L’Institut Transitions a pour but d’explorer les différentes façons dont les transitions remettent en question et affectent la nature et les sociétés humaines, d'une manière sans précédent, ce qui nécessite un changement radical dans nos schémas politiques, sociaux et éthiques précédents.

Les recherches de l’Institut mettent l’emphase sur les domaines d’importance critique tels que l’environnement, l’économie, la politique, la mobilité, le droit, la justice, la cohésion sociale, le développement, l’éducation, la protection contre la vulnérabilité, etc.

Logo de l'Institut Transitions

L’Institut Transitions favorise des recherches collaboratives interdisciplinaires et transversales autour de thèmes plutôt qu’autour de disciplines, grâce à une combinaison de méthodes, de concepts et de théories.

Grâce à leurs expertises reconnues aux niveaux national et international (F.R.S.-FNRS, Union européenne, État fédéral, Région wallonne, etc.), les membres de l’Institut Transitions développent des projets de recherche « fondamentale » mais également des projets « recherches-action » au service de la société.

Les pôles et centres de recherche

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Actualités

Un prestigieux financement MIS du FNRS pour Arthur Borriello

Sciences politiques

Arthur Borriello, professeur en Faculté EMCP et membre de l’Institut TRANSITIONS vient d’obtenir un Mandat d’Impulsion Scientifique (MIS), financement prestigieux du F.R.S-FNRS. A travers la comparaison de 4 pays, ce projet de recherche vise à comprendre pourquoi et comment les partis sociaux-démocrates se sont adaptés face aux changements socio-politiques des dix dernières années. Explications.

Arthur Borriello

Durant la dernière décennie, le paysage politique européen a subi d’importants bouleversements avec notamment l’effondrement de certains partis, l’émergence de nouveaux acteurs et une fragmentation de l’offre politique. Les conséquences ? Une augmentation de l’abstention, une plus grande volatilité électorale et une plus grande imprévisibilité des résultats. Dans ce contexte, les partis sociaux-démocrates, emblèmes des partis de masse de la seconde moitié du vingtième siècle aujourd’hui en difficulté, se sont retrouvés confrontés à la concurrence de nouveaux acteurs (des nouveaux partis du centre, des formations d’extrême droite, et des partis populistes de gauche). 

Ce projet vise à répondre à la question suivante :  Comment les partis sociaux-démocrates « old school » se sont-ils adaptés face à la nouvelle concurrence ?  Ont-ils cherché à répondre aux innovations des nouveaux partis en matière d’idéologie et d’organisation ? 

Si on se plonge 10 ans en arrière, on constate que les partis sociaux-démocrates ont subi des reculs électoraux marqués dans le sillage de la crise de 2008. Pourtant, malgré le succès initial des mouvements émergents, et contre certaines prévisions, les partis traditionnels de centre-gauche des pays étudiés ne se sont pas écroulés.  Au contraire, en Espagne et en Italie, ces partis ont repris des couleurs. En France, on constate que le PS reste résilient et demeure un acteur incontournable du jeu politique. En Belgique, malgré une érosion graduelle, la famille socialiste se maintient à un niveau électoral élevé en Flandre comme en Wallonie. 

Au travers ce projet, l’idée est de constituer une clé de compréhension de cette résilience social-démocrate. Il s’agit d’étudier les raisons des adaptations stratégiques de ces acteurs en prenant en compte différents facteurs qui varient entre les pays étudiés : identité et poids des nouveaux partis concurrents, histoire spécifique du parti social-démocrate, système électoral (du plus proportionnel au plus majoritaire), etc.  Par ailleurs, en étudiant la social-démocratie, ce projet entend donner des clés de compréhension des transformations des autres familles politiques traditionnelles (démocrate-chrétienne, libérale, conservatrice, etc.). On pourrait imaginer le même projet en miroir avec pour thème, les adaptations des partis de centre-droit à la montée de l’extrême droite, par exemple.

Le projet est basé sur des méthodes qualitatives - analyse des discours, de documents, d’archives et d’entretiens avec les acteurs politiques – pour comprendre comment les acteurs sociaux-démocrates ont interprété et réagi au contexte, et retracer les processus qui les ont poussés à adapter leur idéologie ou leur structure, parfois au prix d’âpres luttes internes. 

Arthur Borriello - Mini CV

Arthur Borriello a défendu sa thèse de doctorat en sciences politiques à l’Université libre de Bruxelles en 2016. Durant ses années de recherches postdoctorales, il s’est intéressé aux transformations socio-politiques consécutives à la crise économique en Europe du Sud, avec un intérêt marqué pour le populisme de gauche, sa stratégie, son organisation et son discours. 

Portrait d'Arthur Borriello

Depuis février 2023, il est chargé de cours au sein du Département des sciences sociales, politiques et de la communication de la Faculté EMCP de l'Université de Namur. Il a récemment publié chez Verso, en collaboration avec Anton Jäger : The Populist Moment. The Left After the Great Recession.

Un Mandat d’Impulsion Scientifique (MIS) du FNRS

En décembre 2024, Arthur Borriello s'est vu octroyer un MIS du FNRS.  Ce prestigieux financement de 3 ans a pour but de soutenir de jeunes académiques permanents désireux de développer un programme de recherche original et novateur en acquérant leur autonomie scientifique au sein de leur Département.

Au sein du Pôle Transformations Démocratiques de l’Institut TRANSITIONS, ce mandat permettra la constitution d’une équipe de recherche menée par le chercheur.

21 nouveaux financements F.R.S.-FNRS pour la recherche à l’UNamur

Institution

Le F.R.S.-FNRS vient de publier les résultats de ses différents appels 2024. Appels équipement, crédits et projets de recherche, bourses de doctorat FRIA et Mandant d’Impulsion Scientifique (MIS), les instruments sont nombreux pour soutenir la recherche fondamentale. Découvrez les résultats de l’UNamur en détail.

Deux chercheurs dans un laboratoire

L’appel « crédits et projets de recherche » a permis d’obtenir 14 financements pour de nouveaux projets ambitieux. Parmi ceux-ci, notons deux financements « équipement », cinq financements « crédits de recherche (CDR) », sept financements « projets de recherche (PDR) » dont un en collaboration avec « l’University of Applied Sciences and Arts of Western Switzerland ». L’appel de soutien à la recherche doctorale FRIA financera 6 bourses de doctorat.  

Un prestigieux Mandat d’Impulsion Scientifique (MIS) a également été obtenu.  Ce financement de 3 ans permet de soutenir de jeunes chercheurs permanents désireux de développer un programme de recherche original et novateur en acquérant leur autonomie scientifique au sein de leur département. 

Les résultats en détail

Appel Equipement 

  • Max Collinet, Institut ILEE
  • Catherine Michaux, avec Stéphane Vincent et Guillaume Berionni, co-promoteurs, Institut NISM

Appel Crédits de recherche (CDR)

  • Thierry Arnould, Institut NARILIS
  • Thomas Balligand, Département de Médecine 
  • Danielle Leenaerts, Institut PaTHs
  • Denis Saint-Amand, Institut NaLTT
  • Elio Tuci, Institut NADI

Appel Projets de recherche (PDR)

  • Nathalie Burnay, en collaboration avec « l’University of Applied Sciences and Arts of Western Switzerland », Institut Transitions (Sous réserve de l’acceptation du SNSF Suisse)
  • Catherine Guirkinger, Institut DEFIPP, co-promoteur en collaboration avec l’UCLouvain 
  • Luca Fusaro, Institut NISM
  • Laurence Meurant, Institut NaLTT
  • René Preys, Institut PaTHs
  • Stéphane Vincent, Institut NISM, co-promoteur en collaboration avec l’UCLouvain
  • Johan Wouters, Institut NISM, co-promoteur en collaboration avec l’UCLouvain

Fonds pour la formation à la Recherche dans l’Industrie et dans l’Agriculture (FRIA)

  • Alix Buridant - Promoteur : Henri-François Renard, Institut NARILIS ; Co-promoteur : Medical University of Innsbruck, Innsbruck - Autriche -
  • Constance De Maere d’Aertrycke - Promoteur Nicolas Gillet, Institut NARILIS
  • Noah Deveaux - Promoteur : Benoît Champagne, Institut NISM
  • Nicolas Dricot - Promotrice : Muriel Lepère, Institut ILEE ; Co-promoteur : Bastien Vispoel, Institut ILEE et Université Grenoble Alpes
  • Laurie Marchal - Promoteur Thierry Arnould.  Co-promotrice : Patricia Renard.  Institut NARILIS
  • Léa Poskin - Promotrice : Catherine Michaux, Institut NISM ; Co-promoteur : Jean-Pierre Gillet, Institut NARILIS

 Mandat d’Impulsion Scientifique (MIS)

  • Arthur Borriello, Institut Transitions

Félicitations à tous et toutes !

Les missions du F.R.S.-FNRS

Le Fonds de la Recherche Scientifique - FNRS a pour mission de développer la recherche scientifique fondamentale dans le cadre d’initiatives présentées par les chercheurs. Il favorise la production et le développement des connaissances en soutenant, d’une part, les chercheurs à titre individuel et en finançant, d’autre part, des programmes de recherche poursuivis au sein des laboratoires et services situés principalement dans les universités de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

Fondé sur le seul critère de l’excellence scientifique, le soutien financier du F.R.S.-FNRS s’exerce selon plusieurs modalités. De nombreux appels à financement sont lancés chaque année pour soutenir la recherche fondamentale à tous les niveaux de carrière des chercheurs.

Politique | L’essentiel à savoir sur les élections de juin 2024

Étudiants
Futurs étudiants
Paroles d'experts

Le 9 juin 2024, les Belges seront amenés à se rendre aux urnes pour élire leurs représentants européens, fédéraux et régionaux. Ce triple scrutin signera également une grande première, en Belgique : la participation des 16-18 ans pour les élections européennes. Avec son département de Sciences politiques, et les recherches menées au sein de l’institut Transitions, l’UNamur partage son expertise pour informer et sensibiliser les étudiants, le grand public mais aussi les professionnels du secteur politique et juridique, sur les grands enjeux de ce scrutin ! Jusqu’au 9 juin 2024, dix thématiques clés seront traitées sur la Newsroom de l’UNamur. Aujourd’hui : pour qui voterons-nous, qui devra voter et comment s’informer ? Décryptage avec Jérémy Dodeigne, Professeur en sciences politiques.

Personne tenant un bulletin de vote au dessus d'un urne

Politique | Les 5 questions à se poser pour comprendre la montée de l’extrême droite en Europe 

Étudiants
Paroles d'experts

Le 9 juin 2024, les Belges seront amenés à se rendre aux urnes pour élire leurs représentants européens, fédéraux et régionaux. Avec son département de Sciences politiques, sociales et de la communication, et les recherches menées au sein de l’Institut Transitions, l’UNamur partage son expertise pour informer et sensibiliser les étudiants, le grand public mais aussi les professionnels du secteur politique et juridique, sur les grands enjeux de ce scrutin ! Aujourd’hui, place à un décryptage avec Arthur Borriello, Professeur en sciences politiques à l’UNamur, sur la montée de l’extrême droite. Objectifs ?  En cinq questions, en comprendre les causes et les mécanismes, et montrer l’importance du rôle du citoyen dans la lutte contre l’extrême droite.

Représentation extreme droite

1. Qu’est-ce qu’on entend par populisme et extrême droite ?

Les deux concepts sont souvent confondus. Contrairement à ce qu’il incarne dans le langage courant, où il est synonyme de démagogie et xénophobie, le populisme renvoie historiquement à des mouvements populaires, égalitaires et globalement progressistes ayant vu le jour en Russie et aux Etats-Unis à la fin du 19ème siècle, puis prospéré en Amérique latine au milieu du 20ème siècle. Malgré leurs défauts, ces mouvements n’avaient pas grand-chose à voir avec l’extrême droite. Cette dernière se caractérise par trois éléments : un nationalisme exacerbé, une vision autoritaire et inégalitaire du monde, et un rejet des principes libéraux (état de droit, séparation des pouvoirs, protection des minorités), voire démocratiques (droit de vote et principe de souveraineté du peuple). Ses fondements idéologiques remontent aux mouvements de réaction contre les principes de la révolution française au 19ème siècle et, bien sûr, dans les épisodes fascistes de l’entre-deux guerres. Aujourd’hui, on parle parfois de « droite radicale » plutôt que « d’extrême droite », pour signifier que ces partis, tout en gardant l’essentiel de leur matrice idéologique, acceptent désormais les règles du jeu démocratique.

2. Quel état des lieux de la montée actuelle de l’extrême droite en Europe peut-on dresser ? Et en Belgique ?

L’extrême droite (ou droite radicale) est en progression dans la plupart des pays européens, même dans ceux traditionnellement préservés tels que l’Allemagne, l’Espagne et le Portugal, que la mémoire encore vive du nazisme et de l’autoritarisme prémunissaient contre le retour de formations politiques de ce type. Depuis quelques années, elle est devenue une force capable de prétendre à l’exercice du pouvoir, même au cœur de l’Union européenne. En Italie, elle dirige le gouvernement ; en France, elle semble n’avoir jamais été aussi proche du pouvoir depuis le régime de Vichy.  

Les causes de cette ascension sont évidemment multiples. Si l’on devait en retenir une seule : le lent déclin de la « société civile », c’est-à-dire des corps intermédiaires (partis, syndicats, églises, associations, etc.) qui faisaient le lien entre le citoyen et les institutions. L’extrême droite d’aujourd’hui prospère là où le lien social est faible, c’est-à-dire là où les individus sont isolés, participent peu et n’ont pas d’autre moyen d’expression politique que ce vote de protestation.  

C’est dans ce contexte que le Vlaams Belang fait son grand retour dans le paysage politique flamand. Après sa traversée du désert dans les années 2010, où il s’était effacé au profit de la N-VA, il a engrangé d’excellents résultats en 2019 et est désormais annoncé comme première force politique du pays. Les craintes sont moindres du côté francophone : bien qu’une jeune formation d’extrême droite paraisse y avoir le vent en poupe, cette famille politique peine à percer au Sud de la frontière linguistique. Les raisons ? Un sentiment national moins prononcé qu’en Flandre et une forte présence des partis traditionnels dans la société. 

3. Quelles sont les stratégies politiques de l’extrême droite pour toucher son électeur et quelles sont celles pour la contrer ?

Ce n’est pas un hasard si l’extrême droite investit massivement dans les réseaux sociaux : ceux-ci lui permettent de communiquer directement avec cet électeur isolé qui constitue son cœur de cible, dans le contexte de délitement des liens sociaux que nous avons évoqué. La stratégie à adopter face à la progression de l’extrême droite doit alors être double : préserver (ou reconstruire) le lien social là où c’est possible, lutter efficacement avec les mêmes armes de communication là où c’est nécessaire. Là où elle fonctionne, la première stratégie rend la seconde inutile. La reconstruction de réseaux de solidarité au sein de la société – sur le modèle de ce que le PTB s’efforce de faire via les maisons médicales, les organisations de jeunesse et les syndicats – constitue une défense à long terme contre l’extrême droite. À défaut de celle-ci, il faut être capable de répondre coup pour coup à l’extrême droite sur les réseaux sociaux, et ne pas lui laisser le privilège d’apparaître comme la force moderne, neuve et dynamique contre des partis traditionnels vieillissants et « hors du coup ». De ce point de vue, il y a de nombreux enseignements à tirer des deux campagnes d’Emmanuel Macron à la présidentielle française.

4. Le phénomène de la banalisation : qu’en est-il ? Comment lutter contre ?

Sur le plan des idées, c’est sans doute la question la plus cruciale. La plus grande victoire de l’extrême droite, au-delà de ses succès électoraux, c’est bien celle-là : être parvenue à imposer ses idées à l’agenda, les avoir rendues banales et acceptables. Le vote récent du projet de loi sur l’immigration en France en a fourni la meilleure illustration, et c’est à juste titre que le Rassemblement national a pu le présenter comme une « victoire idéologique ». Face à cela, les partis traditionnels ont trois options : l’ignorer, la combattre ou adopter une partie de son programme. Si la première peut fonctionner à petite échelle, elle devient inefficace lorsque les partis d’extrême droite prennent de l’ampleur. La dernière, si elle permet parfois d’enrayer la progression de l’extrême droite à court terme, est souvent contre-productive à long terme, puisqu’elle conduit justement à banaliser les idées de l’extrême droite en les diffusant chez d’autres acteurs du système politique. Reste donc l’option du combat politique, idées contre idées, programme contre programme. Un tel combat ne sera néanmoins crédible que si les partis traditionnels évitent de stigmatiser les électeurs de l’extrême droite et s’attaquent également à la source profonde de son succès en réinvestissant le terrain social.

5. Le rôle du citoyen dans cette lutte contre la montée de l’extrême droite

L’extrême droite prospère souvent là où les électeurs se démobilisent. Contrairement à une idée reçue, ce n’est pas le Rassemblement national qui est « le premier parti ouvrier de France », mais bien l’abstention ! La conclusion est claire : contre l’extrême droite, il faut voter (sauf si vous comptez voter pour l’extrême droite bien sûr). Le caractère obligatoire du vote en Belgique rend cet enjeu moins aigu, puisque les taux de participation sont toujours très élevés. Mais, plus largement, si l’extrême droite vit de la démobilisation de la société civile, le mot d’ordre s’impose : organisez-vous, mobilisez-vous !

L'institut de recherche Transitions

L’Institut Transitions a pour but d’explorer les différentes façons dont les transitions remettent en question et affectent la nature et les sociétés humaines, d'une manière sans précédent, ce qui nécessite un changement radical dans nos schémas politiques, sociaux et éthiques précédents.

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Les études en sciences politiques à l'UNamur

Puissance, pouvoir et décisions

Les crises internationales vous interpellent ? Le terrorisme suscite votre incompréhension ? La politique européenne vous fascine ? Vous souhaiteriez mieux comprendre le monde politique belge ?

La complexité sans cesse croissante de tous ces sujets rend l’étude de la Science Politique plus passionnante et nécessaire que jamais.

La globalisation, le rôle de plus en plus important des organisations internationales, médias, ONGs, lobbies, ou encore les migrations, comptent parmi les causes que vous analyserez afin de comprendre les défis complexes d’aujourd’hui et de demain.

Les études en sciences politiques dispensées à l’UNamur développent votre esprit critique par une formation qui, dans une société en pleine transition, promeut des valeurs telles que l’engagement, l’ouverture sur le monde, la solidarité, la soutenabilité ou encore la collaboration.

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"La participation électorale en déclin: : les belges boudent-ils les élections ? »

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"Crises des régimes démocratiques: Enjeux et solutions": le programme de la Chaire Francqui 2023-2024

La Faculté des sciences, économiques, sociales et de gestion  a l'honneur de recevoir le Professeur Jean-Benoît Pilet, dans le cadre de la Chaire Francqui, pour 5 séances de présentation portant sur le thème "Crises des régimes démocratiques: Enjeux et solutions"

En savoir plus : https://ifcm.unamur.be/

Un prestigieux financement MIS du FNRS pour Arthur Borriello

Sciences politiques

Arthur Borriello, professeur en Faculté EMCP et membre de l’Institut TRANSITIONS vient d’obtenir un Mandat d’Impulsion Scientifique (MIS), financement prestigieux du F.R.S-FNRS. A travers la comparaison de 4 pays, ce projet de recherche vise à comprendre pourquoi et comment les partis sociaux-démocrates se sont adaptés face aux changements socio-politiques des dix dernières années. Explications.

Arthur Borriello

Durant la dernière décennie, le paysage politique européen a subi d’importants bouleversements avec notamment l’effondrement de certains partis, l’émergence de nouveaux acteurs et une fragmentation de l’offre politique. Les conséquences ? Une augmentation de l’abstention, une plus grande volatilité électorale et une plus grande imprévisibilité des résultats. Dans ce contexte, les partis sociaux-démocrates, emblèmes des partis de masse de la seconde moitié du vingtième siècle aujourd’hui en difficulté, se sont retrouvés confrontés à la concurrence de nouveaux acteurs (des nouveaux partis du centre, des formations d’extrême droite, et des partis populistes de gauche). 

Ce projet vise à répondre à la question suivante :  Comment les partis sociaux-démocrates « old school » se sont-ils adaptés face à la nouvelle concurrence ?  Ont-ils cherché à répondre aux innovations des nouveaux partis en matière d’idéologie et d’organisation ? 

Si on se plonge 10 ans en arrière, on constate que les partis sociaux-démocrates ont subi des reculs électoraux marqués dans le sillage de la crise de 2008. Pourtant, malgré le succès initial des mouvements émergents, et contre certaines prévisions, les partis traditionnels de centre-gauche des pays étudiés ne se sont pas écroulés.  Au contraire, en Espagne et en Italie, ces partis ont repris des couleurs. En France, on constate que le PS reste résilient et demeure un acteur incontournable du jeu politique. En Belgique, malgré une érosion graduelle, la famille socialiste se maintient à un niveau électoral élevé en Flandre comme en Wallonie. 

Au travers ce projet, l’idée est de constituer une clé de compréhension de cette résilience social-démocrate. Il s’agit d’étudier les raisons des adaptations stratégiques de ces acteurs en prenant en compte différents facteurs qui varient entre les pays étudiés : identité et poids des nouveaux partis concurrents, histoire spécifique du parti social-démocrate, système électoral (du plus proportionnel au plus majoritaire), etc.  Par ailleurs, en étudiant la social-démocratie, ce projet entend donner des clés de compréhension des transformations des autres familles politiques traditionnelles (démocrate-chrétienne, libérale, conservatrice, etc.). On pourrait imaginer le même projet en miroir avec pour thème, les adaptations des partis de centre-droit à la montée de l’extrême droite, par exemple.

Le projet est basé sur des méthodes qualitatives - analyse des discours, de documents, d’archives et d’entretiens avec les acteurs politiques – pour comprendre comment les acteurs sociaux-démocrates ont interprété et réagi au contexte, et retracer les processus qui les ont poussés à adapter leur idéologie ou leur structure, parfois au prix d’âpres luttes internes. 

Arthur Borriello - Mini CV

Arthur Borriello a défendu sa thèse de doctorat en sciences politiques à l’Université libre de Bruxelles en 2016. Durant ses années de recherches postdoctorales, il s’est intéressé aux transformations socio-politiques consécutives à la crise économique en Europe du Sud, avec un intérêt marqué pour le populisme de gauche, sa stratégie, son organisation et son discours. 

Portrait d'Arthur Borriello

Depuis février 2023, il est chargé de cours au sein du Département des sciences sociales, politiques et de la communication de la Faculté EMCP de l'Université de Namur. Il a récemment publié chez Verso, en collaboration avec Anton Jäger : The Populist Moment. The Left After the Great Recession.

Un Mandat d’Impulsion Scientifique (MIS) du FNRS

En décembre 2024, Arthur Borriello s'est vu octroyer un MIS du FNRS.  Ce prestigieux financement de 3 ans a pour but de soutenir de jeunes académiques permanents désireux de développer un programme de recherche original et novateur en acquérant leur autonomie scientifique au sein de leur Département.

Au sein du Pôle Transformations Démocratiques de l’Institut TRANSITIONS, ce mandat permettra la constitution d’une équipe de recherche menée par le chercheur.

21 nouveaux financements F.R.S.-FNRS pour la recherche à l’UNamur

Institution

Le F.R.S.-FNRS vient de publier les résultats de ses différents appels 2024. Appels équipement, crédits et projets de recherche, bourses de doctorat FRIA et Mandant d’Impulsion Scientifique (MIS), les instruments sont nombreux pour soutenir la recherche fondamentale. Découvrez les résultats de l’UNamur en détail.

Deux chercheurs dans un laboratoire

L’appel « crédits et projets de recherche » a permis d’obtenir 14 financements pour de nouveaux projets ambitieux. Parmi ceux-ci, notons deux financements « équipement », cinq financements « crédits de recherche (CDR) », sept financements « projets de recherche (PDR) » dont un en collaboration avec « l’University of Applied Sciences and Arts of Western Switzerland ». L’appel de soutien à la recherche doctorale FRIA financera 6 bourses de doctorat.  

Un prestigieux Mandat d’Impulsion Scientifique (MIS) a également été obtenu.  Ce financement de 3 ans permet de soutenir de jeunes chercheurs permanents désireux de développer un programme de recherche original et novateur en acquérant leur autonomie scientifique au sein de leur département. 

Les résultats en détail

Appel Equipement 

  • Max Collinet, Institut ILEE
  • Catherine Michaux, avec Stéphane Vincent et Guillaume Berionni, co-promoteurs, Institut NISM

Appel Crédits de recherche (CDR)

  • Thierry Arnould, Institut NARILIS
  • Thomas Balligand, Département de Médecine 
  • Danielle Leenaerts, Institut PaTHs
  • Denis Saint-Amand, Institut NaLTT
  • Elio Tuci, Institut NADI

Appel Projets de recherche (PDR)

  • Nathalie Burnay, en collaboration avec « l’University of Applied Sciences and Arts of Western Switzerland », Institut Transitions (Sous réserve de l’acceptation du SNSF Suisse)
  • Catherine Guirkinger, Institut DEFIPP, co-promoteur en collaboration avec l’UCLouvain 
  • Luca Fusaro, Institut NISM
  • Laurence Meurant, Institut NaLTT
  • René Preys, Institut PaTHs
  • Stéphane Vincent, Institut NISM, co-promoteur en collaboration avec l’UCLouvain
  • Johan Wouters, Institut NISM, co-promoteur en collaboration avec l’UCLouvain

Fonds pour la formation à la Recherche dans l’Industrie et dans l’Agriculture (FRIA)

  • Alix Buridant - Promoteur : Henri-François Renard, Institut NARILIS ; Co-promoteur : Medical University of Innsbruck, Innsbruck - Autriche -
  • Constance De Maere d’Aertrycke - Promoteur Nicolas Gillet, Institut NARILIS
  • Noah Deveaux - Promoteur : Benoît Champagne, Institut NISM
  • Nicolas Dricot - Promotrice : Muriel Lepère, Institut ILEE ; Co-promoteur : Bastien Vispoel, Institut ILEE et Université Grenoble Alpes
  • Laurie Marchal - Promoteur Thierry Arnould.  Co-promotrice : Patricia Renard.  Institut NARILIS
  • Léa Poskin - Promotrice : Catherine Michaux, Institut NISM ; Co-promoteur : Jean-Pierre Gillet, Institut NARILIS

 Mandat d’Impulsion Scientifique (MIS)

  • Arthur Borriello, Institut Transitions

Félicitations à tous et toutes !

Les missions du F.R.S.-FNRS

Le Fonds de la Recherche Scientifique - FNRS a pour mission de développer la recherche scientifique fondamentale dans le cadre d’initiatives présentées par les chercheurs. Il favorise la production et le développement des connaissances en soutenant, d’une part, les chercheurs à titre individuel et en finançant, d’autre part, des programmes de recherche poursuivis au sein des laboratoires et services situés principalement dans les universités de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

Fondé sur le seul critère de l’excellence scientifique, le soutien financier du F.R.S.-FNRS s’exerce selon plusieurs modalités. De nombreux appels à financement sont lancés chaque année pour soutenir la recherche fondamentale à tous les niveaux de carrière des chercheurs.

Politique | L’essentiel à savoir sur les élections de juin 2024

Étudiants
Futurs étudiants
Paroles d'experts

Le 9 juin 2024, les Belges seront amenés à se rendre aux urnes pour élire leurs représentants européens, fédéraux et régionaux. Ce triple scrutin signera également une grande première, en Belgique : la participation des 16-18 ans pour les élections européennes. Avec son département de Sciences politiques, et les recherches menées au sein de l’institut Transitions, l’UNamur partage son expertise pour informer et sensibiliser les étudiants, le grand public mais aussi les professionnels du secteur politique et juridique, sur les grands enjeux de ce scrutin ! Jusqu’au 9 juin 2024, dix thématiques clés seront traitées sur la Newsroom de l’UNamur. Aujourd’hui : pour qui voterons-nous, qui devra voter et comment s’informer ? Décryptage avec Jérémy Dodeigne, Professeur en sciences politiques.

Personne tenant un bulletin de vote au dessus d'un urne

Politique | Les 5 questions à se poser pour comprendre la montée de l’extrême droite en Europe 

Étudiants
Paroles d'experts

Le 9 juin 2024, les Belges seront amenés à se rendre aux urnes pour élire leurs représentants européens, fédéraux et régionaux. Avec son département de Sciences politiques, sociales et de la communication, et les recherches menées au sein de l’Institut Transitions, l’UNamur partage son expertise pour informer et sensibiliser les étudiants, le grand public mais aussi les professionnels du secteur politique et juridique, sur les grands enjeux de ce scrutin ! Aujourd’hui, place à un décryptage avec Arthur Borriello, Professeur en sciences politiques à l’UNamur, sur la montée de l’extrême droite. Objectifs ?  En cinq questions, en comprendre les causes et les mécanismes, et montrer l’importance du rôle du citoyen dans la lutte contre l’extrême droite.

Représentation extreme droite

1. Qu’est-ce qu’on entend par populisme et extrême droite ?

Les deux concepts sont souvent confondus. Contrairement à ce qu’il incarne dans le langage courant, où il est synonyme de démagogie et xénophobie, le populisme renvoie historiquement à des mouvements populaires, égalitaires et globalement progressistes ayant vu le jour en Russie et aux Etats-Unis à la fin du 19ème siècle, puis prospéré en Amérique latine au milieu du 20ème siècle. Malgré leurs défauts, ces mouvements n’avaient pas grand-chose à voir avec l’extrême droite. Cette dernière se caractérise par trois éléments : un nationalisme exacerbé, une vision autoritaire et inégalitaire du monde, et un rejet des principes libéraux (état de droit, séparation des pouvoirs, protection des minorités), voire démocratiques (droit de vote et principe de souveraineté du peuple). Ses fondements idéologiques remontent aux mouvements de réaction contre les principes de la révolution française au 19ème siècle et, bien sûr, dans les épisodes fascistes de l’entre-deux guerres. Aujourd’hui, on parle parfois de « droite radicale » plutôt que « d’extrême droite », pour signifier que ces partis, tout en gardant l’essentiel de leur matrice idéologique, acceptent désormais les règles du jeu démocratique.

2. Quel état des lieux de la montée actuelle de l’extrême droite en Europe peut-on dresser ? Et en Belgique ?

L’extrême droite (ou droite radicale) est en progression dans la plupart des pays européens, même dans ceux traditionnellement préservés tels que l’Allemagne, l’Espagne et le Portugal, que la mémoire encore vive du nazisme et de l’autoritarisme prémunissaient contre le retour de formations politiques de ce type. Depuis quelques années, elle est devenue une force capable de prétendre à l’exercice du pouvoir, même au cœur de l’Union européenne. En Italie, elle dirige le gouvernement ; en France, elle semble n’avoir jamais été aussi proche du pouvoir depuis le régime de Vichy.  

Les causes de cette ascension sont évidemment multiples. Si l’on devait en retenir une seule : le lent déclin de la « société civile », c’est-à-dire des corps intermédiaires (partis, syndicats, églises, associations, etc.) qui faisaient le lien entre le citoyen et les institutions. L’extrême droite d’aujourd’hui prospère là où le lien social est faible, c’est-à-dire là où les individus sont isolés, participent peu et n’ont pas d’autre moyen d’expression politique que ce vote de protestation.  

C’est dans ce contexte que le Vlaams Belang fait son grand retour dans le paysage politique flamand. Après sa traversée du désert dans les années 2010, où il s’était effacé au profit de la N-VA, il a engrangé d’excellents résultats en 2019 et est désormais annoncé comme première force politique du pays. Les craintes sont moindres du côté francophone : bien qu’une jeune formation d’extrême droite paraisse y avoir le vent en poupe, cette famille politique peine à percer au Sud de la frontière linguistique. Les raisons ? Un sentiment national moins prononcé qu’en Flandre et une forte présence des partis traditionnels dans la société. 

3. Quelles sont les stratégies politiques de l’extrême droite pour toucher son électeur et quelles sont celles pour la contrer ?

Ce n’est pas un hasard si l’extrême droite investit massivement dans les réseaux sociaux : ceux-ci lui permettent de communiquer directement avec cet électeur isolé qui constitue son cœur de cible, dans le contexte de délitement des liens sociaux que nous avons évoqué. La stratégie à adopter face à la progression de l’extrême droite doit alors être double : préserver (ou reconstruire) le lien social là où c’est possible, lutter efficacement avec les mêmes armes de communication là où c’est nécessaire. Là où elle fonctionne, la première stratégie rend la seconde inutile. La reconstruction de réseaux de solidarité au sein de la société – sur le modèle de ce que le PTB s’efforce de faire via les maisons médicales, les organisations de jeunesse et les syndicats – constitue une défense à long terme contre l’extrême droite. À défaut de celle-ci, il faut être capable de répondre coup pour coup à l’extrême droite sur les réseaux sociaux, et ne pas lui laisser le privilège d’apparaître comme la force moderne, neuve et dynamique contre des partis traditionnels vieillissants et « hors du coup ». De ce point de vue, il y a de nombreux enseignements à tirer des deux campagnes d’Emmanuel Macron à la présidentielle française.

4. Le phénomène de la banalisation : qu’en est-il ? Comment lutter contre ?

Sur le plan des idées, c’est sans doute la question la plus cruciale. La plus grande victoire de l’extrême droite, au-delà de ses succès électoraux, c’est bien celle-là : être parvenue à imposer ses idées à l’agenda, les avoir rendues banales et acceptables. Le vote récent du projet de loi sur l’immigration en France en a fourni la meilleure illustration, et c’est à juste titre que le Rassemblement national a pu le présenter comme une « victoire idéologique ». Face à cela, les partis traditionnels ont trois options : l’ignorer, la combattre ou adopter une partie de son programme. Si la première peut fonctionner à petite échelle, elle devient inefficace lorsque les partis d’extrême droite prennent de l’ampleur. La dernière, si elle permet parfois d’enrayer la progression de l’extrême droite à court terme, est souvent contre-productive à long terme, puisqu’elle conduit justement à banaliser les idées de l’extrême droite en les diffusant chez d’autres acteurs du système politique. Reste donc l’option du combat politique, idées contre idées, programme contre programme. Un tel combat ne sera néanmoins crédible que si les partis traditionnels évitent de stigmatiser les électeurs de l’extrême droite et s’attaquent également à la source profonde de son succès en réinvestissant le terrain social.

5. Le rôle du citoyen dans cette lutte contre la montée de l’extrême droite

L’extrême droite prospère souvent là où les électeurs se démobilisent. Contrairement à une idée reçue, ce n’est pas le Rassemblement national qui est « le premier parti ouvrier de France », mais bien l’abstention ! La conclusion est claire : contre l’extrême droite, il faut voter (sauf si vous comptez voter pour l’extrême droite bien sûr). Le caractère obligatoire du vote en Belgique rend cet enjeu moins aigu, puisque les taux de participation sont toujours très élevés. Mais, plus largement, si l’extrême droite vit de la démobilisation de la société civile, le mot d’ordre s’impose : organisez-vous, mobilisez-vous !

L'institut de recherche Transitions

L’Institut Transitions a pour but d’explorer les différentes façons dont les transitions remettent en question et affectent la nature et les sociétés humaines, d'une manière sans précédent, ce qui nécessite un changement radical dans nos schémas politiques, sociaux et éthiques précédents.

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Les études en sciences politiques à l'UNamur

Puissance, pouvoir et décisions

Les crises internationales vous interpellent ? Le terrorisme suscite votre incompréhension ? La politique européenne vous fascine ? Vous souhaiteriez mieux comprendre le monde politique belge ?

La complexité sans cesse croissante de tous ces sujets rend l’étude de la Science Politique plus passionnante et nécessaire que jamais.

La globalisation, le rôle de plus en plus important des organisations internationales, médias, ONGs, lobbies, ou encore les migrations, comptent parmi les causes que vous analyserez afin de comprendre les défis complexes d’aujourd’hui et de demain.

Les études en sciences politiques dispensées à l’UNamur développent votre esprit critique par une formation qui, dans une société en pleine transition, promeut des valeurs telles que l’engagement, l’ouverture sur le monde, la solidarité, la soutenabilité ou encore la collaboration.

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"Crises des régimes démocratiques: Enjeux et solutions": le programme de la Chaire Francqui 2023-2024

La Faculté des sciences, économiques, sociales et de gestion  a l'honneur de recevoir le Professeur Jean-Benoît Pilet, dans le cadre de la Chaire Francqui, pour 5 séances de présentation portant sur le thème "Crises des régimes démocratiques: Enjeux et solutions"

En savoir plus : https://ifcm.unamur.be/

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Événements

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Elections locales 2024 : atelier-conférence

Congrès / Colloque / Conférence

Elections locales 2024 : atelier-conférence

12
09:00 - 13:00
Université de Namur - Arsenal - Rue Bruno, 11 - 5000 Namur
S'inscrire à l'événement

Nous avons le plaisir de vous inviter à notre atelier-conférence de présentation des rapports « élections locales 2024 » où nous partagerons les résumés et chiffres clés des recherches effectuées par un consortium universitaire UNamur-ULB-UCLouvain-UMons-ULiège soutenu par le Gouvernement Wallon et le SPW Intérieur et Action sociale.

Visuel de l'événement des Elections locales 2024

L’analyse de la participation électorale en octobre 2024

Cette analyse présente une comparaison de la participation électorale en Wallonie, à Bruxelles et en Flandre. D’une part, le rapport identifie les profils et les attitudes politiques d’électeurs qui se sont abstenus (enquête représentative de la population belge). D’autre part, ce rapport présente une évolution de l’abstention et de la participation électorale selon les contextes institutionnels et politiques en Wallonie. Une attention particulière est accordée à l’augmentation des votes blancs et nuls en Wallonie.

L’analyse des effets des réformes électorales depuis 2018

Cette analyse présente les effets liés à l’adoption des quotas de sexe dans les exécutifs communaux ainsi que les effets de la fin de l’effet dévolutif de la case de tête en Wallonie. Ces réformes électorales avaient pu connaître des effets limités dans certaines communes (notamment en raison d’un effet «d’apprentissage» des nouvelles règles électorales). Notre rapport analyse les effets observés en 2024 et les facteurs explicatifs des différences observées entre les communes de Wallonie.

L’analyse de la restructuration de l’offre électorale en 2024

Alors que 2018 avait connu une augmentation significative du nombre de listes présentes aux scrutins communaux (notamment de listes dites «citoyennes » et d’extrême droite), en octobre 2024, le nombre de listes en compétition a baissé significativement. Une analyse des chiffres officiels décrit l’évolution du nombre et du type des listes selon les configurations institutionnelles et politiques des communes de Wallonie. Elle s’attarde notamment sur l’évolution des listes typiquement « locales », une caractéristique wallonne au sein des démocraties européennes. 

Personnes qui votent

Informations pratiques

L’Arsenal

Rue Bruno, 11 - 5000 Namur

L’Arsenal se situe à 10 minutes à pied de la gare de Namur et du Parlement de Wallonie. Un parking adjacent est accessible gratuitement (Rue de l'Arsenal 13, 5000 Namur)

Inscription obligatoire (places limitées - date limite inscription : 3 mars)

Programme

9h00-13h00 : Atelier conférence

  • 9h00-9h30 : accueil et café
  • 9h30-9h35 : présentation du projet par le consortium interuniversitaire
  • 9h35-11h40 : présentation des rapports et questions-réponses 

    Analyse de la restructuration de l’offre électorale en 2024 

    Analyse de la participation électorale en 2024 

    Analyse des effets des réformes électorales en 2024

  • 11h40-11h50 : mot de clôture
  • 12h00-13h00 : lunch de clôture

Personne de contact 

Pour toute demande d’information : laura.uyttendaele@unamur.be et jeremy.dodeigne@unamur.be  

Logo SPW Wallonie

SPW Intérieur et Action sociale

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Séminaire : Récolter le point de vue des petits enfants et les informer pour engager leur participation. Regards croisés interdisciplinaire et transfrontalier

Séminaire

Séminaire : Récolter le point de vue des petits enfants et les informer pour engager leur participation. Regards croisés interdisciplinaire et transfrontalier

Droit
17
09:30 - 16:00
Campus Hénallux d'Arlon - Place du Lieutenant Callemeyn 11 - 6700 Arlon

Le recueil du point de vue des enfants est au cœur du projet Interreg Grande Région CAPACITI. Les Nations Unies rappellent que la participation des enfants à la défense de leurs droits repose sur la formation des adultes qui les accompagnent. Cependant, les tout jeunes enfants représentent un public différent à appréhender et plus particulièrement ceux qui ne maîtrisent pas encore le langage. 

Ce séminaire s’adresse aux chercheurs ainsi qu’aux (futurs) professionnels de l’enfance – éducateurs, soignants, acteurs de l’aide à l’enfance – qui désirent questionner cette problématique et s’outiller pour mieux écouter et inclure les jeunes enfants. Grâce à une approche interdisciplinaire et transfrontalière, des experts issus de la psychologie, de la pédagogie, du droit et des sciences humaines partageront leurs savoirs et expériences. Ce temps d’échange permettra de mieux comprendre comment favoriser l’information et la participation des enfants en s’adaptant à leurs capacités et besoins.

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Ancrages sociaux et syndicaux des partis politiques belges - Journée d’étude

Congrès / Colloque / Conférence

Ancrages sociaux et syndicaux des partis politiques belges - Journée d’étude

Sciences politiques
20
09:00 - 17:30
Université de Namur - Faculté EMCP (Local E31) - Rempart de la Vierge, 8 - 5000 Namur
Personne de contact :  Borriello Arthur

Cette journée d’étude se propose de revisiter les interactions entre partis politiques, d’un côté, syndicats et associations de l’autre. La Belgique est un terrain d’observation privilégié et pourtant sous-exploité pour étudier les relations des partis politiques aux syndicats, ainsi que les transformations récentes de leurs ancrages sociaux. Alors que les relations historiques entre syndicats et partis évoluent dans un contexte parfois qualifié de dépilarisation, des partis comme le Parti du Travail de Belgique (PTB) réaffirment leur ancrage social, tout en accédant progressivement aux institutions politiques. 

À travers des enquêtes aux méthodes variées (socio-histoire, ethnographie, prosopographie, lexicométrie), cette journée d’études vise à répondre à plusieurs questions fondamentales : Quel est le rôle des syndicats dans la politisation et l’action collective, et comment interagissent-ils avec des partis politiques ? Comment les partis politiques belges s’adaptent-ils aux transformations du paysage syndical et d’une société en voie de dépilarisation ? 

La journée se déclinera en trois axes :

1. Les relations entre partis politiques et syndicats en Belgique : un lien en mutation ?

Cet axe explorera les transformations des relations entre partis et syndicats, dans un contexte de désintermédiation des relations politiques et de dépilarisation des relations sociales. 

2. Les enjeux de la participation syndicale dans un contexte de crise sociale et économique 

Le rôle des syndicats dans l’organisation des travailleurs et leur participation à la vie politique sera au cœur de cet axe. Nous analyserons également la façon dont les transformations économiques et sociales influencent les priorités politiques des syndicats et leur positionnement vis-à-vis des partis.

3. Le PTB et les mouvements sociaux : entre engagement contestataire et institutionnalisation

Cet axe portera une attention particulière au Parti du Travail de Belgique, un parti dont l’implantation sociale s’est renforcée dans les dernières décennies. Nous étudierons comment le PTB maintient des ramifications sociales, via les syndicats, les maisons de médecine du peuple et les organisations étudiantes, tout en s’inscrivant de plus en plus dans les institutions politiques.

Programme de la journée

9h : Accueil, café et viennoiseries

9h30 : Introduction générale de la journée

9h45-10h30 : Présentation de Luca Ciccia, coordinateur du service d’études de la CSC wallonne et francophone : Partis et syndicats : quelles relations au temps du capitalisme autoritaire ? 

10h30-12h30 : Rapports politiques au syndicalisme en Belgique : des échanges privilégiés à l'épreuve de la dépilarisation ? - présentations du groupe de travail PDR 

  • Enquêter sur les politisations ordinaires et partisanes : une étude comparée des formations syndicales

        Isil Erdinç, Chargée de cours à l’Université libre de Bruxelles, METICES

        Cécile Piret, Postdoctorante à l’Université libre de Bruxelles, METICES

  • Encaisser sans protester - Ethnographie de la « non-participation » dans le secteur de la grande distribution

        Charlotte Dumont, Doctorante à l’Université libre de Bruxelles, METICES

  • Représenter les travailleurs : discours et stratégie électorale du PTB aux élections de 2024

         Arthur Borriello, Chargé de cours à l’Université de Namur, TRANSITIONS

12h30-13h45 : Pause midi

14-16h : Les ancrages sociaux du Parti du Travail de Belgique - présentations du groupe de travail MIS

  • Politiser par le soin, soigner par l’action politique. Pistes de recherche sur Médecine pour le Peuple et l’ancrage du PTB dans le monde médical en Belgique.

        Lili Soussoko, Post-doctorante à l’Université de Liège, PragmApolis 

  • Le PTB-PVDA par le bas. Sociologie de l'engagement dans un contexte de déclin du militantisme partisan en Europe

       Thomas Goffard, doctorant à l’Université de Liège, PragmApolis 

  • Le PTB dans une perspective comparée 

       Manuel Cervera-Marzal, Chercheur qualifié FNRS, Université de Liège, PragmApolis 

  • Saisir le PTB par les idées partisanes. Marxisme, lutte des classes et socialisme 2.0 en Belgique

       Antoine Aubert, post-doctorant à l’Université de Liège, PragmApolis 

16h-16h30 : Pause café

16h30-17h : Synthèse critique de la journée 

      Mateo Alaluf, professeur émérite à l’Université libre de Bruxelles/METICES

17h-17h30 : Conclusion

Personnes de contact : Arthur Borriello et Isil Erdinc (isil.erdinc@ulb.be

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