La Faculté Economie Management Communication sciencesPo (EMCP) est une Faculté à l'écoute de la personne et ouverte sur le monde. Elle offre des formations dans quatre disciplines majeures, en cours du jour ou en horaire décalé, avec un engagement fort pour l’encadrement et l’accompagnement des étudiants. Elle mène une recherche scientifique d'excellence et interdisciplinaire dans des domaines de pointe. Pour les experts et décideurs de demain ! 

Les études

La Faculté offre des formations de qualité et de proximité insistant sur la rigueur et l'esprit critique au-delà de la connaissance pure. Elle veille à sensibiliser ses futurs experts et décideurs de demain à la responsabilité sociétale, à l'interdisciplinarité et à la dimension internationale. Les programmes de bachelier, de master et de doctorat qu’elle vous propose s’inscrivent dans quatre disciplines majeures :

Etudiants en sciences économiques

Pédagogie : un engagement fort !

La Faculté accorde une importance capitale à l’encadrement et l’accompagnement des étudiants que ce soit en cours du jour ou en horaire décalé. Learning by doing, service learning, hybridation en horaire décalé, … Venez découvrir notre approche pédagogique ainsi que nos différents dispositifs.

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Actualités

27 nouveaux projets de recherche financés grâce au FNRS

Prix

Le F.R.S.-FNRS vient de publier les résultats de ses différents appels 2025. Il s’agit des appels « Crédits & Projets » et « WelCHANGE » ainsi que les appels « FRIA » (Fonds pour la formation à la Recherche dans l’Industrie et dans l’Agriculture) et « FRESH » (Fonds pour la Recherche en Sciences Humaines) visant à soutenir des thèses de doctorat. Résultats pour l’UNamur ? 27 projets sélectionnés témoignant de la qualité et de la richesse de la recherche à l’UNamur. 

Logo FNRS

L’appel « Crédits & Projets » a permis d’obtenir 12 financements pour de nouveaux projets ambitieux. Parmi ceux-ci, notons deux financements « équipement », huit financements « crédits de recherche (CDR) », deux financements « projets de recherche (PDR) » dont un en collaboration avec l’ULB. L’appel de soutien à la recherche doctorale FRIA financera onze bourses de doctorat et l’appel FRESH, trois. 

Deux prestigieux Mandat d’Impulsion Scientifique (MIS) ont également été obtenus.  Ce financement de 3 ans permet de soutenir de jeunes chercheurs permanents désireux de développer un programme de recherche original et novateur en acquérant leur autonomie scientifique au sein de leur département.  

Signalons également les deux projets financés dans le cadre de l’appel « WelCHANGE » ; instrument de financement de projets de recherche ayant des impacts sociétaux potentiels, portés par une promotrice principale ou un promoteur principal relevant des Sciences Humaines et Sociales.

Les résultats en détail

Appel Equipement  

  • Xavier De Bolle, Institut Narilis, Co-promoteur en collaboration avec l’UCLouvain
  • Luca Fusaro, Institut NISM 

Appel Crédits de recherche (CDR) 

  • Marc Hennequart, Institut NARILIS
  • Nicolas Gillet, Institut NARILIS
  • Jean-Yves Matroule, Institut NARILIS
  • Patricia Renard, Institut NARILIS
  • Francesco Renzi, Institut NARILIS
  • Stéphane Vincent, Institut NISM
  • Laurence Meurant, Institut NaLTT
  • Emma-Louise Silva, Institut NaLTT  

Appel Projets de recherche (PDR) 

  • Jérémy Dodeigne, Institut Transitions, Co-promoteur en collaboration avec l’ULB
  • Luc Henrard, Institut NISM; Co-promoteur: Yoann Olivier, Institut NISM 

Fonds pour la formation à la Recherche dans l’Industrie et dans l’Agriculture (FRIA)

  • Emma Bongiovanni - Promotrice : Catherine Michaux, Institut NISM
  • Simon Chabot - Promotrice : Carine Michiels, Institut Narilis ; Co-promotrice : Anne-Catherine Heuskin, Institut Narilis
  • Lee Denis - Promotrice : Muriel Lepère, Institut ILEE
  • Maé Desclez - Promoteur : Johan Yans, Institut ILEE ; Co-promoteur : Hamed Pourkhorsandi (Université de Toulouse)
  • Pierre Lombard - Promoteur : Benoît Muylkens, Institut Narilis ; Co-promoteur : Damien Coupeau, Institut Narilis
  • Amandine Pecquet - Promoteur : Nicolas Gillet, Institut Narilis ; Co-promoteur : Damien Coupeau, Institut Narilis
  • Kilian Petit - Promoteur : Henri-François Renard, Institut Narilis ; Co-promoteur : Xavier De Bolle, Institut Narilis
  • Simon Rouxhet - Promotrice : Catherine Michaux, Institut NISM ; Co-promoteur : Nicolas Gillet, Institut Narilis
  • William Soulié - Promoteur : Yoann Olivier, Institut NISM
  • Elisabeth Wanlin - Promoteur : Xavier De Bolle, Institut Narilis
  • Laura Willam - Promoteur : Frédérik De Laender, Institut ILEE 

Fonds pour la Recherche en Sciences Humaines (FRESH) 

  • Louis Droussin - Promoteur : Arthur Borriello, Institut Transitions ; Co-promoteur : Vincent Jacquet, Institut Transitions
  • Nicolas Larrea Avila - Promoteur : Guilhem Cassan, Institut DeFIPP
  • Victor Sluyters – Promotrice : Wafa Hammedi, Institut NADI 

Mandat d’Impulsion Scientifique (MIS) 

  • Charlotte Beaudart, Institut Narilis
  • Eli Thoré Institut ILEE 

Appel WelCHANGE  

  • Nathalie Burnay Institut Transitions, en collaboration avec l’UCLouvain
  • Catherine Guirkinger Institut DeFIPP

Félicitations à tous et toutes ! 

L’UNamur rejoint ERCIS, le réseau européen leader en systèmes d’information

Transition numérique

L’Université de Namur franchit une nouvelle étape dans son engagement pour accompagner la transformation numérique. Elle rejoint en effet le prestigieux réseau European Research Center for Information Systems (ERCIS) en tant que Partner Institution, via le centre de recherche MINDIT (Management de l’Information et Transformation Numérique).

Logo réseau ERCIS

Le réseau ERCIS fédère des universités et des entreprises issues de 25 pays – principalement européens – autour d’un objectif commun : faire progresser la recherche sur les systèmes d’information et relever les défis de la transformation numérique. Pour ce faire, le réseau ERCIS met l’accent sur la recherche collaborative, l’innovation et le partage de connaissances.

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Anthony Simonofski

Rejoindre ERCIS est une belle marque de reconnaissance envers l’expertise développée par MINDIT et une formidable opportunité de nourrir nos recherches et nos enseignements avec une dimension internationale.

Anthony Simonofski Professeur en transformation numérique à l’UNamur School of Management (Faculté EMCP) et membre de MINDIT (NaDI)

Concrètement, cette adhésion ouvre la voie à des opportunités de formation pour les chercheurs et doctorants de MINDIT : événements de réseautage, workshops annuels, summer school ou encore PhD Colloquium. Elle permet également de créer des ponts pour développer des partenariats au niveau des programmes académiques.

Enfin, ERCIS s’appuie sur un comité consultatif d’entreprises, garantissant une synergie entre recherche et pratiques de terrain.

Centre de recherche MINDIT

Le Centre de recherche MINDIT (NaDI) développe depuis 2024 une expertise dans les systèmes d’information, un domaine de recherche à l’intersection de l’informatique et du management. Les travaux de MINDIT explorent le potentiel des nouvelles technologies (IA, internet des objets, réalité augmentée, big data…) dans l’objectif de répondre aux besoins concrets du monde de l’entreprise et des organisations publiques. MINDIT rassemble plusieurs académiques comme Corentin Burnay (directeur), Isabelle Linden, Stéphane Faulkner ou Annick Castiaux. 

Un prestigieux prix FNRS en sciences sociales pour le Professeur Jean-Marie Baland

Prix
Économie

Le FNRS a décerné le Prix quinquennal Ernest-John Solvay en sciences sociales à Jean-Marie Baland, professeur au Département des sciences économiques de la Faculté EMCP de l’UNamur et cofondateur du Centre de Recherche en Economie du Développement (CRED) de l'Institut DeFiPP. Une reconnaissance majeure pour une carrière consacrée à l’étude des questions de pauvreté, d’institutions informelles et de développement durable.

Photo de Jean-Marie Baland et logos FNRS prix quinquenal, Institut DeFiPP et centre de recherche CRED

Le Prix quinquennal Ernest-John Solvay, l’une des distinctions les plus prestigieuses du FNRS, a été attribué ce 24 novembre 2025 à Jean-Marie Baland, professeur au Département des sciences économiques de l’Université de Namur depuis 1991. Ce prix, décerné tous les cinq ans, récompense des chercheurs dont les travaux ont marqué leur discipline par leur originalité et leur impact.

« Jean-Marie Baland allie la rigueur théorique à des études de terrain menées dans des pays tels que l’Inde, le Népal, le Kenya et le Chili. Ses recherches abordent des questions essentielles comme le développement économique, la réduction de la pauvreté et la protection de l’environnement », souligne le jury du FNRS.

Une expertise reconnue internationalement

Spécialiste des pays les moins développés, Jean-Marie Baland a consacré ses travaux à l’analyse des institutions informelles, sujet pour lequel il a obtenu un ERC Advanced Grant en 2009. Ses recherches explorent également les déterminants de la déforestation, les conséquences de la pauvreté, et plus récemment, les causes de la mortalité infantile en Asie du Sud, ou la violence domestique.

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Photo portrait Jean-Marie Baland

La question centrale de mes recherches est de comprendre comment les groupes s’organisent pour la gestion de la prise de décision. Qui en profite ? Qui en est lésé ? Quels impacts cela produit ? J’ai abordé cette thématique sous diverses formes, avec des cas d’études très divers. Par exemple, au Kenya j’ai étudié comment au sein d’un bidonville, un groupement de femmes s’organisaient pour constituer une épargne collective leur permettant de subvenir à leurs besoins. Plus récemment, j’ai étudié le fonctionnement de la prise de décision au sein de couples en Europe. Aujourd’hui, je travaille avec ma collègue Catherine Guirkinger (Faculté EMCP, Département d’économie), sur la question de l’émancipation féminine et de son impact sur la violence domestique : permette-t-elle de la réduire ou de l’augmenter et dans les deux cas pourquoi ? Toutes ces questions sont analysées en s’appuyant sur une méthode interdisciplinaire, avec des approches issues de modèles statistiques, mathématiques et économiques, et des méthodes de sciences sociales comportant des enquêtes de terrain.

Jean-Marie Baland Professeur au Département d'économie de la Faculté EMCP et cofondateur du CRED, Institut DeFIPP

L’envie de comprendre le monde

Ce qui le motive depuis toujours ? 

« L’envie de comprendre le monde. Ma motivation dans mes recherches a toujours été de produire de la connaissance avant de vouloir qu’elles aient un impact sociétal. L’utilité de la recherche est bien entendu importante, mais personnellement ce n’est pas cela qui me fait avancer. Le résultat de mes recherches est bien entendu régulièrement utilisé pour élaborer des politiques publiques par exemple. Mais cela n’est pas une fin en soi pour mon travail de chercheur », souligne-t-il. 

La carrière académique de Jean-Marie Baland a été jalonnée de distinctions prestigieuses : Chaire Francqui (2008), Distinguished Fellow Award à Harvard (2007), membre de l’Academia Europaea (2012)… Autant de reconnaissances qui témoignent de son rayonnement scientifique.

L’UNamur mise en lumière

Mais l’une de ses plus grandes fiertés réside dans la création du centre de recherche en économie du développement (CRED) de l’UNamur, fondée avec le Professeur Jean-Philippe Platteau. Jean-Marie Baland est membre du Centre de recherche en économie du développement (CRED). Un centre aujourd’hui reconnu internationalement pour son expertise en économie du développement, microéconomie appliquée et économie de l’environnement, contribuant à des recherches à fort impact sociétal. « Le CRED compte aujourd’hui cinq académiques et une quinzaine de chercheurs », précise Jean-Marie Baland. L’économiste est aussi un des fondateurs du Master de spécialisation en économie du développement

A la génération de futurs économistes, Jean-Marie Baland adresse ce souhait : 

« Intéressez-vous à des domaines qui ont du sens pour vous ! Et travaillez en équipe, aussi avec des personnes qui pensent différemment de vous. Cette expérience d’interactions humaines a pour ma part été d’une très grande richesse », conclut-il. 

Une cérémonie prestigieuse

Photo officielle de la cérémonie de remise des prix quinquennaux du FNRS 2025

Ces Prix prestigieux, attribués tous les cinq ans par le FNRS, ont été remis ce 24 novembre 2025 par le Roi Philippe à une chercheuse et cinq chercheurs de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Ils confirment la reconnaissance internationale et couronnent la carrière exceptionnelle de ces scientifiques, dans toutes les disciplines. Les Excellentieprijzen du FWO, l’équivalent du FNRS en Flandre, ont également été décernés ce 24 novembre par Sa Majesté le Roi. Lors de cette cérémonie, Véronique Halloin, Secrétaire générale du FNRS, a félicité les lauréats, en remerciant les 42 membres des jurys internationaux mais aussi les mécènes qui rendent possible l’existence de ces Prix. Elle a également évoqué des « questions essentielles pour la recherche scientifique et la société tout entière », insistant sur la nécessité « de conserver le niveau de financement de la recherche fondamentale, de garder toute sa place à une recherche stratégique mais aussi aux sciences humaines et sociales. »

Y a-t-il un médecin dans le village ? L’analyse d’une sociologue

Paroles d'experts
Sociologie
Médecine
Sciences humaines et sociales
Vulnérabilités économiques et sociales

Le manque de soins de première ligne est un enjeu de santé publique majeur. En 2022, on estimait ainsi que 52 communes de Belgique francophone étaient confrontées à une pénurie sévère de médecins généralistes. Une situation préoccupante à laquelle l’Observatoire universitaire en médecine rurale (OUMRu) s’attaque depuis 2023, dans le but d’identifier des pistes de solutions concrètes. Aux côtés d’un médecin et d’une géographe de la santé, Amélie Pierre, sociologue et chargée de cours à la Faculté Économie Management Communication sciencesPo (EMCP), étudie les ressorts de l’accessibilité aux soins, notamment du point de vue des patients. Elle insiste sur la nécessité d’intégrer les réalités vécues par les publics en situation de vulnérabilité.

Amelie Pierre

Quel est votre rôle au sein de l’Observatoire universitaire en médecine rurale de l’UNamur (OUMRu) ?

Je travaille sur la question de l’accessibilité aux soins. Avec le Docteur Dominique Henrion, nous avons collaboré à une première récolte de données quantitatives via le dispositif « The Social Study » auprès de 5 000 citoyens belges. Cette première étape vise à objectiver les difficultés rencontrées sur le terrain et à en cerner les variations géographiques. Les premiers résultats montrent que nous sommes dans une situation de tension. Dans un second volet qualitatif, nous interrogeons l’évolution du métier et de la relation de soin dans ce contexte. La vision du métier et les pratiques professionnelles ont profondément changé. Je m’intéresse en particulier à des caractéristiques telles que la précarité, l’âge, le genre ou l’état de santé. Elles permettent de montrer des divergences au sein de la population de patients. Si l’on est isolé socialement, en situation de précarité et que l’on souffre de pathologies graves ou chroniques, cette pénurie a un impact fort. Prenons l’exemple des soins palliatifs : actuellement, la situation est grave dans certaines zones, les médecins ne sont plus systématiquement en mesure répondre aux besoins. 

Qu’est-ce qui explique cette pénurie ?

Le métier de médecin généraliste a profondément évolué ces dernières années. On observe que la nouvelle génération de médecins s’installe plus volontiers dans les villes, offrant d’autres conditions de travail. Les jeunes médecins qui arrivent sur le marché de l’emploi n’ont pas la même vision du métier que les médecins en fin de carrière. Les questions d’âge et de genre impactent aussi fortement l’évolution du métier. Ces jeunes médecins ne vont plus nécessairement se consacrer corps et âme à leur travail. Ils et elles envisagent un autre équilibre entre vie privée et vie professionnelle. Un autre aspect tend à disparaitre : la disponibilité du médecin de famille à toute heure ainsi que les déplacements à domicile. Aujourd’hui, le système de mutualisation des gardes est la norme et les médecins ne sont plus rappelables constamment. Il faut donc partir du principe que le métier a changé. 

Justement, ce projet rassemble des expertises en médecine, géographie et sociologie. Quelle est pour vous la plus-value de cette collaboration pluridisciplinaire ?

Cette collaboration est extrêmement riche, grâce à la diversité de nos expertises et bagages respectifs. Le regard sociologique permet de saisir les vécus, le sens et les pratiques de la médecine générale en milieu rural. Il s’agit de comprendre la place du médecin de famille dans la santé des patients et la vision du métier en évolution. En géographie, Catherine Linard mène une recherche quantitative avec cet intérêt particulier de la discipline envers le territoire. Ce travail vise à créer un « indice de ruralité » pour identifier où sont implantés les médecins généralistes. L’expertise de la médecine est de travailler, à partir de là, sur l’attractivité des lieux d’implantation notamment. De manière générale, la dimension appliquée du projet me parle beaucoup et c’est l’enjeu de l’observatoire que d’analyser en vue d’agir sur la situation. Il y a une urgence à comprendre ce phénomène, ressenti par l’ensemble de la population et vécu de manière particulièrement aiguë par les personnes en situation de vulnérabilité. 

Des solutions sont-elles déjà à l’étude ?

L’interdisciplinarité est très riche sur ce point. En particulier, au travers des liens entre l’Observatoire et le master en médecine générale, Dominique Henrion cherche à cerner les priorités des futurs médecins afin de voir comment agir sur les lieux d’implantations pour corriger les déséquilibres actuels. L’encadrement interdisciplinaire d’une doctorante, financée avec la Mutualité chrétienne dans le cadre d’un FSR, nous permettra également d’avancer dans cette optique (voir encadré). 

Vous menez également des recherches en sociologie du travail et en gérontologie, qui est l’étude du vieillissement. Quel est votre angle de travail ?

Je m’inscris dans le courant de la gérontologie critique, qui questionne les structures sociales qui pèsent sur les personnes âgées. Par exemple, le recul de l’âge de la retraite reflète une tendance à devoir et à vouloir rester actif, pour maintenir un certain niveau de vie, mais aussi pour continuer à prendre part à la société. Je travaille avec Nathalie Burnay, professeure ordinaire à la Faculté EMCOP, sur un projet FNRS co-financé avec le FNS Suisse, qui compare la façon dont le travail est vécu et perçu par des personnes vieillissantes, après l’âge de la retraite. Cela soulève des questions liées à la fin de vie et à la manière dont les individus repensent leur identité à l’aune de normes sociales assez âgistes et valorisant l’activité. Cette collaboration de quatre ans s’inscrit dans les projets que je mène au sein de l’Institut Transitions, qui explorent la recomposition des rôles sociaux tout au long de la vie, notamment sous le prisme des inégalités et de la relation d’aide, des enjeux que l’on retrouve dans le travail mené par l’OUMRu.

CV express

Amélie Pierre est détentrice d’un doctorat en sciences politiques et sociales. Elle est chargée de cours à l’UNamur et post-doctorante à l’Institut Transitions, dans le Pôle Transitions et Âges de la Vie. Elle est responsable du Centre de recherche CERIAS du Master en Ingénierie et action sociale de l’Henallux et de la HELHa. Elle s’intéresse aux normativités et aux changements identitaires des individus au cours de leur existence, en particulier chez les publics minorisés en lien avec le handicap, l’âge ou la précarité. 

Une collaboration inédite

L’UNamur et la Mutualité chrétienne ont noué une collaboration inédite dans le cadre de l’OUMRu. Ce partenariat porte sur le cofinancement d’un projet de recherche ambitieux et multidisciplinaire mené par l’UNamur durant 4 ans, sous la direction d’Amélie Pierre et de Catherine Linard, en vue de décrypter les mécanismes contribuant à la disparité de l’offre en médecine générale en Wallonie et objectiver les pénuries à l’échelle locale. 

logo-mutualité-chrétienne

Cet article est tiré de la rubrique "Le jour où" du magazine Omalius #38 (Septembre 2025).

cover-omalius-septembre-2025

27 nouveaux projets de recherche financés grâce au FNRS

Prix

Le F.R.S.-FNRS vient de publier les résultats de ses différents appels 2025. Il s’agit des appels « Crédits & Projets » et « WelCHANGE » ainsi que les appels « FRIA » (Fonds pour la formation à la Recherche dans l’Industrie et dans l’Agriculture) et « FRESH » (Fonds pour la Recherche en Sciences Humaines) visant à soutenir des thèses de doctorat. Résultats pour l’UNamur ? 27 projets sélectionnés témoignant de la qualité et de la richesse de la recherche à l’UNamur. 

Logo FNRS

L’appel « Crédits & Projets » a permis d’obtenir 12 financements pour de nouveaux projets ambitieux. Parmi ceux-ci, notons deux financements « équipement », huit financements « crédits de recherche (CDR) », deux financements « projets de recherche (PDR) » dont un en collaboration avec l’ULB. L’appel de soutien à la recherche doctorale FRIA financera onze bourses de doctorat et l’appel FRESH, trois. 

Deux prestigieux Mandat d’Impulsion Scientifique (MIS) ont également été obtenus.  Ce financement de 3 ans permet de soutenir de jeunes chercheurs permanents désireux de développer un programme de recherche original et novateur en acquérant leur autonomie scientifique au sein de leur département.  

Signalons également les deux projets financés dans le cadre de l’appel « WelCHANGE » ; instrument de financement de projets de recherche ayant des impacts sociétaux potentiels, portés par une promotrice principale ou un promoteur principal relevant des Sciences Humaines et Sociales.

Les résultats en détail

Appel Equipement  

  • Xavier De Bolle, Institut Narilis, Co-promoteur en collaboration avec l’UCLouvain
  • Luca Fusaro, Institut NISM 

Appel Crédits de recherche (CDR) 

  • Marc Hennequart, Institut NARILIS
  • Nicolas Gillet, Institut NARILIS
  • Jean-Yves Matroule, Institut NARILIS
  • Patricia Renard, Institut NARILIS
  • Francesco Renzi, Institut NARILIS
  • Stéphane Vincent, Institut NISM
  • Laurence Meurant, Institut NaLTT
  • Emma-Louise Silva, Institut NaLTT  

Appel Projets de recherche (PDR) 

  • Jérémy Dodeigne, Institut Transitions, Co-promoteur en collaboration avec l’ULB
  • Luc Henrard, Institut NISM; Co-promoteur: Yoann Olivier, Institut NISM 

Fonds pour la formation à la Recherche dans l’Industrie et dans l’Agriculture (FRIA)

  • Emma Bongiovanni - Promotrice : Catherine Michaux, Institut NISM
  • Simon Chabot - Promotrice : Carine Michiels, Institut Narilis ; Co-promotrice : Anne-Catherine Heuskin, Institut Narilis
  • Lee Denis - Promotrice : Muriel Lepère, Institut ILEE
  • Maé Desclez - Promoteur : Johan Yans, Institut ILEE ; Co-promoteur : Hamed Pourkhorsandi (Université de Toulouse)
  • Pierre Lombard - Promoteur : Benoît Muylkens, Institut Narilis ; Co-promoteur : Damien Coupeau, Institut Narilis
  • Amandine Pecquet - Promoteur : Nicolas Gillet, Institut Narilis ; Co-promoteur : Damien Coupeau, Institut Narilis
  • Kilian Petit - Promoteur : Henri-François Renard, Institut Narilis ; Co-promoteur : Xavier De Bolle, Institut Narilis
  • Simon Rouxhet - Promotrice : Catherine Michaux, Institut NISM ; Co-promoteur : Nicolas Gillet, Institut Narilis
  • William Soulié - Promoteur : Yoann Olivier, Institut NISM
  • Elisabeth Wanlin - Promoteur : Xavier De Bolle, Institut Narilis
  • Laura Willam - Promoteur : Frédérik De Laender, Institut ILEE 

Fonds pour la Recherche en Sciences Humaines (FRESH) 

  • Louis Droussin - Promoteur : Arthur Borriello, Institut Transitions ; Co-promoteur : Vincent Jacquet, Institut Transitions
  • Nicolas Larrea Avila - Promoteur : Guilhem Cassan, Institut DeFIPP
  • Victor Sluyters – Promotrice : Wafa Hammedi, Institut NADI 

Mandat d’Impulsion Scientifique (MIS) 

  • Charlotte Beaudart, Institut Narilis
  • Eli Thoré Institut ILEE 

Appel WelCHANGE  

  • Nathalie Burnay Institut Transitions, en collaboration avec l’UCLouvain
  • Catherine Guirkinger Institut DeFIPP

Félicitations à tous et toutes ! 

L’UNamur rejoint ERCIS, le réseau européen leader en systèmes d’information

Transition numérique

L’Université de Namur franchit une nouvelle étape dans son engagement pour accompagner la transformation numérique. Elle rejoint en effet le prestigieux réseau European Research Center for Information Systems (ERCIS) en tant que Partner Institution, via le centre de recherche MINDIT (Management de l’Information et Transformation Numérique).

Logo réseau ERCIS

Le réseau ERCIS fédère des universités et des entreprises issues de 25 pays – principalement européens – autour d’un objectif commun : faire progresser la recherche sur les systèmes d’information et relever les défis de la transformation numérique. Pour ce faire, le réseau ERCIS met l’accent sur la recherche collaborative, l’innovation et le partage de connaissances.

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Anthony Simonofski

Rejoindre ERCIS est une belle marque de reconnaissance envers l’expertise développée par MINDIT et une formidable opportunité de nourrir nos recherches et nos enseignements avec une dimension internationale.

Anthony Simonofski Professeur en transformation numérique à l’UNamur School of Management (Faculté EMCP) et membre de MINDIT (NaDI)

Concrètement, cette adhésion ouvre la voie à des opportunités de formation pour les chercheurs et doctorants de MINDIT : événements de réseautage, workshops annuels, summer school ou encore PhD Colloquium. Elle permet également de créer des ponts pour développer des partenariats au niveau des programmes académiques.

Enfin, ERCIS s’appuie sur un comité consultatif d’entreprises, garantissant une synergie entre recherche et pratiques de terrain.

Centre de recherche MINDIT

Le Centre de recherche MINDIT (NaDI) développe depuis 2024 une expertise dans les systèmes d’information, un domaine de recherche à l’intersection de l’informatique et du management. Les travaux de MINDIT explorent le potentiel des nouvelles technologies (IA, internet des objets, réalité augmentée, big data…) dans l’objectif de répondre aux besoins concrets du monde de l’entreprise et des organisations publiques. MINDIT rassemble plusieurs académiques comme Corentin Burnay (directeur), Isabelle Linden, Stéphane Faulkner ou Annick Castiaux. 

Un prestigieux prix FNRS en sciences sociales pour le Professeur Jean-Marie Baland

Prix
Économie

Le FNRS a décerné le Prix quinquennal Ernest-John Solvay en sciences sociales à Jean-Marie Baland, professeur au Département des sciences économiques de la Faculté EMCP de l’UNamur et cofondateur du Centre de Recherche en Economie du Développement (CRED) de l'Institut DeFiPP. Une reconnaissance majeure pour une carrière consacrée à l’étude des questions de pauvreté, d’institutions informelles et de développement durable.

Photo de Jean-Marie Baland et logos FNRS prix quinquenal, Institut DeFiPP et centre de recherche CRED

Le Prix quinquennal Ernest-John Solvay, l’une des distinctions les plus prestigieuses du FNRS, a été attribué ce 24 novembre 2025 à Jean-Marie Baland, professeur au Département des sciences économiques de l’Université de Namur depuis 1991. Ce prix, décerné tous les cinq ans, récompense des chercheurs dont les travaux ont marqué leur discipline par leur originalité et leur impact.

« Jean-Marie Baland allie la rigueur théorique à des études de terrain menées dans des pays tels que l’Inde, le Népal, le Kenya et le Chili. Ses recherches abordent des questions essentielles comme le développement économique, la réduction de la pauvreté et la protection de l’environnement », souligne le jury du FNRS.

Une expertise reconnue internationalement

Spécialiste des pays les moins développés, Jean-Marie Baland a consacré ses travaux à l’analyse des institutions informelles, sujet pour lequel il a obtenu un ERC Advanced Grant en 2009. Ses recherches explorent également les déterminants de la déforestation, les conséquences de la pauvreté, et plus récemment, les causes de la mortalité infantile en Asie du Sud, ou la violence domestique.

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Photo portrait Jean-Marie Baland

La question centrale de mes recherches est de comprendre comment les groupes s’organisent pour la gestion de la prise de décision. Qui en profite ? Qui en est lésé ? Quels impacts cela produit ? J’ai abordé cette thématique sous diverses formes, avec des cas d’études très divers. Par exemple, au Kenya j’ai étudié comment au sein d’un bidonville, un groupement de femmes s’organisaient pour constituer une épargne collective leur permettant de subvenir à leurs besoins. Plus récemment, j’ai étudié le fonctionnement de la prise de décision au sein de couples en Europe. Aujourd’hui, je travaille avec ma collègue Catherine Guirkinger (Faculté EMCP, Département d’économie), sur la question de l’émancipation féminine et de son impact sur la violence domestique : permette-t-elle de la réduire ou de l’augmenter et dans les deux cas pourquoi ? Toutes ces questions sont analysées en s’appuyant sur une méthode interdisciplinaire, avec des approches issues de modèles statistiques, mathématiques et économiques, et des méthodes de sciences sociales comportant des enquêtes de terrain.

Jean-Marie Baland Professeur au Département d'économie de la Faculté EMCP et cofondateur du CRED, Institut DeFIPP

L’envie de comprendre le monde

Ce qui le motive depuis toujours ? 

« L’envie de comprendre le monde. Ma motivation dans mes recherches a toujours été de produire de la connaissance avant de vouloir qu’elles aient un impact sociétal. L’utilité de la recherche est bien entendu importante, mais personnellement ce n’est pas cela qui me fait avancer. Le résultat de mes recherches est bien entendu régulièrement utilisé pour élaborer des politiques publiques par exemple. Mais cela n’est pas une fin en soi pour mon travail de chercheur », souligne-t-il. 

La carrière académique de Jean-Marie Baland a été jalonnée de distinctions prestigieuses : Chaire Francqui (2008), Distinguished Fellow Award à Harvard (2007), membre de l’Academia Europaea (2012)… Autant de reconnaissances qui témoignent de son rayonnement scientifique.

L’UNamur mise en lumière

Mais l’une de ses plus grandes fiertés réside dans la création du centre de recherche en économie du développement (CRED) de l’UNamur, fondée avec le Professeur Jean-Philippe Platteau. Jean-Marie Baland est membre du Centre de recherche en économie du développement (CRED). Un centre aujourd’hui reconnu internationalement pour son expertise en économie du développement, microéconomie appliquée et économie de l’environnement, contribuant à des recherches à fort impact sociétal. « Le CRED compte aujourd’hui cinq académiques et une quinzaine de chercheurs », précise Jean-Marie Baland. L’économiste est aussi un des fondateurs du Master de spécialisation en économie du développement

A la génération de futurs économistes, Jean-Marie Baland adresse ce souhait : 

« Intéressez-vous à des domaines qui ont du sens pour vous ! Et travaillez en équipe, aussi avec des personnes qui pensent différemment de vous. Cette expérience d’interactions humaines a pour ma part été d’une très grande richesse », conclut-il. 

Une cérémonie prestigieuse

Photo officielle de la cérémonie de remise des prix quinquennaux du FNRS 2025

Ces Prix prestigieux, attribués tous les cinq ans par le FNRS, ont été remis ce 24 novembre 2025 par le Roi Philippe à une chercheuse et cinq chercheurs de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Ils confirment la reconnaissance internationale et couronnent la carrière exceptionnelle de ces scientifiques, dans toutes les disciplines. Les Excellentieprijzen du FWO, l’équivalent du FNRS en Flandre, ont également été décernés ce 24 novembre par Sa Majesté le Roi. Lors de cette cérémonie, Véronique Halloin, Secrétaire générale du FNRS, a félicité les lauréats, en remerciant les 42 membres des jurys internationaux mais aussi les mécènes qui rendent possible l’existence de ces Prix. Elle a également évoqué des « questions essentielles pour la recherche scientifique et la société tout entière », insistant sur la nécessité « de conserver le niveau de financement de la recherche fondamentale, de garder toute sa place à une recherche stratégique mais aussi aux sciences humaines et sociales. »

Y a-t-il un médecin dans le village ? L’analyse d’une sociologue

Paroles d'experts
Sociologie
Médecine
Sciences humaines et sociales
Vulnérabilités économiques et sociales

Le manque de soins de première ligne est un enjeu de santé publique majeur. En 2022, on estimait ainsi que 52 communes de Belgique francophone étaient confrontées à une pénurie sévère de médecins généralistes. Une situation préoccupante à laquelle l’Observatoire universitaire en médecine rurale (OUMRu) s’attaque depuis 2023, dans le but d’identifier des pistes de solutions concrètes. Aux côtés d’un médecin et d’une géographe de la santé, Amélie Pierre, sociologue et chargée de cours à la Faculté Économie Management Communication sciencesPo (EMCP), étudie les ressorts de l’accessibilité aux soins, notamment du point de vue des patients. Elle insiste sur la nécessité d’intégrer les réalités vécues par les publics en situation de vulnérabilité.

Amelie Pierre

Quel est votre rôle au sein de l’Observatoire universitaire en médecine rurale de l’UNamur (OUMRu) ?

Je travaille sur la question de l’accessibilité aux soins. Avec le Docteur Dominique Henrion, nous avons collaboré à une première récolte de données quantitatives via le dispositif « The Social Study » auprès de 5 000 citoyens belges. Cette première étape vise à objectiver les difficultés rencontrées sur le terrain et à en cerner les variations géographiques. Les premiers résultats montrent que nous sommes dans une situation de tension. Dans un second volet qualitatif, nous interrogeons l’évolution du métier et de la relation de soin dans ce contexte. La vision du métier et les pratiques professionnelles ont profondément changé. Je m’intéresse en particulier à des caractéristiques telles que la précarité, l’âge, le genre ou l’état de santé. Elles permettent de montrer des divergences au sein de la population de patients. Si l’on est isolé socialement, en situation de précarité et que l’on souffre de pathologies graves ou chroniques, cette pénurie a un impact fort. Prenons l’exemple des soins palliatifs : actuellement, la situation est grave dans certaines zones, les médecins ne sont plus systématiquement en mesure répondre aux besoins. 

Qu’est-ce qui explique cette pénurie ?

Le métier de médecin généraliste a profondément évolué ces dernières années. On observe que la nouvelle génération de médecins s’installe plus volontiers dans les villes, offrant d’autres conditions de travail. Les jeunes médecins qui arrivent sur le marché de l’emploi n’ont pas la même vision du métier que les médecins en fin de carrière. Les questions d’âge et de genre impactent aussi fortement l’évolution du métier. Ces jeunes médecins ne vont plus nécessairement se consacrer corps et âme à leur travail. Ils et elles envisagent un autre équilibre entre vie privée et vie professionnelle. Un autre aspect tend à disparaitre : la disponibilité du médecin de famille à toute heure ainsi que les déplacements à domicile. Aujourd’hui, le système de mutualisation des gardes est la norme et les médecins ne sont plus rappelables constamment. Il faut donc partir du principe que le métier a changé. 

Justement, ce projet rassemble des expertises en médecine, géographie et sociologie. Quelle est pour vous la plus-value de cette collaboration pluridisciplinaire ?

Cette collaboration est extrêmement riche, grâce à la diversité de nos expertises et bagages respectifs. Le regard sociologique permet de saisir les vécus, le sens et les pratiques de la médecine générale en milieu rural. Il s’agit de comprendre la place du médecin de famille dans la santé des patients et la vision du métier en évolution. En géographie, Catherine Linard mène une recherche quantitative avec cet intérêt particulier de la discipline envers le territoire. Ce travail vise à créer un « indice de ruralité » pour identifier où sont implantés les médecins généralistes. L’expertise de la médecine est de travailler, à partir de là, sur l’attractivité des lieux d’implantation notamment. De manière générale, la dimension appliquée du projet me parle beaucoup et c’est l’enjeu de l’observatoire que d’analyser en vue d’agir sur la situation. Il y a une urgence à comprendre ce phénomène, ressenti par l’ensemble de la population et vécu de manière particulièrement aiguë par les personnes en situation de vulnérabilité. 

Des solutions sont-elles déjà à l’étude ?

L’interdisciplinarité est très riche sur ce point. En particulier, au travers des liens entre l’Observatoire et le master en médecine générale, Dominique Henrion cherche à cerner les priorités des futurs médecins afin de voir comment agir sur les lieux d’implantations pour corriger les déséquilibres actuels. L’encadrement interdisciplinaire d’une doctorante, financée avec la Mutualité chrétienne dans le cadre d’un FSR, nous permettra également d’avancer dans cette optique (voir encadré). 

Vous menez également des recherches en sociologie du travail et en gérontologie, qui est l’étude du vieillissement. Quel est votre angle de travail ?

Je m’inscris dans le courant de la gérontologie critique, qui questionne les structures sociales qui pèsent sur les personnes âgées. Par exemple, le recul de l’âge de la retraite reflète une tendance à devoir et à vouloir rester actif, pour maintenir un certain niveau de vie, mais aussi pour continuer à prendre part à la société. Je travaille avec Nathalie Burnay, professeure ordinaire à la Faculté EMCOP, sur un projet FNRS co-financé avec le FNS Suisse, qui compare la façon dont le travail est vécu et perçu par des personnes vieillissantes, après l’âge de la retraite. Cela soulève des questions liées à la fin de vie et à la manière dont les individus repensent leur identité à l’aune de normes sociales assez âgistes et valorisant l’activité. Cette collaboration de quatre ans s’inscrit dans les projets que je mène au sein de l’Institut Transitions, qui explorent la recomposition des rôles sociaux tout au long de la vie, notamment sous le prisme des inégalités et de la relation d’aide, des enjeux que l’on retrouve dans le travail mené par l’OUMRu.

CV express

Amélie Pierre est détentrice d’un doctorat en sciences politiques et sociales. Elle est chargée de cours à l’UNamur et post-doctorante à l’Institut Transitions, dans le Pôle Transitions et Âges de la Vie. Elle est responsable du Centre de recherche CERIAS du Master en Ingénierie et action sociale de l’Henallux et de la HELHa. Elle s’intéresse aux normativités et aux changements identitaires des individus au cours de leur existence, en particulier chez les publics minorisés en lien avec le handicap, l’âge ou la précarité. 

Une collaboration inédite

L’UNamur et la Mutualité chrétienne ont noué une collaboration inédite dans le cadre de l’OUMRu. Ce partenariat porte sur le cofinancement d’un projet de recherche ambitieux et multidisciplinaire mené par l’UNamur durant 4 ans, sous la direction d’Amélie Pierre et de Catherine Linard, en vue de décrypter les mécanismes contribuant à la disparité de l’offre en médecine générale en Wallonie et objectiver les pénuries à l’échelle locale. 

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Cet article est tiré de la rubrique "Le jour où" du magazine Omalius #38 (Septembre 2025).

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Événements

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Séminaire "Methods" | Approches computationnelles du changement sémantique

Séminaire

Séminaire "Methods" | Approches computationnelles du changement sémantique

Pédagogie
Langues
Intelligence artificielle
28
12:45 - 14:00
Université de Namur - rue de Bruxelles, 61 - 5000 Namur
Personne de contact :  Santos Nelson

"Methods" est une série de séminaires organisés par l'Institut Transitions de l'Université de Namur dans le but de favoriser la collaboration interdisciplinaire et l'échange de connaissances. Tous les séminaires se déroulent sous forme hybride.

Oratrice : Barbara McGilivray - Senior Lecturer in Digital and Computational Humanities at King's College London

Le changement sémantique, c'est-à-dire l'évolution du sens des mots au fil du temps, offre des informations cruciales sur les processus historiques, culturels et linguistiques. La langue agit comme un miroir des changements sociétaux, reflétant l'évolution des valeurs, des normes et des progrès technologiques. Comprendre comment le sens des mots évolue nous permet de retracer ces transformations et d'acquérir une compréhension plus approfondie de notre passé lointain et récent.

Ce séminaire explore la manière dont les méthodes computationnelles révolutionnent notre capacité à analyser le changement sémantique dans les textes historiques, relevant ainsi un défi majeur dans le domaine des humanités numériques. Si les méthodes computationnelles avancées nous permettent d'analyser de vastes ensembles de données et de mettre au jour des modèles auparavant inaccessibles, rares sont les algorithmes de traitement du langage naturel qui tiennent pleinement compte de la nature dynamique du langage, en particulier de la sémantique, qui est essentielle pour la recherche en sciences humaines. À mesure que les systèmes d'IA se développent pour mieux comprendre le contexte historique et la dynamique du langage, l'annotation et l'interprétation humaines restent essentielles pour saisir les nuances du langage et son contexte culturel.

Dans cette présentation, je montrerai comment les approches computationnelles et centrées sur l'humain peuvent être combinées efficacement pour examiner le changement sémantique et ses liens avec les développements culturels et technologiques. Je présenterai des exemples illustrant comment le changement sémantique peut être analysé à travers les dimensions temporelles, culturelles et textuelles.

Les séminaires "Methods"

Le séminaire sur les méthodes est une série de séminaires organisés à l'Université de Namur dans le but de favoriser la collaboration interdisciplinaire et l'échange de connaissances. Tous les séminaires se déroulent sous forme hybride.

Cette série de séminaires se concentre sur les approches méthodologiques avancées, en particulier dans les domaines du traitement du langage naturel (NLP), de l'intelligence artificielle (IA), de l'analyse vidéo et d'images, et de l'analyse multimodale.

Pour rester informé des détails des prochains séminaires, merci de vous inscrire à notre liste de diffusion ci-dessous.

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Recherche

Les nombreuses équipes de recherche de la Faculté visent à produire une recherche d'excellence où la qualité prime sur la quantité. En concentrant leurs efforts de recherche dans des domaines de pointe, elles produisent une recherche scientifique, ouverte aux rapprochements interdisciplinaires, ayant un impact sociétal, à l’échelle nationale et internationale. Les recherches menées dans la Faculté nourrissent son enseignement et sa capacité à innover. 

International

En plus de l’internationalisation de la vie facultaire (cours et autres activités, étudiants, enseignants), la Faculté offre en Bachelier et en Master des opportunités de mobilité sous la forme de programmes d’échange “cours” (séjour Erasmus Belgica, Erasmus + et hors Europe) ainsi que sous la forme de stages en entreprise et autres organisations à l’étranger ! 

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Pietro Zidda
Doyen de la Faculté Economie Management Communication sciencesPo (EMCP)
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