
« L’UNamur a rejoint relativement récemment l’Alliance. Organiser et accueillir l’assemblée générale était une façon de montrer et démontrer notre investissement dans ce projet. C’était aussi l’occasion de faire connaitre Namur et son écosystème », souligne Annick Castiaux, Rectrice de l’UNamur. Objectif principal de l’assemblée générale : réunir l’ensemble des partenaires et des personnes impliquées dans la réalisation du projet afin d’échanger sur les avancées et les difficultés du projet, mais également de constituer des équipes solides et solidaires et d’encourager l’esprit d’équipe. Des réunions de travail, des ateliers thématiques et moments d’échanges collectifs avaient lieu tout au long de ces trois journées.
En savoir plus sur UNIVERSEH
L’espace fait toujours rêver
Domaine complexe relevant à la fois des sciences « dures », mais aussi des sciences humaines et notamment de la philosophie des sciences, le spatial est par ailleurs très présent dans la littérature et le cinéma. Ce qui en fait une « thématique parfaite pour la vulgarisation », selon Maxime Dussong, chargé de communication et d’événements au Confluent des Savoirs, le service de vulgarisation de la recherche de l’UNamur. « Dans la culture, l’espace est partout. C’est une porte d’entrée intéressante même s’il faut aussi casser les stéréotypes. Et rappeler que le spatial, ce n’est pas que les astronautes... ». C’est notamment l’objectif du Printemps des Sciences, une initiative de la Fédération Wallonie-Bruxelles à laquelle participe activement l’UNamur. « À travers cet événement, nous rappelons que la thématique de l’espace se décline dans tous les métiers STEM (science, technology, engineering, and mathematics). À cette occasion, nous organisons aussi des visites de l’Observatoire astronomique Antoine Thomas de l’UNamur, qui rencontrent toujours un énorme succès. Elles permettent au public d’y découvrir les différents instruments utilisés, mais aussi, si la météo le permet, d’observer le ciel... »
Événement dédié, la Space week organisée à l’UNamur (la dernière édition s’est tenue en octobre 2024) permet quant à elle aux écoles et au grand public de se frotter très directement au frisson du spatial à travers la rencontre d’astronautes. « Nous avons eu la chance d’avoir encore cette année la participation de Dirk Frimout, que tout le monde connaît, même les enfants de cinquième primaire...», raconte Maxime Dussong. Cet événement propose aussi des ateliers thématiques, par exemple sur les constellations, l’occasion de « faire le lien entre légendes et sciences » et de « rappeler aux plus jeunes la distinction entre sciences et croyances », illustre Maxime Dussong.
Enfin, l’UNamur collabore à différents projets artistiques autour du spatial, comme « Stellar Scape », une exposition du Pavillon – situé sur l’Esplanade de la Citadelle de Namur – qui réunit jusqu’en janvier 2025 des œuvres conçues par des artistes et des chercheurs. « C’est un bel exemple de collaboration, qui permet aux personnes peu enclines aux thématiques scientifiques de s’y intéresser via l’art… et inversement ! ». Mentionnons encore l’existence à l’UNamur de Kap to UNIVERSEH, un kot-à-projet sur la thématique de l’espace, qui réunit des étudiants de tous horizons : scientifiques, historiens, philosophes... Une expérience transdisciplinaire et cosmique !
Cet article est tiré de la rubrique "Enjeux" du magazine Omalius #35 (Décembre 2024).
André Füzfa reçoit un prix « coup de cœur » des Trophées Matière Grise
André Füzfa reçoit un prix « coup de cœur » des Trophées Matière Grise
C’est une belle récompense pour le Professeur André Füzfa, astrophysicien au sein du Département de mathématique et responsable de l’Observatoire astronomique de l’UNamur. Ce 21 novembre, il a reçu le prix coup de cœur des Trophées de Matière Grise, l’émission de vulgarisation scientifique 2024 diffusée par la RTBF. Ces trophées visent à récompenser les scientifiques du pays, qui se mobilisent pour diffuser leur savoir et leurs connaissances au grand public.
Avec le Professeur André Füzfa les notions les plus complexes de gravité, d’ondes gravitationnelles, ou encore de relativité deviennent (presque) des jeux d’enfants. Avec ses explications, le voyage interstellaire par exemple devient presqu’aussi simple qu’un trajet en bus !
L’astrophysicien a en effet cette capacité à rendre compréhensibles et attrayantes des recherches scientifiques de pointe, dans le domaine de la cosmologie et de l’astrophysique.
A travers, ses cartes blanches, ses passages médiatiques, ou encore les visites de l’observatoire qu’il propose au grand public dès le plus jeune âge, il se passionne à expliquer le fonctionnement de notre système solaire et des planètes, mais aussi à attirer l’attention sur les enjeux environnementaux, économiques et scientifiques, liés à l’exploitation du domaine spatial.
Sa passion du partage des connaissances le pousse même à se lancer dans une voie peu commune pour un scientifique : la science-fiction. André Füzfa est ainsi l’auteur d’un roman de science-fiction éducative intitulé "À l'appel des étoiles". Et son deuxième roman sortira en janvier 2025.
En remettant ce prix, l’émission « Matière Grise », en partenariat avec Paris Match, tenait à saluer et à reconnaitre l’investissement d’André Füzfa, dans la vulgarisation scientifique.
« Cette reconnaissance me fait très plaisir. Et je n’m’y attendais pas. Je fais de la vulgarisation scientifique, non pas pour moi, mais pour les autres. Pour la société. Parce que la connaissance et sa diffusion dans toutes les strates, rend notre société plus démocratique, plus durable. Tout cela participe à augmenter l’intelligence collective, et c’est particulièrement utile dans un contexte où les fakenews occupent une place importante ».
Quand on lui demande quelle est son astuce pour être un bon vulgarisateur, André Füzfa n’hésite pas une seconde. « J’ai gardé un esprit d’enfant et cet émerveillement pour les choses qui m’entourent, dont mon métier de scientifique. Cela me permet d’aborder mon travail et de manière différente. Je m’amuse et je m’enrichis aussi humainement en faisant de la vulgarisation scientifique », confie-t-il.
Retour en images sur la remise du prix à André Füzfa
©Paris Match
Julie Laloy (Narilis) également mise à l’honneur
Outre ses prix coups de cœur et les prix du public, l’émission Matière grise a aussi salué lors de la cette cérémonie, les chercheurs et médecins qui ont, eux aussi, participé de manière significative à Matière Grise ou à une large diffusion des savoirs scientifiques au cours de ces dernières années. Parmi eux, se trouve Julie Laloy qui mène des recherches dans le domaine de la Pharmacologie au sein de l’institut Narilis. Elle travaille notamment sur l'évaluation de la sécurité des nanomatériaux pour les travailleurs et le grand public et sur la standardisation des procédures pour les nanomatériaux à travers différents projets de recherche nationaux et internationaux.
Nos chercheurs dans la « World's Top 2% Scientists list »
Nos chercheurs dans la « World's Top 2% Scientists list »
L’Université de Stanford a publié un classement prestigieux qui met en lumière les chercheurs les plus influents dans un large éventail de domaines scientifiques. Cette liste, établie sur base de critères bibliographiques, vise à fournir un moyen normalisé d'identifier les leaders scientifiques mondiaux. Il s’agit d’un critère parmi d’autres permettant d’évaluer la qualité de la recherche scientifique. Douze chercheurs de l’Université de Namur en font partie !
Cette liste, créée par l'Université de Stanford et publiée en août 2024 est compilée en collaboration avec le laboratoire ICST d’Elsevier à partir de données Scopus, vise à fournir un moyen normalisé d'identifier les meilleurs scientifiques du monde et de reconnaître les scientifiques qui ont eu un impact significatif sur leurs domaines respectifs.
Bien que cette liste ait été adoptée par de nombreuses institutions comme une mesure fiable de l'impact de la recherche, elle n’est pas l’unique moyen d’évaluer la recherche. Se basant strictement sur des données bibliométriques, elle fait aussi l’objet de critiques.
Depuis septembre 2023, l’Université de Namur renforce d’ailleurs son engagement pour la mise en place d’une réforme de l’évaluation de la recherche avec la signature de l’accord « Coalition for Advancing Research Assessment (CoARA) ».
Cet accord engage l’institution à respecter une série de principes, notamment une prise en compte de la diversité des carrières et de la mise en valeur de critères qualitatifs de la recherche au lieu de se baser uniquement sur des données bibliométriques (donc quantitatives).
Les chercheurs de l’Université de Namur mis à l’honneur
- Charlotte Beaudart – Faculté de médecine, Institut Narilis
- Benoît Champagne – Faculté des sciences, Institut NISM
- Alain Decrop – Faculté EMCP, Institut NaDi-CeRCLE
- Olivier Deparis - Faculté des sciences, Institut NISM et Institut PaTHs
- Jonathan Douxfils – Faculté de médecine, Institut Narilis
- Patrick Kestemont – Faculté des sciences, Institut ILEE
- Alexandre Mayer – Faculté des sciences, Institut NISM et Institut naXys
- Carine Michiels – Faculté des sciences, Institut Narilis
- Antoinette Rouvroy – Faculté de droit, Instituts ESPHIN et Institut NaDi-CRIDS
- Frédéric Silvestre – Faculté des sciences, Institut ILEE
- Bao-Lian Su – Faculté des sciences, Institut NISM
- Johan Wouters – Faculté des sciences, Institut NISM
La liste est mise à jour chaque année, avec des données sur l'ensemble de la carrière et des impacts sur une seule année, dans un souci de transparence et de pertinence.
Les critères de mesure utilisés
Une variété de mesures bibliométriques sont prises en compte afin de garantir une représentation juste et équilibrée des travaux des chercheurs.
- Le C-score : ce score composite est basé sur divers facteurs bibliométriques, notamment le nombre total de citations.
- Le h-index : cet indicateur d’impact prend en compte le nombre de publications d’un chercheur ainsi que le nombre de leurs citations.
- Les percentiles des domaines et sous-domaines : les scientifiques sont classés en 22 grands domaines et 176 sous-domaines. Seuls ceux qui se classent dans les 2 % supérieurs de leur sous-domaine sont pris en compte.
- L’impact sur l'ensemble de la carrière ou sur une seule année : le classement est disponible à la fois pour l'impact sur l'ensemble de la carrière et pour les performances sur une seule année, ce qui permet de mieux comprendre la contribution à long terme et les réalisations récentes.
L’excellence de la recherche
Figurer parmi ces 2 % de scientifiques les plus performants est une donc reconnaissance prestigieuse de la contribution d'une personne à la science et démontre l'excellence de sa recherche, renforçant sa réputation dans le monde universitaire et dans l'industrie.
Le classement offre une visibilité dans toutes les disciplines, attirant l'attention sur des travaux qui, autrement, pourraient rester dans une niche ou être sous-appréciés. Il sert également de point de référence aux institutions et aux gouvernements pour évaluer l'influence de leurs programmes de recherche.
De nombreuses institutions utilisent ce classement pour mesurer le succès de leur faculté, ou autre entité, ce qui peut aussi renforcer la crédibilité au sein de la communauté universitaire.
Cette liste encourage les scientifiques à se concentrer sur la production d'une recherche de haute qualité et ayant un impact plutôt que sur la recherche de la quantité.
En compilant des données provenant de tous les domaines scientifiques et en proposant une approche équitable, basée sur des mesures, ce classement ne célèbre pas seulement les réalisations individuelles, mais souligne aussi l'importance d'une recherche ayant un impact sur l'avancement des connaissances. Il reste pourtant à nuancer, puisqu’il ne tient compte que de données quantitatives, qui ne sont pas forcément représentatives de toute la diversité de la recherche.
D'après une autre base de données, celle de l'UNESCO, le nombre de chercheurs dans le monde augmenterait de 300 000 par an, atteignant aujourd’hui les 9 millions. Le Top 2% comporte 200 000 noms dont douze chercheurs de l’Université de Namur.
Félicitation à eux pour leur recherche d’excellence et pour cette reconnaissance mondiale prestigieuse !
Travailler dans l’espace : juste un rêve ? Avec l'Euro Space Center, l’UNamur rend accessible les métiers spatiaux
Travailler dans l’espace : juste un rêve ? Avec l'Euro Space Center, l’UNamur rend accessible les métiers spatiaux
L’UNamur en collaboration avec l'Euro Space Center et l’agence La Niche, a développé My Space Job, une plateforme éducative et interactive novatrice qui transforme les rêves spatiaux des jeunes en réalité.
Conçue pour captiver l'imagination des 12 à 18 ans, cette plateforme les emmène dans un voyage où aventure et apprentissage se mêlent, s'appuyant sur des faits réels et se déroulant à travers une série de scènes palpitantes. Chaque scène lance un défi aux étudiants sous forme de question, leur offrant l'opportunité de plonger plus profondément dans l'aventure tout en explorant la diversité des métiers liés à l'espace.
Créée avec le soutien du Plan de Relance de la Wallonie, My Space Job s'aligne parfaitement avec la mission de l'Euro Space Center et de l’UNamur : encourager les jeunes à envisager une carrière scientifique. La plateforme illustre la diversité des métiers du secteur spatial, démontrant que les opportunités professionnelles vont bien au-delà du rôle d'astronaute.
Le scénario engageant de la plateforme a été élaboré en collaboration avec André Füzfa, professeur et chercheur à l'UNamur, enrichissant ainsi le contenu avec son expertise et sa vision créative. Également auteur de science-ficiton, l’astrophysicien voit aussi dans ce projet l’opportunité d’attirer l’attention sur les enjeux scientifiques et sociétaux du spatial.
« L’histoire originale à découvrir sur la plateforme est basée sur des faits réels…En découvrant l’intrigue, l’utilisateur rencontrera des vrais professionnels du spatial, celles et ceux qui ont trouvé leur voie en préparant celle de l’humanité vers les étoiles », commente André Füzfa.
Le contenu interactif de la plateforme comprend des interviews de professionnels du secteur, dont Frank De Winne, astronaute et responsable du centre de formation des nouveaux astronautes à Cologne, Jean-Luc Trullemans, chef de centre à l'ESA, ainsi que Jean-François Mayence, juriste du droit spatial. Ces contributions offrent une immersion profonde dans le monde spatial et mettent en lumière les enjeux et défis actuels.
Disponible en français, néerlandais, allemand, et anglais, My Space Job est accessible à un large public, permettant ainsi à un maximum de jeunes de bénéficier de cette expérience éducative unique.
UniversEH : de nouvelles opportunités autour du domaine du spatial pour l'UNamur
Depuis décembre 2022, l’UNamur a intégré l’alliance européenne European Space University for Earth and Humanity (UniversEH) axée sur la thématique de l’espace.
Une réelle reconnaissance de l’expertise de l’UNamur dans le domaine du spatial, et une porte d’entrée à de nouvelles collaborations internationales tant en matière d’enseignement que de recherche, autour d’un domaine porteur d’emploi et de développement socio-économique.
Le spatial, entre rêve et enjeu stratégique
Le spatial, entre rêve et enjeu stratégique
L’espace est devenu le lieu d’importants enjeux économiques et stratégiques. Membre de l’Alliance européenne UNIVERSEH, l’UNamur explore cette thématique spatiale dans ses différents départements, de la physique à la géologie, en passant par les mathématiques, l’informatique ou la philosophie. Sans oublier de s’adresser au grand public, que les étoiles font toujours rêver...
Il suffit d’une nuit à la belle étoile pour replonger dans les questionnements sans fin de l’enfance : sommes-nous seuls dans l’Univers ? Peut-on remonter le temps ? L’espace a-t-il une limite ? Et qu’y a-t-il au-delà de cette limite ? « Aujourd’hui, on sait que les étoiles autour de nous sont réparties sur un espace très grand et que nous faisons partie de la banlieue d’une galaxie parmi tant d’autres », explique Eve-Aline Dubois, mathématicienne de formation et chercheuse au Département de sciences, philosophies et sociétés de l’UNamur. « Mais c’est une prise de conscience récente, qui marque les débuts de la cosmologie comme science, datant plus ou moins des années 1920. » Parce qu’elle considère l’Univers dans son ensemble, la cosmologie opère en réalité un « énorme zoom arrière » par rapport à l’astronomie conventionnelle. « À l’échelle de la cosmologie, une galaxie est un point », résume la chercheuse.
La cosmologie, une science récente
En travaillant sur l’histoire de la cosmologie, Eve-Aline Dubois a été interpellée par le fait que de nombreuses théories relatives à l’espace étaient motivées par des positions qui n’avaient rien de scientifique, mais qui étaient plutôt d’ordre métaphysique ou philosophique. « Par exemple, Einstein était persuadé que l’Univers devait être statique, raison pour laquelle il a mis dans ses équations de quoi rendre l’Univers statique », illustre-t-elle.
Un constat qui l’a menée à s’intéresser à la notion d’infini à la fin du Moyen-âge et au début de la Renaissance. « À l’époque, l’infini était considéré comme un attribut de Dieu : c’était donc plutôt une question théologique, avant que le débat ne glisse vers des considérations davantage scientifiques et philosophiques. Et ce n’est qu’à fin du 19e et au début du 20e siècle que la notion d’infini a été correctement mathématisée. » Un infini qui peut être envisagé à la fois dans sa dimension temporelle et dans sa dimension spatiale. « Peut-on remonter à l’infini dans le passé et est-ce que l’Univers a un futur infini ? Avec le Big Bang, cette théorie tombe à l’eau puisqu’il y aurait un début... Mais aussi : est-ce que l’Univers a une frontière ou est-ce que c’est comme la surface d’une sphère qui, si on la parcourait, donnerait l’impression de ne jamais arriver au bout ? »
L’espace comme ressource
S’il intéresse la philosophie des sciences, l’espace est aussi au cœur d’enjeux économiques et géopolitiques très concrets. Grâce aux mathématiques appliquées, Jérôme Daquin, chargé de cours au Département de mathématiques de l’UNamur, cherche à mieux comprendre comment se comportent les satellites et les débris spatiaux qui se trouvent dans le voisinage de la Terre. « À terme, l’objectif est de pouvoir guider les décisions politiques ou législatives permettant de préserver l’espace, qui est de plus en plus considéré comme une ressource, au même titre que les autres ressources naturelles », explique-t-il. Aujourd’hui, l’espace n’a en effet jamais été autant peuplé de satellites, parfois envoyés en escadrons, notamment pour les besoins relatifs aux nouvelles technologies et à l’Internet à haut débit. Mais parallèlement, l’environnement spatial est encombré de plusieurs millions d'objets devenus inutiles et hors de contrôle. « Ces débris spatiaux ont différentes sources », détaille Jérôme Daquin.
« Ils peuvent provenir de lancement de fusées, de collisions, d’explosion de matériel érodé, de destruction volontaire par tirs missiles... Ils font par ailleurs courir des risques de différentes natures, soit en orbite ou au sol. Des voix de la communauté s’élèvent aussi pour alerter que, au rythme où vont les choses et sans changement majeur, on ne pourra plus accéder et utiliser cette ressource spatiale. »
Grâce à la théorie des systèmes dynamiques et au champ dit de la « complexité », Jérôme Daquin essaie donc de comprendre comment les objets spatiaux se comportent sur de grandes échelles de temps, afin de proposer des scénarios pérennes. « Ces scénarios permettent par exemple d’envisager de placer un satellite sur telle orbite dont on sait qu’elle ne se déformera pas avec le temps. » Car aujourd’hui la question des débris spatiaux est devenue centrale non seulement pour certains opérateurs privés, mais aussi pour les pouvoirs publics et en particulier pour le secteur de la défense. « L’espace a toujours été un lieu d’influence stratégique », rappelle Jérôme Daquin. « Pour les armées, en avoir une bonne connaissance est toujours très intéressant. » Aujourd’hui, il existe d’ailleurs une synergie entre les acteurs universitaires et les acteurs privés concernant la production de données relatives à l’environnement spatial. « Il y a quinze ans, ça n’existait pas, mais aujourd’hui, de plus en plus de sociétés produisent leur propre catalogage. »
Des jumeaux numériques
Si l’espace est une ressource essentielle pour le secteur des nouvelles technologies, l’informatique et l’intelligence artificielle (IA) permettent en retour de mieux comprendre les énigmes qu’il abrite encore. L’équipe de Benoît Frenay, professeur à la Faculté d’informatique de l’UNamur, collabore par exemple au projet VAMOS, qui étudie l’atmosphère de Vénus.
« Nous aidons les scientifiques à analyser les données récoltées grâce aux sondes envoyées dans l’espace, mais aussi à compléter ces données quand elles sont manquantes. » L’apport de l’IA au domaine spatial ne s’arrête d’ailleurs pas là. « Nous pouvons aussi aider les scientifiques à modéliser les phénomènes spatiaux, comme les planètes extrasolaires, les éruptions solaires », détaille Benoît Frenay.
« Cela permet de travailler non pas directement sur un système de planètes lointaines par exemple, mais sur son "jumeau numérique" qu’on aura construit à partir de données. Car si on ne peut pas envisager de modifier une étoile et ses planètes, en informatique, c’est possible ! On peut tout à fait modifier un système solaire numérique et observer par exemple ce qui se passerait si une des planètes était un peu plus grosse... Enfin, on peut aider les missions elles-mêmes, en embarquant dans la sonde des techniques IA. »
Géologue spécialisé dans l’étude des magmas à l’UNamur, Max Collinet collabore lui aussi à certaines missions spatiales. « Les magmas sont évidemment liés à la volcanologie, mais à plus grande échelle, ils informent aussi quant à la formation des roches sur terre, mais aussi sur les autres planètes. La question, c’est aussi de savoir comment ces magmas ont pu influencer la composition de l’atmosphère de ces planètes ».
En participant à analyser la composition physique et minéralogique des roches à la surface de Mars ou de Vénus, la géologie permet ainsi de mieux comprendre les conditions nécessaires à l’apparition à la vie et pourquoi, précise Max Collinet, cette vie s’est plutôt développée sur la terre, « notre planète préférée » ...
L’Alliance UNIVERSEH
Fin 2022, l'UNamur a rejoint l'Alliance européenne UNIVERSEH (European Space University for Earth and Humanity) axée sur la thématique de l’espace, avec comme objectif de relever les défis sociétaux et environnementaux relatifs à la politique spatiale européenne. Cette Alliance s’inscrit dans l’initiative des Alliances européennes lancées en 2017 par Emmanuel Macron. « Une alliance européenne, c’est un réseau d’universités qui se mettent ensemble de manière volontaire avec comme objectif de construire un campus international et faciliter ainsi le développement de parcours internationaux intégrés accessibles à différents profils d’apprenants », explique Isabella Fontana, directrice du service des relations internationales à l’UNamur. « Cela implique une grande ouverture pour les étudiants qui peuvent choisir des parcours innovants et reconnus au niveau européen, mais aussi pour les enseignants, qui peuvent collaborer dans un contexte propice aux interactions transfrontalières, transdisciplinaires et en dialogue avec les écosystèmes régionaux. »
Travailler en réseau
Les alliances peuvent être soit transversales soit thématiques, comme c’est le cas de l’alliance UNIVERSEH. « Le cas de la Belgique est assez particulier puisque toutes les universités faisaient déjà partie d’une alliance en 2022, à l’exception de l’UNamur. Il y avait donc un enjeu stratégique particulier pour notre université à intégrer à son tour une alliance », poursuit Isabella Fontana. En rejoignant les six autres partenaires de l’alliance – dont l’Université de Toulouse, leader européen dans le domaine du spatial –, l’UNamur peut désormais prétendre à de nouvelles opportunités en termes de collaborations internationales, d’enseignement et de recherche. « L’une des forces de l’UNamur par rapport au spatial, c’est le volet médiation scientifique et éducation », détaille Isabella Fontana. « Cela dit, l’objectif de l’Alliance, c’est surtout de pouvoir travailler en réseau, d’alimenter le processus de conscientisation de l’importance du réseau surtout dans le domaine de l’enseignement et plus généralement du développement économique. À l’UNamur, nous avons par exemple consacré une partie du budget à des séjours pour les membres du personnel académique et scientifique qui souhaitent développer des collaborations notamment au niveau de l’enseignement avec les universités partenaire, des collaborations qui, bien évidemment, ont le potentiel d’avoir des retombées aussi sur la recherche. »
Assemblée Générale d’UNIVERSEH à l'UNamur
Du 18 au 20 novembre, l'Université de Namur a eu l'honneur d'accueillir des scientifiques, des académiques, des étudiants et du personnel universitaire de toute l'Europe pour le « General meeting » de l'alliance UNIVERSEH.
« L’UNamur a rejoint relativement récemment l’Alliance. Organiser et accueillir l’assemblée générale était une façon de montrer et démontrer notre investissement dans ce projet. C’était aussi l’occasion de faire connaitre Namur et son écosystème », souligne Annick Castiaux, Rectrice de l’UNamur. Objectif principal de l’assemblée générale : réunir l’ensemble des partenaires et des personnes impliquées dans la réalisation du projet afin d’échanger sur les avancées et les difficultés du projet, mais également de constituer des équipes solides et solidaires et d’encourager l’esprit d’équipe. Des réunions de travail, des ateliers thématiques et moments d’échanges collectifs avaient lieu tout au long de ces trois journées.
En savoir plus sur UNIVERSEH
L’espace fait toujours rêver
Domaine complexe relevant à la fois des sciences « dures », mais aussi des sciences humaines et notamment de la philosophie des sciences, le spatial est par ailleurs très présent dans la littérature et le cinéma. Ce qui en fait une « thématique parfaite pour la vulgarisation », selon Maxime Dussong, chargé de communication et d’événements au Confluent des Savoirs, le service de vulgarisation de la recherche de l’UNamur. « Dans la culture, l’espace est partout. C’est une porte d’entrée intéressante même s’il faut aussi casser les stéréotypes. Et rappeler que le spatial, ce n’est pas que les astronautes... ». C’est notamment l’objectif du Printemps des Sciences, une initiative de la Fédération Wallonie-Bruxelles à laquelle participe activement l’UNamur. « À travers cet événement, nous rappelons que la thématique de l’espace se décline dans tous les métiers STEM (science, technology, engineering, and mathematics). À cette occasion, nous organisons aussi des visites de l’Observatoire astronomique Antoine Thomas de l’UNamur, qui rencontrent toujours un énorme succès. Elles permettent au public d’y découvrir les différents instruments utilisés, mais aussi, si la météo le permet, d’observer le ciel... »
Événement dédié, la Space week organisée à l’UNamur (la dernière édition s’est tenue en octobre 2024) permet quant à elle aux écoles et au grand public de se frotter très directement au frisson du spatial à travers la rencontre d’astronautes. « Nous avons eu la chance d’avoir encore cette année la participation de Dirk Frimout, que tout le monde connaît, même les enfants de cinquième primaire...», raconte Maxime Dussong. Cet événement propose aussi des ateliers thématiques, par exemple sur les constellations, l’occasion de « faire le lien entre légendes et sciences » et de « rappeler aux plus jeunes la distinction entre sciences et croyances », illustre Maxime Dussong.
Enfin, l’UNamur collabore à différents projets artistiques autour du spatial, comme « Stellar Scape », une exposition du Pavillon – situé sur l’Esplanade de la Citadelle de Namur – qui réunit jusqu’en janvier 2025 des œuvres conçues par des artistes et des chercheurs. « C’est un bel exemple de collaboration, qui permet aux personnes peu enclines aux thématiques scientifiques de s’y intéresser via l’art… et inversement ! ». Mentionnons encore l’existence à l’UNamur de Kap to UNIVERSEH, un kot-à-projet sur la thématique de l’espace, qui réunit des étudiants de tous horizons : scientifiques, historiens, philosophes... Une expérience transdisciplinaire et cosmique !
Cet article est tiré de la rubrique "Enjeux" du magazine Omalius #35 (Décembre 2024).
André Füzfa reçoit un prix « coup de cœur » des Trophées Matière Grise
André Füzfa reçoit un prix « coup de cœur » des Trophées Matière Grise
C’est une belle récompense pour le Professeur André Füzfa, astrophysicien au sein du Département de mathématique et responsable de l’Observatoire astronomique de l’UNamur. Ce 21 novembre, il a reçu le prix coup de cœur des Trophées de Matière Grise, l’émission de vulgarisation scientifique 2024 diffusée par la RTBF. Ces trophées visent à récompenser les scientifiques du pays, qui se mobilisent pour diffuser leur savoir et leurs connaissances au grand public.
Avec le Professeur André Füzfa les notions les plus complexes de gravité, d’ondes gravitationnelles, ou encore de relativité deviennent (presque) des jeux d’enfants. Avec ses explications, le voyage interstellaire par exemple devient presqu’aussi simple qu’un trajet en bus !
L’astrophysicien a en effet cette capacité à rendre compréhensibles et attrayantes des recherches scientifiques de pointe, dans le domaine de la cosmologie et de l’astrophysique.
A travers, ses cartes blanches, ses passages médiatiques, ou encore les visites de l’observatoire qu’il propose au grand public dès le plus jeune âge, il se passionne à expliquer le fonctionnement de notre système solaire et des planètes, mais aussi à attirer l’attention sur les enjeux environnementaux, économiques et scientifiques, liés à l’exploitation du domaine spatial.
Sa passion du partage des connaissances le pousse même à se lancer dans une voie peu commune pour un scientifique : la science-fiction. André Füzfa est ainsi l’auteur d’un roman de science-fiction éducative intitulé "À l'appel des étoiles". Et son deuxième roman sortira en janvier 2025.
En remettant ce prix, l’émission « Matière Grise », en partenariat avec Paris Match, tenait à saluer et à reconnaitre l’investissement d’André Füzfa, dans la vulgarisation scientifique.
« Cette reconnaissance me fait très plaisir. Et je n’m’y attendais pas. Je fais de la vulgarisation scientifique, non pas pour moi, mais pour les autres. Pour la société. Parce que la connaissance et sa diffusion dans toutes les strates, rend notre société plus démocratique, plus durable. Tout cela participe à augmenter l’intelligence collective, et c’est particulièrement utile dans un contexte où les fakenews occupent une place importante ».
Quand on lui demande quelle est son astuce pour être un bon vulgarisateur, André Füzfa n’hésite pas une seconde. « J’ai gardé un esprit d’enfant et cet émerveillement pour les choses qui m’entourent, dont mon métier de scientifique. Cela me permet d’aborder mon travail et de manière différente. Je m’amuse et je m’enrichis aussi humainement en faisant de la vulgarisation scientifique », confie-t-il.
Retour en images sur la remise du prix à André Füzfa
©Paris Match
Julie Laloy (Narilis) également mise à l’honneur
Outre ses prix coups de cœur et les prix du public, l’émission Matière grise a aussi salué lors de la cette cérémonie, les chercheurs et médecins qui ont, eux aussi, participé de manière significative à Matière Grise ou à une large diffusion des savoirs scientifiques au cours de ces dernières années. Parmi eux, se trouve Julie Laloy qui mène des recherches dans le domaine de la Pharmacologie au sein de l’institut Narilis. Elle travaille notamment sur l'évaluation de la sécurité des nanomatériaux pour les travailleurs et le grand public et sur la standardisation des procédures pour les nanomatériaux à travers différents projets de recherche nationaux et internationaux.
Nos chercheurs dans la « World's Top 2% Scientists list »
Nos chercheurs dans la « World's Top 2% Scientists list »
L’Université de Stanford a publié un classement prestigieux qui met en lumière les chercheurs les plus influents dans un large éventail de domaines scientifiques. Cette liste, établie sur base de critères bibliographiques, vise à fournir un moyen normalisé d'identifier les leaders scientifiques mondiaux. Il s’agit d’un critère parmi d’autres permettant d’évaluer la qualité de la recherche scientifique. Douze chercheurs de l’Université de Namur en font partie !
Cette liste, créée par l'Université de Stanford et publiée en août 2024 est compilée en collaboration avec le laboratoire ICST d’Elsevier à partir de données Scopus, vise à fournir un moyen normalisé d'identifier les meilleurs scientifiques du monde et de reconnaître les scientifiques qui ont eu un impact significatif sur leurs domaines respectifs.
Bien que cette liste ait été adoptée par de nombreuses institutions comme une mesure fiable de l'impact de la recherche, elle n’est pas l’unique moyen d’évaluer la recherche. Se basant strictement sur des données bibliométriques, elle fait aussi l’objet de critiques.
Depuis septembre 2023, l’Université de Namur renforce d’ailleurs son engagement pour la mise en place d’une réforme de l’évaluation de la recherche avec la signature de l’accord « Coalition for Advancing Research Assessment (CoARA) ».
Cet accord engage l’institution à respecter une série de principes, notamment une prise en compte de la diversité des carrières et de la mise en valeur de critères qualitatifs de la recherche au lieu de se baser uniquement sur des données bibliométriques (donc quantitatives).
Les chercheurs de l’Université de Namur mis à l’honneur
- Charlotte Beaudart – Faculté de médecine, Institut Narilis
- Benoît Champagne – Faculté des sciences, Institut NISM
- Alain Decrop – Faculté EMCP, Institut NaDi-CeRCLE
- Olivier Deparis - Faculté des sciences, Institut NISM et Institut PaTHs
- Jonathan Douxfils – Faculté de médecine, Institut Narilis
- Patrick Kestemont – Faculté des sciences, Institut ILEE
- Alexandre Mayer – Faculté des sciences, Institut NISM et Institut naXys
- Carine Michiels – Faculté des sciences, Institut Narilis
- Antoinette Rouvroy – Faculté de droit, Instituts ESPHIN et Institut NaDi-CRIDS
- Frédéric Silvestre – Faculté des sciences, Institut ILEE
- Bao-Lian Su – Faculté des sciences, Institut NISM
- Johan Wouters – Faculté des sciences, Institut NISM
La liste est mise à jour chaque année, avec des données sur l'ensemble de la carrière et des impacts sur une seule année, dans un souci de transparence et de pertinence.
Les critères de mesure utilisés
Une variété de mesures bibliométriques sont prises en compte afin de garantir une représentation juste et équilibrée des travaux des chercheurs.
- Le C-score : ce score composite est basé sur divers facteurs bibliométriques, notamment le nombre total de citations.
- Le h-index : cet indicateur d’impact prend en compte le nombre de publications d’un chercheur ainsi que le nombre de leurs citations.
- Les percentiles des domaines et sous-domaines : les scientifiques sont classés en 22 grands domaines et 176 sous-domaines. Seuls ceux qui se classent dans les 2 % supérieurs de leur sous-domaine sont pris en compte.
- L’impact sur l'ensemble de la carrière ou sur une seule année : le classement est disponible à la fois pour l'impact sur l'ensemble de la carrière et pour les performances sur une seule année, ce qui permet de mieux comprendre la contribution à long terme et les réalisations récentes.
L’excellence de la recherche
Figurer parmi ces 2 % de scientifiques les plus performants est une donc reconnaissance prestigieuse de la contribution d'une personne à la science et démontre l'excellence de sa recherche, renforçant sa réputation dans le monde universitaire et dans l'industrie.
Le classement offre une visibilité dans toutes les disciplines, attirant l'attention sur des travaux qui, autrement, pourraient rester dans une niche ou être sous-appréciés. Il sert également de point de référence aux institutions et aux gouvernements pour évaluer l'influence de leurs programmes de recherche.
De nombreuses institutions utilisent ce classement pour mesurer le succès de leur faculté, ou autre entité, ce qui peut aussi renforcer la crédibilité au sein de la communauté universitaire.
Cette liste encourage les scientifiques à se concentrer sur la production d'une recherche de haute qualité et ayant un impact plutôt que sur la recherche de la quantité.
En compilant des données provenant de tous les domaines scientifiques et en proposant une approche équitable, basée sur des mesures, ce classement ne célèbre pas seulement les réalisations individuelles, mais souligne aussi l'importance d'une recherche ayant un impact sur l'avancement des connaissances. Il reste pourtant à nuancer, puisqu’il ne tient compte que de données quantitatives, qui ne sont pas forcément représentatives de toute la diversité de la recherche.
D'après une autre base de données, celle de l'UNESCO, le nombre de chercheurs dans le monde augmenterait de 300 000 par an, atteignant aujourd’hui les 9 millions. Le Top 2% comporte 200 000 noms dont douze chercheurs de l’Université de Namur.
Félicitation à eux pour leur recherche d’excellence et pour cette reconnaissance mondiale prestigieuse !
Travailler dans l’espace : juste un rêve ? Avec l'Euro Space Center, l’UNamur rend accessible les métiers spatiaux
Travailler dans l’espace : juste un rêve ? Avec l'Euro Space Center, l’UNamur rend accessible les métiers spatiaux
L’UNamur en collaboration avec l'Euro Space Center et l’agence La Niche, a développé My Space Job, une plateforme éducative et interactive novatrice qui transforme les rêves spatiaux des jeunes en réalité.
Conçue pour captiver l'imagination des 12 à 18 ans, cette plateforme les emmène dans un voyage où aventure et apprentissage se mêlent, s'appuyant sur des faits réels et se déroulant à travers une série de scènes palpitantes. Chaque scène lance un défi aux étudiants sous forme de question, leur offrant l'opportunité de plonger plus profondément dans l'aventure tout en explorant la diversité des métiers liés à l'espace.
Créée avec le soutien du Plan de Relance de la Wallonie, My Space Job s'aligne parfaitement avec la mission de l'Euro Space Center et de l’UNamur : encourager les jeunes à envisager une carrière scientifique. La plateforme illustre la diversité des métiers du secteur spatial, démontrant que les opportunités professionnelles vont bien au-delà du rôle d'astronaute.
Le scénario engageant de la plateforme a été élaboré en collaboration avec André Füzfa, professeur et chercheur à l'UNamur, enrichissant ainsi le contenu avec son expertise et sa vision créative. Également auteur de science-ficiton, l’astrophysicien voit aussi dans ce projet l’opportunité d’attirer l’attention sur les enjeux scientifiques et sociétaux du spatial.
« L’histoire originale à découvrir sur la plateforme est basée sur des faits réels…En découvrant l’intrigue, l’utilisateur rencontrera des vrais professionnels du spatial, celles et ceux qui ont trouvé leur voie en préparant celle de l’humanité vers les étoiles », commente André Füzfa.
Le contenu interactif de la plateforme comprend des interviews de professionnels du secteur, dont Frank De Winne, astronaute et responsable du centre de formation des nouveaux astronautes à Cologne, Jean-Luc Trullemans, chef de centre à l'ESA, ainsi que Jean-François Mayence, juriste du droit spatial. Ces contributions offrent une immersion profonde dans le monde spatial et mettent en lumière les enjeux et défis actuels.
Disponible en français, néerlandais, allemand, et anglais, My Space Job est accessible à un large public, permettant ainsi à un maximum de jeunes de bénéficier de cette expérience éducative unique.
UniversEH : de nouvelles opportunités autour du domaine du spatial pour l'UNamur
Depuis décembre 2022, l’UNamur a intégré l’alliance européenne European Space University for Earth and Humanity (UniversEH) axée sur la thématique de l’espace.
Une réelle reconnaissance de l’expertise de l’UNamur dans le domaine du spatial, et une porte d’entrée à de nouvelles collaborations internationales tant en matière d’enseignement que de recherche, autour d’un domaine porteur d’emploi et de développement socio-économique.
Événements
Women and Girls in Science | 5th edition
Cet événement annuel vise à promouvoir l'accès des femmes et des jeunes filles à la science et à la technologie, ainsi que leur participation pleine et entière. Il rappelle le rôle important des femmes dans la communauté scientifique et constitue une excellente occasion d'encourager les filles et les jeunes femmes à participer aux développements scientifiques.
Keynote speaker | Murielle Ålund - Uppsala University
Short talks - Poster and pannel sessions - Networking event
Soumettez un abstract et gagnez l'un des prix !
Plus d'infos et inscriptions sur le site Women and Girls in science
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