Composé de chercheurs en linguistique et en littérature, l'Institut du Langage, du Texte et de la Transmédialité (NaLTT) constitue un espace interdisciplinaire de recherches diachroniques et synchroniques portant sur les pratiques communicatives verbales et multimodales qui se manifestent dans, sont formées et/ou régulées par la culture et la société.

Points forts

NaLTT réunit des chercheurs spécialisés dans l’étude des attitudes, des contacts et des conflits linguistiques, de la politique et de la planification linguistiques, du discours rapporté et de l’expression du point de vue, ainsi que dans l’étude de la multimodalité. L’analyse linguistique des langues signées sur des données de corpus constitue l’une des originalités de NaLTT au sein du LSFB Lab.

Dans le domaine littéraire, NaLTT fédère les travaux de spécialistes des biographies littéraires, de la théorie de la littérature, de la littérature du Moyen Âge, de la littérature missionnaire, de l’édition de textes, de la sociologie de la littérature et de la théorie de la traduction.

NaLTT propose aux doctorants un environnement de recherche stimulant et convivial. Il se veut un incitant pour le développement des collaborations entre chercheurs juniors et seniors et un espace de formation (continue) à la recherche.

À la une

Actualités

21 nouveaux financements F.R.S.-FNRS pour la recherche à l’UNamur

Institution

Le F.R.S.-FNRS vient de publier les résultats de ses différents appels 2024. Appels équipement, crédits et projets de recherche, bourses de doctorat FRIA et Mandant d’Impulsion Scientifique (MIS), les instruments sont nombreux pour soutenir la recherche fondamentale. Découvrez les résultats de l’UNamur en détail.

Deux chercheurs dans un laboratoire

L’appel « crédits et projets de recherche » a permis d’obtenir 14 financements pour de nouveaux projets ambitieux. Parmi ceux-ci, notons deux financements « équipement », cinq financements « crédits de recherche (CDR) », sept financements « projets de recherche (PDR) » dont un en collaboration avec « l’University of Applied Sciences and Arts of Western Switzerland ». L’appel de soutien à la recherche doctorale FRIA financera 6 bourses de doctorat.  

Un prestigieux Mandat d’Impulsion Scientifique (MIS) a également été obtenu.  Ce financement de 3 ans permet de soutenir de jeunes chercheurs permanents désireux de développer un programme de recherche original et novateur en acquérant leur autonomie scientifique au sein de leur département. 

Les résultats en détail

Appel Equipement 

  • Max Collinet, Institut ILEE
  • Catherine Michaux, avec Stéphane Vincent et Guillaume Berionni, co-promoteurs, Institut NISM

Appel Crédits de recherche (CDR)

  • Thierry Arnould, Institut NARILIS
  • Thomas Balligand, Département de Médecine 
  • Danielle Leenaerts, Institut PaTHs
  • Denis Saint-Amand, Institut NaLTT
  • Elio Tuci, Institut NADI

Appel Projets de recherche (PDR)

  • Nathalie Burnay, en collaboration avec « l’University of Applied Sciences and Arts of Western Switzerland », Institut Transitions (Sous réserve de l’acceptation du SNSF Suisse)
  • Catherine Guirkinger, Institut DEFIPP, co-promoteur en collaboration avec l’UCLouvain 
  • Luca Fusaro, Institut NISM
  • Laurence Meurant, Institut NaLTT
  • René Preys, Institut PaTHs
  • Stéphane Vincent, Institut NISM, co-promoteur en collaboration avec l’UCLouvain
  • Johan Wouters, Institut NISM, co-promoteur en collaboration avec l’UCLouvain

Fonds pour la formation à la Recherche dans l’Industrie et dans l’Agriculture (FRIA)

  • Alix Buridant - Promoteur : Henri-François Renard, Institut NARILIS ; Co-promoteur : Medical University of Innsbruck, Innsbruck - Autriche -
  • Constance De Maere d’Aertrycke - Promoteur Nicolas Gillet, Institut NARILIS
  • Noah Deveaux - Promoteur : Benoît Champagne, Institut NISM
  • Nicolas Dricot - Promotrice : Muriel Lepère, Institut NISM ; Co-promoteur : Bastien Vispoel, Institut NISM et Université Grenoble Alpes
  • Laurie Marchal - Promoteur Thierry Arnould.  Co-promotrice : Patricia Renard.  Institut NARILIS
  • Léa Poskin - Promotrice : Catherine Michaux, Institut NISM ; Co-promoteur : Jean-Pierre Gillet, Institut NARILIS

 Mandat d’Impulsion Scientifique (MIS)

  • Arthur Borriello, Institut Transitions

Félicitations à tous et toutes !

Les missions du F.R.S.-FNRS

Le Fonds de la Recherche Scientifique - FNRS a pour mission de développer la recherche scientifique fondamentale dans le cadre d’initiatives présentées par les chercheurs. Il favorise la production et le développement des connaissances en soutenant, d’une part, les chercheurs à titre individuel et en finançant, d’autre part, des programmes de recherche poursuivis au sein des laboratoires et services situés principalement dans les universités de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

Fondé sur le seul critère de l’excellence scientifique, le soutien financier du F.R.S.-FNRS s’exerce selon plusieurs modalités. De nombreux appels à financement sont lancés chaque année pour soutenir la recherche fondamentale à tous les niveaux de carrière des chercheurs.

Formation continue à l’UNamur : des personnes sourdes lauréates en enseignement et en traduction-interprétation en langue des signes

Langues

Ce 28 juin 2024, les vingt-deux premiers étudiants du Certificat interuniversitaire en Langue des Signes de Belgique Francophone (LSFB) et français, sont proclamés à l’UNamur. Il s’agit de la première formation en Belgique francophone entièrement pensée en langue des signes et destinée au public sourd. Elle représente une avancée significative dans l’éducation inclusive et l’inclusion linguistique et sociale des personnes sourdes et malentendantes. Elle permet aussi de mettre en avant les atouts des professionnels sourds dans ces domaines.

Les étudiants et étudiantes diplômées en lsfb en 2024

La LSFB, reconnue officiellement depuis 2003, gagne en visibilité et en importance dans l’enseignement, les médias et l’interprétation. Cependant, en Fédération Wallonie Bruxelles, jusqu’à présent, il n’existait aucune formation spécifique soutenant les pratiques professionnelles dans ces domaines pour les personnes sourdes ou malentendantes. « Les formations étaient destinées aux personnes entendantes. Or, telles quelles, elles ne sont pas adaptées à ceux dont la langue des signes est leur première langue. Des exemples à l’international montraient qu’une formation conçue et dispensée pour des personnes sourdes avait beaucoup plus de pertinence. La réflexion était aussi lancée en Flandre avec la KULeuven qui a organisé récemment un certificat similaire au notre. Il nous semblait important de développer une telle offre côté francophone, qui s’appuie sur l’expérience de l’UNamur et de l’UCLouvain », souligne la professeure Laurence Meurant. 

Le Certificat interuniversitaire en LSFB-français comble cette lacune en partageant l’expérience accumulée des professionnels et en développant les compétences nécessaires à travers une formation théorique et pratique.  Cette formation est coorganisée avec l’UCLouvain Saint-Louis Bruxelles et soutenue par l’Université de Toulouse Jean Jaurès grâce à un financement Erasmus+ et grâce au support de Form@Nam. 

Le programme, qui s’est déroulé de janvier 2023 à juin 2024, a permis aux étudiants de se spécialiser dans l’enseignement de la LSFB ou dans la pratique de la traduction-interprétation pour les sourds, après un tronc commun de six mois. 

Le programme du certificat inclut un socle commun de maitrise de la LSFB et du français écrit, ainsi que des connaissances théoriques et pratiques sur le bilinguisme entre une langue signée et une langue vocale. Ensuite, des modules de spécialisation se centrent sur l’enseignement de la LSFB et sur les pratiques de la traduction et de l’interprétation par les sourds.  Au terme de la formation, les participants sont capables notamment de préparer et de réaliser des prestations d’interprétation de haute qualité, et d’utiliser des outils techniques de pointe pour assurer l’interprétation et la traduction.

Une vingtaine d’étudiantes et étudiants sont proclamés lors de cette cérémonie, marquant ainsi une étape importante dans leur parcours académique et professionnel.

étudiants et étudiantes diplômées en lsfb en 2024

En coordonnant ce nouveau certificat, l’UNamur matérialise à nouveau son engagement envers la mise en œuvre de l’inclusion des personnes sourdes et malentendantes et de la visibilité de la langue des signes au sein de la société. L’UNamur est pionnière dans le domaine de l'étude linguistique de la LSFB. Son Laboratoire de langue des signes de Belgique francophone (LSFB-Lab) est unique en Belgique. Il collabore étroitement avec l’ASBL École et surdité et le Centre scolaire Sainte-Marie Namur, qui inclut depuis le début des années 2000 des groupes d’enfants sourds au sein de classes d’entendants, offrant à ces élèves un enseignement bilingue. En 2022, l’UNamur présentait ainsi le premier dictionnaire bilingue français-LSFB, élaboré grâce à l’expertise et la collaboration d’une équipe de chercheurs en linguistique et en informatique de l’UNamur, avec le soutien financier du Fonds Baillet Latour. L’UNamur a été, dès 2012, impliqué comme partenaire scientifique dans création du Baccalauréat et du Master en traduction et interprétation en langue des signes, organisés à l’UCLouvain, sur les sites de Saint-Louis Bruxelles et de Louvain-la-Neuve.

Ces diverses initiatives s’inscrivent dans un contexte où le Conseil de la Langue française, des Langues régionales endogènes et des Politiques linguistiques viennent d’adopter un Avis d’initiative soulignant l’importance de l’inclusion des personnes sourdes dans divers domaines. En effet, l’inclusion des personnes sourdes, dans les domaines de la recherche sur la LSFB, de la formation des enseignants, de l’interprétation, des médias et de l’audiovisuel, et de l’aménagement linguistique, constitue le cœur de cet avis.

 

Ce projet a vu le jour grâce au co-financement de l’Union européenne.

Financé par l’Union européenne. Les points de vue et avis exprimés n’engagent toutefois que leur(s) auteur(s) et ne reflètent pas nécessairement ceux de l’Union européenne ou de l’Agence exécutive européenne pour l’éducation et la culture (EACEA). Ni l’Union européenne ni l’EACEA ne sauraient en être tenues pour responsables.

Visuel de co-financement par l'Union Européenne

Comprendre l’histoire des violences faites aux femmes au Sénégal : une recherche récompensée par un prix « Genre et santé » de l’ARES

Genre et diversité
Histoire
Prix

Angélique Aristondo, post-doctorante C2W à l’UNamur, se distingue en remportant le deuxième prix de la recherche 2023 sur le genre et la santé du comité Femmes et sciences de l’ARES. Son projet de recherche porte sur les violences faites aux femmes au Sénégal.

Enfants Sénégal Genre Femmes

Angélique Aristondo, post-doctorante dans le projet Come to Wallonia | Connect to Wallonia (C2W) à l’UNamur, a été récompensée pour son projet de recherche intitulé « Lutter contre les violences faites aux femmes au Sénégal : pour une histoire située et « d’en bas » d’une urgence sanitaire et sociale », cofinancé par le programme de recherche et d'innovation Horizon 2020 de l'Union européenne dans le cadre de la convention de subvention Marie Skłodowska Curie. Ce prix, remis chaque année aux alentours de la Journée des femmes et filles de sciences du 11 février, a récompensé trois chercheuses évoluant en dehors des disciplines STEM.

« La Journée des femmes et filles de science a l’immense mérite de célébrer les femmes chercheuses. Cependant, ce genre d’événement laisse parfois un peu de côté les chercheuses évoluant dans le domaine des arts et des humanités. Le prix remis par le Comité Femmes et sciences est ouvert à toutes les disciplines et cette diversité est très appréciable », souligne la chercheuse.

Ce projet fait suite à sa recherche doctorale, achevée en 2022, qui portait sur l'impact de la Première Guerre mondiale sur les perceptions et les discours relatifs aux violences de genre et au consentement sexuel en France de 1914 à l'après-Seconde Guerre mondiale. Sa thèse devrait aboutir à une monographie l'année prochaine.

Depuis un an et demi à l'UNamur, Angélique Aristondo, membre des Instituts de recherche NaLTT et PaTHs, se consacre à l'histoire (post)coloniale des violences faites aux femmes au Sénégal. Ce projet s'inscrit dans le champ de l'histoire du genre tout en adoptant une perspective critique, voire postcoloniale, sur les discours contemporains liés à ces violences. L'hypothèse sous-jacente suggère que les dynamiques entre l'ordre colonial et les luttes politiques, raciales et genrées pour l'émancipation ont influencé de manière complexe les discours et dispositifs de prévention des violences faites aux femmes à l'époque postcoloniale.

Trois axes de recherche

Le projet se structure autour de trois axes majeurs : la localisation et l'analyse des sources documentant les débats publics sur les violences faites aux femmes (1930-1970), l'examen des liens entre ces débats et les négociations sur la nature et l'action de l'État à travers une recherche archivistique, et la génération de récits d'histoire orale pour mettre en perspective la marginalisation des femmes dans ces débats.

Ambitieux et novateur, ce projet vise à contribuer à une compréhension plus holistique et intersectionnelle des violences faites aux femmes au Sénégal, en tenant compte des dimensions historiques, coloniales et postcoloniales, tout en intégrant les perspectives des femmes elles-mêmes.

Le programme C2W Come to Wallonia | Connect with Wallonia

Ce projet a reçu un financement du programme de recherche et d'innovation Horizon 2020 de l'Union européenne dans le cadre de la convention de subvention Marie Skłodowska-Curie n° 101034383.

Logo Europe

Double anniversaire pour la langue des signes de Belgique francophone

Langues

Octobre 2003, la Langue des signes de Belgique francophone (LSFB) était reconnue comme langue officielle par la Communauté française. Dix ans plus tard, en février 2013, l’UNamur, pionnière dans le domaine de l'étude linguistique de la LSFB, inaugurait le laboratoire LSFB-Lab. Retour sur cette aventure interdisciplinaire unique en Belgique.

Langue des signes francophone de Belgique

Cet article est tiré de la rubrique "Expert" du magazine Omalius #30 (septembre 2023)

Pratiquée par environ 4.000 personnes, cette langue visuo-gestuelle présente de nombreuses caractéristiques intrigantes et passionnantes du point de vue de son histoire, de son évolution et de son fonctionnement linguistique. Depuis le début des années 2000, au Département de langues et littératures françaises et romanes de l’UNamur, la LSFB est devenue un objet d’enseignement et de recherche. La création du LSFB-Lab a fait avancer de manière considérable la recherche linguistique sur cette langue des signes et sur la gestualité dans le langage, tout en ouvrant la voie à différentes initiatives de recherche appliquée, dans les domaines de l’enseignement, de la traduction-interprétation et de la reconnaissance automatique de vidéos.

Une première thèse, un laboratoire, un corpus informatisé

Les premiers travaux de linguistiques consacrés à la LSFB ont débuté à l’UNamur avec les recherches de Laurence Meurant, alors assistante de linguistique, aujourd’hui maitre de recherche F.R.S.-FNRS et présidente de l’Institut NaLTT. Sa thèse était consacrée au rôle du regard dans l’organisation grammaticale de la LSFB. Aurélie Sinte, actuellement directrice du Département de langues et littératures françaises et romanes, a ensuite mené son doctorat sur l’expression du temps et de l’aspect dans cette même langue signée. Les deux jeunes collègues ont alors testé les opportunités méthodologiques qu’offraient les enregistrements numériques qui se généralisaient à l’époque. Ce faisant, elles préparaient la constitution d’un ambitieux corpus linguistique apte à documenter la LSFB.

C’est autour de ce projet de corpus qu’a été créé le LSFB-Lab, rassemblant des chercheurs, des assistants de recherche, ainsi qu’un responsable vidéo. L’ensemble des données collectées – et annotées signe par signe pour pouvoir être interrogé automatiquement – représente plus de 80 heures de conversations d’une centaine de signeurs de tous âges, originaires de différentes régions de Belgique francophone et de différents profils, enregistrés par paires au LSFB-Lab. Cette « bibliothèque » de langue des signes accessible en ligne offre une documentation unique du patrimoine culturel et des usages linguistiques de la communauté des Sourds. Elle est désormais l’outil de travail quotidien des chercheurs du LSFB-Lab.

Enseignement bilingue et inclusif

Lorsque l’ASBL École et surdité a vu le jour, en 2000, et a mis sur pied au sein du Centre scolaire Sainte-Marie de Namur un cursus inédit d’enseignement ordinaire bilingue (langue des signes – français) et inclusif pour les enfants sourds et malentendants, l’UNamur a d’emblée soutenu le projet en tant que partenaire scientifique. Dès 2004, elle a organisé une formation continue pour les enseignants des classes bilingues de Sainte-Marie. Les nombreuses collaborations ont donné lieu à la création de nombreux supports (dictionnaire, grammaire descriptive, film…).

Plus fondamentalement, les synergies entre chercheurs et enseignants ont poussé le LSFB-Lab à développer la recherche comparative entre la LSFB et le français, et à créer des outils bilingues au service des enseignants, des élèves, des interprètes, traducteurs et de leurs formateurs.

Études contrastives, multimodalité et outils bilingues

Un deuxième ensemble de données est en cours de collecte au LSFB-Lab : des paires de locuteurs francophones sont enregistrés selon le même protocole que pour le Corpus LSFB. Ce corpus de français parlé multimodal (FRAPé) a récemment ouvert un axe de recherche supplémentaire au sein du laboratoire : celui de l’étude contrastive entre les productions des signeurs de la LSFB et celles des locuteurs du français, sur des données directement comparables. Ces travaux permettent de repenser le statut des gestes dans les productions linguistiques et les interactions, tant en langue signée qu’en langue vocale.

De plus, le LSFB-Lab possède un autre type de ressource bilingue : les conversations signées du Corpus LSFB ont été traduites en français écrit. Ces traductions sont à la base du dictionnaire bilingue contextuel publié en octobre 2022, grâce à la collaboration entre le LSFB-Lab et les équipes d’Anthony Cleve et de Benoît Frénay (Faculté d’Informatique, NADI) et au soutien du Fonds Baillet Latour. Cet outil inspiré des célèbres Linguee ou Reverso, est interrogeable en français et en LSFB, via une webcam : une première mondiale qui a été classée 5e parmi les 10 progrès scientifiques 2022 par l’Écho.

Les perspectives actuelles

Le dynamisme des jeunes chercheurs apporte de nouvelles thématiques de recherche au sein du laboratoire : un post-doctorat et deux thèses récemment démarrées portent sur l’interprétation et sur la traduction entre LSFB et français. Dans le domaine de la formation, le Certificat interuniverstaire « LSFB – français » a démarré en janvier 2023, en collaboration avec l’USL-B (et en particulier, avec le Pr. Dany Etienne). Il s’agit de la première formation entièrement donnée en LSFB et pensée pour un public sourd.

Je suis très reconnaissante envers tous les chercheurs et collaborateurs qui ont eu envie de rejoindre le LSFB-Lab ou de collaborer avec lui, qui lui ont fait profiter de leurs intérêts, de leur énergie, de leur expertise et de leur rigueur 

Laurence Meurant Responsable du LSFB-Lab

« J’ai débuté la recherche sur la LSFB en solitaire en 2000 et c’est maintenant toute une équipe qui fait vivre la LSFB à l’UNamur et la fait rayonner sur la scène internationale de la recherche ! Les connaissances sur la LSFB ont été augmentées de 10 thèses et de deux projets de post-doc en 10 ans : c’était inimaginable en 2000, c’était encore un rêve quand je suis devenue chercheuse qualifiée en 2011. L’UNamur soutient l’inclusion des membres du personnel sourds et la visibilité de la LSFB, notamment par le recours à l’interprétation. Pour les 10 années à venir, mon souhait serait que la recherche puisse inclure davantage de chercheurs sourds », conclut la responsable du laboratoire.

Cet article est tiré de la rubrique "Le jour où" du magazine Omalius#30 (Septembre 2023)

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21 nouveaux financements F.R.S.-FNRS pour la recherche à l’UNamur

Institution

Le F.R.S.-FNRS vient de publier les résultats de ses différents appels 2024. Appels équipement, crédits et projets de recherche, bourses de doctorat FRIA et Mandant d’Impulsion Scientifique (MIS), les instruments sont nombreux pour soutenir la recherche fondamentale. Découvrez les résultats de l’UNamur en détail.

Deux chercheurs dans un laboratoire

L’appel « crédits et projets de recherche » a permis d’obtenir 14 financements pour de nouveaux projets ambitieux. Parmi ceux-ci, notons deux financements « équipement », cinq financements « crédits de recherche (CDR) », sept financements « projets de recherche (PDR) » dont un en collaboration avec « l’University of Applied Sciences and Arts of Western Switzerland ». L’appel de soutien à la recherche doctorale FRIA financera 6 bourses de doctorat.  

Un prestigieux Mandat d’Impulsion Scientifique (MIS) a également été obtenu.  Ce financement de 3 ans permet de soutenir de jeunes chercheurs permanents désireux de développer un programme de recherche original et novateur en acquérant leur autonomie scientifique au sein de leur département. 

Les résultats en détail

Appel Equipement 

  • Max Collinet, Institut ILEE
  • Catherine Michaux, avec Stéphane Vincent et Guillaume Berionni, co-promoteurs, Institut NISM

Appel Crédits de recherche (CDR)

  • Thierry Arnould, Institut NARILIS
  • Thomas Balligand, Département de Médecine 
  • Danielle Leenaerts, Institut PaTHs
  • Denis Saint-Amand, Institut NaLTT
  • Elio Tuci, Institut NADI

Appel Projets de recherche (PDR)

  • Nathalie Burnay, en collaboration avec « l’University of Applied Sciences and Arts of Western Switzerland », Institut Transitions (Sous réserve de l’acceptation du SNSF Suisse)
  • Catherine Guirkinger, Institut DEFIPP, co-promoteur en collaboration avec l’UCLouvain 
  • Luca Fusaro, Institut NISM
  • Laurence Meurant, Institut NaLTT
  • René Preys, Institut PaTHs
  • Stéphane Vincent, Institut NISM, co-promoteur en collaboration avec l’UCLouvain
  • Johan Wouters, Institut NISM, co-promoteur en collaboration avec l’UCLouvain

Fonds pour la formation à la Recherche dans l’Industrie et dans l’Agriculture (FRIA)

  • Alix Buridant - Promoteur : Henri-François Renard, Institut NARILIS ; Co-promoteur : Medical University of Innsbruck, Innsbruck - Autriche -
  • Constance De Maere d’Aertrycke - Promoteur Nicolas Gillet, Institut NARILIS
  • Noah Deveaux - Promoteur : Benoît Champagne, Institut NISM
  • Nicolas Dricot - Promotrice : Muriel Lepère, Institut NISM ; Co-promoteur : Bastien Vispoel, Institut NISM et Université Grenoble Alpes
  • Laurie Marchal - Promoteur Thierry Arnould.  Co-promotrice : Patricia Renard.  Institut NARILIS
  • Léa Poskin - Promotrice : Catherine Michaux, Institut NISM ; Co-promoteur : Jean-Pierre Gillet, Institut NARILIS

 Mandat d’Impulsion Scientifique (MIS)

  • Arthur Borriello, Institut Transitions

Félicitations à tous et toutes !

Les missions du F.R.S.-FNRS

Le Fonds de la Recherche Scientifique - FNRS a pour mission de développer la recherche scientifique fondamentale dans le cadre d’initiatives présentées par les chercheurs. Il favorise la production et le développement des connaissances en soutenant, d’une part, les chercheurs à titre individuel et en finançant, d’autre part, des programmes de recherche poursuivis au sein des laboratoires et services situés principalement dans les universités de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

Fondé sur le seul critère de l’excellence scientifique, le soutien financier du F.R.S.-FNRS s’exerce selon plusieurs modalités. De nombreux appels à financement sont lancés chaque année pour soutenir la recherche fondamentale à tous les niveaux de carrière des chercheurs.

Formation continue à l’UNamur : des personnes sourdes lauréates en enseignement et en traduction-interprétation en langue des signes

Langues

Ce 28 juin 2024, les vingt-deux premiers étudiants du Certificat interuniversitaire en Langue des Signes de Belgique Francophone (LSFB) et français, sont proclamés à l’UNamur. Il s’agit de la première formation en Belgique francophone entièrement pensée en langue des signes et destinée au public sourd. Elle représente une avancée significative dans l’éducation inclusive et l’inclusion linguistique et sociale des personnes sourdes et malentendantes. Elle permet aussi de mettre en avant les atouts des professionnels sourds dans ces domaines.

Les étudiants et étudiantes diplômées en lsfb en 2024

La LSFB, reconnue officiellement depuis 2003, gagne en visibilité et en importance dans l’enseignement, les médias et l’interprétation. Cependant, en Fédération Wallonie Bruxelles, jusqu’à présent, il n’existait aucune formation spécifique soutenant les pratiques professionnelles dans ces domaines pour les personnes sourdes ou malentendantes. « Les formations étaient destinées aux personnes entendantes. Or, telles quelles, elles ne sont pas adaptées à ceux dont la langue des signes est leur première langue. Des exemples à l’international montraient qu’une formation conçue et dispensée pour des personnes sourdes avait beaucoup plus de pertinence. La réflexion était aussi lancée en Flandre avec la KULeuven qui a organisé récemment un certificat similaire au notre. Il nous semblait important de développer une telle offre côté francophone, qui s’appuie sur l’expérience de l’UNamur et de l’UCLouvain », souligne la professeure Laurence Meurant. 

Le Certificat interuniversitaire en LSFB-français comble cette lacune en partageant l’expérience accumulée des professionnels et en développant les compétences nécessaires à travers une formation théorique et pratique.  Cette formation est coorganisée avec l’UCLouvain Saint-Louis Bruxelles et soutenue par l’Université de Toulouse Jean Jaurès grâce à un financement Erasmus+ et grâce au support de Form@Nam. 

Le programme, qui s’est déroulé de janvier 2023 à juin 2024, a permis aux étudiants de se spécialiser dans l’enseignement de la LSFB ou dans la pratique de la traduction-interprétation pour les sourds, après un tronc commun de six mois. 

Le programme du certificat inclut un socle commun de maitrise de la LSFB et du français écrit, ainsi que des connaissances théoriques et pratiques sur le bilinguisme entre une langue signée et une langue vocale. Ensuite, des modules de spécialisation se centrent sur l’enseignement de la LSFB et sur les pratiques de la traduction et de l’interprétation par les sourds.  Au terme de la formation, les participants sont capables notamment de préparer et de réaliser des prestations d’interprétation de haute qualité, et d’utiliser des outils techniques de pointe pour assurer l’interprétation et la traduction.

Une vingtaine d’étudiantes et étudiants sont proclamés lors de cette cérémonie, marquant ainsi une étape importante dans leur parcours académique et professionnel.

étudiants et étudiantes diplômées en lsfb en 2024

En coordonnant ce nouveau certificat, l’UNamur matérialise à nouveau son engagement envers la mise en œuvre de l’inclusion des personnes sourdes et malentendantes et de la visibilité de la langue des signes au sein de la société. L’UNamur est pionnière dans le domaine de l'étude linguistique de la LSFB. Son Laboratoire de langue des signes de Belgique francophone (LSFB-Lab) est unique en Belgique. Il collabore étroitement avec l’ASBL École et surdité et le Centre scolaire Sainte-Marie Namur, qui inclut depuis le début des années 2000 des groupes d’enfants sourds au sein de classes d’entendants, offrant à ces élèves un enseignement bilingue. En 2022, l’UNamur présentait ainsi le premier dictionnaire bilingue français-LSFB, élaboré grâce à l’expertise et la collaboration d’une équipe de chercheurs en linguistique et en informatique de l’UNamur, avec le soutien financier du Fonds Baillet Latour. L’UNamur a été, dès 2012, impliqué comme partenaire scientifique dans création du Baccalauréat et du Master en traduction et interprétation en langue des signes, organisés à l’UCLouvain, sur les sites de Saint-Louis Bruxelles et de Louvain-la-Neuve.

Ces diverses initiatives s’inscrivent dans un contexte où le Conseil de la Langue française, des Langues régionales endogènes et des Politiques linguistiques viennent d’adopter un Avis d’initiative soulignant l’importance de l’inclusion des personnes sourdes dans divers domaines. En effet, l’inclusion des personnes sourdes, dans les domaines de la recherche sur la LSFB, de la formation des enseignants, de l’interprétation, des médias et de l’audiovisuel, et de l’aménagement linguistique, constitue le cœur de cet avis.

 

Ce projet a vu le jour grâce au co-financement de l’Union européenne.

Financé par l’Union européenne. Les points de vue et avis exprimés n’engagent toutefois que leur(s) auteur(s) et ne reflètent pas nécessairement ceux de l’Union européenne ou de l’Agence exécutive européenne pour l’éducation et la culture (EACEA). Ni l’Union européenne ni l’EACEA ne sauraient en être tenues pour responsables.

Visuel de co-financement par l'Union Européenne

Comprendre l’histoire des violences faites aux femmes au Sénégal : une recherche récompensée par un prix « Genre et santé » de l’ARES

Genre et diversité
Histoire
Prix

Angélique Aristondo, post-doctorante C2W à l’UNamur, se distingue en remportant le deuxième prix de la recherche 2023 sur le genre et la santé du comité Femmes et sciences de l’ARES. Son projet de recherche porte sur les violences faites aux femmes au Sénégal.

Enfants Sénégal Genre Femmes

Angélique Aristondo, post-doctorante dans le projet Come to Wallonia | Connect to Wallonia (C2W) à l’UNamur, a été récompensée pour son projet de recherche intitulé « Lutter contre les violences faites aux femmes au Sénégal : pour une histoire située et « d’en bas » d’une urgence sanitaire et sociale », cofinancé par le programme de recherche et d'innovation Horizon 2020 de l'Union européenne dans le cadre de la convention de subvention Marie Skłodowska Curie. Ce prix, remis chaque année aux alentours de la Journée des femmes et filles de sciences du 11 février, a récompensé trois chercheuses évoluant en dehors des disciplines STEM.

« La Journée des femmes et filles de science a l’immense mérite de célébrer les femmes chercheuses. Cependant, ce genre d’événement laisse parfois un peu de côté les chercheuses évoluant dans le domaine des arts et des humanités. Le prix remis par le Comité Femmes et sciences est ouvert à toutes les disciplines et cette diversité est très appréciable », souligne la chercheuse.

Ce projet fait suite à sa recherche doctorale, achevée en 2022, qui portait sur l'impact de la Première Guerre mondiale sur les perceptions et les discours relatifs aux violences de genre et au consentement sexuel en France de 1914 à l'après-Seconde Guerre mondiale. Sa thèse devrait aboutir à une monographie l'année prochaine.

Depuis un an et demi à l'UNamur, Angélique Aristondo, membre des Instituts de recherche NaLTT et PaTHs, se consacre à l'histoire (post)coloniale des violences faites aux femmes au Sénégal. Ce projet s'inscrit dans le champ de l'histoire du genre tout en adoptant une perspective critique, voire postcoloniale, sur les discours contemporains liés à ces violences. L'hypothèse sous-jacente suggère que les dynamiques entre l'ordre colonial et les luttes politiques, raciales et genrées pour l'émancipation ont influencé de manière complexe les discours et dispositifs de prévention des violences faites aux femmes à l'époque postcoloniale.

Trois axes de recherche

Le projet se structure autour de trois axes majeurs : la localisation et l'analyse des sources documentant les débats publics sur les violences faites aux femmes (1930-1970), l'examen des liens entre ces débats et les négociations sur la nature et l'action de l'État à travers une recherche archivistique, et la génération de récits d'histoire orale pour mettre en perspective la marginalisation des femmes dans ces débats.

Ambitieux et novateur, ce projet vise à contribuer à une compréhension plus holistique et intersectionnelle des violences faites aux femmes au Sénégal, en tenant compte des dimensions historiques, coloniales et postcoloniales, tout en intégrant les perspectives des femmes elles-mêmes.

Le programme C2W Come to Wallonia | Connect with Wallonia

Ce projet a reçu un financement du programme de recherche et d'innovation Horizon 2020 de l'Union européenne dans le cadre de la convention de subvention Marie Skłodowska-Curie n° 101034383.

Logo Europe

Double anniversaire pour la langue des signes de Belgique francophone

Langues

Octobre 2003, la Langue des signes de Belgique francophone (LSFB) était reconnue comme langue officielle par la Communauté française. Dix ans plus tard, en février 2013, l’UNamur, pionnière dans le domaine de l'étude linguistique de la LSFB, inaugurait le laboratoire LSFB-Lab. Retour sur cette aventure interdisciplinaire unique en Belgique.

Langue des signes francophone de Belgique

Cet article est tiré de la rubrique "Expert" du magazine Omalius #30 (septembre 2023)

Pratiquée par environ 4.000 personnes, cette langue visuo-gestuelle présente de nombreuses caractéristiques intrigantes et passionnantes du point de vue de son histoire, de son évolution et de son fonctionnement linguistique. Depuis le début des années 2000, au Département de langues et littératures françaises et romanes de l’UNamur, la LSFB est devenue un objet d’enseignement et de recherche. La création du LSFB-Lab a fait avancer de manière considérable la recherche linguistique sur cette langue des signes et sur la gestualité dans le langage, tout en ouvrant la voie à différentes initiatives de recherche appliquée, dans les domaines de l’enseignement, de la traduction-interprétation et de la reconnaissance automatique de vidéos.

Une première thèse, un laboratoire, un corpus informatisé

Les premiers travaux de linguistiques consacrés à la LSFB ont débuté à l’UNamur avec les recherches de Laurence Meurant, alors assistante de linguistique, aujourd’hui maitre de recherche F.R.S.-FNRS et présidente de l’Institut NaLTT. Sa thèse était consacrée au rôle du regard dans l’organisation grammaticale de la LSFB. Aurélie Sinte, actuellement directrice du Département de langues et littératures françaises et romanes, a ensuite mené son doctorat sur l’expression du temps et de l’aspect dans cette même langue signée. Les deux jeunes collègues ont alors testé les opportunités méthodologiques qu’offraient les enregistrements numériques qui se généralisaient à l’époque. Ce faisant, elles préparaient la constitution d’un ambitieux corpus linguistique apte à documenter la LSFB.

C’est autour de ce projet de corpus qu’a été créé le LSFB-Lab, rassemblant des chercheurs, des assistants de recherche, ainsi qu’un responsable vidéo. L’ensemble des données collectées – et annotées signe par signe pour pouvoir être interrogé automatiquement – représente plus de 80 heures de conversations d’une centaine de signeurs de tous âges, originaires de différentes régions de Belgique francophone et de différents profils, enregistrés par paires au LSFB-Lab. Cette « bibliothèque » de langue des signes accessible en ligne offre une documentation unique du patrimoine culturel et des usages linguistiques de la communauté des Sourds. Elle est désormais l’outil de travail quotidien des chercheurs du LSFB-Lab.

Enseignement bilingue et inclusif

Lorsque l’ASBL École et surdité a vu le jour, en 2000, et a mis sur pied au sein du Centre scolaire Sainte-Marie de Namur un cursus inédit d’enseignement ordinaire bilingue (langue des signes – français) et inclusif pour les enfants sourds et malentendants, l’UNamur a d’emblée soutenu le projet en tant que partenaire scientifique. Dès 2004, elle a organisé une formation continue pour les enseignants des classes bilingues de Sainte-Marie. Les nombreuses collaborations ont donné lieu à la création de nombreux supports (dictionnaire, grammaire descriptive, film…).

Plus fondamentalement, les synergies entre chercheurs et enseignants ont poussé le LSFB-Lab à développer la recherche comparative entre la LSFB et le français, et à créer des outils bilingues au service des enseignants, des élèves, des interprètes, traducteurs et de leurs formateurs.

Études contrastives, multimodalité et outils bilingues

Un deuxième ensemble de données est en cours de collecte au LSFB-Lab : des paires de locuteurs francophones sont enregistrés selon le même protocole que pour le Corpus LSFB. Ce corpus de français parlé multimodal (FRAPé) a récemment ouvert un axe de recherche supplémentaire au sein du laboratoire : celui de l’étude contrastive entre les productions des signeurs de la LSFB et celles des locuteurs du français, sur des données directement comparables. Ces travaux permettent de repenser le statut des gestes dans les productions linguistiques et les interactions, tant en langue signée qu’en langue vocale.

De plus, le LSFB-Lab possède un autre type de ressource bilingue : les conversations signées du Corpus LSFB ont été traduites en français écrit. Ces traductions sont à la base du dictionnaire bilingue contextuel publié en octobre 2022, grâce à la collaboration entre le LSFB-Lab et les équipes d’Anthony Cleve et de Benoît Frénay (Faculté d’Informatique, NADI) et au soutien du Fonds Baillet Latour. Cet outil inspiré des célèbres Linguee ou Reverso, est interrogeable en français et en LSFB, via une webcam : une première mondiale qui a été classée 5e parmi les 10 progrès scientifiques 2022 par l’Écho.

Les perspectives actuelles

Le dynamisme des jeunes chercheurs apporte de nouvelles thématiques de recherche au sein du laboratoire : un post-doctorat et deux thèses récemment démarrées portent sur l’interprétation et sur la traduction entre LSFB et français. Dans le domaine de la formation, le Certificat interuniverstaire « LSFB – français » a démarré en janvier 2023, en collaboration avec l’USL-B (et en particulier, avec le Pr. Dany Etienne). Il s’agit de la première formation entièrement donnée en LSFB et pensée pour un public sourd.

Je suis très reconnaissante envers tous les chercheurs et collaborateurs qui ont eu envie de rejoindre le LSFB-Lab ou de collaborer avec lui, qui lui ont fait profiter de leurs intérêts, de leur énergie, de leur expertise et de leur rigueur 

Laurence Meurant Responsable du LSFB-Lab

« J’ai débuté la recherche sur la LSFB en solitaire en 2000 et c’est maintenant toute une équipe qui fait vivre la LSFB à l’UNamur et la fait rayonner sur la scène internationale de la recherche ! Les connaissances sur la LSFB ont été augmentées de 10 thèses et de deux projets de post-doc en 10 ans : c’était inimaginable en 2000, c’était encore un rêve quand je suis devenue chercheuse qualifiée en 2011. L’UNamur soutient l’inclusion des membres du personnel sourds et la visibilité de la LSFB, notamment par le recours à l’interprétation. Pour les 10 années à venir, mon souhait serait que la recherche puisse inclure davantage de chercheurs sourds », conclut la responsable du laboratoire.

Cet article est tiré de la rubrique "Le jour où" du magazine Omalius#30 (Septembre 2023)

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Namur Institute of Language, Text and Transmediality

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Université de Namur - rue de Bruxelles, 61 - 5000 Namur
Personne de contact :  Saint-Amand Denis
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Ce colloque, organisé sous les auspices du master de spécialisation en Cultures et pensées cinématographiques de l’Université de Namur et de l’Observatoire des Littératures Sauvages (OLSa) se penchera sur les phases exploratoires des projets littéraires et cinématographiques dans le domaine francophone contemporain.

Le colloque se tiendra les mardi 15 et mercredi 16 avril 2025, à l’Université de Namur (Belgique). Les propositions de communication (titre programmatique et résumé de 500 signes, suivis d’une biobibliographie) peuvent être adressées pour le 15 novembre 2024 à Jean-Benoit.Gabriel@unamur.be et Denis.Saint-Amand@unamur.be.

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Les thématiques de recherche

  • Pratiques langagières, politique et planification linguistiques en contexte multilingue
  • Propriétés structurelles et discursives des constructions linguistiques et des variétés linguistiques
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  • Traduction et hétérolinguisme comme manifestations du contact linguistique et du transfert interculturel
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  • Pratiques et concepts littéraires à travers les temps et les espaces

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