La Faculté Economie Management Communication sciencesPo (EMCP) est une Faculté à l'écoute de la personne et ouverte sur le monde. Elle offre des formations dans quatre disciplines majeures, en cours du jour ou en horaire décalé, avec un engagement fort pour l’encadrement et l’accompagnement des étudiants. Elle mène une recherche scientifique d'excellence et interdisciplinaire dans des domaines de pointe. Pour les experts et décideurs de demain ! 

Les études

La Faculté offre des formations de qualité et de proximité insistant sur la rigueur et l'esprit critique au-delà de la connaissance pure. Elle veille à sensibiliser ses futurs experts et décideurs de demain à la responsabilité sociétale, à l'interdisciplinarité et à la dimension internationale. Les programmes de bachelier, de master et de doctorat qu’elle vous propose s’inscrivent dans quatre disciplines majeures :

Etudiants en sciences économiques

Pédagogie : un engagement fort !

La Faculté accorde une importance capitale à l’encadrement et l’accompagnement des étudiants que ce soit en cours du jour ou en horaire décalé. Learning by doing, service learning, hybridation en horaire décalé, … Venez découvrir notre approche pédagogique ainsi que nos différents dispositifs.

Eco études
Image
Eco études

La Faculté, aussi en horaire décalé

Vous voulez entreprendre des études en horaire décalé ? La Faculté propose un ensemble de formations adaptées.

Image
Learning by doing

16/05/2025 | 15th Belgian Entrepreneurship Research Day (BERD)

After a first visit 10 years ago, the Belgian Entrepreneurship Research Day (BERD) is back in Namur for its 15th edition which will be held on Friday, May 16, 2025.  

À la une

Actualités

Quand l’UNamur se racontait en cartes postales

Patrimoine, culture et sociétés

La Bibliothèque Universitaire Moretus Plantin (BUMP) de l’UNamur conserve une collection de plusieurs milliers de cartes postales au sein de sa réserve précieuse. Ce remarquable ensemble documentaire offre un regard original sur la vie quotidienne des Namurois aux 19e et 20e siècles. Certaines de ces cartes donnent à voir les Facultés telles qu’elles se présentaient voici près d’un siècle et illustrent les activités d’enseignement et de recherche qui y étaient alors pratiquées. 

Namur carte postale

Cet article est tiré de la rubrique "Le jour où" du magazine Omalius de mars 2025.

Qui n’a jamais été heureux de découvrir une carte postale dans sa boîte aux lettres ? Aujourd’hui comme hier, ce petit morceau de carton circule sur des distances plus ou moins longues et fait savoir, en image et en quelques mots, que l’on pense à nous. Si l’usage des cartes postales décline de nos jours en raison de la concurrence des moyens de communication digitaux, celles-ci ont longtemps joué un rôle communicationnel fondamental au sein de notre société. Dès leur lancement en Autriche en 1869 (elles arrivent en Belgique deux ans plus tard), elles rencontrent un franc succès qui perdure au moins jusqu’à la Seconde Guerre mondiale. Elles sont alors souvent utilisées pour fixer un rendez-vous, pour accuser bonne réception d’un colis ou tout simplement pour prendre des nouvelles d’un proche. Très rapidement, des amateurs se passionnent pour ces documents accessibles à tous en raison de leur prix modique, et en rassemblent de véritables collections. 

Un aperçu du Namur d’autrefois

À partir des années 1890, les vues chromolithographiques ou photographiques remplacent les contenus publicitaires qui prévalaient jusqu’alors. Ces images constituent de précieux témoignages : les journaux illustrés sont en effet coûteux (et donc inaccessibles pour le plus grand nombre) et le cinéma balbutie encore au début du 20e siècle. La carte postale devient donc un média éminemment populaire. Il n’était par ailleurs pas rare de faire tirer des portraits individuels ou de famille au format carte postale et de les envoyer à ses proches, à une époque où l’appareil photo n’était pas l’objet du quotidien que l’on connaît aujourd’hui. Dans la plupart des cas, l’image choisie par l’expéditeur permettait d’indiquer au destinataire le lieu d’où la carte avait été envoyée : celles qui présentaient des paysages ou des monuments remarquables étaient donc particulièrement recherchées. 

Les milliers de cartes postales conservées à la BUMP, dont plus de 3.000 sont déjà digitalisées sur le portail de numérisation de la bibliothèque (https://neptun.unamur.be/), permettent ainsi de découvrir le visage des différentes villes belges à la fin du 19e et au début du 20e siècle. Le fonds de la BUMP comprend, entre autres, plus de 400 cartes numérisées dépeignant l’aspect de Namur à cette époque : la ville se dévoile au travers de panoramas pris depuis la citadelle, de photographies de ses édifices les plus célèbres (la cathédrale, la citadelle, le théâtre, la gare...) ou encore de vues de la Sambre, de la Meuse ou des Rochers des Grands-Malades (entre Namur et Beez).

Les facultés en cartes postales

Parmi cet ensemble de vues de Namur figurent vingt-trois cartes postales qui permettent de découvrir le campus universitaire tel qu’il était en 1937. La série a été réalisée, probablement à la demande de l’institution, par le photographe namurois Jean Lemaire (1891-1967), qui était réputé pour ses portraits et pour ses travaux sur le patrimoine. Forte de son succès, cette série sera republiée à plusieurs reprises, avec l’ajout de quelques nouveaux clichés. Les cartes postales montrent les infrastructures qui abritaient jadis les activités de recherche et d’enseignement des Facultés. On peut notamment découvrir la coupole de l’observatoire astronomique historique, qui était situé à l’emplacement de l’actuel Observatoire Antoine Thomas sj de l’UNamur, ou la façade de la bibliothèque qui se trouvait alors à la rue Grafé. Si l’apparence de certains bâtiments a relativement peu évolué, ce n’est par exemple pas le cas de l’ancienne Faculté des sciences, également immortalisée dans la série, qui a été démolie et remplacée depuis lors par une construction plus moderne.

Les lieux d’enseignement, de recherche et de convivialité

Les photographies de Jean Lemaire mettent également en lumière les espaces qui étaient mis à disposition des étudiants et des membres du personnel. Plusieurs clichés montrent ainsi l’apparence des auditoires de l’époque, déjà dotés de strapontins, et des salles de travaux pratiques, comme la salle de microscopie (image 1) ou les laboratoires de physique et de chimie. Les rayonnages et la salle de consultation de la bibliothèque des Belles Lettres, au détour de laquelle on aperçoit plusieurs lecteurs (image 2), s’offrent également au regard. Les lieux consacrés aux moments de détente ne sont pas oubliés : plusieurs vues immortalisent ainsi le bar (image 3), le réfectoire, la salle de billard ou encore la salle des cercles. 

La série de cartes postales permet d’identifier et de dater le matériel scientifique et pédagogique utilisé à cette époque. À côté des tableaux de Mendeleïev et d’autres panneaux didactiques, les prises de vue montrent plusieurs instruments utilisés par les chimistes ou les physiciens, notamment une machine d’Atwood, qui permettait de diminuer l’accélération du mouvement et de vérifier les lois de la chute des corps. On y découvre également l’utilisation de modèles « Brendel », splendides supports pédagogiques en papier mâché utilisés dans la salle d’étude de la botanique (image 4), ou celle d’une « repro camera », qui servait à obtenir des reproductions photographiques extrêmement précises, par exemple, de dessins scientifiques et techniques. Si plusieurs de ces pièces sont aujourd’hui conservées à la BUMP (tels les modèles botaniques) ou au sein des départements concernés, d’autres ont disparu au fil du temps et ne sont connus qu’au travers de cette série de photographies. 

La collection de cartes postales conservée à la BUMP constitue ainsi un précieux témoignage sur la société qui les a vues naître. Vecteurs d’un lien social et affectif majeur aux 19e et 20e siècles, ces petits morceaux de cartons fournissent une documentation irremplaçable sur l’histoire de la ville et de l’Université de Namur et documentent une pratique sociétale presque désuète aujourd’hui, à l’heure de l’instantané et du numérique. Cette collection est aujourd’hui accessible gratuitement, à partir du portail de numérisation de la BUMP, à toutes les personnes curieuses de notre patrimoine.

Olivier Latteur

Cet article est tiré de la rubrique "Le jour où" du magazine Omalius #36 (Mars 2025).

Omalius

Le Master de spécialisation en management et économie du développement durable : un programme ancré dans les enjeux contemporains

Économie
Durable
Gestion

Depuis plus de 30 ans, le Département horaire décalé de la Faculté d’Economie Management Communication et sciencesPo (EMCP) de l’Université de Namur accompagne les adultes en reprise d’études dans l’acquisition de nouvelles compétences. En 2023, le Département a ouvert un programme inédit : le Master de spécialisation en management et économie du développement durable. Une formation d’un an qui répond aux défis environnementaux et sociétaux en formant des professionnels pour accompagner la transition écologique et économique. 

petite-pousse

Cet article est tiré de la rubrique "Tomorrow Learn" du magazine Omalius de mars 2025.

C’était il y a quatre ans que l’idée d’un tel programme a émergé. Le contexte était alors marqué par la dégradation de la biodiversité et les bouleversements climatiques. Jean-Yves Gnabo, professeur à la Faculté EMCP, ancien directeur du Département HD (2020-2023) et directeur du programme, explique : « Nous avons pris le temps de réfléchir aux mutations sociétales et aux besoins en formation qu’elles génèrent. Il est apparu comme une évidence qu’il fallait accompagner les acteurs du changement, qu’ils soient issus du secteur public, du privé ou encore sous le statut indépendant. Notre positionnement en horaire décalé nous permet donc de les toucher directement. » 

Pensé pour s’adapter aux contraintes des adultes en reprise d’études, le programme propose des cours en soirée et le samedi matin, combinant enseignement en présentiel et à distance. L’objectif : permettre aux étudiants de concilier vie professionnelle, familiale et formation. De plus, un encadrement personnalisé est prévu avec des séances d’exercices, un coaching individuel et une coordinatrice pédagogique dédiée. Le programme offre aux étudiants les clés pour décrypter les évolutions majeures au sein des différentes strates de l’économie, leur permettant d’adopter des stratégies plus éclairées et durables.

Une pédagogie innovante et ancrée dans la réalité du terrain

Le Master de spécialisation se distingue par sa volonté de concilier excellence académique et ancrage opérationnel. Dès la conception du programme, l’objectif était clair. « Nous avons cherché à trouver un équilibre entre la rigueur académique et l’application concrète des savoirs. Nos intervenants sont issus à la fois du monde universitaire et du terrain, garantissant une approche multidimensionnelle des problématiques abordées », précise Jean-Yves Gnabo. 

Cette volonté se traduit notamment par :

  • Un enseignement hybride.
  • Des classes inversées (s'exercer en cours et étudier chez soi) et mises en situation réelles, favorisant l’implication active des étudiants.
  • Un mémoire de fin d’études avec des axes originaux.

Le mémoire est concrètement le fruit d’une symbiose entre terrain et dimension universitaire. Ainsi, les étudiants peuvent choisir différentes filières. Le professeur Auguste Debroise, encadrant des mémoires, précise : « Trois possibilités sont données aux étudiants : un mémoire terrain, un mémoire recherche et un mémoire entrepreneurial. La première est une formule où des entreprises, des organisations ou des pouvoirs publics vont faire émerger des problématiques rencontrées sur le terrain. Une fois les demandes formulées, nous les soumettons aux étudiants qui en choisissent une en fonction de leurs affinités. Nous pensons que c’est vraiment un moyen de leur offrir une expérience directe de terrain et d’avoir accès à des données réelles, tout en traitant les problématiques avec des concepts plus théoriques et un esprit analytique. La deuxième filière est plus scientifique avec une orientation de recherche classique. On propose donc aux étudiants qui ont un peu plus de sensibilité avec l’approche scientifique de réaliser leur mémoire sur base d’ouvrages sur le sujet. Enfin, la troisième possibilité consiste à laisser aux étudiants qui ont une fibre entrepreneuriale l’opportunité de développer leur projet ou de le mettre en pratique s’il est déjà fortement développé. Ainsi, ils confronteront leur projet ancré dans le réel avec des outils académiques universitaires pour voir à quels besoins réels ils répondent et pour essayer de prendre du recul par rapport à leur projet entrepreneurial et ainsi, développer une pensée critique et réflexive », explique Auguste Debroise.

De même, le séminaire « Transition écologique » est un exemple concret de la ligne de conduite de la formation. En effet, « ce séminaire est basé sur un partage d’expériences avec des intervenants de très haut niveau. Nous avons par exemple accueilli Catharina Sikow-Magny, ancienne directrice de la transition écologique à la Commission européenne », partage Jean-Yves Gnabo. Par ailleurs, d’autres initiatives enrichissantes sont tenues dans le cadre de la formation. C’est le cas notamment du séminaire « Regards croisés », qui reflète une certaine transdisciplinarité grâce à l’exploration des enjeux économiques et environnementaux à travers les regards d’une sociologue, d’une philosophe et d’un politologue. Aussi, des cours importants tels que « Fondement des politiques de l’environnement » et « Évaluation des ressources et des politiques environnementales » sont donnés par le professeur Ludovic Bequet, docteur en économie. 

Enfin, le master s’enrichit d’une collaboration avec l’Université du Littoral Côte d’Opale, à Boulogne-sur-Mer, forte d’une expérience de plus de vingt ans dans l’enseignement des transitions économiques et écologiques. « Ce partenariat nous permet de bénéficier de l’expertise de cette université, tout en offrant à nos étudiants une vision plus large des enjeux. Nous avons mis en place un système de partage de cours, où nos étudiants accèdent à des enseignements ciblés dispensés par ses experts, et vice versa », explique Jean-Yves Gnabo.

Un programme évolutif pour rester en phase avec les défis de demain

Au regard des évolutions rapides des enjeux environnementaux et économiques, le Master s’appuie sur un comité de suivi réunissant universitaires et acteurs de terrain. Ce « board » a pour mission d’assurer une veille constante et d’ajuster le programme en fonction des nouvelles problématiques. « Nous avons mis en place des mécanismes permettant de maintenir une formation en prise directe avec la réalité. De plus, l’implication de nombreux experts, qu’ils soient issus d’organisations internationales, d’entreprises ou du monde académique, garantit une approche toujours pertinente et actualisée. Nous avons à peu près une vingtaine d’intervenants, avec des profils comme celui de Géraldine Thiry, Directrice de la Banque Nationale de Belgique, à des profils purement universitaires », partage Jean-Yves Gnabo.

Avec ce nouveau programme, l’UNamur pose les bases d’une formation clé pour répondre aux défis contemporains. Le Master de spécialisation en management et économie du développement durable se positionne comme un tremplin pour que ses étudiants deviennent des acteurs du changement, armés d’outils solides et d’une vision éclairée du monde en transition. « Ce programme s’adresse à celles et ceux qui veulent non seulement comprendre les défis de notre époque, mais surtout y répondre concrètement. Nous formons les acteurs de la transition, en leur donnant les moyens de décrypter les mutations à l’œuvre et d’agir efficacement au sein de leurs organisations. Notre défi aujourd’hui, c’est acquérir davantage de visibilité », conclut Jean-Yves Gnabo. 

Le saviez-vous ?

L’UNamur possède une renommée internationale en économie et gestion, particulièrement dans les domaines du développement durable. Les instituts de recherche DeFIPP et Transitions, reconnus à l’international, étudient d’ailleurs les répercussions de la transition sur la nature et nos sociétés, avec une approche interdisciplinaire.

Cet article est tiré de la rubrique "Tomorrow Learn" du magazine Omalius #36 (Mars 2025).

cover-omalius-mars-2025

Motivation, leadership et IA : trois leviers pour transformer les pratiques hospitalières

Intelligence Artificielle
Gestion
Santé

Dans un secteur hospitalier en pleine mutation, où les exigences de performance et d’innovation ne cessent de croître, la gestion des projets joue un rôle clé. Kevin Lejeune, Chef de Programme au CHU UCL Namur, s’attaque à ces défis dans le cadre d’une thèse en management à l’Université de Namur, au sein de la Faculté EMCP (Économie, Management, Communication et sciencesPo), sous la direction du Professeur Corentin Burnay. Son ambition : comprendre et structurer les dynamiques humaines et technologiques qui façonnent la gouvernance hospitalière, et proposer des leviers concrets pour accompagner sa transformation.

professeur et étudiant en train de travailler

Avec ses 5 000 collaborateurs, le CHU UCL Namur constitue un terrain d’étude unique. Hôpital universitaire et premier employeur privé de la province de Namur, il combine des missions de soins, d’enseignement et de recherche, tout en faisant face aux défis d’une organisation en constante évolution. Dans ce contexte, mieux structurer les projets, renforcer le pilotage stratégique et intégrer intelligemment l’innovation technologique devient un impératif pour garantir l’efficacité des processus et la pérennité des réformes engagées.

Contrairement à d’autres secteurs où les projets sont souvent confiés à des professionnels formés aux méthodologies classiques de gestion de projet, les hôpitaux s’appuient principalement sur des chefs de projet non professionnels. Ces acteurs, qu’ils soient médecins, infirmiers, pharmaciens, biologistes, administratifs, etc., se retrouvent régulièrement à piloter des initiatives stratégiques sans formation dédiée à la gestion de projet. Kevin Lejeune s’intéresse à cette réalité et cherche à comprendre comment leur motivation intrinsèque et leur capacité à structurer des initiatives dans un cadre informel influencent la réussite des projets hospitaliers. Sa thèse doctorale s’inscrit dans une réflexion plus large sur l’équilibre entre professionnalisation et agilité organisationnelle, soutenue par l’expertise académique de l’UNamur.

Si le sponsor est souvent présenté comme une figure clé des projets, son rôle reste flou et inégalement investi dans les faits. À quel point son engagement réel et son interaction avec le chef de projet influencent-ils la réussite des initiatives hospitalières ? En mobilisant la théorie de l’échange leader-membre, Kevin Lejeune s’attache à démontrer que ce n’est pas tant la présence du sponsor qui importe, que la qualité de son engagement. Son travail met en lumière trois leviers essentiels : les actions concrètes du sponsor, ses qualités relationnelles et son niveau d’implication. Ce cadre théorique, nourri par des échanges réguliers avec le milieu académique de la Faculté EMCP, ambitionne de fournir des recommandations tangibles pour repenser le leadership dans la gouvernance hospitalière et mieux structurer l’accompagnement des chefs de projet.

L’essor de l’intelligence artificielle dans le domaine de la santé ouvre des perspectives prometteuses, mais soulève également des résistances organisationnelles et psychologiques. Comment s’assurer que ces outils ne restent pas à l’état d’expérimentations isolées, mais deviennent de véritables catalyseurs d’innovation au sein des établissements de santé ? C’est cette problématique que Kevin Lejeune explore dans le dernier volet de sa recherche. Il vise à identifier les facteurs qui influencent l’acceptation et l’intégration des outils d’IA dans les processus hospitaliers. Loin d’une approche purement technologique, il s’intéresse aux barrières psychologiques et comportementales qui conditionnent l’adoption de ces innovations. En particulier, il analyse l’impact de la perception de compétence, de l’estime de soi et de la reconnaissance professionnelle sur l’adhésion aux outils d’IA. En croisant terrain hospitalier et apports académiques, notamment issus de l’UNamur, l’objectif est de proposer des stratégies d’implémentation adaptées aux dynamiques humaines propres aux hôpitaux.

À travers cette thèse, Kevin Lejeune ambitionne d’offrir aux hôpitaux des clés opérationnelles pour améliorer la gestion de leurs projets, structurer le rôle des sponsors et accompagner l’adoption des innovations technologiques. Alliant rigueur scientifique et ancrage terrain, il inscrit ses travaux dans une double démarche : décrypter les mécanismes organisationnels hospitaliers pour en dégager des leviers d’amélioration, et s’assurer que ces recommandations puissent être mises en œuvre de manière pragmatique.

Au-delà de sa recherche, il partage son expertise en animant des formations en gestion de projet adaptées au secteur hospitalier, et intervient auprès de plusieurs institutions en Belgique et au Bénin. Cette implication lui permet de tester en conditions réelles les enseignements issus de sa recherche et de contribuer à une transformation durable des organisations de santé, en lien étroit avec son encadrement scientifique à l’UNamur.

professeur et étudiant en train de travailler

Découvrez les études en Management :

Découvrez la recherche en mangement :

Deux étudiantes de la Faculté de droit championnes du monde de diplomatie

Droit
Étudiants
Sciences politiques
Portrait

Étudiantes en droit à l’UNamur, Marilyn Emmerechts et Delphine Blomme font partie de la MUN Society Belgium (MSB), un organisme qui propose de simulations de débat dans des comités de l'ONU. En mars, leur équipe s’est rendue à Manille, aux Philippines, pour disputer les championnats du monde de diplomatie estudiantine, organisés par l’Université d’Harvard. Pendant cinq jours, elles ont débattu aux côtés de plus de 1 000 étudiants. Rencontre.

etudiantes-droit-diplomatie

Comment définiriez-vous la diplomatie ?

Marilyn : La diplomatie, c’est une manière pour les représentants des États, comme les ambassadeurs, d’échanger et de défendre les intérêts de leur pays sur la scène internationale. L’idée, c’est de toujours chercher le compromis et la coopération entre les états. Chaque pays a son histoire, ses valeurs, sa politique, mais le but, c’est de mettre ses différences de côté pour trouver des solutions communes.

Qu’est-ce qui vous a donné envie de pratiquer cet art ?

Delphine : J’ai toujours été intéressée par les relations internationales. C’est un domaine qui me passionne et j’avais vraiment envie d’en faire quelque chose de concret. Participer à ce type d’expérience, c’est une opportunité incroyable.

Marilyn : Ce que j’aime dans mes études, c’est toute la partie théorique du droit, mais il me manquait un aspect plus pratique. La diplomatie me permet justement de développer la prise de parole, le débat, la négociation : des compétences qui seront essentielles pour moi plus tard, notamment en travaillant dans le droit.

Quelles qualités vous semblent particulièrement importantes en diplomatie ?

Marilyn : L’écoute est vraiment essentielle. Il faut savoir comprendre le raisonnement des autres, surtout dans un contexte où chacun vient d’un pays différent, avec sa propre manière d’aborder les problèmes. L’objectif, c’est d’arriver à une solution qui puisse bénéficier à tout le monde, et pour cela, il faut savoir écouter, suivre les arguments des autres et construire une réponse commune.

Delphine : Il faut aussi être capable de se mettre à la place de l’autre, de comprendre son point de vue. Et puis, la confiance en soi est importante, surtout quand on prend la parole ou qu’on débat. Il faut aussi savoir s’adapter, notamment en écoutant les discours des autres, pour pouvoir ajuster son propre discours en conséquence. 

Marylin : Pendant ces conférences, chaque parti arrive avec ses propres problématiques. Le défi, c’est de réussir à intégrer toutes ces perspectives dans une solution commune, et ça passe vraiment par l’écoute et la capacité d’adaptation.

Comment cette expérience complète-t-elle votre formation en droit ?

Marilyn : Elle m’apporte beaucoup, surtout en prise de parole et en négociation, qui sont des compétences clés pour exercer comme juge ou avocate. Savoir défendre quelqu’un, ça demande plus que de la théorie. Je suis aussi une formation complémentaire en sciences politiques et j’ai un cours sur l’histoire des relations internationales. Les conférences me permettent d’appliquer ce que j’apprends, mais aussi de mieux comprendre comment les choses se passent en pratique.

Delphine : Ça nous aide aussi à faire le lien avec certains cours, comme le droit européen ou international. C’est une bonne manière de commencer à se familiariser avec ces sujets, tout en les abordant de façon plus concrète.

Cette année, quel pays avez-vous représenté et sur quel sujet ?

Delphine : Cette année, le concours avait lieu à Manille, aux Philippines, pendant une semaine. On a reçu le thème quelques semaines avant le concours, ce qui nous permet de bien nous préparer, de comprendre la position du pays qu’on représente, pour pouvoir défendre au mieux son point de vue pendant les débats. Personnellement, je représentais l’Égypte, dans le comité social, culturel et humanitaire, le SOCHUM. Le sujet portait sur l’accès aux soins de santé universels.

Marilyn : Pour ma part, je représentais la Colombie, dans la commission du développement social. Le thème, c’était la réduction de la pauvreté dans le monde. C’est un sujet assez large, avec une approche multidimensionnelle, à la fois culturelle, sociale et économique, ce qui rendait le travail de recherche et de négociation particulièrement intéressant.

Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans cette expérience ?

Marilyn : Ce que j’aime vraiment, c’est tout le développement personnel que ça m’a apporté. J’ai énormément gagné en confiance en moi, j’ai appris à mieux connaître mes forces et mes faiblesses. C’est aussi super motivant de voir à quel point on évolue. Je pense que, dans quelques années, c’est surtout ça que je retiendrai : à quel point cette expérience m’a fait grandir.

Delphine : MSB nous pousse autant sur le plan académique que personnel. On se développe en tant que personne, on prend confiance, on gagne en efficacité. Le tout avec un groupe d’amis qui vit la même aventure que nous. On rencontre aussi des gens du monde entier, ça ouvre vraiment l’esprit.

C’était la 12e victoire de la Belgique et la cinquième d’affilée. Comment expliquez-vous ce succès ?

Marilyn : Cette année, c’était aussi les 20 ans de MSB. Je pense que notre vraie force, c’est la diversité. Au sein de MSB, il y a des étudiants de toute la Belgique, autant de Wallonie que de Flandre et issus de parcours très variés : droit, ingénierie, médecine, sciences politiques… Et puis surtout, il y a une amitié incroyable entre nous. 

Delphine : On est tous très motivés et on vit cette aventure à fond, ensemble. Pendant la conférence, on mise beaucoup sur notre capacité d’écoute et d’adaptation. On n’est pas là pour imposer nos idées, mais pour construire des solutions collectives avec les autres délégations.

Quand l’UNamur se racontait en cartes postales

Patrimoine, culture et sociétés

La Bibliothèque Universitaire Moretus Plantin (BUMP) de l’UNamur conserve une collection de plusieurs milliers de cartes postales au sein de sa réserve précieuse. Ce remarquable ensemble documentaire offre un regard original sur la vie quotidienne des Namurois aux 19e et 20e siècles. Certaines de ces cartes donnent à voir les Facultés telles qu’elles se présentaient voici près d’un siècle et illustrent les activités d’enseignement et de recherche qui y étaient alors pratiquées. 

Namur carte postale

Cet article est tiré de la rubrique "Le jour où" du magazine Omalius de mars 2025.

Qui n’a jamais été heureux de découvrir une carte postale dans sa boîte aux lettres ? Aujourd’hui comme hier, ce petit morceau de carton circule sur des distances plus ou moins longues et fait savoir, en image et en quelques mots, que l’on pense à nous. Si l’usage des cartes postales décline de nos jours en raison de la concurrence des moyens de communication digitaux, celles-ci ont longtemps joué un rôle communicationnel fondamental au sein de notre société. Dès leur lancement en Autriche en 1869 (elles arrivent en Belgique deux ans plus tard), elles rencontrent un franc succès qui perdure au moins jusqu’à la Seconde Guerre mondiale. Elles sont alors souvent utilisées pour fixer un rendez-vous, pour accuser bonne réception d’un colis ou tout simplement pour prendre des nouvelles d’un proche. Très rapidement, des amateurs se passionnent pour ces documents accessibles à tous en raison de leur prix modique, et en rassemblent de véritables collections. 

Un aperçu du Namur d’autrefois

À partir des années 1890, les vues chromolithographiques ou photographiques remplacent les contenus publicitaires qui prévalaient jusqu’alors. Ces images constituent de précieux témoignages : les journaux illustrés sont en effet coûteux (et donc inaccessibles pour le plus grand nombre) et le cinéma balbutie encore au début du 20e siècle. La carte postale devient donc un média éminemment populaire. Il n’était par ailleurs pas rare de faire tirer des portraits individuels ou de famille au format carte postale et de les envoyer à ses proches, à une époque où l’appareil photo n’était pas l’objet du quotidien que l’on connaît aujourd’hui. Dans la plupart des cas, l’image choisie par l’expéditeur permettait d’indiquer au destinataire le lieu d’où la carte avait été envoyée : celles qui présentaient des paysages ou des monuments remarquables étaient donc particulièrement recherchées. 

Les milliers de cartes postales conservées à la BUMP, dont plus de 3.000 sont déjà digitalisées sur le portail de numérisation de la bibliothèque (https://neptun.unamur.be/), permettent ainsi de découvrir le visage des différentes villes belges à la fin du 19e et au début du 20e siècle. Le fonds de la BUMP comprend, entre autres, plus de 400 cartes numérisées dépeignant l’aspect de Namur à cette époque : la ville se dévoile au travers de panoramas pris depuis la citadelle, de photographies de ses édifices les plus célèbres (la cathédrale, la citadelle, le théâtre, la gare...) ou encore de vues de la Sambre, de la Meuse ou des Rochers des Grands-Malades (entre Namur et Beez).

Les facultés en cartes postales

Parmi cet ensemble de vues de Namur figurent vingt-trois cartes postales qui permettent de découvrir le campus universitaire tel qu’il était en 1937. La série a été réalisée, probablement à la demande de l’institution, par le photographe namurois Jean Lemaire (1891-1967), qui était réputé pour ses portraits et pour ses travaux sur le patrimoine. Forte de son succès, cette série sera republiée à plusieurs reprises, avec l’ajout de quelques nouveaux clichés. Les cartes postales montrent les infrastructures qui abritaient jadis les activités de recherche et d’enseignement des Facultés. On peut notamment découvrir la coupole de l’observatoire astronomique historique, qui était situé à l’emplacement de l’actuel Observatoire Antoine Thomas sj de l’UNamur, ou la façade de la bibliothèque qui se trouvait alors à la rue Grafé. Si l’apparence de certains bâtiments a relativement peu évolué, ce n’est par exemple pas le cas de l’ancienne Faculté des sciences, également immortalisée dans la série, qui a été démolie et remplacée depuis lors par une construction plus moderne.

Les lieux d’enseignement, de recherche et de convivialité

Les photographies de Jean Lemaire mettent également en lumière les espaces qui étaient mis à disposition des étudiants et des membres du personnel. Plusieurs clichés montrent ainsi l’apparence des auditoires de l’époque, déjà dotés de strapontins, et des salles de travaux pratiques, comme la salle de microscopie (image 1) ou les laboratoires de physique et de chimie. Les rayonnages et la salle de consultation de la bibliothèque des Belles Lettres, au détour de laquelle on aperçoit plusieurs lecteurs (image 2), s’offrent également au regard. Les lieux consacrés aux moments de détente ne sont pas oubliés : plusieurs vues immortalisent ainsi le bar (image 3), le réfectoire, la salle de billard ou encore la salle des cercles. 

La série de cartes postales permet d’identifier et de dater le matériel scientifique et pédagogique utilisé à cette époque. À côté des tableaux de Mendeleïev et d’autres panneaux didactiques, les prises de vue montrent plusieurs instruments utilisés par les chimistes ou les physiciens, notamment une machine d’Atwood, qui permettait de diminuer l’accélération du mouvement et de vérifier les lois de la chute des corps. On y découvre également l’utilisation de modèles « Brendel », splendides supports pédagogiques en papier mâché utilisés dans la salle d’étude de la botanique (image 4), ou celle d’une « repro camera », qui servait à obtenir des reproductions photographiques extrêmement précises, par exemple, de dessins scientifiques et techniques. Si plusieurs de ces pièces sont aujourd’hui conservées à la BUMP (tels les modèles botaniques) ou au sein des départements concernés, d’autres ont disparu au fil du temps et ne sont connus qu’au travers de cette série de photographies. 

La collection de cartes postales conservée à la BUMP constitue ainsi un précieux témoignage sur la société qui les a vues naître. Vecteurs d’un lien social et affectif majeur aux 19e et 20e siècles, ces petits morceaux de cartons fournissent une documentation irremplaçable sur l’histoire de la ville et de l’Université de Namur et documentent une pratique sociétale presque désuète aujourd’hui, à l’heure de l’instantané et du numérique. Cette collection est aujourd’hui accessible gratuitement, à partir du portail de numérisation de la BUMP, à toutes les personnes curieuses de notre patrimoine.

Olivier Latteur

Cet article est tiré de la rubrique "Le jour où" du magazine Omalius #36 (Mars 2025).

Omalius

Le Master de spécialisation en management et économie du développement durable : un programme ancré dans les enjeux contemporains

Économie
Durable
Gestion

Depuis plus de 30 ans, le Département horaire décalé de la Faculté d’Economie Management Communication et sciencesPo (EMCP) de l’Université de Namur accompagne les adultes en reprise d’études dans l’acquisition de nouvelles compétences. En 2023, le Département a ouvert un programme inédit : le Master de spécialisation en management et économie du développement durable. Une formation d’un an qui répond aux défis environnementaux et sociétaux en formant des professionnels pour accompagner la transition écologique et économique. 

petite-pousse

Cet article est tiré de la rubrique "Tomorrow Learn" du magazine Omalius de mars 2025.

C’était il y a quatre ans que l’idée d’un tel programme a émergé. Le contexte était alors marqué par la dégradation de la biodiversité et les bouleversements climatiques. Jean-Yves Gnabo, professeur à la Faculté EMCP, ancien directeur du Département HD (2020-2023) et directeur du programme, explique : « Nous avons pris le temps de réfléchir aux mutations sociétales et aux besoins en formation qu’elles génèrent. Il est apparu comme une évidence qu’il fallait accompagner les acteurs du changement, qu’ils soient issus du secteur public, du privé ou encore sous le statut indépendant. Notre positionnement en horaire décalé nous permet donc de les toucher directement. » 

Pensé pour s’adapter aux contraintes des adultes en reprise d’études, le programme propose des cours en soirée et le samedi matin, combinant enseignement en présentiel et à distance. L’objectif : permettre aux étudiants de concilier vie professionnelle, familiale et formation. De plus, un encadrement personnalisé est prévu avec des séances d’exercices, un coaching individuel et une coordinatrice pédagogique dédiée. Le programme offre aux étudiants les clés pour décrypter les évolutions majeures au sein des différentes strates de l’économie, leur permettant d’adopter des stratégies plus éclairées et durables.

Une pédagogie innovante et ancrée dans la réalité du terrain

Le Master de spécialisation se distingue par sa volonté de concilier excellence académique et ancrage opérationnel. Dès la conception du programme, l’objectif était clair. « Nous avons cherché à trouver un équilibre entre la rigueur académique et l’application concrète des savoirs. Nos intervenants sont issus à la fois du monde universitaire et du terrain, garantissant une approche multidimensionnelle des problématiques abordées », précise Jean-Yves Gnabo. 

Cette volonté se traduit notamment par :

  • Un enseignement hybride.
  • Des classes inversées (s'exercer en cours et étudier chez soi) et mises en situation réelles, favorisant l’implication active des étudiants.
  • Un mémoire de fin d’études avec des axes originaux.

Le mémoire est concrètement le fruit d’une symbiose entre terrain et dimension universitaire. Ainsi, les étudiants peuvent choisir différentes filières. Le professeur Auguste Debroise, encadrant des mémoires, précise : « Trois possibilités sont données aux étudiants : un mémoire terrain, un mémoire recherche et un mémoire entrepreneurial. La première est une formule où des entreprises, des organisations ou des pouvoirs publics vont faire émerger des problématiques rencontrées sur le terrain. Une fois les demandes formulées, nous les soumettons aux étudiants qui en choisissent une en fonction de leurs affinités. Nous pensons que c’est vraiment un moyen de leur offrir une expérience directe de terrain et d’avoir accès à des données réelles, tout en traitant les problématiques avec des concepts plus théoriques et un esprit analytique. La deuxième filière est plus scientifique avec une orientation de recherche classique. On propose donc aux étudiants qui ont un peu plus de sensibilité avec l’approche scientifique de réaliser leur mémoire sur base d’ouvrages sur le sujet. Enfin, la troisième possibilité consiste à laisser aux étudiants qui ont une fibre entrepreneuriale l’opportunité de développer leur projet ou de le mettre en pratique s’il est déjà fortement développé. Ainsi, ils confronteront leur projet ancré dans le réel avec des outils académiques universitaires pour voir à quels besoins réels ils répondent et pour essayer de prendre du recul par rapport à leur projet entrepreneurial et ainsi, développer une pensée critique et réflexive », explique Auguste Debroise.

De même, le séminaire « Transition écologique » est un exemple concret de la ligne de conduite de la formation. En effet, « ce séminaire est basé sur un partage d’expériences avec des intervenants de très haut niveau. Nous avons par exemple accueilli Catharina Sikow-Magny, ancienne directrice de la transition écologique à la Commission européenne », partage Jean-Yves Gnabo. Par ailleurs, d’autres initiatives enrichissantes sont tenues dans le cadre de la formation. C’est le cas notamment du séminaire « Regards croisés », qui reflète une certaine transdisciplinarité grâce à l’exploration des enjeux économiques et environnementaux à travers les regards d’une sociologue, d’une philosophe et d’un politologue. Aussi, des cours importants tels que « Fondement des politiques de l’environnement » et « Évaluation des ressources et des politiques environnementales » sont donnés par le professeur Ludovic Bequet, docteur en économie. 

Enfin, le master s’enrichit d’une collaboration avec l’Université du Littoral Côte d’Opale, à Boulogne-sur-Mer, forte d’une expérience de plus de vingt ans dans l’enseignement des transitions économiques et écologiques. « Ce partenariat nous permet de bénéficier de l’expertise de cette université, tout en offrant à nos étudiants une vision plus large des enjeux. Nous avons mis en place un système de partage de cours, où nos étudiants accèdent à des enseignements ciblés dispensés par ses experts, et vice versa », explique Jean-Yves Gnabo.

Un programme évolutif pour rester en phase avec les défis de demain

Au regard des évolutions rapides des enjeux environnementaux et économiques, le Master s’appuie sur un comité de suivi réunissant universitaires et acteurs de terrain. Ce « board » a pour mission d’assurer une veille constante et d’ajuster le programme en fonction des nouvelles problématiques. « Nous avons mis en place des mécanismes permettant de maintenir une formation en prise directe avec la réalité. De plus, l’implication de nombreux experts, qu’ils soient issus d’organisations internationales, d’entreprises ou du monde académique, garantit une approche toujours pertinente et actualisée. Nous avons à peu près une vingtaine d’intervenants, avec des profils comme celui de Géraldine Thiry, Directrice de la Banque Nationale de Belgique, à des profils purement universitaires », partage Jean-Yves Gnabo.

Avec ce nouveau programme, l’UNamur pose les bases d’une formation clé pour répondre aux défis contemporains. Le Master de spécialisation en management et économie du développement durable se positionne comme un tremplin pour que ses étudiants deviennent des acteurs du changement, armés d’outils solides et d’une vision éclairée du monde en transition. « Ce programme s’adresse à celles et ceux qui veulent non seulement comprendre les défis de notre époque, mais surtout y répondre concrètement. Nous formons les acteurs de la transition, en leur donnant les moyens de décrypter les mutations à l’œuvre et d’agir efficacement au sein de leurs organisations. Notre défi aujourd’hui, c’est acquérir davantage de visibilité », conclut Jean-Yves Gnabo. 

Le saviez-vous ?

L’UNamur possède une renommée internationale en économie et gestion, particulièrement dans les domaines du développement durable. Les instituts de recherche DeFIPP et Transitions, reconnus à l’international, étudient d’ailleurs les répercussions de la transition sur la nature et nos sociétés, avec une approche interdisciplinaire.

Cet article est tiré de la rubrique "Tomorrow Learn" du magazine Omalius #36 (Mars 2025).

cover-omalius-mars-2025

Motivation, leadership et IA : trois leviers pour transformer les pratiques hospitalières

Intelligence Artificielle
Gestion
Santé

Dans un secteur hospitalier en pleine mutation, où les exigences de performance et d’innovation ne cessent de croître, la gestion des projets joue un rôle clé. Kevin Lejeune, Chef de Programme au CHU UCL Namur, s’attaque à ces défis dans le cadre d’une thèse en management à l’Université de Namur, au sein de la Faculté EMCP (Économie, Management, Communication et sciencesPo), sous la direction du Professeur Corentin Burnay. Son ambition : comprendre et structurer les dynamiques humaines et technologiques qui façonnent la gouvernance hospitalière, et proposer des leviers concrets pour accompagner sa transformation.

professeur et étudiant en train de travailler

Avec ses 5 000 collaborateurs, le CHU UCL Namur constitue un terrain d’étude unique. Hôpital universitaire et premier employeur privé de la province de Namur, il combine des missions de soins, d’enseignement et de recherche, tout en faisant face aux défis d’une organisation en constante évolution. Dans ce contexte, mieux structurer les projets, renforcer le pilotage stratégique et intégrer intelligemment l’innovation technologique devient un impératif pour garantir l’efficacité des processus et la pérennité des réformes engagées.

Contrairement à d’autres secteurs où les projets sont souvent confiés à des professionnels formés aux méthodologies classiques de gestion de projet, les hôpitaux s’appuient principalement sur des chefs de projet non professionnels. Ces acteurs, qu’ils soient médecins, infirmiers, pharmaciens, biologistes, administratifs, etc., se retrouvent régulièrement à piloter des initiatives stratégiques sans formation dédiée à la gestion de projet. Kevin Lejeune s’intéresse à cette réalité et cherche à comprendre comment leur motivation intrinsèque et leur capacité à structurer des initiatives dans un cadre informel influencent la réussite des projets hospitaliers. Sa thèse doctorale s’inscrit dans une réflexion plus large sur l’équilibre entre professionnalisation et agilité organisationnelle, soutenue par l’expertise académique de l’UNamur.

Si le sponsor est souvent présenté comme une figure clé des projets, son rôle reste flou et inégalement investi dans les faits. À quel point son engagement réel et son interaction avec le chef de projet influencent-ils la réussite des initiatives hospitalières ? En mobilisant la théorie de l’échange leader-membre, Kevin Lejeune s’attache à démontrer que ce n’est pas tant la présence du sponsor qui importe, que la qualité de son engagement. Son travail met en lumière trois leviers essentiels : les actions concrètes du sponsor, ses qualités relationnelles et son niveau d’implication. Ce cadre théorique, nourri par des échanges réguliers avec le milieu académique de la Faculté EMCP, ambitionne de fournir des recommandations tangibles pour repenser le leadership dans la gouvernance hospitalière et mieux structurer l’accompagnement des chefs de projet.

L’essor de l’intelligence artificielle dans le domaine de la santé ouvre des perspectives prometteuses, mais soulève également des résistances organisationnelles et psychologiques. Comment s’assurer que ces outils ne restent pas à l’état d’expérimentations isolées, mais deviennent de véritables catalyseurs d’innovation au sein des établissements de santé ? C’est cette problématique que Kevin Lejeune explore dans le dernier volet de sa recherche. Il vise à identifier les facteurs qui influencent l’acceptation et l’intégration des outils d’IA dans les processus hospitaliers. Loin d’une approche purement technologique, il s’intéresse aux barrières psychologiques et comportementales qui conditionnent l’adoption de ces innovations. En particulier, il analyse l’impact de la perception de compétence, de l’estime de soi et de la reconnaissance professionnelle sur l’adhésion aux outils d’IA. En croisant terrain hospitalier et apports académiques, notamment issus de l’UNamur, l’objectif est de proposer des stratégies d’implémentation adaptées aux dynamiques humaines propres aux hôpitaux.

À travers cette thèse, Kevin Lejeune ambitionne d’offrir aux hôpitaux des clés opérationnelles pour améliorer la gestion de leurs projets, structurer le rôle des sponsors et accompagner l’adoption des innovations technologiques. Alliant rigueur scientifique et ancrage terrain, il inscrit ses travaux dans une double démarche : décrypter les mécanismes organisationnels hospitaliers pour en dégager des leviers d’amélioration, et s’assurer que ces recommandations puissent être mises en œuvre de manière pragmatique.

Au-delà de sa recherche, il partage son expertise en animant des formations en gestion de projet adaptées au secteur hospitalier, et intervient auprès de plusieurs institutions en Belgique et au Bénin. Cette implication lui permet de tester en conditions réelles les enseignements issus de sa recherche et de contribuer à une transformation durable des organisations de santé, en lien étroit avec son encadrement scientifique à l’UNamur.

professeur et étudiant en train de travailler

Découvrez les études en Management :

Découvrez la recherche en mangement :

Deux étudiantes de la Faculté de droit championnes du monde de diplomatie

Droit
Étudiants
Sciences politiques
Portrait

Étudiantes en droit à l’UNamur, Marilyn Emmerechts et Delphine Blomme font partie de la MUN Society Belgium (MSB), un organisme qui propose de simulations de débat dans des comités de l'ONU. En mars, leur équipe s’est rendue à Manille, aux Philippines, pour disputer les championnats du monde de diplomatie estudiantine, organisés par l’Université d’Harvard. Pendant cinq jours, elles ont débattu aux côtés de plus de 1 000 étudiants. Rencontre.

etudiantes-droit-diplomatie

Comment définiriez-vous la diplomatie ?

Marilyn : La diplomatie, c’est une manière pour les représentants des États, comme les ambassadeurs, d’échanger et de défendre les intérêts de leur pays sur la scène internationale. L’idée, c’est de toujours chercher le compromis et la coopération entre les états. Chaque pays a son histoire, ses valeurs, sa politique, mais le but, c’est de mettre ses différences de côté pour trouver des solutions communes.

Qu’est-ce qui vous a donné envie de pratiquer cet art ?

Delphine : J’ai toujours été intéressée par les relations internationales. C’est un domaine qui me passionne et j’avais vraiment envie d’en faire quelque chose de concret. Participer à ce type d’expérience, c’est une opportunité incroyable.

Marilyn : Ce que j’aime dans mes études, c’est toute la partie théorique du droit, mais il me manquait un aspect plus pratique. La diplomatie me permet justement de développer la prise de parole, le débat, la négociation : des compétences qui seront essentielles pour moi plus tard, notamment en travaillant dans le droit.

Quelles qualités vous semblent particulièrement importantes en diplomatie ?

Marilyn : L’écoute est vraiment essentielle. Il faut savoir comprendre le raisonnement des autres, surtout dans un contexte où chacun vient d’un pays différent, avec sa propre manière d’aborder les problèmes. L’objectif, c’est d’arriver à une solution qui puisse bénéficier à tout le monde, et pour cela, il faut savoir écouter, suivre les arguments des autres et construire une réponse commune.

Delphine : Il faut aussi être capable de se mettre à la place de l’autre, de comprendre son point de vue. Et puis, la confiance en soi est importante, surtout quand on prend la parole ou qu’on débat. Il faut aussi savoir s’adapter, notamment en écoutant les discours des autres, pour pouvoir ajuster son propre discours en conséquence. 

Marylin : Pendant ces conférences, chaque parti arrive avec ses propres problématiques. Le défi, c’est de réussir à intégrer toutes ces perspectives dans une solution commune, et ça passe vraiment par l’écoute et la capacité d’adaptation.

Comment cette expérience complète-t-elle votre formation en droit ?

Marilyn : Elle m’apporte beaucoup, surtout en prise de parole et en négociation, qui sont des compétences clés pour exercer comme juge ou avocate. Savoir défendre quelqu’un, ça demande plus que de la théorie. Je suis aussi une formation complémentaire en sciences politiques et j’ai un cours sur l’histoire des relations internationales. Les conférences me permettent d’appliquer ce que j’apprends, mais aussi de mieux comprendre comment les choses se passent en pratique.

Delphine : Ça nous aide aussi à faire le lien avec certains cours, comme le droit européen ou international. C’est une bonne manière de commencer à se familiariser avec ces sujets, tout en les abordant de façon plus concrète.

Cette année, quel pays avez-vous représenté et sur quel sujet ?

Delphine : Cette année, le concours avait lieu à Manille, aux Philippines, pendant une semaine. On a reçu le thème quelques semaines avant le concours, ce qui nous permet de bien nous préparer, de comprendre la position du pays qu’on représente, pour pouvoir défendre au mieux son point de vue pendant les débats. Personnellement, je représentais l’Égypte, dans le comité social, culturel et humanitaire, le SOCHUM. Le sujet portait sur l’accès aux soins de santé universels.

Marilyn : Pour ma part, je représentais la Colombie, dans la commission du développement social. Le thème, c’était la réduction de la pauvreté dans le monde. C’est un sujet assez large, avec une approche multidimensionnelle, à la fois culturelle, sociale et économique, ce qui rendait le travail de recherche et de négociation particulièrement intéressant.

Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans cette expérience ?

Marilyn : Ce que j’aime vraiment, c’est tout le développement personnel que ça m’a apporté. J’ai énormément gagné en confiance en moi, j’ai appris à mieux connaître mes forces et mes faiblesses. C’est aussi super motivant de voir à quel point on évolue. Je pense que, dans quelques années, c’est surtout ça que je retiendrai : à quel point cette expérience m’a fait grandir.

Delphine : MSB nous pousse autant sur le plan académique que personnel. On se développe en tant que personne, on prend confiance, on gagne en efficacité. Le tout avec un groupe d’amis qui vit la même aventure que nous. On rencontre aussi des gens du monde entier, ça ouvre vraiment l’esprit.

C’était la 12e victoire de la Belgique et la cinquième d’affilée. Comment expliquez-vous ce succès ?

Marilyn : Cette année, c’était aussi les 20 ans de MSB. Je pense que notre vraie force, c’est la diversité. Au sein de MSB, il y a des étudiants de toute la Belgique, autant de Wallonie que de Flandre et issus de parcours très variés : droit, ingénierie, médecine, sciences politiques… Et puis surtout, il y a une amitié incroyable entre nous. 

Delphine : On est tous très motivés et on vit cette aventure à fond, ensemble. Pendant la conférence, on mise beaucoup sur notre capacité d’écoute et d’adaptation. On n’est pas là pour imposer nos idées, mais pour construire des solutions collectives avec les autres délégations.

Toutes les actualités

Événements

30

Soutenance publique de thèse - Komlan Elikplim AGBA

Défense de thèse

Soutenance publique de thèse - Komlan Elikplim AGBA

Economie
30
20:00 - 23:00
Auditoire E13 - Premier étage de la Faculté EMCP - Rempart de la Vierge 8 - 5000 Namur
Personne de contact :  J'Espère Nathan

La Rectrice de l'Université de Namur fait savoir que Monsieur Komlan Elikplim AGBA défendra publiquement sa dissertation pour l'obtention du titre de Docteur en sciences économiques et de gestion.

Sujet de la Dissertation

Essays on the macroeconomic effects of cross-country and time heterogeneity in a monetary union

Composition du Jury

Promoteurs

  • Professeur Jean-Yves Gnabo, Université de Namur
  • Professeur Hamza Bennani (Université de Nantes), Co-promoteur

Autres membres du Jury

  • Professeure Sophie Béreau, Université de Namur
  • Professeure Pauline Gandré, Université Paris Nanterre
  • Professeure Yuliya Rychalovska, Université de Namur

Président du Jury

  • Professeur Oscar Bernal, Université de Namur 
30

Soutenance publique de thèse de doctorat en sciences économiques et de gestion - Pablo ALVAREZ ARAGON

Défense de thèse
Annonce de la thèse pablo Alvare Aragon
  • 18
  • 12

Cours préparatoires

Evénement institutionnel

Un programme pour chaque discipline

Durant la fin du mois d’août et début septembre, l’UNamur propose aux élèves de rhéto des cours préparatoires adaptés à leur future formation.

Ces sessions de révisions sont spécialement conçues pour accompagner les élèves dans leur transition vers l’université. En renforçant leurs bases dans les matières clés de leur future discipline, elles leur permettent d’aborder leur première année avec confiance. 

Ces cours préparatoires sont aussi une excellente opportunité pour découvrir le campus, rencontrer de futurs camarades et se familiariser avec les méthodes d’apprentissage propres à l’enseignement supérieur.

Une préparation au concours d’entrée en médecine

Pour les élèves qui souhaitent commencer les études de médecine, deux sessions sont également organisées selon un calendrier spécifique pour préparer le concours d’entrée.

Tous les événements

Recherche

Les nombreuses équipes de recherche de la Faculté visent à produire une recherche d'excellence où la qualité prime sur la quantité. En concentrant leurs efforts de recherche dans des domaines de pointe, elles produisent une recherche scientifique, ouverte aux rapprochements interdisciplinaires, ayant un impact sociétal, à l’échelle nationale et internationale. Les recherches menées dans la Faculté nourrissent son enseignement et sa capacité à innover. 

International

En plus de l’internationalisation de la vie facultaire (cours et autres activités, étudiants, enseignants), la Faculté offre en Bachelier et en Master des opportunités de mobilité sous la forme de programmes d’échange “cours” (séjour Erasmus Belgica, Erasmus + et hors Europe) ainsi que sous la forme de stages en entreprise et autres organisations à l’étranger ! 

International photos etudiants

Le mot du Doyen

Plus de portraits
Les étudiants sont au cœur de notre métier, ils sont notre joie, notre fierté. En travaillant ensemble, de manière franche, créative et constructive, nous ferons en sorte de la faire briller tant à l’UNamur qu’en dehors de nos murs.
Pietro Zidda
Doyen de la Faculté Economie Management Communication sciencesPo (EMCP)
Voir le contenu

La Faculté en quelques chiffres

1800
Etudiants
15
Pourcentage d'étudiants internationaux
4
Départements
250
Membres du personnel
Image
Dispositifs pédagogiques fac sciences éco

Contacts et localisation

La Faculté Economie Management Communication sciencesPo (EMCP) vous accueille au cœur du campus namurois.