L’institut NISM fédère les activités de recherche des départements de chimie et de physique de l’Université de Namur. Les recherches au sein de l'institut NISM s’articulent autour de divers sujets de recherche en chimie organique, chimie-physique, chimie des (nano)-matériaux, sciences des surfaces, optique et photonique, physique du solide, tant d'un point de vue théorique qu’expérimental.

Les chercheurs et chercheuses de l’institut ont une expertise reconnue dans le domaine de la synthèse et de la fonctionnalisation de systèmes moléculaires et de matériaux innovants, de 0 à 3 dimensions. Ils et elles développent des outils de modélisation analytique et numérique pour la conception rationnelle de molécules et (nano)-matériaux ayant des architectures spécifiques qui confèrent des propriétés finales fonctionnelles.

Logo institut de recherche NISM

Ils s’appuient d’un parc technologique de techniques expérimentales avancées pour l'étude des propriétés, chimiques et physiques, de ces systèmes à l’échelle micro- et nanométrique. Les recherches menées au sein de l’institut s’inscrivent dans le domaine de la recherche tant fondamentale, visant à la compréhension et la prédiction des propriétés de la matière structurée, qu’appliquée, ayant pour objectif le développement de matériaux et dispositifs fonctionnels.

Les axes de recherche de NISM sont actuellement regroupés en quatre pôles, dont les périmètres sont flexibles, à l’image de la transdisciplinarité des thématiques de recherche et de la dynamique collaborative entre pôles.  

Chaque pôle est représenté par un(e) scientifique définitif(ve) et un(e) scientifique non-définitif(ve) qui, ensemble aux président(e) et vice-président(e) de l’institut, forment le bureau de l’institut.

Les pôles de recherche de NISM

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Calcul à haute performance - Modélisation multi-échelle (HPC-MM)

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Matérieaux structurés fonctionnels (FSM)

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Optique non linéaire et photonique (NOP)

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Surfaces, interfaces et nanostructures de carbone (SICN)

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À la une

Actualités

Laura Gagliardi en visite à l'UNamur dans le cadre de la prestigieuse chaire Solvay/Syensqo en chimie

Chimie
Matériaux, énergie et environnement

Laura Gagliardi est une chercheuse internationale renommée à l'Université de Chicago, reconnue pour ses contributions pionnières dans le domaine de la chimie théorique et computationnelle, en particulier dans l'étude des matériaux réticulaires tels que les structures métallo-organiques (MOF). La chaire Solvay/Syensqo en chimie rend hommage aux chimistes qui ont réalisé des avancées exceptionnelles dans leur domaine. Dans le cadre de cette distinction, la professeure Gagliardi a donné une série de conférences dans plusieurs universités belges, dont un séminaire organisé à l'Université de Namur, par le Département de chimie. Interview.

Picture of Laura gagliardi giving a seminar at the University of Namur on 22 October 2025

Vos recherches vont de la chimie fondamentale à la chimie appliquée. Pouvez-vous nous expliquer ce que vous faites ?

J'ai une formation en chimie fondamentale et en physique, c'est-à-dire l'étude des principes de base qui régissent la matière, les atomes et les molécules aux liaisons chimiques qui les relient. Pendant mon doctorat, je me suis concentrée sur le développement de concepts théoriques et leur conversion en codes informatiques, ce qui exigeait beaucoup de mathématiques, de rigueur et une méthodologie minutieuse.

J'ai toujours été fascinée par la chimie physique et théorique. La chimie synthétique en laboratoire peut parfois être comparée à la cuisine : vous suivez une recette et observez les résultats. Mon mari est chimiste organique et également le cuisinier de notre famille ; il me dit toujours d'aller jouer du piano pendant qu'il est dans la cuisine ! Je n'ai pas le droit de m'en approcher. 😊

Ce qui me fascine vraiment, c'est de comprendre non pas uniquement comment les choses fonctionnent mais aussi pourquoi elles fonctionnent de la sorte.  Mon groupe de recherche réalise des simulations informatiques qui permettent d'étudier les mécanismes de réaction au niveau moléculaire. Ces simulations nous aident à expliquer les observations expérimentales, à faire des prédictions quantitatives et même à concevoir de nouveaux systèmes moléculaires et matériaux qui peuvent ensuite être testés et affinés en laboratoire.

Actuellement, une grande partie de mes recherches porte sur les structures métallo-organiques, ou MOF, des matériaux composés d'ions/clusters métalliques reliés par des molécules organiques. Les MOF sont passionnants en raison de leur surface spécifique énorme et de leurs structures poreuses hautement modulables, qui les rendent idéaux pour un large éventail d'applications. Nous nous intéressons particulièrement à l'utilisation des MOF pour relever les défis du changement climatique, par exemple en capturant le dioxyde de carbone, en stockant l'hydrogène et en purifiant l'eau. Au-delà de cela, les MOF sont également étudiés pour la catalyse, l'administration de médicaments et même comme capteurs pour détecter les polluants et les biomolécules.

Le prix Nobel de chimie vient d'être décerné à trois scientifiques de renom : S. Kitagawa, O. M. Yaghi et feu R. Robson pour leurs travaux sur les structures métallo-organiques (MOF). Ils ont créé des constructions moléculaires dotées de grands espaces à travers lesquels les gaz et autres produits chimiques peuvent circuler : pour recueillir l'eau contenue dans l'air du désert, capturer le dioxyde de carbone, stocker des gaz toxiques ou catalyser des réactions chimiques.

2025 Nobel Prize in Chemistry illustration - Credit: Niklas Helmehed

Vous êtes un leader scientifique dans le domaine de la chimie computationnelle. Comment avez-vous choisi cette voie ?

J'ai grandi en Italie, dans un environnement très favorable. Ma mère était professeure de mathématiques et mon père ingénieur, j'ai donc été entourée de chiffres, de logique et de curiosité dès mon plus jeune âge. J'ai toujours été attirée par les mathématiques, la physique et la chimie, et mes parents m'ont encouragée à être ambitieuse et à viser l'excellence dans tout ce que je faisais. Leur soutien et leur confiance en moi m'ont donné l'assurance nécessaire pour suivre ma curiosité là où elle me mène.

Au cours de vos études, avez-vous rencontré des difficultés liées au fait que vous êtes une femme ?

Bien sûr. À l'époque, la société était encore très stéréotypée et pleine de préjugés. Mon grand-père, qui admirait ma détermination, disait souvent que je deviendrais proviseure d'un lycée, ce qui était déjà considéré comme un exploit pour une femme à l'époque !  Mes professeurs étaient gentils et encourageants, mais quand ils ont vu mes résultats scolaires, ils ont supposé que je deviendrais enseignante dans un lycée, ce qui était considéré comme le poste le plus élevé que l'on pouvait imaginer pour une femme dans le domaine scientifique. Personne n'aurait dit « astronaute » ou « PDG d'une grande entreprise » : ces rôles étaient considérés comme réservés aux hommes. Les choses se sont passées différemment. Lorsque j'ai obtenu mon doctorat, mes parents étaient fiers de moi, même s'ils ne s'attendaient pas à ce que je fasse ce genre de carrière. Et je suis vraiment passionnée par mon travail, je ne le considère jamais comme une routine.

Avez-vous un message à transmettre aux jeunes générations ?

Le plus important est de trouver sa passion. Vous passerez une grande partie de votre vie à travailler, alors autant faire quelque chose que vous aimez vraiment. Quand on aime ce qu'on fait, on trouve naturellement la force et la motivation pour persévérer. 

J'aime citer l'auteur italien Primo Levi, qui a écrit dans Le Mouton et le bouc : « Trouver un travail que l'on aime est ce qui se rapproche le plus du bonheur dans ce monde. » En tant que femme, même si les choses se sont améliorées, il faut encore travailler très dur pour prouver sa valeur. Je crois profondément en l'excellence et je l'apprécie quand je la vois chez les autres, quel que soit leur sexe. L'excellence parle d'elle-même. 

Je crois également que la famille, les amis et les mentors sont des sources d'inspiration indispensables. Vous avez besoin de modèles et de personnes qui vous soutiennent pour vous aider à grandir, à rester passionné et à viser l'excellence. Nous avons la chance de vivre dans un environnement privilégié où de nombreuses opportunités sont à notre portée. 

Mon conseil est d'utiliser ce privilège pour faire la différence, en trouvant votre passion et en la poursuivant de tout votre cœur.

Laura Gagliardi (c) University of Chicago

Laura Gagliardi - Biographie

Laura Gagliardi est professeure à l'université de Chicago, aux États-Unis. 

(Photo credit - University of Chicago)

Après avoir obtenu une bourse d'études à Bologne, en Italie, puis un poste de post-doctorante à Cambridge, en Angleterre, elle a commencé sa carrière universitaire indépendante à Palerme, en Italie, puis à Genève, en Suisse. En 2009, elle s'est installée aux États-Unis où elle a été professeure à l'université du Minnesota. Elle y est restée jusqu'à son arrivée à l'université de Chicago en 2020. Elle est titulaire de la chaire Richard et Kathy Leventhal à l'université de Chicago, avec une nomination conjointe au département de chimie et à la Pritzker School of Molecular Engineering. 

Outre son dévouement à la science, Laura est une fervente défenseuse des femmes dans les domaines des sciences, de la technologie, de l'ingénierie et des mathématiques.

La chaire Syensqo 2025 en chimie des Instituts internationaux Solvay

Laura Gagliardi s'est vu décerner cette prestigieuse chaire Solvay en chimie pour ses travaux novateurs sur les méthodes de structure électronique des systèmes chimiques complexes, qui soulignent son leadership et son influence dans le monde de la chimie.

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OLIVIER Yoann

La visite de Laura Gagliardi le 22 octobre 2025 à l'Université de Namur a été une excellente occasion pour les étudiants en bachelier, master et doctorat ainsi que pour les chercheurs postdoctoraux des Départements de chimie et de physique travaillant dans le domaine de la chimie computationnelle et des simulations numériques de matériaux fonctionnels. C’était pour eux l’occasion de rencontrer et d'échanger avec une personnalité mondiale. 

Yoann Olivier Professeur et chercheur aux Départements de chimie et physique

La recherche en chimie et physique à l'UNamur

À l'Université de Namur, les recherches en chimie et physique sont menées au sein de l'Institut "Namur Institute for Structured Matter" structurée et sont consacrées au développement et à l'application de nouvelles méthodologies computationnelles. Elles ont notamment pour objectifs de caractériser et de comprendre les propriétés des matériaux fonctionnels destinés à des applications dans les domaines de l'optique non linéaire, du stockage d'énergie, de la catalyse, de l'électronique organique, de la photochimie et de la photophysique. 

Contacts : benoit.champagne@unamur.be - vincent.liegeois@unamur.be - yoann.olivier@unamur.be

La première conférence MG-ERC a rassemblé l’élite mondiale de la chimie inorganique

Chimie

Début septembre, l’Université de Namur a accueilli la première Main-Group Elements Reactivity Conference (MG-ERC). Plus de 100 chercheurs venus de 12 pays et 32 institutions se sont réunis autour du Professeur Guillaume Berionni. Un événement salué comme « l’une des meilleures conférences de chimie » par ses prestigieux invités.

Photo de groupe des participants à la conférence MG-ERC 2025 dans la cours des sciences de l'UNamur

Un rendez-vous inédit

La première conférence MG-ERC, consacrée aux avancées en chimie inorganique, chimie de coordination et catalyse est une première en Europe. Plus d’une centaine de chercheurs issus de 12 pays et 32 institutions ont répondu à l’invitation du Professeur Guillaume Berionni, organisateur de l’événement avec le Professeur Steven Nolan (Université de Gand). Les deux chercheurs ont réussi à réunir les plus grands experts travaillant dans les domaines de la chimie des hétéroatomes, de la chimie de coordination, de la catalyse, et de la chimie inorganique. 

Pendant les trois jours de conférence, 14 conférenciers de renommée internationale ont partagé leurs découvertes les plus récentes. Une cinquantaine de jeunes chercheurs – doctorants, post-doctorants et étudiants – ont également présenté leurs travaux sous forme de posters et de communications orales.

Une première saluée

Les sommités venues d’universités prestigieuses (Oxford, Berlin, Laval, Paris-Saclay…) ont unanimement salué l’excellence scientifique et l’organisation « exemplaire » de cette première édition. Plusieurs ont même qualifié la MG-ERC comme « l’une des meilleures conférences de chimie » auxquelles ils aient participé.

Une initiative portée par l'UNamur

À l’origine de cette première européenne : le Professeur Guillaume Berionni, directeur du laboratoire en réactivité et catalyse organométallique (RCO) de l’UNamur et membre du Namur Institute of Structured Matter (NISM). Son équipe de 14 chercheurs se consacre à la réactivité des éléments du groupe principal et au développement de nouvelles approches en catalyse.

Photo de groupe de l'équipe RCO de l'UNamur
Le groupe de recherche en réactivité et catalyse organométallique (RCO) de Guillaume Berionni

Des soutiens de poids

L’événement a été cofinancé par l’European Research Council (ERC), ChemistryEurope, la Société Royale de Chimie, le CGB, l’École doctorale thématique CHIM du FNRS, le NISM, ainsi que plusieurs partenaires industriels (ACS Publications, Analis & Advion Interchim Scientific®, BUCHI, Chemical Synthesis, Magritek). Les organisateurs remercient ces sponsors pour leur soutien à la visibilité d'ampleur internationale de cette première édition.  Ils ont également permis d’attribuer des prix récompensant les meilleures présentations orales et posters de jeunes chercheurs.

Guillaume Berionni en bref

  • Doctorat en sciences (2010, Université de Versailles, Institut Lavoisier).
  • Post-doctorat à l’Université Ludwig Maximilian de Munich (boursier Humboldt).
  • Professeur de chimie à l’Université de Namur depuis 2017.
  • Lauréat d’un Mandat d’Impulsion Scientifique (MIS) du FNRS en 2018.
  • ERC Consolidator Grant (2023) pour le projet B-YOND
  • Membre élu de Chemistry Europe (2024-2026).
  • Prix triennal de la Société Royale de Chimie (2025).
Guillaume Berionni

La recherche en chimie

Le Département de chimie est doté de 11 laboratoires qui composent les 5 unités de recherche.  Les thématiques étudiées sont la santé et les soins de santé, l'énergie, le stockage d'énergie et la dépollution, l'industrie pharmaceutique et chimique, la corrosion et matériaux médicaux et les pédagogies innovantes.

Succès pour la première conférence mondiale sur les matériaux chinois !

Chimie
Matériaux, énergie et environnement
Génie chimique
Intelligence Artificielle

La première conférence mondiale des chercheurs chinois en matériaux a eu lieu du 22 au 28 juillet 2025 à l’Université de Namur.  Organisée par le Professeur Bao-Lian Su, directeur du laboratoire de Chimie des Matériaux Inorganiques (CMI) de l’Unité de Chimie des Nanomatériaux (UCNano) du Département de chimie de l'Université de Namur, Belgique, en collaboration avec le Professeur Prof. Qing-Jie Zhang de l'Université technologique de Wuhan (Chine) et du Professeur Prof. Max Gao-Qing Lu de l’Université de Wollogong (Australie), l’évènement a rassemblé près de 500 participants. 

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Avant l’ouverture de la conférence, la Rectrice de l’UNamur s’est entretenue avec S. E. l’ambassadeur de Chine en Belgique, Monsieur Shengchao Fei, le Prof. Bao Lian Su et les représentants du Comité organisateur de la conférence, notamment l’ancien président de l’académie des sciences de Chine, le Prof. Chunli Bai et l’ancien vice-président de l’académie des sciences de Chine, le Prof. Tao Zhang ainsi que le premier vice- président de l’Université de Beijing, le Prof. Jin Zhang. La discussion a permis d’entrevoir des pistes de futures collaborations entre les deux universités.

La cérémonie d’ouverture de cette première édition sur le thème « Les frontières des matériaux à l'ère de l'intelligence artificielle » a accueilli un discours de la Rectrice ainsi qu’un discours de S. E. l’Ambassadeur de Chine en Belgique.

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« Sans matériaux, pas de progrès »

L'énergie, les questions environnementales et les soins de santé figurent parmi les priorités absolues de la société moderne.

Ces questions ont suscité un intérêt phénoménal pour les matériaux, car ils sont très prometteurs pour le développement de nouveaux appareils et équipements de pointe qui révolutionnent notre mode de vie. Les matériaux jouent un rôle clé dans notre vie quotidienne et dans le développement de notre société.

L'intelligence artificielle fait maintenant partie de notre quotidien. Elle va certainement accélérer la découverte de nouveaux matériaux et les applications possibles, et va révolutionner nos vies et les recherches scientifiques.

GCMC2025 – 1st Global Chinese Materials Conference

La conférence GCMC2025 a proposé 16 séances plénières, 12 discours keynote et 100 conférences invitées données par d'éminents scientifiques, ainsi que de nombreuses autres présentations orales et des séances posters proposés par des participants de plus de 20 pays et régions différents et couvrant un large éventail de domaines parmi lesquels : 

  • L’énergie et la catalyse : défis et solutions pour une chimie plus verte
  • Les matériaux fonctionnels, avec des forums interdisciplinaires mêlant chimie, physique et informatique
  • Les nouveaux matériaux et leurs nouvelles propriétés
  • L’intégration du machine learning dans les processus de conception des nouveaux matériaux
  • Les matériaux bioinspirés
  • Les capteurs intelligents bioinspirés
  • L'IA au service de la science et de l'ingénierie des matériaux

Cette conférence accueillait également cinq événements spéciaux : 

  • le 1er Forum mondial des jeunes talents chinois à l'étranger qui a réuni plus 50 jeunes chercheurs d’origines chinoises sélectionnés parmi de très nombreux candidats venant du monde entier selon des critères de très haut standing.
  • le Forum sur les matériaux métalliques et composites,
  • le Forum interdisciplinaire sur les matériaux,
  • le Forum Science China Press,
  • le Forum sur la synthèse chimique - OAE Publishing.

Le comité organisateur

  • Président d’honneur : Prof. Chunli Bai: Academicien et ancien Président de l’Académie des sciences, Chine
  • Prof. Bao-Lian Su, Université de Namur, Belgique et Wuhan University of Technology, Chine
  • Prof. Max Gao-Qing Lu, University de Wollogong, Australie
  • Prof. Qing-Jie Zhang, Wuhan University of Technology, Chine

L’expertise du laboratoire CMI du Professeur Bao-Lian Su

Le Prof. Bao-Lian Su est membre du pôle Matériaux Structurés Fonctionnels (FSM) du Namur Institute of Structured Matter (NISM) et de l’Unité de Chimie des Nanomatériaux (UCNano) du Département de chimie, qui regroupe les laboratoires de Chimie des Matériaux Appliqués (CMA) et de Chimie des Matériaux Inorganiques (CMI) dont il est le Directeur. 

Il est président de l'Association internationale des matériaux mésostructurés (IMMA) depuis 2021 et est le 1er belge à avoir reçu cet honneur.  Il est également membre de l'Académie royale de Belgique (FRAB), de l'Académie européenne des sciences (FEurASc), de la Royal Society of Chemistry, Royaume-Uni (FRSc), membre à vie de Clare Hall, Université de Cambridge, membre honoraire de la Société chinoise de chimie (HFCCS), membre étranger de la Société chinoise de l'industrie et du génie chimiques (FFCIESC) et il détient une Chaire Francqui au Titre Belge.

Le Prof. Su a créé une nouvelle famille de matériaux mésoporeux reconnue par la communauté scientifique sous le nom “CMI”. Il s’agit d’une famille de matériaux mésoporeux à base de silice et d’oxydes de métaux synthétisés à partir d’un surfactant très innovant de type “polyoxyethylène alkyl ether” dans des conditions très douces.  

L’équipe du Prof. Su a été la première à utiliser ce type de surfactant comme agent directeur de structure mésoporeuse. L’équipe a également été pionnière dans le domaine des matériaux poreux hiérarchisés en découvrant le phénomène de formation qui a conduit à la création d’une nouvelle famille de matériaux poreux hiérarchisés avec trois ou quatre différentes porosités de tailles interconnectées incorporés dans un seul matériau solide. Actuellement, cette nouvelle famille de matériaux constitue un nouveau domaine de recherches d’un grand intérêt dans le domaine de conversion et stockage de l’énergie (batteries et photocatalyse) mais aussi dans le domaine de la capture et la valorisation du CO2 par la catalyse. 

Remerciements

Les organisateurs tiennent à exprimer leur gratitude aux présidents de séance et aux différents comités qui ont contribué à l'organisation de cet événement.  Ils remercient également les participants pour le niveau élevé des travaux de recherche présentés. 

Les organisateurs souhaitent également remercier leurs sponsors : la Wuhan University of Technology, le laboratoire Foshan Xianhu, l’Université de Namur et le Namur Institute of Structured Matter (NISM), le F.R.S.–FNRS, Interdisciplinary materials, la Guangdong Academician Federation, Kingfa, Chemical Synthesis, Science China Press (SCP), and la société Beijing Huaerda Science and Technology Co., Ltd.

Let’s Twist (Light) Again : l’UNamur et Stanford University courbent les faisceaux dans les cristaux photoniques

Physique et astronomie

Une équipe internationale de chercheurs vient de publier dans la prestigieuse revue Light : Science & Applications (LSA) du groupe Nature.  Les équipes des professeurs Michaël Lobet et Alexandre Mayer (Université de Namur) ont collaboré avec l’équipe du professeur Shanhui Fan, l’un des plus grands spécialistes en la matière, de la prestigieuse Université de Stanford, en Californie (USA).  Le résultat : un article intitulé « Twist-Induced Beam Steering and Blazing Effects in Photonic Crystal Devices” ou l’étude de la déviation d’un faisceau par torsion dans les dispositifs à cristaux photoniques.  Allez, on re-twiste à l’UNamur ! 

Twisted photonic crystals allow for steering information into particular directions, as the present work from Stanford University and University Namur illustrates

Tout a commencé par le voyage de Nicolas Roy à Stanford.  Nicolas est doctorant au sein du Département de physique et membre des Instituts NISM et NaXys. La visite à Stanford avait pour objectif de développer une expertise à l’UNamur sur une méthode nouvelle de simulation de cristaux photoniques twistés, récemment publiée par la prestigieuse université. À la suite des discussions lors du séjour à Stanford, des pistes de collaborations sont apparues, notamment celle de poursuivre les recherches relatives à l’une de leurs publications afin de tenter de rendre un dispositif qui permet de manipuler la direction du faisceau lumineux le plus efficace et compact possible.  

Pari réussi puisque l’étude théorique prévoit un dispositif de 6 microns (soit la taille d’un cheveu) !  De plus, il est très économe en énergie.  Concrètement, il peut permettre de suivre des satellites par exemple, sans bouger l’émetteur ou le récepteur, ce qui est compliqué dans un circuit photonique.  Une autre application concrète est à l’étude pour la société Meta, qui souhaite réduire la taille des casques de réalité virtuelle à une simple paire de lunettes… 

Durant sa thèse de doctorat, et en s’appuyant sur une publication de l’équipe de Stanford intitulée “Theory for Twisted Bilayer Photonic Crystal Slabs, Nicolas a reproduit la méthode de simulation et mis au point un modèle analytique des simulations numériques. L’emploi de ces simulations peu coûteuses a permis de trouver les structures photoniques les plus capables de dévier la lumière de manière contrôlée. Le modèle analytique quant à lui permet de fournir une explication à ce qui a été observé et donc de mieux comprendre ce qu’il se passe. En bref, cela donne des perspectives de fabrication plus simples pour les futurs dispositifs. 

 « L’intelligence computationnelle, combinant machine learning et optimisation/automatisation par des algorithmes, permet, en effectuant de très nombreux et rapides calculs d’économiser le temps humain.  A titre de comparaison, les calculs qui étaient effectués sans l’utilisation de cette méthode mise au point par l’équipe de recherche de Stanford prenaient plusieurs jours. Nous avons maintenant des simulations durant 1h. Les méthodes de machine learning que j’ai mise au point permettent maintenant de les réaliser en moins d’une seconde ! » 

Nicolas Roy Chercheur à l'Institut naXys

Un modèle, mais pour quoi faire ?

Les équipes de recherche qui collaborent dans cette étude travaillent sur les cristaux photoniques twistés, c’est-à-dire des matériaux bidimensionnels, formés, par exemple de 2 couches de silicium superposées et structurées, et leur interaction avec la lumière.  

Un peu comme un sandwich constitué de 2 tranches de pain qu’on pourrait faire glisser l’une sur l’autre.   

 

Légende de l’illustration : représentation schématique du dispositif photonique désorientée servant à modifier la direction de la lumière de manière dynamique.

Représentation schématique du dispositif photonique désorientée servant à modifier la direction de la lumière de manière dynamique.

Dans la conception d’un modèle analytique, Nicolas Roy s’est également servi d’une théorie connue depuis les années 60 : les réseaux échelette.  Un réseau échelette est un réseau de diffraction plan ayant le profil en dents de scie.  Concrètement, cela ressemble aux toits des anciennes usines.  La nouveauté qu’il a apportée en utilisant cette notion, c’est de permettre de comprendre le mécanisme qui permet le contrôle de l’angle de sortie du faisceau lumineux grâce au twist entre les deux couches. Ce faisant, il a identifié que le système agissait similairement au réseau échelette. L’équipe, grâce à des méta-modèles, a permis de concentrer la lumière dans une direction bien précise avec une efficacité de 90%.  

Maitriser la lumière

Le but de ce genre de structure twistée ?  Devenir maître de la lumière et fabriquer in fine des systèmes qui permettent de la ralentir, voire de l’arrêter.   

Image
Portrait Michaël Lobet

Une prouesse pour ce bolide, la lumière, qui se déplace à plus de 300 000 km/s ! C’est la vitesse la plus rapide que l’on puisse atteindre dans l’univers. La ralentir n’est donc pas une mince affaire. Dans ce genre de structures désorientées, la lumière est piégée mais son état est préservé : elle est mise « sur pause », en quelque sorte.  On peut imaginer concrètement pouvoir améliorer les caractéristiques des lasers ou les performances des ordinateurs quantiques. Une application importante serait de créer des mémoires optiques, qui permettrait de stocker les bits lumineux sans les détruire et de les libérer à volonté. Ou tout du moins les ralentir le temps d’effectuer les opérations mathématiques nécessaires au calcul tout optique. Une autre application est de profiter du ralentissement de la lumière pour exalter les interactions lumière matière. Cela peut servir à augmenter le rendement de réactions chimiques en photocatalyse notamment. Ces réactions photocatalytiques sont utiles pour le traitement de l’eau ou le traitement de l’air par exemple, sujets sur lesquels travaillent les professeurs Olivier Deparis et Bao-Lian Su au sein de l’institut NISM.

Professeur Michaël Lobet Université de Namur

Cette technique du twist ouvre donc bien des possibilités encore inexplorées en photonique en ajoutant un degré de contrôle de la lumière.  Les chercheurs poursuivent leurs recherches dans ce sens, en continuant cette collaboration fructueuse avec l’équipe du professeur Fan, de l'Université de Stanford, USA.  

Décidément, on n’a pas fini de twister à l’UNamur ! 

Les équipes de recherche impliquées

L'équipe belge

L'équipe américaine

  • Professeur Shanhui Fan (Université de Stanford)
  • Dr Beicheng Lou

Remerciements

Les chercheurs remercient l’UNamur, et plus spécifiquement le Département de physique et l’Institut NISM pour avoir financé le voyage de Nicolas Roy, l’Institut naXys pour son soutien dans ce projet,  la plateforme technologique PTCI, dont les supercalculateurs ont rendu cette étude possible ainsi que le FNRS pour le financement des mandats de recherche de Michaël Lobet et Alexandre Mayer.

Laura Gagliardi en visite à l'UNamur dans le cadre de la prestigieuse chaire Solvay/Syensqo en chimie

Chimie
Matériaux, énergie et environnement

Laura Gagliardi est une chercheuse internationale renommée à l'Université de Chicago, reconnue pour ses contributions pionnières dans le domaine de la chimie théorique et computationnelle, en particulier dans l'étude des matériaux réticulaires tels que les structures métallo-organiques (MOF). La chaire Solvay/Syensqo en chimie rend hommage aux chimistes qui ont réalisé des avancées exceptionnelles dans leur domaine. Dans le cadre de cette distinction, la professeure Gagliardi a donné une série de conférences dans plusieurs universités belges, dont un séminaire organisé à l'Université de Namur, par le Département de chimie. Interview.

Picture of Laura gagliardi giving a seminar at the University of Namur on 22 October 2025

Vos recherches vont de la chimie fondamentale à la chimie appliquée. Pouvez-vous nous expliquer ce que vous faites ?

J'ai une formation en chimie fondamentale et en physique, c'est-à-dire l'étude des principes de base qui régissent la matière, les atomes et les molécules aux liaisons chimiques qui les relient. Pendant mon doctorat, je me suis concentrée sur le développement de concepts théoriques et leur conversion en codes informatiques, ce qui exigeait beaucoup de mathématiques, de rigueur et une méthodologie minutieuse.

J'ai toujours été fascinée par la chimie physique et théorique. La chimie synthétique en laboratoire peut parfois être comparée à la cuisine : vous suivez une recette et observez les résultats. Mon mari est chimiste organique et également le cuisinier de notre famille ; il me dit toujours d'aller jouer du piano pendant qu'il est dans la cuisine ! Je n'ai pas le droit de m'en approcher. 😊

Ce qui me fascine vraiment, c'est de comprendre non pas uniquement comment les choses fonctionnent mais aussi pourquoi elles fonctionnent de la sorte.  Mon groupe de recherche réalise des simulations informatiques qui permettent d'étudier les mécanismes de réaction au niveau moléculaire. Ces simulations nous aident à expliquer les observations expérimentales, à faire des prédictions quantitatives et même à concevoir de nouveaux systèmes moléculaires et matériaux qui peuvent ensuite être testés et affinés en laboratoire.

Actuellement, une grande partie de mes recherches porte sur les structures métallo-organiques, ou MOF, des matériaux composés d'ions/clusters métalliques reliés par des molécules organiques. Les MOF sont passionnants en raison de leur surface spécifique énorme et de leurs structures poreuses hautement modulables, qui les rendent idéaux pour un large éventail d'applications. Nous nous intéressons particulièrement à l'utilisation des MOF pour relever les défis du changement climatique, par exemple en capturant le dioxyde de carbone, en stockant l'hydrogène et en purifiant l'eau. Au-delà de cela, les MOF sont également étudiés pour la catalyse, l'administration de médicaments et même comme capteurs pour détecter les polluants et les biomolécules.

Le prix Nobel de chimie vient d'être décerné à trois scientifiques de renom : S. Kitagawa, O. M. Yaghi et feu R. Robson pour leurs travaux sur les structures métallo-organiques (MOF). Ils ont créé des constructions moléculaires dotées de grands espaces à travers lesquels les gaz et autres produits chimiques peuvent circuler : pour recueillir l'eau contenue dans l'air du désert, capturer le dioxyde de carbone, stocker des gaz toxiques ou catalyser des réactions chimiques.

2025 Nobel Prize in Chemistry illustration - Credit: Niklas Helmehed

Vous êtes un leader scientifique dans le domaine de la chimie computationnelle. Comment avez-vous choisi cette voie ?

J'ai grandi en Italie, dans un environnement très favorable. Ma mère était professeure de mathématiques et mon père ingénieur, j'ai donc été entourée de chiffres, de logique et de curiosité dès mon plus jeune âge. J'ai toujours été attirée par les mathématiques, la physique et la chimie, et mes parents m'ont encouragée à être ambitieuse et à viser l'excellence dans tout ce que je faisais. Leur soutien et leur confiance en moi m'ont donné l'assurance nécessaire pour suivre ma curiosité là où elle me mène.

Au cours de vos études, avez-vous rencontré des difficultés liées au fait que vous êtes une femme ?

Bien sûr. À l'époque, la société était encore très stéréotypée et pleine de préjugés. Mon grand-père, qui admirait ma détermination, disait souvent que je deviendrais proviseure d'un lycée, ce qui était déjà considéré comme un exploit pour une femme à l'époque !  Mes professeurs étaient gentils et encourageants, mais quand ils ont vu mes résultats scolaires, ils ont supposé que je deviendrais enseignante dans un lycée, ce qui était considéré comme le poste le plus élevé que l'on pouvait imaginer pour une femme dans le domaine scientifique. Personne n'aurait dit « astronaute » ou « PDG d'une grande entreprise » : ces rôles étaient considérés comme réservés aux hommes. Les choses se sont passées différemment. Lorsque j'ai obtenu mon doctorat, mes parents étaient fiers de moi, même s'ils ne s'attendaient pas à ce que je fasse ce genre de carrière. Et je suis vraiment passionnée par mon travail, je ne le considère jamais comme une routine.

Avez-vous un message à transmettre aux jeunes générations ?

Le plus important est de trouver sa passion. Vous passerez une grande partie de votre vie à travailler, alors autant faire quelque chose que vous aimez vraiment. Quand on aime ce qu'on fait, on trouve naturellement la force et la motivation pour persévérer. 

J'aime citer l'auteur italien Primo Levi, qui a écrit dans Le Mouton et le bouc : « Trouver un travail que l'on aime est ce qui se rapproche le plus du bonheur dans ce monde. » En tant que femme, même si les choses se sont améliorées, il faut encore travailler très dur pour prouver sa valeur. Je crois profondément en l'excellence et je l'apprécie quand je la vois chez les autres, quel que soit leur sexe. L'excellence parle d'elle-même. 

Je crois également que la famille, les amis et les mentors sont des sources d'inspiration indispensables. Vous avez besoin de modèles et de personnes qui vous soutiennent pour vous aider à grandir, à rester passionné et à viser l'excellence. Nous avons la chance de vivre dans un environnement privilégié où de nombreuses opportunités sont à notre portée. 

Mon conseil est d'utiliser ce privilège pour faire la différence, en trouvant votre passion et en la poursuivant de tout votre cœur.

Laura Gagliardi (c) University of Chicago

Laura Gagliardi - Biographie

Laura Gagliardi est professeure à l'université de Chicago, aux États-Unis. 

(Photo credit - University of Chicago)

Après avoir obtenu une bourse d'études à Bologne, en Italie, puis un poste de post-doctorante à Cambridge, en Angleterre, elle a commencé sa carrière universitaire indépendante à Palerme, en Italie, puis à Genève, en Suisse. En 2009, elle s'est installée aux États-Unis où elle a été professeure à l'université du Minnesota. Elle y est restée jusqu'à son arrivée à l'université de Chicago en 2020. Elle est titulaire de la chaire Richard et Kathy Leventhal à l'université de Chicago, avec une nomination conjointe au département de chimie et à la Pritzker School of Molecular Engineering. 

Outre son dévouement à la science, Laura est une fervente défenseuse des femmes dans les domaines des sciences, de la technologie, de l'ingénierie et des mathématiques.

La chaire Syensqo 2025 en chimie des Instituts internationaux Solvay

Laura Gagliardi s'est vu décerner cette prestigieuse chaire Solvay en chimie pour ses travaux novateurs sur les méthodes de structure électronique des systèmes chimiques complexes, qui soulignent son leadership et son influence dans le monde de la chimie.

Image
OLIVIER Yoann

La visite de Laura Gagliardi le 22 octobre 2025 à l'Université de Namur a été une excellente occasion pour les étudiants en bachelier, master et doctorat ainsi que pour les chercheurs postdoctoraux des Départements de chimie et de physique travaillant dans le domaine de la chimie computationnelle et des simulations numériques de matériaux fonctionnels. C’était pour eux l’occasion de rencontrer et d'échanger avec une personnalité mondiale. 

Yoann Olivier Professeur et chercheur aux Départements de chimie et physique

La recherche en chimie et physique à l'UNamur

À l'Université de Namur, les recherches en chimie et physique sont menées au sein de l'Institut "Namur Institute for Structured Matter" structurée et sont consacrées au développement et à l'application de nouvelles méthodologies computationnelles. Elles ont notamment pour objectifs de caractériser et de comprendre les propriétés des matériaux fonctionnels destinés à des applications dans les domaines de l'optique non linéaire, du stockage d'énergie, de la catalyse, de l'électronique organique, de la photochimie et de la photophysique. 

Contacts : benoit.champagne@unamur.be - vincent.liegeois@unamur.be - yoann.olivier@unamur.be

La première conférence MG-ERC a rassemblé l’élite mondiale de la chimie inorganique

Chimie

Début septembre, l’Université de Namur a accueilli la première Main-Group Elements Reactivity Conference (MG-ERC). Plus de 100 chercheurs venus de 12 pays et 32 institutions se sont réunis autour du Professeur Guillaume Berionni. Un événement salué comme « l’une des meilleures conférences de chimie » par ses prestigieux invités.

Photo de groupe des participants à la conférence MG-ERC 2025 dans la cours des sciences de l'UNamur

Un rendez-vous inédit

La première conférence MG-ERC, consacrée aux avancées en chimie inorganique, chimie de coordination et catalyse est une première en Europe. Plus d’une centaine de chercheurs issus de 12 pays et 32 institutions ont répondu à l’invitation du Professeur Guillaume Berionni, organisateur de l’événement avec le Professeur Steven Nolan (Université de Gand). Les deux chercheurs ont réussi à réunir les plus grands experts travaillant dans les domaines de la chimie des hétéroatomes, de la chimie de coordination, de la catalyse, et de la chimie inorganique. 

Pendant les trois jours de conférence, 14 conférenciers de renommée internationale ont partagé leurs découvertes les plus récentes. Une cinquantaine de jeunes chercheurs – doctorants, post-doctorants et étudiants – ont également présenté leurs travaux sous forme de posters et de communications orales.

Une première saluée

Les sommités venues d’universités prestigieuses (Oxford, Berlin, Laval, Paris-Saclay…) ont unanimement salué l’excellence scientifique et l’organisation « exemplaire » de cette première édition. Plusieurs ont même qualifié la MG-ERC comme « l’une des meilleures conférences de chimie » auxquelles ils aient participé.

Une initiative portée par l'UNamur

À l’origine de cette première européenne : le Professeur Guillaume Berionni, directeur du laboratoire en réactivité et catalyse organométallique (RCO) de l’UNamur et membre du Namur Institute of Structured Matter (NISM). Son équipe de 14 chercheurs se consacre à la réactivité des éléments du groupe principal et au développement de nouvelles approches en catalyse.

Photo de groupe de l'équipe RCO de l'UNamur
Le groupe de recherche en réactivité et catalyse organométallique (RCO) de Guillaume Berionni

Des soutiens de poids

L’événement a été cofinancé par l’European Research Council (ERC), ChemistryEurope, la Société Royale de Chimie, le CGB, l’École doctorale thématique CHIM du FNRS, le NISM, ainsi que plusieurs partenaires industriels (ACS Publications, Analis & Advion Interchim Scientific®, BUCHI, Chemical Synthesis, Magritek). Les organisateurs remercient ces sponsors pour leur soutien à la visibilité d'ampleur internationale de cette première édition.  Ils ont également permis d’attribuer des prix récompensant les meilleures présentations orales et posters de jeunes chercheurs.

Guillaume Berionni en bref

  • Doctorat en sciences (2010, Université de Versailles, Institut Lavoisier).
  • Post-doctorat à l’Université Ludwig Maximilian de Munich (boursier Humboldt).
  • Professeur de chimie à l’Université de Namur depuis 2017.
  • Lauréat d’un Mandat d’Impulsion Scientifique (MIS) du FNRS en 2018.
  • ERC Consolidator Grant (2023) pour le projet B-YOND
  • Membre élu de Chemistry Europe (2024-2026).
  • Prix triennal de la Société Royale de Chimie (2025).
Guillaume Berionni

La recherche en chimie

Le Département de chimie est doté de 11 laboratoires qui composent les 5 unités de recherche.  Les thématiques étudiées sont la santé et les soins de santé, l'énergie, le stockage d'énergie et la dépollution, l'industrie pharmaceutique et chimique, la corrosion et matériaux médicaux et les pédagogies innovantes.

Succès pour la première conférence mondiale sur les matériaux chinois !

Chimie
Matériaux, énergie et environnement
Génie chimique
Intelligence Artificielle

La première conférence mondiale des chercheurs chinois en matériaux a eu lieu du 22 au 28 juillet 2025 à l’Université de Namur.  Organisée par le Professeur Bao-Lian Su, directeur du laboratoire de Chimie des Matériaux Inorganiques (CMI) de l’Unité de Chimie des Nanomatériaux (UCNano) du Département de chimie de l'Université de Namur, Belgique, en collaboration avec le Professeur Prof. Qing-Jie Zhang de l'Université technologique de Wuhan (Chine) et du Professeur Prof. Max Gao-Qing Lu de l’Université de Wollogong (Australie), l’évènement a rassemblé près de 500 participants. 

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Avant l’ouverture de la conférence, la Rectrice de l’UNamur s’est entretenue avec S. E. l’ambassadeur de Chine en Belgique, Monsieur Shengchao Fei, le Prof. Bao Lian Su et les représentants du Comité organisateur de la conférence, notamment l’ancien président de l’académie des sciences de Chine, le Prof. Chunli Bai et l’ancien vice-président de l’académie des sciences de Chine, le Prof. Tao Zhang ainsi que le premier vice- président de l’Université de Beijing, le Prof. Jin Zhang. La discussion a permis d’entrevoir des pistes de futures collaborations entre les deux universités.

La cérémonie d’ouverture de cette première édition sur le thème « Les frontières des matériaux à l'ère de l'intelligence artificielle » a accueilli un discours de la Rectrice ainsi qu’un discours de S. E. l’Ambassadeur de Chine en Belgique.

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« Sans matériaux, pas de progrès »

L'énergie, les questions environnementales et les soins de santé figurent parmi les priorités absolues de la société moderne.

Ces questions ont suscité un intérêt phénoménal pour les matériaux, car ils sont très prometteurs pour le développement de nouveaux appareils et équipements de pointe qui révolutionnent notre mode de vie. Les matériaux jouent un rôle clé dans notre vie quotidienne et dans le développement de notre société.

L'intelligence artificielle fait maintenant partie de notre quotidien. Elle va certainement accélérer la découverte de nouveaux matériaux et les applications possibles, et va révolutionner nos vies et les recherches scientifiques.

GCMC2025 – 1st Global Chinese Materials Conference

La conférence GCMC2025 a proposé 16 séances plénières, 12 discours keynote et 100 conférences invitées données par d'éminents scientifiques, ainsi que de nombreuses autres présentations orales et des séances posters proposés par des participants de plus de 20 pays et régions différents et couvrant un large éventail de domaines parmi lesquels : 

  • L’énergie et la catalyse : défis et solutions pour une chimie plus verte
  • Les matériaux fonctionnels, avec des forums interdisciplinaires mêlant chimie, physique et informatique
  • Les nouveaux matériaux et leurs nouvelles propriétés
  • L’intégration du machine learning dans les processus de conception des nouveaux matériaux
  • Les matériaux bioinspirés
  • Les capteurs intelligents bioinspirés
  • L'IA au service de la science et de l'ingénierie des matériaux

Cette conférence accueillait également cinq événements spéciaux : 

  • le 1er Forum mondial des jeunes talents chinois à l'étranger qui a réuni plus 50 jeunes chercheurs d’origines chinoises sélectionnés parmi de très nombreux candidats venant du monde entier selon des critères de très haut standing.
  • le Forum sur les matériaux métalliques et composites,
  • le Forum interdisciplinaire sur les matériaux,
  • le Forum Science China Press,
  • le Forum sur la synthèse chimique - OAE Publishing.

Le comité organisateur

  • Président d’honneur : Prof. Chunli Bai: Academicien et ancien Président de l’Académie des sciences, Chine
  • Prof. Bao-Lian Su, Université de Namur, Belgique et Wuhan University of Technology, Chine
  • Prof. Max Gao-Qing Lu, University de Wollogong, Australie
  • Prof. Qing-Jie Zhang, Wuhan University of Technology, Chine

L’expertise du laboratoire CMI du Professeur Bao-Lian Su

Le Prof. Bao-Lian Su est membre du pôle Matériaux Structurés Fonctionnels (FSM) du Namur Institute of Structured Matter (NISM) et de l’Unité de Chimie des Nanomatériaux (UCNano) du Département de chimie, qui regroupe les laboratoires de Chimie des Matériaux Appliqués (CMA) et de Chimie des Matériaux Inorganiques (CMI) dont il est le Directeur. 

Il est président de l'Association internationale des matériaux mésostructurés (IMMA) depuis 2021 et est le 1er belge à avoir reçu cet honneur.  Il est également membre de l'Académie royale de Belgique (FRAB), de l'Académie européenne des sciences (FEurASc), de la Royal Society of Chemistry, Royaume-Uni (FRSc), membre à vie de Clare Hall, Université de Cambridge, membre honoraire de la Société chinoise de chimie (HFCCS), membre étranger de la Société chinoise de l'industrie et du génie chimiques (FFCIESC) et il détient une Chaire Francqui au Titre Belge.

Le Prof. Su a créé une nouvelle famille de matériaux mésoporeux reconnue par la communauté scientifique sous le nom “CMI”. Il s’agit d’une famille de matériaux mésoporeux à base de silice et d’oxydes de métaux synthétisés à partir d’un surfactant très innovant de type “polyoxyethylène alkyl ether” dans des conditions très douces.  

L’équipe du Prof. Su a été la première à utiliser ce type de surfactant comme agent directeur de structure mésoporeuse. L’équipe a également été pionnière dans le domaine des matériaux poreux hiérarchisés en découvrant le phénomène de formation qui a conduit à la création d’une nouvelle famille de matériaux poreux hiérarchisés avec trois ou quatre différentes porosités de tailles interconnectées incorporés dans un seul matériau solide. Actuellement, cette nouvelle famille de matériaux constitue un nouveau domaine de recherches d’un grand intérêt dans le domaine de conversion et stockage de l’énergie (batteries et photocatalyse) mais aussi dans le domaine de la capture et la valorisation du CO2 par la catalyse. 

Remerciements

Les organisateurs tiennent à exprimer leur gratitude aux présidents de séance et aux différents comités qui ont contribué à l'organisation de cet événement.  Ils remercient également les participants pour le niveau élevé des travaux de recherche présentés. 

Les organisateurs souhaitent également remercier leurs sponsors : la Wuhan University of Technology, le laboratoire Foshan Xianhu, l’Université de Namur et le Namur Institute of Structured Matter (NISM), le F.R.S.–FNRS, Interdisciplinary materials, la Guangdong Academician Federation, Kingfa, Chemical Synthesis, Science China Press (SCP), and la société Beijing Huaerda Science and Technology Co., Ltd.

Let’s Twist (Light) Again : l’UNamur et Stanford University courbent les faisceaux dans les cristaux photoniques

Physique et astronomie

Une équipe internationale de chercheurs vient de publier dans la prestigieuse revue Light : Science & Applications (LSA) du groupe Nature.  Les équipes des professeurs Michaël Lobet et Alexandre Mayer (Université de Namur) ont collaboré avec l’équipe du professeur Shanhui Fan, l’un des plus grands spécialistes en la matière, de la prestigieuse Université de Stanford, en Californie (USA).  Le résultat : un article intitulé « Twist-Induced Beam Steering and Blazing Effects in Photonic Crystal Devices” ou l’étude de la déviation d’un faisceau par torsion dans les dispositifs à cristaux photoniques.  Allez, on re-twiste à l’UNamur ! 

Twisted photonic crystals allow for steering information into particular directions, as the present work from Stanford University and University Namur illustrates

Tout a commencé par le voyage de Nicolas Roy à Stanford.  Nicolas est doctorant au sein du Département de physique et membre des Instituts NISM et NaXys. La visite à Stanford avait pour objectif de développer une expertise à l’UNamur sur une méthode nouvelle de simulation de cristaux photoniques twistés, récemment publiée par la prestigieuse université. À la suite des discussions lors du séjour à Stanford, des pistes de collaborations sont apparues, notamment celle de poursuivre les recherches relatives à l’une de leurs publications afin de tenter de rendre un dispositif qui permet de manipuler la direction du faisceau lumineux le plus efficace et compact possible.  

Pari réussi puisque l’étude théorique prévoit un dispositif de 6 microns (soit la taille d’un cheveu) !  De plus, il est très économe en énergie.  Concrètement, il peut permettre de suivre des satellites par exemple, sans bouger l’émetteur ou le récepteur, ce qui est compliqué dans un circuit photonique.  Une autre application concrète est à l’étude pour la société Meta, qui souhaite réduire la taille des casques de réalité virtuelle à une simple paire de lunettes… 

Durant sa thèse de doctorat, et en s’appuyant sur une publication de l’équipe de Stanford intitulée “Theory for Twisted Bilayer Photonic Crystal Slabs, Nicolas a reproduit la méthode de simulation et mis au point un modèle analytique des simulations numériques. L’emploi de ces simulations peu coûteuses a permis de trouver les structures photoniques les plus capables de dévier la lumière de manière contrôlée. Le modèle analytique quant à lui permet de fournir une explication à ce qui a été observé et donc de mieux comprendre ce qu’il se passe. En bref, cela donne des perspectives de fabrication plus simples pour les futurs dispositifs. 

 « L’intelligence computationnelle, combinant machine learning et optimisation/automatisation par des algorithmes, permet, en effectuant de très nombreux et rapides calculs d’économiser le temps humain.  A titre de comparaison, les calculs qui étaient effectués sans l’utilisation de cette méthode mise au point par l’équipe de recherche de Stanford prenaient plusieurs jours. Nous avons maintenant des simulations durant 1h. Les méthodes de machine learning que j’ai mise au point permettent maintenant de les réaliser en moins d’une seconde ! » 

Nicolas Roy Chercheur à l'Institut naXys

Un modèle, mais pour quoi faire ?

Les équipes de recherche qui collaborent dans cette étude travaillent sur les cristaux photoniques twistés, c’est-à-dire des matériaux bidimensionnels, formés, par exemple de 2 couches de silicium superposées et structurées, et leur interaction avec la lumière.  

Un peu comme un sandwich constitué de 2 tranches de pain qu’on pourrait faire glisser l’une sur l’autre.   

 

Légende de l’illustration : représentation schématique du dispositif photonique désorientée servant à modifier la direction de la lumière de manière dynamique.

Représentation schématique du dispositif photonique désorientée servant à modifier la direction de la lumière de manière dynamique.

Dans la conception d’un modèle analytique, Nicolas Roy s’est également servi d’une théorie connue depuis les années 60 : les réseaux échelette.  Un réseau échelette est un réseau de diffraction plan ayant le profil en dents de scie.  Concrètement, cela ressemble aux toits des anciennes usines.  La nouveauté qu’il a apportée en utilisant cette notion, c’est de permettre de comprendre le mécanisme qui permet le contrôle de l’angle de sortie du faisceau lumineux grâce au twist entre les deux couches. Ce faisant, il a identifié que le système agissait similairement au réseau échelette. L’équipe, grâce à des méta-modèles, a permis de concentrer la lumière dans une direction bien précise avec une efficacité de 90%.  

Maitriser la lumière

Le but de ce genre de structure twistée ?  Devenir maître de la lumière et fabriquer in fine des systèmes qui permettent de la ralentir, voire de l’arrêter.   

Image
Portrait Michaël Lobet

Une prouesse pour ce bolide, la lumière, qui se déplace à plus de 300 000 km/s ! C’est la vitesse la plus rapide que l’on puisse atteindre dans l’univers. La ralentir n’est donc pas une mince affaire. Dans ce genre de structures désorientées, la lumière est piégée mais son état est préservé : elle est mise « sur pause », en quelque sorte.  On peut imaginer concrètement pouvoir améliorer les caractéristiques des lasers ou les performances des ordinateurs quantiques. Une application importante serait de créer des mémoires optiques, qui permettrait de stocker les bits lumineux sans les détruire et de les libérer à volonté. Ou tout du moins les ralentir le temps d’effectuer les opérations mathématiques nécessaires au calcul tout optique. Une autre application est de profiter du ralentissement de la lumière pour exalter les interactions lumière matière. Cela peut servir à augmenter le rendement de réactions chimiques en photocatalyse notamment. Ces réactions photocatalytiques sont utiles pour le traitement de l’eau ou le traitement de l’air par exemple, sujets sur lesquels travaillent les professeurs Olivier Deparis et Bao-Lian Su au sein de l’institut NISM.

Professeur Michaël Lobet Université de Namur

Cette technique du twist ouvre donc bien des possibilités encore inexplorées en photonique en ajoutant un degré de contrôle de la lumière.  Les chercheurs poursuivent leurs recherches dans ce sens, en continuant cette collaboration fructueuse avec l’équipe du professeur Fan, de l'Université de Stanford, USA.  

Décidément, on n’a pas fini de twister à l’UNamur ! 

Les équipes de recherche impliquées

L'équipe belge

L'équipe américaine

  • Professeur Shanhui Fan (Université de Stanford)
  • Dr Beicheng Lou

Remerciements

Les chercheurs remercient l’UNamur, et plus spécifiquement le Département de physique et l’Institut NISM pour avoir financé le voyage de Nicolas Roy, l’Institut naXys pour son soutien dans ce projet,  la plateforme technologique PTCI, dont les supercalculateurs ont rendu cette étude possible ainsi que le FNRS pour le financement des mandats de recherche de Michaël Lobet et Alexandre Mayer.

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Événements

20

Découverte de PC², SIAM et le nouveau microscope RAMAN (LOS)

Evènement
Evènement
-
Institut NISM

Découverte de PC², SIAM et le nouveau microscope RAMAN (LOS)

20
09:30 - 14:00
Université de Namur, Hall d'entrée de la Faculté des sciences - rue Grafé, 2 - 5000 Namur
Personne de contact :  Marinozzi Joël
S'inscrire à l'événement

A l'occasion de cet évènement, venez découvrir la plateforme de Caractérisation Physico-Chimique (PC²), la plateforme de Synthèse des Matériaux, Irradiation et Analyse (SIAM) et le microscope RAMAN qui fait partie de la plateforme Lasers, Optique et Spectroscopies (LOS). 

Ces équipements sont disponibles pour la communauté scientifique ainsi que pour les entreprises.  Les plateformes technologiques de l'UNamur, dotées d'équipements de pointe, vous accompagnent dans toutes vos prestations de services ou projets collaboratifs.

Nombre de places limitées.  Priorité aux entreprises.  

Visuel de l'invitaiton à l'évènement

Au programme

09:30 | Accueil et discours de bienvenue

10:00 | Présentation des plateformes

11:00 | Visite des plateformes par groupe

12:00 | Lunch et networking

Caractérisation Pysico-Chimique (PC²)

La plateforme PC² comprend une large gamme d'instruments, notamment : des spectromètres à résonance magnétique nucléaire à l'état liquide et solide, des diffractomètres à rayons X pour monocristaux et poudres, des instruments d'analyse des propriétés texturales (physisorption d'azote, porosimétrie au mercure, etc.), des instruments d'analyse de la composition chimique (analyse chimique par combustion, ICP-OES, etc.), ainsi que diverses techniques de séparation (chromatographie, centrifugation, etc.). La combinaison de ces techniques avec la présence de deux logisticiens de recherche et d'un technicien dédiés à l'analyse des échantillons, ainsi que de chercheurs hautement qualifiés pour le développement d'applications avancées, reflète l'intention stratégique de cette plateforme. Parmi ces techniques de caractérisation, la RMN à l'état solide et la diffraction des rayons X sont les outils de caractérisation les plus avancés et les plus uniques.

Synthèse, Irradiation et Analyse de Matériaux (SIAM)

La plateforme SIAM est spécialisée dans la synthèse et la caractérisation avancée des matériaux et des nanomatériaux. Elle contribue activement à la recherche fondamentale en science des (bio)matériaux, notamment en termes de caractérisation des surfaces, des interfaces et des interactions ions/matériaux, en collaboration avec des laboratoires universitaires internationaux. SIAM dispose de capacités analytiques permettant l'étude de nombreux types d'échantillons issus de domaines aussi divers que la science des matériaux, les sciences de la vie ou la science du patrimoine. L'un des principaux atouts de SIAM réside dans son expertise reconnue en spectroscopies (XPS et ToF-SIMS), qui peuvent être couplées à l'analyse nucléaire (Ion Beam Analysis ou IBA). Grâce à un équipement de pointe, tout le soutien est assuré par une équipe hautement qualifiée dans une dynamique de développement et d'innovation continue. Intégré à l'Université de Namur, SIAM est un partenaire privilégié tant pour les projets de recherche académique que pour la prestation de services aux acteurs industriels et institutionnels.

Lasers, Optique et Spectroscopies (LOS)

La plateforme LOS développe son expertise autour des méthodes optiques pour l'étude des matériaux. LOS s'est récemment équipée d'un microscope à diffusion Raman pour l'analyse de liquides, poudres, solides et films minces, tant organiques qu'inorganiques. Cette technique permet d'identifier la composition chimique d'un échantillon, sa structure, mais aussi certaines propriétés du milieu. La spectroscopie Raman permet de caractériser les polymères, les nanomatériaux, les composés pharmacologiques, les matériaux géologiques, les pierres précieuses, les objets patrimoniaux et les produits alimentaires, pour ne citer que quelques exemples. En mode imagerie, cette technique permet de cartographier la distribution d'un composé dans un échantillon hétérogène, ainsi que de détecter des traces.

En pratique

Inscription obligatoire avant le 4 novembre 2025.

Contact

Administration de la Recherche | Business Developer - Joël Marinozzi : joel.marinozzi@unamur.be 

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