Au sein de NaDI, les chercheurs apportent des soutions innovantes aux nouveaux défis sociétaux posés par la révolution digitale (eGov, eHealth, eServices, Big data, etc.). Issus de différentes disciplines, les chercheurs croisent leurs expertises en informatique, technologie, éthique, droit, management ou sociologie. Regroupant six centres de recherche, le Namur Digital Institute offre une expertise multidisciplinaire unique dans tous les domaines de l'informatique, de ses applications et de son impact social.
Parmi ses principales compétences figurent les méthodes formelles, l'interface homme-machine, l'ingénierie des exigences, les techniques de modélisation pour concevoir des systèmes logiciels complexes, les tests, l'assurance qualité, les lignes de produits logiciels, les bases de données, le big data, l'apprentissage automatique et plus généralement l'intelligence artificielle, la sécurité, la vie privée, l'éthique, l'évaluation technologique et le raisonnement juridique.

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Faculté EMCP : Collaborons pour transformer
Faculté EMCP : Collaborons pour transformer
En septembre 1961, quelques professeurs et une quinzaine d’étudiants inauguraient la Faculté des sciences économiques et sociales de l’Université de Namur. Devenue ensuite Faculté des sciences économiques, sociales et de gestion ou FSESG, elle a formé, en plus de 60 ans d’existence, des milliers d’étudiants devenus experts et décideurs dans des domaines essentiels : économie, management, communication et sciences politiques. En septembre 2024, elle changeait de nom pour devenir la Faculté EMCP ou Faculté Économie Management Communication sciencesPo. Un changement de nom, symbole d’une mutation visionnaire.

Cet article est tiré de la rubrique "Le jour où" du magazine Omalius de décembre 2024.
Quatre grandes disciplines d’enseignement et de recherche ont marqué le développement de la Faculté et sont devenues au fil des années ses piliers : l’économie et les sciences politiques et sociales d’abord, le management et la communication ensuite. « À ses débuts, la Faculté des sciences économiques, sociales et de gestion, créée par le Père Camille-Jean Joset, était unie autour des sciences sociales et l’économie », se rappelle Pietro Zidda, doyen de la Faculté EMCP. « Par la suite, les différents domaines se sont développés. La gestion a pris son essor, les inscriptions en sciences politiques et en communication se sont envolées. Nous avons veillé à garder un esprit de collaboration entre chacun de nos programmes ». Loin des silos habituels, la Faculté met aujourd’hui un point d’honneur à ce que ses disciplines de prédilection collaborent, s’interrogent et se nourrissent mutuellement afin de développer les compétences des étudiants et des chercheurs pour qu’ils contribuent ensemble aux défis d’une société en transition.
Trois missions clés
La Faculté EMCP s’engage autour de trois grandes missions. La première est de former des experts et décideurs responsables, grâce à un enseignement rigoureux, de proximité, stimulant l’esprit critique et l’ouverture au monde. Elle vise également à conduire une recherche ambitieuse et interdisciplinaire, à fort impact scientifique, nourrissant enseignement et innovation. Enfin, la Faculté EMCP souhaite agir comme acteur responsable du développement sociétal, en partageant les connaissances et en contribuant à des décisions éclairées aux niveaux régional, national et international.
C’est donc tout naturellement que la FSESG est devenue la Faculté EMCP, dénomination incorporant désormais les sciences de la communication et les sciences politiques et reflétant l’importance qu’elles ont acquise au cours des dernières années. Quatre disciplines unies pour préparer de manière transdisciplinaire les étudiants et les chercheurs aux défis de demain.
Collaboration, transdisciplinarité et unité
L’esprit de collaboration est bien ancré au cœur de la Faculté, qui s’efforce de développer des approches transdisciplinaires pour répondre aux défis complexes d’une société en transition. « Pour relever ces défis, il ne suffit plus d’une solution issue d’une seule discipline. Il faut penser plus large, avec une approche qui transcende les disciplines », explique Anne-Sophie Collard, vice-doyenne de la Faculté EMCP. Un ressenti partagé par Zora Gilet, étudiante en ingénieur de gestion : « Ce nouveau nom apporte surtout de la cohérence à l’image de la Faculté et de la visibilité pour toutes les formations qui y sont proposées. Il représente aussi la diversité intra-facultaire que l’on souhaite promouvoir à tous les niveaux. »
Cette vision s’accompagne également d’une réorganisation interne, avec la création de quatre écoles thématiques ou schools : UNamur School of Economics (NSE), UNamur School of Management (UNSM), UNamur School of Social Sciences, Politics and Communication et UNamur School of Evening Studies in Economics and Management. Ces schools ont pour vocation de renforcer la synergie entre disciplines tout en promouvant une pédagogie qui intègre des compétences transversales et des méthodes de travail innovantes. Les soft skills, par exemple, sont désormais intégrées de manière systématique dans les projets, afin de préparer les étudiants à répondre aux enjeux sociétaux de manière collaborative et créative. « Je pense que ce changement aide à concrétiser et reconnaître tous les projets d’envergure qui ont été mis en place ces dernières années », explique Zora. C’est l’expression d’une volonté de se développer et d’innover, ce qui est plus que positif aujourd’hui. Je me considère chanceuse de pouvoir assister à ce changement et fière de faire partie de cette communauté. »
« EMCP se veut être le levier catalyseur d’un avenir où l’on casse les murs et abolit autant que possible les barrières entre disciplines, pour apporter des solutions fortes aux problèmes sociétaux », conclut Pietro Zidda. Ce nouveau nom dépasse donc la simple appellation : il symbolise un engagement renouvelé pour transformer la manière de former les diplômés, en leur donnant les outils nécessaires pour apporter des solutions fortes et cohérentes aux grands défis contemporains.
Des expériences pédagogiques innovantes et concluantes
Au sein de la Faculté, divers projets et expériences pédagogiques illustrent cette vision EMCP. Des exemples ?
Learning by doing : une approche qui propose une immersion dans des projets concrets dès la première année, combinant savoirs et compétences transversales pour répondre à des défis réels.
Regards croisés : ce projet invite étudiants et enseignants à explorer une question d’actualité sous des angles disciplinaires variés, enrichis par des échanges avec des experts du terrain lors d’une grande conférence finale.
Dialogue entre un doyen et ChatGPT
Pour matérialiser ce changement de nom, une fresque a été érigée sur l’une des façades de la Faculté. Le résultat ? Une œuvre aux teintes de bleu et de vert, où les quatre lettres de la faculté sont dissimulées. Une jeune pousse évoque l’espoir et la durabilité, des motifs de connexions symbolisent les interactions et complémentarités entre les différentes disciplines, un balancier incarne l’équilibre recherché entre elles…

Petit clin d’œil, le doyen de la Faculté s’est interrogé sur la manière dont cette fresque serait perçue par un public extérieur : « Cette œuvre est assez originale comparée à ce que nous faisons habituellement. J’ai alors demandé à l’intelligence artificielle de me donner son interprétation. Et là, surprise, la réponse a été bluffante ! ChatGPT a parfaitement identifié le sens et les intentions du projet, comme s’il avait lu notre brief initial », s’amuse le doyen.
Le Cercle EMCP : les étudiants impliqués dans le changement
Les étudiants ont également été impliqués dans cette transformation, notamment à travers leur cercle. Ainsi, le Cercle €co est devenu le Cercle EMCP. « Nous avons été contactés par le doyen, qui a proposé que notre Cercle porte le même nom que la Faculté et cela nous a semblé être une démarche tout à fait naturelle. Nous avons eu de nombreux échanges avec le doyen et les vice-présidents du Cercle. Nous nous sommes beaucoup investis dans ce changement de nom, mais cela a été une expérience extrêmement enrichissante », explique Matthieu Dupuis, président du Cercle EMCP. « Le changement a pu surprendre certains étudiants, mais ce nouveau nom enrichit l’image de la Faculté en valorisant l’ensemble de ses filières. Il incarne des valeurs fortes et, à mon sens, représente mieux notre Faculté que l’ancien. »
Cet article est tiré de la rubrique "Le jour où" du magazine Omalius #35 (Décembre 2024).


Vers une nouvelle génération de modèles linguistiques inspirés par l'humain : une étude scientifique inédite menée par l’UNamur et la VUB
Vers une nouvelle génération de modèles linguistiques inspirés par l'humain : une étude scientifique inédite menée par l’UNamur et la VUB
Un ordinateur peut-il apprendre une langue comme le fait un enfant ? Une étude récente publiée dans la revue de référence Computational Linguistics par les professeurs Katrien Beuls (Université de Namur) et Paul Van Eecke (AI-lab, Vrije Universiteit Brussel) apporte un nouvel éclairage sur cette question. Les chercheurs plaident pour une révision fondamentale de la manière dont l'intelligence artificielle acquiert et traite le langage.


"Les enfants apprennent leur langue maternelle en communiquant avec les personnes de leur environnement. En jouant et en expérimentant avec le langage, ils essaient d'interpréter les intentions de leurs interlocuteurs. Ainsi, ils apprennent progressivement à comprendre et à utiliser les constructions linguistiques. Ce processus, dans lequel le langage est acquis par l'interaction et un contexte significatif, constitue le cœur de l'acquisition du langage humain"
"La génération actuelle de grands modèles linguistiques (LLMs), comme ChatGPT, apprend le langage d'une manière très différente", poursuit Paul Van Eecke. "En observant dans d'énormes quantités de texte quels mots apparaissent souvent à proximité les uns des autres, ils apprennent à générer des textes qui sont souvent indiscernables des textes humains. Cela conduit à des modèles extrêmement puissants dans de nombreuses formes de génération de texte, de la synthèse ou la traduction de textes à la réponse à des questions, mais qui présentent en même temps un certain nombre de limitations inhérentes. Ils sont ainsi sujets à des hallucinations et des biais, ont souvent du mal avec les formes de raisonnement humain, et nécessitent d'énormes quantités de données et d'énergie pour être construits et utilisés."
Les chercheurs proposent un modèle alternatif dans lequel des agents artificiels apprennent le langage comme le font les humains : en participant à des interactions communicatives significatives dans leur environnement. Dans une série d'expériences, ils montrent comment ces agents développent des constructions linguistiques directement liées à leur environnement et à leurs perceptions sensorielles. Cela conduit à des modèles linguistiques qui :
- Sont moins sujets aux hallucinations et aux biais car leur compréhension du langage est basée sur une interaction directe avec le monde.
- Gèrent plus efficacement les données et l'énergie, laissant ainsi une empreinte écologique plus petite.
- Sont plus ancrés dans la signification et l'intention, ce qui leur permet de comprendre le langage et le contexte de manière plus humaine.
"L'intégration des interactions communicatives et situées dans les modèles d'IA est une étape cruciale dans le développement de la prochaine génération de modèles linguistiques. Cette recherche offre une voie prometteuse vers des technologies linguistiques qui se rapprochent de la manière dont les humains comprennent et utilisent le langage", concluent les chercheurs.
Source : Katrien Beuls, Paul Van Eecke; Humans Learn Language from Situated Communicative Interactions. What about Machines?. Computational Linguistics 2024; 50 (4): 1277–1311. doi: https://doi.org/10.1162/coli_a_00534

Le spatial, entre rêve et enjeu stratégique
Le spatial, entre rêve et enjeu stratégique
L’espace est devenu le lieu d’importants enjeux économiques et stratégiques. Membre de l’Alliance européenne UNIVERSEH, l’UNamur explore cette thématique spatiale dans ses différents départements, de la physique à la géologie, en passant par les mathématiques, l’informatique ou la philosophie. Sans oublier de s’adresser au grand public, que les étoiles font toujours rêver...

Il suffit d’une nuit à la belle étoile pour replonger dans les questionnements sans fin de l’enfance : sommes-nous seuls dans l’Univers ? Peut-on remonter le temps ? L’espace a-t-il une limite ? Et qu’y a-t-il au-delà de cette limite ? « Aujourd’hui, on sait que les étoiles autour de nous sont réparties sur un espace très grand et que nous faisons partie de la banlieue d’une galaxie parmi tant d’autres », explique Eve-Aline Dubois, mathématicienne de formation et chercheuse au Département de sciences, philosophies et sociétés de l’UNamur. « Mais c’est une prise de conscience récente, qui marque les débuts de la cosmologie comme science, datant plus ou moins des années 1920. » Parce qu’elle considère l’Univers dans son ensemble, la cosmologie opère en réalité un « énorme zoom arrière » par rapport à l’astronomie conventionnelle. « À l’échelle de la cosmologie, une galaxie est un point », résume la chercheuse.
La cosmologie, une science récente
En travaillant sur l’histoire de la cosmologie, Eve-Aline Dubois a été interpellée par le fait que de nombreuses théories relatives à l’espace étaient motivées par des positions qui n’avaient rien de scientifique, mais qui étaient plutôt d’ordre métaphysique ou philosophique. « Par exemple, Einstein était persuadé que l’Univers devait être statique, raison pour laquelle il a mis dans ses équations de quoi rendre l’Univers statique », illustre-t-elle.

Un constat qui l’a menée à s’intéresser à la notion d’infini à la fin du Moyen-âge et au début de la Renaissance. « À l’époque, l’infini était considéré comme un attribut de Dieu : c’était donc plutôt une question théologique, avant que le débat ne glisse vers des considérations davantage scientifiques et philosophiques. Et ce n’est qu’à fin du 19e et au début du 20e siècle que la notion d’infini a été correctement mathématisée. » Un infini qui peut être envisagé à la fois dans sa dimension temporelle et dans sa dimension spatiale. « Peut-on remonter à l’infini dans le passé et est-ce que l’Univers a un futur infini ? Avec le Big Bang, cette théorie tombe à l’eau puisqu’il y aurait un début... Mais aussi : est-ce que l’Univers a une frontière ou est-ce que c’est comme la surface d’une sphère qui, si on la parcourait, donnerait l’impression de ne jamais arriver au bout ? »
L’espace comme ressource
S’il intéresse la philosophie des sciences, l’espace est aussi au cœur d’enjeux économiques et géopolitiques très concrets. Grâce aux mathématiques appliquées, Jérôme Daquin, chargé de cours au Département de mathématiques de l’UNamur, cherche à mieux comprendre comment se comportent les satellites et les débris spatiaux qui se trouvent dans le voisinage de la Terre. « À terme, l’objectif est de pouvoir guider les décisions politiques ou législatives permettant de préserver l’espace, qui est de plus en plus considéré comme une ressource, au même titre que les autres ressources naturelles », explique-t-il. Aujourd’hui, l’espace n’a en effet jamais été autant peuplé de satellites, parfois envoyés en escadrons, notamment pour les besoins relatifs aux nouvelles technologies et à l’Internet à haut débit. Mais parallèlement, l’environnement spatial est encombré de plusieurs millions d'objets devenus inutiles et hors de contrôle. « Ces débris spatiaux ont différentes sources », détaille Jérôme Daquin.
« Ils peuvent provenir de lancement de fusées, de collisions, d’explosion de matériel érodé, de destruction volontaire par tirs missiles... Ils font par ailleurs courir des risques de différentes natures, soit en orbite ou au sol. Des voix de la communauté s’élèvent aussi pour alerter que, au rythme où vont les choses et sans changement majeur, on ne pourra plus accéder et utiliser cette ressource spatiale. »

Grâce à la théorie des systèmes dynamiques et au champ dit de la « complexité », Jérôme Daquin essaie donc de comprendre comment les objets spatiaux se comportent sur de grandes échelles de temps, afin de proposer des scénarios pérennes. « Ces scénarios permettent par exemple d’envisager de placer un satellite sur telle orbite dont on sait qu’elle ne se déformera pas avec le temps. » Car aujourd’hui la question des débris spatiaux est devenue centrale non seulement pour certains opérateurs privés, mais aussi pour les pouvoirs publics et en particulier pour le secteur de la défense. « L’espace a toujours été un lieu d’influence stratégique », rappelle Jérôme Daquin. « Pour les armées, en avoir une bonne connaissance est toujours très intéressant. » Aujourd’hui, il existe d’ailleurs une synergie entre les acteurs universitaires et les acteurs privés concernant la production de données relatives à l’environnement spatial. « Il y a quinze ans, ça n’existait pas, mais aujourd’hui, de plus en plus de sociétés produisent leur propre catalogage. »
Des jumeaux numériques
Si l’espace est une ressource essentielle pour le secteur des nouvelles technologies, l’informatique et l’intelligence artificielle (IA) permettent en retour de mieux comprendre les énigmes qu’il abrite encore. L’équipe de Benoît Frenay, professeur à la Faculté d’informatique de l’UNamur, collabore par exemple au projet VAMOS, qui étudie l’atmosphère de Vénus.
« Nous aidons les scientifiques à analyser les données récoltées grâce aux sondes envoyées dans l’espace, mais aussi à compléter ces données quand elles sont manquantes. » L’apport de l’IA au domaine spatial ne s’arrête d’ailleurs pas là. « Nous pouvons aussi aider les scientifiques à modéliser les phénomènes spatiaux, comme les planètes extrasolaires, les éruptions solaires », détaille Benoît Frenay.

« Cela permet de travailler non pas directement sur un système de planètes lointaines par exemple, mais sur son "jumeau numérique" qu’on aura construit à partir de données. Car si on ne peut pas envisager de modifier une étoile et ses planètes, en informatique, c’est possible ! On peut tout à fait modifier un système solaire numérique et observer par exemple ce qui se passerait si une des planètes était un peu plus grosse... Enfin, on peut aider les missions elles-mêmes, en embarquant dans la sonde des techniques IA. »
Géologue spécialisé dans l’étude des magmas à l’UNamur, Max Collinet collabore lui aussi à certaines missions spatiales. « Les magmas sont évidemment liés à la volcanologie, mais à plus grande échelle, ils informent aussi quant à la formation des roches sur terre, mais aussi sur les autres planètes. La question, c’est aussi de savoir comment ces magmas ont pu influencer la composition de l’atmosphère de ces planètes ».

En participant à analyser la composition physique et minéralogique des roches à la surface de Mars ou de Vénus, la géologie permet ainsi de mieux comprendre les conditions nécessaires à l’apparition à la vie et pourquoi, précise Max Collinet, cette vie s’est plutôt développée sur la terre, « notre planète préférée » ...
L’Alliance UNIVERSEH
Fin 2022, l'UNamur a rejoint l'Alliance européenne UNIVERSEH (European Space University for Earth and Humanity) axée sur la thématique de l’espace, avec comme objectif de relever les défis sociétaux et environnementaux relatifs à la politique spatiale européenne. Cette Alliance s’inscrit dans l’initiative des Alliances européennes lancées en 2017 par Emmanuel Macron. « Une alliance européenne, c’est un réseau d’universités qui se mettent ensemble de manière volontaire avec comme objectif de construire un campus international et faciliter ainsi le développement de parcours internationaux intégrés accessibles à différents profils d’apprenants », explique Isabella Fontana, directrice du service des relations internationales à l’UNamur. « Cela implique une grande ouverture pour les étudiants qui peuvent choisir des parcours innovants et reconnus au niveau européen, mais aussi pour les enseignants, qui peuvent collaborer dans un contexte propice aux interactions transfrontalières, transdisciplinaires et en dialogue avec les écosystèmes régionaux. »
Travailler en réseau
Les alliances peuvent être soit transversales soit thématiques, comme c’est le cas de l’alliance UNIVERSEH. « Le cas de la Belgique est assez particulier puisque toutes les universités faisaient déjà partie d’une alliance en 2022, à l’exception de l’UNamur. Il y avait donc un enjeu stratégique particulier pour notre université à intégrer à son tour une alliance », poursuit Isabella Fontana. En rejoignant les six autres partenaires de l’alliance – dont l’Université de Toulouse, leader européen dans le domaine du spatial –, l’UNamur peut désormais prétendre à de nouvelles opportunités en termes de collaborations internationales, d’enseignement et de recherche. « L’une des forces de l’UNamur par rapport au spatial, c’est le volet médiation scientifique et éducation », détaille Isabella Fontana. « Cela dit, l’objectif de l’Alliance, c’est surtout de pouvoir travailler en réseau, d’alimenter le processus de conscientisation de l’importance du réseau surtout dans le domaine de l’enseignement et plus généralement du développement économique. À l’UNamur, nous avons par exemple consacré une partie du budget à des séjours pour les membres du personnel académique et scientifique qui souhaitent développer des collaborations notamment au niveau de l’enseignement avec les universités partenaire, des collaborations qui, bien évidemment, ont le potentiel d’avoir des retombées aussi sur la recherche. »
Assemblée Générale d’UNIVERSEH à l'UNamur
Du 18 au 20 novembre, l'Université de Namur a eu l'honneur d'accueillir des scientifiques, des académiques, des étudiants et du personnel universitaire de toute l'Europe pour le « General meeting » de l'alliance UNIVERSEH.

« L’UNamur a rejoint relativement récemment l’Alliance. Organiser et accueillir l’assemblée générale était une façon de montrer et démontrer notre investissement dans ce projet. C’était aussi l’occasion de faire connaitre Namur et son écosystème », souligne Annick Castiaux, Rectrice de l’UNamur. Objectif principal de l’assemblée générale : réunir l’ensemble des partenaires et des personnes impliquées dans la réalisation du projet afin d’échanger sur les avancées et les difficultés du projet, mais également de constituer des équipes solides et solidaires et d’encourager l’esprit d’équipe. Des réunions de travail, des ateliers thématiques et moments d’échanges collectifs avaient lieu tout au long de ces trois journées.
En savoir plus sur UNIVERSEH
L’espace fait toujours rêver
Domaine complexe relevant à la fois des sciences « dures », mais aussi des sciences humaines et notamment de la philosophie des sciences, le spatial est par ailleurs très présent dans la littérature et le cinéma. Ce qui en fait une « thématique parfaite pour la vulgarisation », selon Maxime Dussong, chargé de communication et d’événements au Confluent des Savoirs, le service de vulgarisation de la recherche de l’UNamur. « Dans la culture, l’espace est partout. C’est une porte d’entrée intéressante même s’il faut aussi casser les stéréotypes. Et rappeler que le spatial, ce n’est pas que les astronautes... ». C’est notamment l’objectif du Printemps des Sciences, une initiative de la Fédération Wallonie-Bruxelles à laquelle participe activement l’UNamur. « À travers cet événement, nous rappelons que la thématique de l’espace se décline dans tous les métiers STEM (science, technology, engineering, and mathematics). À cette occasion, nous organisons aussi des visites de l’Observatoire astronomique Antoine Thomas de l’UNamur, qui rencontrent toujours un énorme succès. Elles permettent au public d’y découvrir les différents instruments utilisés, mais aussi, si la météo le permet, d’observer le ciel... »
Événement dédié, la Space week organisée à l’UNamur (la dernière édition s’est tenue en octobre 2024) permet quant à elle aux écoles et au grand public de se frotter très directement au frisson du spatial à travers la rencontre d’astronautes. « Nous avons eu la chance d’avoir encore cette année la participation de Dirk Frimout, que tout le monde connaît, même les enfants de cinquième primaire...», raconte Maxime Dussong. Cet événement propose aussi des ateliers thématiques, par exemple sur les constellations, l’occasion de « faire le lien entre légendes et sciences » et de « rappeler aux plus jeunes la distinction entre sciences et croyances », illustre Maxime Dussong.
Enfin, l’UNamur collabore à différents projets artistiques autour du spatial, comme « Stellar Scape », une exposition du Pavillon – situé sur l’Esplanade de la Citadelle de Namur – qui réunit jusqu’en janvier 2025 des œuvres conçues par des artistes et des chercheurs. « C’est un bel exemple de collaboration, qui permet aux personnes peu enclines aux thématiques scientifiques de s’y intéresser via l’art… et inversement ! ». Mentionnons encore l’existence à l’UNamur de Kap to UNIVERSEH, un kot-à-projet sur la thématique de l’espace, qui réunit des étudiants de tous horizons : scientifiques, historiens, philosophes... Une expérience transdisciplinaire et cosmique !
Cet article est tiré de la rubrique "Enjeux" du magazine Omalius #35 (Décembre 2024).


Deux académiques de l'UNamur rejoignent le Collégium de l'Académie Royale de Belgique
Deux académiques de l'UNamur rejoignent le Collégium de l'Académie Royale de Belgique
Anthony Simonofski et Olivier Sartenaer, ont été élus pour rejoindre le prestigieux Collégium de l'Académie royale de Belgique. Rassemblant des jeunes chercheurs et chercheuses (moins de 40 ans) de Wallonie-Bruxelles qui se sont particulièrement distingués dans leur carrière, le Collégium a notamment pour objectif de promouvoir les arts et la recherche.

Anthony Simonofski est professeur en Transformation numérique au sein de l’UNamur School of Management (Faculté EMCP) et membre du Namur Digital Institute (Université de Namur). Il est reconnu pour ses recherches innovantes en matière de gouvernance et de transformation numérique.

« Pendant 5 ans, je ferai partie du Collegium de l'Académie royale de Belgique, et également de la classe « Technologie et Société ». Ma participation me permettra d’apporter ma vision et mon expertise interdisciplinaire sur la transformation numérique. Je pourrai, durant ce mandat, participer aux travaux divers de l’Académie concernant ses événements de diffusion du savoir comme ses colloques ou de valorisation scientifique (prix, concours, subventions) », explique Anthony Simonofski.
L’une des missions qu’il souhaite accomplir dans le cadre de son mandat est d’échanger sur les enjeux numériques à travers une approche interdisciplinaire. « Les défis actuels liés au numérique nécessitent une approche interdisciplinaire, combinant les perspectives informatiques, managériales, légales, sociologiques et bien plus encore. La classe « Technologie et Société » permettra ces échanges pour élaborer des réflexions constructives pour une intégration harmonieuse du numérique dans notre société », souligne-t-il. Il mettra aussi à disposition son expertise en matière de transformation numérique. « Elle présente toute une série de nouveaux enjeux comme l’inclusion, l’adoption ou la nécessaire participation des citoyens. J’aimerais donc mettre à disposition mes recherche en la matière, et peut-être même inciter l’Académie elle-même à entrer dans une approche plus participative envers les citoyens via les canaux numériques », précise Anthony Simonofski.
uteur du podcast « Pop-Code » portant sur l’éducation au numérique, qu’il réalise avec son collègue Benoit Vanderose (Faculté informatique- UNamur), Anthony SIMONOFSKI défend aussi le concept de l’art comme vecteur de vulgarisation scientifique. « Au sein du Collegium, je souhaite travailler à rendre la recherche sur le numérique accessible et engageante, en initiant des projets collaboratifs qui combinent la rigueur scientifique et l'innovation artistique pour toucher un public plus large et diversifié ». Enfin, en devenant membre du Collégium, Anthony Simonofski y assurera une représentation de l’expertise de l’UNamur sur le numérique, notamment en relayant la vision interdisciplinaire du Namur Digital Institute et de la Faculté EMCP .
Olivier Sartenaer, lui, est professeur de Philosophie à l’UNamur et ses recherches portent sur la métaphysique et la philosophie des sciences. « En rejoignant le Collégium, j’espère enrichir les réflexions de la classe des Lettres et des Sciences Morales et Politiques, de mon expertise en épistémologie et philosophie des sciences. J’espère aussi participer à rapprocher la classe de celles plus orientées sciences naturelles, grâce aux pieds que j’ai un peu dans les deux univers.

Incidemment, j’espère aussi y représenter l’UNamur », souligne Olivier Sartenaer. « Intégrer le Collégium est une belle reconnaissance de mes travaux. Ensuite ça va me permettre de rencontrer beaucoup de personnes intéressantes et, ensemble, de croiser nos expertises pour réfléchir à de grandes questions de société lors de nos séances mensuelles. Je vais pouvoir y présenter mes travaux et les discuter, et découvrir également les travaux de collègues scientifiques belges. Enfin ça me permettra de profiter de certains soutiens de l’Académie (accès aux locaux, aux publications, aux réseaux, etc.) pour organiser des événements, ou encore diffuser mes travaux ».

Le Collégium de l'Académie royale de Belgique
Le Collégium de l'Académie royale de Belgique est un organe qui rassemble des jeunes chercheurs et chercheuses (moins de 40 ans) de Wallonie-Bruxelles qui se sont particulièrement distingués dans leur carrière. Fondé en 2009, le Collégium a pour mission de soutenir l'Académie dans ses objectifs de promotion des arts et de la recherche. Il organise également des cours-conférences de niveau universitaire, gratuits et accessibles à un large public.

Faculté EMCP : Collaborons pour transformer
Faculté EMCP : Collaborons pour transformer
En septembre 1961, quelques professeurs et une quinzaine d’étudiants inauguraient la Faculté des sciences économiques et sociales de l’Université de Namur. Devenue ensuite Faculté des sciences économiques, sociales et de gestion ou FSESG, elle a formé, en plus de 60 ans d’existence, des milliers d’étudiants devenus experts et décideurs dans des domaines essentiels : économie, management, communication et sciences politiques. En septembre 2024, elle changeait de nom pour devenir la Faculté EMCP ou Faculté Économie Management Communication sciencesPo. Un changement de nom, symbole d’une mutation visionnaire.

Cet article est tiré de la rubrique "Le jour où" du magazine Omalius de décembre 2024.
Quatre grandes disciplines d’enseignement et de recherche ont marqué le développement de la Faculté et sont devenues au fil des années ses piliers : l’économie et les sciences politiques et sociales d’abord, le management et la communication ensuite. « À ses débuts, la Faculté des sciences économiques, sociales et de gestion, créée par le Père Camille-Jean Joset, était unie autour des sciences sociales et l’économie », se rappelle Pietro Zidda, doyen de la Faculté EMCP. « Par la suite, les différents domaines se sont développés. La gestion a pris son essor, les inscriptions en sciences politiques et en communication se sont envolées. Nous avons veillé à garder un esprit de collaboration entre chacun de nos programmes ». Loin des silos habituels, la Faculté met aujourd’hui un point d’honneur à ce que ses disciplines de prédilection collaborent, s’interrogent et se nourrissent mutuellement afin de développer les compétences des étudiants et des chercheurs pour qu’ils contribuent ensemble aux défis d’une société en transition.
Trois missions clés
La Faculté EMCP s’engage autour de trois grandes missions. La première est de former des experts et décideurs responsables, grâce à un enseignement rigoureux, de proximité, stimulant l’esprit critique et l’ouverture au monde. Elle vise également à conduire une recherche ambitieuse et interdisciplinaire, à fort impact scientifique, nourrissant enseignement et innovation. Enfin, la Faculté EMCP souhaite agir comme acteur responsable du développement sociétal, en partageant les connaissances et en contribuant à des décisions éclairées aux niveaux régional, national et international.
C’est donc tout naturellement que la FSESG est devenue la Faculté EMCP, dénomination incorporant désormais les sciences de la communication et les sciences politiques et reflétant l’importance qu’elles ont acquise au cours des dernières années. Quatre disciplines unies pour préparer de manière transdisciplinaire les étudiants et les chercheurs aux défis de demain.
Collaboration, transdisciplinarité et unité
L’esprit de collaboration est bien ancré au cœur de la Faculté, qui s’efforce de développer des approches transdisciplinaires pour répondre aux défis complexes d’une société en transition. « Pour relever ces défis, il ne suffit plus d’une solution issue d’une seule discipline. Il faut penser plus large, avec une approche qui transcende les disciplines », explique Anne-Sophie Collard, vice-doyenne de la Faculté EMCP. Un ressenti partagé par Zora Gilet, étudiante en ingénieur de gestion : « Ce nouveau nom apporte surtout de la cohérence à l’image de la Faculté et de la visibilité pour toutes les formations qui y sont proposées. Il représente aussi la diversité intra-facultaire que l’on souhaite promouvoir à tous les niveaux. »
Cette vision s’accompagne également d’une réorganisation interne, avec la création de quatre écoles thématiques ou schools : UNamur School of Economics (NSE), UNamur School of Management (UNSM), UNamur School of Social Sciences, Politics and Communication et UNamur School of Evening Studies in Economics and Management. Ces schools ont pour vocation de renforcer la synergie entre disciplines tout en promouvant une pédagogie qui intègre des compétences transversales et des méthodes de travail innovantes. Les soft skills, par exemple, sont désormais intégrées de manière systématique dans les projets, afin de préparer les étudiants à répondre aux enjeux sociétaux de manière collaborative et créative. « Je pense que ce changement aide à concrétiser et reconnaître tous les projets d’envergure qui ont été mis en place ces dernières années », explique Zora. C’est l’expression d’une volonté de se développer et d’innover, ce qui est plus que positif aujourd’hui. Je me considère chanceuse de pouvoir assister à ce changement et fière de faire partie de cette communauté. »
« EMCP se veut être le levier catalyseur d’un avenir où l’on casse les murs et abolit autant que possible les barrières entre disciplines, pour apporter des solutions fortes aux problèmes sociétaux », conclut Pietro Zidda. Ce nouveau nom dépasse donc la simple appellation : il symbolise un engagement renouvelé pour transformer la manière de former les diplômés, en leur donnant les outils nécessaires pour apporter des solutions fortes et cohérentes aux grands défis contemporains.
Des expériences pédagogiques innovantes et concluantes
Au sein de la Faculté, divers projets et expériences pédagogiques illustrent cette vision EMCP. Des exemples ?
Learning by doing : une approche qui propose une immersion dans des projets concrets dès la première année, combinant savoirs et compétences transversales pour répondre à des défis réels.
Regards croisés : ce projet invite étudiants et enseignants à explorer une question d’actualité sous des angles disciplinaires variés, enrichis par des échanges avec des experts du terrain lors d’une grande conférence finale.
Dialogue entre un doyen et ChatGPT
Pour matérialiser ce changement de nom, une fresque a été érigée sur l’une des façades de la Faculté. Le résultat ? Une œuvre aux teintes de bleu et de vert, où les quatre lettres de la faculté sont dissimulées. Une jeune pousse évoque l’espoir et la durabilité, des motifs de connexions symbolisent les interactions et complémentarités entre les différentes disciplines, un balancier incarne l’équilibre recherché entre elles…

Petit clin d’œil, le doyen de la Faculté s’est interrogé sur la manière dont cette fresque serait perçue par un public extérieur : « Cette œuvre est assez originale comparée à ce que nous faisons habituellement. J’ai alors demandé à l’intelligence artificielle de me donner son interprétation. Et là, surprise, la réponse a été bluffante ! ChatGPT a parfaitement identifié le sens et les intentions du projet, comme s’il avait lu notre brief initial », s’amuse le doyen.
Le Cercle EMCP : les étudiants impliqués dans le changement
Les étudiants ont également été impliqués dans cette transformation, notamment à travers leur cercle. Ainsi, le Cercle €co est devenu le Cercle EMCP. « Nous avons été contactés par le doyen, qui a proposé que notre Cercle porte le même nom que la Faculté et cela nous a semblé être une démarche tout à fait naturelle. Nous avons eu de nombreux échanges avec le doyen et les vice-présidents du Cercle. Nous nous sommes beaucoup investis dans ce changement de nom, mais cela a été une expérience extrêmement enrichissante », explique Matthieu Dupuis, président du Cercle EMCP. « Le changement a pu surprendre certains étudiants, mais ce nouveau nom enrichit l’image de la Faculté en valorisant l’ensemble de ses filières. Il incarne des valeurs fortes et, à mon sens, représente mieux notre Faculté que l’ancien. »
Cet article est tiré de la rubrique "Le jour où" du magazine Omalius #35 (Décembre 2024).


Vers une nouvelle génération de modèles linguistiques inspirés par l'humain : une étude scientifique inédite menée par l’UNamur et la VUB
Vers une nouvelle génération de modèles linguistiques inspirés par l'humain : une étude scientifique inédite menée par l’UNamur et la VUB
Un ordinateur peut-il apprendre une langue comme le fait un enfant ? Une étude récente publiée dans la revue de référence Computational Linguistics par les professeurs Katrien Beuls (Université de Namur) et Paul Van Eecke (AI-lab, Vrije Universiteit Brussel) apporte un nouvel éclairage sur cette question. Les chercheurs plaident pour une révision fondamentale de la manière dont l'intelligence artificielle acquiert et traite le langage.


"Les enfants apprennent leur langue maternelle en communiquant avec les personnes de leur environnement. En jouant et en expérimentant avec le langage, ils essaient d'interpréter les intentions de leurs interlocuteurs. Ainsi, ils apprennent progressivement à comprendre et à utiliser les constructions linguistiques. Ce processus, dans lequel le langage est acquis par l'interaction et un contexte significatif, constitue le cœur de l'acquisition du langage humain"
"La génération actuelle de grands modèles linguistiques (LLMs), comme ChatGPT, apprend le langage d'une manière très différente", poursuit Paul Van Eecke. "En observant dans d'énormes quantités de texte quels mots apparaissent souvent à proximité les uns des autres, ils apprennent à générer des textes qui sont souvent indiscernables des textes humains. Cela conduit à des modèles extrêmement puissants dans de nombreuses formes de génération de texte, de la synthèse ou la traduction de textes à la réponse à des questions, mais qui présentent en même temps un certain nombre de limitations inhérentes. Ils sont ainsi sujets à des hallucinations et des biais, ont souvent du mal avec les formes de raisonnement humain, et nécessitent d'énormes quantités de données et d'énergie pour être construits et utilisés."
Les chercheurs proposent un modèle alternatif dans lequel des agents artificiels apprennent le langage comme le font les humains : en participant à des interactions communicatives significatives dans leur environnement. Dans une série d'expériences, ils montrent comment ces agents développent des constructions linguistiques directement liées à leur environnement et à leurs perceptions sensorielles. Cela conduit à des modèles linguistiques qui :
- Sont moins sujets aux hallucinations et aux biais car leur compréhension du langage est basée sur une interaction directe avec le monde.
- Gèrent plus efficacement les données et l'énergie, laissant ainsi une empreinte écologique plus petite.
- Sont plus ancrés dans la signification et l'intention, ce qui leur permet de comprendre le langage et le contexte de manière plus humaine.
"L'intégration des interactions communicatives et situées dans les modèles d'IA est une étape cruciale dans le développement de la prochaine génération de modèles linguistiques. Cette recherche offre une voie prometteuse vers des technologies linguistiques qui se rapprochent de la manière dont les humains comprennent et utilisent le langage", concluent les chercheurs.
Source : Katrien Beuls, Paul Van Eecke; Humans Learn Language from Situated Communicative Interactions. What about Machines?. Computational Linguistics 2024; 50 (4): 1277–1311. doi: https://doi.org/10.1162/coli_a_00534

Le spatial, entre rêve et enjeu stratégique
Le spatial, entre rêve et enjeu stratégique
L’espace est devenu le lieu d’importants enjeux économiques et stratégiques. Membre de l’Alliance européenne UNIVERSEH, l’UNamur explore cette thématique spatiale dans ses différents départements, de la physique à la géologie, en passant par les mathématiques, l’informatique ou la philosophie. Sans oublier de s’adresser au grand public, que les étoiles font toujours rêver...

Il suffit d’une nuit à la belle étoile pour replonger dans les questionnements sans fin de l’enfance : sommes-nous seuls dans l’Univers ? Peut-on remonter le temps ? L’espace a-t-il une limite ? Et qu’y a-t-il au-delà de cette limite ? « Aujourd’hui, on sait que les étoiles autour de nous sont réparties sur un espace très grand et que nous faisons partie de la banlieue d’une galaxie parmi tant d’autres », explique Eve-Aline Dubois, mathématicienne de formation et chercheuse au Département de sciences, philosophies et sociétés de l’UNamur. « Mais c’est une prise de conscience récente, qui marque les débuts de la cosmologie comme science, datant plus ou moins des années 1920. » Parce qu’elle considère l’Univers dans son ensemble, la cosmologie opère en réalité un « énorme zoom arrière » par rapport à l’astronomie conventionnelle. « À l’échelle de la cosmologie, une galaxie est un point », résume la chercheuse.
La cosmologie, une science récente
En travaillant sur l’histoire de la cosmologie, Eve-Aline Dubois a été interpellée par le fait que de nombreuses théories relatives à l’espace étaient motivées par des positions qui n’avaient rien de scientifique, mais qui étaient plutôt d’ordre métaphysique ou philosophique. « Par exemple, Einstein était persuadé que l’Univers devait être statique, raison pour laquelle il a mis dans ses équations de quoi rendre l’Univers statique », illustre-t-elle.

Un constat qui l’a menée à s’intéresser à la notion d’infini à la fin du Moyen-âge et au début de la Renaissance. « À l’époque, l’infini était considéré comme un attribut de Dieu : c’était donc plutôt une question théologique, avant que le débat ne glisse vers des considérations davantage scientifiques et philosophiques. Et ce n’est qu’à fin du 19e et au début du 20e siècle que la notion d’infini a été correctement mathématisée. » Un infini qui peut être envisagé à la fois dans sa dimension temporelle et dans sa dimension spatiale. « Peut-on remonter à l’infini dans le passé et est-ce que l’Univers a un futur infini ? Avec le Big Bang, cette théorie tombe à l’eau puisqu’il y aurait un début... Mais aussi : est-ce que l’Univers a une frontière ou est-ce que c’est comme la surface d’une sphère qui, si on la parcourait, donnerait l’impression de ne jamais arriver au bout ? »
L’espace comme ressource
S’il intéresse la philosophie des sciences, l’espace est aussi au cœur d’enjeux économiques et géopolitiques très concrets. Grâce aux mathématiques appliquées, Jérôme Daquin, chargé de cours au Département de mathématiques de l’UNamur, cherche à mieux comprendre comment se comportent les satellites et les débris spatiaux qui se trouvent dans le voisinage de la Terre. « À terme, l’objectif est de pouvoir guider les décisions politiques ou législatives permettant de préserver l’espace, qui est de plus en plus considéré comme une ressource, au même titre que les autres ressources naturelles », explique-t-il. Aujourd’hui, l’espace n’a en effet jamais été autant peuplé de satellites, parfois envoyés en escadrons, notamment pour les besoins relatifs aux nouvelles technologies et à l’Internet à haut débit. Mais parallèlement, l’environnement spatial est encombré de plusieurs millions d'objets devenus inutiles et hors de contrôle. « Ces débris spatiaux ont différentes sources », détaille Jérôme Daquin.
« Ils peuvent provenir de lancement de fusées, de collisions, d’explosion de matériel érodé, de destruction volontaire par tirs missiles... Ils font par ailleurs courir des risques de différentes natures, soit en orbite ou au sol. Des voix de la communauté s’élèvent aussi pour alerter que, au rythme où vont les choses et sans changement majeur, on ne pourra plus accéder et utiliser cette ressource spatiale. »

Grâce à la théorie des systèmes dynamiques et au champ dit de la « complexité », Jérôme Daquin essaie donc de comprendre comment les objets spatiaux se comportent sur de grandes échelles de temps, afin de proposer des scénarios pérennes. « Ces scénarios permettent par exemple d’envisager de placer un satellite sur telle orbite dont on sait qu’elle ne se déformera pas avec le temps. » Car aujourd’hui la question des débris spatiaux est devenue centrale non seulement pour certains opérateurs privés, mais aussi pour les pouvoirs publics et en particulier pour le secteur de la défense. « L’espace a toujours été un lieu d’influence stratégique », rappelle Jérôme Daquin. « Pour les armées, en avoir une bonne connaissance est toujours très intéressant. » Aujourd’hui, il existe d’ailleurs une synergie entre les acteurs universitaires et les acteurs privés concernant la production de données relatives à l’environnement spatial. « Il y a quinze ans, ça n’existait pas, mais aujourd’hui, de plus en plus de sociétés produisent leur propre catalogage. »
Des jumeaux numériques
Si l’espace est une ressource essentielle pour le secteur des nouvelles technologies, l’informatique et l’intelligence artificielle (IA) permettent en retour de mieux comprendre les énigmes qu’il abrite encore. L’équipe de Benoît Frenay, professeur à la Faculté d’informatique de l’UNamur, collabore par exemple au projet VAMOS, qui étudie l’atmosphère de Vénus.
« Nous aidons les scientifiques à analyser les données récoltées grâce aux sondes envoyées dans l’espace, mais aussi à compléter ces données quand elles sont manquantes. » L’apport de l’IA au domaine spatial ne s’arrête d’ailleurs pas là. « Nous pouvons aussi aider les scientifiques à modéliser les phénomènes spatiaux, comme les planètes extrasolaires, les éruptions solaires », détaille Benoît Frenay.

« Cela permet de travailler non pas directement sur un système de planètes lointaines par exemple, mais sur son "jumeau numérique" qu’on aura construit à partir de données. Car si on ne peut pas envisager de modifier une étoile et ses planètes, en informatique, c’est possible ! On peut tout à fait modifier un système solaire numérique et observer par exemple ce qui se passerait si une des planètes était un peu plus grosse... Enfin, on peut aider les missions elles-mêmes, en embarquant dans la sonde des techniques IA. »
Géologue spécialisé dans l’étude des magmas à l’UNamur, Max Collinet collabore lui aussi à certaines missions spatiales. « Les magmas sont évidemment liés à la volcanologie, mais à plus grande échelle, ils informent aussi quant à la formation des roches sur terre, mais aussi sur les autres planètes. La question, c’est aussi de savoir comment ces magmas ont pu influencer la composition de l’atmosphère de ces planètes ».

En participant à analyser la composition physique et minéralogique des roches à la surface de Mars ou de Vénus, la géologie permet ainsi de mieux comprendre les conditions nécessaires à l’apparition à la vie et pourquoi, précise Max Collinet, cette vie s’est plutôt développée sur la terre, « notre planète préférée » ...
L’Alliance UNIVERSEH
Fin 2022, l'UNamur a rejoint l'Alliance européenne UNIVERSEH (European Space University for Earth and Humanity) axée sur la thématique de l’espace, avec comme objectif de relever les défis sociétaux et environnementaux relatifs à la politique spatiale européenne. Cette Alliance s’inscrit dans l’initiative des Alliances européennes lancées en 2017 par Emmanuel Macron. « Une alliance européenne, c’est un réseau d’universités qui se mettent ensemble de manière volontaire avec comme objectif de construire un campus international et faciliter ainsi le développement de parcours internationaux intégrés accessibles à différents profils d’apprenants », explique Isabella Fontana, directrice du service des relations internationales à l’UNamur. « Cela implique une grande ouverture pour les étudiants qui peuvent choisir des parcours innovants et reconnus au niveau européen, mais aussi pour les enseignants, qui peuvent collaborer dans un contexte propice aux interactions transfrontalières, transdisciplinaires et en dialogue avec les écosystèmes régionaux. »
Travailler en réseau
Les alliances peuvent être soit transversales soit thématiques, comme c’est le cas de l’alliance UNIVERSEH. « Le cas de la Belgique est assez particulier puisque toutes les universités faisaient déjà partie d’une alliance en 2022, à l’exception de l’UNamur. Il y avait donc un enjeu stratégique particulier pour notre université à intégrer à son tour une alliance », poursuit Isabella Fontana. En rejoignant les six autres partenaires de l’alliance – dont l’Université de Toulouse, leader européen dans le domaine du spatial –, l’UNamur peut désormais prétendre à de nouvelles opportunités en termes de collaborations internationales, d’enseignement et de recherche. « L’une des forces de l’UNamur par rapport au spatial, c’est le volet médiation scientifique et éducation », détaille Isabella Fontana. « Cela dit, l’objectif de l’Alliance, c’est surtout de pouvoir travailler en réseau, d’alimenter le processus de conscientisation de l’importance du réseau surtout dans le domaine de l’enseignement et plus généralement du développement économique. À l’UNamur, nous avons par exemple consacré une partie du budget à des séjours pour les membres du personnel académique et scientifique qui souhaitent développer des collaborations notamment au niveau de l’enseignement avec les universités partenaire, des collaborations qui, bien évidemment, ont le potentiel d’avoir des retombées aussi sur la recherche. »
Assemblée Générale d’UNIVERSEH à l'UNamur
Du 18 au 20 novembre, l'Université de Namur a eu l'honneur d'accueillir des scientifiques, des académiques, des étudiants et du personnel universitaire de toute l'Europe pour le « General meeting » de l'alliance UNIVERSEH.

« L’UNamur a rejoint relativement récemment l’Alliance. Organiser et accueillir l’assemblée générale était une façon de montrer et démontrer notre investissement dans ce projet. C’était aussi l’occasion de faire connaitre Namur et son écosystème », souligne Annick Castiaux, Rectrice de l’UNamur. Objectif principal de l’assemblée générale : réunir l’ensemble des partenaires et des personnes impliquées dans la réalisation du projet afin d’échanger sur les avancées et les difficultés du projet, mais également de constituer des équipes solides et solidaires et d’encourager l’esprit d’équipe. Des réunions de travail, des ateliers thématiques et moments d’échanges collectifs avaient lieu tout au long de ces trois journées.
En savoir plus sur UNIVERSEH
L’espace fait toujours rêver
Domaine complexe relevant à la fois des sciences « dures », mais aussi des sciences humaines et notamment de la philosophie des sciences, le spatial est par ailleurs très présent dans la littérature et le cinéma. Ce qui en fait une « thématique parfaite pour la vulgarisation », selon Maxime Dussong, chargé de communication et d’événements au Confluent des Savoirs, le service de vulgarisation de la recherche de l’UNamur. « Dans la culture, l’espace est partout. C’est une porte d’entrée intéressante même s’il faut aussi casser les stéréotypes. Et rappeler que le spatial, ce n’est pas que les astronautes... ». C’est notamment l’objectif du Printemps des Sciences, une initiative de la Fédération Wallonie-Bruxelles à laquelle participe activement l’UNamur. « À travers cet événement, nous rappelons que la thématique de l’espace se décline dans tous les métiers STEM (science, technology, engineering, and mathematics). À cette occasion, nous organisons aussi des visites de l’Observatoire astronomique Antoine Thomas de l’UNamur, qui rencontrent toujours un énorme succès. Elles permettent au public d’y découvrir les différents instruments utilisés, mais aussi, si la météo le permet, d’observer le ciel... »
Événement dédié, la Space week organisée à l’UNamur (la dernière édition s’est tenue en octobre 2024) permet quant à elle aux écoles et au grand public de se frotter très directement au frisson du spatial à travers la rencontre d’astronautes. « Nous avons eu la chance d’avoir encore cette année la participation de Dirk Frimout, que tout le monde connaît, même les enfants de cinquième primaire...», raconte Maxime Dussong. Cet événement propose aussi des ateliers thématiques, par exemple sur les constellations, l’occasion de « faire le lien entre légendes et sciences » et de « rappeler aux plus jeunes la distinction entre sciences et croyances », illustre Maxime Dussong.
Enfin, l’UNamur collabore à différents projets artistiques autour du spatial, comme « Stellar Scape », une exposition du Pavillon – situé sur l’Esplanade de la Citadelle de Namur – qui réunit jusqu’en janvier 2025 des œuvres conçues par des artistes et des chercheurs. « C’est un bel exemple de collaboration, qui permet aux personnes peu enclines aux thématiques scientifiques de s’y intéresser via l’art… et inversement ! ». Mentionnons encore l’existence à l’UNamur de Kap to UNIVERSEH, un kot-à-projet sur la thématique de l’espace, qui réunit des étudiants de tous horizons : scientifiques, historiens, philosophes... Une expérience transdisciplinaire et cosmique !
Cet article est tiré de la rubrique "Enjeux" du magazine Omalius #35 (Décembre 2024).


Deux académiques de l'UNamur rejoignent le Collégium de l'Académie Royale de Belgique
Deux académiques de l'UNamur rejoignent le Collégium de l'Académie Royale de Belgique
Anthony Simonofski et Olivier Sartenaer, ont été élus pour rejoindre le prestigieux Collégium de l'Académie royale de Belgique. Rassemblant des jeunes chercheurs et chercheuses (moins de 40 ans) de Wallonie-Bruxelles qui se sont particulièrement distingués dans leur carrière, le Collégium a notamment pour objectif de promouvoir les arts et la recherche.

Anthony Simonofski est professeur en Transformation numérique au sein de l’UNamur School of Management (Faculté EMCP) et membre du Namur Digital Institute (Université de Namur). Il est reconnu pour ses recherches innovantes en matière de gouvernance et de transformation numérique.

« Pendant 5 ans, je ferai partie du Collegium de l'Académie royale de Belgique, et également de la classe « Technologie et Société ». Ma participation me permettra d’apporter ma vision et mon expertise interdisciplinaire sur la transformation numérique. Je pourrai, durant ce mandat, participer aux travaux divers de l’Académie concernant ses événements de diffusion du savoir comme ses colloques ou de valorisation scientifique (prix, concours, subventions) », explique Anthony Simonofski.
L’une des missions qu’il souhaite accomplir dans le cadre de son mandat est d’échanger sur les enjeux numériques à travers une approche interdisciplinaire. « Les défis actuels liés au numérique nécessitent une approche interdisciplinaire, combinant les perspectives informatiques, managériales, légales, sociologiques et bien plus encore. La classe « Technologie et Société » permettra ces échanges pour élaborer des réflexions constructives pour une intégration harmonieuse du numérique dans notre société », souligne-t-il. Il mettra aussi à disposition son expertise en matière de transformation numérique. « Elle présente toute une série de nouveaux enjeux comme l’inclusion, l’adoption ou la nécessaire participation des citoyens. J’aimerais donc mettre à disposition mes recherche en la matière, et peut-être même inciter l’Académie elle-même à entrer dans une approche plus participative envers les citoyens via les canaux numériques », précise Anthony Simonofski.
uteur du podcast « Pop-Code » portant sur l’éducation au numérique, qu’il réalise avec son collègue Benoit Vanderose (Faculté informatique- UNamur), Anthony SIMONOFSKI défend aussi le concept de l’art comme vecteur de vulgarisation scientifique. « Au sein du Collegium, je souhaite travailler à rendre la recherche sur le numérique accessible et engageante, en initiant des projets collaboratifs qui combinent la rigueur scientifique et l'innovation artistique pour toucher un public plus large et diversifié ». Enfin, en devenant membre du Collégium, Anthony Simonofski y assurera une représentation de l’expertise de l’UNamur sur le numérique, notamment en relayant la vision interdisciplinaire du Namur Digital Institute et de la Faculté EMCP .
Olivier Sartenaer, lui, est professeur de Philosophie à l’UNamur et ses recherches portent sur la métaphysique et la philosophie des sciences. « En rejoignant le Collégium, j’espère enrichir les réflexions de la classe des Lettres et des Sciences Morales et Politiques, de mon expertise en épistémologie et philosophie des sciences. J’espère aussi participer à rapprocher la classe de celles plus orientées sciences naturelles, grâce aux pieds que j’ai un peu dans les deux univers.

Incidemment, j’espère aussi y représenter l’UNamur », souligne Olivier Sartenaer. « Intégrer le Collégium est une belle reconnaissance de mes travaux. Ensuite ça va me permettre de rencontrer beaucoup de personnes intéressantes et, ensemble, de croiser nos expertises pour réfléchir à de grandes questions de société lors de nos séances mensuelles. Je vais pouvoir y présenter mes travaux et les discuter, et découvrir également les travaux de collègues scientifiques belges. Enfin ça me permettra de profiter de certains soutiens de l’Académie (accès aux locaux, aux publications, aux réseaux, etc.) pour organiser des événements, ou encore diffuser mes travaux ».

Le Collégium de l'Académie royale de Belgique
Le Collégium de l'Académie royale de Belgique est un organe qui rassemble des jeunes chercheurs et chercheuses (moins de 40 ans) de Wallonie-Bruxelles qui se sont particulièrement distingués dans leur carrière. Fondé en 2009, le Collégium a pour mission de soutenir l'Académie dans ses objectifs de promotion des arts et de la recherche. Il organise également des cours-conférences de niveau universitaire, gratuits et accessibles à un large public.
Événements
AI to the Future: User-Centric Innovation and Media Regulation
Following the success of our 1st Annual Workshop, we are excited to invite you to the 2nd Annual Workshop of the ALGEPI research project. This year’s theme will bring together researchers, industry experts, and policymakers to explore the latest developments in AI, user agency, and media governance.

The workshop will feature:
- A keynote presentation on public value and AI implementation at VRT.
- Sessions on discoverability, user agency, and explainability.
- Discussions on regulation, including perspectives on the AI Act and transparency in media.
- An interactive session showcasing AI-driven prototypes.
The event will also highlight our project’s latest findings. Join us for a day of thought-provoking discussions, knowledge exchange, and networking opportunities!
Would you like to attend? Places are limited and will be allocated on a first-come, first-served basis, so register as soon as possible.
Registration will close on April 11, 2025.
Vivre la Ville | Quelles technologies pour la ville de 2030 ?
L’heure a sonné pour l’édition 2025 de la conférence Vivre la Ville. Un moment pour se positionner dans une démarche prospective sur les technologies émergentes comme levier d’innovation au service des villes.

Au programme
Des interventions d’experts et de chercheurs dans le domaine de la data science, , de l’IA, des jumeaux numériques, du droit du numérique et des processus participatifs.
Inscriptions sur le site internet Vivre la Ville...