The TRANSITIONS Institute aims to explore the different ways in which nature and human society undergo the processes, periods and impacts of transitions, with an emphasis on critically important areas such as the environment, economy, development, mobility, politics, education, justice and social cohesion. Thanks to these strengths, TRANSITIONS fosters interdisciplinary and cross-disciplinary collaborative research.
Les recherches de l’Institut mettent l’emphase sur les domaines d’importance critique tels que l’environnement, l’économie, la politique, la mobilité, le droit, la justice, la cohésion sociale, le développement, l’éducation, la protection contre la vulnérabilité, etc.
Grâce à ces atouts, l’Institut Transitions favorise des recherches collaboratives interdisciplinaires et transversales autour de thèmes plutôt qu’autour de disciplines, grâce à une combinaison de méthodes, de concepts et de théories.
Grâce à leurs expertises reconnues aux niveaux national et international (F.R.S.-FNRS, Union européenne, État fédéral, Région wallonne, etc.), les membres de l’Institut Transitions développent des projets de recherche « fondamentale » mais également des projets « recherches-action » au service de la société.
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An ERC Starting Grant for Professor Jérémy Dodeigne
An ERC Starting Grant for Professor Jérémy Dodeigne
Jérémy Dodeigne, professeur de sciences politiques à la Faculté des sciences économiques, sociales et de gestion de l'UNamur, et président de l’Institut de recherche Transitions vient de décrocher une prestigieuse ERC Starting Grant de près de 1,5 Millions d'euros pour son projet POLSTYLE.
« Le projet POLSTYLE étudie l’émergence des nouveaux styles politiques et en particulier, d’un style ‘Trumpien’ : c’est-à-dire une manière de faire de la politique caractérisée par des attaques souvent vicieuses sur ses opposants, y compris via des outrages et les insultes. C’est également un style fortement imprégné d’émotions négatives (crainte, peur, ou angoisse). Ce style « conflictuo-émotionnel » inquiète. Pour certains collègues, la diffusion d’un style ‘Trumpien’ induirait rien de moins que l’érosion de nos démocraties, voire même leur mort. Et cette crainte n’est pas limitée aux USA : on la retrouve dans nos démocraties européennes avec le succès croissant des leaders populistes, et de ceux qui imitent leurs styles », commente le chercheur.
« Si je partage ces inquiétudes, je prends toutefois le contre-pied de la littérature dans le projet POLSTYLE à un double niveau. Premièrement, l’idée que ce style conflictuo-émotionnel serait nouveau reste largement à démontrer : les débats dans les années 1970 ou 1980 pouvaient déjà être terriblement violents. L’objectif de mon projet est précisément de dépasser les anecdotes pour inventorier et retracer finement l’évolution des styles politiques depuis les années 1960. Le projet POLSTYLE étudiera ainsi le style politique dans 4 arènes politiques (débats télévisés, interviews dans la presse écrite, débats parlementaires et réseaux sociaux), au sein de 4 démocraties européennes (Allemagne, Belgique, Espagne et Royaume-Uni). Ce qui m’intéresse, c’est de comprendre la manière dont les styles politiques ont évolué dans nos démocraties, ainsi que d’expliquer leur variabilité dans le temps et dans différents contextes politiques et institutionnels. Secondement, cette richesse empirique va me permettre de questionner les dangers que posent les styles politiques pour nos démocraties au plan théorique. Le problème n’est pas tant la passion et la conflictualité en politique, mais à quelles fins ? Si elles s’expriment atour des ‘grandes orientations’ de société, c’est un mal nécessaire ; si c’est pour les ‘petites disputes personnelles’, on tire nos démocraties vers le bas », explique le chercheur.
L’ERC starting grant POLSTYLE va ainsi permettre à Jérémy Dodeigne de développer, au sein de l’Institut de recherche Transitions, une équipe spécialisée et multidisciplinaire alliant des compétences en histoire, en informatique et en sciences politiques. Une première étape sera de développer des collaborations et des partenariats avec les différents centres d’archives des 4 pays étudiés afin de pouvoir accéder à leurs données pour inventorier et retracer finement l’évolution des styles politiques au cours du temps.
« Pour obtenir une ERC, il est nécessaire de penser différemment le projet et repousser les limites de la discipline. Ce projet est le résultat du travail de toute une équipe au sein de l’UNamur, du montage du projet jusqu’à l’obtention de l’ERC », rappelle Jérémy Dodeigne.
Toutes nos félicitations !
Ce projet a été financé par le Conseil européen de la recherche (CER) dans le cadre du programme de recherche et d'innovation Horizon Europe de l'Union européenne (convention de subvention n° 101078226)
Il n'est pas courant que deux chercheurs de la même institution (et du même institut !) se voient octroyer un si prestigieux financement.
Cette ERC Starting Grant pour le projet POLYSTYLE et celle de Vincent Jacquet pour son projet CITIZEN_IMPACT vont ainsi permettre l’émergence et le développement d’un véritable pôle d’excellence en Science politiques au sein de l'Institut Transitions de l’UNamur.
Politics: "Voter turnout in decline: are Belgians turning their backs on elections?" (#2)
Politics: "Voter turnout in decline: are Belgians turning their backs on elections?" (#2)
On June 9, 2024, Belgians will go to the polls to elect their European, federal and regional representatives. This triple ballot will also mark a major first in Belgium: the participation of 16-18 year-olds in European elections. With its Political Science department, and the research carried out within the Transitions Institute, UNamur is sharing its expertise to inform and raise awareness among students, the general public and professionals in the political and legal sectors, about the major issues at stake in this election! Until June 9, 2024, ten key themes will be covered on the UNamur Newsroom. Today: voter turnout in Belgium. Jérémy Dodeigne, Professor of Political Science, explains.
La participation électorale est-elle en déclin ? Comment cela se traduit-il en chiffres ? En comparaison avec d’autres pays, la Belgique est-elle mauvais élève en la matière ?
Tout d’abord, il faut souligner que la participation électorale reste globalement très élevée en Belgique (88% de l’électorat s’est présenté à un bureau de vote en 2019). Ce taux de participation n’est toutefois pas surprenant vu que l’acte de voter n’est pas seulement un droit en Belgique, mais également un devoir (c’est-à-dire, une obligation du vote sous peine de sanctions). Cette obligation permet tout de même d’observer des chiffres qui feraient rougir les dirigeants de pays voisins (seulement deux tiers des électeurs se présentent au scrutin en Espagne et au Royaume-Uni, des proportions similaires également observées outre Atlantique aux USA et au Canada).
Une participation élevée est souhaitable et nécessaire en démocratie, car elle permet l’inclusion des intérêts multiples au sein de la population. De ce point de vue, certaines tendances sont inquiétantes en Belgique. D’une part, les chiffres indiquent une érosion lente, mais structurelle de la participation, où l’on perd quelques dizaines de milliers d’électeurs lors de chaque scrutin. Résultat : nous sommes passés de plus de 95% au début des années 1980 à seulement 88% lors du dernier scrutin. Et si l’on tient compte des votes blancs et nuls (votes non valables), laparticipation électorale « réelle » n’est que de 83% au niveau de la Belgique – et seulement de 79% au niveau de la Wallonie. Dans certaines communes wallonnes, cette participation « réelle » frôle même la barre des 70% - alors que le vote est obligatoire ! Cette dynamique est inquiétante : elle reflète le désintérêt politique pour une partie de l’électorat.
Quel impact cette participation en déclin peut-elle avoir sur la démocratie ?
En règle générale, les politologues privilégient une participation électorale élevée selon le sacro principe d’un homme/une femme = une voix. C’est un fondement de légitimité démocratique. Le problème majeur observé dans le déclin de la participation électorale est un renforcement de formes d’exclusions – y compris du jeu politique. C’est un paradoxe, mais ce sont les électeurs et les électrices les plus fragilisé.e.s qui tendent à se désintéresser davantage de la vie politique. On retrouve par exemple les profils de personnes en situation de vulnérabilité socio-économique ou d’isolement social. Résultat des courses : ceux et celles dont les intérêts devraient être particulièrement défendus ne font pas entendre leur voix dans les urnes. À l’inverse, la participation élevée chez une partie de l’électorat davantage « privilégié » peut conduire à une forme de sur-valorisation d’intérêts spécifiques dans les politiques publiques. Bien sûr, c’est en fait une diversité de profils qui se désintéressentde la vie politique (y compris des personnes avec un niveau d’éducation et de revenus élevés), mais c’est un impact plus général que je souligneici.
Comment expliquer ce déclin ?
Les causes sont multiples, complexes et en partie propres à chaque pays. On peut tout de même citer deux facteurs principaux. Premièrement, il y a une logique structurelle de ce que l’on pourrait qualifier de « désillusion politique ». Un sentiment qui renvoie à l’incapacité des gouvernements à agir sur les grands enjeux économiques, environnementaux, sécuritaires… Ce sentiment d’incapacité s’expliquer non seulement par la « globalisation et mondialisation » des affaires publiques (les gouvernements doivent composer et coopérer avec d’autres États et même des acteurs non étatiques comme les multinationales…) ; mais également par la « standardisation » des décisions publiques (les partis ne semblent plus offrir de solutions très différentes, càd que les partis de gauche comme de droite se ressemblent en quelque sorte). Il faut toutefois relativiser ce dernier point avec l’émergence de nouvelles forces politiques depuis les années 2010 un peu partout en Europe (surtout d’extrême droite et de gauche radicale après les crises financières et économiques de 2008-2012 comme Vox et Podemos en Espagne, l’émergence électorale du PTB-PVDA en Belgique…).
Deuxièmement, il y a des facteurs plus conjoncturels qui peuvent repousser les électeurs et électrices par « dégoût du jeu politique ». Je pense ici particulièrement à toute une série de scandales qui se sont répétés au cours des dernières années (Publifin, Samusocial, Kazakghate, Publipart,ou plus récemment, le ‘Pipigate’). Pour certaines personnes, c’est l’excès politique de ‘trop’ qui les détourne définitivement du process électoral.
Quelles solutions pour endiguer ce déclin ?
Outre l’exemplarité attendue des mandataires politiques, il faut travailler sur un renforcement de la qualité de nos démocraties. Tout d’abord, làoù nos gouvernements semblent incapables d’agir sur une série d’enjeux, il faut des réformes institutionnelles favorisent plus de transparence, d’inclusion et de proximité dans l’action publique. Une série de réformes vont actuellement dans ce sens (par exemple, des réformes de démocratie participative au niveau fédéral et régional). Mais il faut faire davantage et plus rapidement.
Ensuite, il faut continuer à travailler sur l’éducation civique à la participation électorale. C’est bien entendu un chantier de longue haleine, mais la meilleure garantie d’une participation élevée est de permettre à chacune et chacun de réaliser que son vote « compte » - même lorsque la politique semble éloignée et difficile. Il faut travailler à une telle culture civique grâce au système éducatif (dès le niveau primaire et secondaire), mais également en développant des outils et programmes spécifiques. Au risque d’être un peu caricatural, c’est l’idée qu’on ne peut pas convaincre de la même manière un.e jeune primovotant de 18 ans (qui se soucie de l’avenir climatique) qu’une personne de 45ans active (qui se soucie de sa pension) qu’une personne en maison de retraite (qui se soucie des soins de santé). Il faut donc adapter les outils et les messages en fonction des publics visés.
L’expertise UNamur en sciences politiques
Au sein du Département sciences politiques et de l’institut Transitions de l’UNamur, de nombreuses expertises sont développées. Un véritable pôle d’excellence y émerge notamment grâce à la reconnaissance des recherches de deux politologues : Vincent Jacquet et Jérémy Dodeigne. Ces derniers viennent chacun d’obtenir un prestigieux ERC Grant qui leur permettra de donner un nouveau tournant à leurs recherches !
L'institut de recherche Transitions
L’Institut Transitions a pour but d’explorer les différentes façons dont les transitions remettent en question et affectent la nature et les sociétés humaines, d'une manière sans précédent, ce qui nécessite un changement radical dans nos schémas politiques, sociaux et éthiques précédents.
Les autres décryptages à venir sur la Newsroom
- #3 Les enjeux du scrutin fédéral => Novembre
- #4 Les enjeux du scrutin régional = > Décembre
- #5 Les enjeux du scrutin européen => Janvier
- #6 La relation citoyen-politique : crise de confiance => Février
- #7 Le vote des jeunes => Mars
- #8 La montée des populismes et de l’extrême droite => Avril
- #9 Les modalités du vote en Belgique => Mai
- #10 L’après-élection : comment se forment les gouvernements ? => Juin
Les études en sciences politiques à l'UNamur
Puissance, pouvoir et décisions
Les crises internationales vous interpellent ? Le terrorisme suscite votre incompréhension ? La politique européenne vous fascine ? Vous souhaiteriez mieux comprendre le monde politique belge ?
La complexité sans cesse croissante de tous ces sujets rend l’étude de la Science Politique plus passionnante et nécessaire que jamais.
La globalisation, le rôle de plus en plus important des organisations internationales, médias, ONGs, lobbies, ou encore les migrations, comptent parmi les causes que vous analyserez afin de comprendre les défis complexes d’aujourd’hui et de demain.
Les études en sciences politiques dispensées à l’UNamur développent votre esprit critique par une formation qui, dans une société en pleine transition, promeut des valeurs telles que l’engagement, l’ouverture sur le monde, la solidarité, la soutenabilité ou encore la collaboration.
Vincent Jacquet, the political scientist who scrutinises citizens' assemblies
Vincent Jacquet, the political scientist who scrutinises citizens' assemblies
In the summer of 2022, we set out to discover the UNamur Qualified researchers who were awarded funding by the FNRS in 2022. We met Vincent Jacquet, a member of the Department of Political Science and the Transitions Institute. His research focuses on citizen participation and its impact on solving the crisis of democracy.
Quelles solutions apporter à la crise du système démocratique ? Pour la réduire, les assemblées citoyennes sont-elles efficaces ? La participation citoyenne est-elle réellement prise en compte dans les décisions politiques ? C’est à toutes ces questions que s’intéresse Vincent Jacquet, Docteur en Sciences Politiques et Sociales et membre de l'Institut TRANSITIONS. Il vient d’obtenir un prestigieux mandat de chercheur qualifié du FNRS pour lui permettre de poursuivre sa recherche « Citizen impact ». Objectif ? Analyser l’impact de panels citoyens sur l’action publique des États européens avec un focus particulier sur les politiques environnementales et de santé.
« Aujourd’hui, on constate une crise de la démocratie, avec une rupture importante de la confiance entre les citoyens et les représentants politiques, voire les institutions. Pour faire face à cette crise, diverses solutions se développent. L’une d’elles est la participation citoyenne, à savoir l’engagement des citoyens dans le gouvernement de la cité, au-delà des processus électoraux. Depuis quelques années déjà, ces mécanismes de démocratie participative et délibérative se développent dans de nombreux pays, et plus particulièrement en Europe », détaille Vincent Jacquet. « Mais quel est leur impact sur les décisions politiques ? Transforment-ils les rapports de pouvoirs ? Participent-ils à une solution face à la crise de la démocratie ? », s’interroge le chercheur.
Pour répondre à ces questions, Vincent Jacquet scrute d’abord le fonctionnement de diverses assemblées citoyennes présentes en Europe. « Dernièrement, nous avons par exemple observé l’ensemble des rencontres du panel citoyen Air-Climat mis en place par la Région Wallonne, dans lequel participent des citoyens tirés au sort pour réfléchir à des actions à entreprendre en matière de lutte contre le réchauffement climatique ». Ensuite, le chercheur va s’intéresser à l’impact politique de ce type de structure. « Maintenant que cette expérience est terminée, nous allons examiner si ce panel citoyen a réellement un impact sur la prise de décision politique et si ce type de démarche peut être une solution face à la crise démocratique ».
CV express
Docteur en sciences politiques, Vincent Jacquet enseigne depuis 2019 « Décrypter la communication politique », aux étudiants de sciences politiques et d’informations et communications de l’UNamur. Chercheur au sein de l’institut Transition, il travaille aussi sur les questions de la gouvernance locale en collaboration avec des collègues experts en management et en informatique.
Son mandat de chercheur qualifié FNRS va lui permettre d’approfondir ses recherches en matière de démocratie participative.
Politics: 5 questions to ask in order to understand the rise of the far right in Europe
Politics: 5 questions to ask in order to understand the rise of the far right in Europe
On June 9, 2024, Belgians will be called to the polls to elect their European, federal and regional representatives. With its Department of Political, Social and Communication Sciences, and the research carried out within the Transitions Institute, UNamur is sharing its expertise to inform and raise awareness among students, the general public and also professionals in the political and legal sector, about the major issues at stake in this election! Today, Arthur Borriello, Professor of Political Science at UNamur, discusses the rise of the extreme right. Our aim? In five questions, to understand the causes and mechanisms, and to show the importance of the citizen's role in the fight against the extreme right.
1. What do we mean by populism and the far right?
The two concepts are often confused. Contrary to what it embodies in common parlance, where it is synonymous with demagoguery and xenophobia, populism historically refers to popular, egalitarian and generally progressive movements that emerged in Russia and the USA in the late 19th century, then flourished in Latin America in the mid-20th century. Despite their shortcomings, these movements had little in common with the extreme right. The latter is characterized by three elements: exacerbated nationalism, an authoritarian and unequal vision of the world, and a rejection of liberal principles (rule of law, separation of powers, protection of minorities) and even democratic principles (voting rights and the principle of popular sovereignty). Its ideological foundations can be traced back to the reactionary movements against the principles of the French Revolution in the 19th century and, of course, to the fascist episodes of the interwar period. Today, we sometimes speak of the "radical right" rather than the "far right", to signify that these parties, while retaining the essence of their ideological matrix, now accept the rules of the democratic game.
.2. How would you assess the current rise of the far right in Europe? What about Belgium?
The far right (or radical right) is on the rise in most European countries, even in traditionally protected ones such as Germany, Spain and Portugal, where the still vivid memory of Nazism and authoritarianism guarded against the return of political formations of this type. In recent years, it has become a force capable of claiming power, even in the heart of the European Union. In Italy, it heads the government; in France, it seems to have never been so close to power since the Vichy regime.
There are, of course, many reasons for this rise. If we had to pick just one: the slow decline of "civil society", i.e. the intermediary bodies (parties, trade unions, churches, associations, etc.) that provided the link between citizens and institutions. Today's far right thrives where the social bond is weak, i.e. where individuals are isolated, participate little and have no means of political expression other than this protest vote.
This is the context in which Vlaams Belang is making its comeback in the Flemish political landscape. After its period in the wilderness in the 2010s, when it faded into the background to the benefit of the N-VA, it has reaped excellent results in 2019 and is now heralded as the country's leading political force. There are fewer fears on the French-speaking side: although a young far-right formation seems to have the wind in its sails, this political family is struggling to make inroads south of the language border. The reasons for this? A less pronounced national sentiment than in Flanders, and a strong presence of traditional parties in society.
3. What are the far-right's political strategies for reaching its voters, and what are its counter-strategies?
It's no coincidence that the far right is investing heavily in social networks: they enable it to communicate directly with the isolated voter who is its core target, against the backdrop of the breakdown in social ties we've mentioned. The strategy to be adopted in the face of the rise of the extreme right must therefore be twofold: preserve (or rebuild) social ties wherever possible, and fight effectively with the same communication weapons wherever necessary. Where it works, the first strategy renders the second useless. Reconstructing solidarity networks within society - along the lines of what the PTB is striving to do via medical centers, youth organizations and trade unions - is a long-term defense against the extreme right. Failing that, we need to be able to respond blow for blow to the far right on social networks, and not let it have the privilege of appearing as the modern, fresh and dynamic force against aging and "out-of-touch" traditional parties. From this point of view, there are many lessons to be learned from Emmanuel Macron's two French presidential campaigns.
4. The phenomenon of trivialization: what is it? How can we combat it?
In terms of ideas, this is undoubtedly the most crucial question. The far right's greatest victory, beyond its electoral successes, is indeed this: having succeeded in imposing its ideas on the agenda, having made them commonplace and acceptable. The recent vote on France's immigration bill was the best illustration of this, and the Rassemblement National was right to present it as an "ideological victory". Faced with this, the traditional parties have three options: ignore it, fight it or adopt part of its program. While the former may work on a small scale, it becomes ineffective as far-right parties gain momentum. The latter, while sometimes able to halt the rise of the far right in the short term, is often counter-productive in the long term, since it leads to the trivialization of far-right ideas by spreading them to other players in the political system. That leaves the option of political combat, ideas against ideas, program against program. Such a fight will only be credible, however, if the traditional parties avoid stigmatizing far-right voters, and also tackle the deep-rooted source of its success by reinvesting the social terrain.
.5. The role of the citizen in the fight against the rise of the extreme right
The far right often thrives where voters become demobilized. Contrary to popular belief, it's not the Rassemblement National that is "France's leading working-class party", but abstention! The conclusion is clear: against the extreme right, you must vote (unless, of course, you intend to vote for the extreme right). The compulsory nature of voting in Belgium makes this issue less acute, since turnout rates are always very high. But, more broadly speaking, if the far right lives off the demobilization of civil society, the watchword is: get organized, get mobilized!
Transitions research institute
The Transitions Institute aims to explore the different ways in which transitions challenge and affect nature and human societies in unprecedented ways, requiring a radical shift in our previous political, social and ethical patterns.
Political science studies at UNamur
Power, power and decisions
International crises challenge you? Does terrorism arouse your incomprehension? Does European politics fascinate you? Would you like to better understand the Belgian political world?
The ever-increasing complexity of all these subjects makes the study of Political Science more exciting and necessary than ever.
Globalization, the increasingly important role of international organizations, media, NGOs, lobbies, or migration, are among the causes you will analyze in order to understand the complex challenges of today and tomorrow.
Political science studies at UNamur develop your critical thinking skills through an education that, in a society in transition, promotes values such as commitment, openness to the world, solidarity, sustainability and collaboration.
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The Faculty of Economics, Social Sciences and Management is honored to welcome Professor Jean-Benoît Pilet, as part of the Francqui Chair, for 5 presentation sessions on the theme "Crises in Democratic Regimes: Issues and Solutions"
Find out more: https://ifcm.unamur.be/
An ERC Starting Grant for Professor Jérémy Dodeigne
An ERC Starting Grant for Professor Jérémy Dodeigne
Jérémy Dodeigne, professeur de sciences politiques à la Faculté des sciences économiques, sociales et de gestion de l'UNamur, et président de l’Institut de recherche Transitions vient de décrocher une prestigieuse ERC Starting Grant de près de 1,5 Millions d'euros pour son projet POLSTYLE.
« Le projet POLSTYLE étudie l’émergence des nouveaux styles politiques et en particulier, d’un style ‘Trumpien’ : c’est-à-dire une manière de faire de la politique caractérisée par des attaques souvent vicieuses sur ses opposants, y compris via des outrages et les insultes. C’est également un style fortement imprégné d’émotions négatives (crainte, peur, ou angoisse). Ce style « conflictuo-émotionnel » inquiète. Pour certains collègues, la diffusion d’un style ‘Trumpien’ induirait rien de moins que l’érosion de nos démocraties, voire même leur mort. Et cette crainte n’est pas limitée aux USA : on la retrouve dans nos démocraties européennes avec le succès croissant des leaders populistes, et de ceux qui imitent leurs styles », commente le chercheur.
« Si je partage ces inquiétudes, je prends toutefois le contre-pied de la littérature dans le projet POLSTYLE à un double niveau. Premièrement, l’idée que ce style conflictuo-émotionnel serait nouveau reste largement à démontrer : les débats dans les années 1970 ou 1980 pouvaient déjà être terriblement violents. L’objectif de mon projet est précisément de dépasser les anecdotes pour inventorier et retracer finement l’évolution des styles politiques depuis les années 1960. Le projet POLSTYLE étudiera ainsi le style politique dans 4 arènes politiques (débats télévisés, interviews dans la presse écrite, débats parlementaires et réseaux sociaux), au sein de 4 démocraties européennes (Allemagne, Belgique, Espagne et Royaume-Uni). Ce qui m’intéresse, c’est de comprendre la manière dont les styles politiques ont évolué dans nos démocraties, ainsi que d’expliquer leur variabilité dans le temps et dans différents contextes politiques et institutionnels. Secondement, cette richesse empirique va me permettre de questionner les dangers que posent les styles politiques pour nos démocraties au plan théorique. Le problème n’est pas tant la passion et la conflictualité en politique, mais à quelles fins ? Si elles s’expriment atour des ‘grandes orientations’ de société, c’est un mal nécessaire ; si c’est pour les ‘petites disputes personnelles’, on tire nos démocraties vers le bas », explique le chercheur.
L’ERC starting grant POLSTYLE va ainsi permettre à Jérémy Dodeigne de développer, au sein de l’Institut de recherche Transitions, une équipe spécialisée et multidisciplinaire alliant des compétences en histoire, en informatique et en sciences politiques. Une première étape sera de développer des collaborations et des partenariats avec les différents centres d’archives des 4 pays étudiés afin de pouvoir accéder à leurs données pour inventorier et retracer finement l’évolution des styles politiques au cours du temps.
« Pour obtenir une ERC, il est nécessaire de penser différemment le projet et repousser les limites de la discipline. Ce projet est le résultat du travail de toute une équipe au sein de l’UNamur, du montage du projet jusqu’à l’obtention de l’ERC », rappelle Jérémy Dodeigne.
Toutes nos félicitations !
Ce projet a été financé par le Conseil européen de la recherche (CER) dans le cadre du programme de recherche et d'innovation Horizon Europe de l'Union européenne (convention de subvention n° 101078226)
Il n'est pas courant que deux chercheurs de la même institution (et du même institut !) se voient octroyer un si prestigieux financement.
Cette ERC Starting Grant pour le projet POLYSTYLE et celle de Vincent Jacquet pour son projet CITIZEN_IMPACT vont ainsi permettre l’émergence et le développement d’un véritable pôle d’excellence en Science politiques au sein de l'Institut Transitions de l’UNamur.
Politics: "Voter turnout in decline: are Belgians turning their backs on elections?" (#2)
Politics: "Voter turnout in decline: are Belgians turning their backs on elections?" (#2)
On June 9, 2024, Belgians will go to the polls to elect their European, federal and regional representatives. This triple ballot will also mark a major first in Belgium: the participation of 16-18 year-olds in European elections. With its Political Science department, and the research carried out within the Transitions Institute, UNamur is sharing its expertise to inform and raise awareness among students, the general public and professionals in the political and legal sectors, about the major issues at stake in this election! Until June 9, 2024, ten key themes will be covered on the UNamur Newsroom. Today: voter turnout in Belgium. Jérémy Dodeigne, Professor of Political Science, explains.
La participation électorale est-elle en déclin ? Comment cela se traduit-il en chiffres ? En comparaison avec d’autres pays, la Belgique est-elle mauvais élève en la matière ?
Tout d’abord, il faut souligner que la participation électorale reste globalement très élevée en Belgique (88% de l’électorat s’est présenté à un bureau de vote en 2019). Ce taux de participation n’est toutefois pas surprenant vu que l’acte de voter n’est pas seulement un droit en Belgique, mais également un devoir (c’est-à-dire, une obligation du vote sous peine de sanctions). Cette obligation permet tout de même d’observer des chiffres qui feraient rougir les dirigeants de pays voisins (seulement deux tiers des électeurs se présentent au scrutin en Espagne et au Royaume-Uni, des proportions similaires également observées outre Atlantique aux USA et au Canada).
Une participation élevée est souhaitable et nécessaire en démocratie, car elle permet l’inclusion des intérêts multiples au sein de la population. De ce point de vue, certaines tendances sont inquiétantes en Belgique. D’une part, les chiffres indiquent une érosion lente, mais structurelle de la participation, où l’on perd quelques dizaines de milliers d’électeurs lors de chaque scrutin. Résultat : nous sommes passés de plus de 95% au début des années 1980 à seulement 88% lors du dernier scrutin. Et si l’on tient compte des votes blancs et nuls (votes non valables), laparticipation électorale « réelle » n’est que de 83% au niveau de la Belgique – et seulement de 79% au niveau de la Wallonie. Dans certaines communes wallonnes, cette participation « réelle » frôle même la barre des 70% - alors que le vote est obligatoire ! Cette dynamique est inquiétante : elle reflète le désintérêt politique pour une partie de l’électorat.
Quel impact cette participation en déclin peut-elle avoir sur la démocratie ?
En règle générale, les politologues privilégient une participation électorale élevée selon le sacro principe d’un homme/une femme = une voix. C’est un fondement de légitimité démocratique. Le problème majeur observé dans le déclin de la participation électorale est un renforcement de formes d’exclusions – y compris du jeu politique. C’est un paradoxe, mais ce sont les électeurs et les électrices les plus fragilisé.e.s qui tendent à se désintéresser davantage de la vie politique. On retrouve par exemple les profils de personnes en situation de vulnérabilité socio-économique ou d’isolement social. Résultat des courses : ceux et celles dont les intérêts devraient être particulièrement défendus ne font pas entendre leur voix dans les urnes. À l’inverse, la participation élevée chez une partie de l’électorat davantage « privilégié » peut conduire à une forme de sur-valorisation d’intérêts spécifiques dans les politiques publiques. Bien sûr, c’est en fait une diversité de profils qui se désintéressentde la vie politique (y compris des personnes avec un niveau d’éducation et de revenus élevés), mais c’est un impact plus général que je souligneici.
Comment expliquer ce déclin ?
Les causes sont multiples, complexes et en partie propres à chaque pays. On peut tout de même citer deux facteurs principaux. Premièrement, il y a une logique structurelle de ce que l’on pourrait qualifier de « désillusion politique ». Un sentiment qui renvoie à l’incapacité des gouvernements à agir sur les grands enjeux économiques, environnementaux, sécuritaires… Ce sentiment d’incapacité s’expliquer non seulement par la « globalisation et mondialisation » des affaires publiques (les gouvernements doivent composer et coopérer avec d’autres États et même des acteurs non étatiques comme les multinationales…) ; mais également par la « standardisation » des décisions publiques (les partis ne semblent plus offrir de solutions très différentes, càd que les partis de gauche comme de droite se ressemblent en quelque sorte). Il faut toutefois relativiser ce dernier point avec l’émergence de nouvelles forces politiques depuis les années 2010 un peu partout en Europe (surtout d’extrême droite et de gauche radicale après les crises financières et économiques de 2008-2012 comme Vox et Podemos en Espagne, l’émergence électorale du PTB-PVDA en Belgique…).
Deuxièmement, il y a des facteurs plus conjoncturels qui peuvent repousser les électeurs et électrices par « dégoût du jeu politique ». Je pense ici particulièrement à toute une série de scandales qui se sont répétés au cours des dernières années (Publifin, Samusocial, Kazakghate, Publipart,ou plus récemment, le ‘Pipigate’). Pour certaines personnes, c’est l’excès politique de ‘trop’ qui les détourne définitivement du process électoral.
Quelles solutions pour endiguer ce déclin ?
Outre l’exemplarité attendue des mandataires politiques, il faut travailler sur un renforcement de la qualité de nos démocraties. Tout d’abord, làoù nos gouvernements semblent incapables d’agir sur une série d’enjeux, il faut des réformes institutionnelles favorisent plus de transparence, d’inclusion et de proximité dans l’action publique. Une série de réformes vont actuellement dans ce sens (par exemple, des réformes de démocratie participative au niveau fédéral et régional). Mais il faut faire davantage et plus rapidement.
Ensuite, il faut continuer à travailler sur l’éducation civique à la participation électorale. C’est bien entendu un chantier de longue haleine, mais la meilleure garantie d’une participation élevée est de permettre à chacune et chacun de réaliser que son vote « compte » - même lorsque la politique semble éloignée et difficile. Il faut travailler à une telle culture civique grâce au système éducatif (dès le niveau primaire et secondaire), mais également en développant des outils et programmes spécifiques. Au risque d’être un peu caricatural, c’est l’idée qu’on ne peut pas convaincre de la même manière un.e jeune primovotant de 18 ans (qui se soucie de l’avenir climatique) qu’une personne de 45ans active (qui se soucie de sa pension) qu’une personne en maison de retraite (qui se soucie des soins de santé). Il faut donc adapter les outils et les messages en fonction des publics visés.
L’expertise UNamur en sciences politiques
Au sein du Département sciences politiques et de l’institut Transitions de l’UNamur, de nombreuses expertises sont développées. Un véritable pôle d’excellence y émerge notamment grâce à la reconnaissance des recherches de deux politologues : Vincent Jacquet et Jérémy Dodeigne. Ces derniers viennent chacun d’obtenir un prestigieux ERC Grant qui leur permettra de donner un nouveau tournant à leurs recherches !
L'institut de recherche Transitions
L’Institut Transitions a pour but d’explorer les différentes façons dont les transitions remettent en question et affectent la nature et les sociétés humaines, d'une manière sans précédent, ce qui nécessite un changement radical dans nos schémas politiques, sociaux et éthiques précédents.
Les autres décryptages à venir sur la Newsroom
- #3 Les enjeux du scrutin fédéral => Novembre
- #4 Les enjeux du scrutin régional = > Décembre
- #5 Les enjeux du scrutin européen => Janvier
- #6 La relation citoyen-politique : crise de confiance => Février
- #7 Le vote des jeunes => Mars
- #8 La montée des populismes et de l’extrême droite => Avril
- #9 Les modalités du vote en Belgique => Mai
- #10 L’après-élection : comment se forment les gouvernements ? => Juin
Les études en sciences politiques à l'UNamur
Puissance, pouvoir et décisions
Les crises internationales vous interpellent ? Le terrorisme suscite votre incompréhension ? La politique européenne vous fascine ? Vous souhaiteriez mieux comprendre le monde politique belge ?
La complexité sans cesse croissante de tous ces sujets rend l’étude de la Science Politique plus passionnante et nécessaire que jamais.
La globalisation, le rôle de plus en plus important des organisations internationales, médias, ONGs, lobbies, ou encore les migrations, comptent parmi les causes que vous analyserez afin de comprendre les défis complexes d’aujourd’hui et de demain.
Les études en sciences politiques dispensées à l’UNamur développent votre esprit critique par une formation qui, dans une société en pleine transition, promeut des valeurs telles que l’engagement, l’ouverture sur le monde, la solidarité, la soutenabilité ou encore la collaboration.
Vincent Jacquet, the political scientist who scrutinises citizens' assemblies
Vincent Jacquet, the political scientist who scrutinises citizens' assemblies
In the summer of 2022, we set out to discover the UNamur Qualified researchers who were awarded funding by the FNRS in 2022. We met Vincent Jacquet, a member of the Department of Political Science and the Transitions Institute. His research focuses on citizen participation and its impact on solving the crisis of democracy.
Quelles solutions apporter à la crise du système démocratique ? Pour la réduire, les assemblées citoyennes sont-elles efficaces ? La participation citoyenne est-elle réellement prise en compte dans les décisions politiques ? C’est à toutes ces questions que s’intéresse Vincent Jacquet, Docteur en Sciences Politiques et Sociales et membre de l'Institut TRANSITIONS. Il vient d’obtenir un prestigieux mandat de chercheur qualifié du FNRS pour lui permettre de poursuivre sa recherche « Citizen impact ». Objectif ? Analyser l’impact de panels citoyens sur l’action publique des États européens avec un focus particulier sur les politiques environnementales et de santé.
« Aujourd’hui, on constate une crise de la démocratie, avec une rupture importante de la confiance entre les citoyens et les représentants politiques, voire les institutions. Pour faire face à cette crise, diverses solutions se développent. L’une d’elles est la participation citoyenne, à savoir l’engagement des citoyens dans le gouvernement de la cité, au-delà des processus électoraux. Depuis quelques années déjà, ces mécanismes de démocratie participative et délibérative se développent dans de nombreux pays, et plus particulièrement en Europe », détaille Vincent Jacquet. « Mais quel est leur impact sur les décisions politiques ? Transforment-ils les rapports de pouvoirs ? Participent-ils à une solution face à la crise de la démocratie ? », s’interroge le chercheur.
Pour répondre à ces questions, Vincent Jacquet scrute d’abord le fonctionnement de diverses assemblées citoyennes présentes en Europe. « Dernièrement, nous avons par exemple observé l’ensemble des rencontres du panel citoyen Air-Climat mis en place par la Région Wallonne, dans lequel participent des citoyens tirés au sort pour réfléchir à des actions à entreprendre en matière de lutte contre le réchauffement climatique ». Ensuite, le chercheur va s’intéresser à l’impact politique de ce type de structure. « Maintenant que cette expérience est terminée, nous allons examiner si ce panel citoyen a réellement un impact sur la prise de décision politique et si ce type de démarche peut être une solution face à la crise démocratique ».
CV express
Docteur en sciences politiques, Vincent Jacquet enseigne depuis 2019 « Décrypter la communication politique », aux étudiants de sciences politiques et d’informations et communications de l’UNamur. Chercheur au sein de l’institut Transition, il travaille aussi sur les questions de la gouvernance locale en collaboration avec des collègues experts en management et en informatique.
Son mandat de chercheur qualifié FNRS va lui permettre d’approfondir ses recherches en matière de démocratie participative.
Politics: 5 questions to ask in order to understand the rise of the far right in Europe
Politics: 5 questions to ask in order to understand the rise of the far right in Europe
On June 9, 2024, Belgians will be called to the polls to elect their European, federal and regional representatives. With its Department of Political, Social and Communication Sciences, and the research carried out within the Transitions Institute, UNamur is sharing its expertise to inform and raise awareness among students, the general public and also professionals in the political and legal sector, about the major issues at stake in this election! Today, Arthur Borriello, Professor of Political Science at UNamur, discusses the rise of the extreme right. Our aim? In five questions, to understand the causes and mechanisms, and to show the importance of the citizen's role in the fight against the extreme right.
1. What do we mean by populism and the far right?
The two concepts are often confused. Contrary to what it embodies in common parlance, where it is synonymous with demagoguery and xenophobia, populism historically refers to popular, egalitarian and generally progressive movements that emerged in Russia and the USA in the late 19th century, then flourished in Latin America in the mid-20th century. Despite their shortcomings, these movements had little in common with the extreme right. The latter is characterized by three elements: exacerbated nationalism, an authoritarian and unequal vision of the world, and a rejection of liberal principles (rule of law, separation of powers, protection of minorities) and even democratic principles (voting rights and the principle of popular sovereignty). Its ideological foundations can be traced back to the reactionary movements against the principles of the French Revolution in the 19th century and, of course, to the fascist episodes of the interwar period. Today, we sometimes speak of the "radical right" rather than the "far right", to signify that these parties, while retaining the essence of their ideological matrix, now accept the rules of the democratic game.
.2. How would you assess the current rise of the far right in Europe? What about Belgium?
The far right (or radical right) is on the rise in most European countries, even in traditionally protected ones such as Germany, Spain and Portugal, where the still vivid memory of Nazism and authoritarianism guarded against the return of political formations of this type. In recent years, it has become a force capable of claiming power, even in the heart of the European Union. In Italy, it heads the government; in France, it seems to have never been so close to power since the Vichy regime.
There are, of course, many reasons for this rise. If we had to pick just one: the slow decline of "civil society", i.e. the intermediary bodies (parties, trade unions, churches, associations, etc.) that provided the link between citizens and institutions. Today's far right thrives where the social bond is weak, i.e. where individuals are isolated, participate little and have no means of political expression other than this protest vote.
This is the context in which Vlaams Belang is making its comeback in the Flemish political landscape. After its period in the wilderness in the 2010s, when it faded into the background to the benefit of the N-VA, it has reaped excellent results in 2019 and is now heralded as the country's leading political force. There are fewer fears on the French-speaking side: although a young far-right formation seems to have the wind in its sails, this political family is struggling to make inroads south of the language border. The reasons for this? A less pronounced national sentiment than in Flanders, and a strong presence of traditional parties in society.
3. What are the far-right's political strategies for reaching its voters, and what are its counter-strategies?
It's no coincidence that the far right is investing heavily in social networks: they enable it to communicate directly with the isolated voter who is its core target, against the backdrop of the breakdown in social ties we've mentioned. The strategy to be adopted in the face of the rise of the extreme right must therefore be twofold: preserve (or rebuild) social ties wherever possible, and fight effectively with the same communication weapons wherever necessary. Where it works, the first strategy renders the second useless. Reconstructing solidarity networks within society - along the lines of what the PTB is striving to do via medical centers, youth organizations and trade unions - is a long-term defense against the extreme right. Failing that, we need to be able to respond blow for blow to the far right on social networks, and not let it have the privilege of appearing as the modern, fresh and dynamic force against aging and "out-of-touch" traditional parties. From this point of view, there are many lessons to be learned from Emmanuel Macron's two French presidential campaigns.
4. The phenomenon of trivialization: what is it? How can we combat it?
In terms of ideas, this is undoubtedly the most crucial question. The far right's greatest victory, beyond its electoral successes, is indeed this: having succeeded in imposing its ideas on the agenda, having made them commonplace and acceptable. The recent vote on France's immigration bill was the best illustration of this, and the Rassemblement National was right to present it as an "ideological victory". Faced with this, the traditional parties have three options: ignore it, fight it or adopt part of its program. While the former may work on a small scale, it becomes ineffective as far-right parties gain momentum. The latter, while sometimes able to halt the rise of the far right in the short term, is often counter-productive in the long term, since it leads to the trivialization of far-right ideas by spreading them to other players in the political system. That leaves the option of political combat, ideas against ideas, program against program. Such a fight will only be credible, however, if the traditional parties avoid stigmatizing far-right voters, and also tackle the deep-rooted source of its success by reinvesting the social terrain.
.5. The role of the citizen in the fight against the rise of the extreme right
The far right often thrives where voters become demobilized. Contrary to popular belief, it's not the Rassemblement National that is "France's leading working-class party", but abstention! The conclusion is clear: against the extreme right, you must vote (unless, of course, you intend to vote for the extreme right). The compulsory nature of voting in Belgium makes this issue less acute, since turnout rates are always very high. But, more broadly speaking, if the far right lives off the demobilization of civil society, the watchword is: get organized, get mobilized!
Transitions research institute
The Transitions Institute aims to explore the different ways in which transitions challenge and affect nature and human societies in unprecedented ways, requiring a radical shift in our previous political, social and ethical patterns.
Political science studies at UNamur
Power, power and decisions
International crises challenge you? Does terrorism arouse your incomprehension? Does European politics fascinate you? Would you like to better understand the Belgian political world?
The ever-increasing complexity of all these subjects makes the study of Political Science more exciting and necessary than ever.
Globalization, the increasingly important role of international organizations, media, NGOs, lobbies, or migration, are among the causes you will analyze in order to understand the complex challenges of today and tomorrow.
Political science studies at UNamur develop your critical thinking skills through an education that, in a society in transition, promotes values such as commitment, openness to the world, solidarity, sustainability and collaboration.
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Politics: the essentials to know about the June 2024 elections
"Crises in democratic regimes: Challenges and solutions": the program of the Francqui Chair 2023-2024
The Faculty of Economics, Social Sciences and Management is honored to welcome Professor Jean-Benoît Pilet, as part of the Francqui Chair, for 5 presentation sessions on the theme "Crises in Democratic Regimes: Issues and Solutions"
Find out more: https://ifcm.unamur.be/
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