The TRANSITIONS Institute aims to explore the different ways in which nature and human society undergo the processes, periods and impacts of transitions, with an emphasis on critically important areas such as the environment, economy, development, mobility, politics, education, justice and social cohesion. Thanks to these strengths, TRANSITIONS fosters interdisciplinary and cross-disciplinary collaborative research.

Les recherches de l’Institut mettent l’emphase sur les domaines d’importance critique tels que l’environnement, l’économie, la politique, la mobilité, le droit, la justice, la cohésion sociale, le développement, l’éducation, la protection contre la vulnérabilité, etc.

Logo de l'Institut Transitions

L’Institut Transitions favorise des recherches collaboratives interdisciplinaires et transversales autour de thèmes plutôt qu’autour de disciplines, grâce à une combinaison de méthodes, de concepts et de théories.

Grâce à leurs expertises reconnues aux niveaux national et international (F.R.S.-FNRS, Union européenne, État fédéral, Région wallonne, etc.), les membres de l’Institut Transitions développent des projets de recherche « fondamentale » mais également des projets « recherches-action » au service de la société.

Les pôles et centres de recherche

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Représentation d'un vote symbolisé par des feuillets oui, non et des pions de multiples couleurs
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Différents paysages
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Des visages en papier de différentes couleurs
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Des mains protégeant des personnages en papier représentants les vulnérabilités
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Spotlight

News

21 new F.R.S.-FNRS grants for research at UNamur

Institution

The F.R.S.-FNRS has just published the results of its various 2024 calls. Equipment calls, research credits and projects, FRIA doctoral grants and Mandant d'Impulsion Scientifique (MIS), there are many instruments to support fundamental research. Find out more about UNamur's results.

Deux chercheurs dans un laboratoire

The "research credits and projects" call resulted in 14 grants for ambitious new projects. These include two "equipment" grants, five "research credits (CDR)" grants and seven "research projects (PDR)" grants, including one in collaboration with the University of Applied Sciences and Arts of Western Switzerland. The FRIA doctoral research support call will fund 6 doctoral fellowships.

A prestigious Mandat d'Impulsion Scientifique (MIS) has also been obtained. This 3-year funding supports young permanent researchers wishing to develop an original and innovative research program while acquiring scientific autonomy within their department.

Results in detail

Call for Equipment

  • Max Collinet, Institut ILEE
  • Catherine Michaux, with Stéphane Vincent and Guillaume Berionni, co-sponsors, Institut NISM

Call for Research Credits (CDR)

  • Thierry Arnould, Institut NARILIS
  • Thomas Balligand, Department of Medicine
  • Danielle Leenaerts, Institut PaTHs
  • Denis Saint-Amand, Institut NaLTT
  • Elio Tuci, Institut NADI

Appel Projets de Recherche (PDR)

  • Nathalie Burnay, in collaboration with "the University of Applied Sciences and Arts of Western Switzerland", Institut Transitions (Subject to acceptance by SNSF Switzerland)
  • Catherine Guirkinger, Institut DEFIPP, co-promoter in collaboration with UCLouvain
  • Luca Fusaro, Institut NISM
  • Laurence Meurant, Institut NaLTT
  • René Preys, Institut PaTHs
  • Stéphane Vincent, Institut NISM, co-promoter in collaboration with UCLouvain
  • Johan Wouters, Institut NISM, co-promoter in collaboration with UCLouvain

Fonds pour la formation à la Recherche dans l'Industrie et dans l'Agriculture (FRIA)

  • Alix Buridant - Promoter: Henri-François Renard, Institut NARILIS ; Co-sponsor: Medical University of Innsbruck, Innsbruck - Austria -
  • Constance De Maere d'Aertrycke - Promoter Nicolas Gillet, Institut NARILIS
  • Noah Deveaux - Promoter: Benoît Champagne, Institut NISM
  • Nicolas Dricot - Promoter: Muriel Lepère, Institut NISM; Co-promoter: Bastien Vispoel, Institut NISM and Université Grenoble Alpes
  • Laurie Marchal - Promoter Thierry Arnould. Co-promoter: Patricia Renard. Institut NARILIS
  • Léa Poskin - Promoter: Catherine Michaux, Institut NISM; Co-promoter: Jean-Pierre Gillet, Institut NARILIS

Mandat d'Impulsion Scientifique (MIS)

  • Arthur Borriello, Institut Transitions

Congratulations to all and sundry

!

F.R.S.-FNRS missions

The mission of the Fonds de la Recherche Scientifique - FNRS is to develop basic scientific research through initiatives presented by researchers. It promotes the production and development of knowledge by supporting individual researchers on the one hand, and by financing research programs carried out in laboratories and departments located mainly in the universities of the Wallonia-Brussels Federation on the other.

Based on the sole criterion of scientific excellence, financial support from the F.R.S.-FNRS is provided in several ways. Numerous calls for funding are launched each year to support fundamental research at all levels of researchers' careers.

Article
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Transitions

An ERC Starting Grant for F.R.S.-FNRS qualified researcher Vincent Jacquet!

Political science

In the summer 2022, we met Vincent Jacquet, a qualified researcher from UNamur, to obtain his FNRS qualified researcher mandate. Today, we meet him after the signature of an ERC Starting Grant for his project CITIZEN_IMPACT.

Une urne avec un drapeau européen en fond d'image

Après sa récente nomination comme chercheur qualifié F.R.S.-FNRS, Vincent Jacquet affilié à l'Institut de recherche Transition de l'UNamur vient de décrocher une prestigieuse ERC Starting Grant de près de 1,5 Millions d'euros pour son projet CITIZEN_IMPACT.

CITIZEN_IMPACT porte sur la participation citoyenne et son impact pour solutionner la crise de la démocratie. Quelles solutions apporter à la crise du système démocratique ? Pour la réduire, les assemblées citoyennes sont-elles efficaces ? La participation citoyenne est-elle réellement prise en compte dans les décisions politiques ?

« Les expériences d’assemblées citoyennes en Europe, sont de plus en plus régulièrement organisées par les pouvoirs publics, soit directement par les parlements, par les ministres individuellement…, toujours avec ce discours global qu’on vit une crise démocratique et une méfiance du citoyen. Elles ont été scrutées par le passé, de l’intérieur. Maintenant on est dans une phase ou chacun des niveaux de pouvoir a expérimenté ce type de dispositif.»

La question de l’impact de ces assemblées citoyennes se pose maintenant. Est-ce qu’on continue ces expériences telles quelles ? Ces assemblées citoyennes vont-elles permettre de transformer fondamentalement le fonctionnement du système politique au-delà des slogans globaux ? », s’interroge le chercheur.

Par conséquent, le projet CITIZEN_IMPACT propose une approche radicalement nouvelle d’aborder le rôle et l'apport de telles procédures participatives et délibératives dans les démocraties représentatives contemporaines. Il ambitionne d’élaborer une nouvelle conceptualisation multidimensionnelle de l’impact de ces assemblées citoyennes : l’impact direct sur les politiques publiques, l’impact indirect sur la société civile et l’impact discursif sur la sphère publique.

Ce projet est le fruit d’un travail d’équipe de l’UNamur du montage du projet jusqu’à l’obtention de l’ERC.

Vincent Jacquet Chercheur qualifié FNRS

L’ERC permet à des chercheurs de développer des projets de recherche exploratoire, aux frontières de la connaissance, dans tous les domaines de la science et de la technologie. Le seul critère de sélection est celui de l'excellence scientifique du projet et du candidat. L’ERC starting grant CITIZEN_IMPACT va permettre à Vincent Jacquet de développer son équipe au sein de l’Institut de recherche Transitions avec le recrutement de trois nouveaux chercheurs post-doctorants.

Toutes nos félicitations !

Ce projet a été financé par le Conseil européen de la Recherche (ERC) dans le cadre du programme de recherche et d'innovation Horizon Europe de l'Union européenne (convention de subvention n° 101077920).

Logo de l'ERC avec le drapeau européen

L'institut de recherche Transitions

L’Institut Transitions a pour but d’explorer les différentes façons dont les transitions remettent en question et affectent la nature et les sociétés humaines, d'une manière sans précédent, ce qui nécessite un changement radical dans nos schémas politiques, sociaux et éthiques précédents.

Les recherches de l’Institut mettent l’emphase sur les domaines d’importance critique tels que l’environnement, l’économie, la politique, la mobilité, la justice, la cohésion sociale, le développement et l’éducation. Grâce à ces atouts, l’Institut Transitions favorise des recherches collaboratives interdisciplinaires et transversales autour de thèmes plutôt qu’autour de disciplines, grâce à une combinaison de méthodes, de concepts et de théories.

Grâce à leurs expertises reconnues aux niveaux national et international (F.R.S.-FNRS, Union européenne, État fédéral, Région wallonne, etc.), les membres de l’Institut Transitions développent des projets de recherche « fondamentale » mais également des projets « recherches-action » au service de la société.

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Transitions

An ERC Starting Grant for Professor Jérémy Dodeigne

Political science

Jérémy Dodeigne, professeur de sciences politiques à la Faculté des sciences économiques, sociales et de gestion de l'UNamur, et président de l’Institut de recherche Transitions vient de décrocher une prestigieuse ERC Starting Grant de près de 1,5 Millions d'euros pour son projet POLSTYLE.

Photo portrait de Jérémy Dodeigne

« Le projet POLSTYLE étudie l’émergence des nouveaux styles politiques et en particulier, d’un style ‘Trumpien’ : c’est-à-dire une manière de faire de la politique caractérisée par des attaques souvent vicieuses sur ses opposants, y compris via des outrages et les insultes. C’est également un style fortement imprégné d’émotions négatives (crainte, peur, ou angoisse). Ce style « conflictuo-émotionnel » inquiète. Pour certains collègues, la diffusion d’un style ‘Trumpien’ induirait rien de moins que l’érosion de nos démocraties, voire même leur mort. Et cette crainte n’est pas limitée aux USA : on la retrouve dans nos démocraties européennes avec le succès croissant des leaders populistes, et de ceux qui imitent leurs styles », commente le chercheur.

« Si je partage ces inquiétudes, je prends toutefois le contre-pied de la littérature dans le projet POLSTYLE à un double niveau. Premièrement, l’idée que ce style conflictuo-émotionnel serait nouveau reste largement à démontrer : les débats dans les années 1970 ou 1980 pouvaient déjà être terriblement violents. L’objectif de mon projet est précisément de dépasser les anecdotes pour inventorier et retracer finement l’évolution des styles politiques depuis les années 1960. Le projet POLSTYLE étudiera ainsi le style politique dans 4 arènes politiques (débats télévisés, interviews dans la presse écrite, débats parlementaires et réseaux sociaux), au sein de 4 démocraties européennes (Allemagne, Belgique, Espagne et Royaume-Uni). Ce qui m’intéresse, c’est de comprendre la manière dont les styles politiques ont évolué dans nos démocraties, ainsi que d’expliquer leur variabilité dans le temps et dans différents contextes politiques et institutionnels. Secondement, cette richesse empirique va me permettre de questionner les dangers que posent les styles politiques pour nos démocraties au plan théorique. Le problème n’est pas tant la passion et la conflictualité en politique, mais à quelles fins ? Si elles s’expriment atour des ‘grandes orientations’ de société, c’est un mal nécessaire ; si c’est pour les ‘petites disputes personnelles’, on tire nos démocraties vers le bas », explique le chercheur.

L’ERC starting grant POLSTYLE va ainsi permettre à Jérémy Dodeigne de développer, au sein de l’Institut de recherche Transitions, une équipe spécialisée et multidisciplinaire alliant des compétences en histoire, en informatique et en sciences politiques. Une première étape sera de développer des collaborations et des partenariats avec les différents centres d’archives des 4 pays étudiés afin de pouvoir accéder à leurs données pour inventorier et retracer finement l’évolution des styles politiques au cours du temps.

 « Pour obtenir une ERC, il est nécessaire de penser différemment le projet et repousser les limites de la discipline. Ce projet est le résultat du travail de toute une équipe au sein de l’UNamur, du montage du projet jusqu’à l’obtention de l’ERC », rappelle Jérémy Dodeigne.

Toutes nos félicitations !

 

 

Ce projet a été financé par le Conseil européen de la recherche (CER) dans le cadre du programme de recherche et d'innovation Horizon Europe de l'Union européenne (convention de subvention n° 101078226)

Logo de l'ERC avec le drapeau européen

Double fierté !

Il n'est pas courant que deux chercheurs de la même institution (et du même institut !) se voient octroyer un si prestigieux financement.

Cette ERC Starting Grant pour le projet POLYSTYLE et celle de Vincent Jacquet pour son projet CITIZEN_IMPACT vont ainsi permettre l’émergence et le développement d’un véritable pôle d’excellence en Science politiques au sein de l'Institut TRANSITIONS de l’UNamur.

Plus d'infos sur l'Institut TRANSITIONS...

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Transitions

Politics: "Voter turnout in decline: are Belgians turning their backs on elections?" (#2)

Students
Future students
What the experts have to say

On June 9, 2024, Belgians will go to the polls to elect their European, federal and regional representatives. This triple ballot will also mark a major first in Belgium: the participation of 16-18 year-olds in European elections. With its Political Science department, and the research carried out within the Transitions Institute, UNamur is sharing its expertise to inform and raise awareness among students, the general public and professionals in the political and legal sectors, about the major issues at stake in this election! Until June 9, 2024, ten key themes will be covered on the UNamur Newsroom. Today: voter turnout in Belgium. Jérémy Dodeigne, Professor of Political Science, explains.

shutterstock_487377016-main qui glisse un billet dans une urne avec un drapeau belge en fond d'image

La participation électorale est-elle en déclin ? Comment cela se traduit-il en chiffres ? En comparaison avec d’autres pays, la Belgique est-elle mauvais élève en la matière ?

Tout d’abord, il faut souligner que la participation électorale reste globalement très élevée en Belgique (88% de l’électorat s’est présenté à un bureau de vote en 2019). Ce taux de participation n’est toutefois pas surprenant vu que l’acte de voter n’est pas seulement un droit en Belgique, mais également un devoir (c’est-à-dire, une obligation du vote sous peine de sanctions). Cette obligation permet tout de même d’observer des chiffres qui feraient rougir les dirigeants de pays voisins (seulement deux tiers des électeurs se présentent au scrutin en Espagne et au Royaume-Uni, des proportions similaires également observées outre Atlantique aux USA et au Canada).  

Une participation élevée est souhaitable et nécessaire en démocratie, car elle permet l’inclusion des intérêts multiples au sein de la population. De ce point de vue, certaines tendances sont inquiétantes en Belgique. D’une part, les chiffres indiquent une érosion lente, mais structurelle de la participation, où l’on perd quelques dizaines de milliers d’électeurs lors de chaque scrutin. Résultat : nous sommes passés de plus de 95% au début des années 1980 à seulement 88% lors du dernier scrutin. Et si l’on tient compte des votes blancs et nuls (votes non valables), laparticipation électorale « réelle » n’est que de 83% au niveau de la Belgique – et seulement de 79% au niveau de la Wallonie. Dans certaines communes wallonnes, cette participation « réelle » frôle même la barre des 70% - alors que le vote est obligatoire ! Cette dynamique est inquiétante : elle reflète le désintérêt politique pour une partie de l’électorat. 

Quel impact cette participation en déclin peut-elle avoir sur la démocratie ?

En règle générale, les politologues privilégient une participation électorale élevée selon le sacro principe d’un homme/une femme = une voix. C’est un fondement de légitimité démocratique. Le problème majeur observé dans le déclin de la participation électorale est un renforcement de formes d’exclusions – y compris du jeu politique. C’est un paradoxe, mais ce sont les électeurs et les électrices les plus fragilisé.e.s qui tendent à se désintéresser davantage de la vie politique. On retrouve par exemple les profils de personnes en situation de vulnérabilité socio-économique ou d’isolement social. Résultat des courses : ceux et celles dont les intérêts devraient être particulièrement défendus ne font pas entendre leur voix dans les urnes. À l’inverse, la participation élevée chez une partie de l’électorat davantage « privilégié » peut conduire à une forme de sur-valorisation d’intérêts spécifiques dans les politiques publiques. Bien sûr, c’est en fait une diversité de profils qui se désintéressentde la vie politique (y compris des personnes avec un niveau d’éducation et de revenus élevés), mais c’est un impact plus général que je souligneici.

Comment expliquer ce déclin ?

Les causes sont multiples, complexes et en partie propres à chaque pays. On peut tout de même citer deux facteurs principaux. Premièrement, il y a une logique structurelle de ce que l’on pourrait qualifier de « désillusion politique ». Un sentiment qui renvoie à l’incapacité des gouvernements à agir sur les grands enjeux économiques, environnementaux, sécuritaires… Ce sentiment d’incapacité s’expliquer non seulement par la « globalisation et mondialisation » des affaires publiques (les gouvernements doivent composer et coopérer avec d’autres États et  même des acteurs non étatiques comme les multinationales…) ; mais également par la « standardisation » des décisions publiques (les partis ne semblent plus offrir de solutions très différentes, càd que les partis de gauche comme de droite se ressemblent en quelque sorte). Il faut toutefois relativiser ce dernier point avec l’émergence de nouvelles forces politiques depuis les années 2010 un peu partout en Europe (surtout d’extrême droite et de gauche radicale après les crises financières et économiques de 2008-2012 comme Vox et Podemos en Espagne, l’émergence électorale du PTB-PVDA en Belgique…).  

Deuxièmement, il y a des facteurs plus conjoncturels qui peuvent repousser les électeurs et électrices par « dégoût du jeu politique ». Je pense ici particulièrement à toute une série de scandales qui se sont répétés au cours des dernières années (Publifin, Samusocial, Kazakghate, Publipart,ou plus récemment, le ‘Pipigate’). Pour certaines personnes, c’est l’excès politique de ‘trop’ qui les détourne définitivement du process électoral. 

Quelles solutions pour endiguer ce déclin ?

Outre l’exemplarité attendue des mandataires politiques, il faut travailler sur un renforcement de la qualité de nos démocraties. Tout d’abord, làoù nos gouvernements semblent  incapables d’agir sur une série d’enjeux, il faut des réformes institutionnelles favorisent plus de transparence, d’inclusion et de proximité dans l’action publique. Une série de réformes vont actuellement dans ce sens (par exemple, des réformes de démocratie participative au niveau fédéral et régional). Mais il faut faire davantage et plus rapidement.  

Ensuite, il faut continuer à travailler sur l’éducation civique à la participation électorale. C’est bien entendu un chantier de longue haleine, mais la meilleure garantie d’une participation élevée est de permettre à chacune et chacun de réaliser que son vote « compte » - même lorsque la politique semble éloignée et difficile. Il faut travailler à une telle culture civique grâce au système éducatif (dès le niveau primaire et secondaire), mais également en développant des outils et programmes spécifiques. Au risque d’être un peu caricatural, c’est l’idée qu’on ne peut pas convaincre de la même manière un.e jeune primovotant de 18 ans (qui se soucie de l’avenir climatique) qu’une personne de 45ans active (qui se soucie de sa pension) qu’une personne en maison de retraite (qui se soucie des soins de santé). Il faut donc adapter les outils et les messages en fonction des publics visés. 

L’expertise UNamur en sciences politiques

Au sein du Département sciences politiques et de l’institut Transitions de l’UNamur, de nombreuses expertises sont développées. Un véritable pôle d’excellence y émerge notamment grâce à la reconnaissance des recherches de deux politologues : Vincent Jacquet et Jérémy Dodeigne. Ces derniers viennent chacun d’obtenir un prestigieux ERC Grant qui leur permettra de donner un nouveau tournant à leurs recherches !

L'institut de recherche Transitions

L’Institut Transitions a pour but d’explorer les différentes façons dont les transitions remettent en question et affectent la nature et les sociétés humaines, d'une manière sans précédent, ce qui nécessite un changement radical dans nos schémas politiques, sociaux et éthiques précédents.

Les autres décryptages à venir sur la Newsroom

  • #3 Les enjeux du scrutin fédéral => Novembre
  • #4 Les enjeux du scrutin régional = > Décembre
  • #5 Les enjeux du scrutin européen => Janvier
  • #6 La relation citoyen-politique : crise de confiance => Février
  • #7 Le vote des jeunes => Mars
  • #8 La montée des populismes et de l’extrême droite => Avril
  • #9 Les modalités du vote en Belgique => Mai
  • #10 L’après-élection : comment se forment les gouvernements ? => Juin

Les études en sciences politiques à l'UNamur

Puissance, pouvoir et décisions

Les crises internationales vous interpellent ? Le terrorisme suscite votre incompréhension ? La politique européenne vous fascine ? Vous souhaiteriez mieux comprendre le monde politique belge ?

La complexité sans cesse croissante de tous ces sujets rend l’étude de la Science Politique plus passionnante et nécessaire que jamais.

La globalisation, le rôle de plus en plus important des organisations internationales, médias, ONGs, lobbies, ou encore les migrations, comptent parmi les causes que vous analyserez afin de comprendre les défis complexes d’aujourd’hui et de demain.

Les études en sciences politiques dispensées à l’UNamur développent votre esprit critique par une formation qui, dans une société en pleine transition, promeut des valeurs telles que l’engagement, l’ouverture sur le monde, la solidarité, la soutenabilité ou encore la collaboration.

21 new F.R.S.-FNRS grants for research at UNamur

Institution

The F.R.S.-FNRS has just published the results of its various 2024 calls. Equipment calls, research credits and projects, FRIA doctoral grants and Mandant d'Impulsion Scientifique (MIS), there are many instruments to support fundamental research. Find out more about UNamur's results.

Deux chercheurs dans un laboratoire

The "research credits and projects" call resulted in 14 grants for ambitious new projects. These include two "equipment" grants, five "research credits (CDR)" grants and seven "research projects (PDR)" grants, including one in collaboration with the University of Applied Sciences and Arts of Western Switzerland. The FRIA doctoral research support call will fund 6 doctoral fellowships.

A prestigious Mandat d'Impulsion Scientifique (MIS) has also been obtained. This 3-year funding supports young permanent researchers wishing to develop an original and innovative research program while acquiring scientific autonomy within their department.

Results in detail

Call for Equipment

  • Max Collinet, Institut ILEE
  • Catherine Michaux, with Stéphane Vincent and Guillaume Berionni, co-sponsors, Institut NISM

Call for Research Credits (CDR)

  • Thierry Arnould, Institut NARILIS
  • Thomas Balligand, Department of Medicine
  • Danielle Leenaerts, Institut PaTHs
  • Denis Saint-Amand, Institut NaLTT
  • Elio Tuci, Institut NADI

Appel Projets de Recherche (PDR)

  • Nathalie Burnay, in collaboration with "the University of Applied Sciences and Arts of Western Switzerland", Institut Transitions (Subject to acceptance by SNSF Switzerland)
  • Catherine Guirkinger, Institut DEFIPP, co-promoter in collaboration with UCLouvain
  • Luca Fusaro, Institut NISM
  • Laurence Meurant, Institut NaLTT
  • René Preys, Institut PaTHs
  • Stéphane Vincent, Institut NISM, co-promoter in collaboration with UCLouvain
  • Johan Wouters, Institut NISM, co-promoter in collaboration with UCLouvain

Fonds pour la formation à la Recherche dans l'Industrie et dans l'Agriculture (FRIA)

  • Alix Buridant - Promoter: Henri-François Renard, Institut NARILIS ; Co-sponsor: Medical University of Innsbruck, Innsbruck - Austria -
  • Constance De Maere d'Aertrycke - Promoter Nicolas Gillet, Institut NARILIS
  • Noah Deveaux - Promoter: Benoît Champagne, Institut NISM
  • Nicolas Dricot - Promoter: Muriel Lepère, Institut NISM; Co-promoter: Bastien Vispoel, Institut NISM and Université Grenoble Alpes
  • Laurie Marchal - Promoter Thierry Arnould. Co-promoter: Patricia Renard. Institut NARILIS
  • Léa Poskin - Promoter: Catherine Michaux, Institut NISM; Co-promoter: Jean-Pierre Gillet, Institut NARILIS

Mandat d'Impulsion Scientifique (MIS)

  • Arthur Borriello, Institut Transitions

Congratulations to all and sundry

!

F.R.S.-FNRS missions

The mission of the Fonds de la Recherche Scientifique - FNRS is to develop basic scientific research through initiatives presented by researchers. It promotes the production and development of knowledge by supporting individual researchers on the one hand, and by financing research programs carried out in laboratories and departments located mainly in the universities of the Wallonia-Brussels Federation on the other.

Based on the sole criterion of scientific excellence, financial support from the F.R.S.-FNRS is provided in several ways. Numerous calls for funding are launched each year to support fundamental research at all levels of researchers' careers.

Article
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Transitions

An ERC Starting Grant for F.R.S.-FNRS qualified researcher Vincent Jacquet!

Political science

In the summer 2022, we met Vincent Jacquet, a qualified researcher from UNamur, to obtain his FNRS qualified researcher mandate. Today, we meet him after the signature of an ERC Starting Grant for his project CITIZEN_IMPACT.

Une urne avec un drapeau européen en fond d'image

Après sa récente nomination comme chercheur qualifié F.R.S.-FNRS, Vincent Jacquet affilié à l'Institut de recherche Transition de l'UNamur vient de décrocher une prestigieuse ERC Starting Grant de près de 1,5 Millions d'euros pour son projet CITIZEN_IMPACT.

CITIZEN_IMPACT porte sur la participation citoyenne et son impact pour solutionner la crise de la démocratie. Quelles solutions apporter à la crise du système démocratique ? Pour la réduire, les assemblées citoyennes sont-elles efficaces ? La participation citoyenne est-elle réellement prise en compte dans les décisions politiques ?

« Les expériences d’assemblées citoyennes en Europe, sont de plus en plus régulièrement organisées par les pouvoirs publics, soit directement par les parlements, par les ministres individuellement…, toujours avec ce discours global qu’on vit une crise démocratique et une méfiance du citoyen. Elles ont été scrutées par le passé, de l’intérieur. Maintenant on est dans une phase ou chacun des niveaux de pouvoir a expérimenté ce type de dispositif.»

La question de l’impact de ces assemblées citoyennes se pose maintenant. Est-ce qu’on continue ces expériences telles quelles ? Ces assemblées citoyennes vont-elles permettre de transformer fondamentalement le fonctionnement du système politique au-delà des slogans globaux ? », s’interroge le chercheur.

Par conséquent, le projet CITIZEN_IMPACT propose une approche radicalement nouvelle d’aborder le rôle et l'apport de telles procédures participatives et délibératives dans les démocraties représentatives contemporaines. Il ambitionne d’élaborer une nouvelle conceptualisation multidimensionnelle de l’impact de ces assemblées citoyennes : l’impact direct sur les politiques publiques, l’impact indirect sur la société civile et l’impact discursif sur la sphère publique.

Ce projet est le fruit d’un travail d’équipe de l’UNamur du montage du projet jusqu’à l’obtention de l’ERC.

Vincent Jacquet Chercheur qualifié FNRS

L’ERC permet à des chercheurs de développer des projets de recherche exploratoire, aux frontières de la connaissance, dans tous les domaines de la science et de la technologie. Le seul critère de sélection est celui de l'excellence scientifique du projet et du candidat. L’ERC starting grant CITIZEN_IMPACT va permettre à Vincent Jacquet de développer son équipe au sein de l’Institut de recherche Transitions avec le recrutement de trois nouveaux chercheurs post-doctorants.

Toutes nos félicitations !

Ce projet a été financé par le Conseil européen de la Recherche (ERC) dans le cadre du programme de recherche et d'innovation Horizon Europe de l'Union européenne (convention de subvention n° 101077920).

Logo de l'ERC avec le drapeau européen

L'institut de recherche Transitions

L’Institut Transitions a pour but d’explorer les différentes façons dont les transitions remettent en question et affectent la nature et les sociétés humaines, d'une manière sans précédent, ce qui nécessite un changement radical dans nos schémas politiques, sociaux et éthiques précédents.

Les recherches de l’Institut mettent l’emphase sur les domaines d’importance critique tels que l’environnement, l’économie, la politique, la mobilité, la justice, la cohésion sociale, le développement et l’éducation. Grâce à ces atouts, l’Institut Transitions favorise des recherches collaboratives interdisciplinaires et transversales autour de thèmes plutôt qu’autour de disciplines, grâce à une combinaison de méthodes, de concepts et de théories.

Grâce à leurs expertises reconnues aux niveaux national et international (F.R.S.-FNRS, Union européenne, État fédéral, Région wallonne, etc.), les membres de l’Institut Transitions développent des projets de recherche « fondamentale » mais également des projets « recherches-action » au service de la société.

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Transitions

An ERC Starting Grant for Professor Jérémy Dodeigne

Political science

Jérémy Dodeigne, professeur de sciences politiques à la Faculté des sciences économiques, sociales et de gestion de l'UNamur, et président de l’Institut de recherche Transitions vient de décrocher une prestigieuse ERC Starting Grant de près de 1,5 Millions d'euros pour son projet POLSTYLE.

Photo portrait de Jérémy Dodeigne

« Le projet POLSTYLE étudie l’émergence des nouveaux styles politiques et en particulier, d’un style ‘Trumpien’ : c’est-à-dire une manière de faire de la politique caractérisée par des attaques souvent vicieuses sur ses opposants, y compris via des outrages et les insultes. C’est également un style fortement imprégné d’émotions négatives (crainte, peur, ou angoisse). Ce style « conflictuo-émotionnel » inquiète. Pour certains collègues, la diffusion d’un style ‘Trumpien’ induirait rien de moins que l’érosion de nos démocraties, voire même leur mort. Et cette crainte n’est pas limitée aux USA : on la retrouve dans nos démocraties européennes avec le succès croissant des leaders populistes, et de ceux qui imitent leurs styles », commente le chercheur.

« Si je partage ces inquiétudes, je prends toutefois le contre-pied de la littérature dans le projet POLSTYLE à un double niveau. Premièrement, l’idée que ce style conflictuo-émotionnel serait nouveau reste largement à démontrer : les débats dans les années 1970 ou 1980 pouvaient déjà être terriblement violents. L’objectif de mon projet est précisément de dépasser les anecdotes pour inventorier et retracer finement l’évolution des styles politiques depuis les années 1960. Le projet POLSTYLE étudiera ainsi le style politique dans 4 arènes politiques (débats télévisés, interviews dans la presse écrite, débats parlementaires et réseaux sociaux), au sein de 4 démocraties européennes (Allemagne, Belgique, Espagne et Royaume-Uni). Ce qui m’intéresse, c’est de comprendre la manière dont les styles politiques ont évolué dans nos démocraties, ainsi que d’expliquer leur variabilité dans le temps et dans différents contextes politiques et institutionnels. Secondement, cette richesse empirique va me permettre de questionner les dangers que posent les styles politiques pour nos démocraties au plan théorique. Le problème n’est pas tant la passion et la conflictualité en politique, mais à quelles fins ? Si elles s’expriment atour des ‘grandes orientations’ de société, c’est un mal nécessaire ; si c’est pour les ‘petites disputes personnelles’, on tire nos démocraties vers le bas », explique le chercheur.

L’ERC starting grant POLSTYLE va ainsi permettre à Jérémy Dodeigne de développer, au sein de l’Institut de recherche Transitions, une équipe spécialisée et multidisciplinaire alliant des compétences en histoire, en informatique et en sciences politiques. Une première étape sera de développer des collaborations et des partenariats avec les différents centres d’archives des 4 pays étudiés afin de pouvoir accéder à leurs données pour inventorier et retracer finement l’évolution des styles politiques au cours du temps.

 « Pour obtenir une ERC, il est nécessaire de penser différemment le projet et repousser les limites de la discipline. Ce projet est le résultat du travail de toute une équipe au sein de l’UNamur, du montage du projet jusqu’à l’obtention de l’ERC », rappelle Jérémy Dodeigne.

Toutes nos félicitations !

 

 

Ce projet a été financé par le Conseil européen de la recherche (CER) dans le cadre du programme de recherche et d'innovation Horizon Europe de l'Union européenne (convention de subvention n° 101078226)

Logo de l'ERC avec le drapeau européen

Double fierté !

Il n'est pas courant que deux chercheurs de la même institution (et du même institut !) se voient octroyer un si prestigieux financement.

Cette ERC Starting Grant pour le projet POLYSTYLE et celle de Vincent Jacquet pour son projet CITIZEN_IMPACT vont ainsi permettre l’émergence et le développement d’un véritable pôle d’excellence en Science politiques au sein de l'Institut TRANSITIONS de l’UNamur.

Plus d'infos sur l'Institut TRANSITIONS...

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Transitions

Politics: "Voter turnout in decline: are Belgians turning their backs on elections?" (#2)

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What the experts have to say

On June 9, 2024, Belgians will go to the polls to elect their European, federal and regional representatives. This triple ballot will also mark a major first in Belgium: the participation of 16-18 year-olds in European elections. With its Political Science department, and the research carried out within the Transitions Institute, UNamur is sharing its expertise to inform and raise awareness among students, the general public and professionals in the political and legal sectors, about the major issues at stake in this election! Until June 9, 2024, ten key themes will be covered on the UNamur Newsroom. Today: voter turnout in Belgium. Jérémy Dodeigne, Professor of Political Science, explains.

shutterstock_487377016-main qui glisse un billet dans une urne avec un drapeau belge en fond d'image

La participation électorale est-elle en déclin ? Comment cela se traduit-il en chiffres ? En comparaison avec d’autres pays, la Belgique est-elle mauvais élève en la matière ?

Tout d’abord, il faut souligner que la participation électorale reste globalement très élevée en Belgique (88% de l’électorat s’est présenté à un bureau de vote en 2019). Ce taux de participation n’est toutefois pas surprenant vu que l’acte de voter n’est pas seulement un droit en Belgique, mais également un devoir (c’est-à-dire, une obligation du vote sous peine de sanctions). Cette obligation permet tout de même d’observer des chiffres qui feraient rougir les dirigeants de pays voisins (seulement deux tiers des électeurs se présentent au scrutin en Espagne et au Royaume-Uni, des proportions similaires également observées outre Atlantique aux USA et au Canada).  

Une participation élevée est souhaitable et nécessaire en démocratie, car elle permet l’inclusion des intérêts multiples au sein de la population. De ce point de vue, certaines tendances sont inquiétantes en Belgique. D’une part, les chiffres indiquent une érosion lente, mais structurelle de la participation, où l’on perd quelques dizaines de milliers d’électeurs lors de chaque scrutin. Résultat : nous sommes passés de plus de 95% au début des années 1980 à seulement 88% lors du dernier scrutin. Et si l’on tient compte des votes blancs et nuls (votes non valables), laparticipation électorale « réelle » n’est que de 83% au niveau de la Belgique – et seulement de 79% au niveau de la Wallonie. Dans certaines communes wallonnes, cette participation « réelle » frôle même la barre des 70% - alors que le vote est obligatoire ! Cette dynamique est inquiétante : elle reflète le désintérêt politique pour une partie de l’électorat. 

Quel impact cette participation en déclin peut-elle avoir sur la démocratie ?

En règle générale, les politologues privilégient une participation électorale élevée selon le sacro principe d’un homme/une femme = une voix. C’est un fondement de légitimité démocratique. Le problème majeur observé dans le déclin de la participation électorale est un renforcement de formes d’exclusions – y compris du jeu politique. C’est un paradoxe, mais ce sont les électeurs et les électrices les plus fragilisé.e.s qui tendent à se désintéresser davantage de la vie politique. On retrouve par exemple les profils de personnes en situation de vulnérabilité socio-économique ou d’isolement social. Résultat des courses : ceux et celles dont les intérêts devraient être particulièrement défendus ne font pas entendre leur voix dans les urnes. À l’inverse, la participation élevée chez une partie de l’électorat davantage « privilégié » peut conduire à une forme de sur-valorisation d’intérêts spécifiques dans les politiques publiques. Bien sûr, c’est en fait une diversité de profils qui se désintéressentde la vie politique (y compris des personnes avec un niveau d’éducation et de revenus élevés), mais c’est un impact plus général que je souligneici.

Comment expliquer ce déclin ?

Les causes sont multiples, complexes et en partie propres à chaque pays. On peut tout de même citer deux facteurs principaux. Premièrement, il y a une logique structurelle de ce que l’on pourrait qualifier de « désillusion politique ». Un sentiment qui renvoie à l’incapacité des gouvernements à agir sur les grands enjeux économiques, environnementaux, sécuritaires… Ce sentiment d’incapacité s’expliquer non seulement par la « globalisation et mondialisation » des affaires publiques (les gouvernements doivent composer et coopérer avec d’autres États et  même des acteurs non étatiques comme les multinationales…) ; mais également par la « standardisation » des décisions publiques (les partis ne semblent plus offrir de solutions très différentes, càd que les partis de gauche comme de droite se ressemblent en quelque sorte). Il faut toutefois relativiser ce dernier point avec l’émergence de nouvelles forces politiques depuis les années 2010 un peu partout en Europe (surtout d’extrême droite et de gauche radicale après les crises financières et économiques de 2008-2012 comme Vox et Podemos en Espagne, l’émergence électorale du PTB-PVDA en Belgique…).  

Deuxièmement, il y a des facteurs plus conjoncturels qui peuvent repousser les électeurs et électrices par « dégoût du jeu politique ». Je pense ici particulièrement à toute une série de scandales qui se sont répétés au cours des dernières années (Publifin, Samusocial, Kazakghate, Publipart,ou plus récemment, le ‘Pipigate’). Pour certaines personnes, c’est l’excès politique de ‘trop’ qui les détourne définitivement du process électoral. 

Quelles solutions pour endiguer ce déclin ?

Outre l’exemplarité attendue des mandataires politiques, il faut travailler sur un renforcement de la qualité de nos démocraties. Tout d’abord, làoù nos gouvernements semblent  incapables d’agir sur une série d’enjeux, il faut des réformes institutionnelles favorisent plus de transparence, d’inclusion et de proximité dans l’action publique. Une série de réformes vont actuellement dans ce sens (par exemple, des réformes de démocratie participative au niveau fédéral et régional). Mais il faut faire davantage et plus rapidement.  

Ensuite, il faut continuer à travailler sur l’éducation civique à la participation électorale. C’est bien entendu un chantier de longue haleine, mais la meilleure garantie d’une participation élevée est de permettre à chacune et chacun de réaliser que son vote « compte » - même lorsque la politique semble éloignée et difficile. Il faut travailler à une telle culture civique grâce au système éducatif (dès le niveau primaire et secondaire), mais également en développant des outils et programmes spécifiques. Au risque d’être un peu caricatural, c’est l’idée qu’on ne peut pas convaincre de la même manière un.e jeune primovotant de 18 ans (qui se soucie de l’avenir climatique) qu’une personne de 45ans active (qui se soucie de sa pension) qu’une personne en maison de retraite (qui se soucie des soins de santé). Il faut donc adapter les outils et les messages en fonction des publics visés. 

L’expertise UNamur en sciences politiques

Au sein du Département sciences politiques et de l’institut Transitions de l’UNamur, de nombreuses expertises sont développées. Un véritable pôle d’excellence y émerge notamment grâce à la reconnaissance des recherches de deux politologues : Vincent Jacquet et Jérémy Dodeigne. Ces derniers viennent chacun d’obtenir un prestigieux ERC Grant qui leur permettra de donner un nouveau tournant à leurs recherches !

L'institut de recherche Transitions

L’Institut Transitions a pour but d’explorer les différentes façons dont les transitions remettent en question et affectent la nature et les sociétés humaines, d'une manière sans précédent, ce qui nécessite un changement radical dans nos schémas politiques, sociaux et éthiques précédents.

Les autres décryptages à venir sur la Newsroom

  • #3 Les enjeux du scrutin fédéral => Novembre
  • #4 Les enjeux du scrutin régional = > Décembre
  • #5 Les enjeux du scrutin européen => Janvier
  • #6 La relation citoyen-politique : crise de confiance => Février
  • #7 Le vote des jeunes => Mars
  • #8 La montée des populismes et de l’extrême droite => Avril
  • #9 Les modalités du vote en Belgique => Mai
  • #10 L’après-élection : comment se forment les gouvernements ? => Juin

Les études en sciences politiques à l'UNamur

Puissance, pouvoir et décisions

Les crises internationales vous interpellent ? Le terrorisme suscite votre incompréhension ? La politique européenne vous fascine ? Vous souhaiteriez mieux comprendre le monde politique belge ?

La complexité sans cesse croissante de tous ces sujets rend l’étude de la Science Politique plus passionnante et nécessaire que jamais.

La globalisation, le rôle de plus en plus important des organisations internationales, médias, ONGs, lobbies, ou encore les migrations, comptent parmi les causes que vous analyserez afin de comprendre les défis complexes d’aujourd’hui et de demain.

Les études en sciences politiques dispensées à l’UNamur développent votre esprit critique par une formation qui, dans une société en pleine transition, promeut des valeurs telles que l’engagement, l’ouverture sur le monde, la solidarité, la soutenabilité ou encore la collaboration.

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