La Faculté Economie Management Communication sciencesPo (EMCP) a accueilli de nombreux événements au cours de son histoire. Retour en images sur quelques moments marquants de notre Faculté.

Les 60 ans de la Faculté

En octobre 2022, la Faculté fêtait ses 60 ans. Pour marquer cet anniversaire, la Faculté a organisé deux grands événements qui ont donné à tous l’occasion de se retrouver et de partager parcours, expériences, talents et souvenirs ! 

Le 13 octobre, une conférence-débat autour de la thématique « Nouveaux rythmes scolaires : A l’Université aussi ? » en présence de la Ministre de l’enseignement supérieur et de représentants de partis. Le débat a été modéré par Béatrice Delvaux (Editorialiste en chef, Le Soir). La conférence-débat en intégralité est disponible sur Youtube.

Le 15 octobre, une soirée anniversaire autour du thème « La Faculté a des talents ». Anciens, professeurs, chercheurs et étudiants ont confronté leurs talents à l'aune des défis d’aujourd'hui et de demain: entrepreneuriat, développement durable, transition digitale et pédagogies innovantes ont été au menu d'une séance académique haute en couleur. La séance académique a été suivie par une soirée festive et conviviale autour d'un cocktail, d'un repas et d'un after-dinner. Toutes les photos de l'événement sont disponibles sur la photothèque.

Découvrez la vidéo souvenir de l'événement ici : 

60 ans

Cérémonie de diplomation en bachelier

Le 16 février 2024 a eu lieu la cérémonie de remise des diplômes des programmes de bachelier en information et communication, en Ingénieur de gestion, en sciences économiques et de gestion et en sciences politiques. Cette cérémonie a été suivie d’un verre de l’amitié, servi par le Cercle des étudiants, rassemblant les diplômés, leurs proches et les membres du personnel de la Faculté. Cette cérémonie a marqué le couronnement de plusieurs années d’efforts et de partage, tant pour les étudiants et leurs proches que pour les membres du personnel. 

Colloque "Réformer la Belgique"

Le 10 octobre 2023, un colloque autour du thème « Faut-il réformer la Belgique » a été organisé à la Faculté Economie Management Communication sciencesPo (EMCP). Celui-ci proposait différents panels et également un débat politique entre les représentants des six partis de la Fédération Wallonie Bruxelles et animé par Arnaud Ruyssen (RTBF). 

À la une

Actualités

Former pour agir : l’analyse de données au service du social

Étudiants
Pédagogie
Service learning
Durable

Comment l'analyse de données peut-elle contribuer au développement durable et au secteur à profit social ? C’est le défi auquel ont répondu les étudiants du bachelier en ingénieur de gestion de la Faculté Economie Management Communication sciencesPo (EMCP) de l’Université de Namur. Le 12 décembre 2024, ils ont présenté leurs projets à la Bourse de Namur, après trois mois de travail sur des analyses de données réalisées en collaboration avec des partenaires du secteur à profit social. Ils ont exploré des thématiques essentielles pour ce secteur et notre société, dans le cadre du cours « Data Analytics », donné par Claire Deventer en partenariat avec la Fondation Roi Baudouin et les principaux représentants du secteur à profit social en Belgique. 

presentation-emcp-claire-deventer

Le cours de Data Analytics est un cours appliqué mettant en œuvre une pédagogie inspirée du Service Learning et du Learning by Doing. Répartis en différentes équipes, les étudiants ont exploré des défis importants pour le secteur à profit social et le développement durable de notre société tels que les soins offerts aux aînés ou l’adéquation entre l’offre de formation et le secteur du travail. Ces analyses ont été réalisées, entre autres, sur base de données issues du Social Profit Data Trust, une plateforme créée par la Fondation Roi Baudouin en collaboration avec les représentants du secteur à profit social : UNIPSO, Verso, Unisoc, BRUXEO et ConcertES. Un cadre immersif qui a permis aux étudiants de développer leurs compétences en analyse de données tout en réfléchissant aux impacts positifs que leurs talents dans cette pratique pourraient apporter à la société.

« L’objectif de ce travail est de permettre aux étudiants de se mettre dans la peau de véritables data analysts : analyser des données, proposer des solutions concrètes et communiquer leurs résultats de manière claire et percutante », explique Claire Deventer, enseignante du cours. « Plus que des compétences techniques, l’analyse de données nécessite également des compétences managériales, humaines et éthiques. Les étudiants ont été accompagnés à réfléchir à l’impact que leur analyse de donnée pourrait avoir sur la société et aux manières de la rendre la plus éthique possible. »

Inspiré par la philosophie du Service Learning où les étudiants apprennent en mettant leurs compétences au service de la société, le projet porté par Claire Deventer a bénéficié d’un soutien pédagogique précieux de Maxime Giegas, spécialiste de l’éducation à la citoyenneté mondiale et solidaire à la FUCID, de Charlotte Sine, technopédagogue à la Faculté des sciences de l’éducation et de la formation (FaSEF) ainsi que Benito Giunta, assistant à la Faculté EMCP.

Des thématiques ancrées dans le réel

Les étudiants ont exploré trois thématiques essentielles pour le secteur à profit social : le vieillissement de la société, l’évolution du marché du travail et le développement du secteur à profit social. 

« Au-delà des statistiques, il y a une réalité humaine », souligne Mathieu de Poorter, conseiller économique à UNIPSO et partenaire du projet. « En tant que partenaires du projet, nous voulions voir comment des étudiants, parfois éloignés de nos thématiques, pouvaient apporter un regard neuf et formuler des recommandations pertinentes. » 

Mathieu de Poorter
Mathieu de Poorter

Le 12 décembre 2024, après près de trois mois de réflexion et travail autour de leur thématique, les étudiants ont pu livrer leurs analyses et meilleures propositions de solutions. C’est à la Bourse de Namur que les six équipes d’étudiants ont présenté leur travail devant les partenaires du projet, présents pour débattre de ces thématiques importantes :

  • Tine Holvoet, conseillère en politiques, entrepreneuriat et innovation chez Verso
  • Mathieu de Poorter, conseiller économique chez Unipso
  • Quentin Pivont, conseiller économique chez Unipso
  • Emilien Leurquin, conseiller économique chez Unisoc

En mettant en lumière des solutions concrètes pour le secteur à profit social, ce projet illustre comment les compétences en analyse de données peuvent contribuer et répondre aux enjeux sociétaux et de soutenabilité. « Voir des étudiants ingénieurs s’intéresser aux problématiques de l’économie sociale est non seulement inspirant, mais essentiel pour construire des ponts entre les mondes académique et professionnel », se réjouit Quentin Pivont.

« L’objectif du projet était d’analyser des données pour en sortir une étude, un modèle et arriver à proposer des solutions concrètes », expliquent Tanguy et Lénaïc, étudiants en ingénieur de gestion. « On a été très challengés, mais les professeurs nous ont très bien encadrés. » Pour Ambre et Inès, également étudiantes en ingénierie de gestion, ce projet a été une révélation : « Ce travail nous a permis de combiner nos connaissances en programmation et en analyse avec des retours directs de professionnels. Cela nous a permis d’affiner nos intérêts et de mieux cerner ce que nous aimons faire. C’était un travail assez conséquent, mais on est vraiment fières de ce qu’on va proposer. »

L’éducation au service du bien commun

Ce projet pédagogique innovant démontre à quel point l'analyse de données peut être un levier puissant pour relever les défis sociétaux et promouvoir le développement durable. En collaborant avec des acteurs clés du secteur à profit social, les étudiants ont non seulement développé des compétences techniques et managériales, mais ont également pris conscience de l'importance de leur rôle en tant que futurs professionnels engagés. Ce type d'initiative illustre parfaitement le potentiel de l'Université à connecter savoirs académiques, besoins sociétaux et innovations concrètes pour construire un avenir plus équitable et durable.

Deux académiques de l'UNamur rejoignent le Collégium de l'Académie Royale de Belgique

Prix
Numérique et société
Transition numérique

Anthony Simonofski et Olivier Sartenaer, ont été élus pour rejoindre le prestigieux Collégium de l'Académie royale de Belgique. Rassemblant des jeunes chercheurs et chercheuses (moins de 40 ans) de Wallonie-Bruxelles qui se sont particulièrement distingués dans leur carrière, le Collégium a notamment pour objectif de promouvoir les arts et la recherche.

Olivier Sartenaer et Anthony Simonofski

 

Anthony Simonofski est professeur en Transformation numérique au sein de l’UNamur School of Management (Faculté EMCP) et membre du Namur Digital Institute (Université de Namur). Il est reconnu pour ses recherches innovantes en matière de gouvernance et de transformation numérique. 

Anthony Simonofski

« Pendant 5 ans, je ferai partie du Collegium de l'Académie royale de Belgique, et également de la classe « Technologie et Société ». Ma participation me permettra d’apporter ma vision et mon expertise interdisciplinaire sur la transformation numérique. Je pourrai, durant ce mandat, participer aux travaux divers de l’Académie concernant ses événements de diffusion du savoir comme ses colloques ou de valorisation scientifique (prix, concours, subventions) », explique Anthony Simonofski.  

L’une des missions qu’il souhaite accomplir dans le cadre de son mandat est d’échanger sur les enjeux numériques à travers une approche interdisciplinaire. « Les défis actuels liés au numérique nécessitent une approche interdisciplinaire, combinant les perspectives informatiques, managériales, légales, sociologiques et bien plus encore. La classe « Technologie et Société » permettra ces échanges pour élaborer des réflexions constructives pour une intégration harmonieuse du numérique dans notre société », souligne-t-il. Il mettra aussi à disposition son expertise en matière de transformation numérique. « Elle présente toute une série de nouveaux enjeux comme l’inclusion, l’adoption ou la nécessaire participation des citoyens. J’aimerais donc mettre à disposition mes recherche en la matière, et peut-être même inciter l’Académie elle-même à entrer dans une approche plus participative envers les citoyens via les canaux numériques », précise Anthony Simonofski. 

uteur du podcast « Pop-Code » portant sur l’éducation au numérique, qu’il réalise avec son collègue Benoit Vanderose (Faculté informatique- UNamur), Anthony SIMONOFSKI défend aussi le concept de l’art comme vecteur de vulgarisation scientifique.  « Au sein du Collegium, je souhaite travailler à rendre la recherche sur le numérique accessible et engageante, en initiant des projets collaboratifs qui combinent la rigueur scientifique et l'innovation artistique pour toucher un public plus large et diversifié ».  Enfin, en devenant membre du Collégium, Anthony Simonofski y assurera une représentation de l’expertise de l’UNamur sur le numérique, notamment en relayant la vision interdisciplinaire du Namur Digital Institute et de la Faculté EMCP .  

Olivier Sartenaer, lui, est professeur de Philosophie à l’UNamur et ses recherches portent sur la métaphysique et la philosophie des sciences. « En rejoignant le Collégium, j’espère enrichir les réflexions de la classe des Lettres et des Sciences Morales et Politiques, de mon expertise en épistémologie et philosophie des sciences. J’espère aussi participer à rapprocher la classe de celles plus orientées sciences naturelles, grâce aux pieds que j’ai un peu dans les deux univers.

Olivier Sartenaer

Incidemment, j’espère aussi y représenter l’UNamur », souligne Olivier Sartenaer. « Intégrer le Collégium est une belle reconnaissance de mes travaux.  Ensuite ça va me permettre de rencontrer beaucoup de personnes intéressantes et, ensemble, de croiser nos expertises pour réfléchir à de grandes questions de société lors de nos séances mensuelles. Je vais pouvoir y présenter mes travaux et les discuter, et découvrir également les travaux de collègues scientifiques belges. Enfin ça me permettra de profiter de certains soutiens de l’Académie (accès aux locaux, aux publications, aux réseaux, etc.) pour organiser des événements, ou encore diffuser mes travaux ».  

Photo de groupe des élus du Collegium de l'Académie royale

Le Collégium de l'Académie royale de Belgique

Le Collégium de l'Académie royale de Belgique est un organe qui rassemble des jeunes chercheurs et chercheuses (moins de 40 ans) de Wallonie-Bruxelles qui se sont particulièrement distingués dans leur carrière. Fondé en 2009, le Collégium a pour mission de soutenir l'Académie dans ses objectifs de promotion des arts et de la recherche. Il organise également des cours-conférences de niveau universitaire, gratuits et accessibles à un large public. 

Un ancien doctorant de l’UNamur mis à l’honneur dans The Economist

Économie
ODD #10 - Inégalités réduites

La recherche du Dr Nitin Bharti, ancien doctorant du Département d’économie de la Faculté EMCP de l’Université de Namur, est couverte dans « The Economist », le prestigieux magazine économique international.  L’article traite d’une de ses thématiques de recherche de prédilection : comprendre le développement des systèmes éducatifs et leur lien avec la croissance économique et l'inégalité à long terme.

India-China locator on the globe with a picture of Nitin Bharti ant the logo of The Economist

Nitin Bharti est actuellement chercheur postdoctoral dans le programme d'économie de la division des sciences sociales de l'Université de New York à Abu Dhabi. Il est également coordinateur du World Inequality Lab pour l'Asie du Sud et du Sud-Est. Il a obtenu son doctorat en économie à la Paris School of Economics (PSE) et à l'Université de Namur en septembre 2022 sous la supervision de ses promoteurs, Thomas Piketty (PSE) et Guilhem Cassan (UNamur).

Sa thèse de doctorat à l'UNamur étudiait différentes dimensions d’inégalités en Inde : 

  • Inégalité d’accès à l’éducation (couvert par l’article dans the Economist),
  • Inégalité de revenu et de patrimoine,
  • Inégalité de traitement face à la justice. 

Pour chacun de ces projets, il a conduit un travail de collecte de données extraordinaire, en cherchant de nouvelles données dans les archives historiques, ou bien en utilisant des nouvelles méthodes d’aspiration de données sur site web pour collecter des données administratives contemporaines à grande échelle. Il a ensuite exploité ces données via des méthodes économétriques de pointe.

En savoir plus sur le Dr Nitin Bharti

Ces sujets sont également au cœur des thématiques développées à l’UNamur, tant pour l’enseignement que pour la recherche. 

En effet, l’Institut DeFiPP possède une expertise reconnue en économie du développement et en économie de l’environnement. Les chercheurs sont très actifs à l’international. Certains des membres de DeFiPP ont par exemple comme co-auteur pour leurs articles Jim Robinson, prix Nobel 2024 pour sa recherche sur le rôle des institutions dans le développement économique.  

Ces questions se retrouvent aussi au cœur de nombreux enseignements du Département d’économie, tant en bachelier qu’en master. Le Département d’économie tient à offrir à ses étudiants un enseignement leur permettant de mieux comprendre les grandes questions sociétales contemporaines. Le Département a également une très longue tradition d’enseignement des questions liées à la gestion des ressources environnementales, des inégalités et du développement durable en général.

The Economist | "Bureaucrats, not bridge-builders"

Dans l’article publié par The Economist, Nitin Bharti et son co-auteur Li Yang répondent à cette question : les choix de politique éducative en Inde et en Chine sont-ils à la source de la divergence économique de ces deux pays ? Les chercheurs ont suivi l'évolution de l'éducation en Inde et en Chine entre 1900 et 2020. Selon leur étude, la politique éducative est un facteur important et sous-estimé pour expliquer les trajectoires de ces pays.

Logo de "the Economist"

Au début du XXe siècle, moins de 10 % des enfants indiens et chinois allaient à l'école ; aujourd'hui, c'est le cas de la quasi-totalité d'entre eux. Mais le chemin vers l'éducation universelle a été remarquablement différent et a eu des effets profonds sur le développement de l’économie des deux pays.

Faculté EMCP | Les études au Département d'économie

Comprendre la dimension fondamentale du fonctionnement des entreprises et de notre société pour conseiller et agir en expert et décideur responsable.  

Magasins D’ici : une offre locale créée par des anciens de l’UNamur

Alumni
Portrait

Une offre alimentaire savoureuse, locale et durable : c’est le pari des magasins D’ici , implantés en région namuroise. À la tête de cette initiative, trois anciens de l’UNamur en quête de proximité. 

étalage-magasin-d-ici

Cet article est tiré de la rubrique "Alumni" du magazine Omalius de septembre 2024.

Lorsqu’il était enfant, les entrepôts et les allées de grands magasins étaient le terrain de jeu privilégié de Frank Mestdagh, ancien étudiant de l’UNamur. Aujourd’hui intégré au Groupe Intermarché, la SA Mestdagh est depuis plus d’un siècle un acteur historique de la grande distribution en Wallonie et à Bruxelles. Si après ses études en sciences économiques et sociales, Frank Mestdagh a d’ailleurs travaillé dans différents domaines, il a fini par renouer avec l’ADN familial. « J’ai repris une entreprise qui découpait de la charcuterie pour la grande distribution, avec progressivement une prise de conscience autour du fait que le modèle ne me correspondait pas », raconte-t-il. C’est à ce moment qu’il découvre la Ferme du Sart (aujourd’hui Otera du Sart), une enseigne française spécialisée dans les produits locaux. « J’ai trouvé ça vraiment très intelligent : on sentait la proximité avec les producteurs, il y avait moins de produits dénaturés et marketés à outrance. La France était et reste très en avance par rapport à ce type de commerce, probablement en raison d’un sentiment d’appartenance régionale, mais aussi parce qu’il y a un tissu de producteurs et d’artisans beaucoup plus important. » Frank Mestdagh commence alors à élaborer le projet des magasins D’ici et ouvre sa première boutique à Naninne en mai 2013. Trois ans après, un autre magasin – aujourd’hui fermé – voit le jour à Hannut. « Rétrospectivement, c’était une erreur. » En 2021, c’est Wépion qui accueille finalement avec succès un deuxième point de vente. 2025 verra l’ouverture d’un troisième magasin à Champion, toujours dans le Namurois.

Les liens au-delà de l’alimentation

Pour Élisabeth Bois d’Enghien, entreprendre est aussi une affaire de famille. « J’ai un père chef d’entreprise qui était un peu mon exemple en termes de vision et de management. Je crois que j’avais quelque chose à lui prouver en choisissant cette orientation. » Celle qui se considère avant tout comme une généraliste – « lors d’un bilan de compétences, on m’a dit que je pouvais faire à peu près tout, mais que je ne serai jamais une experte » – suivra un bachelier en sciences sociales et de gestion de l’UNamur, avec un intérêt particulier pour les cours de philo, socio, sciences sociales et histoire. « J’aurais aimé avoir la maturité d’aujourd’hui pour appréhender l’intérêt de la matière », analyse-t-elle. Quoi qu’il en soit, Élisabeth Bois d’Enghien est convaincue que c’est moins le diplôme qui fait la différence que « ce qu’on a dans le ventre. » En 2021, après un début de carrière dans les télécommunications et une période à « bourlinguer à travers le monde », elle rejoint l’aventure des magasins D’ici. « Ce qui m’a attiré, c’est toute l’histoire que racontait Frank, tout ce qui va au-delà de l’alimentation, ce que ça génère comme liens entre les personnes. » 

Un positionnement sans extrémisme 

De son côté, Jérôme Bette, diplômé en ingénieur de gestion de l’UNamur, a longtemps travaillé dans le marketing pour une chaîne de vêtements. « Avec tous les problèmes de fast fashion que l’on connaît », commente celui qui cherchait davantage de sens dans son travail. En 2022, il rejoint à son tour les magasins D’ici. « J’ai trouvé que la grande force du projet, c’est que nous ne sommes pas extrémistes dans notre positionnement. Cela nous permet, petit pas par petit pas, d’amener un public moins averti vers quelque chose qui a du sens », commente-t-il. « Là où, quand l’identité est très forte, ça peut être un frein. » L’enseigne a ainsi fait le choix du local plutôt que du bio. « Je dirais qu’au niveau des prix, nous sommes environ 10 à 15 % plus cher que la grande distribution tout en restant 10 à 15% moins cher qu’une enseigne bio », estime Frank Mestdagh. Pour Jérôme Bette, l’important est de travailler avant tout la qualité et la proximité. « Ce n’est pas réaliste de se battre sur les prix », résume-t-il. « Notre souhait, c'est que le client comprenne qu’il paie le juste prix et que c’est le prix qu’il paie ailleurs qui n’est pas juste. Quand le poulet est à 3 euros le kilo, c’est là qu’est le problème... ». « Le pari sera gagné quand tout le monde saura que nous faisons du local et non du bio », ajoute Élisabeth Bois d’Enghien. « Car le local, c’est une proximité géographique – avec 50% des produits qui viennent de moins de 50 km alentour – mais aussi relationnelle. Les producteurs, même s’ils viennent de plus loin, on connaît leur prénom… » Plus qu’hier encore, Frank Mestdagh croit à la pertinence d’un ancrage très local sur la région namuroise. « Aujourd’hui, nous avons des clients très attachés au concept, qui nous donne – tout comme les producteurs – un gros capital confiance », se réjouit le fondateur. 

Frank Mestdagh

1986-1991 : licence et maîtrise en sciences économiques et sociales à l’UNamur

2012 : création de D’ici 

Une anecdote : « Je me souviens d’avoir été par hasard dans l’ascenseur avec feu le professeur Charles Jaumotte, juste après qu’il ait dispensé son formidable cours d’introduction à l’économie. Il était à bout de souffle, épuisé d’avoir ‘tout donné’ aux étudiants. »

franck-mestdagh

Élisabeth Bois d’Enghien

2004-2006 : bachelier en sciences sociales et de gestion à l’UNamur, puis master à l’UCLouvain.

2021 : débuts aux magasins D’ici 

Un conseil : « Un conseil que j’ai reçu durant mes études et que j’ai suivi : être curieux, et s’ouvrir à l’inconnu, en nourrissant sa curiosité à travers tous types de secteurs et d’expériences. »

Élisabeth-Bois-d-Enghien

Jérôme Bette

2002-2006 : licence en ingénieur de gestion à l’UNamur

2022 : débuts aux magasins D’ici

Un conseil : « Après deux premières années réussies dans la douleur, tout est devenu plus facile lorsque j’ai appliqué deux simples principes : assiduité et organisation. Ces études m’ont apporté la curiosité et le sens critique bien utiles pour décoder les enjeux qui me préoccupent et pouvoir y répondre au mieux. »

jerome-bette

Cet article est tiré de la rubrique "Alumni" du magazine Omalius #34 (Septembre 2024).

Une Omalius septembre 2024

Former pour agir : l’analyse de données au service du social

Étudiants
Pédagogie
Service learning
Durable

Comment l'analyse de données peut-elle contribuer au développement durable et au secteur à profit social ? C’est le défi auquel ont répondu les étudiants du bachelier en ingénieur de gestion de la Faculté Economie Management Communication sciencesPo (EMCP) de l’Université de Namur. Le 12 décembre 2024, ils ont présenté leurs projets à la Bourse de Namur, après trois mois de travail sur des analyses de données réalisées en collaboration avec des partenaires du secteur à profit social. Ils ont exploré des thématiques essentielles pour ce secteur et notre société, dans le cadre du cours « Data Analytics », donné par Claire Deventer en partenariat avec la Fondation Roi Baudouin et les principaux représentants du secteur à profit social en Belgique. 

presentation-emcp-claire-deventer

Le cours de Data Analytics est un cours appliqué mettant en œuvre une pédagogie inspirée du Service Learning et du Learning by Doing. Répartis en différentes équipes, les étudiants ont exploré des défis importants pour le secteur à profit social et le développement durable de notre société tels que les soins offerts aux aînés ou l’adéquation entre l’offre de formation et le secteur du travail. Ces analyses ont été réalisées, entre autres, sur base de données issues du Social Profit Data Trust, une plateforme créée par la Fondation Roi Baudouin en collaboration avec les représentants du secteur à profit social : UNIPSO, Verso, Unisoc, BRUXEO et ConcertES. Un cadre immersif qui a permis aux étudiants de développer leurs compétences en analyse de données tout en réfléchissant aux impacts positifs que leurs talents dans cette pratique pourraient apporter à la société.

« L’objectif de ce travail est de permettre aux étudiants de se mettre dans la peau de véritables data analysts : analyser des données, proposer des solutions concrètes et communiquer leurs résultats de manière claire et percutante », explique Claire Deventer, enseignante du cours. « Plus que des compétences techniques, l’analyse de données nécessite également des compétences managériales, humaines et éthiques. Les étudiants ont été accompagnés à réfléchir à l’impact que leur analyse de donnée pourrait avoir sur la société et aux manières de la rendre la plus éthique possible. »

Inspiré par la philosophie du Service Learning où les étudiants apprennent en mettant leurs compétences au service de la société, le projet porté par Claire Deventer a bénéficié d’un soutien pédagogique précieux de Maxime Giegas, spécialiste de l’éducation à la citoyenneté mondiale et solidaire à la FUCID, de Charlotte Sine, technopédagogue à la Faculté des sciences de l’éducation et de la formation (FaSEF) ainsi que Benito Giunta, assistant à la Faculté EMCP.

Des thématiques ancrées dans le réel

Les étudiants ont exploré trois thématiques essentielles pour le secteur à profit social : le vieillissement de la société, l’évolution du marché du travail et le développement du secteur à profit social. 

« Au-delà des statistiques, il y a une réalité humaine », souligne Mathieu de Poorter, conseiller économique à UNIPSO et partenaire du projet. « En tant que partenaires du projet, nous voulions voir comment des étudiants, parfois éloignés de nos thématiques, pouvaient apporter un regard neuf et formuler des recommandations pertinentes. » 

Mathieu de Poorter
Mathieu de Poorter

Le 12 décembre 2024, après près de trois mois de réflexion et travail autour de leur thématique, les étudiants ont pu livrer leurs analyses et meilleures propositions de solutions. C’est à la Bourse de Namur que les six équipes d’étudiants ont présenté leur travail devant les partenaires du projet, présents pour débattre de ces thématiques importantes :

  • Tine Holvoet, conseillère en politiques, entrepreneuriat et innovation chez Verso
  • Mathieu de Poorter, conseiller économique chez Unipso
  • Quentin Pivont, conseiller économique chez Unipso
  • Emilien Leurquin, conseiller économique chez Unisoc

En mettant en lumière des solutions concrètes pour le secteur à profit social, ce projet illustre comment les compétences en analyse de données peuvent contribuer et répondre aux enjeux sociétaux et de soutenabilité. « Voir des étudiants ingénieurs s’intéresser aux problématiques de l’économie sociale est non seulement inspirant, mais essentiel pour construire des ponts entre les mondes académique et professionnel », se réjouit Quentin Pivont.

« L’objectif du projet était d’analyser des données pour en sortir une étude, un modèle et arriver à proposer des solutions concrètes », expliquent Tanguy et Lénaïc, étudiants en ingénieur de gestion. « On a été très challengés, mais les professeurs nous ont très bien encadrés. » Pour Ambre et Inès, également étudiantes en ingénierie de gestion, ce projet a été une révélation : « Ce travail nous a permis de combiner nos connaissances en programmation et en analyse avec des retours directs de professionnels. Cela nous a permis d’affiner nos intérêts et de mieux cerner ce que nous aimons faire. C’était un travail assez conséquent, mais on est vraiment fières de ce qu’on va proposer. »

L’éducation au service du bien commun

Ce projet pédagogique innovant démontre à quel point l'analyse de données peut être un levier puissant pour relever les défis sociétaux et promouvoir le développement durable. En collaborant avec des acteurs clés du secteur à profit social, les étudiants ont non seulement développé des compétences techniques et managériales, mais ont également pris conscience de l'importance de leur rôle en tant que futurs professionnels engagés. Ce type d'initiative illustre parfaitement le potentiel de l'Université à connecter savoirs académiques, besoins sociétaux et innovations concrètes pour construire un avenir plus équitable et durable.

Deux académiques de l'UNamur rejoignent le Collégium de l'Académie Royale de Belgique

Prix
Numérique et société
Transition numérique

Anthony Simonofski et Olivier Sartenaer, ont été élus pour rejoindre le prestigieux Collégium de l'Académie royale de Belgique. Rassemblant des jeunes chercheurs et chercheuses (moins de 40 ans) de Wallonie-Bruxelles qui se sont particulièrement distingués dans leur carrière, le Collégium a notamment pour objectif de promouvoir les arts et la recherche.

Olivier Sartenaer et Anthony Simonofski

 

Anthony Simonofski est professeur en Transformation numérique au sein de l’UNamur School of Management (Faculté EMCP) et membre du Namur Digital Institute (Université de Namur). Il est reconnu pour ses recherches innovantes en matière de gouvernance et de transformation numérique. 

Anthony Simonofski

« Pendant 5 ans, je ferai partie du Collegium de l'Académie royale de Belgique, et également de la classe « Technologie et Société ». Ma participation me permettra d’apporter ma vision et mon expertise interdisciplinaire sur la transformation numérique. Je pourrai, durant ce mandat, participer aux travaux divers de l’Académie concernant ses événements de diffusion du savoir comme ses colloques ou de valorisation scientifique (prix, concours, subventions) », explique Anthony Simonofski.  

L’une des missions qu’il souhaite accomplir dans le cadre de son mandat est d’échanger sur les enjeux numériques à travers une approche interdisciplinaire. « Les défis actuels liés au numérique nécessitent une approche interdisciplinaire, combinant les perspectives informatiques, managériales, légales, sociologiques et bien plus encore. La classe « Technologie et Société » permettra ces échanges pour élaborer des réflexions constructives pour une intégration harmonieuse du numérique dans notre société », souligne-t-il. Il mettra aussi à disposition son expertise en matière de transformation numérique. « Elle présente toute une série de nouveaux enjeux comme l’inclusion, l’adoption ou la nécessaire participation des citoyens. J’aimerais donc mettre à disposition mes recherche en la matière, et peut-être même inciter l’Académie elle-même à entrer dans une approche plus participative envers les citoyens via les canaux numériques », précise Anthony Simonofski. 

uteur du podcast « Pop-Code » portant sur l’éducation au numérique, qu’il réalise avec son collègue Benoit Vanderose (Faculté informatique- UNamur), Anthony SIMONOFSKI défend aussi le concept de l’art comme vecteur de vulgarisation scientifique.  « Au sein du Collegium, je souhaite travailler à rendre la recherche sur le numérique accessible et engageante, en initiant des projets collaboratifs qui combinent la rigueur scientifique et l'innovation artistique pour toucher un public plus large et diversifié ».  Enfin, en devenant membre du Collégium, Anthony Simonofski y assurera une représentation de l’expertise de l’UNamur sur le numérique, notamment en relayant la vision interdisciplinaire du Namur Digital Institute et de la Faculté EMCP .  

Olivier Sartenaer, lui, est professeur de Philosophie à l’UNamur et ses recherches portent sur la métaphysique et la philosophie des sciences. « En rejoignant le Collégium, j’espère enrichir les réflexions de la classe des Lettres et des Sciences Morales et Politiques, de mon expertise en épistémologie et philosophie des sciences. J’espère aussi participer à rapprocher la classe de celles plus orientées sciences naturelles, grâce aux pieds que j’ai un peu dans les deux univers.

Olivier Sartenaer

Incidemment, j’espère aussi y représenter l’UNamur », souligne Olivier Sartenaer. « Intégrer le Collégium est une belle reconnaissance de mes travaux.  Ensuite ça va me permettre de rencontrer beaucoup de personnes intéressantes et, ensemble, de croiser nos expertises pour réfléchir à de grandes questions de société lors de nos séances mensuelles. Je vais pouvoir y présenter mes travaux et les discuter, et découvrir également les travaux de collègues scientifiques belges. Enfin ça me permettra de profiter de certains soutiens de l’Académie (accès aux locaux, aux publications, aux réseaux, etc.) pour organiser des événements, ou encore diffuser mes travaux ».  

Photo de groupe des élus du Collegium de l'Académie royale

Le Collégium de l'Académie royale de Belgique

Le Collégium de l'Académie royale de Belgique est un organe qui rassemble des jeunes chercheurs et chercheuses (moins de 40 ans) de Wallonie-Bruxelles qui se sont particulièrement distingués dans leur carrière. Fondé en 2009, le Collégium a pour mission de soutenir l'Académie dans ses objectifs de promotion des arts et de la recherche. Il organise également des cours-conférences de niveau universitaire, gratuits et accessibles à un large public. 

Un ancien doctorant de l’UNamur mis à l’honneur dans The Economist

Économie
ODD #10 - Inégalités réduites

La recherche du Dr Nitin Bharti, ancien doctorant du Département d’économie de la Faculté EMCP de l’Université de Namur, est couverte dans « The Economist », le prestigieux magazine économique international.  L’article traite d’une de ses thématiques de recherche de prédilection : comprendre le développement des systèmes éducatifs et leur lien avec la croissance économique et l'inégalité à long terme.

India-China locator on the globe with a picture of Nitin Bharti ant the logo of The Economist

Nitin Bharti est actuellement chercheur postdoctoral dans le programme d'économie de la division des sciences sociales de l'Université de New York à Abu Dhabi. Il est également coordinateur du World Inequality Lab pour l'Asie du Sud et du Sud-Est. Il a obtenu son doctorat en économie à la Paris School of Economics (PSE) et à l'Université de Namur en septembre 2022 sous la supervision de ses promoteurs, Thomas Piketty (PSE) et Guilhem Cassan (UNamur).

Sa thèse de doctorat à l'UNamur étudiait différentes dimensions d’inégalités en Inde : 

  • Inégalité d’accès à l’éducation (couvert par l’article dans the Economist),
  • Inégalité de revenu et de patrimoine,
  • Inégalité de traitement face à la justice. 

Pour chacun de ces projets, il a conduit un travail de collecte de données extraordinaire, en cherchant de nouvelles données dans les archives historiques, ou bien en utilisant des nouvelles méthodes d’aspiration de données sur site web pour collecter des données administratives contemporaines à grande échelle. Il a ensuite exploité ces données via des méthodes économétriques de pointe.

En savoir plus sur le Dr Nitin Bharti

Ces sujets sont également au cœur des thématiques développées à l’UNamur, tant pour l’enseignement que pour la recherche. 

En effet, l’Institut DeFiPP possède une expertise reconnue en économie du développement et en économie de l’environnement. Les chercheurs sont très actifs à l’international. Certains des membres de DeFiPP ont par exemple comme co-auteur pour leurs articles Jim Robinson, prix Nobel 2024 pour sa recherche sur le rôle des institutions dans le développement économique.  

Ces questions se retrouvent aussi au cœur de nombreux enseignements du Département d’économie, tant en bachelier qu’en master. Le Département d’économie tient à offrir à ses étudiants un enseignement leur permettant de mieux comprendre les grandes questions sociétales contemporaines. Le Département a également une très longue tradition d’enseignement des questions liées à la gestion des ressources environnementales, des inégalités et du développement durable en général.

The Economist | "Bureaucrats, not bridge-builders"

Dans l’article publié par The Economist, Nitin Bharti et son co-auteur Li Yang répondent à cette question : les choix de politique éducative en Inde et en Chine sont-ils à la source de la divergence économique de ces deux pays ? Les chercheurs ont suivi l'évolution de l'éducation en Inde et en Chine entre 1900 et 2020. Selon leur étude, la politique éducative est un facteur important et sous-estimé pour expliquer les trajectoires de ces pays.

Logo de "the Economist"

Au début du XXe siècle, moins de 10 % des enfants indiens et chinois allaient à l'école ; aujourd'hui, c'est le cas de la quasi-totalité d'entre eux. Mais le chemin vers l'éducation universelle a été remarquablement différent et a eu des effets profonds sur le développement de l’économie des deux pays.

Faculté EMCP | Les études au Département d'économie

Comprendre la dimension fondamentale du fonctionnement des entreprises et de notre société pour conseiller et agir en expert et décideur responsable.  

Magasins D’ici : une offre locale créée par des anciens de l’UNamur

Alumni
Portrait

Une offre alimentaire savoureuse, locale et durable : c’est le pari des magasins D’ici , implantés en région namuroise. À la tête de cette initiative, trois anciens de l’UNamur en quête de proximité. 

étalage-magasin-d-ici

Cet article est tiré de la rubrique "Alumni" du magazine Omalius de septembre 2024.

Lorsqu’il était enfant, les entrepôts et les allées de grands magasins étaient le terrain de jeu privilégié de Frank Mestdagh, ancien étudiant de l’UNamur. Aujourd’hui intégré au Groupe Intermarché, la SA Mestdagh est depuis plus d’un siècle un acteur historique de la grande distribution en Wallonie et à Bruxelles. Si après ses études en sciences économiques et sociales, Frank Mestdagh a d’ailleurs travaillé dans différents domaines, il a fini par renouer avec l’ADN familial. « J’ai repris une entreprise qui découpait de la charcuterie pour la grande distribution, avec progressivement une prise de conscience autour du fait que le modèle ne me correspondait pas », raconte-t-il. C’est à ce moment qu’il découvre la Ferme du Sart (aujourd’hui Otera du Sart), une enseigne française spécialisée dans les produits locaux. « J’ai trouvé ça vraiment très intelligent : on sentait la proximité avec les producteurs, il y avait moins de produits dénaturés et marketés à outrance. La France était et reste très en avance par rapport à ce type de commerce, probablement en raison d’un sentiment d’appartenance régionale, mais aussi parce qu’il y a un tissu de producteurs et d’artisans beaucoup plus important. » Frank Mestdagh commence alors à élaborer le projet des magasins D’ici et ouvre sa première boutique à Naninne en mai 2013. Trois ans après, un autre magasin – aujourd’hui fermé – voit le jour à Hannut. « Rétrospectivement, c’était une erreur. » En 2021, c’est Wépion qui accueille finalement avec succès un deuxième point de vente. 2025 verra l’ouverture d’un troisième magasin à Champion, toujours dans le Namurois.

Les liens au-delà de l’alimentation

Pour Élisabeth Bois d’Enghien, entreprendre est aussi une affaire de famille. « J’ai un père chef d’entreprise qui était un peu mon exemple en termes de vision et de management. Je crois que j’avais quelque chose à lui prouver en choisissant cette orientation. » Celle qui se considère avant tout comme une généraliste – « lors d’un bilan de compétences, on m’a dit que je pouvais faire à peu près tout, mais que je ne serai jamais une experte » – suivra un bachelier en sciences sociales et de gestion de l’UNamur, avec un intérêt particulier pour les cours de philo, socio, sciences sociales et histoire. « J’aurais aimé avoir la maturité d’aujourd’hui pour appréhender l’intérêt de la matière », analyse-t-elle. Quoi qu’il en soit, Élisabeth Bois d’Enghien est convaincue que c’est moins le diplôme qui fait la différence que « ce qu’on a dans le ventre. » En 2021, après un début de carrière dans les télécommunications et une période à « bourlinguer à travers le monde », elle rejoint l’aventure des magasins D’ici. « Ce qui m’a attiré, c’est toute l’histoire que racontait Frank, tout ce qui va au-delà de l’alimentation, ce que ça génère comme liens entre les personnes. » 

Un positionnement sans extrémisme 

De son côté, Jérôme Bette, diplômé en ingénieur de gestion de l’UNamur, a longtemps travaillé dans le marketing pour une chaîne de vêtements. « Avec tous les problèmes de fast fashion que l’on connaît », commente celui qui cherchait davantage de sens dans son travail. En 2022, il rejoint à son tour les magasins D’ici. « J’ai trouvé que la grande force du projet, c’est que nous ne sommes pas extrémistes dans notre positionnement. Cela nous permet, petit pas par petit pas, d’amener un public moins averti vers quelque chose qui a du sens », commente-t-il. « Là où, quand l’identité est très forte, ça peut être un frein. » L’enseigne a ainsi fait le choix du local plutôt que du bio. « Je dirais qu’au niveau des prix, nous sommes environ 10 à 15 % plus cher que la grande distribution tout en restant 10 à 15% moins cher qu’une enseigne bio », estime Frank Mestdagh. Pour Jérôme Bette, l’important est de travailler avant tout la qualité et la proximité. « Ce n’est pas réaliste de se battre sur les prix », résume-t-il. « Notre souhait, c'est que le client comprenne qu’il paie le juste prix et que c’est le prix qu’il paie ailleurs qui n’est pas juste. Quand le poulet est à 3 euros le kilo, c’est là qu’est le problème... ». « Le pari sera gagné quand tout le monde saura que nous faisons du local et non du bio », ajoute Élisabeth Bois d’Enghien. « Car le local, c’est une proximité géographique – avec 50% des produits qui viennent de moins de 50 km alentour – mais aussi relationnelle. Les producteurs, même s’ils viennent de plus loin, on connaît leur prénom… » Plus qu’hier encore, Frank Mestdagh croit à la pertinence d’un ancrage très local sur la région namuroise. « Aujourd’hui, nous avons des clients très attachés au concept, qui nous donne – tout comme les producteurs – un gros capital confiance », se réjouit le fondateur. 

Frank Mestdagh

1986-1991 : licence et maîtrise en sciences économiques et sociales à l’UNamur

2012 : création de D’ici 

Une anecdote : « Je me souviens d’avoir été par hasard dans l’ascenseur avec feu le professeur Charles Jaumotte, juste après qu’il ait dispensé son formidable cours d’introduction à l’économie. Il était à bout de souffle, épuisé d’avoir ‘tout donné’ aux étudiants. »

franck-mestdagh

Élisabeth Bois d’Enghien

2004-2006 : bachelier en sciences sociales et de gestion à l’UNamur, puis master à l’UCLouvain.

2021 : débuts aux magasins D’ici 

Un conseil : « Un conseil que j’ai reçu durant mes études et que j’ai suivi : être curieux, et s’ouvrir à l’inconnu, en nourrissant sa curiosité à travers tous types de secteurs et d’expériences. »

Élisabeth-Bois-d-Enghien

Jérôme Bette

2002-2006 : licence en ingénieur de gestion à l’UNamur

2022 : débuts aux magasins D’ici

Un conseil : « Après deux premières années réussies dans la douleur, tout est devenu plus facile lorsque j’ai appliqué deux simples principes : assiduité et organisation. Ces études m’ont apporté la curiosité et le sens critique bien utiles pour décoder les enjeux qui me préoccupent et pouvoir y répondre au mieux. »

jerome-bette

Cet article est tiré de la rubrique "Alumni" du magazine Omalius #34 (Septembre 2024).

Une Omalius septembre 2024
Toutes les actualités

Événements

17

Soutenance publique de thèse - Joey SOUDANT

Défense de thèse

Soutenance publique de thèse - Joey SOUDANT

17
17:00 - 20:00
Faculté EMCP - Auditoire E13 - Rempart de la Vierge 8 - 5000 Namur
Personne de contact :  Soudant Joey

La Rectrice de l'Université de Namur fait savoir que Madame Joey SOUDANT défendra publiquement sa dissertation pour l'obtention du titre de Docteure en sciences économiques et de gestion.

Visuel programme défense de thèse - Joey Soudant
  • 27
  • 05

Cours ouverts de printemps

Evénement institutionnel

Cours ouverts de printemps

Futurs étudiants
27
08:30 - 5
16:30
Rue de Bruxelles, 85 - 5000 Namur
Personne de contact :  Info études

7 jours pour découvrir le quotidien des étudiants

Durant les congés de l’enseignement secondaire, l’UNamur vous ouvre les portes de ses auditoires pour vous permettre de vivre quelques heures ou quelques jours avec les étudiants, assister aux cours (plus de 300 heures accessibles), participer à des travaux pratiques, rencontrer des professeurs et explorer la ville et le campus.

Cours ouverts de printemps 2025

En pratique

À qui s’adressent les cours ouverts ?

Les cours ouverts sont accessibles à tous, même s’ils se destinent essentiellement aux élèves de l’enseignement secondaire pour les aider à franchir cette première étape d’exploration de l’enseignement supérieur.

Quel est l’horaire des cours ouverts ?

Les cours sont ouverts du 27 février au mercredi 5 mars 2025, de 08h30 à 16h30.

Pour connaitre l’horaire précis et la localisation des locaux de chaque cours, vous êtes invités à vous présenter au service Info études (Rue de Bruxelles, 85 5000 Namur), 15 minutes avant le début du cours.

Le programme provisoire est disponible 15 jours avant le début des cours ouverts.

Comment rencontrer un conseiller en orientation ?

Vous avez la possibilité de rencontrer un conseiller en orientation lors de l’atelier d’orientation prévu le mardi 4 mars 2025, de 13h30 à 16h00.

Cet atelier a pour objectif de vous aider à réfléchir au processus d’orientation, mieux appréhender le paysage de l’enseignement supérieur et définir les balises principales dans le processus de clarification de votre projet (de formation et professionnel).

Notre conseiller est également disponible sur rendez-vous pour une rencontre individuelle durant toute la semaine des cours ouverts et en-dehors de celle-ci.

Faut-il s’inscrire pour participer ?

L’accès aux cours ouverts se fait sans inscription préalable.

Pour participer à l’atelier d’orientation, une inscription en ligne est toutefois obligatoire et sera disponible une dizaine de jours avant le début des cours ouverts.

Qui organise les cours ouverts ?

Les cours ouverts sont organisés par Info études, le service qui informe sur toute question liée au choix d’études, prérequis, réorientations, passerelles, programmes des cours, débouchés, formations complémentaires, valorisation des acquis de l’expérience… ou pour toute question générale sur la vie universitaire à Namur.

12

Elections locales 2024 : atelier-conférence

Congrès / Colloque / Conférence

Elections locales 2024 : atelier-conférence

12
09:00 - 13:00
Université de Namur - Arsenal - Rue Bruno, 11 - 5000 Namur
Personne de contact :  Uyttendaele Laura

Nous avons le plaisir de vous inviter à notre atelier-conférence de présentation des rapports « élections locales 2024 » où nous partagerons les résumés et chiffres clés des recherches effectuées par un consortium universitaire UNamur-ULB-UCLouvain-UMons-ULiège soutenu par le Gouvernement Wallon et le SPW Intérieur et Action sociale.

Événement Elections locales 2024

L’analyse de la restructuration de l’offre électorale 2024, basée sur les chiffres officiels, présente tout d’abord une évolution du nombre et du type des listes selon les configurations communales en Wallonie. Ensuite, nous présentons un indice de nationalisation de l'offre électorale et ses variations selon les configurations communales en Wallonie. 

L’analyse de la participation électorale en 2024 se fonde sur les chiffres officiels et une enquête électorale menée en deux temps par le consortium. Cette analyse place la focale sur l’abstention et participation électorale selon les profils et motivations d’électeurs en Flandre, Wallonie, et Bruxelles en 2024. Ce rapport présente également une évolution de l’abstention et participation électorale selon les configurations communales en Wallonie. Enfin, cette analyse comporte une étude des variations des votes blancs et nuls par configurations communales en Wallonie.

L’analyse des effets des réformes électorales en 2024 présente notamment les variations des quotas de sexe dans les exécutifs communaux ainsi que les effets de la fin de l’effet dévolutif de la case de tête en Wallonie.  

Informations pratiques

L’Arsenal

Rue Bruno, 11 - 5000 Namur

L’Arsenal se situe à 10 minutes à pied de la gare de Namur et du Parlement de Wallonie. Un parking adjacent est accessible gratuitement (Rue de l'Arsenal 13, 5000 Namur)

Inscription obligatoire (places limitées - date limite inscription : 3 mars)

Programme

9h00-13h00 : Atelier conférence

  • 9h00-9h30 : accueil et café
  • 9h30-11h45 : présentation des rapports et questions-réponses
  • 11h45-13h00 : lunch de clôture

Personne de contact 

Pour toute demande d’information : laura.uyttendaele@unamur.be

Tous les événements