La Faculté de droit inscrit sa formation dans une perspective de l'accompagnement de l'étudiant vers l'excellence et l'autonomie. Elle mène une recherche scientifique pointue et interdisciplinaire dans des domaines clés, notamment au travers de ses centres de recherche, le CRIDS et Vulnérabilités et Sociétés. Elle organise divers services à la société comme la formation continuée à l'attention des professionnels du droit.

Retour sur la soirée de diplomation

Retrouvez toutes les photos de la cérémonie.

Les études

La Faculté de droit offre une formation de bachelier en 3 ans, soit en horaire de jour, soit en horaire décalé. Les études de bachelier en droit à l’Université de Namur offrent une formation juridique de base complète, visant à faire des étudiantes et étudiants d’excellents juristes généralistes aptes à suivre le programme de Master en droit.

Droit études

La recherche

La Faculté de droit mène une recherche scientifique pointue et interdisciplinaire. Ancrée dans la société actuelle, elle axe ses priorités de recherche, notamment, autour de ses deux centres de recherche : le CRIDS et le Centre Vulnérabilités et Sociétés. Une formation doctorale est proposée aux juristes désireux d’effectuer une thèse de doctorat.

Droit études

Service à la société

À côté de l’enseignement et de la recherche, l’Université a une mission de service à la société. Dans ce cadre, la Faculté de droit propose diverses activités de formation continuée à l’attention des professionnels du droit. Le blog de la faculté est également disponible et partage l’actualité juridique belge et internationale. Enfin, l'Association des Anciens de la Faculté de droit est active : impossible d'oublier la Faculté après y être passé !

Service à la société - Faculté de droit

Organisation

La Faculté s'est organisée de manière optimale afin de gérer ses missions d'enseignement, de recherche et de service à la société.

Le fil rouge de droit

Depuis 2022, la Faculté de droit fait le choix d’un thème d’année qui réunit toute la Faculté, étudiants et enseignants, tous blocs et programmes confondus. Ce fil conducteur est exploité dans les cours, encadrements, travaux, et lors de conférences et activités culturelles proposées au fil de l'année académique. Une nouvelle dynamique qui rend toujours un peu plus unique l'encadrement de l'Université de Namur.

Logo fil rouge de droit 2024-25

La Faculté de droit en quelques chiffres

2000
étudiants
53
académiques dont 8 professeurs émérites
48
membres du personnel scientifique
12
membres du personnel administratif et technique

Bibliothèque de la Faculté

La bibliothèque de la Faculté de droit possède environ 20.000 ouvrages et est abonnée à environ 150 périodiques couvrant les différentes branches du droit. Elle abrite également le Centre de documentation du CRIDS (Centre de Recherche Information, Droit, Société) mais aussi le centre de documentation de Vulnérabilités et Sociétés.

À la une

Actualités

Comment bien se préparer à l’université ?

Pédagogie

Passer du secondaire à l’enseignement supérieur, c’est se lancer dans une aventure enthousiasmante qui peut aussi susciter quelques interrogations. Comment gérer la transition entre l’enseignement secondaire et l’université ? Comment se familiariser avec un nouvel environnement et de nouvelles méthodes de travail ? 

À partir du 18 août, l’Université de Namur accueille les futurs étudiants de première année pour les cours préparatoires. Un coup de pouce précieux pour bien démarrer son bachelier.

Cours préparatoires août 2025

Pour chaque bac, une préparation sur mesure

Spécialement conçus pour chaque programme de bachelier, les cours préparatoires permettent aux futurs étudiants de consolider les connaissances acquises dans des matières clés de l’enseignement secondaire pour aborder leur première année universitaire dans les meilleures conditions.

Durant les vacances d’été, deux semaines sont ainsi consacrées au renforcement des connaissances, mais aussi à une familiarisation avec les méthodes d’apprentissage et de travail propres à l’université. 

« Les cours préparatoires sont pensés pour préparer les étudiants au programme dans lequel ils s’inscrivent », explique Michel Bosquet, responsable d’Info études, le service qui organise les cours préparatoires. « Les modules sont conçus par des enseignants impliqués dans les programmes de première année de bachelier de la section concernée. Ils sont en lien avec des matières telles que les sciences, les mathématiques, les langues, voire les lettres dans certains cas. Sans anticiper la matière de première année, ces modules ciblent les compétences et connaissances qui sont préalablement nécessaires pour aborder sereinement les études. Les contenus varient donc selon les sections, afin de répondre au mieux aux exigences propres à chaque bachelier ».

Des journées bien remplies

De 8h30 à 16h30, les futurs étudiants emplissent les auditoires et les salles de cours de l’université.

Cours théoriques, séances d’exercices en petits groupes, ateliers de méthodologie, échanges de questions-réponses… Accompagnés de leurs précieux syllabi — les supports de cours pour toute la période des sessions préparatoires — les participants révisent les modules choisis, s’entraînent et s’encouragent dans une atmosphère dynamique et conviviale.

prepa infos pratiques

Zoom sur le module de méthodologie du travail universitaire

Organisé sous forme de séances interactives et pratiques, le module de « Méthodologie du travail universitaire » accompagne les participants dans le développement de stratégies d’apprentissage adaptées à leur future formation : prise de notes, gestion du temps de travail, mémorisation de quantités importantes de matières, identification des attentes des enseignants, outils d’études…

« Ce module transversal constitue une introduction aux cours de méthodologie proposés durant l’année. Le suivre dès les cours préparatoires permet d’anticiper une partie du travail et de réfléchir à sa manière d’étudier », précise Michel Bosquet.

Zoom sur le module de chimie 

Parmi les modules clés organisés en sciences, le module de chimie s’adresse aux futurs étudiants de biologie, chimie, géographie, géologie, pharmacie, sciences biomédicales et médecine vétérinaire et alterne entre révisions théoriques et séances d’exercices.

« Les cours préparatoires sont l’occasion, pour les futurs étudiants, de rencontrer le professeur qu’ils retrouveront en première année. Cela leur permet de se familiariser avec sa manière d’être, de découvrir comment il enseigne et de déjà bénéficier de quelques conseils utiles. Ils rencontrent également des assistants avec lesquels ils travailleront, par la suite, lors des séances d’exercices. Les futurs étudiants peuvent ainsi se rendre compte de la dynamique propre aux cours en auditoire, mais aussi de celle, différente, qui s’installe dans les plus petits groupes encadrés par les assistants » explique Diane Baillieul, Vice-Doyenne de la Faculté des sciences et coordinatrice pédagogique au sein de la Cellule didactique de Chimie.

 « Lorsque j’ai été engagée comme coordinatrice pédagogique, je partageais mon temps entre la Cellule didactique de chimie et l’enseignement de la chimie en 5e et 6e secondaire. Cette expérience m'a permis d'agir directement en connaissance de cause sur l'aide à la transition secondaire-université.

Le syllabus des cours préparatoires de chimie a été élaboré en collaboration avec ma collègue Mme Isabelle Ravet et avec la contribution de plusieurs enseignants du secondaire, en tenant compte des réalités du terrain et des référentiels en vigueur.

Les futurs étudiants sont souvent surpris de revoir des notions de 3e et 4e secondaire plutôt que celles de 5e et 6e, perçues comme plus concrètes. Ce choix repose sur deux raisons : d’une part, ces bases ont été vues plus tôt et sont souvent oubliées ; d’autre part, c’est précisément sur ces notions que débute le cours en première année. Les revoir permet donc aux futurs étudiants d’être plus rapidement à l’aise. Ce sont ces fondements qui servent de point de départ dans l’enseignement universitaire ».

Des rencontres et des découvertes

Au-delà des révisions, les cours préparatoires offrent une véritable immersion dans la vie universitaire. C’est l’occasion pour les futurs étudiants de faire connaissance avec de nouveaux amis et de découvrir l’environnement qui les accueillera.

Michel Bosquet nous explique : « On constate souvent que les étudiants qui ont suivi les cours préparatoires gardent, tout au long de l’année, des contacts avec les personnes rencontrées dans ce cadre-là. Dans un groupe de 20 à 25 personnes, il est plus facile de nouer des liens que dans un auditoire qui peut en compter 300 ou 400. Avoir déjà fait connaissance avec d’autres étudiants permet aussi de s’intégrer de manière plus sympa qu’en début d’année académique où tout s’enchaîne très vite. C’est donc une belle opportunité de se créer un réseau et d’avoir un soutien dès le départ ».

Durant la session, une visite guidée de deux heures permet d’explorer le site universitaire et la Faculté choisie : campus, amphithéâtres, laboratoires, bibliothèques, locaux de séminaires… Accompagnés par des étudiants, les participants reçoivent des informations utiles sur les études, les services, les infrastructures et les activités extra-académiques.

À la fin de la période des cours préparatoires, les participants peuvent écouter et poser leurs questions à des étudiants plus expérimentés qui témoignent et donnent leurs impressions sur l’année écoulée et sur les facteurs qui, selon leur expérience, ont contribué à leur réussite ou à leurs difficultés. « C’est une véritable opportunité car ce type de rencontre est rarement organisé en cours d’année », souligne Michel Bosquet.

C’est ensuite le temps de la détente. Les futurs étudiants sont invités par l’Assemblée générale des étudiants à participer au traditionnel barbecue de bienvenue puis à une première soirée dansante. Une belle manière de se familiariser avec l’atmosphère dynamique et conviviale de la vie étudiante avant la rentrée.

« Entrer à l’université, ce n’est pas seulement découvrir une nouvelle matière, c’est aussi apprendre à gérer tout ce qui l’entoure au quotidien. Nouer des amitiés, s’intégrer, participer aux activités extra-académiques ou sorties estudiantines … tout cela fait pleinement partie de l’aventure universitaire. Les cours prépas offrent un avant-goût de cette réalité et c’est vraiment une expérience à vivre, aussi pour aborder la rentrée plus sereinement », conclut Diane Baillieul.

Une validation de son choix d’études

Les cours préparatoires peuvent jouer un rôle déterminant dans la confirmation — ou la remise en question — du choix d’études des participants.

Lorsqu’un futur étudiant se sent perdu dans la matière ou en difficulté face au rythme et aux exigences de l’enseignement universitaire, c’est souvent le signe qu’une réflexion s’impose. Loin d’être un échec, cette prise de conscience est une opportunité précieuse pour réévaluer son orientation avant la rentrée. En cas de doute, un contact avec un conseiller en information et en orientation peut être pris pour explorer d’autres pistes ou affiner son projet personnel.

Envie de vous préparer avec nous ?

Découvrez la session de cours préparatoires de votre futur bachelier et prenez une longueur d’avance pour commencer l’année en confiance !

Cours préparatoires août 2025

« Lorsqu’un étudiant est motivé par son choix d’orientation, il est essentiel qu’il dispose des outils nécessaires pour concrétiser son projet. Afin de faciliter la transition entre l’enseignement secondaire et l’université, l’UNamur propose un ensemble de dispositifs d’accompagnement à la réussite, dont les sessions préparatoires constituent la première étape.

Bien entamer l’année académique est fondamental : tout ce qui peut être mis en place en amont de la rentrée représente un véritable atout pour aborder sereinement cette nouvelle phase, éviter le stress et prévenir le découragement. Démarrer dans de bonnes conditions poursuit un double objectif : favoriser le bien-être personnel et permettre une progression confiante dans son parcours universitaire. »

Diane Baillieul
Vice-Doyenne de la Faculté des sciences et coordinatrice pédagogique au sein de la Cellule didactique de Chimie

Article
-
Faculté de droit

Du droit à la mode : le parcours hors du commun de Meryll Rogge

Alumni

Meryll Rogge est la preuve qu’une carrière peut être bâtie sur l’audace et la passion. Après un passage sur les bancs de l’Université de Namur en droit, la nièce de Jacques Rogge, ancien président du Comité international olympique (CIO), elle a suivi son ambition première : la mode. Aujourd’hui à la tête de sa propre marque, la créatrice belge enchaîne les succès et s’impose comme une figure montante de l’industrie. Retour sur un parcours hors du commun.

Portrait-Meryll-Rogge

Cet article est tiré de la rubrique "Alumni" du magazine Omalius de mars 2025.

Votre parcours est atypique. Comment passe-t-on du droit à la mode ?

À la base, je voulais étudier la mode, mais mes parents préféraient que je suive une voie plus « sûre ». J’ai donc commencé des études universitaires. J’ai d’abord envisagé l’histoire de l’art, mais ce n'était pas leur choix idéal. Ensuite, j’ai essayé les sciences politiques, mais il y avait trop de statistiques à mon goût ! Finalement, j’ai opté pour le droit. J’avais fait un pacte avec mes parents : si je réussissais mes candidatures (c’était encore le système à l’époque), je pourrais suivre ma propre voie.

Et de là, vous vous êtes dirigée vers un chemin plus artistique ?

Exactement ! J’ai commencé mon parcours dans ce domaine.

Vous avez travaillé pour des maisons comme Marc Jacobs et Dries Van Noten avant de lancer votre propre marque. Quelles leçons en tirez-vous ?

Ces expériences ont été incroyablement formatrices. L'Académie est une école très exigeante, où l’on travaille jour et nuit. Dans l’univers professionnel, c’est pareil. Il faut beaucoup de sacrifices et d’heures de travail. Mais comme je suis passionnée, cela ne m’a jamais semblé insurmontable. Après ces années d’apprentissage, j’ai lancé ma marque en 2020, tout en continuant du consulting pour d’autres enseignes.

En tant que designeuse indépendante, quels sont les plus grands défis auxquel vous êtes confrontée ?

La mode est un secteur très cyclique et saisonnier. Maintenir un bon cashflow est l’un des plus grands challenges. Et puis, il y a un écart entre l’idée qu’on se fait du design et la réalité du métier : la création pure ne représente qu’environ 5 % du travail. Le reste, c’est de la gestion, de la production et la résolution de problèmes.

Meryll Rogge

Vous avez dit un jour : « Chez moi, tout se joue entre dressing down et dressing up ». Pouvez-vous expliquer ?

J’aime jouer sur les contrastes. Mélanger des pièces casual avec des éléments plus sophistiqués, des touches « day » avec des touches « night », croiser l’influence masculine et féminine, marier la pop culture à l’histoire de l’art. C’est toujours une question de tension entre les opposés.

Votre famille semble jouer un rôle important dans votre aventure entrepreneuriale. Pouvez-vous nous en parler ?

Oui ! J’ai lancé ma marque en mars 2020, en plein covid. On venait d’ouvrir le showroom et on a reçu pas mal de commandes. Il fallait assurer une production importante et j'étais seule. Mes parents et mon frère m’ont alors aidée à tout mettre en place.

Vous avez reçu plusieurs prix prestigieux, dont le Belgian Fashion Award 2024. Que représente cette reconnaissance pour vous ?

Nous étions très surpris et très honorés. C’était vraiment un beau moment pour toute l’équipe, car on travaille très dur au quotidien et être reconnu par les gens du milieu fait plaisir. D’autant qu’il y avait de grands noms dans notre catégorie. On se dit qu’on est sur le bon chemin et qu’il faut
continuer d’avancer.

Que retenez-vous de votre parcours à l’Université de Namur ?

Je retiens de très bonnes amitiés créées. Nous étions une énorme bande de garçons et de filles avec qui on s’est bien amusé. Je garde aussi une pensée spéciale pour le professeur qui m’a permis de terminer mes candidatures. Pour l’anecdote, j’avais une deuxième session à effectuer. C’était le dernier examen que j’avais à présenter. Quand je suis arrivée, il n’y avait plus personne dans l’immeuble. Je me suis alors rendue aux valves et j'ai constaté que mon heure de passage n’était pas celle que je pensais, l’heure avait été modifiée à la main et j’étais confuse. J’ai alors croisé par hasard mon professeur dans les couloirs qui regrettait de me dire que j’avais raté le créneau de mon examen. Mais, en voyant que l’heure indiquée aux valves n’était pas claire, il a accepté de rappeler l’assistant qui l’accompagnait et de me faire passer l’examen. Et c’est grâce à lui que j’ai pu réussir mes candidatures. Je suis vraiment reconnaissante envers ce professeur.

Avez-vous un mot à ajouter pour terminer cette interview ?

Je dirais que je souhaite bonne chance à tous les étudiants, car au regard de mon expérience, je sais que ce n’est pas évident. Je terminerai par dire « Go for your passion ».

Parcours-Meryll-Rogge

Cet article est tiré de la rubrique "Alumni" du magazine Omalius #36 (Mars 2025).

cover-omalius-mars-2025
Article
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Faculté de droit

La Faculté de droit mobilisée autour de l’inclusion

Droit
Pédagogie

Depuis 2022, la Faculté de droit de l’Université de Namur invite étudiants et enseignants à se rassembler autour d’un thème commun chaque année. Intitulé « Fil Rouge », ce projet s’exprime à travers les cours, les travaux pratiques et diverses initiatives pédagogiques, culturelles et citoyennes. Il insuffle une dynamique originale en encourageant la communauté facultaire à aborder des enjeux de société de manière transversale, concrète et engagée.

Photo de groupe Fil rouge en Fac de droit

Après avoir abordé l’enfance et la migration en 2022-2023, puis le harcèlement en 2023-2024, la Faculté a consacré cette année son Fil Rouge à un sujet fondamental : l’inclusion. Avec pour slogan "Vivons l’inclusion !", l’édition 2024-2025 a sensibilisé chacun à l'importance d'une société où tout le monde trouve sa place, quels que soient son origine, son genre, sa classe sociale, son âge, ses capacités physiques ou mentales, son orientation sexuelle…

Retour sur quelques moments forts de ce deuxième quadrimestre.

Notre Docteur Honoris Causa Josef Schovanec de retour à l’UNamur

Philosophe, écrivain et militant pour la dignité des personnes avec autisme, Josef Schovanec est intervenu le 18 février dans le cadre du cours « Sources et principes du droit » d’Elise Degrave. Face aux étudiants de Bac 1, il a donné un cours-conférence exceptionnel sur les discriminations et les moyens d’y remédier.

 

Josef Schovanec pendant sa conférence Fil rouge

Tournoi d'éloquence

Le 19 février 2025 a eu lieu la finale du tournoi d’éloquence, qui fut l’occasion d’assister à des messages percutants et des performances inspirantes. Ce tournoi a vu s'affronter huit brillants finalistes discourant au départ de la citation de Stephen Hawking : « Le handicap ne peut pas être un handicap ».

  • Le premier prix et le prix du public ont été remportés par Aude Cavillot (étudiante en BLOC 1)
  • Le deuxième prix a été remporté par Soraya El Kajjal (étudiante en BLOC 3)
  • Le troisième prix a été remporté par Natéo Carnot (étudiant en BLOC 1)
Image
Romain Mertens

Nous sommes très heureux de cette édition du tournoi d'éloquence, qui a attiré de nombreux candidats. Avec sa finale sur le thème du handicap, il s'inscrit dans le Fil Rouge de la Faculté, dédié cette année à l'inclusion. Par ailleurs, c'est un tournoi d'éloquence réinventé qui a été organisé : ouverture aux étudiants de première année, mise en place d'un coaching personnalisé des finalistes par des assistants de la faculté, recherche de nouveaux sponsors, et collaboration avec ELSA et le Cercle de droit... Tous ces éléments ont fait de la soirée un beau succès.

Romain Mertens Docteur en sciences juridiques et encadrant du tournoi d'éloquence

Les discours racistes

Le 27 février, Benjamin Gisaro, interprète belge d'origine congolaise, accompagné de Marie Dusingize, doctorante en socio-anthropologie et spécialiste des identités afro- descendantes de l’ULiège, a rencontré les étudiants du cours de Logique et argumentation, enseigné par Thibault de Meyer. Après les avoir éclairés sur les mécanismes du racisme banalisé, en ancrant la présentation avec des éléments d’actualité, et les avoir invités à écrire sur leur vécu, deux des acteurs de son spectacle « Évidemment, c’est fâcheux » ont présenté des extraits de celui-ci, pour ensuite débattre avec l’auditoire des discours racistes et leur déconstruction.

Concours européen de plaidoirie

Du 10 au 14 mars, la Faculté a accueilli un événement académique d’envergure internationale : le Concours européen de plaidoirie. Encadrée par Jean-Marc Van Gyseghem, chargé de cours à l’UNamur et directeur adjoint du Centre de recherches Information, Droit et Société (CRIDS), cette initiative était organisée dans le cadre du Blended Intensive Programme (BIP) Erasmus+ et réunissait cinq universités européennes : l’Université Catholique de Lyon, de Poitiers, Aristote de Thessalonique (Athènes) et ELTE Eötvös (Budapest), outre l’UNamur. 

L’objectif d’un tel projet était de plonger les étudiants dans une expérience immersive et formatrice, à travers un concours de plaidoirie francophone, articulé autour des droits humains et précédé d’un cours préparatoire en ligne d’une durée d’environ 25 heures. 

Concours vidéo

En étroite collaboration avec la Ville de Namur, la Faculté a organisé un concours de créations de vidéo pour sensibiliser à l’inclusion et à la non-discrimination sur le campus, en ville et partout… Ouvert à deux catégories de créations artistiques, émanant des étudiants ou des membres du personnel, il a permis de mettre en lumière les talents de quatre lauréats.

Dans la catégorie étudiants :

  • Premier prix : La fracture numérique, par Maya Bernard, Jade Botton et Lou de Potter
  • Deuxième prix : Aveuglés par les progrès numériques, par Léna Lampasona, Chloé Petron, Achille Dewez et Romain Gilsoul
  • Troisième prix et prix du public : BREF, le numérique c’est génial… ou pas, par Louise Defrang et Violette Davreux

Dans la catégorie des membres du personnel :

  • Sarah Larielle, assistante et doctorante

Soirée festive du Fil

Pour fêter tous les Fils durant l’année en beauté, et pour la 3e année consécutive, la Faculté a organisé un match d’impro caritatif, opposant l’équipe des Avocats du Diable à celle de l’ImproNam. Cette soirée a réuni plus de 600 personnes et a permis de récolter plus de 3 090€ de bénéfices au profit de la Fondation Ihsane Jarfi, qui a pour but de lutter contre toutes les formes de discrimination et de violence, plus particulièrement celles motivées par l’homophobie.

Fil rouge 2025 - soirée de clôture

Et le Fil Rouge de l’an prochain ?

Le fil qui se tissera en Faculté de Droit en 2025-2026 sera consacré à la thématique « Réenchantons la Terre ! ». Encore de nombreuses activités motivantes en perspective !

Deux étudiantes de la Faculté de droit championnes du monde de diplomatie

Droit
Étudiants
Sciences politiques
Portrait

Étudiantes en droit à l’UNamur, Marilyn Emmerechts et Delphine Blomme font partie de la MUN Society Belgium (MSB), un organisme qui propose de simulations de débat dans des comités de l'ONU. En mars, leur équipe s’est rendue à Manille, aux Philippines, pour disputer les championnats du monde de diplomatie estudiantine, organisés par l’Université d’Harvard. Pendant cinq jours, elles ont débattu aux côtés de plus de 1 000 étudiants. Rencontre.

etudiantes-droit-diplomatie

Comment définiriez-vous la diplomatie ?

Marilyn : La diplomatie, c’est une manière pour les représentants des États, comme les ambassadeurs, d’échanger et de défendre les intérêts de leur pays sur la scène internationale. L’idée, c’est de toujours chercher le compromis et la coopération entre les états. Chaque pays a son histoire, ses valeurs, sa politique, mais le but, c’est de mettre ses différences de côté pour trouver des solutions communes.

Qu’est-ce qui vous a donné envie de pratiquer cet art ?

Delphine : J’ai toujours été intéressée par les relations internationales. C’est un domaine qui me passionne et j’avais vraiment envie d’en faire quelque chose de concret. Participer à ce type d’expérience, c’est une opportunité incroyable.

Marilyn : Ce que j’aime dans mes études, c’est toute la partie théorique du droit, mais il me manquait un aspect plus pratique. La diplomatie me permet justement de développer la prise de parole, le débat, la négociation : des compétences qui seront essentielles pour moi plus tard, notamment en travaillant dans le droit.

Quelles qualités vous semblent particulièrement importantes en diplomatie ?

Marilyn : L’écoute est vraiment essentielle. Il faut savoir comprendre le raisonnement des autres, surtout dans un contexte où chacun vient d’un pays différent, avec sa propre manière d’aborder les problèmes. L’objectif, c’est d’arriver à une solution qui puisse bénéficier à tout le monde, et pour cela, il faut savoir écouter, suivre les arguments des autres et construire une réponse commune.

Delphine : Il faut aussi être capable de se mettre à la place de l’autre, de comprendre son point de vue. Et puis, la confiance en soi est importante, surtout quand on prend la parole ou qu’on débat. Il faut aussi savoir s’adapter, notamment en écoutant les discours des autres, pour pouvoir ajuster son propre discours en conséquence. 

Marylin : Pendant ces conférences, chaque parti arrive avec ses propres problématiques. Le défi, c’est de réussir à intégrer toutes ces perspectives dans une solution commune, et ça passe vraiment par l’écoute et la capacité d’adaptation.

Comment cette expérience complète-t-elle votre formation en droit ?

Marilyn : Elle m’apporte beaucoup, surtout en prise de parole et en négociation, qui sont des compétences clés pour exercer comme juge ou avocate. Savoir défendre quelqu’un, ça demande plus que de la théorie. Je suis aussi une formation complémentaire en sciences politiques et j’ai un cours sur l’histoire des relations internationales. Les conférences me permettent d’appliquer ce que j’apprends, mais aussi de mieux comprendre comment les choses se passent en pratique.

Delphine : Ça nous aide aussi à faire le lien avec certains cours, comme le droit européen ou international. C’est une bonne manière de commencer à se familiariser avec ces sujets, tout en les abordant de façon plus concrète.

Cette année, quel pays avez-vous représenté et sur quel sujet ?

Delphine : Cette année, le concours avait lieu à Manille, aux Philippines, pendant une semaine. On a reçu le thème quelques semaines avant le concours, ce qui nous permet de bien nous préparer, de comprendre la position du pays qu’on représente, pour pouvoir défendre au mieux son point de vue pendant les débats. Personnellement, je représentais l’Égypte, dans le comité social, culturel et humanitaire, le SOCHUM. Le sujet portait sur l’accès aux soins de santé universels.

Marilyn : Pour ma part, je représentais la Colombie, dans la commission du développement social. Le thème, c’était la réduction de la pauvreté dans le monde. C’est un sujet assez large, avec une approche multidimensionnelle, à la fois culturelle, sociale et économique, ce qui rendait le travail de recherche et de négociation particulièrement intéressant.

Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans cette expérience ?

Marilyn : Ce que j’aime vraiment, c’est tout le développement personnel que ça m’a apporté. J’ai énormément gagné en confiance en moi, j’ai appris à mieux connaître mes forces et mes faiblesses. C’est aussi super motivant de voir à quel point on évolue. Je pense que, dans quelques années, c’est surtout ça que je retiendrai : à quel point cette expérience m’a fait grandir.

Delphine : MSB nous pousse autant sur le plan académique que personnel. On se développe en tant que personne, on prend confiance, on gagne en efficacité. Le tout avec un groupe d’amis qui vit la même aventure que nous. On rencontre aussi des gens du monde entier, ça ouvre vraiment l’esprit.

C’était la 12e victoire de la Belgique et la cinquième d’affilée. Comment expliquez-vous ce succès ?

Marilyn : Cette année, c’était aussi les 20 ans de MSB. Je pense que notre vraie force, c’est la diversité. Au sein de MSB, il y a des étudiants de toute la Belgique, autant de Wallonie que de Flandre et issus de parcours très variés : droit, ingénierie, médecine, sciences politiques… Et puis surtout, il y a une amitié incroyable entre nous. 

Delphine : On est tous très motivés et on vit cette aventure à fond, ensemble. Pendant la conférence, on mise beaucoup sur notre capacité d’écoute et d’adaptation. On n’est pas là pour imposer nos idées, mais pour construire des solutions collectives avec les autres délégations.

Comment bien se préparer à l’université ?

Pédagogie

Passer du secondaire à l’enseignement supérieur, c’est se lancer dans une aventure enthousiasmante qui peut aussi susciter quelques interrogations. Comment gérer la transition entre l’enseignement secondaire et l’université ? Comment se familiariser avec un nouvel environnement et de nouvelles méthodes de travail ? 

À partir du 18 août, l’Université de Namur accueille les futurs étudiants de première année pour les cours préparatoires. Un coup de pouce précieux pour bien démarrer son bachelier.

Cours préparatoires août 2025

Pour chaque bac, une préparation sur mesure

Spécialement conçus pour chaque programme de bachelier, les cours préparatoires permettent aux futurs étudiants de consolider les connaissances acquises dans des matières clés de l’enseignement secondaire pour aborder leur première année universitaire dans les meilleures conditions.

Durant les vacances d’été, deux semaines sont ainsi consacrées au renforcement des connaissances, mais aussi à une familiarisation avec les méthodes d’apprentissage et de travail propres à l’université. 

« Les cours préparatoires sont pensés pour préparer les étudiants au programme dans lequel ils s’inscrivent », explique Michel Bosquet, responsable d’Info études, le service qui organise les cours préparatoires. « Les modules sont conçus par des enseignants impliqués dans les programmes de première année de bachelier de la section concernée. Ils sont en lien avec des matières telles que les sciences, les mathématiques, les langues, voire les lettres dans certains cas. Sans anticiper la matière de première année, ces modules ciblent les compétences et connaissances qui sont préalablement nécessaires pour aborder sereinement les études. Les contenus varient donc selon les sections, afin de répondre au mieux aux exigences propres à chaque bachelier ».

Des journées bien remplies

De 8h30 à 16h30, les futurs étudiants emplissent les auditoires et les salles de cours de l’université.

Cours théoriques, séances d’exercices en petits groupes, ateliers de méthodologie, échanges de questions-réponses… Accompagnés de leurs précieux syllabi — les supports de cours pour toute la période des sessions préparatoires — les participants révisent les modules choisis, s’entraînent et s’encouragent dans une atmosphère dynamique et conviviale.

prepa infos pratiques

Zoom sur le module de méthodologie du travail universitaire

Organisé sous forme de séances interactives et pratiques, le module de « Méthodologie du travail universitaire » accompagne les participants dans le développement de stratégies d’apprentissage adaptées à leur future formation : prise de notes, gestion du temps de travail, mémorisation de quantités importantes de matières, identification des attentes des enseignants, outils d’études…

« Ce module transversal constitue une introduction aux cours de méthodologie proposés durant l’année. Le suivre dès les cours préparatoires permet d’anticiper une partie du travail et de réfléchir à sa manière d’étudier », précise Michel Bosquet.

Zoom sur le module de chimie 

Parmi les modules clés organisés en sciences, le module de chimie s’adresse aux futurs étudiants de biologie, chimie, géographie, géologie, pharmacie, sciences biomédicales et médecine vétérinaire et alterne entre révisions théoriques et séances d’exercices.

« Les cours préparatoires sont l’occasion, pour les futurs étudiants, de rencontrer le professeur qu’ils retrouveront en première année. Cela leur permet de se familiariser avec sa manière d’être, de découvrir comment il enseigne et de déjà bénéficier de quelques conseils utiles. Ils rencontrent également des assistants avec lesquels ils travailleront, par la suite, lors des séances d’exercices. Les futurs étudiants peuvent ainsi se rendre compte de la dynamique propre aux cours en auditoire, mais aussi de celle, différente, qui s’installe dans les plus petits groupes encadrés par les assistants » explique Diane Baillieul, Vice-Doyenne de la Faculté des sciences et coordinatrice pédagogique au sein de la Cellule didactique de Chimie.

 « Lorsque j’ai été engagée comme coordinatrice pédagogique, je partageais mon temps entre la Cellule didactique de chimie et l’enseignement de la chimie en 5e et 6e secondaire. Cette expérience m'a permis d'agir directement en connaissance de cause sur l'aide à la transition secondaire-université.

Le syllabus des cours préparatoires de chimie a été élaboré en collaboration avec ma collègue Mme Isabelle Ravet et avec la contribution de plusieurs enseignants du secondaire, en tenant compte des réalités du terrain et des référentiels en vigueur.

Les futurs étudiants sont souvent surpris de revoir des notions de 3e et 4e secondaire plutôt que celles de 5e et 6e, perçues comme plus concrètes. Ce choix repose sur deux raisons : d’une part, ces bases ont été vues plus tôt et sont souvent oubliées ; d’autre part, c’est précisément sur ces notions que débute le cours en première année. Les revoir permet donc aux futurs étudiants d’être plus rapidement à l’aise. Ce sont ces fondements qui servent de point de départ dans l’enseignement universitaire ».

Des rencontres et des découvertes

Au-delà des révisions, les cours préparatoires offrent une véritable immersion dans la vie universitaire. C’est l’occasion pour les futurs étudiants de faire connaissance avec de nouveaux amis et de découvrir l’environnement qui les accueillera.

Michel Bosquet nous explique : « On constate souvent que les étudiants qui ont suivi les cours préparatoires gardent, tout au long de l’année, des contacts avec les personnes rencontrées dans ce cadre-là. Dans un groupe de 20 à 25 personnes, il est plus facile de nouer des liens que dans un auditoire qui peut en compter 300 ou 400. Avoir déjà fait connaissance avec d’autres étudiants permet aussi de s’intégrer de manière plus sympa qu’en début d’année académique où tout s’enchaîne très vite. C’est donc une belle opportunité de se créer un réseau et d’avoir un soutien dès le départ ».

Durant la session, une visite guidée de deux heures permet d’explorer le site universitaire et la Faculté choisie : campus, amphithéâtres, laboratoires, bibliothèques, locaux de séminaires… Accompagnés par des étudiants, les participants reçoivent des informations utiles sur les études, les services, les infrastructures et les activités extra-académiques.

À la fin de la période des cours préparatoires, les participants peuvent écouter et poser leurs questions à des étudiants plus expérimentés qui témoignent et donnent leurs impressions sur l’année écoulée et sur les facteurs qui, selon leur expérience, ont contribué à leur réussite ou à leurs difficultés. « C’est une véritable opportunité car ce type de rencontre est rarement organisé en cours d’année », souligne Michel Bosquet.

C’est ensuite le temps de la détente. Les futurs étudiants sont invités par l’Assemblée générale des étudiants à participer au traditionnel barbecue de bienvenue puis à une première soirée dansante. Une belle manière de se familiariser avec l’atmosphère dynamique et conviviale de la vie étudiante avant la rentrée.

« Entrer à l’université, ce n’est pas seulement découvrir une nouvelle matière, c’est aussi apprendre à gérer tout ce qui l’entoure au quotidien. Nouer des amitiés, s’intégrer, participer aux activités extra-académiques ou sorties estudiantines … tout cela fait pleinement partie de l’aventure universitaire. Les cours prépas offrent un avant-goût de cette réalité et c’est vraiment une expérience à vivre, aussi pour aborder la rentrée plus sereinement », conclut Diane Baillieul.

Une validation de son choix d’études

Les cours préparatoires peuvent jouer un rôle déterminant dans la confirmation — ou la remise en question — du choix d’études des participants.

Lorsqu’un futur étudiant se sent perdu dans la matière ou en difficulté face au rythme et aux exigences de l’enseignement universitaire, c’est souvent le signe qu’une réflexion s’impose. Loin d’être un échec, cette prise de conscience est une opportunité précieuse pour réévaluer son orientation avant la rentrée. En cas de doute, un contact avec un conseiller en information et en orientation peut être pris pour explorer d’autres pistes ou affiner son projet personnel.

Envie de vous préparer avec nous ?

Découvrez la session de cours préparatoires de votre futur bachelier et prenez une longueur d’avance pour commencer l’année en confiance !

Cours préparatoires août 2025

« Lorsqu’un étudiant est motivé par son choix d’orientation, il est essentiel qu’il dispose des outils nécessaires pour concrétiser son projet. Afin de faciliter la transition entre l’enseignement secondaire et l’université, l’UNamur propose un ensemble de dispositifs d’accompagnement à la réussite, dont les sessions préparatoires constituent la première étape.

Bien entamer l’année académique est fondamental : tout ce qui peut être mis en place en amont de la rentrée représente un véritable atout pour aborder sereinement cette nouvelle phase, éviter le stress et prévenir le découragement. Démarrer dans de bonnes conditions poursuit un double objectif : favoriser le bien-être personnel et permettre une progression confiante dans son parcours universitaire. »

Diane Baillieul
Vice-Doyenne de la Faculté des sciences et coordinatrice pédagogique au sein de la Cellule didactique de Chimie

Article
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Faculté de droit

Du droit à la mode : le parcours hors du commun de Meryll Rogge

Alumni

Meryll Rogge est la preuve qu’une carrière peut être bâtie sur l’audace et la passion. Après un passage sur les bancs de l’Université de Namur en droit, la nièce de Jacques Rogge, ancien président du Comité international olympique (CIO), elle a suivi son ambition première : la mode. Aujourd’hui à la tête de sa propre marque, la créatrice belge enchaîne les succès et s’impose comme une figure montante de l’industrie. Retour sur un parcours hors du commun.

Portrait-Meryll-Rogge

Cet article est tiré de la rubrique "Alumni" du magazine Omalius de mars 2025.

Votre parcours est atypique. Comment passe-t-on du droit à la mode ?

À la base, je voulais étudier la mode, mais mes parents préféraient que je suive une voie plus « sûre ». J’ai donc commencé des études universitaires. J’ai d’abord envisagé l’histoire de l’art, mais ce n'était pas leur choix idéal. Ensuite, j’ai essayé les sciences politiques, mais il y avait trop de statistiques à mon goût ! Finalement, j’ai opté pour le droit. J’avais fait un pacte avec mes parents : si je réussissais mes candidatures (c’était encore le système à l’époque), je pourrais suivre ma propre voie.

Et de là, vous vous êtes dirigée vers un chemin plus artistique ?

Exactement ! J’ai commencé mon parcours dans ce domaine.

Vous avez travaillé pour des maisons comme Marc Jacobs et Dries Van Noten avant de lancer votre propre marque. Quelles leçons en tirez-vous ?

Ces expériences ont été incroyablement formatrices. L'Académie est une école très exigeante, où l’on travaille jour et nuit. Dans l’univers professionnel, c’est pareil. Il faut beaucoup de sacrifices et d’heures de travail. Mais comme je suis passionnée, cela ne m’a jamais semblé insurmontable. Après ces années d’apprentissage, j’ai lancé ma marque en 2020, tout en continuant du consulting pour d’autres enseignes.

En tant que designeuse indépendante, quels sont les plus grands défis auxquel vous êtes confrontée ?

La mode est un secteur très cyclique et saisonnier. Maintenir un bon cashflow est l’un des plus grands challenges. Et puis, il y a un écart entre l’idée qu’on se fait du design et la réalité du métier : la création pure ne représente qu’environ 5 % du travail. Le reste, c’est de la gestion, de la production et la résolution de problèmes.

Meryll Rogge

Vous avez dit un jour : « Chez moi, tout se joue entre dressing down et dressing up ». Pouvez-vous expliquer ?

J’aime jouer sur les contrastes. Mélanger des pièces casual avec des éléments plus sophistiqués, des touches « day » avec des touches « night », croiser l’influence masculine et féminine, marier la pop culture à l’histoire de l’art. C’est toujours une question de tension entre les opposés.

Votre famille semble jouer un rôle important dans votre aventure entrepreneuriale. Pouvez-vous nous en parler ?

Oui ! J’ai lancé ma marque en mars 2020, en plein covid. On venait d’ouvrir le showroom et on a reçu pas mal de commandes. Il fallait assurer une production importante et j'étais seule. Mes parents et mon frère m’ont alors aidée à tout mettre en place.

Vous avez reçu plusieurs prix prestigieux, dont le Belgian Fashion Award 2024. Que représente cette reconnaissance pour vous ?

Nous étions très surpris et très honorés. C’était vraiment un beau moment pour toute l’équipe, car on travaille très dur au quotidien et être reconnu par les gens du milieu fait plaisir. D’autant qu’il y avait de grands noms dans notre catégorie. On se dit qu’on est sur le bon chemin et qu’il faut
continuer d’avancer.

Que retenez-vous de votre parcours à l’Université de Namur ?

Je retiens de très bonnes amitiés créées. Nous étions une énorme bande de garçons et de filles avec qui on s’est bien amusé. Je garde aussi une pensée spéciale pour le professeur qui m’a permis de terminer mes candidatures. Pour l’anecdote, j’avais une deuxième session à effectuer. C’était le dernier examen que j’avais à présenter. Quand je suis arrivée, il n’y avait plus personne dans l’immeuble. Je me suis alors rendue aux valves et j'ai constaté que mon heure de passage n’était pas celle que je pensais, l’heure avait été modifiée à la main et j’étais confuse. J’ai alors croisé par hasard mon professeur dans les couloirs qui regrettait de me dire que j’avais raté le créneau de mon examen. Mais, en voyant que l’heure indiquée aux valves n’était pas claire, il a accepté de rappeler l’assistant qui l’accompagnait et de me faire passer l’examen. Et c’est grâce à lui que j’ai pu réussir mes candidatures. Je suis vraiment reconnaissante envers ce professeur.

Avez-vous un mot à ajouter pour terminer cette interview ?

Je dirais que je souhaite bonne chance à tous les étudiants, car au regard de mon expérience, je sais que ce n’est pas évident. Je terminerai par dire « Go for your passion ».

Parcours-Meryll-Rogge

Cet article est tiré de la rubrique "Alumni" du magazine Omalius #36 (Mars 2025).

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Article
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Faculté de droit

La Faculté de droit mobilisée autour de l’inclusion

Droit
Pédagogie

Depuis 2022, la Faculté de droit de l’Université de Namur invite étudiants et enseignants à se rassembler autour d’un thème commun chaque année. Intitulé « Fil Rouge », ce projet s’exprime à travers les cours, les travaux pratiques et diverses initiatives pédagogiques, culturelles et citoyennes. Il insuffle une dynamique originale en encourageant la communauté facultaire à aborder des enjeux de société de manière transversale, concrète et engagée.

Photo de groupe Fil rouge en Fac de droit

Après avoir abordé l’enfance et la migration en 2022-2023, puis le harcèlement en 2023-2024, la Faculté a consacré cette année son Fil Rouge à un sujet fondamental : l’inclusion. Avec pour slogan "Vivons l’inclusion !", l’édition 2024-2025 a sensibilisé chacun à l'importance d'une société où tout le monde trouve sa place, quels que soient son origine, son genre, sa classe sociale, son âge, ses capacités physiques ou mentales, son orientation sexuelle…

Retour sur quelques moments forts de ce deuxième quadrimestre.

Notre Docteur Honoris Causa Josef Schovanec de retour à l’UNamur

Philosophe, écrivain et militant pour la dignité des personnes avec autisme, Josef Schovanec est intervenu le 18 février dans le cadre du cours « Sources et principes du droit » d’Elise Degrave. Face aux étudiants de Bac 1, il a donné un cours-conférence exceptionnel sur les discriminations et les moyens d’y remédier.

 

Josef Schovanec pendant sa conférence Fil rouge

Tournoi d'éloquence

Le 19 février 2025 a eu lieu la finale du tournoi d’éloquence, qui fut l’occasion d’assister à des messages percutants et des performances inspirantes. Ce tournoi a vu s'affronter huit brillants finalistes discourant au départ de la citation de Stephen Hawking : « Le handicap ne peut pas être un handicap ».

  • Le premier prix et le prix du public ont été remportés par Aude Cavillot (étudiante en BLOC 1)
  • Le deuxième prix a été remporté par Soraya El Kajjal (étudiante en BLOC 3)
  • Le troisième prix a été remporté par Natéo Carnot (étudiant en BLOC 1)
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Romain Mertens

Nous sommes très heureux de cette édition du tournoi d'éloquence, qui a attiré de nombreux candidats. Avec sa finale sur le thème du handicap, il s'inscrit dans le Fil Rouge de la Faculté, dédié cette année à l'inclusion. Par ailleurs, c'est un tournoi d'éloquence réinventé qui a été organisé : ouverture aux étudiants de première année, mise en place d'un coaching personnalisé des finalistes par des assistants de la faculté, recherche de nouveaux sponsors, et collaboration avec ELSA et le Cercle de droit... Tous ces éléments ont fait de la soirée un beau succès.

Romain Mertens Docteur en sciences juridiques et encadrant du tournoi d'éloquence

Les discours racistes

Le 27 février, Benjamin Gisaro, interprète belge d'origine congolaise, accompagné de Marie Dusingize, doctorante en socio-anthropologie et spécialiste des identités afro- descendantes de l’ULiège, a rencontré les étudiants du cours de Logique et argumentation, enseigné par Thibault de Meyer. Après les avoir éclairés sur les mécanismes du racisme banalisé, en ancrant la présentation avec des éléments d’actualité, et les avoir invités à écrire sur leur vécu, deux des acteurs de son spectacle « Évidemment, c’est fâcheux » ont présenté des extraits de celui-ci, pour ensuite débattre avec l’auditoire des discours racistes et leur déconstruction.

Concours européen de plaidoirie

Du 10 au 14 mars, la Faculté a accueilli un événement académique d’envergure internationale : le Concours européen de plaidoirie. Encadrée par Jean-Marc Van Gyseghem, chargé de cours à l’UNamur et directeur adjoint du Centre de recherches Information, Droit et Société (CRIDS), cette initiative était organisée dans le cadre du Blended Intensive Programme (BIP) Erasmus+ et réunissait cinq universités européennes : l’Université Catholique de Lyon, de Poitiers, Aristote de Thessalonique (Athènes) et ELTE Eötvös (Budapest), outre l’UNamur. 

L’objectif d’un tel projet était de plonger les étudiants dans une expérience immersive et formatrice, à travers un concours de plaidoirie francophone, articulé autour des droits humains et précédé d’un cours préparatoire en ligne d’une durée d’environ 25 heures. 

Concours vidéo

En étroite collaboration avec la Ville de Namur, la Faculté a organisé un concours de créations de vidéo pour sensibiliser à l’inclusion et à la non-discrimination sur le campus, en ville et partout… Ouvert à deux catégories de créations artistiques, émanant des étudiants ou des membres du personnel, il a permis de mettre en lumière les talents de quatre lauréats.

Dans la catégorie étudiants :

  • Premier prix : La fracture numérique, par Maya Bernard, Jade Botton et Lou de Potter
  • Deuxième prix : Aveuglés par les progrès numériques, par Léna Lampasona, Chloé Petron, Achille Dewez et Romain Gilsoul
  • Troisième prix et prix du public : BREF, le numérique c’est génial… ou pas, par Louise Defrang et Violette Davreux

Dans la catégorie des membres du personnel :

  • Sarah Larielle, assistante et doctorante

Soirée festive du Fil

Pour fêter tous les Fils durant l’année en beauté, et pour la 3e année consécutive, la Faculté a organisé un match d’impro caritatif, opposant l’équipe des Avocats du Diable à celle de l’ImproNam. Cette soirée a réuni plus de 600 personnes et a permis de récolter plus de 3 090€ de bénéfices au profit de la Fondation Ihsane Jarfi, qui a pour but de lutter contre toutes les formes de discrimination et de violence, plus particulièrement celles motivées par l’homophobie.

Fil rouge 2025 - soirée de clôture

Et le Fil Rouge de l’an prochain ?

Le fil qui se tissera en Faculté de Droit en 2025-2026 sera consacré à la thématique « Réenchantons la Terre ! ». Encore de nombreuses activités motivantes en perspective !

Deux étudiantes de la Faculté de droit championnes du monde de diplomatie

Droit
Étudiants
Sciences politiques
Portrait

Étudiantes en droit à l’UNamur, Marilyn Emmerechts et Delphine Blomme font partie de la MUN Society Belgium (MSB), un organisme qui propose de simulations de débat dans des comités de l'ONU. En mars, leur équipe s’est rendue à Manille, aux Philippines, pour disputer les championnats du monde de diplomatie estudiantine, organisés par l’Université d’Harvard. Pendant cinq jours, elles ont débattu aux côtés de plus de 1 000 étudiants. Rencontre.

etudiantes-droit-diplomatie

Comment définiriez-vous la diplomatie ?

Marilyn : La diplomatie, c’est une manière pour les représentants des États, comme les ambassadeurs, d’échanger et de défendre les intérêts de leur pays sur la scène internationale. L’idée, c’est de toujours chercher le compromis et la coopération entre les états. Chaque pays a son histoire, ses valeurs, sa politique, mais le but, c’est de mettre ses différences de côté pour trouver des solutions communes.

Qu’est-ce qui vous a donné envie de pratiquer cet art ?

Delphine : J’ai toujours été intéressée par les relations internationales. C’est un domaine qui me passionne et j’avais vraiment envie d’en faire quelque chose de concret. Participer à ce type d’expérience, c’est une opportunité incroyable.

Marilyn : Ce que j’aime dans mes études, c’est toute la partie théorique du droit, mais il me manquait un aspect plus pratique. La diplomatie me permet justement de développer la prise de parole, le débat, la négociation : des compétences qui seront essentielles pour moi plus tard, notamment en travaillant dans le droit.

Quelles qualités vous semblent particulièrement importantes en diplomatie ?

Marilyn : L’écoute est vraiment essentielle. Il faut savoir comprendre le raisonnement des autres, surtout dans un contexte où chacun vient d’un pays différent, avec sa propre manière d’aborder les problèmes. L’objectif, c’est d’arriver à une solution qui puisse bénéficier à tout le monde, et pour cela, il faut savoir écouter, suivre les arguments des autres et construire une réponse commune.

Delphine : Il faut aussi être capable de se mettre à la place de l’autre, de comprendre son point de vue. Et puis, la confiance en soi est importante, surtout quand on prend la parole ou qu’on débat. Il faut aussi savoir s’adapter, notamment en écoutant les discours des autres, pour pouvoir ajuster son propre discours en conséquence. 

Marylin : Pendant ces conférences, chaque parti arrive avec ses propres problématiques. Le défi, c’est de réussir à intégrer toutes ces perspectives dans une solution commune, et ça passe vraiment par l’écoute et la capacité d’adaptation.

Comment cette expérience complète-t-elle votre formation en droit ?

Marilyn : Elle m’apporte beaucoup, surtout en prise de parole et en négociation, qui sont des compétences clés pour exercer comme juge ou avocate. Savoir défendre quelqu’un, ça demande plus que de la théorie. Je suis aussi une formation complémentaire en sciences politiques et j’ai un cours sur l’histoire des relations internationales. Les conférences me permettent d’appliquer ce que j’apprends, mais aussi de mieux comprendre comment les choses se passent en pratique.

Delphine : Ça nous aide aussi à faire le lien avec certains cours, comme le droit européen ou international. C’est une bonne manière de commencer à se familiariser avec ces sujets, tout en les abordant de façon plus concrète.

Cette année, quel pays avez-vous représenté et sur quel sujet ?

Delphine : Cette année, le concours avait lieu à Manille, aux Philippines, pendant une semaine. On a reçu le thème quelques semaines avant le concours, ce qui nous permet de bien nous préparer, de comprendre la position du pays qu’on représente, pour pouvoir défendre au mieux son point de vue pendant les débats. Personnellement, je représentais l’Égypte, dans le comité social, culturel et humanitaire, le SOCHUM. Le sujet portait sur l’accès aux soins de santé universels.

Marilyn : Pour ma part, je représentais la Colombie, dans la commission du développement social. Le thème, c’était la réduction de la pauvreté dans le monde. C’est un sujet assez large, avec une approche multidimensionnelle, à la fois culturelle, sociale et économique, ce qui rendait le travail de recherche et de négociation particulièrement intéressant.

Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans cette expérience ?

Marilyn : Ce que j’aime vraiment, c’est tout le développement personnel que ça m’a apporté. J’ai énormément gagné en confiance en moi, j’ai appris à mieux connaître mes forces et mes faiblesses. C’est aussi super motivant de voir à quel point on évolue. Je pense que, dans quelques années, c’est surtout ça que je retiendrai : à quel point cette expérience m’a fait grandir.

Delphine : MSB nous pousse autant sur le plan académique que personnel. On se développe en tant que personne, on prend confiance, on gagne en efficacité. Le tout avec un groupe d’amis qui vit la même aventure que nous. On rencontre aussi des gens du monde entier, ça ouvre vraiment l’esprit.

C’était la 12e victoire de la Belgique et la cinquième d’affilée. Comment expliquez-vous ce succès ?

Marilyn : Cette année, c’était aussi les 20 ans de MSB. Je pense que notre vraie force, c’est la diversité. Au sein de MSB, il y a des étudiants de toute la Belgique, autant de Wallonie que de Flandre et issus de parcours très variés : droit, ingénierie, médecine, sciences politiques… Et puis surtout, il y a une amitié incroyable entre nous. 

Delphine : On est tous très motivés et on vit cette aventure à fond, ensemble. Pendant la conférence, on mise beaucoup sur notre capacité d’écoute et d’adaptation. On n’est pas là pour imposer nos idées, mais pour construire des solutions collectives avec les autres délégations.

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Événements

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Cours préparatoires

Evénement institutionnel

Un programme pour chaque discipline

Durant la fin du mois d’août et début septembre, l’UNamur propose aux élèves de rhéto des cours préparatoires adaptés à leur future formation.

Ces sessions de révisions sont spécialement conçues pour accompagner les élèves dans leur transition vers l’université. En renforçant leurs bases dans les matières clés de leur future discipline, elles leur permettent d’aborder leur première année avec confiance. 

Ces cours préparatoires sont aussi une excellente opportunité pour découvrir le campus, rencontrer de futurs camarades et se familiariser avec les méthodes d’apprentissage propres à l’enseignement supérieur.

Une préparation au concours d’entrée en médecine

Pour les élèves qui souhaitent commencer les études de médecine, deux sessions sont également organisées selon un calendrier spécifique pour préparer le concours d’entrée.

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Professeur et étudiants de la Fac de droit

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