Fondé en 1977 par le Père Jean Guillaume et Claude Pichois, le Centre de Recherches Gérard de Nerval a fait paraître, dans la Bibliothèque de la Pléiade, une édition critique et chronologique des œuvres complètes de Nerval (1984-1993).

Depuis le décès de ses fondateurs, le Centre Nerval remplit une double mission, documentaire et scientifique. Des chercheurs sont accueillis à Namur et peuvent se livrer à des enquêtes dans les archives réunies par le Père Guillaume et Michel Brix.

En outre, le Centre soutient, patronne et produit des travaux consacrés à Nerval, à Sainte-Beuve, au romantisme et à la littérature française moderne. Il supervise, en particulier, les séries Études nervaliennes et romantiques (Presses universitaires de Namur) et Bibliothèque nervalienne (Honoré Champion, Paris). 

Publications

Théophile Gautier, OEuvres poétiques complètes, éd. M. Brix, 3e éd. revue et corrigée, Paris, Bartillat, 2021.

Éditeur : Michel Brix 

Théophile Gautier est toujours célébré pour ses romans, ses nouvelles, ses récits de voyage. C'est oublier qu'il fut un des poètes les plus importants du XIXe siècle et que Baudelaire lui dédia en 1857 Les Fleurs du Mal, en le qualifiant de « poète impeccable » et de « parfait magicien ès lettres françaises ». Dans sa jeunesse, Théophile Gautier a participé à la bataille du romantisme. C'est le temps des premières œuvres : Albertus et La Comédie de la mort, España. Puis, au tournant des années 1850, la maîtrise poétique de Gautier atteint son apogée dans son œuvre la plus célèbre, Emaux et Camées, fruit d'une subtile alchimie de classicisme et de modernité. Le présent volume rassemble pour la première fois la totalité des vers de Gautier, y compris les pièces supprimées dans le recueil de 1845 et les poésies libertines. D'abondantes annexes, où l'on découvrira notamment un article de Henry James inédit en français, complètent l'ensemble en esquissant l'histoire de la réception de Gautier poète.

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Théophile Gautier, Tableaux de siège, éd. M. Brix, Paris, Bartillat, 2021.

Éditeur : Michel Brix 

Dans ce livre injustement méconnu, Théophile Gautier évoque les sentiments que lui inspira une période particulièrement sombre et troublée de l’Histoire de France, celle qui va de l’été de 1870 au printemps de 1871, et qui est marquée successivement par le déclenchement de la guerre franco-prussienne, la débâcle des armées de Napoléon III, la chute du Second Empire, la proclamation de la République, le siège de Paris, la capitulation française, l’insurrection de la Commune, le second siège de la capitale et l’écrasement du Paris « rouge », lors de la « Semaine sanglante ». Gautier ne cache pas son indignation devant les atrocités commises pendant ce que Victor Hugo appellera L’Année terrible. On ne saurait pourtant résumer ce livre à la seule condamnation des événements intervenus lors de la Commune. Tout au long des Tableaux de siège, l’auteur révèle ce que fut la vie quotidienne des Parisiens pendant ces longs mois d’adversité, de misère morale et de privations de toutes sortes. Il se montre même soucieux du sort des animaux durant le premier siège, aussi bien les animaux domestiques que les pensionnaires du Jardin des Plantes. Mais Gautier signe surtout un ouvrage essentiel sur Paris qui le place parmi les plus ardents défenseurs de la capitale, aux côtés de Hugo et de Baudelaire. Il s’agit en outre de son dernier livre. Peut-être faut-il voir dans ces pages une forme de testament. À l’aube d’une nouvelle ère, celui qui prit toute sa part dans la bataille romantique de 1830 tire ici discrètement sa révérence.

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Nouveaux documents sur Gérard de Nerval, Presses universitaires de Namur, 2020.

Auteur: Michel Brix 

Ce volume donne à lire une série d'études entièrement inédites sur la vie et l’œuvre de Gérard de Nerval, auxquelles ont été joints quelques articles qui ont connu déjà une première publication et qui sont ici augmentés de développements supplémentaires, lesquels prennent notamment en compte l’apparition récente d’éléments neufs. De surcroît, la dernière partie de ces Nouveaux documents rassemble des précisions, compléments et ajouts apportés à la Chronologie de la vie et des œuvres de Gérard de Nerval, publiée en 2017 (Éditions du Lérot). Les questions bio-bibliographiques sont donc au centre du présent recueil, mais l’enquête ne s’interdit pas, pour autant, l’une ou l’autre incursion sur les territoires de l’interprétation : à preuve les pages consacrées à Sylvie, à Pandora et aux Nuits d’octobre.

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Libertinage de Lumières et guerre des sexes, Paris, Kime, 2018.

Auteur: Michel Brix 

Dans Les Sacrifices de l’amour (1771), le romancier Claude-Joseph Dorat définit le XVIIIe siècle comme une époque où les hommes cherchent à séduire les femmes « pour obtenir le droit de les mépriser ». Pareil propos a de quoi surprendre : aujourd’hui, on a plutôt l’habitude d’entendre parler élogieusement du libertinage des Lumières, qui aurait fait éclater le corset moral et religieux qui réprimait les désirs sexuels. Mais faut-il vraiment associer « libertinage » et « liberté » ? Le présent ouvrage voudrait rendre la parole, sur ce point, aux écrivains du XVIIIe siècle. Leurs écrits suggèrent que, pour comprendre les enjeux du libertinage, il faut replacer celui-ci dans le temps long d’un affrontement entre les deux sexes qui dure depuis l’aube de l’humanité. L’Éros des Lumières correspond à une stratégie mise en œuvre par les hommes pour exercer sur les femmes une domination sans partage. Sous le prétexte d’inviter celles-ci à prendre leur part dans les plaisirs amoureux, les séducteurs tendent un piège au sexe féminin : la sophistique libertine s’emploie à faire de chaque femme une esclave heureuse, asservie à la toute-puissance masculine, rendue disponible à merci et forcée de reconnaître pour seul et unique maître, le phallus.

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Hippolyte Taine, Voyage en Italie, éd. M. Brix, Paris, Bartillat, 2018.

Éditeur: Michel Brix 

Pendant plus d’un demi-siècle, le Voyage en Italie de Taine a été considéré comme le bréviaire des voyageurs français. Composé de 1864 à 1866, rédigé dans un style précis et vigoureux, ce livre emmène le lecteur dans les grandes cités de l’Italie – Naples, Rome, Pérouse, Assise, Sienne, Pise, Florence, Bologne, Padoue, Venise – avant d’effectuer un ultime crochet par la Lombardie. Taine connaît tout des opinions, des passions et des préjugés qui – tant au Siècle des Lumières qu’à l’époque romantique – ont modelé l’image de la péninsule. Fort de sa propre expérience de voyageur, il a mis toute l’Italie dans un livre et a édifié la somme définitive à laquelle avaient rêvé, avant lui, la plupart des beaux esprits de l’Europe. En donnant à son récit de voyage la forme d’un journal, Taine nous fait partager, comme prises sur le vif, ses émotions artistiques, dans des pages enthousiastes, écrites au fil des découvertes de l’auteur et empreintes d'une profonde sensualité. Cette nouvelle édition, augmentée d’une préface de Michel Brix, est pour la première fois accompagnée d’un appareil de notes et d’un index. Ce classique mérite de redevenir le livre de chevet de tous les amoureux de l’Italie.

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Pétrus Borel, OEuvres poétiques et romanesques, éd. M. Brix, Paris, éditions du Sandre, 2017.

Éditeur: Michel Brix 

L’histoire littéraire a retenu le rôle fédérateur de Borel, au début des années 1830, mais semble s’être beaucoup moins intéressée au contenu de ses œuvres. Or, même si celles-ci sont restées dans l’ombre à l’époque de leur publication (l’échec de Madame Putiphar entraîna d’ailleurs la ruine des ambitions de l’écrivain, qui se résolut quelques années plus tard à devenir fonctionnaire colonial en Algérie, où il mourut), elles se distinguent néanmoins par leurs qualités formelles, leur noire puissance et la profonde humanité de leur propos. Baudelaire lui-même, dont les avis sont des plus décisifs, a invité la postérité à ne pas oublier Borel, alias le «lycanthrope» : sans lui, remarquait l’auteur des Fleurs du Mal, il y aurait une «lacune» dans le romantisme français. Autre caution, non moins prestigieuse : celle des surréalistes. André Breton a salué le génie de Borel, lui a réservé une place dans son Anthologie de l’humour noir et l’a présenté comme le «bouc émissaire» du romantisme – «cela parce qu’il se montra dans sa foi [romantique] plus irréductible qu’aucun autre». Mais ce que les surréalistes apprécient davantage encore chez Borel, c’est de voir celui-ci s’emparer de la tradition du roman gothique, dans laquelle s’était inscrit avant lui M. G. Lewis, l’auteur du Moine. Tzara, quant à lui, a vu en Borel une des figures emblématiques de ce que le Maître Dada appelait la poésie «activité de l’esprit», à savoir celle qui – comme chez Rimbaud – se manifeste autant dans la vie que dans l’œuvre de l’écrivain. Tous ceux qui liront ce recueil pourront convenir que Baudelaire, Breton et Tzara ne se sont pas trompés. À l’évidence, la voix du «lycanthrope», l’«homme-loup», est puissante et porte toujours jusqu’à nous ; quant à ses ouvrages, ils n’ont rien perdu, aujourd’hui, ni de leur pertinence, ni – ce qui est mieux encore – de leur impertinence.

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Chronologie de la vie et des œuvres de Gérard de Nerval, Tusson, Du Lérot, 2017.

AuteurMichel Brix 

Cet ouvrage inédit suit les travaux et les jours de Nerval date par date, parfois jour par jour. Une mine de renseignements dont la conception et la rédaction sont dues à Michel Brix, qui a cosigné avec Claude Pichois le Dictionnaire Nerval.

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Contact

Michel Brix : michel.brix@unamur.be

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