Au travers de PUNCH, l’Université de Namur s’est dotée d’un projet pédagogique renouvelé formulé en 5 axes. Une vision de l’enseignement vers laquelle les enseignants sont aujourd’hui invités à se diriger.

Axe 1 : Promouvoir l'approche-programme

Inviter les enseignants à passer d’une préoccupation focalisée sur leur cours pour les amener à bâtir un programme d’étude sur une définition collégiale du projet de formation.

L’approche-programme est rapidement apparue comme une condition au développement harmonieux des innovations pédagogiques. Le développement de dispositifs pédagogiques nouveaux portés par des enseignants isolés, aussi qualitatifs qu’ils puissent être, semblait insuffisant.

L’innovation pédagogique gagne à se développer également au sein d’un dialogue, d’un pilotage et d’une vision collective portée par l’équipe-programme.

Ce premier axe de PUNCH invite les enseignants à élargir leurs préoccupations pédagogiques souvent focalisées sur « leur » cours pour s’inscrire davantage comme partie prenante d’un programme global de formation.

Cette approche soutient l’idée de fonder un programme de cours sur un projet de formation collégialement définis : connaissances et compétences à acquérir, spécificités du programme, valeurs portées par l’équipe-programme. Il s’agit alors, pour les enseignants, d’interroger les objectifs et les méthodes de leurs cours à l’aune de ces objectifs-programme mais également de travailler plus collégialement aux innovations pédagogiques.

Axe 2 : Promouvoir les méthodes actives

« Apprendre en faisant », tel est sans doute le principe fondamental des méthodes actives.

Classes inversées, peer instruction, apprentissage par problèmes, apprentissage collaboratif, enseignement par la discussion, apprentissage par projet, jeux de rôle… Autant d’ingrédients de ce second axe de PUNCH qui invitent les enseignants à recourir, quand le contexte le justifie, à des méthodes qui placent davantage les étudiants au centre de leurs apprentissages. Il s’agit de les faire passer d’une situation passive de réception d’information à une attitude active de construction et/ou de manipulation des apprentissages. Bien pensées et correctement mises en oeuvre, ces méthodes soutiennent la motivation des étudiants, donnent sens aux apprentissages, favorisent la rétention des acquis ainsi que la construction des compétences. Elles permettent une individualisation de la formation via la diversification des méthodes et une meilleure adaptation au rythme de chacun ; notamment par l’usage de vidéos et de supports numériques. Les méthodes actives s’associent donc à la promotion de dispositifs d’e-learning. En outre, ces méthodes ont des impacts sur le travail des enseignants (satisfaction, plaisir, intérêt intellectuel, collaboration, etc).

Axe 3 : Promouvoir la transversalité, l'interdisciplinarité et l'ouverture sur le monde

Décloisonner les formations, sortir des apprentissages « par tiroirs », favoriser les liens entre les matières.

Autant d’objectifs relevant d’une vision plus transversale et interdisciplinaire de l’enseignement soutenus par l’Université de Namur. L’ouverture sur le monde vise à faire tomber les murs qui trop souvent séparent l’université de la société civile et à valoriser le contact avec le monde extérieur comme source d’apprentissage (via des stages, des projets avec commanditaire extérieur, des professionnels invités, des activités extra‐académiques diverses comme le bénévolat, la visite de musées, participation à des conférences…). Outre l’acquisition de compétences professionnelles, cette ouverture a pour vertu la construction de l’identité professionnelle des étudiants, le développement d’une vision plus riche du monde qui les entoure et la mobilisation active des acquis d’apprentissage. S’ouvrir sur le monde, c’est aussi l’idée, proche du « service learning », de construire l’identité citoyenne des étudiants via des activités d’utilité sociale qui sont également sources d’apprentissages.

Axe 4 : Evaluer les acquis des étudiants

Respecter la cohérence entre les objectifs, les méthodes pédagogiques mises en place et l'évaluation.

Jurys parfois en plusieurs langues, délivrables transmis à des commanditaires extérieurs, évaluation continue et formative, évaluation par les pairs, co-évaluations interdisciplinaires… Les projets PUNCH ont démontré tout l’intérêt d’une évolution des modalités d’évaluation pour saisir l’impact des nouvelles méthodes sur les apprentissages, sur la maîtrise de compétences de haut niveau, sur les capacités à opérer des liens… Il s’agit donc de soutenir des formes d’innovation en évaluation permettant de valoriser des acquis qui hier étaient peut-être trop implicites. Il s’agit donc d’être attentif à maintenir un bon alignement objectifs – méthodes – évaluation.

Axe 5 : Informer et favoriser les échanges permanents sur les initiatives pédagogiques

Partager ses pratiques pédagogiques et en faire un objet de recherche et de publications.

La diffusion des axes PUNCH dépend largement des effets « taches d’huile ». Il importe donc de soutenir les partages d’expériences, d’idées et de pratiques par une pérennisation et une amplification des espaces d’échange. Il importe aussi de valoriser et reconnaitre les innovateurs dans leur souci de prodiguer un enseignement de qualité. Ces partages doivent être soutenus tant dans des évènements internes (midis pédagogiques, journées pédagogiques, conférences…) qu’au sein d’évènements externes (colloques en pédagogie…). Il s’agit également de mobiliser l’usage des moyens de communication tels que la vidéo. Pour alimenter cette dynamique, PUNCH invite les enseignants à s’inscrire dans une perspective de SOTL (scholarship Teaching and Learning) et à faire de leurs pratiques pédagogiques un objet de recherche et de publications ; la cellule PUNCH est là pour les y accompagner.