Le Département des Sciences biomédicales de l'Université de Namur se focalise sur le développement d'outils et de techniques dédiés à la compréhension du fonctionnement du corps humain à l'échelle moléculaire, cellulaire et organique. Son objectif est de créer de nouvelles thérapies et dispositifs technologiques pour améliorer la santé et la qualité de vie des individus. En formant les chercheurs de demain avec une approche pédagogique active et innovante, le département prépare les étudiants à leur avenir.
De plus, il offre aux étudiants la possibilité de découvrir diverses opportunités professionnelles dès le Bachelier, que ce soit en Belgique ou à l'international, en collaborant directement avec des entreprises !
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Un coup d’accélérateur pour la recherche sur le vieillissement grâce à un nouveau mandat Start-up Collen-Francqui pour Charlotte Beaudart
Un coup d’accélérateur pour la recherche sur le vieillissement grâce à un nouveau mandat Start-up Collen-Francqui pour Charlotte Beaudart
Charlotte Beaudart, chargée de cours au Département des sciences biomédicales de la Faculté de médecine, a obtenu le Mandat Start-Up Collen-Francqui ! Une distinction prestigieuse décernée par la Fondation Francqui pour soutenir les jeunes chercheurs prometteurs dans le développement de leur programme de recherche.

Depuis près de quinze ans, Charlotte Beaudart mène des recherches sur les aspects physiologiques du vieillissement, explorant des thématiques telles que la sarcopénie, la fragilité et les capacités intrinsèques.
Grâce à son mandat Start-Up Collen-Francqui, elle pourra désormais consacrer davantage de temps à sa recherche. Temps qu’elle souhaite mettre à profit d’une part pour renforcer sa présence dans les collaborations internationales et interdisciplinaires et d’autre part pour explorer de nouvelles dimensions dans sa recherche sur le vieillissement.« Je souhaiterais explorer la recherche dans le domaine de l’ostéosarcopénie, se définissant par l’association de la sarcopénie et de l’ostéoporose ».
Vers une recherche centrée sur le patient
Charlotte Beaudart défini la majorité de ses recherches comme des recherches dites « patient-centrée ». Son souhait est d’aller plus loin dans cette approche et ainsi « davantage prendre en compte les préférences du patient en termes de modalités thérapeutiques pour adapter les propositions de prise en charge et ainsi espérer une meilleure initiation au traitement et une meilleure adhérence au traitement.»

Ces recherches visent in fine à favoriser une médecine plus personnalisée et humaine. De la sorte, la notion de démocratie s’inclut aussi dans le secteur des soins de santé.
Une expertise en méta-analyse à valoriser
Au cours de sa carrière de chercheuse, Charlotte Beaudart a également développé plusieurs expertises méthodologiques, des compétences en biostatistiques et en méta-synthèse de la littérature scientifique, qui sont transposables à de nombreuses thématiques. « Cela a déjà permis de nombreuses collaborations interdisciplinaires, par exemple avec le département de pharmacie de l’UNamur, mais également avec plusieurs cliniciens travaillant dans des hôpitaux du Namurois », poursuit la scientifique. Ce nouveau mandat lui permettra aussi de développer davantage cet aspect de sa recherche, notamment en formant ses équipes à ces méthodes rigoureuses et en renforçant ses collaborations internes.

Décrypter les mécanismes de résistance du cancer du foie
Décrypter les mécanismes de résistance du cancer du foie
Le carcinome hépatocellulaire est le cancer primitif du foie le plus fréquent. Malheureusement, cette tumeur présente toujours un haut taux de mortalité en raison de l’absence de traitements efficaces contre ses formes les plus avancées ou mal localisées. Dans le cadre d’un partenariat avec le CHU UCL Namur - site de Godinne et avec le soutien de l’entreprise Roche Belgique, les chercheurs et les chercheuses du Département des sciences biomédicales de la Faculté de médecine tentent de comprendre pourquoi les cellules tumorales du foie sont si résistantes aux traitements et d’identifier des alternatives thérapeutiques pour mieux les cibler.

Le foie est le plus grand organe interne de notre corps et il joue un rôle essentiel dans de nombreuses fonctions vitales telles que la digestion et la détoxification. De ce fait, bien que malade, le foie est très bien équipé pour résister aux agents chimiques envoyés dans le corps pour le soigner, comme la chimiothérapie. Fort de son expertise dans le domaine de la multirésistance du cancer aux médicaments, le professeur Jean-Pierre Gillet, directeur du Département des sciences biomédicales et du Laboratoire de Biologie Moléculaire du Cancer de l’UNamur, est l’une des chevilles ouvrières d’un nouveau projet de recherche consacré aux mécanismes de résistance du carcinome hépatocellulaire mené en collaboration avec les docteurs Lionel D’Hondt et Quentin Gilliaux, oncologues au Service d’Oncologie médicale du CHU UCL Namur - site de Godinne.
Les récepteurs olfactifs sous la loupe
Ce projet porte sur les récepteurs olfactifs, des protéines localisées dans la membrane des neurones sensoriels de la cavité nasale, mais qui se trouvent aussi exprimés ailleurs dans le corps. Au-delà de leur rôle dans la détection des odeurs, ces récepteurs ont des propriétés hautement intéressantes en matière de traitement : ils constituent en effet des cibles thérapeutiques dites, en anglais, « highly druggable », c’est-à-dire particulièrement réceptives aux médicaments à petites molécules, mais aussi aux médicaments biologiques comme, par exemple, les anticorps. En d’autres mots, ce sont d’excellents candidats pour le développement de médicaments qui peuvent s’y lier efficacement et moduler leur fonction de manière à produire l’effet thérapeutique désiré. Sur base de la littérature existante et des travaux menés précédemment par le professeur Gillet sur le cancer hépatique, s’est posée la question suivante : y aurait-il des récepteurs olfactifs qui seraient spécifiquement exprimés dans la tumeur du foie et, le cas échéant, joueraient-ils un rôle dans son développement et ses mécanismes de résistance aux traitements ?
Pour répondre à cette question, une collaboration interdisciplinaire s’est mise en place entre différents partenaires. La Biobanque du CHU UCL Namur à Godinne, qui conserve des échantillons de tissus prélevés notamment lors de l’ablation de tumeurs, a permis de constituer une collection représentative de foies sains, de foies malades (cirrhotiques) et de tissus tumoraux hépatiques. L’ARN messager a été extrait de ces trois types de tissus, puis séquencé (une méthode qui permet d’identifier les gènes exprimés dans les cellules). L’analyse des données a ensuite été réalisée au sein de la Namur Molecular Tech, plateforme technologique de biologie moléculaire située sur le site universitaire de Godinne et dirigée par le Dr Degosserie. Ce travail a mené à l’identification de six récepteurs olfactifs exprimés spécifiquement dans les cellules tumorales, et jusqu’ici très peu étudiés. Ils constituent donc des candidats prometteurs pour approfondir l’hypothèse de départ : décrypter le rôle de ces récepteurs dans le développement des tumeurs du foie résistantes aux traitements.
Le soutien de Roche Belgium
Grâce à leur expertise conjointe et au caractère novateur de leurs recherches, l’UNamur et le CHU UCL Namur - site de Godinne ont obtenu une bourse de 50.000 € afin de poursuivre l’exploration du rôle de ces six récepteurs olfactifs. En collaboration avec le Laboratoire de recherche du CHU et en particulier la Dr Morgane Canonne, le Laboratoire de Biologie Moléculaire du Cancer de l’UNamur développe actuellement les modèles in vitro, comme les organoïdes, des mini-organes, à partir de biopsies de tumeurs de foie. Ces modèles permettront de tester le rôle biologique des récepteurs olfactifs au sein de la cellule : l’expression de ces récepteurs dans les cellules tumorales induit-elle une augmentation de leur prolifération ou de leur agressivité ? Contribuent-ils à accélérer la génération de métastases dans d’autres tissus ? Ou, au contraire, est-ce une absence d’activation de ces récepteurs qui participe à ces mécanismes ? En fonction de la réponse apportée à ces questions, il sera possible d’évaluer si ces récepteurs constituent de bonnes cibles thérapeutiques au sein de la tumeur primaire du foie en vue de bloquer sa capacité métastatique ou de freiner son développement. Objectif à terme : tester des traitements ciblés sur les cellules de ces modèles, pour envisager la mise au point d’alternatives thérapeutiques qui constitueront un nouvel espoir pour les patients.

Ce projet est le résultat d’une excellente collaboration entre différents partenaires qui, ensemble, ont chacun leur rôle à jouer.
NARILIS, un pont entre l’hôpital et l’université
Fondé en 2010, le Namur Research Institute In Life Sciences (NARILIS) réunit l’Université de Namur et le CHU UCL Namur - site de Godinne. Il fait dialoguer les médecins du CHU avec des scientifiques d’horizons divers, dans une optique résolument interdisciplinaire.
Cet article a été publié dans la newsletter du Fond Namur Université.

Les étudiants de l’UNamur en contact direct avec un astronaute présent dans l’ISS
Les étudiants de l’UNamur en contact direct avec un astronaute présent dans l’ISS
Dans le cadre du cours d’anglais donné en première année de sciences-médecine, les étudiants sont initiés à la vulgarisation de concepts scientifiques sous la forme de vidéos. C’est le projet "It's not Rocket Science", proposé par Natassia Schutz et Aude Hansel, professeures à l'Ecole des Langues Vivantes (ELV) de l'UNamur. Cette année, l'événement de remise de prix du concours a été marqué par un moment fort : une connexion audio en direct avec Donald Pettit, astronaute américain, actuellement à bord de la Station spatiale internationale.

Le projet a pour ambition de rendre la science accessible au plus grand nombre, notamment aux élèves du secondaire. L'objectif est clair : démystifier des concepts scientifiques complexes tout en offrant aux jeunes une porte d’entrée fascinante vers le monde de la recherche.
L'idée derrière "It’s not Rocket Science" est simple mais ambitieuse : chaque duo d'étudiants doit concevoir une vidéo de vulgarisation scientifique de 2 minutes qui explique un concept ou un phénomène scientifique lié à l’espace. Parmi une production de 300 vidéos, les plus convaincantes sont sélectionnées pour participer à un concours organisé pendant le Printemps des Sciences. Les élèves du secondaire sont invités à voter pour la meilleure vidéo.
Les objectifs de ce projet sont multiples : (1) pratiquer l’anglais de manière concrète , (2) offrir un aperçu aux élèves du secondaire de ce qui est réalisé à l’université , (3) découvrir l’interdisciplinarité et (4) donner envie aux jeunes d’étudier les sciences – pourquoi pas à l’UNamur ?
Pour mener à bien ce défi, les étudiants finalistes sont accompagnés dans la réalisation de leurs vidéos par l’équipe de professeurs d’anglais et de disciplines, par le Confluent des Savoirs – service de vulgarisation scientifique de l'UNamur – et par le Service Audio-Visuel.

Édition 2025 : à la découverte de l’espace
Les vidéos produites par les étudiants couvrent des concepts liés à l’espace, une thématique qui captive l’imaginaire et éveille la curiosité et l’intérêt des jeunes. Des effets des radiations cosmiques sur le corps humain, à la quête de nouvelles sources d’énergie dans l’espace ou encore l’étude des volcans sur d'autres planètes, chaque vidéo devient une exploration fascinante d'un sujet complexe, présenté de manière claire et engageante.

Un échange exceptionnel en direct avec la Station spatiale internationale
L'événement de remise de prix du concours a été marqué par un moment fort : une connexion audio en direct avec Donald Pettit, astronaute américain, actuellement à bord de la Station spatiale internationale. Ce moment privilégié d’échange a permis aux étudiants et aux élèves de l’enseignement secondaire présents de poser des questions à l’astronaute en orbite autour de la Terre et d’en apprendre davantage sur la vie à bord, le parcours des astronautes et les défis auxquels ceux-ci font face au quotidien.
Suite à cet échange, les lauréats de l’édition 2025 se sont vu remettre des prix offerts par l’EuroSpace Centre, partenaire du projet. Parmi les 7 vidéos finalistes, c'est celle réalisée par Ella Cishahayo et Angelina Severino, étudiantes en sciences biomédicales, qui a remporté le concours.
La soirée s’est clôturée par une intervention de Julie Henry, Cheffe de projet STEAM à l’UNamur, sur le défi d'attirer les filles dans les filières scientifiques.
Ecouter l'échange avec l'astronaute

Funded by the European Union. Views and opinions expressed are however those of the author(s) only and do not necessarily reflect those of the European Union or European Education and Culture Executive Agency (EACEA). Neither the European Union nor the granting authority can be held responsible for them.

DJESA : sensibilisation et interdisciplinarité dans l’enseignement médical
DJESA : sensibilisation et interdisciplinarité dans l’enseignement médical
Ce vendredi 1er mars, la Faculté de Médecine accueillait une Demi-Journée d’Échange sur la Souveraineté Alimentaire (DJESA), organisée par le consortium UNI4COOP, Humundi et Vétérinaires Sans Frontières. Sous l’impulsion du Professeur et directeur du Département de médecine de l'UNamur, Grégoire Wiëers et de Madame Caroline Canon, maître en didactique, cet événement était dédié aux étudiants de bloc 2 de médecine, pharmacie et sciences biomédicales. Une après-midi ponctuée d'une conférence gesticulée de Corentin Hecquet et d'ateliers de sensibilisation sur le développement durable et l’interdisciplinarité dans le domaine médical.

Pour sa seconde édition, le projet DJESA a été accueilli par l’Université de Namur pour les étudiants en Faculté de médecine. L’occasion de les sensibiliser à la compréhension de la souveraineté alimentaire et ses enjeux. Mais qu'entend-on réellement par souveraineté alimentaire ? Ce concept englobe le droit des peuples à une alimentation saine et adéquate, assurant ainsi leur sécurité alimentaire. Selon Caroline Canon, maître en didactique à la Faculté de médecine de l’UNamur, « il est essentiel d'intégrer les objectifs de développement durable dans les programmes d'enseignement afin que les futurs professionnels soient sensibilisés aux enjeux environnementaux et sociétaux, et qu'ils puissent agir en tant que citoyens universitaires informés. »
Parallèlement, la FUCID (Forum Universitaire pour la Coopération Internationale au Développement), ONG du campus namurois, souhaite déployer DJESA dans différentes facultés. Sensibiliser aux enjeux actuels tels que la souveraineté alimentaire est crucial pour envisager d'autres modèles pour demain, et ce, de manière interdisciplinaire. Maxime Giegas, chargé de projets à la FUCID, souligne : « Avec les étudiants en médecine, nous pouvons établir de nombreux liens entre leur cursus et les sujets abordés lors de DJESA. Cette initiative les confronte à des problématiques qu'ils ne rencontrent pas quotidiennement, ce qui enrichit leur apprentissage. »
DJESA, c'est quoi ?
Demi-journée d’Échange sur la Souveraineté Alimentaire, organisée par le consortium Uni4Coop (Eclosio, FUCID, Louvain Coopération, ULB-Coopération), Humundi et Vétérinaires Sans Frontières. Destiné aux différents campus francophones de Belgique, le projet DJESA propose une conférence sur la souveraineté alimentaire suivie de divers ateliers liés à la thématique.
La conférence inaugurale, animée par Corentin Hecquet, diplômé en sociologie à l’Université catholique de Louvain et docteur en sciences de l’environnement, a mis en lumière l'urgence de promouvoir la souveraineté alimentaire dans un monde en mutation et exploré les liens étroits entre alimentation, santé et environnement. Les étudiants ont eu l'opportunité d'approfondir leur compréhension des politiques agricoles, des pratiques alimentaires durables et de leur impact sur la santé publique. « Lors de ma conférence, j'essaie d'aborder l'ouverture interdisciplinaire à d'autres types de connaissances, telles que celles des patients, ainsi que l'esprit critique », partage Corentin Hecquet. Plus qu'une simple discussion académique, cette rencontre visait à susciter une réflexion active sur le rôle des professionnels de la santé dans la promotion de systèmes alimentaires justes et écologiquement responsables.
Ensuite, des ateliers liés à la thématique ont permis aux étudiants de réfléchir aux problématiques de manière pro-active. L’organisation de DJESA a fait appel à l’interdisciplinarité – diverses disciplines doivent collaborer pour atteindre une justice alimentaire et donc, la pérennité de la vie. En ce sens, cette conférence ouvre aussi, pour les étudiants en médecine, la discussion à la philosophie du « One Health », qui vise à favoriser une interaction entre différentes disciplines pour atteindre la reconnaissance de l’interconnexion du vivant, d’« une seule santé ». Les professeurs souhaitent intégrer cette philosophie au cursus de médecine, favorisant ainsi une harmonie entre interdisciplinarité et développement durable. « Nous voulons faire prendre conscience aux étudiants de l’importance du rôle qu’ils vont devoir jouer. Cette philosophie demande de l’interdisciplinarité, du respect et de l’acceptation sur le fait qu’une seule solution n’existe pas. Il va falloir avancer, avec nos limites certes, mais ne pas reculer devant la problématique et collaborer », appuie Caroline Canon.
Il semblerait que l’objectif ait été atteint, beaucoup d’étudiants ont été sensibilisés, partageant des avis positifs. « Je trouve très intéressant d’aborder ce sujet dans notre cursus car certains étudiants se dirigeront vers ce domaine. Les confronter à ces questions dès maintenant les préparera pour l'avenir », relate Livia Saccon, étudiante en sciences biomédicales. « Cette conférence m'a beaucoup appris sur des sujets que j'ignorais », se réjouit Alexandra Priso, étudiante en pharmacie.
En conclusion, DJESA était l’occasion pour les étudiants dans les domaines des sciences de la vie, de la santé et de la maladie, d'élargir leurs horizons et de prendre conscience de l'importance cruciale de la souveraineté alimentaire dans le contexte actuel. Cette initiative interdisciplinaire favorise une réflexion critique et prépare les futurs professionnels de la santé à jouer un rôle clé de manière juste et écologiquement responsable.
L'UNamur durable sur le fond comme sur la forme
L’université se doit d’être exemplaire en matière de développement durable, dans les trois dimensions de celui-ci (économique, sociale et environnementale). Notamment par sa manière de gérer ses infrastructures et son patrimoine pour un « campus durable sur la forme », ainsi que, en tant qu’institution d’enseignement et de recherche, par son engagement afin de contribuer activement à la transition environnementale « campus durable sur le fond ». C'est d'ailleurs l'un des objectifs du plan stratégique Univers2025. Le tout en concordance avec les Objectifs de Développement Durable (ODD) des Nations Unies.

Un coup d’accélérateur pour la recherche sur le vieillissement grâce à un nouveau mandat Start-up Collen-Francqui pour Charlotte Beaudart
Un coup d’accélérateur pour la recherche sur le vieillissement grâce à un nouveau mandat Start-up Collen-Francqui pour Charlotte Beaudart
Charlotte Beaudart, chargée de cours au Département des sciences biomédicales de la Faculté de médecine, a obtenu le Mandat Start-Up Collen-Francqui ! Une distinction prestigieuse décernée par la Fondation Francqui pour soutenir les jeunes chercheurs prometteurs dans le développement de leur programme de recherche.

Depuis près de quinze ans, Charlotte Beaudart mène des recherches sur les aspects physiologiques du vieillissement, explorant des thématiques telles que la sarcopénie, la fragilité et les capacités intrinsèques.
Grâce à son mandat Start-Up Collen-Francqui, elle pourra désormais consacrer davantage de temps à sa recherche. Temps qu’elle souhaite mettre à profit d’une part pour renforcer sa présence dans les collaborations internationales et interdisciplinaires et d’autre part pour explorer de nouvelles dimensions dans sa recherche sur le vieillissement.« Je souhaiterais explorer la recherche dans le domaine de l’ostéosarcopénie, se définissant par l’association de la sarcopénie et de l’ostéoporose ».
Vers une recherche centrée sur le patient
Charlotte Beaudart défini la majorité de ses recherches comme des recherches dites « patient-centrée ». Son souhait est d’aller plus loin dans cette approche et ainsi « davantage prendre en compte les préférences du patient en termes de modalités thérapeutiques pour adapter les propositions de prise en charge et ainsi espérer une meilleure initiation au traitement et une meilleure adhérence au traitement.»

Ces recherches visent in fine à favoriser une médecine plus personnalisée et humaine. De la sorte, la notion de démocratie s’inclut aussi dans le secteur des soins de santé.
Une expertise en méta-analyse à valoriser
Au cours de sa carrière de chercheuse, Charlotte Beaudart a également développé plusieurs expertises méthodologiques, des compétences en biostatistiques et en méta-synthèse de la littérature scientifique, qui sont transposables à de nombreuses thématiques. « Cela a déjà permis de nombreuses collaborations interdisciplinaires, par exemple avec le département de pharmacie de l’UNamur, mais également avec plusieurs cliniciens travaillant dans des hôpitaux du Namurois », poursuit la scientifique. Ce nouveau mandat lui permettra aussi de développer davantage cet aspect de sa recherche, notamment en formant ses équipes à ces méthodes rigoureuses et en renforçant ses collaborations internes.

Décrypter les mécanismes de résistance du cancer du foie
Décrypter les mécanismes de résistance du cancer du foie
Le carcinome hépatocellulaire est le cancer primitif du foie le plus fréquent. Malheureusement, cette tumeur présente toujours un haut taux de mortalité en raison de l’absence de traitements efficaces contre ses formes les plus avancées ou mal localisées. Dans le cadre d’un partenariat avec le CHU UCL Namur - site de Godinne et avec le soutien de l’entreprise Roche Belgique, les chercheurs et les chercheuses du Département des sciences biomédicales de la Faculté de médecine tentent de comprendre pourquoi les cellules tumorales du foie sont si résistantes aux traitements et d’identifier des alternatives thérapeutiques pour mieux les cibler.

Le foie est le plus grand organe interne de notre corps et il joue un rôle essentiel dans de nombreuses fonctions vitales telles que la digestion et la détoxification. De ce fait, bien que malade, le foie est très bien équipé pour résister aux agents chimiques envoyés dans le corps pour le soigner, comme la chimiothérapie. Fort de son expertise dans le domaine de la multirésistance du cancer aux médicaments, le professeur Jean-Pierre Gillet, directeur du Département des sciences biomédicales et du Laboratoire de Biologie Moléculaire du Cancer de l’UNamur, est l’une des chevilles ouvrières d’un nouveau projet de recherche consacré aux mécanismes de résistance du carcinome hépatocellulaire mené en collaboration avec les docteurs Lionel D’Hondt et Quentin Gilliaux, oncologues au Service d’Oncologie médicale du CHU UCL Namur - site de Godinne.
Les récepteurs olfactifs sous la loupe
Ce projet porte sur les récepteurs olfactifs, des protéines localisées dans la membrane des neurones sensoriels de la cavité nasale, mais qui se trouvent aussi exprimés ailleurs dans le corps. Au-delà de leur rôle dans la détection des odeurs, ces récepteurs ont des propriétés hautement intéressantes en matière de traitement : ils constituent en effet des cibles thérapeutiques dites, en anglais, « highly druggable », c’est-à-dire particulièrement réceptives aux médicaments à petites molécules, mais aussi aux médicaments biologiques comme, par exemple, les anticorps. En d’autres mots, ce sont d’excellents candidats pour le développement de médicaments qui peuvent s’y lier efficacement et moduler leur fonction de manière à produire l’effet thérapeutique désiré. Sur base de la littérature existante et des travaux menés précédemment par le professeur Gillet sur le cancer hépatique, s’est posée la question suivante : y aurait-il des récepteurs olfactifs qui seraient spécifiquement exprimés dans la tumeur du foie et, le cas échéant, joueraient-ils un rôle dans son développement et ses mécanismes de résistance aux traitements ?
Pour répondre à cette question, une collaboration interdisciplinaire s’est mise en place entre différents partenaires. La Biobanque du CHU UCL Namur à Godinne, qui conserve des échantillons de tissus prélevés notamment lors de l’ablation de tumeurs, a permis de constituer une collection représentative de foies sains, de foies malades (cirrhotiques) et de tissus tumoraux hépatiques. L’ARN messager a été extrait de ces trois types de tissus, puis séquencé (une méthode qui permet d’identifier les gènes exprimés dans les cellules). L’analyse des données a ensuite été réalisée au sein de la Namur Molecular Tech, plateforme technologique de biologie moléculaire située sur le site universitaire de Godinne et dirigée par le Dr Degosserie. Ce travail a mené à l’identification de six récepteurs olfactifs exprimés spécifiquement dans les cellules tumorales, et jusqu’ici très peu étudiés. Ils constituent donc des candidats prometteurs pour approfondir l’hypothèse de départ : décrypter le rôle de ces récepteurs dans le développement des tumeurs du foie résistantes aux traitements.
Le soutien de Roche Belgium
Grâce à leur expertise conjointe et au caractère novateur de leurs recherches, l’UNamur et le CHU UCL Namur - site de Godinne ont obtenu une bourse de 50.000 € afin de poursuivre l’exploration du rôle de ces six récepteurs olfactifs. En collaboration avec le Laboratoire de recherche du CHU et en particulier la Dr Morgane Canonne, le Laboratoire de Biologie Moléculaire du Cancer de l’UNamur développe actuellement les modèles in vitro, comme les organoïdes, des mini-organes, à partir de biopsies de tumeurs de foie. Ces modèles permettront de tester le rôle biologique des récepteurs olfactifs au sein de la cellule : l’expression de ces récepteurs dans les cellules tumorales induit-elle une augmentation de leur prolifération ou de leur agressivité ? Contribuent-ils à accélérer la génération de métastases dans d’autres tissus ? Ou, au contraire, est-ce une absence d’activation de ces récepteurs qui participe à ces mécanismes ? En fonction de la réponse apportée à ces questions, il sera possible d’évaluer si ces récepteurs constituent de bonnes cibles thérapeutiques au sein de la tumeur primaire du foie en vue de bloquer sa capacité métastatique ou de freiner son développement. Objectif à terme : tester des traitements ciblés sur les cellules de ces modèles, pour envisager la mise au point d’alternatives thérapeutiques qui constitueront un nouvel espoir pour les patients.

Ce projet est le résultat d’une excellente collaboration entre différents partenaires qui, ensemble, ont chacun leur rôle à jouer.
NARILIS, un pont entre l’hôpital et l’université
Fondé en 2010, le Namur Research Institute In Life Sciences (NARILIS) réunit l’Université de Namur et le CHU UCL Namur - site de Godinne. Il fait dialoguer les médecins du CHU avec des scientifiques d’horizons divers, dans une optique résolument interdisciplinaire.
Cet article a été publié dans la newsletter du Fond Namur Université.

Les étudiants de l’UNamur en contact direct avec un astronaute présent dans l’ISS
Les étudiants de l’UNamur en contact direct avec un astronaute présent dans l’ISS
Dans le cadre du cours d’anglais donné en première année de sciences-médecine, les étudiants sont initiés à la vulgarisation de concepts scientifiques sous la forme de vidéos. C’est le projet "It's not Rocket Science", proposé par Natassia Schutz et Aude Hansel, professeures à l'Ecole des Langues Vivantes (ELV) de l'UNamur. Cette année, l'événement de remise de prix du concours a été marqué par un moment fort : une connexion audio en direct avec Donald Pettit, astronaute américain, actuellement à bord de la Station spatiale internationale.

Le projet a pour ambition de rendre la science accessible au plus grand nombre, notamment aux élèves du secondaire. L'objectif est clair : démystifier des concepts scientifiques complexes tout en offrant aux jeunes une porte d’entrée fascinante vers le monde de la recherche.
L'idée derrière "It’s not Rocket Science" est simple mais ambitieuse : chaque duo d'étudiants doit concevoir une vidéo de vulgarisation scientifique de 2 minutes qui explique un concept ou un phénomène scientifique lié à l’espace. Parmi une production de 300 vidéos, les plus convaincantes sont sélectionnées pour participer à un concours organisé pendant le Printemps des Sciences. Les élèves du secondaire sont invités à voter pour la meilleure vidéo.
Les objectifs de ce projet sont multiples : (1) pratiquer l’anglais de manière concrète , (2) offrir un aperçu aux élèves du secondaire de ce qui est réalisé à l’université , (3) découvrir l’interdisciplinarité et (4) donner envie aux jeunes d’étudier les sciences – pourquoi pas à l’UNamur ?
Pour mener à bien ce défi, les étudiants finalistes sont accompagnés dans la réalisation de leurs vidéos par l’équipe de professeurs d’anglais et de disciplines, par le Confluent des Savoirs – service de vulgarisation scientifique de l'UNamur – et par le Service Audio-Visuel.

Édition 2025 : à la découverte de l’espace
Les vidéos produites par les étudiants couvrent des concepts liés à l’espace, une thématique qui captive l’imaginaire et éveille la curiosité et l’intérêt des jeunes. Des effets des radiations cosmiques sur le corps humain, à la quête de nouvelles sources d’énergie dans l’espace ou encore l’étude des volcans sur d'autres planètes, chaque vidéo devient une exploration fascinante d'un sujet complexe, présenté de manière claire et engageante.

Un échange exceptionnel en direct avec la Station spatiale internationale
L'événement de remise de prix du concours a été marqué par un moment fort : une connexion audio en direct avec Donald Pettit, astronaute américain, actuellement à bord de la Station spatiale internationale. Ce moment privilégié d’échange a permis aux étudiants et aux élèves de l’enseignement secondaire présents de poser des questions à l’astronaute en orbite autour de la Terre et d’en apprendre davantage sur la vie à bord, le parcours des astronautes et les défis auxquels ceux-ci font face au quotidien.
Suite à cet échange, les lauréats de l’édition 2025 se sont vu remettre des prix offerts par l’EuroSpace Centre, partenaire du projet. Parmi les 7 vidéos finalistes, c'est celle réalisée par Ella Cishahayo et Angelina Severino, étudiantes en sciences biomédicales, qui a remporté le concours.
La soirée s’est clôturée par une intervention de Julie Henry, Cheffe de projet STEAM à l’UNamur, sur le défi d'attirer les filles dans les filières scientifiques.
Ecouter l'échange avec l'astronaute

Funded by the European Union. Views and opinions expressed are however those of the author(s) only and do not necessarily reflect those of the European Union or European Education and Culture Executive Agency (EACEA). Neither the European Union nor the granting authority can be held responsible for them.

DJESA : sensibilisation et interdisciplinarité dans l’enseignement médical
DJESA : sensibilisation et interdisciplinarité dans l’enseignement médical
Ce vendredi 1er mars, la Faculté de Médecine accueillait une Demi-Journée d’Échange sur la Souveraineté Alimentaire (DJESA), organisée par le consortium UNI4COOP, Humundi et Vétérinaires Sans Frontières. Sous l’impulsion du Professeur et directeur du Département de médecine de l'UNamur, Grégoire Wiëers et de Madame Caroline Canon, maître en didactique, cet événement était dédié aux étudiants de bloc 2 de médecine, pharmacie et sciences biomédicales. Une après-midi ponctuée d'une conférence gesticulée de Corentin Hecquet et d'ateliers de sensibilisation sur le développement durable et l’interdisciplinarité dans le domaine médical.

Pour sa seconde édition, le projet DJESA a été accueilli par l’Université de Namur pour les étudiants en Faculté de médecine. L’occasion de les sensibiliser à la compréhension de la souveraineté alimentaire et ses enjeux. Mais qu'entend-on réellement par souveraineté alimentaire ? Ce concept englobe le droit des peuples à une alimentation saine et adéquate, assurant ainsi leur sécurité alimentaire. Selon Caroline Canon, maître en didactique à la Faculté de médecine de l’UNamur, « il est essentiel d'intégrer les objectifs de développement durable dans les programmes d'enseignement afin que les futurs professionnels soient sensibilisés aux enjeux environnementaux et sociétaux, et qu'ils puissent agir en tant que citoyens universitaires informés. »
Parallèlement, la FUCID (Forum Universitaire pour la Coopération Internationale au Développement), ONG du campus namurois, souhaite déployer DJESA dans différentes facultés. Sensibiliser aux enjeux actuels tels que la souveraineté alimentaire est crucial pour envisager d'autres modèles pour demain, et ce, de manière interdisciplinaire. Maxime Giegas, chargé de projets à la FUCID, souligne : « Avec les étudiants en médecine, nous pouvons établir de nombreux liens entre leur cursus et les sujets abordés lors de DJESA. Cette initiative les confronte à des problématiques qu'ils ne rencontrent pas quotidiennement, ce qui enrichit leur apprentissage. »
DJESA, c'est quoi ?
Demi-journée d’Échange sur la Souveraineté Alimentaire, organisée par le consortium Uni4Coop (Eclosio, FUCID, Louvain Coopération, ULB-Coopération), Humundi et Vétérinaires Sans Frontières. Destiné aux différents campus francophones de Belgique, le projet DJESA propose une conférence sur la souveraineté alimentaire suivie de divers ateliers liés à la thématique.
La conférence inaugurale, animée par Corentin Hecquet, diplômé en sociologie à l’Université catholique de Louvain et docteur en sciences de l’environnement, a mis en lumière l'urgence de promouvoir la souveraineté alimentaire dans un monde en mutation et exploré les liens étroits entre alimentation, santé et environnement. Les étudiants ont eu l'opportunité d'approfondir leur compréhension des politiques agricoles, des pratiques alimentaires durables et de leur impact sur la santé publique. « Lors de ma conférence, j'essaie d'aborder l'ouverture interdisciplinaire à d'autres types de connaissances, telles que celles des patients, ainsi que l'esprit critique », partage Corentin Hecquet. Plus qu'une simple discussion académique, cette rencontre visait à susciter une réflexion active sur le rôle des professionnels de la santé dans la promotion de systèmes alimentaires justes et écologiquement responsables.
Ensuite, des ateliers liés à la thématique ont permis aux étudiants de réfléchir aux problématiques de manière pro-active. L’organisation de DJESA a fait appel à l’interdisciplinarité – diverses disciplines doivent collaborer pour atteindre une justice alimentaire et donc, la pérennité de la vie. En ce sens, cette conférence ouvre aussi, pour les étudiants en médecine, la discussion à la philosophie du « One Health », qui vise à favoriser une interaction entre différentes disciplines pour atteindre la reconnaissance de l’interconnexion du vivant, d’« une seule santé ». Les professeurs souhaitent intégrer cette philosophie au cursus de médecine, favorisant ainsi une harmonie entre interdisciplinarité et développement durable. « Nous voulons faire prendre conscience aux étudiants de l’importance du rôle qu’ils vont devoir jouer. Cette philosophie demande de l’interdisciplinarité, du respect et de l’acceptation sur le fait qu’une seule solution n’existe pas. Il va falloir avancer, avec nos limites certes, mais ne pas reculer devant la problématique et collaborer », appuie Caroline Canon.
Il semblerait que l’objectif ait été atteint, beaucoup d’étudiants ont été sensibilisés, partageant des avis positifs. « Je trouve très intéressant d’aborder ce sujet dans notre cursus car certains étudiants se dirigeront vers ce domaine. Les confronter à ces questions dès maintenant les préparera pour l'avenir », relate Livia Saccon, étudiante en sciences biomédicales. « Cette conférence m'a beaucoup appris sur des sujets que j'ignorais », se réjouit Alexandra Priso, étudiante en pharmacie.
En conclusion, DJESA était l’occasion pour les étudiants dans les domaines des sciences de la vie, de la santé et de la maladie, d'élargir leurs horizons et de prendre conscience de l'importance cruciale de la souveraineté alimentaire dans le contexte actuel. Cette initiative interdisciplinaire favorise une réflexion critique et prépare les futurs professionnels de la santé à jouer un rôle clé de manière juste et écologiquement responsable.
L'UNamur durable sur le fond comme sur la forme
L’université se doit d’être exemplaire en matière de développement durable, dans les trois dimensions de celui-ci (économique, sociale et environnementale). Notamment par sa manière de gérer ses infrastructures et son patrimoine pour un « campus durable sur la forme », ainsi que, en tant qu’institution d’enseignement et de recherche, par son engagement afin de contribuer activement à la transition environnementale « campus durable sur le fond ». C'est d'ailleurs l'un des objectifs du plan stratégique Univers2025. Le tout en concordance avec les Objectifs de Développement Durable (ODD) des Nations Unies.