« Ensemble, je suis », tel est le slogan que la FaSEF adopte depuis sa création. Car c’est dans le collectif et la solidarité que le pouvoir d’agir des acteurs de l’éducation peut se déployer. Enseigner, ne doit plus être un métier solitaire.
Porter attention à l’éducation et à la formation comme objet de recherche et comme pratique sociale caractérise une société inscrite dans une volonté démocratique. L’éducation et la formation sont des piliers essentiels des sociétés démocratiques. Nourrir ces pratiques sociales de ce que la recherche scientifique permet d’en comprendre est crucial pour éduquer et former d’une part, de façon critique et d’autre part, pour former au développement de compétences critiques, réflexives et créatives.
Ainsi la FaSEF s’inscrit pleinement dans l’ambition de son université de se définir comme force démocratique, là où l’état de droit ne semble plus constituer une évidence.
Missions de la FaSEF
La FaSEF s’est donné pour mission de :
- Développer et promouvoir la recherche en sciences de l’éducation et de la formation fondée sur le déploiement des réseaux (nationaux et internationaux), dans un ancrage disciplinaire et pluridisciplinaire
- Former des actrices et des acteurs de l’enseignement dans une perspective durable
- Créer un écosystème au service des acteurs et actrices de l’éducation et de la formation pour le monde professionnel
- Participer à l’écosystème pédagogique universitaire de l’UNamur (pédagogie universitaire) dans une perspective centrée utilisateurs et utilisatrices (étudiantes et enseignantes)
En 2025-2026, la FaSEF contribue et partage ses travaux de recherche et ses questionnements pédagogiques, notamment au travers de plusieurs évènements, notamment la journée d'étude intitulée "Préserver la démocratie : le rôle de la recherche en sciences de l’éducation et de la formation" - voir l'agenda ci-dessous.
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Université et démocratie : un lien vivant, parfois menacé
Université et démocratie : un lien vivant, parfois menacé
Méfiance envers les institutions politiques traditionnelles et les élus, montée des logiques autoritaires, définancement des services publics… La démocratie semble aujourd’hui traverser une zone de turbulences. Dans ce contexte, quel rôle l’université joue-t-elle ? Pour éclairer cette question, nous avons rencontré quatre chercheurs issus de disciplines différentes : la pédagogue Sephora Boucenna, le philosophe Louis Carré, le politologue Vincent Jacquet, la juriste Aline Nardi. Leurs regards croisés dessinent les contours d’un enjeu plus que jamais d’actualité : penser et défendre le lien entre université et démocratie.
La démocratie n’a rien d’un concept figé. Elle fait débat, surtout aujourd’hui. Louis Carré, directeur du Département de philosophie et membre de l’Espace philosophique de Namur (Institut ESPHIN), en propose une définition en trois dimensions : un régime politique, un état de droit et une manière de faire société.
Le concept de démocratie : entre pouvoir du peuple et centralisation
« Étymologiquement, la démocratie est un régime politique qui consiste à donner le pouvoir au peuple », rappelle-t-il. « Nos démocraties occidentales reposent aujourd’hui sur l’idée que le peuple est souverain, sans pour autant gouverner directement. De là naît une tension entre la démocratie idéale et la démocratie réelle. » Vincent Jacquet, professeur au Département des sciences sociales, politiques et de la communication et président de l’Institut Transitions appuie le propos : « La démocratie est un idéal d’autogouvernement des citoyens, mais il est en tension avec des logiques plus centralisatrices, plus autoritaires. […] Nos systèmes politiques sont traversés par ces différentes tensions, avec à la fois des logiques autoritaires de plus en plus présentes, y compris chez nous, et des logiques de participation qui s’accompagnent parfois de beaucoup d’espoir et de déception aussi. »
Deuxième pilier selon Louis Carré : l’État de droit. La démocratie garantit les droits fondamentaux de tous les citoyens par la constitution. Mais là encore, gare aux paradoxes : « On pourrait en effet imaginer des lois prises par la majorité des représentants ou par un référendum, mais qui contreviennent aux droits fondamentaux », souligne le philosophe. La démocratie ne peut donc se résumer au seul principe majoritaire.
Enfin, la démocratie est également une manière de faire société. Elle repose sur un réel pluralisme : diversité des opinions, des croyances et des valeurs. « Cela suppose l’existence d’un espace public relativement autonome face au pouvoir en place qui, par moment, conteste les décisions prises par les gouvernements qui ont été élus », insiste Louis Carré.
La méfiance des citoyens vis-à-vis du politique n’est, à ce titre, pas nécessairement un symptôme de crise démocratique. Elle peut même en être un signe de vitalité, comme l’explique Vincent Jacquet : « Le fait que les citoyens soient critiques envers leur gouvernement n’est pas forcément négatif parce que, dans une démocratie, les citoyens doivent pouvoir contrôler les actions des gouvernants ».
Former les gouvernants… et les gouvernés
Dans ce contexte, quelle est la responsabilité de l’université ? Louis Carré rappelle d’abord une réalité simple : une grande partie de nos élus sont passés par les bancs de l’université. Mais sa mission d’enseignement ne s’arrête pas là. « Il s’agit de former des citoyens éclairés, pas seulement des gouvernants. Les universités doivent offrir un enseignement supérieur de qualité, ouvert au plus grand nombre », affirme-t-il.
« La démocratie suppose en effet des citoyens capables de débattre, de réfléchir, de problématiser les enjeux », complète Sephora Boucenna, doyenne de la Faculté des sciences de l’éducation et de la formation et membre de l’Institut de Recherches en Didactiques et Éducation de l’UNamur (IRDENA). Il s’agit donc de former des esprits réflexifs, aptes à interroger leur époque.
Former des enseignants réflexifs, pour des citoyens critiques
L’université forme également ceux qui, demain, éduqueront les générations futures : les enseignants. Et là encore, la démocratie est en jeu.
« Notre mission est de former des enseignants réflexifs qui, eux-mêmes, apprendront à leurs élèves à penser de manière critique », insiste Sephora Boucenna. Cela passe par un travail en profondeur sur l’analyse de pratiques, la construction collective et l’apprentissage du débat, dès la formation initiale des enseignants jusqu'à leur formation continue.
Produire et diffuser du savoir… en toute indépendance
Outre l’enseignement, l’université a également une mission de recherche et de service à la société. Elle produit des savoirs qui peuvent éclairer les politiques publiques, mais aussi les questionner. Cette fonction critique suppose une indépendance réelle vis-à-vis du politique. « Pour analyser avec lucidité les mécanismes démocratiques, y compris ceux que les gouvernements mettent en place, il faut que l’université garde sa liberté de recherche et de parole », souligne Vincent Jacquet.
Louis Carré va plus loin : « Comme la presse, l’université est une forme de contre-pouvoir dans l’espace public ». Il précise par ailleurs qu’« il y a une confusion entre liberté d’opinion et liberté académique. Les savoirs universitaires passent par une série de procédures de vérification, d’expérimentation, de discussion au sein de la communauté scientifique. Cela leur donne une robustesse qui n’est pas celle d’une opinion, d’une valeur, d’une croyance. »
Cette fonction critique de l’université suppose donc une indépendance forte. Or, en Belgique, le financement des universités relève largement du pouvoir politique. « Celane doit pas signifier une mise sous tutelle », alerte Louis Carré. « Mener des recherches critiques, qui ne satisfont pas à court terme des commanditaires, demande une indépendance, y compris de moyens. Il faut des chercheurs en nombre qui puissent analyser différents types de dynamiques. Plus on coupera dans les finances de la recherche, comme c’est le cas aujourd’hui, moins on aura de chercheurs et donc de capacité d’analyse indépendante et de diversité des perspectives », insiste Vincent Jacquet.
Le mouvement « Université en colère », récemment lancé au sein des universités de la Fédération Wallonie-Bruxelles, entend dénoncer les effets du définancement. Ses représentants appellent à « garantir les conditions de développement d’une université ouverte, indépendante, de qualité et accessible au plus grand nombre. Face aux défis sociaux, économiques et politiques de notre temps et parce que d’autres choix de société, et donc budgétaires, sont possibles, il est plus que jamais essentiel de renforcer les institutions et les acteurs au cœur de la production du savoir. »
Entre vigilance et engagement : un lien à réinventer
La démocratie ne se limite donc ni aux élections ni aux institutions. Elle repose sur une vigilance collective, portée par les citoyens, les savoirs… et les lieux où ces savoirs se construisent. À ce titre, l’université apparaît comme un maillon essentiel de la vitalité démocratique. À condition de rester indépendante, accessible et ouverte sur la société.
« La démocratie, ce n’est pas seulement une affaire d’institutions. C’est l’affaire de citoyens qui la font vivre et qui s’organisent pour faire valoir leurs perspectives à différents moments », insiste Vincent Jacquet. Une invitation claire à ne pas rester spectateur, mais à participer, avec lucidité et exigence, à la construction d’un avenir démocratique commun.
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Retrouvez le discours prononcé par la Rectrice Annick Castiaux lors de la Cérémonie de rentrée académique 2025-2026.
Cet article est tiré de la rubrique "Le jour où" du magazine Omalius #38 (Septembre 2025).
Le Département de physique reçoit une délégation du CERN
Le Département de physique reçoit une délégation du CERN
En mai 2025, le Département de physique recevait des visiteurs particuliers : deux namurois, Serge Mathot et François Briard, alumni de l’UNamur et membres du CERN. Plusieurs activités étaient au programme, allant de la visite de l’accélérateur à particules, en passant par la vulgarisation scientifique et les séminaires thématiques notamment en sciences du patrimoine. Objectif ? Identifier les domaines ou activités dans lesquels l’UNamur et le CERN pourraient renforcer leur collaboration.
Sur la photo, de gauche à droite : (en haut) Pierre Louette, Directeur du Département de physique ; François Briard, Chef de groupe Portail de la science (CERN) ; Julien Colaux, spécialiste IBA, chercheur en physique ; Boris Hespeels, chercheur en biologie ; Alexandre Mayer, chercheur en physique ; Anne-Catherine Heuskin, chercheuse en physique et biophysique. (en bas) André Füzfa, astrophysicien et chercheur en mathématiques ; Serge Mathot, Referent Applied Physicist (CERN) et Michaël Lobet; chercheur en physique.
L’histoire d’amour entre le CERN et l’UNamur ne date pas d’hier. Le complexe d’accélérateurs et le programme expérimental du CERN sont très différents et bien plus grands que ceux du Département de physique de l’UNamur mais les domaines dans lesquels les deux institutions travaillent ont beaucoup de points communs.
De plus, les deux invités ont une histoire personnelle avec l’UNamur. Le Département de physique a eu le plaisir d’accueillir Serge Mathot, Referent Applied Physicist (CERN) et alumni du Département de physique de l’UNamur (1992) ainsi que François Briard, Chef de groupe Portail de la science (CERN), et alumni de la Faculté d’informatique de l’UNamur (1994).
Les activités ont débuté par une rencontre entre les invités, la Rectrice Annick Castiaux, la Vice-rectrice à la recherche Carine Michiels, le Directeur du Département de physique Pierre Louette et plusieurs autres membres du Département de physique et de biologie. Après une présentation générale de l’Université, les participants ont pointé les missions communes aux deux institutions : la recherche et le transfert de technologies et de connaissances, le service à la société, la vulgarisation scientifique ou encore l’éducation et la formation.
Focus sur les rencontres
Lunch de la physique – Présentation du CERN
Le lunch de la physique est la rencontre mensuelle entre les étudiants et membres du département de physique et un professionnel, alumni ou non, venant expliquer son parcours et ce qu’il fait au quotidien en tant que physicien.
Durant cette rencontre à laquelle participaient environ 80 personnes, François Briard et Serge Mathot ont présenté le CERN, le plus grand laboratoire pour la physique des particules du monde. La mission du CERN est de comprendre les particules les plus élémentaires et les lois de notre univers.
A l’issue de ce séminaire, les étudiants sont ressortis avec des étoiles plein les yeux. En effet, les possibilités de stages ou même de premier emploi au CERN sont possibles pour les physiciens mais aussi dans de nombreux autres domaines.
Votre formation en physique à l’UNamur est votre meilleur sésame pour être engagé au CERN. C’est plus qu’un diplôme en physique des particules !
Certains programmes de stage au CERN répondent particulièrement bien aux demandes des jeunes étudiant-e-s belges.
La grande majorité des physiciens qui travaillent avec le CERN (plus de 13 000) sont en fait envoyés au CERN pour une période plus ou moins longue par leurs instituts de recherche nationaux qui les emploient. Le CERN offre une opportunité exceptionnelle de développer une expérience internationale avec d'excellentes conditions et dans un environnement unique au monde ! De quoi inspirer nos jeunes étudiants !
La visite de l’accélérateur de particules ALTAÏS et des équipements de la plateforme SIAM
Capable de générer des faisceaux d'ions constitués de n’importe quel élément stable avec des énergies allant jusqu'à 16 Mega electron-Volt (MeV), l’accélérateur de particules ALTAÏS est utilisé dans divers domaines de recherche fondamentale ou recherche appliquée, notamment au travers de partenariats industriels. Le plus gros accélérateur linéaire actuel du CERN permet de produire des faisceaux de particules allant jusqu’à 160 MeV.
Rencontre avec les membres du projet ARC PHOENIX complété par un séminaire en sciences du patrimoine donné par Serge Mathot.
Le projet d'Action Recherche Concertée (ARC) PHOENIX vise à renouveler notre compréhension des parchemins médiévaux et des pièces de monnaie antiques. L'intelligence artificielle sera exploitée pour analyser les données générées par la caractérisation des matériaux.
Cette étude conjointe entre le Département de physique et le Namur Institute of Structured Matter (NISM) et le Département d’histoire et l'Institut Patrimoines, Transmissions, Héritages (PaTHs) permettra d'aborder les questions relatives à la chaîne de production et à l'utilisation de ces objets et matériaux dans les sociétés passées.
En parallèle, Serge Mathot a présenté un séminaire en sciences du patrimoine auquel une cinquantaine de personnes ont participé. Il a notamment présenté sa recherche et le tout nouvel accélérateur ELISA: un accélérateur miniaturisé permettant de délivrer un faisceau de protons de 2 MeV utilisé pour réaliser de véritables mesures au Portail de la science.
Rencontre avec François Briard autour de la vulgarisation scientifique
Avoir l'opportunité d'échanger avec François Briard, Chef de groupe du Portail de la science du CERN est une chance rare. Comparer les activités de vulgarisation a permis d'ouvrir de nouvelles pistes, de découvrir et de partager les approches, d'évaluer ce qui fonctionne ou non, en fonction du public cible. Un enrichissement fort satisfaisant pour les membres présents du Confluent des Savoirs (CDS), le service de sensibilisation et de diffusion de la recherche de l’Université de Namur.
Le Portail de la science du CERN est un lieu où l'on peut partir à la découverte du CERN et de la science en vivant des expériences authentiques et innovantes : expositions multimédia immersives, ateliers pratiques en labo, spectacles scientifiques, événements mariant science et culture, ateliers de prototypages sur le thème de l'innovation, visites de sites du CERN, le tout accompagné par du personnel du CERN.
BD Physix - L'énergie
Les professeurs André Füzfa et Michaël Lobet ont pu présenter le projet de bande dessinée réalisée avec l’auteur Jean-Marc Dubois.
Le thème? L’énergie !
Quoi de plus normal que d’en parler avec François Briard, vulgarisateur en chef au CERN, qui est intéressé par ce projet de vulgarisation sur un support accessible aux personnes de 7 à 77 ans !
Rencontre sur la thématique de la biophysique
La professeure Anne-Catherine Heuskin et le docteur Boris Hespeels travaillent actuellement sur le projet BEBLOB, un projet Belspo avec le soutien de l’ESA, dans le cadre de l’alliance UNIVERSEH (European Space University for Earth and Humanity). Ils s’intéressent notamment à ses étonnantes capacités à résister à de fortes doses de radiation.
Anne-Catherine Heuskin travaille également en radiobiologie. Les particules sont utilisées pour irradier des cellules cancéreuses afin de détruire leur matériel génétique et les empêcher de proliférer : c’est la base de la radiothérapie et de la protonthérapie.
Rencontre avec la FaSEF en ce qui concerne les opportunités de formation des enseignants.
La rencontre a permis d’asseoir la volonté de la FaSEF et de l’UNamur de s’impliquer dans la coordination en Belgique francophone du « Belgian National Teacher Programme » que le CERN souhaite relancer dès 2026. Une réflexion a aussi été initiée concernant d’autres pistes en formation d’enseignants Telle qu’ une intervention prochaine du CERN à la « Salle des Pros », le lieu rassemblant la formation aux différents acteurs de la formation à l'enseignement à l’UNamur.
Une visite du TRAKK
Le TRAKK est le hub créatif namurois porté par 3 partenaires complémentaires sur le terrain : le BEP, le KIKK, et l'UNamur. Outre le lieu, François Briard a pu visiter le ProtoLab , qui fait le lien entre les idées et l'industrie en étant un pôle de recherche et développement décentralisé accessibles aux PME et porteurs de projet en proposant des accompagnements poussés dans le prototypage de produits ou de services.
Les invités du CERN
François Briard - Chef de groupe Portail de la science du CERN, alumni UNamur 1994
Ses spécialités :
- Les systèmes d’information, les applications administratives et les base de données (Oracle)
- La communication grand public
- La logistique d’accueil des visiteurs
- L’organisation d’évènements jusqu’à 80 000 participants.
Diplômé en droit et gestion des technologies de l’information (DGTIC) en 1994 après sa licence et maîtrise en informatique obtenue en 1993, François Briard travaille au CERN, l’Organisation européenne pour la recherche nucléaire de Genève, le plus grand laboratoire en physique des particules au monde.
Durant son cursus scolaire, effectué 100% à l'UNamur, il a été vice-président de la Régionale namuroise et délégué des étudiants durant ses années de candidatures en sciences économiques et sociales, option informatique.
Grâce à la formation pluridisciplinaire dispensée à l’UNamur, il a pu saisir plusieurs occasions de réorienter sa carrière au sein du CERN où il a été ingénieur systèmes d’information à partir de 1994 puis, à partir de 2014, , a redirigé sa carrière vers la communication grand-public, jusqu’à devenir Chef de groupe du Portail de la science, qui est le centre de communication grand public du CERN.
Serge Mathot - Referent Applied Physicist au CERN, alumni UNamur 1992
Ses spécialités
- Ion Beam Analysis (IBA)
- Métallurgie, brasage sous vide
- Radio-Frequency Quadrupole (RFQ) linacs, sources d’ions
Serge Mathot obtient son doctorat en sciences appliquées à l’UNamur en 1992, après sa licence en sciences physique en obtenue en 1985.
Il effectue ensuite un post-doctorat au Joint Research Center (EU science hub) de Geel, qui a pour vocation de rassembler des compétences pluridisciplinaires pour développer de nouvelles méthodes de mesure et des outils tels que des matériaux de référence.
Il parfait son expertise en métallurgie physique avant d’être engagé au CERN en 1995 comme Referent Applied Physicist. Il a travaillé sur de nombreux projets de recherche (CLOUD, MACHINA, ELISA…) et a développé de nombreuses pièces pour la fabrication des accélérateurs du CERN.
Le CERN
Le CERN, l’Organisation européenne pour la recherche nucléaire, est l’un des plus grands et des plus prestigieux laboratoires scientifiques du monde. Il a pour vocation la physique fondamentale, la découverte des constituants et des lois de l’Univers. Il utilise des instruments scientifiques très complexes pour sonder les constituants ultimes de la matière : les particules fondamentales. En étudiant ce qui se passe lorsque ces particules entrent en collision, les physiciens appréhendent les lois de la Nature.
Les instruments qu’utilise le CERN sont des accélérateurs et des détecteurs de particules. Les accélérateurs portent des faisceaux de particules à des énergies élevées pour les faire entrer en collision avec d'autres faisceaux ou avec des cibles fixes. Les détecteurs, eux, observent et enregistrent le résultat de ces collisions.
Fondé en 1954, le CERN est situé de part et d’autre de la frontière franco-suisse, près de Genève. Il a été l’une des premières organisations à l'échelle européenne et compte aujourd’hui 25 États membres, dont la Belgique.
Les programmes d’études en physique à l'UNamur
De l’infiniment petit à l’infiniment grand, des particules élémentaires aux galaxies, vous avez soif de comprendre le pourquoi et le comment des phénomènes naturels que vous observez ? La physique répond à toutes vos questions.
Sensibiliser les futurs enseignants de l’enseignement obligatoire à l’intégration des objectifs de développement durable dans leurs cours
Sensibiliser les futurs enseignants de l’enseignement obligatoire à l’intégration des objectifs de développement durable dans leurs cours
L’université se doit d’être exemplaire en matière de développement durable, dans les trois dimensions de celui-ci : économique, social et environnemental. Durable « sur la forme » par sa manière de gérer ses infrastructures et son patrimoine et durable « sur le fond » par l’engagement dans ses activités de recherche et d’enseignement, afin de contribuer activement à la transition environnementale. Le tout en concordance avec les Objectifs de Développement Durable (ODD) des Nations Unies.
L’objectif « Campus durable » sur le fond comme sur la forme fait partie du plan stratégique Univers2025 de l'UNamur. C’est dans cette perspective que les enseignants de la Faculté des Sciences de l’éducation et de la formation (FaSEF) ont organisé la première « Foire aux associations ». Activité liée au cours « Enseigner en interdisciplinarité : l’exemple du développement durable », elle s’adresse aux étudiants de Bloc2 en enseignement Section 3 (futurs enseignants d’une discipline pour les élèves du dernier tiers du Tronc Commun, de la 5ème primaire à la 3ème secondaire) en codiplômation avec l’Henallux.
Les 18 et 19 mars 2025, une cinquantaine d’étudiants ont participé aux 2 demi-journées organisées et ont pu explorer diverses méthodes expérientielles proposées par les associations et l’équipe enseignante du cours composée de Julie Dagnely, Virginie Meyer et des professeurs Charlotte Dejaegher et Cédric Vanhoolandt.
Vers un enseignement durable
Cette 1ère Foire aux associations vise un double objectif pour les futurs enseignants :
- Utiliser la méthode expérientielle pour concrétiser les actions à mettre en place dans les activités d’enseignement ;
- Analyser et utiliser les ateliers expérimentés pour construire leurs futurs cours en y intégrant davantage les ODD.
Interrogés sur leur ressenti, les étudiants ayant participé aux ateliers ont apprécié l’expérience. De manière générale, ils soulignent l’intérêt d’une approche active de l’apprentissage, qui facilite la mémorisation et donne envie de concevoir à leur tour des activités engageantes pour leurs futurs élèves. Plusieurs ont également relevé la pertinence d’interventions portées par des associations ancrées dans des actions concrètes de terrain. À travers des jeux, des témoignages ou des mises en situation, ces ateliers ont suscité réflexions et prises de conscience.
La diversité des réactions montre l’importance de proposer un panel d’activités suffisamment varié pour permettre à chacun de s’y retrouver et de nourrir ses représentations. Ces ateliers constituent ainsi des pistes intéressantes pour penser une transposition didactique adaptée à différents publics. C’est d’ailleurs l’objectif attendu pour la suite du cours, que ces étudiants deviennent eux-mêmes des leviers de sensibilisation à la transition. À leur tour maintenant de s’approprier les outils et de les mobiliser dans le cadre de leur futur terrain professionnel.
Pour l’an prochain, nous espérons organiser une nouvelle foire où pourraient s’intégrer des étudiants futurs enseignants d’autres sections (par exemple sections 4 et 5, ex-finalités didactiques et agrégés de l’enseignement secondaire supérieur), voire d’autres facultés, augmentant dès lors le pouvoir d’impact de l’initiative. Le tout dans une visée concrète d’expérimenter l’interdisciplinarité entre étudiants de bachelier.
À côté d’autres initiatives comme les Journées d’Éducation au Développement Durable et à la Transition (JEDDT), le cours « Enseigner en interdisciplinarité : l’exemple du développement durable » est également un des cours proposés pour l’UNamur dans le cadre du projet de recherche-action « AGIR dans l’enseignement supérieur namurois » soutenu par le Vice-rectorat à la formation et au développement durable. Ce projet est financé par l’ARES en vue d’une réflexion autour d’une Chaire en développement durable au niveau de l’enseignement supérieur de la FWB, et porté par Cédric Vanhoolandt et Charlotte Dejaegher, également chercheurs en sciences de l’éducation de l’Institut IRDENa. D’autres cours pilotes sont aussi identifiés dans chaque établissement du Pôle académique de Namur, pour faire en sorte que les enseignants deviennent des ambassadeurs du développement durable auprès des étudiants.
Focus sur les associations présentes
L’asbl COREN, représentée par Céline Grandjean, est active dans le domaine de l’environnement et du développement durable, principalement en milieu scolaire. Elle accompagne les établissements dans la mise en place de projets de gestion environnementale et dans leurs démarches pour obtenir une labellisation « école durable ».
L’asbl EFDD, représentée par Justine Henning, accompagne des établissements scolaires (secondaires) et de l'enseignement supérieur dans leur transition vers un développement plus durable grâce à des outils pédagogiques développés avec le soutien de la Wallonie.
Le jeu ALIMEN’TERRE, du réseau EFDD, a été présenté par Isabelle Picquot. Le but de ce jeu est de composer un menu original (entrée, plat, dessert, boisson) à partir de différents aliments tout en respectant un contexte de repas déterminé. Mais attention à ne pas dépasser l’empreinte écologique supportable pour la planète ! Le but est d’amener les participants à tisser un lien entre leurs choix alimentaires et leur impact sur l’environnement, à identifier les éléments qui influencent l’empreinte écologique et à modifier leurs choix alimentaires.
Guillaume Bernard est doctorant au Département de biologie, sous la direction d’Arnaud Vervoort (chercheur IRDENa). Sa thèse porte sur l’impact de l’humain sur les écosystèmes. Il interroge les élèves avant et après le cours afin d’avoir une vue globale sur leurs connaissances des thématiques sous différents angles. En parallèle, il questionne les professeurs du secondaire dont 40% déclarent ne pas aborder cette thématique en enseignement de transition, faute de temps. Ensuite, par le biais d’observations en classe, il tente de comprendre quelles visions du monde sont véhiculées, et comment elles pourraient être traitées de manière mobilisante.
Réseau des associations actives en l'Education relative à l’Environnement (ErE) en Wallonie et à Bruxelles, le Réseau Idée, représenté par Laëtitia Fernandez, offre aux enseignants, animateurs, formateurs, éco-conseillers, parents, citoyens... une information claire et centralisée sur l’éducation relative à l’environnement : les outils pédagogiques existants, les organismes d'éducation à l'environnement actifs en Wallonie et à Bruxelles, leurs activités (animations, formations, stages, balades...), les démarches pédagogiques, etc.
Jean-Pierre Grootaerd a représenté « Les étoiles brillent pour tout le monde », une association qui postule que tout le monde devrait avoir l’occasion d’admirer le ciel avec un télescope. Il œuvre pour une éducation de qualité pour toutes et tous, sans distinction de genre, en utilisant l’astronomie. Grâce à des dons et à l’expertise de l’UGent, il a diffusé des télescopes à assembler soi-même dans plus de 145 pays .
La FUCID (Forum Universitaire pour la Coopération Internationale au Développement) était représentée par Maxime Giegas. l’ONG de l’Université de Namur, a pour mission de contribuer à la sensibilisation et à la formation d’acteurs responsables et engagés dans la promotion d’un monde plus juste et solidaire, où se déploient les valeurs de liberté, démocratie, tolérance et paix.
Vous souhaitez devenir enseignant ou enseignante ?
On vous explique tout sur les pages de la Faculté des science de l'éducation et de la formation (FaSEF) !
La formation initiale des enseignants (FIE)
La mise en œuvre de la réforme de la formation initiale des enseignants (RFIE) a débuté à la rentrée académique 2023-2024. Dans les sections dites S1-S2-S3 (pour enseigner de la maternelle au secondaire inférieur), les études sont passées de 3 à 4 ans afin d’aligner le diplôme avec la plupart des pays européens. Grâce à l’étroite collaboration entre les Universités et les Hautes Écoles, l’objectif de cette réforme de la formation initiale des enseignants est de permettre l’acquisition de compétences de niveau universitaire tout en renforçant la pratique professionnelle.
Marc Romainville : Apprendre à penser juste en découvrant pourquoi l’on pense faux
Marc Romainville : Apprendre à penser juste en découvrant pourquoi l’on pense faux
Dans un contexte numérique où les fake news et autres « vérités alternatives » foisonnent et se répandent frénétiquement, comment éduquer au doute ? C’est la question à laquelle répond le Professeur Marc Romainville, expert en pédagogie. Il montre comment l’école doit s’approprier cette mission centrale pour former le citoyen de demain.
Qu’est-ce qui vous a amené à travailler sur l’éducation au doute ?
16% des jeunes envisagent que la terre soit plate. Près de 50% estiment que la meilleure méthode pour s’informer est de se rendre sur internet, contre moins de 10% qui disent faire davantage confiance à l’école. Ces chiffres sont alarmants. Et plus inquiétant encore : ils sont en progression. De manière générale, le citoyen est crédule face à ce qu’il découvre sur internet. Apprendre à douter est donc un véritable challenge. Le besoin est loin d’être neuf, mais aujourd’hui, avec le développement du numérique, des nouvelles technologies et de l’intelligence artificielle, il est encore plus criant. Avec des exemples comme Trump qui ne se soucie pas de savoir si ce qu’il dit à des millions de personnes est vrai ou faux, il faut plus que jamais éduquer à ce discernement. La victoire de Trump n’est-elle d’ailleurs pas le reflet d’un échec du système scolaire américain ? En enseignant aux jeunes à penser juste dès l’école, à partir d’une meilleure connaissance du pourquoi ils pensent faux, ils deviendront des citoyens digitaux prudents, critiques et conscients des pièges tendus par les sirènes de la désinformation.
L’école ne remplit pas cette mission selon vous ?
En partie, mais pas assez. Au sein de l’enseignement francophone en Belgique, il y a très clairement une prise de conscience de l’urgence et de la nécessité d’éduquer au doute. C’est d’ailleurs un des axes majeurs promus par le Pacte d’excellence qui met en œuvre une série de réformes de l’enseignement de la maternelle à la fin du secondaire. Toutefois, l’éducation à l’esprit critique n’est pas assez intégrée au sein même des programmes. Elle devrait faire partie de chaque matière : des sciences au français, en passant par les mathématiques et l’histoire. De surcroît, l’école ne sait pas comment mettre en œuvre cet apprentissage.
Justement, comment s’y prendre ?
C’est l’objet de mon livre (1) où je développe une méthode d’enseignement de l’esprit critique pour l’ère numérique. Le cœur de ma proposition consiste en une pédagogie de la métacognition, étendue aux processus de pensée. Il s’agit, dans un premier temps, de faire prendre conscience aux élèves de leurs propres mécanismes de « mépensée », c’est-à-dire de leurs raisonnements spontanés parfois fallacieux. Il faut aussi faire prendre conscience à l’élève des biais qui le conduisent à faire preuve de crédulité excessive. Autrement dit, il faut parvenir à ce que l’élève qui est face à une information s’interroge spontanément, mais raisonnablement : « est-elle juste ? Qu’est ce qui me permet de dire qu’elle juste ou incorrecte ? ». Actuellement, le système éducatif a trop tendance à le faire à la place de l’élève, à lui indiquer ce qui est vrai, et ce qui ne l’est pas. Or, il existe une multitude de techniques et d’activités assez simples à réaliser à l’école qui entraine à douter, lorsque cela s’avère nécessaire.
(1) « À l’école du doute », Marc Romainville, Presse universitaire de France, 2023
Qu’est-ce qui empêche alors que cette éducation fasse partie du programme scolaire ?
Parce que ça prend du temps et qu’il faudrait donc renoncer à certains éléments de programme au profit de l’éducation au doute. Or, l’enseignement est un paquebot. Pour changer un tout petit peu de direction, il faut y mettre une énergie folle. Il faut convaincre de nombreux acteurs : politiques, enseignants, inspecteurs, parents, etc. Tout cela provoque une certaine inertie. On peut le constater dans chaque réforme de l’enseignement : il y a une certaine lenteur à mettre en place un changement.
Vous avez pourtant travaillé à la mise en œuvre de grandes réformes de l’enseignement : changer est donc possible ?
Bien entendu. Ces dernières années, l’école, à travers la réforme du Pacte d’excellence, a modifié ses habitudes. Elle s’est mieux adaptée encore aux besoins de notre société. De réelles grandes avancées ont été engrangées notamment en matière d’éducation au numérique, à la culture et aux arts. Ou encore dans la mise en place du premier référentiel pour les maternelles. Ce sont des réussites que nous pourrons évaluer de manière précise avec les épreuves du CEB en 2026.
Après celui du doute, quel est votre prochain chantier éducatif ?
Celui sur l’éducation au changement climatique. C’est aussi une question centrale. À l’UNamur, nous menons déjà des recherches sur ce sujet pour déterminer le rôle de l’école dans ce domaine. Là aussi, la nécessité est grande et urgente.
CV Express
Marc Romainville est professeur de pédagogie à l’UNamur. Outre la métacognition et l’éducation à l’esprit critique, ses domaines privilégiés de recherche concernent l'échec dans l'enseignement supérieur, les pratiques étudiantes et les mutations des pratiques enseignantes à l'université. En relation avec ses recherches, Marc Romainville a également participé à la mise en place de projets innovants à la frontière entre l'enseignement secondaire et l'enseignement supérieur tels que :
- La formation interéseaux REBOND destinée aux étudiants en décrochage précoce de l'enseignement supérieur namurois.
- Le projet "Passeports pour le bac" visant à identifier les prérequis des formations universitaires et à en mesurer la maîtrise chez les étudiants en tout début d'année.
- Le projet "Tutorat de transition" visant à assurer, sur la base de ces Passeports, un accompagnement spécifique d'élèves du secondaire issus de milieux défavorisés (financé par la Fondation Roi Baudouin).
Marc Romainville est aussi l’un des principaux artisans du Pacte pour un enseignement d’excellence. Il a ainsi été Président de la Commission des référentiels et des programmes, mandatée par la Fédération Wallonie Bruxelles.
Cet article est tiré de la rubrique "L'expert" du magazine Omalius #35 (Décembre 2024).
Université et démocratie : un lien vivant, parfois menacé
Université et démocratie : un lien vivant, parfois menacé
Méfiance envers les institutions politiques traditionnelles et les élus, montée des logiques autoritaires, définancement des services publics… La démocratie semble aujourd’hui traverser une zone de turbulences. Dans ce contexte, quel rôle l’université joue-t-elle ? Pour éclairer cette question, nous avons rencontré quatre chercheurs issus de disciplines différentes : la pédagogue Sephora Boucenna, le philosophe Louis Carré, le politologue Vincent Jacquet, la juriste Aline Nardi. Leurs regards croisés dessinent les contours d’un enjeu plus que jamais d’actualité : penser et défendre le lien entre université et démocratie.
La démocratie n’a rien d’un concept figé. Elle fait débat, surtout aujourd’hui. Louis Carré, directeur du Département de philosophie et membre de l’Espace philosophique de Namur (Institut ESPHIN), en propose une définition en trois dimensions : un régime politique, un état de droit et une manière de faire société.
Le concept de démocratie : entre pouvoir du peuple et centralisation
« Étymologiquement, la démocratie est un régime politique qui consiste à donner le pouvoir au peuple », rappelle-t-il. « Nos démocraties occidentales reposent aujourd’hui sur l’idée que le peuple est souverain, sans pour autant gouverner directement. De là naît une tension entre la démocratie idéale et la démocratie réelle. » Vincent Jacquet, professeur au Département des sciences sociales, politiques et de la communication et président de l’Institut Transitions appuie le propos : « La démocratie est un idéal d’autogouvernement des citoyens, mais il est en tension avec des logiques plus centralisatrices, plus autoritaires. […] Nos systèmes politiques sont traversés par ces différentes tensions, avec à la fois des logiques autoritaires de plus en plus présentes, y compris chez nous, et des logiques de participation qui s’accompagnent parfois de beaucoup d’espoir et de déception aussi. »
Deuxième pilier selon Louis Carré : l’État de droit. La démocratie garantit les droits fondamentaux de tous les citoyens par la constitution. Mais là encore, gare aux paradoxes : « On pourrait en effet imaginer des lois prises par la majorité des représentants ou par un référendum, mais qui contreviennent aux droits fondamentaux », souligne le philosophe. La démocratie ne peut donc se résumer au seul principe majoritaire.
Enfin, la démocratie est également une manière de faire société. Elle repose sur un réel pluralisme : diversité des opinions, des croyances et des valeurs. « Cela suppose l’existence d’un espace public relativement autonome face au pouvoir en place qui, par moment, conteste les décisions prises par les gouvernements qui ont été élus », insiste Louis Carré.
La méfiance des citoyens vis-à-vis du politique n’est, à ce titre, pas nécessairement un symptôme de crise démocratique. Elle peut même en être un signe de vitalité, comme l’explique Vincent Jacquet : « Le fait que les citoyens soient critiques envers leur gouvernement n’est pas forcément négatif parce que, dans une démocratie, les citoyens doivent pouvoir contrôler les actions des gouvernants ».
Former les gouvernants… et les gouvernés
Dans ce contexte, quelle est la responsabilité de l’université ? Louis Carré rappelle d’abord une réalité simple : une grande partie de nos élus sont passés par les bancs de l’université. Mais sa mission d’enseignement ne s’arrête pas là. « Il s’agit de former des citoyens éclairés, pas seulement des gouvernants. Les universités doivent offrir un enseignement supérieur de qualité, ouvert au plus grand nombre », affirme-t-il.
« La démocratie suppose en effet des citoyens capables de débattre, de réfléchir, de problématiser les enjeux », complète Sephora Boucenna, doyenne de la Faculté des sciences de l’éducation et de la formation et membre de l’Institut de Recherches en Didactiques et Éducation de l’UNamur (IRDENA). Il s’agit donc de former des esprits réflexifs, aptes à interroger leur époque.
Former des enseignants réflexifs, pour des citoyens critiques
L’université forme également ceux qui, demain, éduqueront les générations futures : les enseignants. Et là encore, la démocratie est en jeu.
« Notre mission est de former des enseignants réflexifs qui, eux-mêmes, apprendront à leurs élèves à penser de manière critique », insiste Sephora Boucenna. Cela passe par un travail en profondeur sur l’analyse de pratiques, la construction collective et l’apprentissage du débat, dès la formation initiale des enseignants jusqu'à leur formation continue.
Produire et diffuser du savoir… en toute indépendance
Outre l’enseignement, l’université a également une mission de recherche et de service à la société. Elle produit des savoirs qui peuvent éclairer les politiques publiques, mais aussi les questionner. Cette fonction critique suppose une indépendance réelle vis-à-vis du politique. « Pour analyser avec lucidité les mécanismes démocratiques, y compris ceux que les gouvernements mettent en place, il faut que l’université garde sa liberté de recherche et de parole », souligne Vincent Jacquet.
Louis Carré va plus loin : « Comme la presse, l’université est une forme de contre-pouvoir dans l’espace public ». Il précise par ailleurs qu’« il y a une confusion entre liberté d’opinion et liberté académique. Les savoirs universitaires passent par une série de procédures de vérification, d’expérimentation, de discussion au sein de la communauté scientifique. Cela leur donne une robustesse qui n’est pas celle d’une opinion, d’une valeur, d’une croyance. »
Cette fonction critique de l’université suppose donc une indépendance forte. Or, en Belgique, le financement des universités relève largement du pouvoir politique. « Celane doit pas signifier une mise sous tutelle », alerte Louis Carré. « Mener des recherches critiques, qui ne satisfont pas à court terme des commanditaires, demande une indépendance, y compris de moyens. Il faut des chercheurs en nombre qui puissent analyser différents types de dynamiques. Plus on coupera dans les finances de la recherche, comme c’est le cas aujourd’hui, moins on aura de chercheurs et donc de capacité d’analyse indépendante et de diversité des perspectives », insiste Vincent Jacquet.
Le mouvement « Université en colère », récemment lancé au sein des universités de la Fédération Wallonie-Bruxelles, entend dénoncer les effets du définancement. Ses représentants appellent à « garantir les conditions de développement d’une université ouverte, indépendante, de qualité et accessible au plus grand nombre. Face aux défis sociaux, économiques et politiques de notre temps et parce que d’autres choix de société, et donc budgétaires, sont possibles, il est plus que jamais essentiel de renforcer les institutions et les acteurs au cœur de la production du savoir. »
Entre vigilance et engagement : un lien à réinventer
La démocratie ne se limite donc ni aux élections ni aux institutions. Elle repose sur une vigilance collective, portée par les citoyens, les savoirs… et les lieux où ces savoirs se construisent. À ce titre, l’université apparaît comme un maillon essentiel de la vitalité démocratique. À condition de rester indépendante, accessible et ouverte sur la société.
« La démocratie, ce n’est pas seulement une affaire d’institutions. C’est l’affaire de citoyens qui la font vivre et qui s’organisent pour faire valoir leurs perspectives à différents moments », insiste Vincent Jacquet. Une invitation claire à ne pas rester spectateur, mais à participer, avec lucidité et exigence, à la construction d’un avenir démocratique commun.
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Cet article est tiré de la rubrique "Le jour où" du magazine Omalius #38 (Septembre 2025).
Le Département de physique reçoit une délégation du CERN
Le Département de physique reçoit une délégation du CERN
En mai 2025, le Département de physique recevait des visiteurs particuliers : deux namurois, Serge Mathot et François Briard, alumni de l’UNamur et membres du CERN. Plusieurs activités étaient au programme, allant de la visite de l’accélérateur à particules, en passant par la vulgarisation scientifique et les séminaires thématiques notamment en sciences du patrimoine. Objectif ? Identifier les domaines ou activités dans lesquels l’UNamur et le CERN pourraient renforcer leur collaboration.
Sur la photo, de gauche à droite : (en haut) Pierre Louette, Directeur du Département de physique ; François Briard, Chef de groupe Portail de la science (CERN) ; Julien Colaux, spécialiste IBA, chercheur en physique ; Boris Hespeels, chercheur en biologie ; Alexandre Mayer, chercheur en physique ; Anne-Catherine Heuskin, chercheuse en physique et biophysique. (en bas) André Füzfa, astrophysicien et chercheur en mathématiques ; Serge Mathot, Referent Applied Physicist (CERN) et Michaël Lobet; chercheur en physique.
L’histoire d’amour entre le CERN et l’UNamur ne date pas d’hier. Le complexe d’accélérateurs et le programme expérimental du CERN sont très différents et bien plus grands que ceux du Département de physique de l’UNamur mais les domaines dans lesquels les deux institutions travaillent ont beaucoup de points communs.
De plus, les deux invités ont une histoire personnelle avec l’UNamur. Le Département de physique a eu le plaisir d’accueillir Serge Mathot, Referent Applied Physicist (CERN) et alumni du Département de physique de l’UNamur (1992) ainsi que François Briard, Chef de groupe Portail de la science (CERN), et alumni de la Faculté d’informatique de l’UNamur (1994).
Les activités ont débuté par une rencontre entre les invités, la Rectrice Annick Castiaux, la Vice-rectrice à la recherche Carine Michiels, le Directeur du Département de physique Pierre Louette et plusieurs autres membres du Département de physique et de biologie. Après une présentation générale de l’Université, les participants ont pointé les missions communes aux deux institutions : la recherche et le transfert de technologies et de connaissances, le service à la société, la vulgarisation scientifique ou encore l’éducation et la formation.
Focus sur les rencontres
Lunch de la physique – Présentation du CERN
Le lunch de la physique est la rencontre mensuelle entre les étudiants et membres du département de physique et un professionnel, alumni ou non, venant expliquer son parcours et ce qu’il fait au quotidien en tant que physicien.
Durant cette rencontre à laquelle participaient environ 80 personnes, François Briard et Serge Mathot ont présenté le CERN, le plus grand laboratoire pour la physique des particules du monde. La mission du CERN est de comprendre les particules les plus élémentaires et les lois de notre univers.
A l’issue de ce séminaire, les étudiants sont ressortis avec des étoiles plein les yeux. En effet, les possibilités de stages ou même de premier emploi au CERN sont possibles pour les physiciens mais aussi dans de nombreux autres domaines.
Votre formation en physique à l’UNamur est votre meilleur sésame pour être engagé au CERN. C’est plus qu’un diplôme en physique des particules !
Certains programmes de stage au CERN répondent particulièrement bien aux demandes des jeunes étudiant-e-s belges.
La grande majorité des physiciens qui travaillent avec le CERN (plus de 13 000) sont en fait envoyés au CERN pour une période plus ou moins longue par leurs instituts de recherche nationaux qui les emploient. Le CERN offre une opportunité exceptionnelle de développer une expérience internationale avec d'excellentes conditions et dans un environnement unique au monde ! De quoi inspirer nos jeunes étudiants !
La visite de l’accélérateur de particules ALTAÏS et des équipements de la plateforme SIAM
Capable de générer des faisceaux d'ions constitués de n’importe quel élément stable avec des énergies allant jusqu'à 16 Mega electron-Volt (MeV), l’accélérateur de particules ALTAÏS est utilisé dans divers domaines de recherche fondamentale ou recherche appliquée, notamment au travers de partenariats industriels. Le plus gros accélérateur linéaire actuel du CERN permet de produire des faisceaux de particules allant jusqu’à 160 MeV.
Rencontre avec les membres du projet ARC PHOENIX complété par un séminaire en sciences du patrimoine donné par Serge Mathot.
Le projet d'Action Recherche Concertée (ARC) PHOENIX vise à renouveler notre compréhension des parchemins médiévaux et des pièces de monnaie antiques. L'intelligence artificielle sera exploitée pour analyser les données générées par la caractérisation des matériaux.
Cette étude conjointe entre le Département de physique et le Namur Institute of Structured Matter (NISM) et le Département d’histoire et l'Institut Patrimoines, Transmissions, Héritages (PaTHs) permettra d'aborder les questions relatives à la chaîne de production et à l'utilisation de ces objets et matériaux dans les sociétés passées.
En parallèle, Serge Mathot a présenté un séminaire en sciences du patrimoine auquel une cinquantaine de personnes ont participé. Il a notamment présenté sa recherche et le tout nouvel accélérateur ELISA: un accélérateur miniaturisé permettant de délivrer un faisceau de protons de 2 MeV utilisé pour réaliser de véritables mesures au Portail de la science.
Rencontre avec François Briard autour de la vulgarisation scientifique
Avoir l'opportunité d'échanger avec François Briard, Chef de groupe du Portail de la science du CERN est une chance rare. Comparer les activités de vulgarisation a permis d'ouvrir de nouvelles pistes, de découvrir et de partager les approches, d'évaluer ce qui fonctionne ou non, en fonction du public cible. Un enrichissement fort satisfaisant pour les membres présents du Confluent des Savoirs (CDS), le service de sensibilisation et de diffusion de la recherche de l’Université de Namur.
Le Portail de la science du CERN est un lieu où l'on peut partir à la découverte du CERN et de la science en vivant des expériences authentiques et innovantes : expositions multimédia immersives, ateliers pratiques en labo, spectacles scientifiques, événements mariant science et culture, ateliers de prototypages sur le thème de l'innovation, visites de sites du CERN, le tout accompagné par du personnel du CERN.
BD Physix - L'énergie
Les professeurs André Füzfa et Michaël Lobet ont pu présenter le projet de bande dessinée réalisée avec l’auteur Jean-Marc Dubois.
Le thème? L’énergie !
Quoi de plus normal que d’en parler avec François Briard, vulgarisateur en chef au CERN, qui est intéressé par ce projet de vulgarisation sur un support accessible aux personnes de 7 à 77 ans !
Rencontre sur la thématique de la biophysique
La professeure Anne-Catherine Heuskin et le docteur Boris Hespeels travaillent actuellement sur le projet BEBLOB, un projet Belspo avec le soutien de l’ESA, dans le cadre de l’alliance UNIVERSEH (European Space University for Earth and Humanity). Ils s’intéressent notamment à ses étonnantes capacités à résister à de fortes doses de radiation.
Anne-Catherine Heuskin travaille également en radiobiologie. Les particules sont utilisées pour irradier des cellules cancéreuses afin de détruire leur matériel génétique et les empêcher de proliférer : c’est la base de la radiothérapie et de la protonthérapie.
Rencontre avec la FaSEF en ce qui concerne les opportunités de formation des enseignants.
La rencontre a permis d’asseoir la volonté de la FaSEF et de l’UNamur de s’impliquer dans la coordination en Belgique francophone du « Belgian National Teacher Programme » que le CERN souhaite relancer dès 2026. Une réflexion a aussi été initiée concernant d’autres pistes en formation d’enseignants Telle qu’ une intervention prochaine du CERN à la « Salle des Pros », le lieu rassemblant la formation aux différents acteurs de la formation à l'enseignement à l’UNamur.
Une visite du TRAKK
Le TRAKK est le hub créatif namurois porté par 3 partenaires complémentaires sur le terrain : le BEP, le KIKK, et l'UNamur. Outre le lieu, François Briard a pu visiter le ProtoLab , qui fait le lien entre les idées et l'industrie en étant un pôle de recherche et développement décentralisé accessibles aux PME et porteurs de projet en proposant des accompagnements poussés dans le prototypage de produits ou de services.
Les invités du CERN
François Briard - Chef de groupe Portail de la science du CERN, alumni UNamur 1994
Ses spécialités :
- Les systèmes d’information, les applications administratives et les base de données (Oracle)
- La communication grand public
- La logistique d’accueil des visiteurs
- L’organisation d’évènements jusqu’à 80 000 participants.
Diplômé en droit et gestion des technologies de l’information (DGTIC) en 1994 après sa licence et maîtrise en informatique obtenue en 1993, François Briard travaille au CERN, l’Organisation européenne pour la recherche nucléaire de Genève, le plus grand laboratoire en physique des particules au monde.
Durant son cursus scolaire, effectué 100% à l'UNamur, il a été vice-président de la Régionale namuroise et délégué des étudiants durant ses années de candidatures en sciences économiques et sociales, option informatique.
Grâce à la formation pluridisciplinaire dispensée à l’UNamur, il a pu saisir plusieurs occasions de réorienter sa carrière au sein du CERN où il a été ingénieur systèmes d’information à partir de 1994 puis, à partir de 2014, , a redirigé sa carrière vers la communication grand-public, jusqu’à devenir Chef de groupe du Portail de la science, qui est le centre de communication grand public du CERN.
Serge Mathot - Referent Applied Physicist au CERN, alumni UNamur 1992
Ses spécialités
- Ion Beam Analysis (IBA)
- Métallurgie, brasage sous vide
- Radio-Frequency Quadrupole (RFQ) linacs, sources d’ions
Serge Mathot obtient son doctorat en sciences appliquées à l’UNamur en 1992, après sa licence en sciences physique en obtenue en 1985.
Il effectue ensuite un post-doctorat au Joint Research Center (EU science hub) de Geel, qui a pour vocation de rassembler des compétences pluridisciplinaires pour développer de nouvelles méthodes de mesure et des outils tels que des matériaux de référence.
Il parfait son expertise en métallurgie physique avant d’être engagé au CERN en 1995 comme Referent Applied Physicist. Il a travaillé sur de nombreux projets de recherche (CLOUD, MACHINA, ELISA…) et a développé de nombreuses pièces pour la fabrication des accélérateurs du CERN.
Le CERN
Le CERN, l’Organisation européenne pour la recherche nucléaire, est l’un des plus grands et des plus prestigieux laboratoires scientifiques du monde. Il a pour vocation la physique fondamentale, la découverte des constituants et des lois de l’Univers. Il utilise des instruments scientifiques très complexes pour sonder les constituants ultimes de la matière : les particules fondamentales. En étudiant ce qui se passe lorsque ces particules entrent en collision, les physiciens appréhendent les lois de la Nature.
Les instruments qu’utilise le CERN sont des accélérateurs et des détecteurs de particules. Les accélérateurs portent des faisceaux de particules à des énergies élevées pour les faire entrer en collision avec d'autres faisceaux ou avec des cibles fixes. Les détecteurs, eux, observent et enregistrent le résultat de ces collisions.
Fondé en 1954, le CERN est situé de part et d’autre de la frontière franco-suisse, près de Genève. Il a été l’une des premières organisations à l'échelle européenne et compte aujourd’hui 25 États membres, dont la Belgique.
Les programmes d’études en physique à l'UNamur
De l’infiniment petit à l’infiniment grand, des particules élémentaires aux galaxies, vous avez soif de comprendre le pourquoi et le comment des phénomènes naturels que vous observez ? La physique répond à toutes vos questions.
Sensibiliser les futurs enseignants de l’enseignement obligatoire à l’intégration des objectifs de développement durable dans leurs cours
Sensibiliser les futurs enseignants de l’enseignement obligatoire à l’intégration des objectifs de développement durable dans leurs cours
L’université se doit d’être exemplaire en matière de développement durable, dans les trois dimensions de celui-ci : économique, social et environnemental. Durable « sur la forme » par sa manière de gérer ses infrastructures et son patrimoine et durable « sur le fond » par l’engagement dans ses activités de recherche et d’enseignement, afin de contribuer activement à la transition environnementale. Le tout en concordance avec les Objectifs de Développement Durable (ODD) des Nations Unies.
L’objectif « Campus durable » sur le fond comme sur la forme fait partie du plan stratégique Univers2025 de l'UNamur. C’est dans cette perspective que les enseignants de la Faculté des Sciences de l’éducation et de la formation (FaSEF) ont organisé la première « Foire aux associations ». Activité liée au cours « Enseigner en interdisciplinarité : l’exemple du développement durable », elle s’adresse aux étudiants de Bloc2 en enseignement Section 3 (futurs enseignants d’une discipline pour les élèves du dernier tiers du Tronc Commun, de la 5ème primaire à la 3ème secondaire) en codiplômation avec l’Henallux.
Les 18 et 19 mars 2025, une cinquantaine d’étudiants ont participé aux 2 demi-journées organisées et ont pu explorer diverses méthodes expérientielles proposées par les associations et l’équipe enseignante du cours composée de Julie Dagnely, Virginie Meyer et des professeurs Charlotte Dejaegher et Cédric Vanhoolandt.
Vers un enseignement durable
Cette 1ère Foire aux associations vise un double objectif pour les futurs enseignants :
- Utiliser la méthode expérientielle pour concrétiser les actions à mettre en place dans les activités d’enseignement ;
- Analyser et utiliser les ateliers expérimentés pour construire leurs futurs cours en y intégrant davantage les ODD.
Interrogés sur leur ressenti, les étudiants ayant participé aux ateliers ont apprécié l’expérience. De manière générale, ils soulignent l’intérêt d’une approche active de l’apprentissage, qui facilite la mémorisation et donne envie de concevoir à leur tour des activités engageantes pour leurs futurs élèves. Plusieurs ont également relevé la pertinence d’interventions portées par des associations ancrées dans des actions concrètes de terrain. À travers des jeux, des témoignages ou des mises en situation, ces ateliers ont suscité réflexions et prises de conscience.
La diversité des réactions montre l’importance de proposer un panel d’activités suffisamment varié pour permettre à chacun de s’y retrouver et de nourrir ses représentations. Ces ateliers constituent ainsi des pistes intéressantes pour penser une transposition didactique adaptée à différents publics. C’est d’ailleurs l’objectif attendu pour la suite du cours, que ces étudiants deviennent eux-mêmes des leviers de sensibilisation à la transition. À leur tour maintenant de s’approprier les outils et de les mobiliser dans le cadre de leur futur terrain professionnel.
Pour l’an prochain, nous espérons organiser une nouvelle foire où pourraient s’intégrer des étudiants futurs enseignants d’autres sections (par exemple sections 4 et 5, ex-finalités didactiques et agrégés de l’enseignement secondaire supérieur), voire d’autres facultés, augmentant dès lors le pouvoir d’impact de l’initiative. Le tout dans une visée concrète d’expérimenter l’interdisciplinarité entre étudiants de bachelier.
À côté d’autres initiatives comme les Journées d’Éducation au Développement Durable et à la Transition (JEDDT), le cours « Enseigner en interdisciplinarité : l’exemple du développement durable » est également un des cours proposés pour l’UNamur dans le cadre du projet de recherche-action « AGIR dans l’enseignement supérieur namurois » soutenu par le Vice-rectorat à la formation et au développement durable. Ce projet est financé par l’ARES en vue d’une réflexion autour d’une Chaire en développement durable au niveau de l’enseignement supérieur de la FWB, et porté par Cédric Vanhoolandt et Charlotte Dejaegher, également chercheurs en sciences de l’éducation de l’Institut IRDENa. D’autres cours pilotes sont aussi identifiés dans chaque établissement du Pôle académique de Namur, pour faire en sorte que les enseignants deviennent des ambassadeurs du développement durable auprès des étudiants.
Focus sur les associations présentes
L’asbl COREN, représentée par Céline Grandjean, est active dans le domaine de l’environnement et du développement durable, principalement en milieu scolaire. Elle accompagne les établissements dans la mise en place de projets de gestion environnementale et dans leurs démarches pour obtenir une labellisation « école durable ».
L’asbl EFDD, représentée par Justine Henning, accompagne des établissements scolaires (secondaires) et de l'enseignement supérieur dans leur transition vers un développement plus durable grâce à des outils pédagogiques développés avec le soutien de la Wallonie.
Le jeu ALIMEN’TERRE, du réseau EFDD, a été présenté par Isabelle Picquot. Le but de ce jeu est de composer un menu original (entrée, plat, dessert, boisson) à partir de différents aliments tout en respectant un contexte de repas déterminé. Mais attention à ne pas dépasser l’empreinte écologique supportable pour la planète ! Le but est d’amener les participants à tisser un lien entre leurs choix alimentaires et leur impact sur l’environnement, à identifier les éléments qui influencent l’empreinte écologique et à modifier leurs choix alimentaires.
Guillaume Bernard est doctorant au Département de biologie, sous la direction d’Arnaud Vervoort (chercheur IRDENa). Sa thèse porte sur l’impact de l’humain sur les écosystèmes. Il interroge les élèves avant et après le cours afin d’avoir une vue globale sur leurs connaissances des thématiques sous différents angles. En parallèle, il questionne les professeurs du secondaire dont 40% déclarent ne pas aborder cette thématique en enseignement de transition, faute de temps. Ensuite, par le biais d’observations en classe, il tente de comprendre quelles visions du monde sont véhiculées, et comment elles pourraient être traitées de manière mobilisante.
Réseau des associations actives en l'Education relative à l’Environnement (ErE) en Wallonie et à Bruxelles, le Réseau Idée, représenté par Laëtitia Fernandez, offre aux enseignants, animateurs, formateurs, éco-conseillers, parents, citoyens... une information claire et centralisée sur l’éducation relative à l’environnement : les outils pédagogiques existants, les organismes d'éducation à l'environnement actifs en Wallonie et à Bruxelles, leurs activités (animations, formations, stages, balades...), les démarches pédagogiques, etc.
Jean-Pierre Grootaerd a représenté « Les étoiles brillent pour tout le monde », une association qui postule que tout le monde devrait avoir l’occasion d’admirer le ciel avec un télescope. Il œuvre pour une éducation de qualité pour toutes et tous, sans distinction de genre, en utilisant l’astronomie. Grâce à des dons et à l’expertise de l’UGent, il a diffusé des télescopes à assembler soi-même dans plus de 145 pays .
La FUCID (Forum Universitaire pour la Coopération Internationale au Développement) était représentée par Maxime Giegas. l’ONG de l’Université de Namur, a pour mission de contribuer à la sensibilisation et à la formation d’acteurs responsables et engagés dans la promotion d’un monde plus juste et solidaire, où se déploient les valeurs de liberté, démocratie, tolérance et paix.
Vous souhaitez devenir enseignant ou enseignante ?
On vous explique tout sur les pages de la Faculté des science de l'éducation et de la formation (FaSEF) !
La formation initiale des enseignants (FIE)
La mise en œuvre de la réforme de la formation initiale des enseignants (RFIE) a débuté à la rentrée académique 2023-2024. Dans les sections dites S1-S2-S3 (pour enseigner de la maternelle au secondaire inférieur), les études sont passées de 3 à 4 ans afin d’aligner le diplôme avec la plupart des pays européens. Grâce à l’étroite collaboration entre les Universités et les Hautes Écoles, l’objectif de cette réforme de la formation initiale des enseignants est de permettre l’acquisition de compétences de niveau universitaire tout en renforçant la pratique professionnelle.
Marc Romainville : Apprendre à penser juste en découvrant pourquoi l’on pense faux
Marc Romainville : Apprendre à penser juste en découvrant pourquoi l’on pense faux
Dans un contexte numérique où les fake news et autres « vérités alternatives » foisonnent et se répandent frénétiquement, comment éduquer au doute ? C’est la question à laquelle répond le Professeur Marc Romainville, expert en pédagogie. Il montre comment l’école doit s’approprier cette mission centrale pour former le citoyen de demain.
Qu’est-ce qui vous a amené à travailler sur l’éducation au doute ?
16% des jeunes envisagent que la terre soit plate. Près de 50% estiment que la meilleure méthode pour s’informer est de se rendre sur internet, contre moins de 10% qui disent faire davantage confiance à l’école. Ces chiffres sont alarmants. Et plus inquiétant encore : ils sont en progression. De manière générale, le citoyen est crédule face à ce qu’il découvre sur internet. Apprendre à douter est donc un véritable challenge. Le besoin est loin d’être neuf, mais aujourd’hui, avec le développement du numérique, des nouvelles technologies et de l’intelligence artificielle, il est encore plus criant. Avec des exemples comme Trump qui ne se soucie pas de savoir si ce qu’il dit à des millions de personnes est vrai ou faux, il faut plus que jamais éduquer à ce discernement. La victoire de Trump n’est-elle d’ailleurs pas le reflet d’un échec du système scolaire américain ? En enseignant aux jeunes à penser juste dès l’école, à partir d’une meilleure connaissance du pourquoi ils pensent faux, ils deviendront des citoyens digitaux prudents, critiques et conscients des pièges tendus par les sirènes de la désinformation.
L’école ne remplit pas cette mission selon vous ?
En partie, mais pas assez. Au sein de l’enseignement francophone en Belgique, il y a très clairement une prise de conscience de l’urgence et de la nécessité d’éduquer au doute. C’est d’ailleurs un des axes majeurs promus par le Pacte d’excellence qui met en œuvre une série de réformes de l’enseignement de la maternelle à la fin du secondaire. Toutefois, l’éducation à l’esprit critique n’est pas assez intégrée au sein même des programmes. Elle devrait faire partie de chaque matière : des sciences au français, en passant par les mathématiques et l’histoire. De surcroît, l’école ne sait pas comment mettre en œuvre cet apprentissage.
Justement, comment s’y prendre ?
C’est l’objet de mon livre (1) où je développe une méthode d’enseignement de l’esprit critique pour l’ère numérique. Le cœur de ma proposition consiste en une pédagogie de la métacognition, étendue aux processus de pensée. Il s’agit, dans un premier temps, de faire prendre conscience aux élèves de leurs propres mécanismes de « mépensée », c’est-à-dire de leurs raisonnements spontanés parfois fallacieux. Il faut aussi faire prendre conscience à l’élève des biais qui le conduisent à faire preuve de crédulité excessive. Autrement dit, il faut parvenir à ce que l’élève qui est face à une information s’interroge spontanément, mais raisonnablement : « est-elle juste ? Qu’est ce qui me permet de dire qu’elle juste ou incorrecte ? ». Actuellement, le système éducatif a trop tendance à le faire à la place de l’élève, à lui indiquer ce qui est vrai, et ce qui ne l’est pas. Or, il existe une multitude de techniques et d’activités assez simples à réaliser à l’école qui entraine à douter, lorsque cela s’avère nécessaire.
(1) « À l’école du doute », Marc Romainville, Presse universitaire de France, 2023
Qu’est-ce qui empêche alors que cette éducation fasse partie du programme scolaire ?
Parce que ça prend du temps et qu’il faudrait donc renoncer à certains éléments de programme au profit de l’éducation au doute. Or, l’enseignement est un paquebot. Pour changer un tout petit peu de direction, il faut y mettre une énergie folle. Il faut convaincre de nombreux acteurs : politiques, enseignants, inspecteurs, parents, etc. Tout cela provoque une certaine inertie. On peut le constater dans chaque réforme de l’enseignement : il y a une certaine lenteur à mettre en place un changement.
Vous avez pourtant travaillé à la mise en œuvre de grandes réformes de l’enseignement : changer est donc possible ?
Bien entendu. Ces dernières années, l’école, à travers la réforme du Pacte d’excellence, a modifié ses habitudes. Elle s’est mieux adaptée encore aux besoins de notre société. De réelles grandes avancées ont été engrangées notamment en matière d’éducation au numérique, à la culture et aux arts. Ou encore dans la mise en place du premier référentiel pour les maternelles. Ce sont des réussites que nous pourrons évaluer de manière précise avec les épreuves du CEB en 2026.
Après celui du doute, quel est votre prochain chantier éducatif ?
Celui sur l’éducation au changement climatique. C’est aussi une question centrale. À l’UNamur, nous menons déjà des recherches sur ce sujet pour déterminer le rôle de l’école dans ce domaine. Là aussi, la nécessité est grande et urgente.
CV Express
Marc Romainville est professeur de pédagogie à l’UNamur. Outre la métacognition et l’éducation à l’esprit critique, ses domaines privilégiés de recherche concernent l'échec dans l'enseignement supérieur, les pratiques étudiantes et les mutations des pratiques enseignantes à l'université. En relation avec ses recherches, Marc Romainville a également participé à la mise en place de projets innovants à la frontière entre l'enseignement secondaire et l'enseignement supérieur tels que :
- La formation interéseaux REBOND destinée aux étudiants en décrochage précoce de l'enseignement supérieur namurois.
- Le projet "Passeports pour le bac" visant à identifier les prérequis des formations universitaires et à en mesurer la maîtrise chez les étudiants en tout début d'année.
- Le projet "Tutorat de transition" visant à assurer, sur la base de ces Passeports, un accompagnement spécifique d'élèves du secondaire issus de milieux défavorisés (financé par la Fondation Roi Baudouin).
Marc Romainville est aussi l’un des principaux artisans du Pacte pour un enseignement d’excellence. Il a ainsi été Président de la Commission des référentiels et des programmes, mandatée par la Fédération Wallonie Bruxelles.
Cet article est tiré de la rubrique "L'expert" du magazine Omalius #35 (Décembre 2024).
Événements
Cadres théoriques en didactique des sciences et des mathématiques
Le séminaire sera organisé autour de trois interventions animées par Viviane Durand-Guerrier (Université de Montpellier), Ghislaine Gueudet (Université Paris-Saclay), Nicolas Grenier-Boley (Université de Rouen) et Stéphanie Bridoux (UMONS).
Public-cible : Chercheuses et chercheurs quel que soit leur stade de carrière, et personnes intéressées par les questions soulevées.
La théorie des champs conceptuels et la théorie des situations didactiques
Deux théories complémentaires pour penser et organiser les apprentissages mathématiques
Dans la première partie de cette intervention, je proposerai une situation d’introduction au calcul littéral (Barallobres & Giroux, 2008) qui me permettra d’introduire et d’illustrer les principaux concepts et outils méthodologiques de la théorie des situations didactiques développée par Guy Brousseau (Brousseau, 1997 ; Bessot, 2024). Dans la seconde partie, je ferai une brève présentation de la théorie des champs conceptuels de Gérard Vergnaud (Vergnaud, 1990 ; Durand-Guerrier et Saby, 2023), puis je montrerai comment cette théorie permet d’apporter un éclairage complémentaire à la situation introductive.
Les apports de la théorie anthropologique du didactique
La Théorie Anthropologique du Didactique (TAD, Chevallard, 2001) vise à expliquer pourquoi et comment un savoir donné vit dans une certaine institution, et/ou se transforme en passant d’une institution à l’autre. Cette perspective et certaines de ses évolutions seront présentées et illustrées dans cette intervention.
Activités des élèves et pratiques des enseignants en classe de mathématiques : méthodologie d’analyse avec la Théorie de l’Activité
Dans cette intervention, nous présenterons les hypothèses fondatrices du cadre de la Théorie de l’Activité adaptée à la Didactique des Mathématiques (TADM, Vandebrouck, 2008) en montrant comment cette théorie donne de l’importance aux analyses fines des savoirs mathématiques pour apprécier les déroulements en classe. Nous exemplifierons ensuite certains de ces aspects sur l’enseignement des limites à l’université (Bridoux et Grenier-Boley, 2024).
Bibliographie
Barallobres, G., & Giroux, J. (2008). Carences et régulations des milieux en situation de validation. N. In Berdnaz, & C. Mary (Eds). L'enseignement des mathématiques face aux défis de l'école et des communautés. Actes du colloque EMF 2006 (cédérom). Éditions du CRP https://emf.unige.ch/application/files/1414/5390/4857/EMF2006_GT8_Barallobres.pdf
Bessot, A. (2003). Une introduction à la théorie des situations didactiques. Cahiers du laboratoire Leibniz, 91. hal-00078794
Bridoux, S., & Grenier-Boley, N. (2024). What teaching practices should be used to introduce the limits of functions in the first year of university? A case study. In A. González-Martín, G. Gueudet, I. Florensa & N. Lombard (Eds.), Proceedings of the Fifth Conference of the International Network for Didactic Research in University Mathematics (INDRUM 2024, 10-14 June 2024) (pp. 791-800). Escola Universitària de Sarrià. Univ. Autònoma de Barcelona and INDRUM.
Brousseau, G. (1997). Théorie des situations didactiques. Cours donné lors de l’attribution à Guy Brousseau du titre de Docteur Honoris Causa de l’université de Montréal. http://www.cfem.asso.fr/actualites/archives/Brousseau.pdf
Chevallard, Y. (2001). Organiser l’étude: 1. Structures et Fonctions. In J.-L. Dorier, M. Artaud, M. Artigue, R. Berthelot, & R. Floris Actes de la XIe École d’été de didactique des mathématiques. (pp. 3-32). Editions la Pensée Sauvage.
Durand-Guerrier, V., & Nicolas Saby, N. (2023). Usages de la théorie des champs conceptuels en didactique des mathématiques. L’exemple de la transitivité. Caminhos da Educação Matemática em Revista, 13 (4),118-134. ⟨hal-04585866⟩
Vandebrouck, F. (dir.) (2008). La classe de mathématiques : activités des élèves et pratiques des enseignants. OCTARES Éditions.
Vergnaud, G. (1990). La théorie des champs conceptuels. Recherches en didactique des mathématiques, 10(2/3), 133-170.
En pratique
Programme
18h00 : Exposé de Viviane Durand-Guerrier
18h40 : Exposé de Ghislaine Gueudet
19h20 : Exposé de Nicolas Grenier-Boley et Stéphanie Bridoux
20h00 : Questions-réponses autour des trois interventions
Modalités
Inscription obligatoire via le site de l’école doctorale ou lien direct vers le formulaire d'inscription.
Journée d'étude de la FaSEF
Préserver la démocratie : le rôle de la recherche en sciences de l’éducation et de la formation.
Conférences d'Angela Barthes, Isabelle Ferreras et Jean-Miguel Pire.
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PAF: 10 euros - Gratuit pour les étudiants.
Plus d'infos ici bientôt.
Journée pédagogique de la FaSEF | Place aux échanges !
Au programme cette année : communautés de pratiques, conférence d'un ou une expert(e) et un grand speed-dating pédagogique pour lancer de nouvelles collaborations.
Une journée pensée pour répondre à vos besoins d'échanges et de convivialité.
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Les études
Vous rêvez d’inspirer les esprits curieux et de transmettre vos connaissances aux générations futures ? Bienvenue à la Faculté des sciences de l’éducation et de la formation, première Faculté de Belgique à être spécialement dédiée à la formation des enseignants !
Les services intégrés
La Faculté des sciences de l'éducation et de la formation (FaSEF) offre des services en lien avec les domaines d'étude proposés.
La recherche
La recherche se centre sur l’Unité de Recherche en Sciences de l’Éducation et de la Formation (URSEF). Elle constitue un rassemblement dynamique de chercheurs au sein de la Faculté des sciences de l'éducation et de la formation (FaSEF). Ces chercheurs sont également affiliés à l'Institut de Recherche en Didactique et Education de l'UNamur (IRDENa)
Formation continue des acteurs de l’enseignement et de l’accompagnement
Le centre de formation continue pour les enseignants et les formateurs (CEFOPEF) dans le champ de l’enseignement et de l’accompagnement est organisée au sein de la Salle des Pros.
Organisation
La Faculté des sciences de l'éducation et de la formation (FaSEF) est pilotée par différents organes de consultation et de décisions.
Une faculté originale
La FaSEF est la première faculté en Belgique qui soit principalement dédiée aux programmes de formation initiale et de formation continue des enseignants, des cadres de l’enseignement ainsi que des formateurs dans divers secteurs professionnels. Elle est ouverte à toutes les disciplines en lien avec l’univers de l’éducation et de la formation.
En effet, dans un contexte où le web fournit des ressources aux élèves et aux étudiants, où les réseaux sociaux sont des espaces de vie et d’échange, l’ouverture d’une Faculté en sciences de l’éducation et de la formation témoigne d’une conscience des enjeux sociétaux à rencontrer dans la décennie à venir. La volonté de l’Université de Namur est d’investir durablement pour faciliter l’accès à l’information et aux savoirs ainsi qu’à leur mise en perspective dans une approche critique, soutenue et accompagnée par des formateurs et des enseignants.
Prenant notamment appui sur les ressources développées depuis 35 ans au sein du département éducation et technologie (DET), elle se caractérise par son intégration des services dédiés à la communauté universitaire de l’UNamur (étudiante et enseignante). Tous les membres partagent la conviction que l’enseignement, la recherche et les services entretiennent des liens étroits et s’enrichissent mutuellement dans un contexte académique.
L'inauguration de la FASEF
La nouvelle Faculté des sciences de l'éducation et de la formation de l'UNamur a été inaugurée le 24 avril 2024 au cours d'une journée événement réunissant de nombreux acteurs du secteur. Retour en images sur cette journée historique, marquant l'ouverture de la 7ème Faculté de l'Université de Namur.