L'Institut de Recherche en Didactiques et Éducation de l’Université de Namur (IRDENa) est constitué de chercheurs issus de différentes facultés et départements de l'Université de Namur.  Ces relations transversales offrent une approche multidisciplinaire et ont pour objectif d’amplifier les synergies entre les chercheurs du monde de l’éducation et des didactiques.

Leur mission est de favoriser l’émergence de nouveaux objets et de nouvelles méthodologies de recherche, issus d’ancrages disciplinaires variés.

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Cédric Vanhoolandt remporte le Prix Philippe Maystadt

Pédagogie
Prix

Ce vendredi 19 janvier, le jury du Prix Philippe Maystadt pour l'enseignement de demain organisé par l’ARES a désigné ses lauréats. Cédric Vanhoolandt, chercheur à l’Institut de Recherches en Didactiques et Éducation de l'UNamur (IRDENa) (Faculté des sciences) s’est vu attribuer ce prix prestigieux dans la catégorie DOC. Sa thèse en neuro-éducation qui vise à comprendre le fonctionnement du cerveau pour améliorer les méthodes d’enseignement, s’intéresse au lien potentiel entre l’entrainement du contrôle inhibiteur et une progression dans l’apprentissage des élèves et étudiants.

Sous la supervision principale de Jim Plumat, Professeur de didactique de la physique à l’UNamur, la thèse de Cédric Vanhoolandt, à cheval entre la psychologie cognitive et la didactique disciplinaire, a pour hypothèse principale qu’un entrainement du contrôle inhibiteur pourrait se transférer vers les disciplines d’enseignement en Fédération Wallonie-Bruxelles (sciences, mathématiques, orthographe…). Le contrôle inhibiteur est un mécanisme cognitif permettant de résister à des automatismes afin de pouvoir se concentrer pleinement à la réalisation d’une tâche. Comment dès lors, entrainer ce mécanisme fortement sollicité dans le processus d’apprentissage ?

Pour répondre à cette question, la thèse de Cédric Vanhoolandt, singulière par son angle de recherche, reposait sur une analyse de terrain allant du premier degré de l’enseignement secondaire jusqu’à la première année d’enseignement supérieur.

C’était très important pour moi d’être ancré dans un contexte réel avec des étudiants et de travailler en collaboration avec des enseignants. 

Cédric Vanhoolandt Chercheur à l'institut de recherches en didactiques et éducation de l'UNamur et enseignant en sciences

La première phase de sa thèse consistait à créer des tests originaux dans le contexte de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Un des tests est notamment dérivé de la « Tâche de Stroop » consistant à devoir dire la couleur d’un mot qui est lui-même une couleur. Plus l’apprenant répond vite, et plus le risque de se tromper est important.

De ces tests, des diagnostics se sont dégagés et démontrent, au niveau de l’enseignement secondaire, « des lacunes persistantes en matière de raisonnement chez les élèves, des conceptions premières ancrées et un lien significatif avec le contrôle inhibiteur des apprenants. Et, au niveau de l’enseignement supérieur, même dans les filières scientifiques, environ 3 étudiants sur 4 semblent ne pas avoir atteint le stade de développement cognitif à partir duquel un individu devrait être capable de raisonner de façon abstraite. Il s'agit pourtant d'une aptitude attendue à l’entrée de l’enseignement supérieur », explique Cédric Vanhoolandt.

Pour pallier le déficit observé, l’auteur a choisi de poursuivre sa recherche en développant un programme d’entrainement neurocognitif auprès d’élèves du secondaire et d’étudiants du supérieur.

Une avancée pour l’enseignement de demain

Les résultats obtenus sont saisissants. En effet, plus l’entrainement neurocognitif est intensif, plus les performances enregistrées sont à la hausse, surtout chez les adolescents. Ces performances se transfèrent notamment dans une tâche de comparaison de fractions. Au global, les élèves entrainés comparent mieux et plus rapidement des fractions.

Par ailleurs, des individus initialement moins performants progressent davantage à force de mobiliser un entrainement neurocognitif. Ce constat ouvre donc une porte innovante vers un enseignement différencié par la création d’outils novateurs personnalisés, offrant une plus-value pour des élèves qui en auraient particulièrement besoin.

La thèse de Cédric Vanhoolandt intitulée « Conception d'outils diagnostiques et d'un entraînement du contrôle inhibiteur d'heuristiques en sciences. Aspects didactiques et transfert dans les disciplines scientifiques chez des adolescents en situation scolaire », a séduit le jury du Prix Philippe Maystadt. Son travail marque ainsi un potentiel tournant dans le système éducatif avec la possibilité d’intégrer des outils pédagogiques et didactiques privilégiant la mobilisation du contrôle inhibiteur pour tendre vers des progressions constantes chez les apprenants. « Le prix Philippe Maystadt est une opportunité de faire connaitre largement ce qui se fait dans la recherche en sciences de l’éducation à l’UNamur », affirme Cédric Vanhoolandt.

Qu'est-ce que le Prix Philippe Maystadt ?

Initiative de l’ARES, le Prix Philippe Maystadt vise à récompenser les meilleurs travaux de fin d'études, de bachelier, de master et de doctorat d'étudiantes et d'étudiants en Fédération Wallonie-Bruxelles (Belgique) liés à la thématique de l’enseignement de demain. Ce 19 janvier, les prix ont été remis en présence de la ministre de l’Enseignement supérieur, Françoise Bertieaux.

Un projet techno pédagogique en développement

Les résultats de cette thèse se concrétisent aujourd’hui par le développement d’une application numérique gratuite, « NeuroCoach ». Celle-ci permettrait un entrainement du contrôle inhibiteur à des fins pédagogiques et intègre aussi d’autres outils contribuant à une différenciation des apprentissages. L’association belge « J’apprends autrement » est déjà partenaire du projet et en assure le développement tandis que des réseaux d’enseignement sont favorables à collaborer autour de l’application.

En plaçant apprenants et enseignants au cœur de sa recherche, Cédric Vanhoolandt est certainement susceptible d’offrir des retombées (techno)pédagogiques prometteuses pour l’enseignement secondaire et supérieur en Fédération Wallonie-Bruxelles !

Institut de Recherches en Didactiques et Éducation de l'UNamur (IRDENa)

Faculté des sciences à l'UNamur

Une 7ème faculté dédiée à l’éducation et à la formation voit le jour à l’UNamur !

Institution
Pédagogie

Une nouvelle page de l’histoire de l’UNamur s’ouvre dès la rentrée académique 2023-2024 avec la naissance de la Faculté des sciences de l’éducation et de la formation. Elle hébergera les programmes relatifs à la Réforme de la Formation Initiale des Enseignants (RFIE) et remplira également des missions de recherche et de service à la société.

Nuage de mots enseignement

Dès septembre 2023, la mise en œuvre de la Réforme de la Formation Initiale des Enseignants (RFIE) va engendrer de profonds changements dans le parcours du futur enseignant. C’est dans ce contexte que l’UNamur se renforce et déploie son expertise au sein de la nouvelle Faculté des sciences de l’éducation et de la formation (FaSEF).

Elle réunit chercheurs, accompagnateurs, formateurs, psychopédagogues, didacticiens et technopédagogues pour promouvoir la formation et l’accompagnement pédagogique ainsi que la recherche en sciences de l’éducation

En effet, dans un contexte où le web fournit des ressources aux élèves et aux étudiants, où les réseaux sociaux sont des espaces de vie et d’échange, l’ouverture d’une Faculté en sciences de l’éducation et de la formation témoigne d’une conscience des enjeux sociétaux à rencontrer dans la décennie à venir.  La volonté de l’UNamur est d’investir durablement pour faciliter l’accès à l’information et aux savoirs ainsi qu’à leur mise en perspective dans une approche critique, soutenue et accompagnée par des formateurs et des enseignants.

Réputée pour l’attention qu’elle accorde à ses étudiants et pour la qualité des pédagogies mises en œuvre dans ses enseignements, l'Université de Namur s’est investie depuis plus de 35 ans dans la formation initiale et continue des enseignants ainsi que dans la pédagogie propre à l’enseignement supérieur. Elle mène des recherches de pointe dans ces domaines et propose de nombreux services d’accompagnement destinés aux étudiants, aux futurs étudiants, aux professeurs, aux enseignants et à l’ensemble des acteurs de l’enseignement. Autant de compétences développées notamment au travers des activités du Département Éducation et Technologie (DET) et grâce aux recherches effectuées au sein de l’Institut de Recherches en Didactiques et Éducation de l’UNamur (IRDENa).  

Une faculté unique en Belgique

La FaSEF est la première faculté en Belgique qui soit principalement dédiée aux programmes de formation initiale et de formation continue des enseignants, des cadres de l’enseignement ainsi que des formateurs dans divers secteurs professionnels. Elle est ouverte à toutes les disciplines en lien avec l’univers de l’éducation et de la formation.

Nos expertises en éducation et en formation sont reconnues depuis longtemps par nos pairs dans le monde de la recherche, par les politiques, par les étudiants, sans que l’UNamur puisse diplômer des étudiants à quelque niveau que ce soit dans ce domaine. Ces expertises, ont aussi été mises depuis longtemps au service des autres facultés, des enseignants dans l’accompagnement pédagogique, des étudiants en matière de méthodologie et d’orientation. Aujourd’hui, cette nouvelle faculté positionne résolument l’UNamur comme acteur de la formation en sciences de l’éducation et de la formation.

Annick Castiaux Rectrice de l'UNamur

Une faculté pour former

La FaSEF propose de nombreuses possibilités de formations initiales et continues dans le domaine de l’enseignement. 

La première étape de son déploiement se tiendra dès la rentrée de septembre 2023. La FaSEF organisera en codiplômation avec la Haute École de Namur-Liège-Luxembourg (Hénallux), le  Master de spécialisation en formation d’enseignants. Ce nouveau diplôme remplace le CAPAES dans les sections pédagogiques, pour ceux qui enseignent la didactique, la pédagogie et la formation à et par la pratique. 

A qui s’adresse-t-il ? Quels seront les atouts de la formation proposée par l’UNamur ? Quel sera son programme ?

Découvrez en détail ce nouveau Master de spécialisation en formation des enseignants.

En 2023, la FaSEF sera aussi partenaire, aux côtés de l’Hénallux, de l’UCLouvain et de l’IMEP, de quinze nouveaux programmes de formations à l’enseignement dans les sections 1, 2 et 3.  Ensuite, au fil des années et de la mise en œuvre de la RFIE, la FaSEF continuera d’enrichir son offre de formations.

Dès 2025, elle proposera en remplacement du Master à finalité didactique ou de l’Agrégation, le Master “120” en enseignement « section 4 » et le Master “60” en enseignement « section 5 ». Ils seront organisés, en codiplomation avec l’Hénallux, dans les disciplines suivantes : Mathématiques, Physique, Chimie, Biologie, Sciences économiques. 

À partir de 2032, la FaSEF ouvrira les inscriptions pour le Master de spécialisation en enseignement « sections 1, 2 » et le Master de spécialisation en enseignement « sections 3, 4, 5 ».  

A terme, ce sont donc des centaines de nouveaux étudiants qui seront attendus et accueillisà l’UNamur.  

Enfin, mentionnons l’importante offre de formation continue que la FaSEF continuera de dispenser et d’enrichir. Celle-ci se matérialise notamment par La Salle des Pros qui propose une nouvelle dynamique de la formation continuée des acteurs de l’enseignementà l’Université de Namur, véritable carrefour entre recherche et terrain. Elle regroupe désormais les quatre centres de formation continue (Cedocef, CeDES, Cefoscim, Cefopef). 

Une faculté pour chercher

Que ce soit au travers des activités du département Éducation et Technologie (DET) ou au sein de l’Institut IRDENA, l’UNamur jouit depuis de nombreuses années d’une réelle reconnaissance dans le domaine de la recherche en éducation ancrée dans la réalité des acteurs de terrain.

Sans confusion entre les enjeux de recherche et les enjeux du terrain, les chercheurs en didactiques et en éducation de l'UNamur déploient une approche inspirée de l'anthropologie pour comprendre les réalités du monde enseignants et des cadres de l'enseignement, dans une société traversée de contradictions et caractérisée par un rythme soutenu de changements.

L’UNamur est aussi particulièrement reconnue pour ses recherches portant sur la transition entre l’enseignement secondaire et supérieur et pour celles visant à développer des dispositifs d’aides à la réussite, avec par exemple, l’initiative « Passeports pour le bac ».

Avec la création de la FaSEF, de nouveaux académiques vont rejoindre l’UNamur et vont pouvoir renforcer cet important pôle de recherche.

Découvrez les projets de recherche menés dans les domaines de l’éducation au sein du DET et sein de l’Institut IRDENa .  

Quelques chiffres

400

c’est le nombre de nouveaux étudiants attendus au sein de la FASEF dès septembre 2023

12

académiques seront engagées dans les prochaines années, ainsi que des assitants et du personnel administratif

35

années d'expérience et expertise développées au sein du Département Education et Technologie

La Salle des Pros, partenaire des acteurs de l’enseignement, est inaugurée

Institution
Pédagogie

Une inauguration importante ce mercredi 17 mai à l'UNamur : la salle des pros ! Elle regroupe les quatre centres de formations continuées spécialisés dans le secteur de l’enseignement afin de renforcer leurs collaborations, leur approche transversale et leur visibilité. Chaque centre conserve cependant son autonomie et son ancrage facultaire afin de préserver ses spécificités et de maintenir un lien étroit avec la recherche et la formation initiale des enseignants.

Une salle de classe

Active dans le domaine de la formation continuée depuis 1977, l’Université de Namur accorde une importance particulière aux acteurs de l’éducation et de l’enseignement. Depuis de nombreuses années, le CEDOCEF, le CEDES, le CEFOSCIM et le CEFOPEF (voir ci-dessous) leur proposent diverses activités : des formations continuées, des conférences, des outils pédagogiques, etc.

Des collaborations ponctuelles entre les centres se développaient depuis une dizaine d’années au sein d’un pôle qui regroupait les directeurs des centres. La Salle des Pros existait, elle aussi, au sein du CEFOPEF. Lieu d’échanges à l'intersection entre la pratique et la recherche, elle proposait des conférences sur des problématiques pédagogiques transversales.

Aujourd’hui, en se regroupant physiquement et structurellement au sein de la Salle des Pros, les quatre centres franchissent une étape supplémentaire dans leur dynamique d’échanges et de réseautage. Ils visent ainsi à mettre en place des formations continuées toujours plus qualitatives, transversales et innovantes.

Concrètement, les équipes des centres sont maintenant installées  dans le bâtiment du Business and Learning Center de l’Université, situé au numéro 5 de la rue Godefroid à Namur. Elles y accueillent désormais leurs publics et y organisent une part importante de leurs activités. Les enseignants, les directeurs d’écoles, les accompagnateurs pédagogiques, les formateurs d’enseignants s’y côtoient plus aisément. Plus accessible, et plus visible, la Salle des Pros favorisera sans nul doute une nouvelle dynamique de collaboration.

La Salle des Pros, le nouveau partenaire des acteurs de l'éducation

Cet article a été réalisé pour la rubrique "Tomorrow learn" du magazine Omalius #26 de septembre 2022 et mis à jour le 17 mai 2023, à l'occasion de l'inauguration officielle de la salle des pros, puis le 25 mai.

Spécificité et autonomie des centres

Au sein de la Salle des Pros, les quatre centres restent autonomes afin de préserver leurs spécificités. « Chacun, en raison de son histoire, a développé des activités dans des niches différentes. Le CEDOCEF est par exemple reconnu comme un acteur essentiel de la recherche en didactique du français grâce à ses publications telles que la collection “Diptyque” », explique David Vrydaghs, directeur du centre. De son côté, le CEFOSCIM se distingue entre autres par son expertise en analyse paysagère qui a débouché sur la création de deux observatoires du paysage et d’un certificat d’université dans ce domaine spécifique. Le CeDES est, quant à lui, reconnu pour sa plateforme numérique proposant de multiples ressources pédagogiques et didactiques largement utilisées par les enseignants des sciences économiques et sociales. En ce qui concerne le CEFOPEF, il se démarque par sa transversalité et ses actions avec des publics variés dont les cadres de l’enseignement et de l’accompagnement, ainsi que par sa volonté d’impliquer des acteurs de terrain dans ses activités.

La recherche, l’atout des centres de formation continuée

En préservant leur autonomie, les centres entendent aussi garder leur ancrage facultaire. « Cet ancrage est essentiel parce qu’il nous permet de maintenir un lien fort avec la recherche. Toutes les actions que nous menons se nourrissent des réflexions issues de travaux de recherche en didactique ou en psychopédagogie », souligne Sandrine Biémar, directrice du CEFOPEF. « Nous avons aussi la chance de pouvoir nous appuyer sur l’institut IRDENA (Institut de Recherche en Didactiques et Éducation) dont nous faisons partie » remarque Philippe Snauwaert, directeur du CEFOSCIM.

De la recherche au terrain et inversement !

Les formations continuées offrent aux chercheurs l’opportunité de diffuser plus largement les résultats de leurs travaux. Le CEFOSCIM a par exemple présenté lors du récent Congrès des sciences pour les professeurs, un nouvel outil développé par leurs chercheurs « HEREDITY Challenge » . De même, le CEDOCEF et le CEFoPEF intègrent dans leur certificat en « différenciation et langues de scolarisation » des contenus issus des travaux de recherche financés par la FWB qui ont été menés en 2019-2020 en collaboration avec des écoles de l’enseignement primaire et secondaire.

« Cet échange permanent avec les acteurs de terrain nous permet aussi d’identifier un certain nombre de besoins émergents et d’essayer d’y répondre de la meilleure façon. Nous nous sommes par exemple aperçus que les professeurs ne maitrisent pas toujours tous les enjeux, toutes les difficultés, des médias tels que les sites internet, le cinéma, les séries télévisées, lorsqu’ils les utilisent dans leurs classes. Et quand ils les perçoivent, ils ne sont pas toujours en mesure de les traiter. Ils reviennent alors vers nous avec des questions. C’est la raison pour laquelle, le CEDOCEF a souvent proposé ces dernières années, des formations continuées sur le cinéma en particulier, mais aussi sur les séries, la bande dessinée ou encore les ressources internet », explique David Vrydaghs.

Avec « La Salle des Pros », l’Université de Namur étoffe donc son offre de formation continuée à destination des acteurs de l’éducation et de l’enseignement. Elle favorise l’approche transversale des différents centres, tout en maintenant leur ancrage facultaire, indispensable pour préserver leur lien étroit avec la recherche et la formation initiale des enseignants. Elle deviendra certainement un lieu incontournable pour de nombreuses écoles et enseignants, surtout dans le contexte actuel marqué par la mise en place du pacte d’excellence et la réforme de la formation initiale.

Les quatre centres de la Salle des Pros

Le CEDOCEF s’adresse principalement aux professeurs de français, mais il accueille aussi dans ses formations des professeurs d’art d’expression ou d’histoire, en fonction des thèmes abordés.

Le CeDES diffuse de multiples ressources pédagogiques et didactiques à destination des enseignants de sciences économiques, de gestion et de sciences sociales (enseignement de transition et qualifiant) : revue de presse, dossiers thématiques, séquences d’apprentissage, etc. Il propose également des formations en présentiel à l’intention de ce public.

Le CEFOSCIM organise des formations pour les professeurs du secondaire, en chimie, biologie, physique, mathématiques ou géographie, mais également des formations continues en gestion animalière et des certificats d’université.

Le CEFOPEF propose à un large public (enseignants, directeurs, conseillers pédagogiques, PMS, éducateurs, gestionnaires de formation, accompagnateurs…) des activités sur des thématiques psychopédagogiques comme par exemple, la différenciation, la mise en place de dynamiques collaboration, la gestion des émotions dans l’apprentissage (etc.) Différents dispositifs combinant échanges et analyses de pratiques, formations et accompagnement, sont proposés aux acteurs de l’enseignement.

Omalius

Cet article est tiré du magazine Omalius #26 (septembre 2022).

Le projet May’AGE : un rucher en ville

Étudiants
Institution

En 2021, cinq projets étaient sélectionnés dans le cadre de l’appel à projets « Campus Namur Durable » (CANDLE 2021). Des projets portés par des membres du personnel et/ou des étudiantes et étudiants de l’UNamur et financé par le Fonds Jérôme. Parmi eux, le projet May’AGE.

Une abeille

Le respect des écosystèmes au travers d’une alimentation durable et locale se trouve au cœur du projet May’AGE, initié au sein du Service Vie de la Communauté Universitaire (VéCU) et porté par l'Assemblée générale des Étudiants (AGE) en partenariat avec Camille Calicis, chercheuse au Département éducation et technologie et membre de l'Institut de Recherches en Didactiques et Éducation de l’UNamur (IRDENa) et formatrice en apiculture.

L'objectif de ce projet ? La création d’un espace de sensibilisation aux insectes pollinisateurs dans le jardin de la résidence étudiante du Carmel à Jambes. Un projet qui vise notamment à transformer le jardin en un pré fleuri et à mettre en place un rucher privilégiant une espèce d’abeille indigène et menacée de disparition, les abeilles Apis mellifera mellifera. Un objectif atteint puisqu’une première ruche kényane a été mise en place durant ce mois de mai 2022. Un essaim y a été installé et du miel a déjà pu être récolté par les étudiant·es. Le kot-à-projet Recy'Kot a récupéré de la cire d’abeille pour confectionner des produits de façon responsable, tels que des bougies, cosmétiques, etc.

Les porteurs et porteuses de projets ont pu s’appuyer sur le Fonds Jérôme de l’UNamur pour le financement de l’achat des semences, des ruches, des tenues et du matériel d’apiculture, des formations ou encore la création des panneaux didactiques en vue des actions de sensibilisation qui seront menées autour du rucher.

Une journée inaugurale aura lieu durant l'année académique 2022-2023 pour faire connaître le projet aux membres de l'université et proposer des activités et des actions de sensibilisations aux étudiant·es.

Cédric Vanhoolandt remporte le Prix Philippe Maystadt

Pédagogie
Prix

Ce vendredi 19 janvier, le jury du Prix Philippe Maystadt pour l'enseignement de demain organisé par l’ARES a désigné ses lauréats. Cédric Vanhoolandt, chercheur à l’Institut de Recherches en Didactiques et Éducation de l'UNamur (IRDENa) (Faculté des sciences) s’est vu attribuer ce prix prestigieux dans la catégorie DOC. Sa thèse en neuro-éducation qui vise à comprendre le fonctionnement du cerveau pour améliorer les méthodes d’enseignement, s’intéresse au lien potentiel entre l’entrainement du contrôle inhibiteur et une progression dans l’apprentissage des élèves et étudiants.

Sous la supervision principale de Jim Plumat, Professeur de didactique de la physique à l’UNamur, la thèse de Cédric Vanhoolandt, à cheval entre la psychologie cognitive et la didactique disciplinaire, a pour hypothèse principale qu’un entrainement du contrôle inhibiteur pourrait se transférer vers les disciplines d’enseignement en Fédération Wallonie-Bruxelles (sciences, mathématiques, orthographe…). Le contrôle inhibiteur est un mécanisme cognitif permettant de résister à des automatismes afin de pouvoir se concentrer pleinement à la réalisation d’une tâche. Comment dès lors, entrainer ce mécanisme fortement sollicité dans le processus d’apprentissage ?

Pour répondre à cette question, la thèse de Cédric Vanhoolandt, singulière par son angle de recherche, reposait sur une analyse de terrain allant du premier degré de l’enseignement secondaire jusqu’à la première année d’enseignement supérieur.

C’était très important pour moi d’être ancré dans un contexte réel avec des étudiants et de travailler en collaboration avec des enseignants. 

Cédric Vanhoolandt Chercheur à l'institut de recherches en didactiques et éducation de l'UNamur et enseignant en sciences

La première phase de sa thèse consistait à créer des tests originaux dans le contexte de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Un des tests est notamment dérivé de la « Tâche de Stroop » consistant à devoir dire la couleur d’un mot qui est lui-même une couleur. Plus l’apprenant répond vite, et plus le risque de se tromper est important.

De ces tests, des diagnostics se sont dégagés et démontrent, au niveau de l’enseignement secondaire, « des lacunes persistantes en matière de raisonnement chez les élèves, des conceptions premières ancrées et un lien significatif avec le contrôle inhibiteur des apprenants. Et, au niveau de l’enseignement supérieur, même dans les filières scientifiques, environ 3 étudiants sur 4 semblent ne pas avoir atteint le stade de développement cognitif à partir duquel un individu devrait être capable de raisonner de façon abstraite. Il s'agit pourtant d'une aptitude attendue à l’entrée de l’enseignement supérieur », explique Cédric Vanhoolandt.

Pour pallier le déficit observé, l’auteur a choisi de poursuivre sa recherche en développant un programme d’entrainement neurocognitif auprès d’élèves du secondaire et d’étudiants du supérieur.

Une avancée pour l’enseignement de demain

Les résultats obtenus sont saisissants. En effet, plus l’entrainement neurocognitif est intensif, plus les performances enregistrées sont à la hausse, surtout chez les adolescents. Ces performances se transfèrent notamment dans une tâche de comparaison de fractions. Au global, les élèves entrainés comparent mieux et plus rapidement des fractions.

Par ailleurs, des individus initialement moins performants progressent davantage à force de mobiliser un entrainement neurocognitif. Ce constat ouvre donc une porte innovante vers un enseignement différencié par la création d’outils novateurs personnalisés, offrant une plus-value pour des élèves qui en auraient particulièrement besoin.

La thèse de Cédric Vanhoolandt intitulée « Conception d'outils diagnostiques et d'un entraînement du contrôle inhibiteur d'heuristiques en sciences. Aspects didactiques et transfert dans les disciplines scientifiques chez des adolescents en situation scolaire », a séduit le jury du Prix Philippe Maystadt. Son travail marque ainsi un potentiel tournant dans le système éducatif avec la possibilité d’intégrer des outils pédagogiques et didactiques privilégiant la mobilisation du contrôle inhibiteur pour tendre vers des progressions constantes chez les apprenants. « Le prix Philippe Maystadt est une opportunité de faire connaitre largement ce qui se fait dans la recherche en sciences de l’éducation à l’UNamur », affirme Cédric Vanhoolandt.

Qu'est-ce que le Prix Philippe Maystadt ?

Initiative de l’ARES, le Prix Philippe Maystadt vise à récompenser les meilleurs travaux de fin d'études, de bachelier, de master et de doctorat d'étudiantes et d'étudiants en Fédération Wallonie-Bruxelles (Belgique) liés à la thématique de l’enseignement de demain. Ce 19 janvier, les prix ont été remis en présence de la ministre de l’Enseignement supérieur, Françoise Bertieaux.

Un projet techno pédagogique en développement

Les résultats de cette thèse se concrétisent aujourd’hui par le développement d’une application numérique gratuite, « NeuroCoach ». Celle-ci permettrait un entrainement du contrôle inhibiteur à des fins pédagogiques et intègre aussi d’autres outils contribuant à une différenciation des apprentissages. L’association belge « J’apprends autrement » est déjà partenaire du projet et en assure le développement tandis que des réseaux d’enseignement sont favorables à collaborer autour de l’application.

En plaçant apprenants et enseignants au cœur de sa recherche, Cédric Vanhoolandt est certainement susceptible d’offrir des retombées (techno)pédagogiques prometteuses pour l’enseignement secondaire et supérieur en Fédération Wallonie-Bruxelles !

Institut de Recherches en Didactiques et Éducation de l'UNamur (IRDENa)

Faculté des sciences à l'UNamur

Une 7ème faculté dédiée à l’éducation et à la formation voit le jour à l’UNamur !

Institution
Pédagogie

Une nouvelle page de l’histoire de l’UNamur s’ouvre dès la rentrée académique 2023-2024 avec la naissance de la Faculté des sciences de l’éducation et de la formation. Elle hébergera les programmes relatifs à la Réforme de la Formation Initiale des Enseignants (RFIE) et remplira également des missions de recherche et de service à la société.

Nuage de mots enseignement

Dès septembre 2023, la mise en œuvre de la Réforme de la Formation Initiale des Enseignants (RFIE) va engendrer de profonds changements dans le parcours du futur enseignant. C’est dans ce contexte que l’UNamur se renforce et déploie son expertise au sein de la nouvelle Faculté des sciences de l’éducation et de la formation (FaSEF).

Elle réunit chercheurs, accompagnateurs, formateurs, psychopédagogues, didacticiens et technopédagogues pour promouvoir la formation et l’accompagnement pédagogique ainsi que la recherche en sciences de l’éducation

En effet, dans un contexte où le web fournit des ressources aux élèves et aux étudiants, où les réseaux sociaux sont des espaces de vie et d’échange, l’ouverture d’une Faculté en sciences de l’éducation et de la formation témoigne d’une conscience des enjeux sociétaux à rencontrer dans la décennie à venir.  La volonté de l’UNamur est d’investir durablement pour faciliter l’accès à l’information et aux savoirs ainsi qu’à leur mise en perspective dans une approche critique, soutenue et accompagnée par des formateurs et des enseignants.

Réputée pour l’attention qu’elle accorde à ses étudiants et pour la qualité des pédagogies mises en œuvre dans ses enseignements, l'Université de Namur s’est investie depuis plus de 35 ans dans la formation initiale et continue des enseignants ainsi que dans la pédagogie propre à l’enseignement supérieur. Elle mène des recherches de pointe dans ces domaines et propose de nombreux services d’accompagnement destinés aux étudiants, aux futurs étudiants, aux professeurs, aux enseignants et à l’ensemble des acteurs de l’enseignement. Autant de compétences développées notamment au travers des activités du Département Éducation et Technologie (DET) et grâce aux recherches effectuées au sein de l’Institut de Recherches en Didactiques et Éducation de l’UNamur (IRDENa).  

Une faculté unique en Belgique

La FaSEF est la première faculté en Belgique qui soit principalement dédiée aux programmes de formation initiale et de formation continue des enseignants, des cadres de l’enseignement ainsi que des formateurs dans divers secteurs professionnels. Elle est ouverte à toutes les disciplines en lien avec l’univers de l’éducation et de la formation.

Nos expertises en éducation et en formation sont reconnues depuis longtemps par nos pairs dans le monde de la recherche, par les politiques, par les étudiants, sans que l’UNamur puisse diplômer des étudiants à quelque niveau que ce soit dans ce domaine. Ces expertises, ont aussi été mises depuis longtemps au service des autres facultés, des enseignants dans l’accompagnement pédagogique, des étudiants en matière de méthodologie et d’orientation. Aujourd’hui, cette nouvelle faculté positionne résolument l’UNamur comme acteur de la formation en sciences de l’éducation et de la formation.

Annick Castiaux Rectrice de l'UNamur

Une faculté pour former

La FaSEF propose de nombreuses possibilités de formations initiales et continues dans le domaine de l’enseignement. 

La première étape de son déploiement se tiendra dès la rentrée de septembre 2023. La FaSEF organisera en codiplômation avec la Haute École de Namur-Liège-Luxembourg (Hénallux), le  Master de spécialisation en formation d’enseignants. Ce nouveau diplôme remplace le CAPAES dans les sections pédagogiques, pour ceux qui enseignent la didactique, la pédagogie et la formation à et par la pratique. 

A qui s’adresse-t-il ? Quels seront les atouts de la formation proposée par l’UNamur ? Quel sera son programme ?

Découvrez en détail ce nouveau Master de spécialisation en formation des enseignants.

En 2023, la FaSEF sera aussi partenaire, aux côtés de l’Hénallux, de l’UCLouvain et de l’IMEP, de quinze nouveaux programmes de formations à l’enseignement dans les sections 1, 2 et 3.  Ensuite, au fil des années et de la mise en œuvre de la RFIE, la FaSEF continuera d’enrichir son offre de formations.

Dès 2025, elle proposera en remplacement du Master à finalité didactique ou de l’Agrégation, le Master “120” en enseignement « section 4 » et le Master “60” en enseignement « section 5 ». Ils seront organisés, en codiplomation avec l’Hénallux, dans les disciplines suivantes : Mathématiques, Physique, Chimie, Biologie, Sciences économiques. 

À partir de 2032, la FaSEF ouvrira les inscriptions pour le Master de spécialisation en enseignement « sections 1, 2 » et le Master de spécialisation en enseignement « sections 3, 4, 5 ».  

A terme, ce sont donc des centaines de nouveaux étudiants qui seront attendus et accueillisà l’UNamur.  

Enfin, mentionnons l’importante offre de formation continue que la FaSEF continuera de dispenser et d’enrichir. Celle-ci se matérialise notamment par La Salle des Pros qui propose une nouvelle dynamique de la formation continuée des acteurs de l’enseignementà l’Université de Namur, véritable carrefour entre recherche et terrain. Elle regroupe désormais les quatre centres de formation continue (Cedocef, CeDES, Cefoscim, Cefopef). 

Une faculté pour chercher

Que ce soit au travers des activités du département Éducation et Technologie (DET) ou au sein de l’Institut IRDENA, l’UNamur jouit depuis de nombreuses années d’une réelle reconnaissance dans le domaine de la recherche en éducation ancrée dans la réalité des acteurs de terrain.

Sans confusion entre les enjeux de recherche et les enjeux du terrain, les chercheurs en didactiques et en éducation de l'UNamur déploient une approche inspirée de l'anthropologie pour comprendre les réalités du monde enseignants et des cadres de l'enseignement, dans une société traversée de contradictions et caractérisée par un rythme soutenu de changements.

L’UNamur est aussi particulièrement reconnue pour ses recherches portant sur la transition entre l’enseignement secondaire et supérieur et pour celles visant à développer des dispositifs d’aides à la réussite, avec par exemple, l’initiative « Passeports pour le bac ».

Avec la création de la FaSEF, de nouveaux académiques vont rejoindre l’UNamur et vont pouvoir renforcer cet important pôle de recherche.

Découvrez les projets de recherche menés dans les domaines de l’éducation au sein du DET et sein de l’Institut IRDENa .  

Quelques chiffres

400

c’est le nombre de nouveaux étudiants attendus au sein de la FASEF dès septembre 2023

12

académiques seront engagées dans les prochaines années, ainsi que des assitants et du personnel administratif

35

années d'expérience et expertise développées au sein du Département Education et Technologie

La Salle des Pros, partenaire des acteurs de l’enseignement, est inaugurée

Institution
Pédagogie

Une inauguration importante ce mercredi 17 mai à l'UNamur : la salle des pros ! Elle regroupe les quatre centres de formations continuées spécialisés dans le secteur de l’enseignement afin de renforcer leurs collaborations, leur approche transversale et leur visibilité. Chaque centre conserve cependant son autonomie et son ancrage facultaire afin de préserver ses spécificités et de maintenir un lien étroit avec la recherche et la formation initiale des enseignants.

Une salle de classe

Active dans le domaine de la formation continuée depuis 1977, l’Université de Namur accorde une importance particulière aux acteurs de l’éducation et de l’enseignement. Depuis de nombreuses années, le CEDOCEF, le CEDES, le CEFOSCIM et le CEFOPEF (voir ci-dessous) leur proposent diverses activités : des formations continuées, des conférences, des outils pédagogiques, etc.

Des collaborations ponctuelles entre les centres se développaient depuis une dizaine d’années au sein d’un pôle qui regroupait les directeurs des centres. La Salle des Pros existait, elle aussi, au sein du CEFOPEF. Lieu d’échanges à l'intersection entre la pratique et la recherche, elle proposait des conférences sur des problématiques pédagogiques transversales.

Aujourd’hui, en se regroupant physiquement et structurellement au sein de la Salle des Pros, les quatre centres franchissent une étape supplémentaire dans leur dynamique d’échanges et de réseautage. Ils visent ainsi à mettre en place des formations continuées toujours plus qualitatives, transversales et innovantes.

Concrètement, les équipes des centres sont maintenant installées  dans le bâtiment du Business and Learning Center de l’Université, situé au numéro 5 de la rue Godefroid à Namur. Elles y accueillent désormais leurs publics et y organisent une part importante de leurs activités. Les enseignants, les directeurs d’écoles, les accompagnateurs pédagogiques, les formateurs d’enseignants s’y côtoient plus aisément. Plus accessible, et plus visible, la Salle des Pros favorisera sans nul doute une nouvelle dynamique de collaboration.

La Salle des Pros, le nouveau partenaire des acteurs de l'éducation

Cet article a été réalisé pour la rubrique "Tomorrow learn" du magazine Omalius #26 de septembre 2022 et mis à jour le 17 mai 2023, à l'occasion de l'inauguration officielle de la salle des pros, puis le 25 mai.

Spécificité et autonomie des centres

Au sein de la Salle des Pros, les quatre centres restent autonomes afin de préserver leurs spécificités. « Chacun, en raison de son histoire, a développé des activités dans des niches différentes. Le CEDOCEF est par exemple reconnu comme un acteur essentiel de la recherche en didactique du français grâce à ses publications telles que la collection “Diptyque” », explique David Vrydaghs, directeur du centre. De son côté, le CEFOSCIM se distingue entre autres par son expertise en analyse paysagère qui a débouché sur la création de deux observatoires du paysage et d’un certificat d’université dans ce domaine spécifique. Le CeDES est, quant à lui, reconnu pour sa plateforme numérique proposant de multiples ressources pédagogiques et didactiques largement utilisées par les enseignants des sciences économiques et sociales. En ce qui concerne le CEFOPEF, il se démarque par sa transversalité et ses actions avec des publics variés dont les cadres de l’enseignement et de l’accompagnement, ainsi que par sa volonté d’impliquer des acteurs de terrain dans ses activités.

La recherche, l’atout des centres de formation continuée

En préservant leur autonomie, les centres entendent aussi garder leur ancrage facultaire. « Cet ancrage est essentiel parce qu’il nous permet de maintenir un lien fort avec la recherche. Toutes les actions que nous menons se nourrissent des réflexions issues de travaux de recherche en didactique ou en psychopédagogie », souligne Sandrine Biémar, directrice du CEFOPEF. « Nous avons aussi la chance de pouvoir nous appuyer sur l’institut IRDENA (Institut de Recherche en Didactiques et Éducation) dont nous faisons partie » remarque Philippe Snauwaert, directeur du CEFOSCIM.

De la recherche au terrain et inversement !

Les formations continuées offrent aux chercheurs l’opportunité de diffuser plus largement les résultats de leurs travaux. Le CEFOSCIM a par exemple présenté lors du récent Congrès des sciences pour les professeurs, un nouvel outil développé par leurs chercheurs « HEREDITY Challenge » . De même, le CEDOCEF et le CEFoPEF intègrent dans leur certificat en « différenciation et langues de scolarisation » des contenus issus des travaux de recherche financés par la FWB qui ont été menés en 2019-2020 en collaboration avec des écoles de l’enseignement primaire et secondaire.

« Cet échange permanent avec les acteurs de terrain nous permet aussi d’identifier un certain nombre de besoins émergents et d’essayer d’y répondre de la meilleure façon. Nous nous sommes par exemple aperçus que les professeurs ne maitrisent pas toujours tous les enjeux, toutes les difficultés, des médias tels que les sites internet, le cinéma, les séries télévisées, lorsqu’ils les utilisent dans leurs classes. Et quand ils les perçoivent, ils ne sont pas toujours en mesure de les traiter. Ils reviennent alors vers nous avec des questions. C’est la raison pour laquelle, le CEDOCEF a souvent proposé ces dernières années, des formations continuées sur le cinéma en particulier, mais aussi sur les séries, la bande dessinée ou encore les ressources internet », explique David Vrydaghs.

Avec « La Salle des Pros », l’Université de Namur étoffe donc son offre de formation continuée à destination des acteurs de l’éducation et de l’enseignement. Elle favorise l’approche transversale des différents centres, tout en maintenant leur ancrage facultaire, indispensable pour préserver leur lien étroit avec la recherche et la formation initiale des enseignants. Elle deviendra certainement un lieu incontournable pour de nombreuses écoles et enseignants, surtout dans le contexte actuel marqué par la mise en place du pacte d’excellence et la réforme de la formation initiale.

Les quatre centres de la Salle des Pros

Le CEDOCEF s’adresse principalement aux professeurs de français, mais il accueille aussi dans ses formations des professeurs d’art d’expression ou d’histoire, en fonction des thèmes abordés.

Le CeDES diffuse de multiples ressources pédagogiques et didactiques à destination des enseignants de sciences économiques, de gestion et de sciences sociales (enseignement de transition et qualifiant) : revue de presse, dossiers thématiques, séquences d’apprentissage, etc. Il propose également des formations en présentiel à l’intention de ce public.

Le CEFOSCIM organise des formations pour les professeurs du secondaire, en chimie, biologie, physique, mathématiques ou géographie, mais également des formations continues en gestion animalière et des certificats d’université.

Le CEFOPEF propose à un large public (enseignants, directeurs, conseillers pédagogiques, PMS, éducateurs, gestionnaires de formation, accompagnateurs…) des activités sur des thématiques psychopédagogiques comme par exemple, la différenciation, la mise en place de dynamiques collaboration, la gestion des émotions dans l’apprentissage (etc.) Différents dispositifs combinant échanges et analyses de pratiques, formations et accompagnement, sont proposés aux acteurs de l’enseignement.

Omalius

Cet article est tiré du magazine Omalius #26 (septembre 2022).

Le projet May’AGE : un rucher en ville

Étudiants
Institution

En 2021, cinq projets étaient sélectionnés dans le cadre de l’appel à projets « Campus Namur Durable » (CANDLE 2021). Des projets portés par des membres du personnel et/ou des étudiantes et étudiants de l’UNamur et financé par le Fonds Jérôme. Parmi eux, le projet May’AGE.

Une abeille

Le respect des écosystèmes au travers d’une alimentation durable et locale se trouve au cœur du projet May’AGE, initié au sein du Service Vie de la Communauté Universitaire (VéCU) et porté par l'Assemblée générale des Étudiants (AGE) en partenariat avec Camille Calicis, chercheuse au Département éducation et technologie et membre de l'Institut de Recherches en Didactiques et Éducation de l’UNamur (IRDENa) et formatrice en apiculture.

L'objectif de ce projet ? La création d’un espace de sensibilisation aux insectes pollinisateurs dans le jardin de la résidence étudiante du Carmel à Jambes. Un projet qui vise notamment à transformer le jardin en un pré fleuri et à mettre en place un rucher privilégiant une espèce d’abeille indigène et menacée de disparition, les abeilles Apis mellifera mellifera. Un objectif atteint puisqu’une première ruche kényane a été mise en place durant ce mois de mai 2022. Un essaim y a été installé et du miel a déjà pu être récolté par les étudiant·es. Le kot-à-projet Recy'Kot a récupéré de la cire d’abeille pour confectionner des produits de façon responsable, tels que des bougies, cosmétiques, etc.

Les porteurs et porteuses de projets ont pu s’appuyer sur le Fonds Jérôme de l’UNamur pour le financement de l’achat des semences, des ruches, des tenues et du matériel d’apiculture, des formations ou encore la création des panneaux didactiques en vue des actions de sensibilisation qui seront menées autour du rucher.

Une journée inaugurale aura lieu durant l'année académique 2022-2023 pour faire connaître le projet aux membres de l'université et proposer des activités et des actions de sensibilisations aux étudiant·es.

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Événements

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Séminaire doctoral : Nephtali Callaerts

Congrès / Colloque / Conférence

Dès son apparition formelle en 3ème année de l’enseignement secondaire général en FW-B, le cours de chimie se présente sous la forme d’un programme détaillant une série de contenus à enseigner. Dans le cadre d’une transposition didactique interne propre à leur activité, les enseignants sont amenés à estimer leur importance relative dans le curriculum et à les transformer. Au cœur d’une pandémie ou suite à une absence prolongée, quels contenus l’enseignant va-t-il conserver, adapter ou supprimer ?

Ce projet de recherche propose d’étudier cette hiérarchisation des contenus à enseigner du cours de chimie par le corps professoral. Cette communication se focalise plus précisément sur la construction et l’analyse d’un questionnaire investiguant l’organisation des chapitres principaux (UAA) par les professeurs de chimie.

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