Le Département des sciences sociales, politiques et de la communication regroupe des enseignants et des chercheurs venus d’horizons disciplinaires différents : sciences politiques, information et communication, philosophie, sociologie et droit.
Présentation
Le Département compte 7 académiques, 9 doctorants, 9 chercheurs et post-doctorants et 1 membre du personnel administratif. Il a la responsabilité des enseignements relevant de ces champs disciplinaires dispensés à la Faculté et dirige les programmes de bachelier en sciences politiques et de bachelier en information et communication. Ses membres sont engagés dans des recherches au sein des Instituts de Recherche Transitions et NADI et autour de trois grandes thématiques : digital media & communication, transitions et âge de la vie et transformations démocratiques.
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Prendre en compte la réalité familiale des membres parlementaires : un enjeu de taille pour l'avenir
Prendre en compte la réalité familiale des membres parlementaires : un enjeu de taille pour l'avenir
La conciliation entre vie familiale et carrière politique au sein du Parlement européen pose des défis majeurs, en particulier pour les députés ayant de jeunes enfants. C'est ce que démontre Elena Frech, chercheuse à l'Université de Namur, dans ses recherches récentes sur l'équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle au sein des institutions européennes.

Selon Elena Frech, membre de l’Institut de recherche Transitions et du Département des sciences sociales, politiques et de la communication (Faculté EMCP), le manque de membres du Parlement européen parents, et en particulier de mères et de jeunes parents, a un impact direct sur les décisions politiques. "Les parents voient le monde différemment et, s'il y a moins de parents au Parlement, cela affectera inévitablement la politique et les décisions prises", explique-t-elle dans une interview accordée à EUobserver.
La chercheuse met en lumière les difficultés rencontrées par les députés européens pour concilier leur mandat et leur vie de famille. Entre les longues heures de travail, les déplacements entre Strasbourg, Bruxelles et leur circonscription, ainsi que l'absence d'un congé parental formel, de nombreuses élues et élus sont contraints de réduire ou d'interrompre leur carrière politique. "L'absence d'une politique de congé parental, combinée à un emploi du temps exigeant, a poussé certains députés à ne pas se représenter aux élections de 2024", ajoute Elena Frech.
Le Parlement européen ne prévoit actuellement ni congé de maternité ni congé de paternité pour ses membres. Selon Elena Frech, cette absence de reconnaissance officielle du congé parental accentue la pression sur les députés européens parents. "Leur parti perd une voix, car les parents en congé ne peuvent être remplacés pour le vote. La pression pour revenir est donc très forte" (EUobserver).
Un débat essentiel pour l'avenir des institutions européennes
Les recherches d'Elena Frech mettent en évidence un problème structurel au sein des institutions européennes, qui limite la diversité et la représentation des parents, en particulier des femmes, au sein du Parlement européen. Son travail pose une question fondamentale : comment adapter les règlements internes pour mieux prendre en compte la réalité des familles des députés ? Un enjeu de taille pour l'avenir de la démocratie européenne.
Crédits : les passages d’interview de cet article sont issus d'une interview d'Elena Frech réalisée par EUobserver.
Source de l’article EUobserver : Bonneyrat, S. (2025). Is the EU Parliament still letting down female MEPs with children? EUobserver.
Retrouvez les études scientifiques sur lesquelles est basé l’article de l’EUobserver :
Frech, Elena and Sophie Kopsch. 2024. "Beyond Rhetoric: The European Parliament as a Workplace for Parents and Current Reform Debates", Politics and Governance 12.
Frech, Elena. 2024. Mothers, parliamentarians, leaders: career factors influencing women’s representation in the European Parliament – a case study of German parliamentarians. European Politics and Society, 1–19.

Appels FNRS 2024 : Pour penser le travail après l’âge légal de la retraite
Appels FNRS 2024 : Pour penser le travail après l’âge légal de la retraite
Nathalie Burnay, professeure en Faculté EMCP et membre de l’Institut TRANSITIONS, vient d’obtenir un financement PDR du F.R.S-FNRS pour son projet BRIDGE-EXT. En collaboration avec la Haute Ecole de Travail social de Lausanne, elle s’intéressera aux situations et aux raisons qui contribuent à la poursuite de l’activité professionnelles après l’âge légal de la retraite.

A l’heure où les différents gouvernements tentent de nous faire travailler jusqu’à 67 ans, certains travailleurs continuent à travailler après l’âge légal de la retraite.
Le projet BRIDGE-EXT, financé par l’outil PDR du F.R.S-FNRS, vise à mieux comprendre ces situations professionnelles en questionnant à la fois les raisons individuelles et relationnelles qui contribuent à la poursuite de l’activité professionnelle, mais aussi les dynamiques structurelles qui y participent. C’est pour cette dernière raison que les chercheurs ont mis au point un partenariat avec des collègues de suisse romande, sous la supervision de la Prof. Valérie Hugentobler de la Haute Ecole de Travail social de Lausanne (HETSL/HES-SO).
L’intérêt de cette collaboration repose sur la compréhension du travail post-retraite selon des contextes politiques différenciés où les systèmes de retraite sont à la fois assez comparables, mais aussi très différents. Comment dès lors appréhender ce travail, qui pose à la fois la question des choix de vie, mais aussi des contraintes, notamment financières, qui pèsent sur les individus aujourd’hui ?
L’équipe de recherche sera composée de sociologues et anthropologues spécialistes des questions de vieillissement au travail. C’est Amélie Pierre qui sera engagée à l’UNamur pour travailler ces questions, au cœur de l’actualité.
Mini CV
Nathalie Burnay est sociologue et professeure ordinaire à l’Université de Namur (Faculté EMCP). Elle travaille depuis de nombreuses années sur l’analyse des fins de carrière et du vieillissement au travail dans une perspective d’ouverture disciplinaire et interdisciplinaire. Elle aborde ainsi ces problématiques à partir d’une analyse des politiques sociales, de l’évolution des conditions de travail et des transformations normatives du monde contemporain.

Depuis quelques années, son horizon scientifique s’est ouvert aux questions liées aux transmissions, parcours de vie et temporalités ainsi qu'à la sociologie des émotions.
Elle est également membre de l’Institut TRANSITIONS – Pôle Transitions et âges de la vie. Ce pôle étudie la manière dont ces parcours de vie se recomposent en fonction de nouvelles contraintes du social et impératifs normatifs. Il met ainsi l’accent sur la fragilité des populations à tout âge de la vie et également sur les répercussions des dispositifs et mesures politiques sur la construction des parcours de vie. Il rassemble des chercheuses et chercheurs venus d’horizons disciplinaires différents qui analysent à la fois les transformations normatives qui affectent les parcours de vie et les transitions des âges de la vie.
FNRS, la liberté de chercher
Chaque année, le F.R.S.-FNRS lance des appels pour financer la recherche fondamentale. Il a mis en place une gamme d'outils permettant d’offrir à des chercheurs, porteurs d’un projet d’excellence, du personnel scientifique et technique, de l’équipement et des moyens de fonctionnement.


Faculté EMCP : Collaborons pour transformer
Faculté EMCP : Collaborons pour transformer
En septembre 1961, quelques professeurs et une quinzaine d’étudiants inauguraient la Faculté des sciences économiques et sociales de l’Université de Namur. Devenue ensuite Faculté des sciences économiques, sociales et de gestion ou FSESG, elle a formé, en plus de 60 ans d’existence, des milliers d’étudiants devenus experts et décideurs dans des domaines essentiels : économie, management, communication et sciences politiques. En septembre 2024, elle changeait de nom pour devenir la Faculté EMCP ou Faculté Économie Management Communication sciencesPo. Un changement de nom, symbole d’une mutation visionnaire.

Cet article est tiré de la rubrique "Le jour où" du magazine Omalius de décembre 2024.
Quatre grandes disciplines d’enseignement et de recherche ont marqué le développement de la Faculté et sont devenues au fil des années ses piliers : l’économie et les sciences politiques et sociales d’abord, le management et la communication ensuite. « À ses débuts, la Faculté des sciences économiques, sociales et de gestion, créée par le Père Camille-Jean Joset, était unie autour des sciences sociales et l’économie », se rappelle Pietro Zidda, doyen de la Faculté EMCP. « Par la suite, les différents domaines se sont développés. La gestion a pris son essor, les inscriptions en sciences politiques et en communication se sont envolées. Nous avons veillé à garder un esprit de collaboration entre chacun de nos programmes ». Loin des silos habituels, la Faculté met aujourd’hui un point d’honneur à ce que ses disciplines de prédilection collaborent, s’interrogent et se nourrissent mutuellement afin de développer les compétences des étudiants et des chercheurs pour qu’ils contribuent ensemble aux défis d’une société en transition.
Trois missions clés
La Faculté EMCP s’engage autour de trois grandes missions. La première est de former des experts et décideurs responsables, grâce à un enseignement rigoureux, de proximité, stimulant l’esprit critique et l’ouverture au monde. Elle vise également à conduire une recherche ambitieuse et interdisciplinaire, à fort impact scientifique, nourrissant enseignement et innovation. Enfin, la Faculté EMCP souhaite agir comme acteur responsable du développement sociétal, en partageant les connaissances et en contribuant à des décisions éclairées aux niveaux régional, national et international.
C’est donc tout naturellement que la FSESG est devenue la Faculté EMCP, dénomination incorporant désormais les sciences de la communication et les sciences politiques et reflétant l’importance qu’elles ont acquise au cours des dernières années. Quatre disciplines unies pour préparer de manière transdisciplinaire les étudiants et les chercheurs aux défis de demain.
Collaboration, transdisciplinarité et unité
L’esprit de collaboration est bien ancré au cœur de la Faculté, qui s’efforce de développer des approches transdisciplinaires pour répondre aux défis complexes d’une société en transition. « Pour relever ces défis, il ne suffit plus d’une solution issue d’une seule discipline. Il faut penser plus large, avec une approche qui transcende les disciplines », explique Anne-Sophie Collard, vice-doyenne de la Faculté EMCP. Un ressenti partagé par Zora Gilet, étudiante en ingénieur de gestion : « Ce nouveau nom apporte surtout de la cohérence à l’image de la Faculté et de la visibilité pour toutes les formations qui y sont proposées. Il représente aussi la diversité intra-facultaire que l’on souhaite promouvoir à tous les niveaux. »
Cette vision s’accompagne également d’une réorganisation interne, avec la création de quatre écoles thématiques ou schools : UNamur School of Economics (NSE), UNamur School of Management (UNSM), UNamur School of Social Sciences, Politics and Communication et UNamur School of Evening Studies in Economics and Management. Ces schools ont pour vocation de renforcer la synergie entre disciplines tout en promouvant une pédagogie qui intègre des compétences transversales et des méthodes de travail innovantes. Les soft skills, par exemple, sont désormais intégrées de manière systématique dans les projets, afin de préparer les étudiants à répondre aux enjeux sociétaux de manière collaborative et créative. « Je pense que ce changement aide à concrétiser et reconnaître tous les projets d’envergure qui ont été mis en place ces dernières années », explique Zora. C’est l’expression d’une volonté de se développer et d’innover, ce qui est plus que positif aujourd’hui. Je me considère chanceuse de pouvoir assister à ce changement et fière de faire partie de cette communauté. »
« EMCP se veut être le levier catalyseur d’un avenir où l’on casse les murs et abolit autant que possible les barrières entre disciplines, pour apporter des solutions fortes aux problèmes sociétaux », conclut Pietro Zidda. Ce nouveau nom dépasse donc la simple appellation : il symbolise un engagement renouvelé pour transformer la manière de former les diplômés, en leur donnant les outils nécessaires pour apporter des solutions fortes et cohérentes aux grands défis contemporains.
Des expériences pédagogiques innovantes et concluantes
Au sein de la Faculté, divers projets et expériences pédagogiques illustrent cette vision EMCP. Des exemples ?
Learning by doing : une approche qui propose une immersion dans des projets concrets dès la première année, combinant savoirs et compétences transversales pour répondre à des défis réels.
Regards croisés : ce projet invite étudiants et enseignants à explorer une question d’actualité sous des angles disciplinaires variés, enrichis par des échanges avec des experts du terrain lors d’une grande conférence finale.
Dialogue entre un doyen et ChatGPT
Pour matérialiser ce changement de nom, une fresque a été érigée sur l’une des façades de la Faculté. Le résultat ? Une œuvre aux teintes de bleu et de vert, où les quatre lettres de la faculté sont dissimulées. Une jeune pousse évoque l’espoir et la durabilité, des motifs de connexions symbolisent les interactions et complémentarités entre les différentes disciplines, un balancier incarne l’équilibre recherché entre elles…

Petit clin d’œil, le doyen de la Faculté s’est interrogé sur la manière dont cette fresque serait perçue par un public extérieur : « Cette œuvre est assez originale comparée à ce que nous faisons habituellement. J’ai alors demandé à l’intelligence artificielle de me donner son interprétation. Et là, surprise, la réponse a été bluffante ! ChatGPT a parfaitement identifié le sens et les intentions du projet, comme s’il avait lu notre brief initial », s’amuse le doyen.
Le Cercle EMCP : les étudiants impliqués dans le changement
Les étudiants ont également été impliqués dans cette transformation, notamment à travers leur cercle. Ainsi, le Cercle €co est devenu le Cercle EMCP. « Nous avons été contactés par le doyen, qui a proposé que notre Cercle porte le même nom que la Faculté et cela nous a semblé être une démarche tout à fait naturelle. Nous avons eu de nombreux échanges avec le doyen et les vice-présidents du Cercle. Nous nous sommes beaucoup investis dans ce changement de nom, mais cela a été une expérience extrêmement enrichissante », explique Matthieu Dupuis, président du Cercle EMCP. « Le changement a pu surprendre certains étudiants, mais ce nouveau nom enrichit l’image de la Faculté en valorisant l’ensemble de ses filières. Il incarne des valeurs fortes et, à mon sens, représente mieux notre Faculté que l’ancien. »
Cet article est tiré de la rubrique "Le jour où" du magazine Omalius #35 (Décembre 2024).


Un prestigieux financement MIS du FNRS pour Arthur Borriello
Un prestigieux financement MIS du FNRS pour Arthur Borriello
Arthur Borriello, professeur en Faculté EMCP et membre de l’Institut TRANSITIONS vient d’obtenir un Mandat d’Impulsion Scientifique (MIS), financement prestigieux du F.R.S-FNRS. A travers la comparaison de 4 pays, ce projet de recherche vise à comprendre pourquoi et comment les partis sociaux-démocrates se sont adaptés face aux changements socio-politiques des dix dernières années. Explications.

Durant la dernière décennie, le paysage politique européen a subi d’importants bouleversements avec notamment l’effondrement de certains partis, l’émergence de nouveaux acteurs et une fragmentation de l’offre politique. Les conséquences ? Une augmentation de l’abstention, une plus grande volatilité électorale et une plus grande imprévisibilité des résultats. Dans ce contexte, les partis sociaux-démocrates, emblèmes des partis de masse de la seconde moitié du vingtième siècle aujourd’hui en difficulté, se sont retrouvés confrontés à la concurrence de nouveaux acteurs (des nouveaux partis du centre, des formations d’extrême droite, et des partis populistes de gauche).
Ce projet vise à répondre à la question suivante : Comment les partis sociaux-démocrates « old school » se sont-ils adaptés face à la nouvelle concurrence ? Ont-ils cherché à répondre aux innovations des nouveaux partis en matière d’idéologie et d’organisation ?
Si on se plonge 10 ans en arrière, on constate que les partis sociaux-démocrates ont subi des reculs électoraux marqués dans le sillage de la crise de 2008. Pourtant, malgré le succès initial des mouvements émergents, et contre certaines prévisions, les partis traditionnels de centre-gauche des pays étudiés ne se sont pas écroulés. Au contraire, en Espagne et en Italie, ces partis ont repris des couleurs. En France, on constate que le PS reste résilient et demeure un acteur incontournable du jeu politique. En Belgique, malgré une érosion graduelle, la famille socialiste se maintient à un niveau électoral élevé en Flandre comme en Wallonie.
Au travers ce projet, l’idée est de constituer une clé de compréhension de cette résilience social-démocrate. Il s’agit d’étudier les raisons des adaptations stratégiques de ces acteurs en prenant en compte différents facteurs qui varient entre les pays étudiés : identité et poids des nouveaux partis concurrents, histoire spécifique du parti social-démocrate, système électoral (du plus proportionnel au plus majoritaire), etc. Par ailleurs, en étudiant la social-démocratie, ce projet entend donner des clés de compréhension des transformations des autres familles politiques traditionnelles (démocrate-chrétienne, libérale, conservatrice, etc.). On pourrait imaginer le même projet en miroir avec pour thème, les adaptations des partis de centre-droit à la montée de l’extrême droite, par exemple.
Le projet est basé sur des méthodes qualitatives - analyse des discours, de documents, d’archives et d’entretiens avec les acteurs politiques – pour comprendre comment les acteurs sociaux-démocrates ont interprété et réagi au contexte, et retracer les processus qui les ont poussés à adapter leur idéologie ou leur structure, parfois au prix d’âpres luttes internes.
Arthur Borriello - Mini CV
Arthur Borriello a défendu sa thèse de doctorat en sciences politiques à l’Université libre de Bruxelles en 2016. Durant ses années de recherches postdoctorales, il s’est intéressé aux transformations socio-politiques consécutives à la crise économique en Europe du Sud, avec un intérêt marqué pour le populisme de gauche, sa stratégie, son organisation et son discours.

Depuis février 2023, il est chargé de cours au sein du Département des sciences sociales, politiques et de la communication de la Faculté EMCP de l'Université de Namur. Il a récemment publié chez Verso, en collaboration avec Anton Jäger : The Populist Moment. The Left After the Great Recession.
Un Mandat d’Impulsion Scientifique (MIS) du FNRS
En décembre 2024, Arthur Borriello s'est vu octroyer un MIS du FNRS. Ce prestigieux financement de 3 ans a pour but de soutenir de jeunes académiques permanents désireux de développer un programme de recherche original et novateur en acquérant leur autonomie scientifique au sein de leur Département.
Au sein du Pôle Transformations Démocratiques de l’Institut TRANSITIONS, ce mandat permettra la constitution d’une équipe de recherche menée par le chercheur.

Prendre en compte la réalité familiale des membres parlementaires : un enjeu de taille pour l'avenir
Prendre en compte la réalité familiale des membres parlementaires : un enjeu de taille pour l'avenir
La conciliation entre vie familiale et carrière politique au sein du Parlement européen pose des défis majeurs, en particulier pour les députés ayant de jeunes enfants. C'est ce que démontre Elena Frech, chercheuse à l'Université de Namur, dans ses recherches récentes sur l'équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle au sein des institutions européennes.

Selon Elena Frech, membre de l’Institut de recherche Transitions et du Département des sciences sociales, politiques et de la communication (Faculté EMCP), le manque de membres du Parlement européen parents, et en particulier de mères et de jeunes parents, a un impact direct sur les décisions politiques. "Les parents voient le monde différemment et, s'il y a moins de parents au Parlement, cela affectera inévitablement la politique et les décisions prises", explique-t-elle dans une interview accordée à EUobserver.
La chercheuse met en lumière les difficultés rencontrées par les députés européens pour concilier leur mandat et leur vie de famille. Entre les longues heures de travail, les déplacements entre Strasbourg, Bruxelles et leur circonscription, ainsi que l'absence d'un congé parental formel, de nombreuses élues et élus sont contraints de réduire ou d'interrompre leur carrière politique. "L'absence d'une politique de congé parental, combinée à un emploi du temps exigeant, a poussé certains députés à ne pas se représenter aux élections de 2024", ajoute Elena Frech.
Le Parlement européen ne prévoit actuellement ni congé de maternité ni congé de paternité pour ses membres. Selon Elena Frech, cette absence de reconnaissance officielle du congé parental accentue la pression sur les députés européens parents. "Leur parti perd une voix, car les parents en congé ne peuvent être remplacés pour le vote. La pression pour revenir est donc très forte" (EUobserver).
Un débat essentiel pour l'avenir des institutions européennes
Les recherches d'Elena Frech mettent en évidence un problème structurel au sein des institutions européennes, qui limite la diversité et la représentation des parents, en particulier des femmes, au sein du Parlement européen. Son travail pose une question fondamentale : comment adapter les règlements internes pour mieux prendre en compte la réalité des familles des députés ? Un enjeu de taille pour l'avenir de la démocratie européenne.
Crédits : les passages d’interview de cet article sont issus d'une interview d'Elena Frech réalisée par EUobserver.
Source de l’article EUobserver : Bonneyrat, S. (2025). Is the EU Parliament still letting down female MEPs with children? EUobserver.
Retrouvez les études scientifiques sur lesquelles est basé l’article de l’EUobserver :
Frech, Elena and Sophie Kopsch. 2024. "Beyond Rhetoric: The European Parliament as a Workplace for Parents and Current Reform Debates", Politics and Governance 12.
Frech, Elena. 2024. Mothers, parliamentarians, leaders: career factors influencing women’s representation in the European Parliament – a case study of German parliamentarians. European Politics and Society, 1–19.

Appels FNRS 2024 : Pour penser le travail après l’âge légal de la retraite
Appels FNRS 2024 : Pour penser le travail après l’âge légal de la retraite
Nathalie Burnay, professeure en Faculté EMCP et membre de l’Institut TRANSITIONS, vient d’obtenir un financement PDR du F.R.S-FNRS pour son projet BRIDGE-EXT. En collaboration avec la Haute Ecole de Travail social de Lausanne, elle s’intéressera aux situations et aux raisons qui contribuent à la poursuite de l’activité professionnelles après l’âge légal de la retraite.

A l’heure où les différents gouvernements tentent de nous faire travailler jusqu’à 67 ans, certains travailleurs continuent à travailler après l’âge légal de la retraite.
Le projet BRIDGE-EXT, financé par l’outil PDR du F.R.S-FNRS, vise à mieux comprendre ces situations professionnelles en questionnant à la fois les raisons individuelles et relationnelles qui contribuent à la poursuite de l’activité professionnelle, mais aussi les dynamiques structurelles qui y participent. C’est pour cette dernière raison que les chercheurs ont mis au point un partenariat avec des collègues de suisse romande, sous la supervision de la Prof. Valérie Hugentobler de la Haute Ecole de Travail social de Lausanne (HETSL/HES-SO).
L’intérêt de cette collaboration repose sur la compréhension du travail post-retraite selon des contextes politiques différenciés où les systèmes de retraite sont à la fois assez comparables, mais aussi très différents. Comment dès lors appréhender ce travail, qui pose à la fois la question des choix de vie, mais aussi des contraintes, notamment financières, qui pèsent sur les individus aujourd’hui ?
L’équipe de recherche sera composée de sociologues et anthropologues spécialistes des questions de vieillissement au travail. C’est Amélie Pierre qui sera engagée à l’UNamur pour travailler ces questions, au cœur de l’actualité.
Mini CV
Nathalie Burnay est sociologue et professeure ordinaire à l’Université de Namur (Faculté EMCP). Elle travaille depuis de nombreuses années sur l’analyse des fins de carrière et du vieillissement au travail dans une perspective d’ouverture disciplinaire et interdisciplinaire. Elle aborde ainsi ces problématiques à partir d’une analyse des politiques sociales, de l’évolution des conditions de travail et des transformations normatives du monde contemporain.

Depuis quelques années, son horizon scientifique s’est ouvert aux questions liées aux transmissions, parcours de vie et temporalités ainsi qu'à la sociologie des émotions.
Elle est également membre de l’Institut TRANSITIONS – Pôle Transitions et âges de la vie. Ce pôle étudie la manière dont ces parcours de vie se recomposent en fonction de nouvelles contraintes du social et impératifs normatifs. Il met ainsi l’accent sur la fragilité des populations à tout âge de la vie et également sur les répercussions des dispositifs et mesures politiques sur la construction des parcours de vie. Il rassemble des chercheuses et chercheurs venus d’horizons disciplinaires différents qui analysent à la fois les transformations normatives qui affectent les parcours de vie et les transitions des âges de la vie.
FNRS, la liberté de chercher
Chaque année, le F.R.S.-FNRS lance des appels pour financer la recherche fondamentale. Il a mis en place une gamme d'outils permettant d’offrir à des chercheurs, porteurs d’un projet d’excellence, du personnel scientifique et technique, de l’équipement et des moyens de fonctionnement.


Faculté EMCP : Collaborons pour transformer
Faculté EMCP : Collaborons pour transformer
En septembre 1961, quelques professeurs et une quinzaine d’étudiants inauguraient la Faculté des sciences économiques et sociales de l’Université de Namur. Devenue ensuite Faculté des sciences économiques, sociales et de gestion ou FSESG, elle a formé, en plus de 60 ans d’existence, des milliers d’étudiants devenus experts et décideurs dans des domaines essentiels : économie, management, communication et sciences politiques. En septembre 2024, elle changeait de nom pour devenir la Faculté EMCP ou Faculté Économie Management Communication sciencesPo. Un changement de nom, symbole d’une mutation visionnaire.

Cet article est tiré de la rubrique "Le jour où" du magazine Omalius de décembre 2024.
Quatre grandes disciplines d’enseignement et de recherche ont marqué le développement de la Faculté et sont devenues au fil des années ses piliers : l’économie et les sciences politiques et sociales d’abord, le management et la communication ensuite. « À ses débuts, la Faculté des sciences économiques, sociales et de gestion, créée par le Père Camille-Jean Joset, était unie autour des sciences sociales et l’économie », se rappelle Pietro Zidda, doyen de la Faculté EMCP. « Par la suite, les différents domaines se sont développés. La gestion a pris son essor, les inscriptions en sciences politiques et en communication se sont envolées. Nous avons veillé à garder un esprit de collaboration entre chacun de nos programmes ». Loin des silos habituels, la Faculté met aujourd’hui un point d’honneur à ce que ses disciplines de prédilection collaborent, s’interrogent et se nourrissent mutuellement afin de développer les compétences des étudiants et des chercheurs pour qu’ils contribuent ensemble aux défis d’une société en transition.
Trois missions clés
La Faculté EMCP s’engage autour de trois grandes missions. La première est de former des experts et décideurs responsables, grâce à un enseignement rigoureux, de proximité, stimulant l’esprit critique et l’ouverture au monde. Elle vise également à conduire une recherche ambitieuse et interdisciplinaire, à fort impact scientifique, nourrissant enseignement et innovation. Enfin, la Faculté EMCP souhaite agir comme acteur responsable du développement sociétal, en partageant les connaissances et en contribuant à des décisions éclairées aux niveaux régional, national et international.
C’est donc tout naturellement que la FSESG est devenue la Faculté EMCP, dénomination incorporant désormais les sciences de la communication et les sciences politiques et reflétant l’importance qu’elles ont acquise au cours des dernières années. Quatre disciplines unies pour préparer de manière transdisciplinaire les étudiants et les chercheurs aux défis de demain.
Collaboration, transdisciplinarité et unité
L’esprit de collaboration est bien ancré au cœur de la Faculté, qui s’efforce de développer des approches transdisciplinaires pour répondre aux défis complexes d’une société en transition. « Pour relever ces défis, il ne suffit plus d’une solution issue d’une seule discipline. Il faut penser plus large, avec une approche qui transcende les disciplines », explique Anne-Sophie Collard, vice-doyenne de la Faculté EMCP. Un ressenti partagé par Zora Gilet, étudiante en ingénieur de gestion : « Ce nouveau nom apporte surtout de la cohérence à l’image de la Faculté et de la visibilité pour toutes les formations qui y sont proposées. Il représente aussi la diversité intra-facultaire que l’on souhaite promouvoir à tous les niveaux. »
Cette vision s’accompagne également d’une réorganisation interne, avec la création de quatre écoles thématiques ou schools : UNamur School of Economics (NSE), UNamur School of Management (UNSM), UNamur School of Social Sciences, Politics and Communication et UNamur School of Evening Studies in Economics and Management. Ces schools ont pour vocation de renforcer la synergie entre disciplines tout en promouvant une pédagogie qui intègre des compétences transversales et des méthodes de travail innovantes. Les soft skills, par exemple, sont désormais intégrées de manière systématique dans les projets, afin de préparer les étudiants à répondre aux enjeux sociétaux de manière collaborative et créative. « Je pense que ce changement aide à concrétiser et reconnaître tous les projets d’envergure qui ont été mis en place ces dernières années », explique Zora. C’est l’expression d’une volonté de se développer et d’innover, ce qui est plus que positif aujourd’hui. Je me considère chanceuse de pouvoir assister à ce changement et fière de faire partie de cette communauté. »
« EMCP se veut être le levier catalyseur d’un avenir où l’on casse les murs et abolit autant que possible les barrières entre disciplines, pour apporter des solutions fortes aux problèmes sociétaux », conclut Pietro Zidda. Ce nouveau nom dépasse donc la simple appellation : il symbolise un engagement renouvelé pour transformer la manière de former les diplômés, en leur donnant les outils nécessaires pour apporter des solutions fortes et cohérentes aux grands défis contemporains.
Des expériences pédagogiques innovantes et concluantes
Au sein de la Faculté, divers projets et expériences pédagogiques illustrent cette vision EMCP. Des exemples ?
Learning by doing : une approche qui propose une immersion dans des projets concrets dès la première année, combinant savoirs et compétences transversales pour répondre à des défis réels.
Regards croisés : ce projet invite étudiants et enseignants à explorer une question d’actualité sous des angles disciplinaires variés, enrichis par des échanges avec des experts du terrain lors d’une grande conférence finale.
Dialogue entre un doyen et ChatGPT
Pour matérialiser ce changement de nom, une fresque a été érigée sur l’une des façades de la Faculté. Le résultat ? Une œuvre aux teintes de bleu et de vert, où les quatre lettres de la faculté sont dissimulées. Une jeune pousse évoque l’espoir et la durabilité, des motifs de connexions symbolisent les interactions et complémentarités entre les différentes disciplines, un balancier incarne l’équilibre recherché entre elles…

Petit clin d’œil, le doyen de la Faculté s’est interrogé sur la manière dont cette fresque serait perçue par un public extérieur : « Cette œuvre est assez originale comparée à ce que nous faisons habituellement. J’ai alors demandé à l’intelligence artificielle de me donner son interprétation. Et là, surprise, la réponse a été bluffante ! ChatGPT a parfaitement identifié le sens et les intentions du projet, comme s’il avait lu notre brief initial », s’amuse le doyen.
Le Cercle EMCP : les étudiants impliqués dans le changement
Les étudiants ont également été impliqués dans cette transformation, notamment à travers leur cercle. Ainsi, le Cercle €co est devenu le Cercle EMCP. « Nous avons été contactés par le doyen, qui a proposé que notre Cercle porte le même nom que la Faculté et cela nous a semblé être une démarche tout à fait naturelle. Nous avons eu de nombreux échanges avec le doyen et les vice-présidents du Cercle. Nous nous sommes beaucoup investis dans ce changement de nom, mais cela a été une expérience extrêmement enrichissante », explique Matthieu Dupuis, président du Cercle EMCP. « Le changement a pu surprendre certains étudiants, mais ce nouveau nom enrichit l’image de la Faculté en valorisant l’ensemble de ses filières. Il incarne des valeurs fortes et, à mon sens, représente mieux notre Faculté que l’ancien. »
Cet article est tiré de la rubrique "Le jour où" du magazine Omalius #35 (Décembre 2024).


Un prestigieux financement MIS du FNRS pour Arthur Borriello
Un prestigieux financement MIS du FNRS pour Arthur Borriello
Arthur Borriello, professeur en Faculté EMCP et membre de l’Institut TRANSITIONS vient d’obtenir un Mandat d’Impulsion Scientifique (MIS), financement prestigieux du F.R.S-FNRS. A travers la comparaison de 4 pays, ce projet de recherche vise à comprendre pourquoi et comment les partis sociaux-démocrates se sont adaptés face aux changements socio-politiques des dix dernières années. Explications.

Durant la dernière décennie, le paysage politique européen a subi d’importants bouleversements avec notamment l’effondrement de certains partis, l’émergence de nouveaux acteurs et une fragmentation de l’offre politique. Les conséquences ? Une augmentation de l’abstention, une plus grande volatilité électorale et une plus grande imprévisibilité des résultats. Dans ce contexte, les partis sociaux-démocrates, emblèmes des partis de masse de la seconde moitié du vingtième siècle aujourd’hui en difficulté, se sont retrouvés confrontés à la concurrence de nouveaux acteurs (des nouveaux partis du centre, des formations d’extrême droite, et des partis populistes de gauche).
Ce projet vise à répondre à la question suivante : Comment les partis sociaux-démocrates « old school » se sont-ils adaptés face à la nouvelle concurrence ? Ont-ils cherché à répondre aux innovations des nouveaux partis en matière d’idéologie et d’organisation ?
Si on se plonge 10 ans en arrière, on constate que les partis sociaux-démocrates ont subi des reculs électoraux marqués dans le sillage de la crise de 2008. Pourtant, malgré le succès initial des mouvements émergents, et contre certaines prévisions, les partis traditionnels de centre-gauche des pays étudiés ne se sont pas écroulés. Au contraire, en Espagne et en Italie, ces partis ont repris des couleurs. En France, on constate que le PS reste résilient et demeure un acteur incontournable du jeu politique. En Belgique, malgré une érosion graduelle, la famille socialiste se maintient à un niveau électoral élevé en Flandre comme en Wallonie.
Au travers ce projet, l’idée est de constituer une clé de compréhension de cette résilience social-démocrate. Il s’agit d’étudier les raisons des adaptations stratégiques de ces acteurs en prenant en compte différents facteurs qui varient entre les pays étudiés : identité et poids des nouveaux partis concurrents, histoire spécifique du parti social-démocrate, système électoral (du plus proportionnel au plus majoritaire), etc. Par ailleurs, en étudiant la social-démocratie, ce projet entend donner des clés de compréhension des transformations des autres familles politiques traditionnelles (démocrate-chrétienne, libérale, conservatrice, etc.). On pourrait imaginer le même projet en miroir avec pour thème, les adaptations des partis de centre-droit à la montée de l’extrême droite, par exemple.
Le projet est basé sur des méthodes qualitatives - analyse des discours, de documents, d’archives et d’entretiens avec les acteurs politiques – pour comprendre comment les acteurs sociaux-démocrates ont interprété et réagi au contexte, et retracer les processus qui les ont poussés à adapter leur idéologie ou leur structure, parfois au prix d’âpres luttes internes.
Arthur Borriello - Mini CV
Arthur Borriello a défendu sa thèse de doctorat en sciences politiques à l’Université libre de Bruxelles en 2016. Durant ses années de recherches postdoctorales, il s’est intéressé aux transformations socio-politiques consécutives à la crise économique en Europe du Sud, avec un intérêt marqué pour le populisme de gauche, sa stratégie, son organisation et son discours.

Depuis février 2023, il est chargé de cours au sein du Département des sciences sociales, politiques et de la communication de la Faculté EMCP de l'Université de Namur. Il a récemment publié chez Verso, en collaboration avec Anton Jäger : The Populist Moment. The Left After the Great Recession.
Un Mandat d’Impulsion Scientifique (MIS) du FNRS
En décembre 2024, Arthur Borriello s'est vu octroyer un MIS du FNRS. Ce prestigieux financement de 3 ans a pour but de soutenir de jeunes académiques permanents désireux de développer un programme de recherche original et novateur en acquérant leur autonomie scientifique au sein de leur Département.
Au sein du Pôle Transformations Démocratiques de l’Institut TRANSITIONS, ce mandat permettra la constitution d’une équipe de recherche menée par le chercheur.
Événements
Cours préparatoires
Top départ pour une période de révisions

Un programme pour chaque discipline
Durant la fin du mois d’août et début septembre, l’UNamur propose aux élèves de rhéto des cours préparatoires adaptés à leur future formation.
Ces sessions de révisions sont spécialement conçues pour accompagner les élèves dans leur transition vers l’université. En renforçant leurs bases dans les matières clés de leur future discipline, elles leur permettent d’aborder leur première année avec confiance.
Ces cours préparatoires sont aussi une excellente opportunité pour découvrir le campus, rencontrer de futurs camarades et se familiariser avec les méthodes d’apprentissage propres à l’enseignement supérieur.
Une préparation au concours d’entrée en médecine
Pour les élèves qui souhaitent commencer les études de médecine, deux sessions sont également organisées selon un calendrier spécifique pour préparer le concours d’entrée.
Rentrée académique 2025-2026
Au programme pour tous et toutes
09h30 | Cérémonie d'accueil des nouveaux étudiants
11h00 | Célébration de la rentrée à la Cathédrale Saint-Aubain (Place Saint-Aubain - 5000 Namur) puis accueil des étudiants par les Cercles.
Cérémonie officelle de rentrée académique 2025-2026
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