Les équipes de chercheurs de l'institut NISM travaillent sur divers sujets de recherche en chimie organique, chimie physique, chimie des matériaux, science des surfaces, chimie du solide et physique, d'un point de vue théorique et expérimental.
Les chercheurs échangent et partagent des compétences et des idées dans le domaine de la synthèse et de la fonctionnalisation de systèmes moléculaires et de matériaux innovants, de 0 à 3 dimensions. Ils visent également à faciliter la conception rationnelle de solides ayant des architectures et des propriétés de surface spécifiques, tout en développant des techniques avancées pour l'étude de leurs propriétés physico-chimiques.
Les pôles de recherche de NISM
La recherche au NISM est identifiée par quatre pôles, qui soulignent les principales activités scientifiques menées au sein de l'institut. Chaque pôle est une structure bien définie avec des membres, et il est géré par le représentant du pôle. La structuration des pôles n'empêche pas une coopération permanente entre eux. Il existe en effet une interaction bien établie entre les différents pôles, par le biais de projets communs, de conférences, de séminaires, de cotutelles de thèses de master et de doctorat, entre autres.
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Nos chercheurs dans la « World's Top 2% Scientists list »
Nos chercheurs dans la « World's Top 2% Scientists list »
L’Université de Stanford a publié un classement prestigieux qui met en lumière les chercheurs les plus influents dans un large éventail de domaines scientifiques. Cette liste, établie sur base de critères bibliographiques, vise à fournir un moyen normalisé d'identifier les leaders scientifiques mondiaux. Il s’agit d’un critère parmi d’autres permettant d’évaluer la qualité de la recherche scientifique. Douze chercheurs de l’Université de Namur en font partie !
Cette liste, créée par l'Université de Stanford et publiée en août 2024 est compilée en collaboration avec le laboratoire ICST d’Elsevier à partir de données Scopus, vise à fournir un moyen normalisé d'identifier les meilleurs scientifiques du monde et de reconnaître les scientifiques qui ont eu un impact significatif sur leurs domaines respectifs.
Bien que cette liste ait été adoptée par de nombreuses institutions comme une mesure fiable de l'impact de la recherche, elle n’est pas l’unique moyen d’évaluer la recherche. Se basant strictement sur des données bibliométriques, elle fait aussi l’objet de critiques.
Depuis septembre 2023, l’Université de Namur renforce d’ailleurs son engagement pour la mise en place d’une réforme de l’évaluation de la recherche avec la signature de l’accord « Coalition for Advancing Research Assessment (CoARA) ».
Cet accord engage l’institution à respecter une série de principes, notamment une prise en compte de la diversité des carrières et de la mise en valeur de critères qualitatifs de la recherche au lieu de se baser uniquement sur des données bibliométriques (donc quantitatives).
Les chercheurs de l’Université de Namur mis à l’honneur
- Charlotte Beaudart – Faculté de médecine, Institut Narilis
- Benoît Champagne – Faculté des sciences, Institut NISM
- Alain Decrop – Faculté EMCP, Institut NaDi-CeRCLE
- Olivier Deparis - Faculté des sciences, Institut NISM et Institut PaTHs
- Jonathan Douxfils – Faculté de médecine, Institut Narilis
- Patrick Kestemont – Faculté des sciences, Institut ILEE
- Alexandre Mayer – Faculté des sciences, Institut NISM et Institut naXys
- Carine Michiels – Faculté des sciences, Institut Narilis
- Antoinette Rouvroy – Faculté de droit, Instituts ESPHIN et Institut NaDi-CRIDS
- Frédéric Silvestre – Faculté des sciences, Institut ILEE
- Bao-Lian Su – Faculté des sciences, Institut NISM
- Johan Wouters – Faculté des sciences, Institut NISM
La liste est mise à jour chaque année, avec des données sur l'ensemble de la carrière et des impacts sur une seule année, dans un souci de transparence et de pertinence.
Les critères de mesure utilisés
Une variété de mesures bibliométriques sont prises en compte afin de garantir une représentation juste et équilibrée des travaux des chercheurs.
- Le C-score : ce score composite est basé sur divers facteurs bibliométriques, notamment le nombre total de citations.
- Le h-index : cet indicateur d’impact prend en compte le nombre de publications d’un chercheur ainsi que le nombre de leurs citations.
- Les percentiles des domaines et sous-domaines : les scientifiques sont classés en 22 grands domaines et 176 sous-domaines. Seuls ceux qui se classent dans les 2 % supérieurs de leur sous-domaine sont pris en compte.
- L’impact sur l'ensemble de la carrière ou sur une seule année : le classement est disponible à la fois pour l'impact sur l'ensemble de la carrière et pour les performances sur une seule année, ce qui permet de mieux comprendre la contribution à long terme et les réalisations récentes.
L’excellence de la recherche
Figurer parmi ces 2 % de scientifiques les plus performants est une donc reconnaissance prestigieuse de la contribution d'une personne à la science et démontre l'excellence de sa recherche, renforçant sa réputation dans le monde universitaire et dans l'industrie.
Le classement offre une visibilité dans toutes les disciplines, attirant l'attention sur des travaux qui, autrement, pourraient rester dans une niche ou être sous-appréciés. Il sert également de point de référence aux institutions et aux gouvernements pour évaluer l'influence de leurs programmes de recherche.
De nombreuses institutions utilisent ce classement pour mesurer le succès de leur faculté, ou autre entité, ce qui peut aussi renforcer la crédibilité au sein de la communauté universitaire.
Cette liste encourage les scientifiques à se concentrer sur la production d'une recherche de haute qualité et ayant un impact plutôt que sur la recherche de la quantité.
En compilant des données provenant de tous les domaines scientifiques et en proposant une approche équitable, basée sur des mesures, ce classement ne célèbre pas seulement les réalisations individuelles, mais souligne aussi l'importance d'une recherche ayant un impact sur l'avancement des connaissances. Il reste pourtant à nuancer, puisqu’il ne tient compte que de données quantitatives, qui ne sont pas forcément représentatives de toute la diversité de la recherche.
D'après une autre base de données, celle de l'UNESCO, le nombre de chercheurs dans le monde augmenterait de 300 000 par an, atteignant aujourd’hui les 9 millions. Le Top 2% comporte 200 000 noms dont douze chercheurs de l’Université de Namur.
Félicitation à eux pour leur recherche d’excellence et pour cette reconnaissance mondiale prestigieuse !
ECOBAT : Des matériaux innovants pour challenger les limitations des batteries lithium-ion
ECOBAT : Des matériaux innovants pour challenger les limitations des batteries lithium-ion
ECOBAT est un projet EOS (FNRS/FWO) qui réunit quatre universités : l’UCLouvain, la KULeuven, l’Université de Bonn (Allemagne), ainsi que l’Université de Namur. Ce consortium mobilise actuellement une vingtaine de chercheurs de tous niveaux (master, doctorants, post-doctorants, promoteurs), dont le docteur Pierre Beaujean, sous la supervision du Professeur Benoît Champagne.
Les batteries sont l'une des technologies clés de la transition vers une société zéro impact sur le climat. La plupart de ces batteries nécessitent l’utilisation de métaux assez rares, par exemple, le nickel ou le cobalt. Le processus d'extraction présente des risques environnementaux importants et les conditions de travail des mineurs sont souvent très mauvaises. Par ailleurs, la technologie actuelle des batteries lithium-ion atteint ses limites tant au niveau des performances et de la durée de vie qu’au niveau de la réduction des coûts, tout en dépendant donc de plusieurs matières premières essentielles.
Le projet ECOBAT
L’objectif du projet « Electrocoordination chemistry of s-block éléments in organic media for future batteries » ECOBAT est de proposer des solutions innovantes de nouveaux matériaux tout en approfondissant la compréhension des mécanismes sous-jacents, tant d'un point de vue expérimental que théorique. Des investigations sont conduites pour utiliser des matériaux à base de carbone, naturels et non polluants. L’ambition de ce projet est donc de répondre aux limitations actuelles de ces batteries lithium-ion pour ce qui concerne leur capacité énergétique, leur durée de vie, et la disponibilité des matières premières nécessaires à leur fabrication. ECOBAT réunit 5 experts dans le domaine des cathodes organiques à haute performance, de l'utilisation efficace des anodes métalliques, des électrolytes avancés, en combinant des approches de chimie expérimentale et de chimie computationnelle.
EOS - The Excellence of science
Cette recherche fondamentale est financée par le programme Excellence of Science (EOS) par le FNRS et son homologue néerlandophone, le FWO. Ce programme vise à promouvoir la recherche conjointe entre les chercheurs de la communauté flamande et francophone en finançant des projets communs de recherche fondamentale dans toutes les disciplines scientifiques.
Dans ce contexte, l’expertise en chimie théorique et computationnelle de Benoît Champagne et Pierre Beaujean permet de simuler ces mécanismes et de les analyser à l’échelle moléculaire. Ces simulations numériques emploient les techniques de la fonctionnelle de la densité (pour caractériser les surfaces) mais également de la dynamique moléculaire ab initio (solution). Elles sont effectuées sur le supercalculateur européen LUMI, le supercalculateur wallon LUCIA, ainsi que sur les clusters du CÉCI et de la plateforme technologique PTCI de l'Université de Namur. Le tout est réalisé dans une approche multidisciplinaire, en étroite collaboration avec des équipes expérimentales (UCLouvain et KULeuven) et d'autres théoriciens (Université de Bonn).
Interrogé dans le cadre du projet au sujet de la manière dont il voit les batteries du futur, Pierre Beaujean explique :
"La communauté scientifique a presque atteint la capacité théorique des batteries au lithium dans leur conception actuelle. Comme il est peu probable que ces piles au lithium s'améliorent encore, elles ne constitueront pas la technologie de l'avenir. Nous devons changer fondamentalement la nature des batteries, très probablement en choisissant un métal différent. Ce choix impliquera un compromis entre la quantité de charge électrique que nous pouvons stocker et la masse de la batterie. Il existe de nombreuses possibilités pour les batteries du futur, y compris celles avec des cathodes organiques et polymères, des conceptions sans métal, ou encore des batteries à solution solide.
Le domaine de la technologie des batteries évolue rapidement et je garde l'espoir que celles que nous développons seront meilleures ! 😊"
Pierre Beaujean - Mini CV
Pierre Beaujean est né à Namur, en Belgique. Après avoir obtenu une maîtrise en chimie à l'Université de Namur, il a poursuivi un doctorat au Laboratoire de Chimie Théorique (LCT) de l'Unité de Chimie Physique Théorique et Structurale (UCPTS) sous la direction du Professeur Benoît Champagne. Il est également membre du pôle HPC-MM du Namur Institute of Structured Matter (NISM).
Pendant son doctorat, il a également effectué un bachelier en informatique. Ses recherches actuelles portent sur l'étude de nouvelles batteries à l'aide d'outils de chimie quantique, avec un accent particulier sur la cathode et sur l'interface entre l'anode et l'électrolyte, la couche d'interphase électrolytique solide (SEI), qui est une couche de passivation se formant pendant le processus de charge de la plupart des batteries.
Le projet ECOBAT (#40007515) est financé par le FWO et le FNRS dans le cadre du programme EOS – The Excellence of Science.
Une prestigieuse distinction pour le Prof. Bao-Lian SU
Une prestigieuse distinction pour le Prof. Bao-Lian SU
Lors du 12ème congrès international des matériaux mésostructurés (IMMA) qui a eu lieu du 8 au 12 juillet à Montpellier, le Prof. Bao-Lian Su a été réélu président de l'Association internationale des matériaux mésostructurés (IMMA).
Le Prof. Bao-Lian Su assurera la présidence de l’Association internationale des matériaux mésostructurés (IMMA) pour le deuxième mandat consécutif (chaque mandat ayant une durée de 2 ans). Ce congrès a réuni plusieurs centaines de scientifiques venant de plus de 20 pays différents. Le Prof. Bao-Lian Su avait déjà été élu président de l’association IMMA en 2021 lors du 11th congrès international des matériaux structurés. Il s’agissait du premier belge à recevoir cet honneur. Il y avait reçu le prestigieux “IMMA Award” pour récompenser sa contribution significative au développement des matériaux mésostructurés. Il est le premier belge à avoir reçu cet honneur. Ce nouveau mandat de président de l’IMMA se termine en 2026.
Le congrès était axé sur des applications telles que le stockage et la conversion d’énergie, la biotechnologie, des applications en catalyse, des aspects environnementaux tels que l’adsorption/séparation et la purification des gaz.
Naissance de l’International Mesostructured Materials Association (IMMA)
Depuis la découverte d'une famille de matériaux mésoporeux : MCM-41, MCM-48 et MCM-50 par les scientifiques de Mobil en 1992, un énorme effort de recherche a été généré. Les matériaux mésoporeux ont immédiatement constitué un domaine d’intérêt important. Une structure mésoporeuse réduit sensiblement le nombre de mailles cristallines du matériau, ce qui modifie significativement ses propriétés chimiques. Vu cette importante avancée dans le domaine, il devenait primordial de créer une organisation rassemblant tous les chercheurs de ce domaine afin d'établir une nouvelle plateforme et de promouvoir les échanges scientifiques dans le domaine. C’est ainsi que l’IMMA a été créée en 2000.
Le Prof. Su a créé une nouvelle famille de matériaux mésoporeux reconnue par la communauté scientifique sous le nom “CMI”. Il s’agit d’une famille de matériaux mésoporeux à base de silice et d’oxydes de métaux synthétisés à partir d’un surfactant très innovant de type “polyoxyethylène alkyl ether” dans des conditions très douces.
L’équipe du Prof. Su a été la première à utiliser ce type de surfactant comme agent directeur de structure mésoporeuse. L’équipe a également été pionnière dans le domaine des matériaux poreux hiérarchisés en découvrant le phénomène de formation qui a conduit à la création d’une nouvelle famille de matériaux poreux hiérarchisés avec trois ou quatre différentes porosités de tailles interconnectées incorporés dans un seul matériau solide. Actuellement, cette nouvelle famille de matériaux constitue un nouveau domaine de recherches d’un grand intérêt dans le domaine de conversion et stockage de l’énergie (batteries et photocatalyse) mais aussi dans le domaine de la capture et la valorisation du CO2 par la catalyse.
Le Prof. Bao-Lian Su est membre du pôle Matériaux Structurés Fonctionnels (FSM) du Namur Institute of Structured Matter (NISM) et de l’Unité de Chimie des Nanomatériaux (UCNano) du Département de chimie, qui regroupe les laboratoires de Chimie des Matériaux Inorganiques (CMI) et de Chimie des Matériaux Appliqués (CMA).
BatFactory – Vers les batteries du futur
Récemment, le Prof. Bao-Lian Su a organisé le lancement du nouveau portefeuille de projets BatFactory, financé dans le cadre du Plan de relance wallon.
BatFactory vise à produire des batteries et des composants de batteries pour le stockage stationnaire de l'énergie électrique et les applications collectives. Le projet vise à tirer parti de l'expertise de la région wallonne en matière de R&I pour soutenir le développement d'entreprises locales. Parallèlement, il vise à produire des matériaux performants pour des batteries de stockage instrumentées en utilisant des procédés intelligents, respectueux de l'environnement et améliorant la circularité. Ce projet s'inscrit dans le cadre du plan de relance et reflète l’engagement du chercheur en faveur de l'innovation et des solutions énergétiques durables.
Guillaume Berionni représentant belge à la société européenne de chimie
Guillaume Berionni représentant belge à la société européenne de chimie
Un an après l’obtention d’un financement du Conseil Européen de la Recherche (ERC) pour son projet B-Yond, le Prof Guillaume Berionni vient d’être nommé membre de la prestigieuse société européenne de chimie Chemistry Europe. Cette distinction fait de lui le nouveau représentant pour la Belgique pour une période de 2 ans.
Guillaume Berionni est membre du Namur Institute of Structured Matter (NISM). Il dirige actuellement une équipe de recherche composée de 14 doctorants, post-doctorants et étudiants en master. Le projet B-YOND financé par l’instrument du Conseil Européen de la Recherche ERC CoG, s’intéresse à la modification des propriétés d’éléments chimiques en vue d’amorcer la création d’une nouvelle génération de catalyseurs plus durables et plus accessibles. Cette bourse de 5 ans permet à des scientifiques exceptionnels de mettre en œuvre des concepts novateurs et renforce ainsi le paysage européen de la recherche.
Chemistry Europe, la Société européenne de chimie, est une organisation représentant les sociétés nationales de chimie et d'autres organisations liées à la chimie en Europe. Objectif : créer une plateforme de discussion scientifique et à fournir une voix européenne unique et impartiale sur les questions politiques clés dans le domaine de la chimie et des domaines connexes.
Représentant plus de 130 000 chimistes issus de 50 sociétés membres, dont la Société Royale de Chimie (SRC) et les Jeunes Chimistes de la SRC pour le volet francophone belge, ainsi que d'autres organisations liées à la chimie en Europe, Chemistry Europe associée à l'organisation EuChemS s'appuie sur un réseau unique de chercheurs actifs dans tous les domaines de la chimie.
En promouvant la chimie et en fournissant son expertise et ses conseils scientifiques, Chemistry Europe et EuChemS visent à participer à la résolution des grands défis sociétaux actuels.
Une belle reconnaissance de l’expertise du chercheur dans le domaine de la conception de catalyseurs et de matériaux durable. Félicitations à lui !
Ce projet a été financé par le Conseil européen de la recherche (CER) dans le cadre du programme de recherche et d'innovation Horizon Europe de l'Union européenne (convention de subvention n° 101044649.
Nos chercheurs dans la « World's Top 2% Scientists list »
Nos chercheurs dans la « World's Top 2% Scientists list »
L’Université de Stanford a publié un classement prestigieux qui met en lumière les chercheurs les plus influents dans un large éventail de domaines scientifiques. Cette liste, établie sur base de critères bibliographiques, vise à fournir un moyen normalisé d'identifier les leaders scientifiques mondiaux. Il s’agit d’un critère parmi d’autres permettant d’évaluer la qualité de la recherche scientifique. Douze chercheurs de l’Université de Namur en font partie !
Cette liste, créée par l'Université de Stanford et publiée en août 2024 est compilée en collaboration avec le laboratoire ICST d’Elsevier à partir de données Scopus, vise à fournir un moyen normalisé d'identifier les meilleurs scientifiques du monde et de reconnaître les scientifiques qui ont eu un impact significatif sur leurs domaines respectifs.
Bien que cette liste ait été adoptée par de nombreuses institutions comme une mesure fiable de l'impact de la recherche, elle n’est pas l’unique moyen d’évaluer la recherche. Se basant strictement sur des données bibliométriques, elle fait aussi l’objet de critiques.
Depuis septembre 2023, l’Université de Namur renforce d’ailleurs son engagement pour la mise en place d’une réforme de l’évaluation de la recherche avec la signature de l’accord « Coalition for Advancing Research Assessment (CoARA) ».
Cet accord engage l’institution à respecter une série de principes, notamment une prise en compte de la diversité des carrières et de la mise en valeur de critères qualitatifs de la recherche au lieu de se baser uniquement sur des données bibliométriques (donc quantitatives).
Les chercheurs de l’Université de Namur mis à l’honneur
- Charlotte Beaudart – Faculté de médecine, Institut Narilis
- Benoît Champagne – Faculté des sciences, Institut NISM
- Alain Decrop – Faculté EMCP, Institut NaDi-CeRCLE
- Olivier Deparis - Faculté des sciences, Institut NISM et Institut PaTHs
- Jonathan Douxfils – Faculté de médecine, Institut Narilis
- Patrick Kestemont – Faculté des sciences, Institut ILEE
- Alexandre Mayer – Faculté des sciences, Institut NISM et Institut naXys
- Carine Michiels – Faculté des sciences, Institut Narilis
- Antoinette Rouvroy – Faculté de droit, Instituts ESPHIN et Institut NaDi-CRIDS
- Frédéric Silvestre – Faculté des sciences, Institut ILEE
- Bao-Lian Su – Faculté des sciences, Institut NISM
- Johan Wouters – Faculté des sciences, Institut NISM
La liste est mise à jour chaque année, avec des données sur l'ensemble de la carrière et des impacts sur une seule année, dans un souci de transparence et de pertinence.
Les critères de mesure utilisés
Une variété de mesures bibliométriques sont prises en compte afin de garantir une représentation juste et équilibrée des travaux des chercheurs.
- Le C-score : ce score composite est basé sur divers facteurs bibliométriques, notamment le nombre total de citations.
- Le h-index : cet indicateur d’impact prend en compte le nombre de publications d’un chercheur ainsi que le nombre de leurs citations.
- Les percentiles des domaines et sous-domaines : les scientifiques sont classés en 22 grands domaines et 176 sous-domaines. Seuls ceux qui se classent dans les 2 % supérieurs de leur sous-domaine sont pris en compte.
- L’impact sur l'ensemble de la carrière ou sur une seule année : le classement est disponible à la fois pour l'impact sur l'ensemble de la carrière et pour les performances sur une seule année, ce qui permet de mieux comprendre la contribution à long terme et les réalisations récentes.
L’excellence de la recherche
Figurer parmi ces 2 % de scientifiques les plus performants est une donc reconnaissance prestigieuse de la contribution d'une personne à la science et démontre l'excellence de sa recherche, renforçant sa réputation dans le monde universitaire et dans l'industrie.
Le classement offre une visibilité dans toutes les disciplines, attirant l'attention sur des travaux qui, autrement, pourraient rester dans une niche ou être sous-appréciés. Il sert également de point de référence aux institutions et aux gouvernements pour évaluer l'influence de leurs programmes de recherche.
De nombreuses institutions utilisent ce classement pour mesurer le succès de leur faculté, ou autre entité, ce qui peut aussi renforcer la crédibilité au sein de la communauté universitaire.
Cette liste encourage les scientifiques à se concentrer sur la production d'une recherche de haute qualité et ayant un impact plutôt que sur la recherche de la quantité.
En compilant des données provenant de tous les domaines scientifiques et en proposant une approche équitable, basée sur des mesures, ce classement ne célèbre pas seulement les réalisations individuelles, mais souligne aussi l'importance d'une recherche ayant un impact sur l'avancement des connaissances. Il reste pourtant à nuancer, puisqu’il ne tient compte que de données quantitatives, qui ne sont pas forcément représentatives de toute la diversité de la recherche.
D'après une autre base de données, celle de l'UNESCO, le nombre de chercheurs dans le monde augmenterait de 300 000 par an, atteignant aujourd’hui les 9 millions. Le Top 2% comporte 200 000 noms dont douze chercheurs de l’Université de Namur.
Félicitation à eux pour leur recherche d’excellence et pour cette reconnaissance mondiale prestigieuse !
ECOBAT : Des matériaux innovants pour challenger les limitations des batteries lithium-ion
ECOBAT : Des matériaux innovants pour challenger les limitations des batteries lithium-ion
ECOBAT est un projet EOS (FNRS/FWO) qui réunit quatre universités : l’UCLouvain, la KULeuven, l’Université de Bonn (Allemagne), ainsi que l’Université de Namur. Ce consortium mobilise actuellement une vingtaine de chercheurs de tous niveaux (master, doctorants, post-doctorants, promoteurs), dont le docteur Pierre Beaujean, sous la supervision du Professeur Benoît Champagne.
Les batteries sont l'une des technologies clés de la transition vers une société zéro impact sur le climat. La plupart de ces batteries nécessitent l’utilisation de métaux assez rares, par exemple, le nickel ou le cobalt. Le processus d'extraction présente des risques environnementaux importants et les conditions de travail des mineurs sont souvent très mauvaises. Par ailleurs, la technologie actuelle des batteries lithium-ion atteint ses limites tant au niveau des performances et de la durée de vie qu’au niveau de la réduction des coûts, tout en dépendant donc de plusieurs matières premières essentielles.
Le projet ECOBAT
L’objectif du projet « Electrocoordination chemistry of s-block éléments in organic media for future batteries » ECOBAT est de proposer des solutions innovantes de nouveaux matériaux tout en approfondissant la compréhension des mécanismes sous-jacents, tant d'un point de vue expérimental que théorique. Des investigations sont conduites pour utiliser des matériaux à base de carbone, naturels et non polluants. L’ambition de ce projet est donc de répondre aux limitations actuelles de ces batteries lithium-ion pour ce qui concerne leur capacité énergétique, leur durée de vie, et la disponibilité des matières premières nécessaires à leur fabrication. ECOBAT réunit 5 experts dans le domaine des cathodes organiques à haute performance, de l'utilisation efficace des anodes métalliques, des électrolytes avancés, en combinant des approches de chimie expérimentale et de chimie computationnelle.
EOS - The Excellence of science
Cette recherche fondamentale est financée par le programme Excellence of Science (EOS) par le FNRS et son homologue néerlandophone, le FWO. Ce programme vise à promouvoir la recherche conjointe entre les chercheurs de la communauté flamande et francophone en finançant des projets communs de recherche fondamentale dans toutes les disciplines scientifiques.
Dans ce contexte, l’expertise en chimie théorique et computationnelle de Benoît Champagne et Pierre Beaujean permet de simuler ces mécanismes et de les analyser à l’échelle moléculaire. Ces simulations numériques emploient les techniques de la fonctionnelle de la densité (pour caractériser les surfaces) mais également de la dynamique moléculaire ab initio (solution). Elles sont effectuées sur le supercalculateur européen LUMI, le supercalculateur wallon LUCIA, ainsi que sur les clusters du CÉCI et de la plateforme technologique PTCI de l'Université de Namur. Le tout est réalisé dans une approche multidisciplinaire, en étroite collaboration avec des équipes expérimentales (UCLouvain et KULeuven) et d'autres théoriciens (Université de Bonn).
Interrogé dans le cadre du projet au sujet de la manière dont il voit les batteries du futur, Pierre Beaujean explique :
"La communauté scientifique a presque atteint la capacité théorique des batteries au lithium dans leur conception actuelle. Comme il est peu probable que ces piles au lithium s'améliorent encore, elles ne constitueront pas la technologie de l'avenir. Nous devons changer fondamentalement la nature des batteries, très probablement en choisissant un métal différent. Ce choix impliquera un compromis entre la quantité de charge électrique que nous pouvons stocker et la masse de la batterie. Il existe de nombreuses possibilités pour les batteries du futur, y compris celles avec des cathodes organiques et polymères, des conceptions sans métal, ou encore des batteries à solution solide.
Le domaine de la technologie des batteries évolue rapidement et je garde l'espoir que celles que nous développons seront meilleures ! 😊"
Pierre Beaujean - Mini CV
Pierre Beaujean est né à Namur, en Belgique. Après avoir obtenu une maîtrise en chimie à l'Université de Namur, il a poursuivi un doctorat au Laboratoire de Chimie Théorique (LCT) de l'Unité de Chimie Physique Théorique et Structurale (UCPTS) sous la direction du Professeur Benoît Champagne. Il est également membre du pôle HPC-MM du Namur Institute of Structured Matter (NISM).
Pendant son doctorat, il a également effectué un bachelier en informatique. Ses recherches actuelles portent sur l'étude de nouvelles batteries à l'aide d'outils de chimie quantique, avec un accent particulier sur la cathode et sur l'interface entre l'anode et l'électrolyte, la couche d'interphase électrolytique solide (SEI), qui est une couche de passivation se formant pendant le processus de charge de la plupart des batteries.
Le projet ECOBAT (#40007515) est financé par le FWO et le FNRS dans le cadre du programme EOS – The Excellence of Science.
Une prestigieuse distinction pour le Prof. Bao-Lian SU
Une prestigieuse distinction pour le Prof. Bao-Lian SU
Lors du 12ème congrès international des matériaux mésostructurés (IMMA) qui a eu lieu du 8 au 12 juillet à Montpellier, le Prof. Bao-Lian Su a été réélu président de l'Association internationale des matériaux mésostructurés (IMMA).
Le Prof. Bao-Lian Su assurera la présidence de l’Association internationale des matériaux mésostructurés (IMMA) pour le deuxième mandat consécutif (chaque mandat ayant une durée de 2 ans). Ce congrès a réuni plusieurs centaines de scientifiques venant de plus de 20 pays différents. Le Prof. Bao-Lian Su avait déjà été élu président de l’association IMMA en 2021 lors du 11th congrès international des matériaux structurés. Il s’agissait du premier belge à recevoir cet honneur. Il y avait reçu le prestigieux “IMMA Award” pour récompenser sa contribution significative au développement des matériaux mésostructurés. Il est le premier belge à avoir reçu cet honneur. Ce nouveau mandat de président de l’IMMA se termine en 2026.
Le congrès était axé sur des applications telles que le stockage et la conversion d’énergie, la biotechnologie, des applications en catalyse, des aspects environnementaux tels que l’adsorption/séparation et la purification des gaz.
Naissance de l’International Mesostructured Materials Association (IMMA)
Depuis la découverte d'une famille de matériaux mésoporeux : MCM-41, MCM-48 et MCM-50 par les scientifiques de Mobil en 1992, un énorme effort de recherche a été généré. Les matériaux mésoporeux ont immédiatement constitué un domaine d’intérêt important. Une structure mésoporeuse réduit sensiblement le nombre de mailles cristallines du matériau, ce qui modifie significativement ses propriétés chimiques. Vu cette importante avancée dans le domaine, il devenait primordial de créer une organisation rassemblant tous les chercheurs de ce domaine afin d'établir une nouvelle plateforme et de promouvoir les échanges scientifiques dans le domaine. C’est ainsi que l’IMMA a été créée en 2000.
Le Prof. Su a créé une nouvelle famille de matériaux mésoporeux reconnue par la communauté scientifique sous le nom “CMI”. Il s’agit d’une famille de matériaux mésoporeux à base de silice et d’oxydes de métaux synthétisés à partir d’un surfactant très innovant de type “polyoxyethylène alkyl ether” dans des conditions très douces.
L’équipe du Prof. Su a été la première à utiliser ce type de surfactant comme agent directeur de structure mésoporeuse. L’équipe a également été pionnière dans le domaine des matériaux poreux hiérarchisés en découvrant le phénomène de formation qui a conduit à la création d’une nouvelle famille de matériaux poreux hiérarchisés avec trois ou quatre différentes porosités de tailles interconnectées incorporés dans un seul matériau solide. Actuellement, cette nouvelle famille de matériaux constitue un nouveau domaine de recherches d’un grand intérêt dans le domaine de conversion et stockage de l’énergie (batteries et photocatalyse) mais aussi dans le domaine de la capture et la valorisation du CO2 par la catalyse.
Le Prof. Bao-Lian Su est membre du pôle Matériaux Structurés Fonctionnels (FSM) du Namur Institute of Structured Matter (NISM) et de l’Unité de Chimie des Nanomatériaux (UCNano) du Département de chimie, qui regroupe les laboratoires de Chimie des Matériaux Inorganiques (CMI) et de Chimie des Matériaux Appliqués (CMA).
BatFactory – Vers les batteries du futur
Récemment, le Prof. Bao-Lian Su a organisé le lancement du nouveau portefeuille de projets BatFactory, financé dans le cadre du Plan de relance wallon.
BatFactory vise à produire des batteries et des composants de batteries pour le stockage stationnaire de l'énergie électrique et les applications collectives. Le projet vise à tirer parti de l'expertise de la région wallonne en matière de R&I pour soutenir le développement d'entreprises locales. Parallèlement, il vise à produire des matériaux performants pour des batteries de stockage instrumentées en utilisant des procédés intelligents, respectueux de l'environnement et améliorant la circularité. Ce projet s'inscrit dans le cadre du plan de relance et reflète l’engagement du chercheur en faveur de l'innovation et des solutions énergétiques durables.
Guillaume Berionni représentant belge à la société européenne de chimie
Guillaume Berionni représentant belge à la société européenne de chimie
Un an après l’obtention d’un financement du Conseil Européen de la Recherche (ERC) pour son projet B-Yond, le Prof Guillaume Berionni vient d’être nommé membre de la prestigieuse société européenne de chimie Chemistry Europe. Cette distinction fait de lui le nouveau représentant pour la Belgique pour une période de 2 ans.
Guillaume Berionni est membre du Namur Institute of Structured Matter (NISM). Il dirige actuellement une équipe de recherche composée de 14 doctorants, post-doctorants et étudiants en master. Le projet B-YOND financé par l’instrument du Conseil Européen de la Recherche ERC CoG, s’intéresse à la modification des propriétés d’éléments chimiques en vue d’amorcer la création d’une nouvelle génération de catalyseurs plus durables et plus accessibles. Cette bourse de 5 ans permet à des scientifiques exceptionnels de mettre en œuvre des concepts novateurs et renforce ainsi le paysage européen de la recherche.
Chemistry Europe, la Société européenne de chimie, est une organisation représentant les sociétés nationales de chimie et d'autres organisations liées à la chimie en Europe. Objectif : créer une plateforme de discussion scientifique et à fournir une voix européenne unique et impartiale sur les questions politiques clés dans le domaine de la chimie et des domaines connexes.
Représentant plus de 130 000 chimistes issus de 50 sociétés membres, dont la Société Royale de Chimie (SRC) et les Jeunes Chimistes de la SRC pour le volet francophone belge, ainsi que d'autres organisations liées à la chimie en Europe, Chemistry Europe associée à l'organisation EuChemS s'appuie sur un réseau unique de chercheurs actifs dans tous les domaines de la chimie.
En promouvant la chimie et en fournissant son expertise et ses conseils scientifiques, Chemistry Europe et EuChemS visent à participer à la résolution des grands défis sociétaux actuels.
Une belle reconnaissance de l’expertise du chercheur dans le domaine de la conception de catalyseurs et de matériaux durable. Félicitations à lui !
Ce projet a été financé par le Conseil européen de la recherche (CER) dans le cadre du programme de recherche et d'innovation Horizon Europe de l'Union européenne (convention de subvention n° 101044649.
Événements
1st symposium on Protein Disorder, Interactions, and Dynamics
Organized by the Belgian Biophysical Society and the Physical Chemistry of Biomolecules Laboratory (CPB).
Programme
8:50 | Welcome, registration, and poster setup
9:20 | Welcome speech
First morning session
9:30 | Vladimir N. Uversky - University of South Florida, USA - "Dancing protein clouds: strange biology and chaotic physics of intrinsically disordered proteins"
10:15 | Marie Skepö - Lunds Universitet, Sweden - "Structural and conformation properties of IDPs: computer simulations in combination with experiments"
11:00 | Coffee break
Second morning session
11:30 | Peter Tompa - Vrije Universiteit Brussel, Belgium - "Fuzzy interactions of IDPs driving biomolecular condensation"
12:15 | Sonia Longhi - Aix-Marseille Université, France - "Intrinsic disorder, phase transitions, and fibril formation by the Henipavirus V and W proteins"
13:00 | Lunch and poster session
Afternoon session
14:30 | Sigrid Milles - Leibniz-Forschungsinstitut für Molekulare Pharmakologie, Germany - "Intrinsically disordered proteins in endocytosis: an NMR and single molecule fluorescence perspective"
15:15 | Jean-François Collet - Université Catholique de Louvain, Belgium - "How disorder controls the transport of lipoproteins in the cell envelope of Gram-negative bacteria"
16:00 | Closing speech
16:10 | Networking Beer Time at "Le Chapitre"
Venue
University of Namur, auditorium Pedro Arrupe (PA02), rue de Bruxelles, 65-67 - 5000 Namur (#21 on the campus map)
Registration guidelines
Registration fee
- Students (PhD students included): 25 €
- Seniors: 40 €
Payment - Bank transfer
Payable before 25 November on the account:
- Name: Université de Namur – ASBL
- IBAN: BE10 2500 0740 2704
- BIC: GEBABEBB
Please mention your name/CPO4136330 /e-mail in the payment communication.
Abstract guidelines
Send us your abstract before 25 November by email: pdid.meeting@unamur.be
Format: Word document, maximum 1 page A4, Times New Roman
All deadlines (registration, payment, abstracts) : 25 November 2024
NISM Annual Meeting
The NISM Institute invites you to its Annual Meeting on December 16. More information will follow !