Au sein de NaDI, les chercheurs apportent des soutions innovantes aux nouveaux défis sociétaux posés par la révolution digitale (eGov, eHealth, eServices, Big data, etc.). Issus de différentes disciplines, les chercheurs croisent leurs expertises en informatique, technologie, éthique, droit, management ou sociologie.

Regroupant six centres de recherche de différentes disciplines, l'Institut de Recherche Numérique de Namur offre une expertise multidisciplinaire unique dans tous les domaines de l'informatique, de ses applications et de son impact social. Parmi ses principales compétences figurent les méthodes formelles, l'interface homme-machine, l'ingénierie des exigences, les techniques de modélisation pour raisonner et concevoir des systèmes logiciels complexes, les tests, l'assurance qualité, les lignes de produits logiciels, les bases de données, le big data, l'apprentissage automatique et plus généralement l'intelligence artificielle, la sécurité, la vie privée, l'éthique par la conception, l'évaluation des technologies et le raisonnement juridique.

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Actualités

Portrait : Michel Ajzen, le chirurgien des pratiques managériales et organisationnelles

Gestion
Durable
Bien-être

Comment concilier télétravail et travail en présentiel ? Comment encadrer ces pratiques professionnelles pour renforcer les dimensions innovantes et durables du travail hybride ? C’est à toutes ces questions que Michel Ajzen, spécialiste en management des organisations, s’intéresse dans le cadre de ses missions d’enseignement au sein du département des sciences de gestion de l’UNamur. Ses recherches se concentrent sur le travail hybride et l'innovation organisationnelle, avec une approche transdisciplinaire visant à réinventer les pratiques managériales pour relever les défis contemporains. 

Michel Ajzen

En janvier 2024, Michel Ajzen a rejoint le département des sciences de gestion de l’UNamur en tant que professeur en management des organisations et de l'innovation. En plus de son rôle professoral, il est également membre du Creativity and Innovation Research Center (CIRCE) au sein de l’insitut de recherches Namur Digital Insitute (NaDI), où il continue d'explorer les dimensions innovantes et durables du travail hybride. 

La recherche de Michel Ajzen se concentre principalement sur l'innovation organisationnelle et managériale, avec un intérêt particulier pour le travail hybride. Sa thèse, axée sur le télétravail pendant la crise, a servi de fondement à ses travaux actuels sur le « sustainable hybrid work ». Il s'efforce de comprendre les enjeux organisationnels, managériaux et humains de la flexibilité temporelle et spatiale et des technologies dans le travail. 

Il s'interroge sur la reconfiguration des relations de travail dans des environnements hybrides, la gestion des différences de confort avec ces nouvelles modalités, et les défis liés à la préservation du collectif et de l'engagement au travail. Il explore également le rôle crucial des managers de proximité dans ce contexte, s'intéressant à leur soutenabilité et aux questions de bien-être au travail, d'inclusion, et de durabilité. Ses recherches mettent en lumière les risques de surindividualisation du travail et les implications éthiques en termes d'équité et de solidarité collective. Il préconise une approche contextuelle et transdisciplinaire pour explorer des solutions durables, en collaboration étroite avec les acteurs de terrain. Son objectif est de développer un esprit critique et d'innover dans les pratiques managériales pour répondre aux défis contemporains du monde du travail. Il contribue à enrichir le domaine de la gestion par ses réflexions approfondies et ses contributions significatives à la compréhension du travail hybride et de ses impacts sur les organisations et leurs membres. 

Son parcours avant l’UNamur 

Michel Ajzen a commencé son parcours académique à l’Université catholique de Louvain, où il a obtenu un master en gestion des ressources humaines. Il a ensuite poursuivi ses études avec un doctorat en sciences de gestion à Louvain. Durant ses années de doctorat, Michel a été assistant à l'École des Sciences du Travail à Louvain, ce qui lui a permis d’acquérir une solide expérience pédagogique tout en menant des recherches rigoureuses. 

Après l'obtention de son doctorat, Michel Ajzen a obtenu un contrat de quatre années comme post-doctorant à Louvain. Parallèlement à ses travaux postdoctoraux, il a occupé le poste de research manager d'une chaire en management humain, démontrant sa capacité à jongler avec des rôles académiques, de recherche de haut niveau et de gestion d’équipe. Il a également été maître de conférences invité à Louvain. 

Pour aller plus loin

Découvrez le Département des sciences de gestion (recherche et formation).

Une chercheuse de l’UNamur remporte le « Best Research Paper Award » à la conférence de l’American Marketing Association - SERVSIG

Prix
Publication

Floriane Goosse, doctorante à l’Université de Namur, au sein du centre de recherche NaDI-CeRCLe, a reçu le prestigieux prix « Best Research Paper Award » pour son papier de thèse mené en collaboration avec Wafa Hammedi, professeure au Département de gestion de l’UNamur, et Dominik Mahr, de l’Université de Maastricht. 

Réception du prix "Best paper Award"

La thèse de Floriane Goosse explore la façon dont les assistants vocaux (comme Alexa et Google Assistant) peuvent améliorer le bien-être des utilisateurs en situation de vulnérabilité, en particulier les personnes déficientes visuelles. Plus concrètement, sa recherche vise dans un premier temps à comprendre comment ces technologies peuvent avoir un impact sur le bien-être des ces utilisateurs, et les aider ainsi que leur famille sur le chemin de la résilience. Dans un second temps, elle cherche à personnaliser les assistants vocaux afin de mieux répondre aux besoins de ces personnes. L'objectif est d'adapter non seulement les fonctionnalités techniques, mais aussi des aspects plus subtils comme l'intonation et le type de voix. Cette personnalisation pourrait jouer un rôle thérapeutique, aidant les utilisateurs – ainsi que leurs proches – à mieux accepter et gérer leur handicap. Cette étude représente une avancée majeure dans la compréhension du rôle de la technologie et dans la promotion de l'inclusion et du bien-être des groupes vulnérables de la société. 

Les efforts de cette équipe de recherche ont été couronnés de succès. En juin 2024, ce travail a remporté le prestigieux prix « Best Research Paper Award », lors de la conférence SERVSIG 2024 de l’American Marketing Association, à Bordeaux. L'originalité et l'impact sociétal du sujet ont été particulièrement salués. L’approche méthodologique du travail a également été mise en avant. En effet, à travers un travail de terrain avec des associations aidant les personnes malvoyantes, ces recherches montrent un potentiel à transformer et impacter des vies

Image
Floriane Goosse

Je tiens à insister sur les liens créés avec les associations rencontrées, en travaillant ensemble main dans la main. Il n’y a rien de plus merveilleux que de parler avec une personne [rencontrée par le biais des associations] et de constater que les résultats de notre recherche ont eu un impact sur sa vie 

Floriane Goosse Doctorante à l'UNamur

Wafa Hammedi souligne l'importance de l'impact sociétal des recherches de sa doctorante et plus largement, de celles menées au sein du Centre de Recherche en Marketing et Management des Services de l’UNamur, le NaDI-CeRCLe. « Nos recherches ont pour objectif de promouvoir une société plus inclusive et de faire de ce monde un meilleur endroit pour tous », ajoute Wafa Hammedi. « Le potentiel réside dans l’application des résultats pour changer quelque chose dans le monde de ces personnes. Cela questionne aussi le sens de ce qu’un académique fait. Il faut avoir de la passion pour la recherche et nous sommes encore plus passionnés quand on sait que ce qu’on produit aura du sens. »  

L'Université de Namur se distingue ici par l'impact sociétal de ses recherches, les transformant en solutions concrètes pour une société plus inclusive. Floriane Goosse et ses co-auteurs ont des ambitions élevées pour l'avenir. Leur travail démontre que la recherche académique peut et doit avoir un impact direct sur la société. La collaboration internationale, notamment avec des institutions de renom et à la pointe des avancées technologiques comme l’Université de Maastricht, renforce la pertinence et l'innovation des projets de recherche ! 

IA : comment adopter raisonnablement la technologie ? Des experts réunis à l’UNamur

Intelligence Artificielle
Informatique

La conférence annuelle de Trail, la structure qui rassemble tous les chercheurs en intelligence artificielle de la Fédération Wallonie-Bruxelles, et intitulée « Inclusion, Parcimonie et Pluralité : l’Avenir de l’IA ? », s’est tenue à l’UNamur le 14 mai dernier. 150 participants sont venus écouter un programme particulièrement riche et varié.

illustration intelligence artificielle

La conférence a débuté par un mot de la rectrice Annick Castiaux, qui a rappelé l’importance grandissante de l’IA dans nos sociétés, au point d’être considérée comme une nouvelle révolution industrielle. Cette dernière étant porteuse de profonds changements, la rectrice a insisté sur le développement d’une IA inclusive et responsable. Ce mot d’introduction a été suivi par une présentation de Steven Latré, de la VUB et de l’IMEC, une entreprise active dans le domaine de la nanoélectronique et des technologies numériques.

Annick Castiaux à la conférence Trail

Il a noté la vitesse d’adoption d’outils comme chatGPT, avant de rappeler que par le passé, l’IA avait déjà connu deux “hivers”, une fois l’engouement retombé. Selon lui, sa consommation colossale d’énergie est un problème majeur, appelant à un changement de poparadigme. Il a également pointé les atouts de l’Europe dans le développement d’une IA qui soit respectueuse de la vie privée des citoyens. “Cette conférence permet de fédérer tous les chercheurs de la communauté IA autour d’une adoption raisonnée de la technologie, ce qui est la mission de Trail en Belgique”, a déclaré Anne-Laure Cadji, Executive Officer de Trail.

La conférence s’est poursuivie par la présentation de travaux de recherche, à commencer par Pierre Poitier, doctorant à l’UNamur, qui a participé à la mise au point d’un dictionnaire de traduction français-langue des signes de Belgique francophone. Selon le chercheur, ce dictionnaire montre que l’IA a déjà des impacts positifs sur la société. De plus, Heritiana Ranaivoson de la VUB, en collaboration avec le Centre de recherche NaDI, a présenté ses premiers résultats d’étude des algorithmes de recommandations qui, en contrôlant notre accès aux médias, sont devenus de véritables “portiers algorithmiques”.

Pierre Poitier à la conférence Trail

Enfin, Florent de Geeter, doctorant à l’ULiège, a présenté un nouveau type de réseau de neurones moins gourmand en énergie, lorsqu’il fonctionne sur des processeurs neuromorphiques.

Après une présentation de posters des différents travaux, plusieurs responsables politiques liés à l’IA ont ensuite pris la parole. Willy Borsus, Vice-Président de la Wallonie, a confirmé la volonté d’intégration des aspects sociaux et éthiques dans le développement de l’IA. Mathieu Michel, secrétaire d’État Fédéral à la Digitalisation, a appelé à une gouvernance européenne de l’IA qui ne menace pas l’innovation. Antoine-Alexandre André, Policy and Legal Officer à l’IA Office de l’Union européenne, a résumé l’approche législative de l’UE en la matière. Enfin, Nathanaël Ackerman, de AI4Belgium, a présenté le paysage belge de l’IA. Cette conférence s’est achevée par une série de keynotes, présentées par des personnes issues du management et du monde de l’entreprise, achevant de donner un panorama riche sur l’IA en Belgique.

« Nous avons assisté à des points de vue très différents, et c’est très important pour les jeunes chercheurs d’être confrontés à un angle plus sociétal sur l’IA. Cette conférence permet de donner une grande visibilité à notre domaine », a déclaré Benoît Frenay, Professeur en IA à l’UNamur et organisateur de la conférence.

Benoit Frenay à la conférence Trail

« C’est aussi l’occasion d’une rencontre entre la recherche, l’industrie, et le grand public, qui sont des mondes qui ne se parlent pas assez », a ajouté le Professeur Bontempi de l’ULB et président de Trail. « Nous travaillons sur des systèmes qui affectent la vie de tous les citoyens et il est important de rester à leur écoute. »

En savoir plus sur Trail Institute

CERTAINTY | Un jumeau virtuel d’immunothérapie cellulaire pour un traitement personnalisé du cancer

Intelligence Artificielle
Médecine

L'Université de Namur s'engage dans le projet européen CERTAINTY, une initiative dirigée par l'Institut allemand Fraunhofer visant à explorer de nouvelles pistes dans le traitement des cancers. Lancé en décembre 2023, ce consortium européen est financé par l'Union européenne - programme Horizon Europe - à hauteur de près de 10 millions d'euros sur les 4,5 prochaines années.

En décembre 2023, une équipe internationale à laquelle l’UNamur  participe activement par le biais du Centre de Recherche Information, Droit et Société (CRIDS) et le Professeur Jean-Marc Van Gyseghem, a lancé le projet de recherche révolutionnaire intitulé "CERTAINTY - A cellular immunotherapy virtual twin for personalized cancer treatment".  En collaboration avec des partenaires éminents du monde scientifique, de l'industrie et du secteur de la santé, cette initiative dirigée par l'Institut Fraunhofer de thérapie cellulaire et d'immunologie (IZI) vise à façonner un avenir prometteur pour optimiser le traitement des cancers grâce au développement d’un jumeau virtuel.

Dans les traitements du cancer, les immunothérapies ont émergé comme un pilier essentiel en oncologie aux côtés des traitements conventionnels tels que la chirurgie, la radiothérapie et la chimiothérapie. Le projet CERTAINTY se penche sur le développement d'un jumeau virtuel, une avancée novatrice visant à améliorer le traitement qui utilisent l’immunothérapie. Sous la direction de l'Institut Fraunhofer, l'équipe collabore étroitement avec des experts mondiaux pour réaliser ce projet ambitieux.

Les immunothérapies personnalisées, telles que la thérapie cellulaire CAR-T, permettent un phénotypage (un inventaire génétique) plus précis de chaque patient. Les données cliniques, d'imagerie, moléculaires et cellulaires sont collectées et traitées pour personnaliser le diagnostic, les décisions thérapeutiques et le suivi. Pour exploiter pleinement ce potentiel, le concept de jumeau virtuel est introduit, fusionnant les caractéristiques moléculaires et cellulaires avec les données de progression clinique dans une représentation numérique constamment mise à jour.

Le jumeau virtuel, initialement développé pour le myélome multiple, une maladie de la moelle osseuse, vise à refléter de manière exhaustive la physiopathologie individuelle des patients. Il sera utilisé pour simuler des pronostics sur l'évolution de la maladie et évaluer différentes options de traitement. Ce projet révolutionnaire contribuera non seulement à améliorer les soins aux patients, mais également à optimiser l'utilisation des médicaments coûteux, soulageant ainsi le système de santé.

L'intervention du CRIDS

Le Namur Digital Institute (NaDI) avec son Centre de Recherche Information, Droit et Société(Crids) est le partenaire en charge de la conformité du projet au cadre réglementaire européen, en particulier des aspects liés à la protection des données (à caractère personnel) et de l’utilisation d’outils d’intelligence artificielle. A côté de cette dimension juridique, le Crids apportera également sa compétence en éthique. Son intervention sera donc transversale et indispensable pour porter le projet à son terme qui, de la sorte, adoptera une méthodologie de protection de données et d’éthique dès la conception. L’intervention du CRIDS permettra d’adopter une approche englobante des enjeux juridiques liés aux dispositifs numériques.

Le financement substantiel de près de 10 millions d'euros sur les 4,5 prochaines années, attribué par l'Union européenne, confirme l'importance stratégique de CERTAINTY. Le projet intègre également des aspects juridiques et socio-économiques, considérant leur influence sur l'évolution de la maladie, et explore des applications futures pour les patients. Le développement de technologies clés telles que le traitement des mégadonnées, l'apprentissage automatique, les modèles in vitro personnalisés et les modèles mécanistiques appuyés par des logiciels représente une avancée significative dans la recherche médicale.

CERTAINTY marque ainsi une étape cruciale vers l'avancement de l'immunothérapie cellulaire et démontre l'engagement de l'UNamur dans des projets novateurs et transformatifs à l'échelle mondiale ainsi que la reconnaissance du CRIDS comme Centre d’excellence.

Les membres du consortium CERTAINTY

Leader : Fraunhofer Institute for Cell Therapy and Immunology IZI, Leipzig, Germany.

Partenaires : Fraunhofer-Gesellschaft, Allemagne ; Centre médical de l'Université de Leipzig, Allemagne ; Singleron Biotechnologies GmbH, Allemagne ; Collaborate Project Management, Allemagne ; Myeloma Patients Europe AISBL, Belgique ; TriNetX Oncology GmbH, Allemagne ; Université Masaryk, République tchèque ; Information Technology for Translational Medicine, Luxembourg ; Hôpital universitaire de Würzburg, Allemagne ; Institut Curie, France ; Centre de Recherche Information, Droit et Société (CRIDS), Université de Namur, Belgique ; Universitair Medisch Centrum (UMC) Utrecht, Pays-Bas ; Charité - Universitätsmedizin Berlin, Allemagne ; European Society for Blood and Marrow Transplantation (EBMT), Pays-Bas ; HealthTree Foundation, États-Unis ; et Roche Pharma AG, Suisse.

Financé par l'Union européenne. Les points de vue et les opinions exprimés sont toutefois ceux des auteurs et ne reflètent pas nécessairement ceux de l'Union européenne. Ils ne reflètent pas nécessairement ceux de l'Union européenne. Ni l'Union européenne ni l'autorité de subvention ne peuvent en être tenus responsables. Convention de subvention 101136379.

Portrait : Michel Ajzen, le chirurgien des pratiques managériales et organisationnelles

Gestion
Durable
Bien-être

Comment concilier télétravail et travail en présentiel ? Comment encadrer ces pratiques professionnelles pour renforcer les dimensions innovantes et durables du travail hybride ? C’est à toutes ces questions que Michel Ajzen, spécialiste en management des organisations, s’intéresse dans le cadre de ses missions d’enseignement au sein du département des sciences de gestion de l’UNamur. Ses recherches se concentrent sur le travail hybride et l'innovation organisationnelle, avec une approche transdisciplinaire visant à réinventer les pratiques managériales pour relever les défis contemporains. 

Michel Ajzen

En janvier 2024, Michel Ajzen a rejoint le département des sciences de gestion de l’UNamur en tant que professeur en management des organisations et de l'innovation. En plus de son rôle professoral, il est également membre du Creativity and Innovation Research Center (CIRCE) au sein de l’insitut de recherches Namur Digital Insitute (NaDI), où il continue d'explorer les dimensions innovantes et durables du travail hybride. 

La recherche de Michel Ajzen se concentre principalement sur l'innovation organisationnelle et managériale, avec un intérêt particulier pour le travail hybride. Sa thèse, axée sur le télétravail pendant la crise, a servi de fondement à ses travaux actuels sur le « sustainable hybrid work ». Il s'efforce de comprendre les enjeux organisationnels, managériaux et humains de la flexibilité temporelle et spatiale et des technologies dans le travail. 

Il s'interroge sur la reconfiguration des relations de travail dans des environnements hybrides, la gestion des différences de confort avec ces nouvelles modalités, et les défis liés à la préservation du collectif et de l'engagement au travail. Il explore également le rôle crucial des managers de proximité dans ce contexte, s'intéressant à leur soutenabilité et aux questions de bien-être au travail, d'inclusion, et de durabilité. Ses recherches mettent en lumière les risques de surindividualisation du travail et les implications éthiques en termes d'équité et de solidarité collective. Il préconise une approche contextuelle et transdisciplinaire pour explorer des solutions durables, en collaboration étroite avec les acteurs de terrain. Son objectif est de développer un esprit critique et d'innover dans les pratiques managériales pour répondre aux défis contemporains du monde du travail. Il contribue à enrichir le domaine de la gestion par ses réflexions approfondies et ses contributions significatives à la compréhension du travail hybride et de ses impacts sur les organisations et leurs membres. 

Son parcours avant l’UNamur 

Michel Ajzen a commencé son parcours académique à l’Université catholique de Louvain, où il a obtenu un master en gestion des ressources humaines. Il a ensuite poursuivi ses études avec un doctorat en sciences de gestion à Louvain. Durant ses années de doctorat, Michel a été assistant à l'École des Sciences du Travail à Louvain, ce qui lui a permis d’acquérir une solide expérience pédagogique tout en menant des recherches rigoureuses. 

Après l'obtention de son doctorat, Michel Ajzen a obtenu un contrat de quatre années comme post-doctorant à Louvain. Parallèlement à ses travaux postdoctoraux, il a occupé le poste de research manager d'une chaire en management humain, démontrant sa capacité à jongler avec des rôles académiques, de recherche de haut niveau et de gestion d’équipe. Il a également été maître de conférences invité à Louvain. 

Pour aller plus loin

Découvrez le Département des sciences de gestion (recherche et formation).

Une chercheuse de l’UNamur remporte le « Best Research Paper Award » à la conférence de l’American Marketing Association - SERVSIG

Prix
Publication

Floriane Goosse, doctorante à l’Université de Namur, au sein du centre de recherche NaDI-CeRCLe, a reçu le prestigieux prix « Best Research Paper Award » pour son papier de thèse mené en collaboration avec Wafa Hammedi, professeure au Département de gestion de l’UNamur, et Dominik Mahr, de l’Université de Maastricht. 

Réception du prix "Best paper Award"

La thèse de Floriane Goosse explore la façon dont les assistants vocaux (comme Alexa et Google Assistant) peuvent améliorer le bien-être des utilisateurs en situation de vulnérabilité, en particulier les personnes déficientes visuelles. Plus concrètement, sa recherche vise dans un premier temps à comprendre comment ces technologies peuvent avoir un impact sur le bien-être des ces utilisateurs, et les aider ainsi que leur famille sur le chemin de la résilience. Dans un second temps, elle cherche à personnaliser les assistants vocaux afin de mieux répondre aux besoins de ces personnes. L'objectif est d'adapter non seulement les fonctionnalités techniques, mais aussi des aspects plus subtils comme l'intonation et le type de voix. Cette personnalisation pourrait jouer un rôle thérapeutique, aidant les utilisateurs – ainsi que leurs proches – à mieux accepter et gérer leur handicap. Cette étude représente une avancée majeure dans la compréhension du rôle de la technologie et dans la promotion de l'inclusion et du bien-être des groupes vulnérables de la société. 

Les efforts de cette équipe de recherche ont été couronnés de succès. En juin 2024, ce travail a remporté le prestigieux prix « Best Research Paper Award », lors de la conférence SERVSIG 2024 de l’American Marketing Association, à Bordeaux. L'originalité et l'impact sociétal du sujet ont été particulièrement salués. L’approche méthodologique du travail a également été mise en avant. En effet, à travers un travail de terrain avec des associations aidant les personnes malvoyantes, ces recherches montrent un potentiel à transformer et impacter des vies

Image
Floriane Goosse

Je tiens à insister sur les liens créés avec les associations rencontrées, en travaillant ensemble main dans la main. Il n’y a rien de plus merveilleux que de parler avec une personne [rencontrée par le biais des associations] et de constater que les résultats de notre recherche ont eu un impact sur sa vie 

Floriane Goosse Doctorante à l'UNamur

Wafa Hammedi souligne l'importance de l'impact sociétal des recherches de sa doctorante et plus largement, de celles menées au sein du Centre de Recherche en Marketing et Management des Services de l’UNamur, le NaDI-CeRCLe. « Nos recherches ont pour objectif de promouvoir une société plus inclusive et de faire de ce monde un meilleur endroit pour tous », ajoute Wafa Hammedi. « Le potentiel réside dans l’application des résultats pour changer quelque chose dans le monde de ces personnes. Cela questionne aussi le sens de ce qu’un académique fait. Il faut avoir de la passion pour la recherche et nous sommes encore plus passionnés quand on sait que ce qu’on produit aura du sens. »  

L'Université de Namur se distingue ici par l'impact sociétal de ses recherches, les transformant en solutions concrètes pour une société plus inclusive. Floriane Goosse et ses co-auteurs ont des ambitions élevées pour l'avenir. Leur travail démontre que la recherche académique peut et doit avoir un impact direct sur la société. La collaboration internationale, notamment avec des institutions de renom et à la pointe des avancées technologiques comme l’Université de Maastricht, renforce la pertinence et l'innovation des projets de recherche ! 

IA : comment adopter raisonnablement la technologie ? Des experts réunis à l’UNamur

Intelligence Artificielle
Informatique

La conférence annuelle de Trail, la structure qui rassemble tous les chercheurs en intelligence artificielle de la Fédération Wallonie-Bruxelles, et intitulée « Inclusion, Parcimonie et Pluralité : l’Avenir de l’IA ? », s’est tenue à l’UNamur le 14 mai dernier. 150 participants sont venus écouter un programme particulièrement riche et varié.

illustration intelligence artificielle

La conférence a débuté par un mot de la rectrice Annick Castiaux, qui a rappelé l’importance grandissante de l’IA dans nos sociétés, au point d’être considérée comme une nouvelle révolution industrielle. Cette dernière étant porteuse de profonds changements, la rectrice a insisté sur le développement d’une IA inclusive et responsable. Ce mot d’introduction a été suivi par une présentation de Steven Latré, de la VUB et de l’IMEC, une entreprise active dans le domaine de la nanoélectronique et des technologies numériques.

Annick Castiaux à la conférence Trail

Il a noté la vitesse d’adoption d’outils comme chatGPT, avant de rappeler que par le passé, l’IA avait déjà connu deux “hivers”, une fois l’engouement retombé. Selon lui, sa consommation colossale d’énergie est un problème majeur, appelant à un changement de poparadigme. Il a également pointé les atouts de l’Europe dans le développement d’une IA qui soit respectueuse de la vie privée des citoyens. “Cette conférence permet de fédérer tous les chercheurs de la communauté IA autour d’une adoption raisonnée de la technologie, ce qui est la mission de Trail en Belgique”, a déclaré Anne-Laure Cadji, Executive Officer de Trail.

La conférence s’est poursuivie par la présentation de travaux de recherche, à commencer par Pierre Poitier, doctorant à l’UNamur, qui a participé à la mise au point d’un dictionnaire de traduction français-langue des signes de Belgique francophone. Selon le chercheur, ce dictionnaire montre que l’IA a déjà des impacts positifs sur la société. De plus, Heritiana Ranaivoson de la VUB, en collaboration avec le Centre de recherche NaDI, a présenté ses premiers résultats d’étude des algorithmes de recommandations qui, en contrôlant notre accès aux médias, sont devenus de véritables “portiers algorithmiques”.

Pierre Poitier à la conférence Trail

Enfin, Florent de Geeter, doctorant à l’ULiège, a présenté un nouveau type de réseau de neurones moins gourmand en énergie, lorsqu’il fonctionne sur des processeurs neuromorphiques.

Après une présentation de posters des différents travaux, plusieurs responsables politiques liés à l’IA ont ensuite pris la parole. Willy Borsus, Vice-Président de la Wallonie, a confirmé la volonté d’intégration des aspects sociaux et éthiques dans le développement de l’IA. Mathieu Michel, secrétaire d’État Fédéral à la Digitalisation, a appelé à une gouvernance européenne de l’IA qui ne menace pas l’innovation. Antoine-Alexandre André, Policy and Legal Officer à l’IA Office de l’Union européenne, a résumé l’approche législative de l’UE en la matière. Enfin, Nathanaël Ackerman, de AI4Belgium, a présenté le paysage belge de l’IA. Cette conférence s’est achevée par une série de keynotes, présentées par des personnes issues du management et du monde de l’entreprise, achevant de donner un panorama riche sur l’IA en Belgique.

« Nous avons assisté à des points de vue très différents, et c’est très important pour les jeunes chercheurs d’être confrontés à un angle plus sociétal sur l’IA. Cette conférence permet de donner une grande visibilité à notre domaine », a déclaré Benoît Frenay, Professeur en IA à l’UNamur et organisateur de la conférence.

Benoit Frenay à la conférence Trail

« C’est aussi l’occasion d’une rencontre entre la recherche, l’industrie, et le grand public, qui sont des mondes qui ne se parlent pas assez », a ajouté le Professeur Bontempi de l’ULB et président de Trail. « Nous travaillons sur des systèmes qui affectent la vie de tous les citoyens et il est important de rester à leur écoute. »

En savoir plus sur Trail Institute

CERTAINTY | Un jumeau virtuel d’immunothérapie cellulaire pour un traitement personnalisé du cancer

Intelligence Artificielle
Médecine

L'Université de Namur s'engage dans le projet européen CERTAINTY, une initiative dirigée par l'Institut allemand Fraunhofer visant à explorer de nouvelles pistes dans le traitement des cancers. Lancé en décembre 2023, ce consortium européen est financé par l'Union européenne - programme Horizon Europe - à hauteur de près de 10 millions d'euros sur les 4,5 prochaines années.

En décembre 2023, une équipe internationale à laquelle l’UNamur  participe activement par le biais du Centre de Recherche Information, Droit et Société (CRIDS) et le Professeur Jean-Marc Van Gyseghem, a lancé le projet de recherche révolutionnaire intitulé "CERTAINTY - A cellular immunotherapy virtual twin for personalized cancer treatment".  En collaboration avec des partenaires éminents du monde scientifique, de l'industrie et du secteur de la santé, cette initiative dirigée par l'Institut Fraunhofer de thérapie cellulaire et d'immunologie (IZI) vise à façonner un avenir prometteur pour optimiser le traitement des cancers grâce au développement d’un jumeau virtuel.

Dans les traitements du cancer, les immunothérapies ont émergé comme un pilier essentiel en oncologie aux côtés des traitements conventionnels tels que la chirurgie, la radiothérapie et la chimiothérapie. Le projet CERTAINTY se penche sur le développement d'un jumeau virtuel, une avancée novatrice visant à améliorer le traitement qui utilisent l’immunothérapie. Sous la direction de l'Institut Fraunhofer, l'équipe collabore étroitement avec des experts mondiaux pour réaliser ce projet ambitieux.

Les immunothérapies personnalisées, telles que la thérapie cellulaire CAR-T, permettent un phénotypage (un inventaire génétique) plus précis de chaque patient. Les données cliniques, d'imagerie, moléculaires et cellulaires sont collectées et traitées pour personnaliser le diagnostic, les décisions thérapeutiques et le suivi. Pour exploiter pleinement ce potentiel, le concept de jumeau virtuel est introduit, fusionnant les caractéristiques moléculaires et cellulaires avec les données de progression clinique dans une représentation numérique constamment mise à jour.

Le jumeau virtuel, initialement développé pour le myélome multiple, une maladie de la moelle osseuse, vise à refléter de manière exhaustive la physiopathologie individuelle des patients. Il sera utilisé pour simuler des pronostics sur l'évolution de la maladie et évaluer différentes options de traitement. Ce projet révolutionnaire contribuera non seulement à améliorer les soins aux patients, mais également à optimiser l'utilisation des médicaments coûteux, soulageant ainsi le système de santé.

L'intervention du CRIDS

Le Namur Digital Institute (NaDI) avec son Centre de Recherche Information, Droit et Société(Crids) est le partenaire en charge de la conformité du projet au cadre réglementaire européen, en particulier des aspects liés à la protection des données (à caractère personnel) et de l’utilisation d’outils d’intelligence artificielle. A côté de cette dimension juridique, le Crids apportera également sa compétence en éthique. Son intervention sera donc transversale et indispensable pour porter le projet à son terme qui, de la sorte, adoptera une méthodologie de protection de données et d’éthique dès la conception. L’intervention du CRIDS permettra d’adopter une approche englobante des enjeux juridiques liés aux dispositifs numériques.

Le financement substantiel de près de 10 millions d'euros sur les 4,5 prochaines années, attribué par l'Union européenne, confirme l'importance stratégique de CERTAINTY. Le projet intègre également des aspects juridiques et socio-économiques, considérant leur influence sur l'évolution de la maladie, et explore des applications futures pour les patients. Le développement de technologies clés telles que le traitement des mégadonnées, l'apprentissage automatique, les modèles in vitro personnalisés et les modèles mécanistiques appuyés par des logiciels représente une avancée significative dans la recherche médicale.

CERTAINTY marque ainsi une étape cruciale vers l'avancement de l'immunothérapie cellulaire et démontre l'engagement de l'UNamur dans des projets novateurs et transformatifs à l'échelle mondiale ainsi que la reconnaissance du CRIDS comme Centre d’excellence.

Les membres du consortium CERTAINTY

Leader : Fraunhofer Institute for Cell Therapy and Immunology IZI, Leipzig, Germany.

Partenaires : Fraunhofer-Gesellschaft, Allemagne ; Centre médical de l'Université de Leipzig, Allemagne ; Singleron Biotechnologies GmbH, Allemagne ; Collaborate Project Management, Allemagne ; Myeloma Patients Europe AISBL, Belgique ; TriNetX Oncology GmbH, Allemagne ; Université Masaryk, République tchèque ; Information Technology for Translational Medicine, Luxembourg ; Hôpital universitaire de Würzburg, Allemagne ; Institut Curie, France ; Centre de Recherche Information, Droit et Société (CRIDS), Université de Namur, Belgique ; Universitair Medisch Centrum (UMC) Utrecht, Pays-Bas ; Charité - Universitätsmedizin Berlin, Allemagne ; European Society for Blood and Marrow Transplantation (EBMT), Pays-Bas ; HealthTree Foundation, États-Unis ; et Roche Pharma AG, Suisse.

Financé par l'Union européenne. Les points de vue et les opinions exprimés sont toutefois ceux des auteurs et ne reflètent pas nécessairement ceux de l'Union européenne. Ils ne reflètent pas nécessairement ceux de l'Union européenne. Ni l'Union européenne ni l'autorité de subvention ne peuvent en être tenus responsables. Convention de subvention 101136379.

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