Le Département d’économie réunit des talents dans la discipline des sciences économiques pour faire avancer les connaissances par la recherche, l'enseignement, et le rayonnement vers l'ensemble de la société. Il stimule les collaborations interuniversitaires et interdisciplinaires ainsi que celles nouées avec les acteurs de l'économie dans l'entreprise, l'administration, les organisations internationales publiques ou non-gouvernementales. 

Présentation

Le Département compte une douzaine d’académiques à temps-plein, une vingtaine de doctorants, de chercheurs et de post-doctorants et un membre du personnel administratif. 

Il est responsable de l’organisation des enseignements en économie de Bachelier, Master et Doctorat. Spécifiquement, il coorganise avec le Département de Management le Bachelier en Sciences Economiques et de Gestion et, avec l’UCLouvain, le Master en Sciences Economiques, ainsi que le Specialized Master in International Economics and Development Economiques.  

Ses membres sont engagés dans des recherches au sein de l’Institut de Recherche DEFIPP et autour de trois grandes thématiques : l’économie du développement, l’économie régionale et la politique économique et la macroéconomie et l’économie financière.  

À la une

Actualités

Benoit Decerf : Un expert engagé dans l'analyse de la pauvreté à l'UNamur

Portrait
Durable
Bien-être
ODD 1 - Pas de pauvreté

Mesurer la pauvreté et le bien-être, pour mieux comprendre les inégalités de développement entre les pays et mieux évaluer les politiques de développement. Telle est la thématique sur laquelle travaille Benoit Decerf, professeur assistant au sein du Département d’économie et chercheur au sein du centre de recherche en économie du développement de l’UNamur.  Il a participé à améliorer les indicateurs de pauvreté utilisés par la Banque mondiale. 

Benoit Decerf

Benoit Decerf, titulaire d'un doctorat en cotutelle entre l'UCLouvain et l'Université de Bielefeld (Allemagne), a rejoint l’Université de Namur en 2016. Son parcours l'a conduit à une expérience significative en tant que chercheur, notamment de 2020 à 2025, lorsqu'il a été détaché auprès du centre de recherche de la Banque Mondiale à Washington DC. Dans ce cadre, il a contribué au développement d’outils destinés à mesurer la pauvreté et le bien-être. Objectifs ? Mieux comprendre les inégalités de développement entre les pays et mieux évaluer les politiques de développement. 

Image
Benoit Decerf

Historiquement, le développement a été mesuré de manière purement monétaire, d’abord par le revenu moyen, puis en essayant de prendre en compte les inégalités de revenus, que ce soit via des indicateurs d’inégalités ou via des indicateurs de pauvreté se focalisant sur les moins bien lotis. Par la suite, plusieurs philosophes ont souligné l'importance de la santé, de l'éducation et d'autres dimensions du bien-être qui se mesurent difficilement avec des unités monétaires.

Benoit Decerf Chercheur au Centre de recherche en économie du développement (CRED)

« En effet, il parait difficile de chiffrer en euros l’état de santé d’une personne. Pour répondre aux limites des indicateurs monétaires, des alternatives telles que le Human Development Index ou les mesures de pauvreté multidimensionnelle ont été proposées pour inclure des aspects comme l'espérance de vie et l'accès à l'éducation », poursuit-il. Au sein du centre de recherche en économie du développement, le travail de Benoit Decerf s’inscrit dans ces efforts d’amélioration des indicateurs de développement.

Son passage par la Banque Mondiale lui a permis de participer à l’amélioration des indicateurs utilisés par cette institution. « En plus de mesurer la pauvreté extrême, définit par le seuil de 2,15 dollars par jour par personne, que les Nations Unies souhaiteraient voir passer sous la barre des 3% de la population mondiale d'ici 2030, la Banque Mondiale mesure également la "prospérité partagée". Ce concept se veut plus inclusif que la pauvreté, en prenant en compte les revenus de tout le monde et pas seulement des pauvres, mais maintient l’importance des inégalités en pondérant plus fortement les revenus des moins bien lotis », explique le chercheur en économie. Avec ses co-auteurs, Benoit Decerf a dès lors proposé un nouvel indicateur, le Prosperity Gap, qui se veut à la fois simple à expliquer et soucieux des inégalités. 

Cet exemple illustre bien l’approche pragmatique suivie dans ses recherches. Plutôt que de chercher l’indicateur idéal, Benoit Decerf cherche à partir des indicateurs existants, en identifiant leurs limites principales, et en cherchant à les améliorer tout en prenant en compte les contraintes auxquelles font face les praticiens. 

Inscriptions dans le secondaire : comprendre le mécanisme de choix des parents

Benoit Decerf travaille également sur le système d'inscription dans les écoles secondaires. Il analyse les mécanismes d'allocation des places, basés sur des algorithmes, en s'interrogeant sur leur capacité à respecter les priorités des parents, ainsi que sur les incitations et les comportements qu'ils engendrent pour les parents au moment où ils doivent transmettre leurs préférences entre les écoles. Il étudie donc la manipulabilité de ces algorithmes, afin de comprendre leurs implications sur le processus de choix des parents. 

Enseignement : Une plateforme sur la théorie des jeux

Au-delà de la recherche, Benoit Decerf enseigne notamment la théorie des jeux dans le cadre de la formation de premier cycle à l'UNamur. À travers un enseignement par projets, il a lancé la Game Theory Platform, une plateforme internet permettant aux étudiants d'expérimenter les concepts de théorie des jeux en jouant les uns contre les autres. Ce projet a été financé par un fond PUNCH en 2018, en collaboration avec le CS Lab asbl, une association de la faculté d'informatique dédiée à l'innovation technologique et au support informatique. 

Se former

Découvrez nos formations en économie, management, communication et sciences politiques. 

Un prestigieux prix FNRS en sciences sociales obtenu par le Professeur Jean-Marie Baland

Économie
Prix

Les bénéficiaires des Prix scientifiques quinquennaux du FNRS illustrent l’excellence de la recherche dans notre communauté. Aidés de leur équipe de recherche, ces scientifiques, chacun dans leur domaine, ont permis de reculer les frontières du savoir et contribuent ainsi au rayonnement de la recherche belge.

Jean-Marie Baland et les logos du prix quinquennal FNRS, de l'Institut DeFiPP et du centre de recherche CRED

Le Professeur Jean-Marie Baland du Département d'économie, Faculté EMCP et membre du Centre de Recherche en Economie du Développement (CRED) de l’Institut DeFiPP de l’Université de Namur a obtenu le Prix quinquennal Ernest-John Solvay en Sciences Sociales. Ces prestigieux prix sont au nombre de 6 et ont été créés en 1960 dans le but de récompenser des chercheuses et chercheurs exceptionnels en FWB, de la même manière que les Excellentieprijzen en Communauté flamande. 

Le Professeur Jean-Marie Baland a ainsi été élu parmi sept candidatures et pourra bénéficier d’un prix d’une valeur de 75.000 €. 

Félicitations à lui ! 

La cérémonie de remise des Prix Quinquennaux du FNRS et des Excellentieprijzen du FWO aura lieu le lundi 24 novembre 2025 à 10h30 à Bozar (sur invitation), en présence de Sa Majesté le Roi Philippe.

L'institut DeFIPP

L’Institut Development Finance & Public Policies (DeFiPP) consolide les travaux de recherche menés dans trois centres préexistants, le CRED, le CEREFIM et le CERPE, qui représentent chacun l'un des trois grands axes de recherche : l'économie du développement, les politiques publiques et l'économie et la finance régionales, et l'économie monétaire.

Médias et vie politique : une collaboration internationale prestigieuse

Économie

Depuis une dizaine d’années, le professeur Guilhem Cassan travaille sur la question du lien entre médias et vie politique en collaboration avec la Professeure Julia Cagé, qui vient de recevoir le très prestigieux Prix Yrjö Jahnsson, qui consacre le meilleur économiste Européen de moins de 45 ans. Le Département d’économie de l'UNamur (Faculté EMCP) et l'Institut DeFiPP (Centre CRED) possèdent un réseau et une expertise internationale reconnue en économie du développement et en économie de l’environnement. 

Logo Institut DeFiPP

Guilhem Cassan - Département d’économie, Faculté EMCP et Institut DeFiPP (CRED) de l’Université de Namur - et Julia Cagé - Département d’économie, Sciences Po Paris -, étudient notamment la manière dont la vie politique influence le marché des journaux aux Etats Unis et en Inde, en utilisant des données nouvellement collectées et des méthodes économétriques de pointe. 

Ce lien par la recherche rejaillit sur les enseignements du département d’économie, qui a une longue tradition d’intégration entre recherche de pointe et enseignement. La Professeure Julia Cagé est ainsi intervenue plusieurs fois dans les cours dispensés en Faculté EMCP, en l’occurrence dans l’Unité d’Enseignement Intégré de bloc 2 et dans les séminaires de recherche organisés par l’Institut DeFiPP. 

Le Prix Yrjö Jahnsson est décerné tous les deux ans à un économiste européen de moins de 45 ans « qui a apporté une contribution dans la recherche théorique et appliquée d'une importance remarquable pour l'étude de l'économie en Europe ». Le prix 2025 récompense conjointement Julia Cagé et David Yanagizawa-Drott pour leurs travaux sur l’économie politique des média. Le  dernier ouvrage en date de Julia Cagé, « Une histoire du conflit politique », co-écrit avec Thomas Piketty a eu un retentissement médiatique et politique extraordinaire en France en 2023. 

L'Institut DeFiPP

L'Institut Development Finance and Public Policies (DeFIPP) consolide les travaux de recherche menés dans trois centres préexistants :

  • Centre de recherche en économie du développement (CRED)
  • Centre de recherche en finance et gestion (CeReFiM)
  • Centre de recherche en économie régionale et politique économique (CERPE)

autour des trois grands axes de recherche : l'économie du développement, les politiques publiques et l'économie et la finance régionales, et l'économie monétaire.

Logo Institut DeFiPP

Faculté EMCP | Les études au Département d'économie

Faire des études en économie, c'est comprendre la dimension fondamentale du fonctionnement des entreprises et de notre société pour conseiller et agir en expert et décideur responsable.  

Faculté EMCP : Collaborons pour transformer

Institution

En septembre 1961, quelques professeurs et une quinzaine d’étudiants inauguraient la Faculté des sciences économiques et sociales de l’Université de Namur. Devenue ensuite Faculté des sciences économiques, sociales et de gestion ou FSESG, elle a formé, en plus de 60 ans d’existence, des milliers d’étudiants devenus experts et décideurs dans des domaines essentiels : économie, management, communication et sciences politiques. En septembre 2024, elle changeait de nom pour devenir la Faculté EMCP ou Faculté Économie Management Communication sciencesPo. Un changement de nom, symbole d’une mutation visionnaire.

etudiants-devant-la-fresque-emcp

Cet article est tiré de la rubrique "Le jour où" du magazine Omalius de décembre 2024.

Quatre grandes disciplines d’enseignement et de recherche ont marqué le développement de la Faculté et sont devenues au fil des années ses piliers : l’économie et les sciences politiques et sociales d’abord, le management et la communication ensuite.  « À ses débuts, la Faculté des sciences économiques, sociales et de gestion, créée par le Père Camille-Jean Joset, était unie autour des sciences sociales et l’économie », se rappelle Pietro Zidda, doyen de la Faculté EMCP. « Par la suite, les différents domaines se sont développés. La gestion a pris son essor, les inscriptions en sciences politiques et en communication se sont envolées. Nous avons veillé à garder un esprit de collaboration entre chacun de nos programmes ». Loin des silos habituels, la Faculté met aujourd’hui un point d’honneur à ce que ses disciplines de prédilection collaborent, s’interrogent et se nourrissent mutuellement afin de développer les compétences des étudiants et des chercheurs pour qu’ils contribuent ensemble aux défis d’une société en transition.  

Trois missions clés

La Faculté EMCP s’engage autour de trois grandes missions. La première est de former des experts et décideurs responsables, grâce à un enseignement rigoureux, de proximité, stimulant l’esprit critique et l’ouverture au monde. Elle vise également à conduire une recherche ambitieuse et interdisciplinaire, à fort impact scientifique, nourrissant enseignement et innovation. Enfin, la Faculté EMCP souhaite agir comme acteur responsable du développement sociétal, en partageant les connaissances et en contribuant à des décisions éclairées aux niveaux régional, national et international.

C’est donc tout naturellement que la FSESG est devenue la Faculté EMCP, dénomination incorporant désormais les sciences de la communication et les sciences politiques et reflétant l’importance qu’elles ont acquise au cours des dernières années. Quatre disciplines unies pour préparer de manière transdisciplinaire les étudiants et les chercheurs aux défis de demain.  

Collaboration, transdisciplinarité et unité

L’esprit de collaboration est bien ancré au cœur de la Faculté, qui s’efforce de développer des approches transdisciplinaires pour répondre aux défis complexes d’une société en transition. « Pour relever ces défis, il ne suffit plus d’une solution issue d’une seule discipline. Il faut penser plus large, avec une approche qui transcende les disciplines », explique Anne-Sophie Collard, vice-doyenne de la Faculté EMCP. Un ressenti partagé par Zora Gilet, étudiante en ingénieur de gestion : « Ce nouveau nom apporte surtout de la cohérence à l’image de la Faculté et de la visibilité pour toutes les formations qui y sont proposées. Il représente aussi la diversité intra-facultaire que l’on souhaite promouvoir à tous les niveaux. »

Cette vision s’accompagne également d’une réorganisation interne, avec la création de quatre écoles thématiques ou schools : UNamur School of Economics (NSE), UNamur School of Management (UNSM), UNamur School of Social Sciences, Politics and Communication et UNamur School of Evening Studies in Economics and Management. Ces schools ont pour vocation de renforcer la synergie entre disciplines tout en promouvant une pédagogie qui intègre des compétences transversales et des méthodes de travail innovantes. Les soft skills, par exemple, sont désormais intégrées de manière systématique dans les projets, afin de préparer les étudiants à répondre aux enjeux sociétaux de manière collaborative et créative. « Je pense que ce changement aide à concrétiser et reconnaître tous les projets d’envergure qui ont été mis en place ces dernières années », explique Zora. C’est l’expression d’une volonté de se développer et d’innover, ce qui est plus que positif aujourd’hui. Je me considère chanceuse de pouvoir assister à ce changement et fière de faire partie de cette communauté. »

« EMCP se veut être le levier catalyseur d’un avenir où l’on casse les murs et abolit autant que possible les barrières entre disciplines, pour apporter des solutions fortes aux problèmes sociétaux », conclut Pietro Zidda. Ce nouveau nom dépasse donc la simple appellation : il symbolise un engagement renouvelé pour transformer la manière de former les diplômés, en leur donnant les outils nécessaires pour apporter des solutions fortes et cohérentes aux grands défis contemporains.

Des expériences pédagogiques innovantes et concluantes

Au sein de la Faculté, divers projets et expériences pédagogiques illustrent cette vision EMCP. Des exemples ?

Learning by doing : une approche qui propose une immersion dans des projets concrets dès la première année, combinant savoirs et compétences transversales pour répondre à des défis réels. 

Regards croisés : ce projet invite étudiants et enseignants à explorer une question d’actualité sous des angles disciplinaires variés, enrichis par des échanges avec des experts du terrain lors d’une grande conférence finale.

Dialogue entre un doyen et ChatGPT

Pour matérialiser ce changement de nom, une fresque a été érigée sur l’une des façades de la Faculté. Le résultat ? Une œuvre aux teintes de bleu et de vert, où les quatre lettres de la faculté sont dissimulées. Une jeune pousse évoque l’espoir et la durabilité, des motifs de connexions symbolisent les interactions et complémentarités entre les différentes disciplines, un balancier incarne l’équilibre recherché entre elles…

 

fresque-faculte-emcp

Petit clin d’œil, le doyen de la Faculté s’est interrogé sur la manière dont cette fresque serait perçue par un public extérieur : « Cette œuvre est assez originale comparée à ce que nous faisons habituellement. J’ai alors demandé à l’intelligence artificielle de me donner son interprétation. Et là, surprise, la réponse a été bluffante ! ChatGPT a parfaitement identifié le sens et les intentions du projet, comme s’il avait lu notre brief initial », s’amuse le doyen.

Le Cercle EMCP : les étudiants impliqués dans le changement

Les étudiants ont également été impliqués dans cette transformation, notamment à travers leur cercle. Ainsi, le Cercle €co est devenu le Cercle EMCP. « Nous avons été contactés par le doyen, qui a proposé que notre Cercle porte le même nom que la Faculté et cela nous a semblé être une démarche tout à fait naturelle. Nous avons eu de nombreux échanges avec le doyen et les vice-présidents du Cercle. Nous nous sommes beaucoup investis dans ce changement de nom, mais cela a été une expérience extrêmement enrichissante », explique Matthieu Dupuis, président du Cercle EMCP. « Le changement a pu surprendre certains étudiants, mais ce nouveau nom enrichit l’image de la Faculté en valorisant l’ensemble de ses filières. Il incarne des valeurs fortes et, à mon sens, représente mieux notre Faculté que l’ancien. »

Cet article est tiré de la rubrique "Le jour où" du magazine Omalius #35 (Décembre 2024).

Visuel de Omalius #35 - décembre 2024

Benoit Decerf : Un expert engagé dans l'analyse de la pauvreté à l'UNamur

Portrait
Durable
Bien-être
ODD 1 - Pas de pauvreté

Mesurer la pauvreté et le bien-être, pour mieux comprendre les inégalités de développement entre les pays et mieux évaluer les politiques de développement. Telle est la thématique sur laquelle travaille Benoit Decerf, professeur assistant au sein du Département d’économie et chercheur au sein du centre de recherche en économie du développement de l’UNamur.  Il a participé à améliorer les indicateurs de pauvreté utilisés par la Banque mondiale. 

Benoit Decerf

Benoit Decerf, titulaire d'un doctorat en cotutelle entre l'UCLouvain et l'Université de Bielefeld (Allemagne), a rejoint l’Université de Namur en 2016. Son parcours l'a conduit à une expérience significative en tant que chercheur, notamment de 2020 à 2025, lorsqu'il a été détaché auprès du centre de recherche de la Banque Mondiale à Washington DC. Dans ce cadre, il a contribué au développement d’outils destinés à mesurer la pauvreté et le bien-être. Objectifs ? Mieux comprendre les inégalités de développement entre les pays et mieux évaluer les politiques de développement. 

Image
Benoit Decerf

Historiquement, le développement a été mesuré de manière purement monétaire, d’abord par le revenu moyen, puis en essayant de prendre en compte les inégalités de revenus, que ce soit via des indicateurs d’inégalités ou via des indicateurs de pauvreté se focalisant sur les moins bien lotis. Par la suite, plusieurs philosophes ont souligné l'importance de la santé, de l'éducation et d'autres dimensions du bien-être qui se mesurent difficilement avec des unités monétaires.

Benoit Decerf Chercheur au Centre de recherche en économie du développement (CRED)

« En effet, il parait difficile de chiffrer en euros l’état de santé d’une personne. Pour répondre aux limites des indicateurs monétaires, des alternatives telles que le Human Development Index ou les mesures de pauvreté multidimensionnelle ont été proposées pour inclure des aspects comme l'espérance de vie et l'accès à l'éducation », poursuit-il. Au sein du centre de recherche en économie du développement, le travail de Benoit Decerf s’inscrit dans ces efforts d’amélioration des indicateurs de développement.

Son passage par la Banque Mondiale lui a permis de participer à l’amélioration des indicateurs utilisés par cette institution. « En plus de mesurer la pauvreté extrême, définit par le seuil de 2,15 dollars par jour par personne, que les Nations Unies souhaiteraient voir passer sous la barre des 3% de la population mondiale d'ici 2030, la Banque Mondiale mesure également la "prospérité partagée". Ce concept se veut plus inclusif que la pauvreté, en prenant en compte les revenus de tout le monde et pas seulement des pauvres, mais maintient l’importance des inégalités en pondérant plus fortement les revenus des moins bien lotis », explique le chercheur en économie. Avec ses co-auteurs, Benoit Decerf a dès lors proposé un nouvel indicateur, le Prosperity Gap, qui se veut à la fois simple à expliquer et soucieux des inégalités. 

Cet exemple illustre bien l’approche pragmatique suivie dans ses recherches. Plutôt que de chercher l’indicateur idéal, Benoit Decerf cherche à partir des indicateurs existants, en identifiant leurs limites principales, et en cherchant à les améliorer tout en prenant en compte les contraintes auxquelles font face les praticiens. 

Inscriptions dans le secondaire : comprendre le mécanisme de choix des parents

Benoit Decerf travaille également sur le système d'inscription dans les écoles secondaires. Il analyse les mécanismes d'allocation des places, basés sur des algorithmes, en s'interrogeant sur leur capacité à respecter les priorités des parents, ainsi que sur les incitations et les comportements qu'ils engendrent pour les parents au moment où ils doivent transmettre leurs préférences entre les écoles. Il étudie donc la manipulabilité de ces algorithmes, afin de comprendre leurs implications sur le processus de choix des parents. 

Enseignement : Une plateforme sur la théorie des jeux

Au-delà de la recherche, Benoit Decerf enseigne notamment la théorie des jeux dans le cadre de la formation de premier cycle à l'UNamur. À travers un enseignement par projets, il a lancé la Game Theory Platform, une plateforme internet permettant aux étudiants d'expérimenter les concepts de théorie des jeux en jouant les uns contre les autres. Ce projet a été financé par un fond PUNCH en 2018, en collaboration avec le CS Lab asbl, une association de la faculté d'informatique dédiée à l'innovation technologique et au support informatique. 

Se former

Découvrez nos formations en économie, management, communication et sciences politiques. 

Un prestigieux prix FNRS en sciences sociales obtenu par le Professeur Jean-Marie Baland

Économie
Prix

Les bénéficiaires des Prix scientifiques quinquennaux du FNRS illustrent l’excellence de la recherche dans notre communauté. Aidés de leur équipe de recherche, ces scientifiques, chacun dans leur domaine, ont permis de reculer les frontières du savoir et contribuent ainsi au rayonnement de la recherche belge.

Jean-Marie Baland et les logos du prix quinquennal FNRS, de l'Institut DeFiPP et du centre de recherche CRED

Le Professeur Jean-Marie Baland du Département d'économie, Faculté EMCP et membre du Centre de Recherche en Economie du Développement (CRED) de l’Institut DeFiPP de l’Université de Namur a obtenu le Prix quinquennal Ernest-John Solvay en Sciences Sociales. Ces prestigieux prix sont au nombre de 6 et ont été créés en 1960 dans le but de récompenser des chercheuses et chercheurs exceptionnels en FWB, de la même manière que les Excellentieprijzen en Communauté flamande. 

Le Professeur Jean-Marie Baland a ainsi été élu parmi sept candidatures et pourra bénéficier d’un prix d’une valeur de 75.000 €. 

Félicitations à lui ! 

La cérémonie de remise des Prix Quinquennaux du FNRS et des Excellentieprijzen du FWO aura lieu le lundi 24 novembre 2025 à 10h30 à Bozar (sur invitation), en présence de Sa Majesté le Roi Philippe.

L'institut DeFIPP

L’Institut Development Finance & Public Policies (DeFiPP) consolide les travaux de recherche menés dans trois centres préexistants, le CRED, le CEREFIM et le CERPE, qui représentent chacun l'un des trois grands axes de recherche : l'économie du développement, les politiques publiques et l'économie et la finance régionales, et l'économie monétaire.

Médias et vie politique : une collaboration internationale prestigieuse

Économie

Depuis une dizaine d’années, le professeur Guilhem Cassan travaille sur la question du lien entre médias et vie politique en collaboration avec la Professeure Julia Cagé, qui vient de recevoir le très prestigieux Prix Yrjö Jahnsson, qui consacre le meilleur économiste Européen de moins de 45 ans. Le Département d’économie de l'UNamur (Faculté EMCP) et l'Institut DeFiPP (Centre CRED) possèdent un réseau et une expertise internationale reconnue en économie du développement et en économie de l’environnement. 

Logo Institut DeFiPP

Guilhem Cassan - Département d’économie, Faculté EMCP et Institut DeFiPP (CRED) de l’Université de Namur - et Julia Cagé - Département d’économie, Sciences Po Paris -, étudient notamment la manière dont la vie politique influence le marché des journaux aux Etats Unis et en Inde, en utilisant des données nouvellement collectées et des méthodes économétriques de pointe. 

Ce lien par la recherche rejaillit sur les enseignements du département d’économie, qui a une longue tradition d’intégration entre recherche de pointe et enseignement. La Professeure Julia Cagé est ainsi intervenue plusieurs fois dans les cours dispensés en Faculté EMCP, en l’occurrence dans l’Unité d’Enseignement Intégré de bloc 2 et dans les séminaires de recherche organisés par l’Institut DeFiPP. 

Le Prix Yrjö Jahnsson est décerné tous les deux ans à un économiste européen de moins de 45 ans « qui a apporté une contribution dans la recherche théorique et appliquée d'une importance remarquable pour l'étude de l'économie en Europe ». Le prix 2025 récompense conjointement Julia Cagé et David Yanagizawa-Drott pour leurs travaux sur l’économie politique des média. Le  dernier ouvrage en date de Julia Cagé, « Une histoire du conflit politique », co-écrit avec Thomas Piketty a eu un retentissement médiatique et politique extraordinaire en France en 2023. 

L'Institut DeFiPP

L'Institut Development Finance and Public Policies (DeFIPP) consolide les travaux de recherche menés dans trois centres préexistants :

  • Centre de recherche en économie du développement (CRED)
  • Centre de recherche en finance et gestion (CeReFiM)
  • Centre de recherche en économie régionale et politique économique (CERPE)

autour des trois grands axes de recherche : l'économie du développement, les politiques publiques et l'économie et la finance régionales, et l'économie monétaire.

Logo Institut DeFiPP

Faculté EMCP | Les études au Département d'économie

Faire des études en économie, c'est comprendre la dimension fondamentale du fonctionnement des entreprises et de notre société pour conseiller et agir en expert et décideur responsable.  

Faculté EMCP : Collaborons pour transformer

Institution

En septembre 1961, quelques professeurs et une quinzaine d’étudiants inauguraient la Faculté des sciences économiques et sociales de l’Université de Namur. Devenue ensuite Faculté des sciences économiques, sociales et de gestion ou FSESG, elle a formé, en plus de 60 ans d’existence, des milliers d’étudiants devenus experts et décideurs dans des domaines essentiels : économie, management, communication et sciences politiques. En septembre 2024, elle changeait de nom pour devenir la Faculté EMCP ou Faculté Économie Management Communication sciencesPo. Un changement de nom, symbole d’une mutation visionnaire.

etudiants-devant-la-fresque-emcp

Cet article est tiré de la rubrique "Le jour où" du magazine Omalius de décembre 2024.

Quatre grandes disciplines d’enseignement et de recherche ont marqué le développement de la Faculté et sont devenues au fil des années ses piliers : l’économie et les sciences politiques et sociales d’abord, le management et la communication ensuite.  « À ses débuts, la Faculté des sciences économiques, sociales et de gestion, créée par le Père Camille-Jean Joset, était unie autour des sciences sociales et l’économie », se rappelle Pietro Zidda, doyen de la Faculté EMCP. « Par la suite, les différents domaines se sont développés. La gestion a pris son essor, les inscriptions en sciences politiques et en communication se sont envolées. Nous avons veillé à garder un esprit de collaboration entre chacun de nos programmes ». Loin des silos habituels, la Faculté met aujourd’hui un point d’honneur à ce que ses disciplines de prédilection collaborent, s’interrogent et se nourrissent mutuellement afin de développer les compétences des étudiants et des chercheurs pour qu’ils contribuent ensemble aux défis d’une société en transition.  

Trois missions clés

La Faculté EMCP s’engage autour de trois grandes missions. La première est de former des experts et décideurs responsables, grâce à un enseignement rigoureux, de proximité, stimulant l’esprit critique et l’ouverture au monde. Elle vise également à conduire une recherche ambitieuse et interdisciplinaire, à fort impact scientifique, nourrissant enseignement et innovation. Enfin, la Faculté EMCP souhaite agir comme acteur responsable du développement sociétal, en partageant les connaissances et en contribuant à des décisions éclairées aux niveaux régional, national et international.

C’est donc tout naturellement que la FSESG est devenue la Faculté EMCP, dénomination incorporant désormais les sciences de la communication et les sciences politiques et reflétant l’importance qu’elles ont acquise au cours des dernières années. Quatre disciplines unies pour préparer de manière transdisciplinaire les étudiants et les chercheurs aux défis de demain.  

Collaboration, transdisciplinarité et unité

L’esprit de collaboration est bien ancré au cœur de la Faculté, qui s’efforce de développer des approches transdisciplinaires pour répondre aux défis complexes d’une société en transition. « Pour relever ces défis, il ne suffit plus d’une solution issue d’une seule discipline. Il faut penser plus large, avec une approche qui transcende les disciplines », explique Anne-Sophie Collard, vice-doyenne de la Faculté EMCP. Un ressenti partagé par Zora Gilet, étudiante en ingénieur de gestion : « Ce nouveau nom apporte surtout de la cohérence à l’image de la Faculté et de la visibilité pour toutes les formations qui y sont proposées. Il représente aussi la diversité intra-facultaire que l’on souhaite promouvoir à tous les niveaux. »

Cette vision s’accompagne également d’une réorganisation interne, avec la création de quatre écoles thématiques ou schools : UNamur School of Economics (NSE), UNamur School of Management (UNSM), UNamur School of Social Sciences, Politics and Communication et UNamur School of Evening Studies in Economics and Management. Ces schools ont pour vocation de renforcer la synergie entre disciplines tout en promouvant une pédagogie qui intègre des compétences transversales et des méthodes de travail innovantes. Les soft skills, par exemple, sont désormais intégrées de manière systématique dans les projets, afin de préparer les étudiants à répondre aux enjeux sociétaux de manière collaborative et créative. « Je pense que ce changement aide à concrétiser et reconnaître tous les projets d’envergure qui ont été mis en place ces dernières années », explique Zora. C’est l’expression d’une volonté de se développer et d’innover, ce qui est plus que positif aujourd’hui. Je me considère chanceuse de pouvoir assister à ce changement et fière de faire partie de cette communauté. »

« EMCP se veut être le levier catalyseur d’un avenir où l’on casse les murs et abolit autant que possible les barrières entre disciplines, pour apporter des solutions fortes aux problèmes sociétaux », conclut Pietro Zidda. Ce nouveau nom dépasse donc la simple appellation : il symbolise un engagement renouvelé pour transformer la manière de former les diplômés, en leur donnant les outils nécessaires pour apporter des solutions fortes et cohérentes aux grands défis contemporains.

Des expériences pédagogiques innovantes et concluantes

Au sein de la Faculté, divers projets et expériences pédagogiques illustrent cette vision EMCP. Des exemples ?

Learning by doing : une approche qui propose une immersion dans des projets concrets dès la première année, combinant savoirs et compétences transversales pour répondre à des défis réels. 

Regards croisés : ce projet invite étudiants et enseignants à explorer une question d’actualité sous des angles disciplinaires variés, enrichis par des échanges avec des experts du terrain lors d’une grande conférence finale.

Dialogue entre un doyen et ChatGPT

Pour matérialiser ce changement de nom, une fresque a été érigée sur l’une des façades de la Faculté. Le résultat ? Une œuvre aux teintes de bleu et de vert, où les quatre lettres de la faculté sont dissimulées. Une jeune pousse évoque l’espoir et la durabilité, des motifs de connexions symbolisent les interactions et complémentarités entre les différentes disciplines, un balancier incarne l’équilibre recherché entre elles…

 

fresque-faculte-emcp

Petit clin d’œil, le doyen de la Faculté s’est interrogé sur la manière dont cette fresque serait perçue par un public extérieur : « Cette œuvre est assez originale comparée à ce que nous faisons habituellement. J’ai alors demandé à l’intelligence artificielle de me donner son interprétation. Et là, surprise, la réponse a été bluffante ! ChatGPT a parfaitement identifié le sens et les intentions du projet, comme s’il avait lu notre brief initial », s’amuse le doyen.

Le Cercle EMCP : les étudiants impliqués dans le changement

Les étudiants ont également été impliqués dans cette transformation, notamment à travers leur cercle. Ainsi, le Cercle €co est devenu le Cercle EMCP. « Nous avons été contactés par le doyen, qui a proposé que notre Cercle porte le même nom que la Faculté et cela nous a semblé être une démarche tout à fait naturelle. Nous avons eu de nombreux échanges avec le doyen et les vice-présidents du Cercle. Nous nous sommes beaucoup investis dans ce changement de nom, mais cela a été une expérience extrêmement enrichissante », explique Matthieu Dupuis, président du Cercle EMCP. « Le changement a pu surprendre certains étudiants, mais ce nouveau nom enrichit l’image de la Faculté en valorisant l’ensemble de ses filières. Il incarne des valeurs fortes et, à mon sens, représente mieux notre Faculté que l’ancien. »

Cet article est tiré de la rubrique "Le jour où" du magazine Omalius #35 (Décembre 2024).

Visuel de Omalius #35 - décembre 2024
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Événements

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Cours préparatoires

Evénement institutionnel

Un programme pour chaque discipline

Durant la fin du mois d’août et début septembre, l’UNamur propose aux élèves de rhéto des cours préparatoires adaptés à leur future formation.

Ces sessions de révisions sont spécialement conçues pour accompagner les élèves dans leur transition vers l’université. En renforçant leurs bases dans les matières clés de leur future discipline, elles leur permettent d’aborder leur première année avec confiance. 

Ces cours préparatoires sont aussi une excellente opportunité pour découvrir le campus, rencontrer de futurs camarades et se familiariser avec les méthodes d’apprentissage propres à l’enseignement supérieur.

Une préparation au concours d’entrée en médecine

Pour les élèves qui souhaitent commencer les études de médecine, deux sessions sont également organisées selon un calendrier spécifique pour préparer le concours d’entrée.

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Rentrée académique 2025-2026

Evénement institutionnel

Au programme pour tous et toutes

09h30 | Cérémonie d'accueil des nouveaux étudiants

11h00 | Célébration de la rentrée à la Cathédrale Saint-Aubain (Place Saint-Aubain - 5000 Namur) puis accueil des étudiants par les Cercles.

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Cérémonie officelle de rentrée académique 2025-2026

Evénement institutionnel

Cérémonie officelle de rentrée académique 2025-2026

Institution
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19:00 - 22:00
Université de Namur, Auditoire Pedro Arrupe (PA01) - Rue Joseph Grafé 2 (Faculté des Sciences) / rue Grangagnage, Sentier Thomas - 5000 Namur

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