L’Institut Transitions a pour but d’explorer les différentes façons dont les transitions remettent en question et affectent la nature et les sociétés humaines, d'une manière sans précédent, ce qui nécessite un changement radical dans nos schémas politiques, sociaux et éthiques précédents.
Les recherches de l’Institut mettent l’emphase sur les domaines d’importance critique tels que l’environnement, l’économie, la politique, la mobilité, le droit, la justice, la cohésion sociale, le développement, l’éducation, la protection contre la vulnérabilité, etc.

L’Institut Transitions favorise des recherches collaboratives interdisciplinaires et transversales autour de thèmes plutôt qu’autour de disciplines, grâce à une combinaison de méthodes, de concepts et de théories.
Grâce à leurs expertises reconnues aux niveaux national et international (F.R.S.-FNRS, Union européenne, État fédéral, Région wallonne, etc.), les membres de l’Institut Transitions développent des projets de recherche « fondamentale » mais également des projets « recherches-action » au service de la société.
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Prendre en compte la réalité familiale des membres parlementaires : un enjeu de taille pour l'avenir
Prendre en compte la réalité familiale des membres parlementaires : un enjeu de taille pour l'avenir
La conciliation entre vie familiale et carrière politique au sein du Parlement européen pose des défis majeurs, en particulier pour les députés ayant de jeunes enfants. C'est ce que démontre Elena Frech, chercheuse à l'Université de Namur, dans ses recherches récentes sur l'équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle au sein des institutions européennes.

Selon Elena Frech, membre de l’Institut de recherche Transitions et du Département des sciences sociales, politiques et de la communication (Faculté EMCP), le manque de membres du Parlement européen parents, et en particulier de mères et de jeunes parents, a un impact direct sur les décisions politiques. "Les parents voient le monde différemment et, s'il y a moins de parents au Parlement, cela affectera inévitablement la politique et les décisions prises", explique-t-elle dans une interview accordée à EUobserver.
La chercheuse met en lumière les difficultés rencontrées par les députés européens pour concilier leur mandat et leur vie de famille. Entre les longues heures de travail, les déplacements entre Strasbourg, Bruxelles et leur circonscription, ainsi que l'absence d'un congé parental formel, de nombreuses élues et élus sont contraints de réduire ou d'interrompre leur carrière politique. "L'absence d'une politique de congé parental, combinée à un emploi du temps exigeant, a poussé certains députés à ne pas se représenter aux élections de 2024", ajoute Elena Frech.
Le Parlement européen ne prévoit actuellement ni congé de maternité ni congé de paternité pour ses membres. Selon Elena Frech, cette absence de reconnaissance officielle du congé parental accentue la pression sur les députés européens parents. "Leur parti perd une voix, car les parents en congé ne peuvent être remplacés pour le vote. La pression pour revenir est donc très forte" (EUobserver).
Un débat essentiel pour l'avenir des institutions européennes
Les recherches d'Elena Frech mettent en évidence un problème structurel au sein des institutions européennes, qui limite la diversité et la représentation des parents, en particulier des femmes, au sein du Parlement européen. Son travail pose une question fondamentale : comment adapter les règlements internes pour mieux prendre en compte la réalité des familles des députés ? Un enjeu de taille pour l'avenir de la démocratie européenne.
Crédits : les passages d’interview de cet article sont issus d'une interview d'Elena Frech réalisée par EUobserver.
Source de l’article EUobserver : Bonneyrat, S. (2025). Is the EU Parliament still letting down female MEPs with children? EUobserver.
Retrouvez les études scientifiques sur lesquelles est basé l’article de l’EUobserver :
Frech, Elena and Sophie Kopsch. 2024. "Beyond Rhetoric: The European Parliament as a Workplace for Parents and Current Reform Debates", Politics and Governance 12.
Frech, Elena. 2024. Mothers, parliamentarians, leaders: career factors influencing women’s representation in the European Parliament – a case study of German parliamentarians. European Politics and Society, 1–19.

Appels FNRS 2024 : Pour penser le travail après l’âge légal de la retraite
Appels FNRS 2024 : Pour penser le travail après l’âge légal de la retraite
Nathalie Burnay, professeure en Faculté EMCP et membre de l’Institut TRANSITIONS, vient d’obtenir un financement PDR du F.R.S-FNRS pour son projet BRIDGE-EXT. En collaboration avec la Haute Ecole de Travail social de Lausanne, elle s’intéressera aux situations et aux raisons qui contribuent à la poursuite de l’activité professionnelles après l’âge légal de la retraite.

A l’heure où les différents gouvernements tentent de nous faire travailler jusqu’à 67 ans, certains travailleurs continuent à travailler après l’âge légal de la retraite.
Le projet BRIDGE-EXT, financé par l’outil PDR du F.R.S-FNRS, vise à mieux comprendre ces situations professionnelles en questionnant à la fois les raisons individuelles et relationnelles qui contribuent à la poursuite de l’activité professionnelle, mais aussi les dynamiques structurelles qui y participent. C’est pour cette dernière raison que les chercheurs ont mis au point un partenariat avec des collègues de suisse romande, sous la supervision de la Prof. Valérie Hugentobler de la Haute Ecole de Travail social de Lausanne (HETSL/HES-SO).
L’intérêt de cette collaboration repose sur la compréhension du travail post-retraite selon des contextes politiques différenciés où les systèmes de retraite sont à la fois assez comparables, mais aussi très différents. Comment dès lors appréhender ce travail, qui pose à la fois la question des choix de vie, mais aussi des contraintes, notamment financières, qui pèsent sur les individus aujourd’hui ?
L’équipe de recherche sera composée de sociologues et anthropologues spécialistes des questions de vieillissement au travail. C’est Amélie Pierre qui sera engagée à l’UNamur pour travailler ces questions, au cœur de l’actualité.
Mini CV
Nathalie Burnay est sociologue et professeure ordinaire à l’Université de Namur (Faculté EMCP). Elle travaille depuis de nombreuses années sur l’analyse des fins de carrière et du vieillissement au travail dans une perspective d’ouverture disciplinaire et interdisciplinaire. Elle aborde ainsi ces problématiques à partir d’une analyse des politiques sociales, de l’évolution des conditions de travail et des transformations normatives du monde contemporain.

Depuis quelques années, son horizon scientifique s’est ouvert aux questions liées aux transmissions, parcours de vie et temporalités ainsi qu'à la sociologie des émotions.
Elle est également membre de l’Institut TRANSITIONS – Pôle Transitions et âges de la vie. Ce pôle étudie la manière dont ces parcours de vie se recomposent en fonction de nouvelles contraintes du social et impératifs normatifs. Il met ainsi l’accent sur la fragilité des populations à tout âge de la vie et également sur les répercussions des dispositifs et mesures politiques sur la construction des parcours de vie. Il rassemble des chercheuses et chercheurs venus d’horizons disciplinaires différents qui analysent à la fois les transformations normatives qui affectent les parcours de vie et les transitions des âges de la vie.
FNRS, la liberté de chercher
Chaque année, le F.R.S.-FNRS lance des appels pour financer la recherche fondamentale. Il a mis en place une gamme d'outils permettant d’offrir à des chercheurs, porteurs d’un projet d’excellence, du personnel scientifique et technique, de l’équipement et des moyens de fonctionnement.


Un prestigieux financement MIS du FNRS pour Arthur Borriello
Un prestigieux financement MIS du FNRS pour Arthur Borriello
Arthur Borriello, professeur en Faculté EMCP et membre de l’Institut TRANSITIONS vient d’obtenir un Mandat d’Impulsion Scientifique (MIS), financement prestigieux du F.R.S-FNRS. A travers la comparaison de 4 pays, ce projet de recherche vise à comprendre pourquoi et comment les partis sociaux-démocrates se sont adaptés face aux changements socio-politiques des dix dernières années. Explications.

Durant la dernière décennie, le paysage politique européen a subi d’importants bouleversements avec notamment l’effondrement de certains partis, l’émergence de nouveaux acteurs et une fragmentation de l’offre politique. Les conséquences ? Une augmentation de l’abstention, une plus grande volatilité électorale et une plus grande imprévisibilité des résultats. Dans ce contexte, les partis sociaux-démocrates, emblèmes des partis de masse de la seconde moitié du vingtième siècle aujourd’hui en difficulté, se sont retrouvés confrontés à la concurrence de nouveaux acteurs (des nouveaux partis du centre, des formations d’extrême droite, et des partis populistes de gauche).
Ce projet vise à répondre à la question suivante : Comment les partis sociaux-démocrates « old school » se sont-ils adaptés face à la nouvelle concurrence ? Ont-ils cherché à répondre aux innovations des nouveaux partis en matière d’idéologie et d’organisation ?
Si on se plonge 10 ans en arrière, on constate que les partis sociaux-démocrates ont subi des reculs électoraux marqués dans le sillage de la crise de 2008. Pourtant, malgré le succès initial des mouvements émergents, et contre certaines prévisions, les partis traditionnels de centre-gauche des pays étudiés ne se sont pas écroulés. Au contraire, en Espagne et en Italie, ces partis ont repris des couleurs. En France, on constate que le PS reste résilient et demeure un acteur incontournable du jeu politique. En Belgique, malgré une érosion graduelle, la famille socialiste se maintient à un niveau électoral élevé en Flandre comme en Wallonie.
Au travers ce projet, l’idée est de constituer une clé de compréhension de cette résilience social-démocrate. Il s’agit d’étudier les raisons des adaptations stratégiques de ces acteurs en prenant en compte différents facteurs qui varient entre les pays étudiés : identité et poids des nouveaux partis concurrents, histoire spécifique du parti social-démocrate, système électoral (du plus proportionnel au plus majoritaire), etc. Par ailleurs, en étudiant la social-démocratie, ce projet entend donner des clés de compréhension des transformations des autres familles politiques traditionnelles (démocrate-chrétienne, libérale, conservatrice, etc.). On pourrait imaginer le même projet en miroir avec pour thème, les adaptations des partis de centre-droit à la montée de l’extrême droite, par exemple.
Le projet est basé sur des méthodes qualitatives - analyse des discours, de documents, d’archives et d’entretiens avec les acteurs politiques – pour comprendre comment les acteurs sociaux-démocrates ont interprété et réagi au contexte, et retracer les processus qui les ont poussés à adapter leur idéologie ou leur structure, parfois au prix d’âpres luttes internes.
Arthur Borriello - Mini CV
Arthur Borriello a défendu sa thèse de doctorat en sciences politiques à l’Université libre de Bruxelles en 2016. Durant ses années de recherches postdoctorales, il s’est intéressé aux transformations socio-politiques consécutives à la crise économique en Europe du Sud, avec un intérêt marqué pour le populisme de gauche, sa stratégie, son organisation et son discours.

Depuis février 2023, il est chargé de cours au sein du Département des sciences sociales, politiques et de la communication de la Faculté EMCP de l'Université de Namur. Il a récemment publié chez Verso, en collaboration avec Anton Jäger : The Populist Moment. The Left After the Great Recession.
Un Mandat d’Impulsion Scientifique (MIS) du FNRS
En décembre 2024, Arthur Borriello s'est vu octroyer un MIS du FNRS. Ce prestigieux financement de 3 ans a pour but de soutenir de jeunes académiques permanents désireux de développer un programme de recherche original et novateur en acquérant leur autonomie scientifique au sein de leur Département.
Au sein du Pôle Transformations Démocratiques de l’Institut TRANSITIONS, ce mandat permettra la constitution d’une équipe de recherche menée par le chercheur.

21 nouveaux financements F.R.S.-FNRS pour la recherche à l’UNamur
21 nouveaux financements F.R.S.-FNRS pour la recherche à l’UNamur
Le F.R.S.-FNRS vient de publier les résultats de ses différents appels 2024. Appels équipement, crédits et projets de recherche, bourses de doctorat FRIA et Mandant d’Impulsion Scientifique (MIS), les instruments sont nombreux pour soutenir la recherche fondamentale. Découvrez les résultats de l’UNamur en détail.

L’appel « crédits et projets de recherche » a permis d’obtenir 14 financements pour de nouveaux projets ambitieux. Parmi ceux-ci, notons deux financements « équipement », cinq financements « crédits de recherche (CDR) », sept financements « projets de recherche (PDR) » dont un en collaboration avec « l’University of Applied Sciences and Arts of Western Switzerland ». L’appel de soutien à la recherche doctorale FRIA financera 6 bourses de doctorat.
Un prestigieux Mandat d’Impulsion Scientifique (MIS) a également été obtenu. Ce financement de 3 ans permet de soutenir de jeunes chercheurs permanents désireux de développer un programme de recherche original et novateur en acquérant leur autonomie scientifique au sein de leur département.
Les résultats en détail
Appel Equipement
- Max Collinet, Institut ILEE
- Catherine Michaux, avec Stéphane Vincent et Guillaume Berionni, co-promoteurs, Institut NISM
Appel Crédits de recherche (CDR)
- Thierry Arnould, Institut NARILIS
- Thomas Balligand, Département de Médecine
- Danielle Leenaerts, Institut PaTHs
- Denis Saint-Amand, Institut NaLTT
- Elio Tuci, Institut NADI
Appel Projets de recherche (PDR)
- Nathalie Burnay, en collaboration avec « l’University of Applied Sciences and Arts of Western Switzerland », Institut Transitions (Sous réserve de l’acceptation du SNSF Suisse)
- Catherine Guirkinger, Institut DEFIPP, co-promoteur en collaboration avec l’UCLouvain
- Luca Fusaro, Institut NISM
- Laurence Meurant, Institut NaLTT
- René Preys, Institut PaTHs
- Stéphane Vincent, Institut NISM, co-promoteur en collaboration avec l’UCLouvain
- Johan Wouters, Institut NISM, co-promoteur en collaboration avec l’UCLouvain
Fonds pour la formation à la Recherche dans l’Industrie et dans l’Agriculture (FRIA)
- Alix Buridant - Promoteur : Henri-François Renard, Institut NARILIS ; Co-promoteur : Medical University of Innsbruck, Innsbruck - Autriche -
- Constance De Maere d’Aertrycke - Promoteur Nicolas Gillet, Institut NARILIS
- Noah Deveaux - Promoteur : Benoît Champagne, Institut NISM
- Nicolas Dricot - Promotrice : Muriel Lepère, Institut ILEE ; Co-promoteur : Bastien Vispoel, Institut ILEE et Université Grenoble Alpes
- Laurie Marchal - Promoteur Thierry Arnould. Co-promotrice : Patricia Renard. Institut NARILIS
- Léa Poskin - Promotrice : Catherine Michaux, Institut NISM ; Co-promoteur : Jean-Pierre Gillet, Institut NARILIS
Mandat d’Impulsion Scientifique (MIS)
- Arthur Borriello, Institut Transitions
Félicitations à tous et toutes !
Les missions du F.R.S.-FNRS
Le Fonds de la Recherche Scientifique - FNRS a pour mission de développer la recherche scientifique fondamentale dans le cadre d’initiatives présentées par les chercheurs. Il favorise la production et le développement des connaissances en soutenant, d’une part, les chercheurs à titre individuel et en finançant, d’autre part, des programmes de recherche poursuivis au sein des laboratoires et services situés principalement dans les universités de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
Fondé sur le seul critère de l’excellence scientifique, le soutien financier du F.R.S.-FNRS s’exerce selon plusieurs modalités. De nombreux appels à financement sont lancés chaque année pour soutenir la recherche fondamentale à tous les niveaux de carrière des chercheurs.

Prendre en compte la réalité familiale des membres parlementaires : un enjeu de taille pour l'avenir
Prendre en compte la réalité familiale des membres parlementaires : un enjeu de taille pour l'avenir
La conciliation entre vie familiale et carrière politique au sein du Parlement européen pose des défis majeurs, en particulier pour les députés ayant de jeunes enfants. C'est ce que démontre Elena Frech, chercheuse à l'Université de Namur, dans ses recherches récentes sur l'équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle au sein des institutions européennes.

Selon Elena Frech, membre de l’Institut de recherche Transitions et du Département des sciences sociales, politiques et de la communication (Faculté EMCP), le manque de membres du Parlement européen parents, et en particulier de mères et de jeunes parents, a un impact direct sur les décisions politiques. "Les parents voient le monde différemment et, s'il y a moins de parents au Parlement, cela affectera inévitablement la politique et les décisions prises", explique-t-elle dans une interview accordée à EUobserver.
La chercheuse met en lumière les difficultés rencontrées par les députés européens pour concilier leur mandat et leur vie de famille. Entre les longues heures de travail, les déplacements entre Strasbourg, Bruxelles et leur circonscription, ainsi que l'absence d'un congé parental formel, de nombreuses élues et élus sont contraints de réduire ou d'interrompre leur carrière politique. "L'absence d'une politique de congé parental, combinée à un emploi du temps exigeant, a poussé certains députés à ne pas se représenter aux élections de 2024", ajoute Elena Frech.
Le Parlement européen ne prévoit actuellement ni congé de maternité ni congé de paternité pour ses membres. Selon Elena Frech, cette absence de reconnaissance officielle du congé parental accentue la pression sur les députés européens parents. "Leur parti perd une voix, car les parents en congé ne peuvent être remplacés pour le vote. La pression pour revenir est donc très forte" (EUobserver).
Un débat essentiel pour l'avenir des institutions européennes
Les recherches d'Elena Frech mettent en évidence un problème structurel au sein des institutions européennes, qui limite la diversité et la représentation des parents, en particulier des femmes, au sein du Parlement européen. Son travail pose une question fondamentale : comment adapter les règlements internes pour mieux prendre en compte la réalité des familles des députés ? Un enjeu de taille pour l'avenir de la démocratie européenne.
Crédits : les passages d’interview de cet article sont issus d'une interview d'Elena Frech réalisée par EUobserver.
Source de l’article EUobserver : Bonneyrat, S. (2025). Is the EU Parliament still letting down female MEPs with children? EUobserver.
Retrouvez les études scientifiques sur lesquelles est basé l’article de l’EUobserver :
Frech, Elena and Sophie Kopsch. 2024. "Beyond Rhetoric: The European Parliament as a Workplace for Parents and Current Reform Debates", Politics and Governance 12.
Frech, Elena. 2024. Mothers, parliamentarians, leaders: career factors influencing women’s representation in the European Parliament – a case study of German parliamentarians. European Politics and Society, 1–19.

Appels FNRS 2024 : Pour penser le travail après l’âge légal de la retraite
Appels FNRS 2024 : Pour penser le travail après l’âge légal de la retraite
Nathalie Burnay, professeure en Faculté EMCP et membre de l’Institut TRANSITIONS, vient d’obtenir un financement PDR du F.R.S-FNRS pour son projet BRIDGE-EXT. En collaboration avec la Haute Ecole de Travail social de Lausanne, elle s’intéressera aux situations et aux raisons qui contribuent à la poursuite de l’activité professionnelles après l’âge légal de la retraite.

A l’heure où les différents gouvernements tentent de nous faire travailler jusqu’à 67 ans, certains travailleurs continuent à travailler après l’âge légal de la retraite.
Le projet BRIDGE-EXT, financé par l’outil PDR du F.R.S-FNRS, vise à mieux comprendre ces situations professionnelles en questionnant à la fois les raisons individuelles et relationnelles qui contribuent à la poursuite de l’activité professionnelle, mais aussi les dynamiques structurelles qui y participent. C’est pour cette dernière raison que les chercheurs ont mis au point un partenariat avec des collègues de suisse romande, sous la supervision de la Prof. Valérie Hugentobler de la Haute Ecole de Travail social de Lausanne (HETSL/HES-SO).
L’intérêt de cette collaboration repose sur la compréhension du travail post-retraite selon des contextes politiques différenciés où les systèmes de retraite sont à la fois assez comparables, mais aussi très différents. Comment dès lors appréhender ce travail, qui pose à la fois la question des choix de vie, mais aussi des contraintes, notamment financières, qui pèsent sur les individus aujourd’hui ?
L’équipe de recherche sera composée de sociologues et anthropologues spécialistes des questions de vieillissement au travail. C’est Amélie Pierre qui sera engagée à l’UNamur pour travailler ces questions, au cœur de l’actualité.
Mini CV
Nathalie Burnay est sociologue et professeure ordinaire à l’Université de Namur (Faculté EMCP). Elle travaille depuis de nombreuses années sur l’analyse des fins de carrière et du vieillissement au travail dans une perspective d’ouverture disciplinaire et interdisciplinaire. Elle aborde ainsi ces problématiques à partir d’une analyse des politiques sociales, de l’évolution des conditions de travail et des transformations normatives du monde contemporain.

Depuis quelques années, son horizon scientifique s’est ouvert aux questions liées aux transmissions, parcours de vie et temporalités ainsi qu'à la sociologie des émotions.
Elle est également membre de l’Institut TRANSITIONS – Pôle Transitions et âges de la vie. Ce pôle étudie la manière dont ces parcours de vie se recomposent en fonction de nouvelles contraintes du social et impératifs normatifs. Il met ainsi l’accent sur la fragilité des populations à tout âge de la vie et également sur les répercussions des dispositifs et mesures politiques sur la construction des parcours de vie. Il rassemble des chercheuses et chercheurs venus d’horizons disciplinaires différents qui analysent à la fois les transformations normatives qui affectent les parcours de vie et les transitions des âges de la vie.
FNRS, la liberté de chercher
Chaque année, le F.R.S.-FNRS lance des appels pour financer la recherche fondamentale. Il a mis en place une gamme d'outils permettant d’offrir à des chercheurs, porteurs d’un projet d’excellence, du personnel scientifique et technique, de l’équipement et des moyens de fonctionnement.


Un prestigieux financement MIS du FNRS pour Arthur Borriello
Un prestigieux financement MIS du FNRS pour Arthur Borriello
Arthur Borriello, professeur en Faculté EMCP et membre de l’Institut TRANSITIONS vient d’obtenir un Mandat d’Impulsion Scientifique (MIS), financement prestigieux du F.R.S-FNRS. A travers la comparaison de 4 pays, ce projet de recherche vise à comprendre pourquoi et comment les partis sociaux-démocrates se sont adaptés face aux changements socio-politiques des dix dernières années. Explications.

Durant la dernière décennie, le paysage politique européen a subi d’importants bouleversements avec notamment l’effondrement de certains partis, l’émergence de nouveaux acteurs et une fragmentation de l’offre politique. Les conséquences ? Une augmentation de l’abstention, une plus grande volatilité électorale et une plus grande imprévisibilité des résultats. Dans ce contexte, les partis sociaux-démocrates, emblèmes des partis de masse de la seconde moitié du vingtième siècle aujourd’hui en difficulté, se sont retrouvés confrontés à la concurrence de nouveaux acteurs (des nouveaux partis du centre, des formations d’extrême droite, et des partis populistes de gauche).
Ce projet vise à répondre à la question suivante : Comment les partis sociaux-démocrates « old school » se sont-ils adaptés face à la nouvelle concurrence ? Ont-ils cherché à répondre aux innovations des nouveaux partis en matière d’idéologie et d’organisation ?
Si on se plonge 10 ans en arrière, on constate que les partis sociaux-démocrates ont subi des reculs électoraux marqués dans le sillage de la crise de 2008. Pourtant, malgré le succès initial des mouvements émergents, et contre certaines prévisions, les partis traditionnels de centre-gauche des pays étudiés ne se sont pas écroulés. Au contraire, en Espagne et en Italie, ces partis ont repris des couleurs. En France, on constate que le PS reste résilient et demeure un acteur incontournable du jeu politique. En Belgique, malgré une érosion graduelle, la famille socialiste se maintient à un niveau électoral élevé en Flandre comme en Wallonie.
Au travers ce projet, l’idée est de constituer une clé de compréhension de cette résilience social-démocrate. Il s’agit d’étudier les raisons des adaptations stratégiques de ces acteurs en prenant en compte différents facteurs qui varient entre les pays étudiés : identité et poids des nouveaux partis concurrents, histoire spécifique du parti social-démocrate, système électoral (du plus proportionnel au plus majoritaire), etc. Par ailleurs, en étudiant la social-démocratie, ce projet entend donner des clés de compréhension des transformations des autres familles politiques traditionnelles (démocrate-chrétienne, libérale, conservatrice, etc.). On pourrait imaginer le même projet en miroir avec pour thème, les adaptations des partis de centre-droit à la montée de l’extrême droite, par exemple.
Le projet est basé sur des méthodes qualitatives - analyse des discours, de documents, d’archives et d’entretiens avec les acteurs politiques – pour comprendre comment les acteurs sociaux-démocrates ont interprété et réagi au contexte, et retracer les processus qui les ont poussés à adapter leur idéologie ou leur structure, parfois au prix d’âpres luttes internes.
Arthur Borriello - Mini CV
Arthur Borriello a défendu sa thèse de doctorat en sciences politiques à l’Université libre de Bruxelles en 2016. Durant ses années de recherches postdoctorales, il s’est intéressé aux transformations socio-politiques consécutives à la crise économique en Europe du Sud, avec un intérêt marqué pour le populisme de gauche, sa stratégie, son organisation et son discours.

Depuis février 2023, il est chargé de cours au sein du Département des sciences sociales, politiques et de la communication de la Faculté EMCP de l'Université de Namur. Il a récemment publié chez Verso, en collaboration avec Anton Jäger : The Populist Moment. The Left After the Great Recession.
Un Mandat d’Impulsion Scientifique (MIS) du FNRS
En décembre 2024, Arthur Borriello s'est vu octroyer un MIS du FNRS. Ce prestigieux financement de 3 ans a pour but de soutenir de jeunes académiques permanents désireux de développer un programme de recherche original et novateur en acquérant leur autonomie scientifique au sein de leur Département.
Au sein du Pôle Transformations Démocratiques de l’Institut TRANSITIONS, ce mandat permettra la constitution d’une équipe de recherche menée par le chercheur.

21 nouveaux financements F.R.S.-FNRS pour la recherche à l’UNamur
21 nouveaux financements F.R.S.-FNRS pour la recherche à l’UNamur
Le F.R.S.-FNRS vient de publier les résultats de ses différents appels 2024. Appels équipement, crédits et projets de recherche, bourses de doctorat FRIA et Mandant d’Impulsion Scientifique (MIS), les instruments sont nombreux pour soutenir la recherche fondamentale. Découvrez les résultats de l’UNamur en détail.

L’appel « crédits et projets de recherche » a permis d’obtenir 14 financements pour de nouveaux projets ambitieux. Parmi ceux-ci, notons deux financements « équipement », cinq financements « crédits de recherche (CDR) », sept financements « projets de recherche (PDR) » dont un en collaboration avec « l’University of Applied Sciences and Arts of Western Switzerland ». L’appel de soutien à la recherche doctorale FRIA financera 6 bourses de doctorat.
Un prestigieux Mandat d’Impulsion Scientifique (MIS) a également été obtenu. Ce financement de 3 ans permet de soutenir de jeunes chercheurs permanents désireux de développer un programme de recherche original et novateur en acquérant leur autonomie scientifique au sein de leur département.
Les résultats en détail
Appel Equipement
- Max Collinet, Institut ILEE
- Catherine Michaux, avec Stéphane Vincent et Guillaume Berionni, co-promoteurs, Institut NISM
Appel Crédits de recherche (CDR)
- Thierry Arnould, Institut NARILIS
- Thomas Balligand, Département de Médecine
- Danielle Leenaerts, Institut PaTHs
- Denis Saint-Amand, Institut NaLTT
- Elio Tuci, Institut NADI
Appel Projets de recherche (PDR)
- Nathalie Burnay, en collaboration avec « l’University of Applied Sciences and Arts of Western Switzerland », Institut Transitions (Sous réserve de l’acceptation du SNSF Suisse)
- Catherine Guirkinger, Institut DEFIPP, co-promoteur en collaboration avec l’UCLouvain
- Luca Fusaro, Institut NISM
- Laurence Meurant, Institut NaLTT
- René Preys, Institut PaTHs
- Stéphane Vincent, Institut NISM, co-promoteur en collaboration avec l’UCLouvain
- Johan Wouters, Institut NISM, co-promoteur en collaboration avec l’UCLouvain
Fonds pour la formation à la Recherche dans l’Industrie et dans l’Agriculture (FRIA)
- Alix Buridant - Promoteur : Henri-François Renard, Institut NARILIS ; Co-promoteur : Medical University of Innsbruck, Innsbruck - Autriche -
- Constance De Maere d’Aertrycke - Promoteur Nicolas Gillet, Institut NARILIS
- Noah Deveaux - Promoteur : Benoît Champagne, Institut NISM
- Nicolas Dricot - Promotrice : Muriel Lepère, Institut ILEE ; Co-promoteur : Bastien Vispoel, Institut ILEE et Université Grenoble Alpes
- Laurie Marchal - Promoteur Thierry Arnould. Co-promotrice : Patricia Renard. Institut NARILIS
- Léa Poskin - Promotrice : Catherine Michaux, Institut NISM ; Co-promoteur : Jean-Pierre Gillet, Institut NARILIS
Mandat d’Impulsion Scientifique (MIS)
- Arthur Borriello, Institut Transitions
Félicitations à tous et toutes !
Les missions du F.R.S.-FNRS
Le Fonds de la Recherche Scientifique - FNRS a pour mission de développer la recherche scientifique fondamentale dans le cadre d’initiatives présentées par les chercheurs. Il favorise la production et le développement des connaissances en soutenant, d’une part, les chercheurs à titre individuel et en finançant, d’autre part, des programmes de recherche poursuivis au sein des laboratoires et services situés principalement dans les universités de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
Fondé sur le seul critère de l’excellence scientifique, le soutien financier du F.R.S.-FNRS s’exerce selon plusieurs modalités. De nombreux appels à financement sont lancés chaque année pour soutenir la recherche fondamentale à tous les niveaux de carrière des chercheurs.