Ces études permettent d'élaborer une connaissance approfondie des langues romanes et, à travers la littérature principalement, d'une culture, dont elles sont l'un des véhicules fondamentaux : le domaine français dans tous les cas et, en fonction des options retenues, le domaine espagnol ou italien. 

Ces langues et leurs littératures sont étudiées tant dans leurs formes historiques que dans leurs configurations contemporaines. Ces études développent des connaissances théoriques dans les registres linguistiques et littéraires et une attention particulière est portée à la dimension critique des savoirs et des cadres d'analyse. 

En savoir plus sur le Département de langues et littératures françaises et romanes

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Appels FNRS 2024 : Focus sur l’Institut NaLTT

Littérature
Langues
Durable
ODD 4 - Éducation de qualité
ODD 11 - Villes et communautés durables

Deux chercheurs de l'Institut du Langage, du Texte et de la Transmédialité (NaLTT) viennent d’obtenir des financements du F.R.S – FNRS à la suite des appels dont les résultats ont été publiés en décembre 2024.Composé de chercheurs en linguistique et en littérature, l'Institut NaLTT constitue un espace interdisciplinaire de recherches diachroniques et synchroniques portant sur les pratiques communicatives verbales et multimodales qui se manifestent dans, sont formées et/ou régulées par la culture et la société.  

photos de Laurence Meurant et Denis Saint-Amand

L’institut comprend quatre centres de recherche : Pluri-LL, le Centre Nerval, l’Observatoire des Littératures Sauvages (OLSa) et le Laboratoire de langue des signes de Belgique francophone (LSFB-Lab).

Deux chercheurs de NaLTT viennent d’obtenir des financements du F.R.S – FNRS à la suite des appels dont les résultats ont été publiés en décembre 2024.

Le projet de recherche (PDR) « DiVa LSFB » de Laurence Meurant

On estime que 72 millions de personnes à travers le monde utilisent une langue des signes. Les 150 langues signées recensées à ce jour (The Ethnologue) sont issues de la dynamique sociolinguistique des différentes communautés de sourds, de leur histoire et de leur interaction avec la société dans son ensemble. 

Comme toutes les langues, les langues signées évoluent et varient. Des variations liées notamment à l'âge, à la région, au genre, au profil linguistique et éducatif des signeurs et signeuses sont attestées dans l'utilisation de la plupart des langues signées. La langue des signes de Belgique francophone (LSFB) ne fait pas exception. Par exemple, aux anciens internats pour sourds établis à Bruxelles et en Wallonie correspondent encore aujourd'hui des variantes régionales. Si la langue des signes des aînés montre des traces du contexte contraignant de l’enseignement oraliste et de la déconsidération des langues signées à l’époque de leur scolarité, la langue des plus jeunes est teintée de nombreux emprunts à la langue des signes américaine (ASL) ou aux signes internationaux, symboles d’ouverture et de mobilité. De plus en plus, les signeurs et signeuses de la LSFB soulignent la divergence linguistique entre les variétés de LSFB liées à l'âge et à la région.

Le Projet de recherche (PDR) « DiVa LSFB – Distance linguistique et variation en langue des signes de Belgique francophone : une analyse par méthodes mixtes » a pour objectif de comprendre ce phénomène de distance linguistique et de variation au sein de la LSFB d’aujourd’hui. Il vise à fournir une analyse multidimensionnelle de ce phénomène complexe qui soit la plus représentative possible des écosystèmes sociaux dans lesquels vivent les personnes sourdes. Peut-on repérer des profils générationnels ou régionaux à partir de l’analyse des usages de la LSFB ? Quelles caractéristiques linguistiques et quelles stratégies favorisent ou entravent l'intercompréhension entre les jeunes signeurs et leurs aînés ? Quelles sont les idées et croyances que les signeurs ont sur le degré et les raisons des variations en LSFB, et sur les éléments qui favorisent ou entravent l'intercompréhension ? Et dans leurs pratiques quotidiennes, comment manient-ils l'interaction avec les signeurs et signeuses plus jeunes ou plus âgées et avec ceux qui utilisent d'autres variétés régionales que la leur ? Pour répondre à ces questions, l’équipe utilisera une combinaison entre des données de corpus, des données expérimentales sur l'intercompréhension entre signeurs, ainsi que des données de type ethnolinguistique.

Amandine le Maire a réalisé sa thèse à la Heriot-Watt University (Edinburgh) dans le cadre de du projet Mobile Deaf (ERC, sous la direction du Pr. A. Kusters). Après avoir coordonné le Certificat interuniversitaire LSFB-français en 2023-2024, Amandine rejoint le LSFB-Lab dans le cadre de « DiVa LSFB » et devient la première post-doctorante sourde impliquée dans la recherche sur la LSFB, sa langue maternelle. 

Elle travaillera en étroite collaboration avec Sibylle Fonzé, Bruno Sonnemans et Laurence Meurant. Ce projet s’inscrit dans une collaboration plus large avec les Pr. Mieke Van Herreweghe (Universiteit Gent), Myriam Vermeerbergen (KULeuven) et Jeroen Darquennes (UNamur, NaLTT) sur l’étude du changement linguistique dans les langues des signes de Belgique. 

Cette collaboration se concrétise de manière parfaitement synchronisée dans le projet Changing signs & signs of change : hoe variatie en taalcontact de taalverandering in Vlaamse Gebarentaal in hand werken qui vient d’être sélectionné comme « Senior onderzoekproject » par le FWO – équivalent du FNRS pour la Flandre. 

Mini CV

Laurence Meurant est linguiste, Chercheuse qualifiée du F.R.S.-FNRS à l’Université de Namur et présidente de l’Institut NaLTT. Elle dirige le Laboratoire de Langue des signes de Belgique francophone (LSFB-Lab) où elle développe les premières études discursives sur la LSFB et sur la comparaison entre français et LSFB. 

Laurence Meurant

En partenariat avec la Faculté d’Informatique (les équipes des Professeurs Anthony Cleve, Benoît Frénay et Bruno Dumas), elle a initié le développement d’outils numériques au service du bilinguisme et de la visibilité de la LSFB.

Le Fonds Namur Université est l'interface de l'Université de Namur pour sa récolte de fonds de mécénat, dons et sponsoring. Grâce au soutien des donateurs, le projet de dictionnaire bilingue LSBF-français a pu voir le jour.

Découvrir Laurence Meurant au travers de l’émission Les Visages de la recherche, FNRS-LN24 - L. Meurant (janvier 2025) :

Vignette vidéo les visages de la recherche - Laurence Meurant

Le Crédit de Recherche (CDR) « La poésie sur les murs » de Denis Saint-Amand

Ce projet prend pour point de départ le fait que l’acclimatation de la poésie à la communication publicitaire a contribué à renforcer son inscription urbaine, de sorte qu’elle apparaît aujourd’hui fréquemment sur les murs de nos villes, souvent par le biais de citations fragmentaires et de vers isolés. Il invite à prendre ces écrits au sérieux et à interroger les formes, usages et fonctions de l’inscription poétique dans l’espace urbain contemporain. 

Il s’agira de distinguer inscriptions autorisées (fresques de commande, poésie de vitrine et autres installations pensées en collaboration avec les pouvoirs publics) et écrits “sauvages” (spontanés, bruts, éphémères). 

Du côté des écrits autorisés, on retrouve notamment des citations d’œuvres canoniques, mais aussi des œuvres inédites participant de la production d’auteurs légitimés, réalisées pour orner des bâtiments publics — ce qui soulève une série de questions : la poésie est-elle réduite dans ce cas-là à une simple fonction décorative ? Quels textes/extraits et quels lieux d’inscription sont choisis ? Quelles formes sont privilégiées ? S’agit-il de miser sur des formules fonctionnant comme maximes ou proverbes « inspirants » ou « feel-good », sur des extraits emblématiques visant à entretenir un patrimoine commun ? Faut-il tenir ces productions pour la manifestation d’un « capitalisme artiste » lénifiant ou peut-on les tenir pour des médiations permettant de rendre la poésie visible et tenir lieu de premier contact et d’incitation à la découverte de textes complexes ? Comment l’exposition du texte est-elle pensée matériellement (typographie, couleurs, articulation à des illustrations, etc.) ? 

Du côté des écrits sauvages, ne reposant pas sur des commandes et ne bénéficiant pas d’autorisation, ce sont d’autres formes et conceptions de la poésie qui sont activées, de slogans lyriques en mots d’ordre ironiques et de calembours en aphorismes absurdes. Ces énoncés relèvent d’une parole vive vaguement perturbatrice du quotidien en ce qu’elle apporte des saillances, du jeu, de l’incongru, qu’elle dé-routinise. 

Il ne s’agira pour autant pas de surjouer l’écart entre écrits poétiques institutionnels et sauvages : il est frappant d’observer la multiplication d’écrits misant sur un imaginaire de l’illégalité et de la contestation tout en rendant possible leur transfert vers d’autres supports, plus institués et, surtout, potentiellement plus vendeurs — de sorte que c’est aussi la gentrification(*) des écritures sauvages qu’il s’agira d’étudier dans ce cadre.

(*)Gentrification : Processus par lequel la population d'un quartier populaire fait place à une couche sociale plus aisée.

Mini CV

Denis Saint-Amand est professeur à la Faculté de philosophie et lettres et membre de l’Institut NaLTT.  En 2020, il obtenait un prestigieux Mandat d’Impulsion Scientifique (MIS) du F.R.S – FNRS, qui lui a permis de fonder L’Observatoire des Littératures Sauvages (OLSa).

Denis Saint-Amand

Cet observatoire est dévolu à la façon dont la littérature se construit aussi hors du livre, à travers des objets et des canaux alternatifs, qui nourrissent et dynamisent parfois le monde des lettres, mais peuvent tout autant évoluer à nette distance de ce dernier. 

Nombreuses sont les productions extra-livresques qui exploitent les ressources de la communication littéraire : l’album manuscrit, le livre d’or, le tract, la banderole, le graffiti, les documents artisanaux bricolés par les surréalistes et par les situationnistes, le journal ronéotypé, le fanzine ou, bien entendu, l’écran, parmi de multiples exemples, sont de ces supports de l’écrit accueillant des productions hybrides faisant place au lyrisme, à la fiction ou à l’expérimentation formelle. 

C’est à ces productions qu’est dédié l’Observatoire des Littératures Sauvages, dont les membres, issus de disciplines diverses, s’emploient à étudier les articulations de ces pratiques littéraires au monde social.

Prochains évènements

Chaire Francqui internationale 2024-2025 - Multilingualism and language learning.  Challenges & Opportunities

Cette Chaire Franqui internationale 2024-2025 est une initiative conjointe de la VUB, de l'Université de Gand et de l'Université de Namur. Le titulaire de la Chaire est le Prof. Dr. Jean-Marc Dewaele.  Il sera présent à l’UNamur pour une série de conférences entre le 19 février et le 2 avril 2025. Une conférence grand public intitulée « Comment élever des enfants à devenir multilingues » aura lieu le 11 mars 2025. 

Suivre NaLTT sur les réseaux sociaux :

FNRS, la liberté de chercher

Chaque année, le F.R.S.-FNRS lance des appels pour financer la recherche fondamentale. Il a mis en place une gamme d'outils permettant d’offrir à des chercheurs, porteurs d’un projet d’excellence, du personnel scientifique et technique, de l’équipement et des moyens de fonctionnement.

Language et changement climatique

Langues
Romanes

« Politic tac, tic tac, le climat n’attend pas ! », « A diploma but no future? », « Cop ou pas cop de tenir vos engagements » Que se cache derrière les slogans des pancartes du mouvement Youth for Climate ? Laura Degrande, doctorante en Langues, lettres et traductologie mène des recherches sur les écritures sauvages de contestation. Lors du cycle de conférences printemps 2023 de l’Institut NaLTT, elle livre les prémices des résultats de sa recherche.

Pancartes avec slogan contre le changement climatique

Au sein de l’Institut de recherche NaLTT (Namur Institute of Language, Text and Transmediality), le deuxième quadrimestre a été rythmé par quatre conférences consacrées au langage et à ses articulations avec différentes thématiques sociétales d’actualité : informatique, langue des signes, changement climatique et enfance.

Fin avril, l’Institut NaLTT accueillait Kristin Davidse (KU Leuven) et Anne-Marie Simon-Vandenbergen (UGent), deux professeures membres de l'Académie royale flamande, Wout Van Praet (UCLouvain, ancien doctorant à l’UNamur) et Laura Degrande (UNamur) pour une conférence entre changement climatique et analyse linguistique. Un débat découpé en deux temps.

Le premier exposé, présenté par les chercheurs invités, avait pour objectif d'analyser la communication des citoyens à l'égard de l'action climatique. On distingue quatre principales positions des citoyens : les activistes, les citoyens concernés, les sceptiques et les négationnistes. Les intervenants ont analysé les propos de ces différents profils à travers des lettres à la rédaction dans des lettres à la rédaction, des commentaires sur les actualités en ligne et les médias sociaux, des réponses à des questions ouvertes dans des enquêtes, etc. Les outils analytiques utilisés comprenaient l'analyse narrative polyphonique, l'analyse du discours et l'analyse de l'évaluation.

Dans la deuxième partie, Laura Degrande s'est penchée sur les pancartes de la branche belge du mouvement Youth for Climate qui ont circulé lors des manifestations des jeunes en 2019 (période d’apogée de la mobilisation). Dans son analyse, elle présentait trois axes de ces pancartes : leurs dimensions réflexive et parfois paradoxale et leurs liens au mouvement écoféministe.

Focus et analyse de quelques exemples cités :

Politic tac, tic tac, le climat n’attend pas !

« En amalgamant le terme « politique » et l’onomatopée « tic tac, tic tac », qui mime le son d’une horloge, ce slogan à la fois rappelle l’imminence de la catastrophe climatique et confronte la classe politique. »

Cop ou pas cop de tenir vos engagements

« On a ici un détournement de l’expression « Cap ou pas cap » et une référence à la COP (Conference of the Parties des Nations Unies sur le changement climatique) qui confrontent les dirigeants et les met face à leur responsabilité en matière de politique environnementale. »

A diploma but no future?

« Ce slogan souligne l’absurdité de la réussite scolaire (« a diploma ») au sein d’une conjoncture environnementale qui tend vers l’absence d’avenir (« no future »). »

Mettez la planète en retenue ! Elle sèche plus que nous !

« Cette focalisation sur la question pédagogique est tournée en dérision. Le verbe « sèche », qui est une syllepse ici, articule la grève scolaire au phénomène de désertification en sous-entendant l’insignifiance de l’absentéisme scolaire par rapport aux conséquences de la crise environnementale. »

This planet needs you

« Les jeunes se posent en défenseurs de l’environnement et en porte-paroles d’une nature qui n’a pas de voix. La structure est ici un sujet à la troisième personne du singulier qui réfère à une entité inanimée relative au climat, comme si la pancarte voulait donner la parole à cette entité qu’il s’agit de protéger, que ce soit la nature, l’océan, etc. »

L'Institut de recherche NaLTT

Composé de chercheurs en linguistique et en littérature, NaLTT (Namur Institute of Language, Text and Transmediality) constitue un espace interdisciplinaire de recherches diachroniques et synchroniques portant sur les pratiques communicatives verbales et multimodales qui se manifestent dans, sont formées et/ou régulées par la culture et la société.

NaLTT réunit des chercheurs spécialisés dans l’étude des attitudes, des contacts et des conflits linguistiques, de la traduction, de la politique et de la planification linguistiques, du discours rapporté et de l’expression du point de vue, ainsi que dans l’étude de la multimodalité. L’analyse linguistique des langues signées sur des données de corpus constitue l’une des originalités de NaLTT au sein du LSFB Lab.

Appels FNRS 2024 : Focus sur l’Institut NaLTT

Littérature
Langues
Durable
ODD 4 - Éducation de qualité
ODD 11 - Villes et communautés durables

Deux chercheurs de l'Institut du Langage, du Texte et de la Transmédialité (NaLTT) viennent d’obtenir des financements du F.R.S – FNRS à la suite des appels dont les résultats ont été publiés en décembre 2024.Composé de chercheurs en linguistique et en littérature, l'Institut NaLTT constitue un espace interdisciplinaire de recherches diachroniques et synchroniques portant sur les pratiques communicatives verbales et multimodales qui se manifestent dans, sont formées et/ou régulées par la culture et la société.  

photos de Laurence Meurant et Denis Saint-Amand

L’institut comprend quatre centres de recherche : Pluri-LL, le Centre Nerval, l’Observatoire des Littératures Sauvages (OLSa) et le Laboratoire de langue des signes de Belgique francophone (LSFB-Lab).

Deux chercheurs de NaLTT viennent d’obtenir des financements du F.R.S – FNRS à la suite des appels dont les résultats ont été publiés en décembre 2024.

Le projet de recherche (PDR) « DiVa LSFB » de Laurence Meurant

On estime que 72 millions de personnes à travers le monde utilisent une langue des signes. Les 150 langues signées recensées à ce jour (The Ethnologue) sont issues de la dynamique sociolinguistique des différentes communautés de sourds, de leur histoire et de leur interaction avec la société dans son ensemble. 

Comme toutes les langues, les langues signées évoluent et varient. Des variations liées notamment à l'âge, à la région, au genre, au profil linguistique et éducatif des signeurs et signeuses sont attestées dans l'utilisation de la plupart des langues signées. La langue des signes de Belgique francophone (LSFB) ne fait pas exception. Par exemple, aux anciens internats pour sourds établis à Bruxelles et en Wallonie correspondent encore aujourd'hui des variantes régionales. Si la langue des signes des aînés montre des traces du contexte contraignant de l’enseignement oraliste et de la déconsidération des langues signées à l’époque de leur scolarité, la langue des plus jeunes est teintée de nombreux emprunts à la langue des signes américaine (ASL) ou aux signes internationaux, symboles d’ouverture et de mobilité. De plus en plus, les signeurs et signeuses de la LSFB soulignent la divergence linguistique entre les variétés de LSFB liées à l'âge et à la région.

Le Projet de recherche (PDR) « DiVa LSFB – Distance linguistique et variation en langue des signes de Belgique francophone : une analyse par méthodes mixtes » a pour objectif de comprendre ce phénomène de distance linguistique et de variation au sein de la LSFB d’aujourd’hui. Il vise à fournir une analyse multidimensionnelle de ce phénomène complexe qui soit la plus représentative possible des écosystèmes sociaux dans lesquels vivent les personnes sourdes. Peut-on repérer des profils générationnels ou régionaux à partir de l’analyse des usages de la LSFB ? Quelles caractéristiques linguistiques et quelles stratégies favorisent ou entravent l'intercompréhension entre les jeunes signeurs et leurs aînés ? Quelles sont les idées et croyances que les signeurs ont sur le degré et les raisons des variations en LSFB, et sur les éléments qui favorisent ou entravent l'intercompréhension ? Et dans leurs pratiques quotidiennes, comment manient-ils l'interaction avec les signeurs et signeuses plus jeunes ou plus âgées et avec ceux qui utilisent d'autres variétés régionales que la leur ? Pour répondre à ces questions, l’équipe utilisera une combinaison entre des données de corpus, des données expérimentales sur l'intercompréhension entre signeurs, ainsi que des données de type ethnolinguistique.

Amandine le Maire a réalisé sa thèse à la Heriot-Watt University (Edinburgh) dans le cadre de du projet Mobile Deaf (ERC, sous la direction du Pr. A. Kusters). Après avoir coordonné le Certificat interuniversitaire LSFB-français en 2023-2024, Amandine rejoint le LSFB-Lab dans le cadre de « DiVa LSFB » et devient la première post-doctorante sourde impliquée dans la recherche sur la LSFB, sa langue maternelle. 

Elle travaillera en étroite collaboration avec Sibylle Fonzé, Bruno Sonnemans et Laurence Meurant. Ce projet s’inscrit dans une collaboration plus large avec les Pr. Mieke Van Herreweghe (Universiteit Gent), Myriam Vermeerbergen (KULeuven) et Jeroen Darquennes (UNamur, NaLTT) sur l’étude du changement linguistique dans les langues des signes de Belgique. 

Cette collaboration se concrétise de manière parfaitement synchronisée dans le projet Changing signs & signs of change : hoe variatie en taalcontact de taalverandering in Vlaamse Gebarentaal in hand werken qui vient d’être sélectionné comme « Senior onderzoekproject » par le FWO – équivalent du FNRS pour la Flandre. 

Mini CV

Laurence Meurant est linguiste, Chercheuse qualifiée du F.R.S.-FNRS à l’Université de Namur et présidente de l’Institut NaLTT. Elle dirige le Laboratoire de Langue des signes de Belgique francophone (LSFB-Lab) où elle développe les premières études discursives sur la LSFB et sur la comparaison entre français et LSFB. 

Laurence Meurant

En partenariat avec la Faculté d’Informatique (les équipes des Professeurs Anthony Cleve, Benoît Frénay et Bruno Dumas), elle a initié le développement d’outils numériques au service du bilinguisme et de la visibilité de la LSFB.

Le Fonds Namur Université est l'interface de l'Université de Namur pour sa récolte de fonds de mécénat, dons et sponsoring. Grâce au soutien des donateurs, le projet de dictionnaire bilingue LSBF-français a pu voir le jour.

Découvrir Laurence Meurant au travers de l’émission Les Visages de la recherche, FNRS-LN24 - L. Meurant (janvier 2025) :

Vignette vidéo les visages de la recherche - Laurence Meurant

Le Crédit de Recherche (CDR) « La poésie sur les murs » de Denis Saint-Amand

Ce projet prend pour point de départ le fait que l’acclimatation de la poésie à la communication publicitaire a contribué à renforcer son inscription urbaine, de sorte qu’elle apparaît aujourd’hui fréquemment sur les murs de nos villes, souvent par le biais de citations fragmentaires et de vers isolés. Il invite à prendre ces écrits au sérieux et à interroger les formes, usages et fonctions de l’inscription poétique dans l’espace urbain contemporain. 

Il s’agira de distinguer inscriptions autorisées (fresques de commande, poésie de vitrine et autres installations pensées en collaboration avec les pouvoirs publics) et écrits “sauvages” (spontanés, bruts, éphémères). 

Du côté des écrits autorisés, on retrouve notamment des citations d’œuvres canoniques, mais aussi des œuvres inédites participant de la production d’auteurs légitimés, réalisées pour orner des bâtiments publics — ce qui soulève une série de questions : la poésie est-elle réduite dans ce cas-là à une simple fonction décorative ? Quels textes/extraits et quels lieux d’inscription sont choisis ? Quelles formes sont privilégiées ? S’agit-il de miser sur des formules fonctionnant comme maximes ou proverbes « inspirants » ou « feel-good », sur des extraits emblématiques visant à entretenir un patrimoine commun ? Faut-il tenir ces productions pour la manifestation d’un « capitalisme artiste » lénifiant ou peut-on les tenir pour des médiations permettant de rendre la poésie visible et tenir lieu de premier contact et d’incitation à la découverte de textes complexes ? Comment l’exposition du texte est-elle pensée matériellement (typographie, couleurs, articulation à des illustrations, etc.) ? 

Du côté des écrits sauvages, ne reposant pas sur des commandes et ne bénéficiant pas d’autorisation, ce sont d’autres formes et conceptions de la poésie qui sont activées, de slogans lyriques en mots d’ordre ironiques et de calembours en aphorismes absurdes. Ces énoncés relèvent d’une parole vive vaguement perturbatrice du quotidien en ce qu’elle apporte des saillances, du jeu, de l’incongru, qu’elle dé-routinise. 

Il ne s’agira pour autant pas de surjouer l’écart entre écrits poétiques institutionnels et sauvages : il est frappant d’observer la multiplication d’écrits misant sur un imaginaire de l’illégalité et de la contestation tout en rendant possible leur transfert vers d’autres supports, plus institués et, surtout, potentiellement plus vendeurs — de sorte que c’est aussi la gentrification(*) des écritures sauvages qu’il s’agira d’étudier dans ce cadre.

(*)Gentrification : Processus par lequel la population d'un quartier populaire fait place à une couche sociale plus aisée.

Mini CV

Denis Saint-Amand est professeur à la Faculté de philosophie et lettres et membre de l’Institut NaLTT.  En 2020, il obtenait un prestigieux Mandat d’Impulsion Scientifique (MIS) du F.R.S – FNRS, qui lui a permis de fonder L’Observatoire des Littératures Sauvages (OLSa).

Denis Saint-Amand

Cet observatoire est dévolu à la façon dont la littérature se construit aussi hors du livre, à travers des objets et des canaux alternatifs, qui nourrissent et dynamisent parfois le monde des lettres, mais peuvent tout autant évoluer à nette distance de ce dernier. 

Nombreuses sont les productions extra-livresques qui exploitent les ressources de la communication littéraire : l’album manuscrit, le livre d’or, le tract, la banderole, le graffiti, les documents artisanaux bricolés par les surréalistes et par les situationnistes, le journal ronéotypé, le fanzine ou, bien entendu, l’écran, parmi de multiples exemples, sont de ces supports de l’écrit accueillant des productions hybrides faisant place au lyrisme, à la fiction ou à l’expérimentation formelle. 

C’est à ces productions qu’est dédié l’Observatoire des Littératures Sauvages, dont les membres, issus de disciplines diverses, s’emploient à étudier les articulations de ces pratiques littéraires au monde social.

Prochains évènements

Chaire Francqui internationale 2024-2025 - Multilingualism and language learning.  Challenges & Opportunities

Cette Chaire Franqui internationale 2024-2025 est une initiative conjointe de la VUB, de l'Université de Gand et de l'Université de Namur. Le titulaire de la Chaire est le Prof. Dr. Jean-Marc Dewaele.  Il sera présent à l’UNamur pour une série de conférences entre le 19 février et le 2 avril 2025. Une conférence grand public intitulée « Comment élever des enfants à devenir multilingues » aura lieu le 11 mars 2025. 

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FNRS, la liberté de chercher

Chaque année, le F.R.S.-FNRS lance des appels pour financer la recherche fondamentale. Il a mis en place une gamme d'outils permettant d’offrir à des chercheurs, porteurs d’un projet d’excellence, du personnel scientifique et technique, de l’équipement et des moyens de fonctionnement.

Language et changement climatique

Langues
Romanes

« Politic tac, tic tac, le climat n’attend pas ! », « A diploma but no future? », « Cop ou pas cop de tenir vos engagements » Que se cache derrière les slogans des pancartes du mouvement Youth for Climate ? Laura Degrande, doctorante en Langues, lettres et traductologie mène des recherches sur les écritures sauvages de contestation. Lors du cycle de conférences printemps 2023 de l’Institut NaLTT, elle livre les prémices des résultats de sa recherche.

Pancartes avec slogan contre le changement climatique

Au sein de l’Institut de recherche NaLTT (Namur Institute of Language, Text and Transmediality), le deuxième quadrimestre a été rythmé par quatre conférences consacrées au langage et à ses articulations avec différentes thématiques sociétales d’actualité : informatique, langue des signes, changement climatique et enfance.

Fin avril, l’Institut NaLTT accueillait Kristin Davidse (KU Leuven) et Anne-Marie Simon-Vandenbergen (UGent), deux professeures membres de l'Académie royale flamande, Wout Van Praet (UCLouvain, ancien doctorant à l’UNamur) et Laura Degrande (UNamur) pour une conférence entre changement climatique et analyse linguistique. Un débat découpé en deux temps.

Le premier exposé, présenté par les chercheurs invités, avait pour objectif d'analyser la communication des citoyens à l'égard de l'action climatique. On distingue quatre principales positions des citoyens : les activistes, les citoyens concernés, les sceptiques et les négationnistes. Les intervenants ont analysé les propos de ces différents profils à travers des lettres à la rédaction dans des lettres à la rédaction, des commentaires sur les actualités en ligne et les médias sociaux, des réponses à des questions ouvertes dans des enquêtes, etc. Les outils analytiques utilisés comprenaient l'analyse narrative polyphonique, l'analyse du discours et l'analyse de l'évaluation.

Dans la deuxième partie, Laura Degrande s'est penchée sur les pancartes de la branche belge du mouvement Youth for Climate qui ont circulé lors des manifestations des jeunes en 2019 (période d’apogée de la mobilisation). Dans son analyse, elle présentait trois axes de ces pancartes : leurs dimensions réflexive et parfois paradoxale et leurs liens au mouvement écoféministe.

Focus et analyse de quelques exemples cités :

Politic tac, tic tac, le climat n’attend pas !

« En amalgamant le terme « politique » et l’onomatopée « tic tac, tic tac », qui mime le son d’une horloge, ce slogan à la fois rappelle l’imminence de la catastrophe climatique et confronte la classe politique. »

Cop ou pas cop de tenir vos engagements

« On a ici un détournement de l’expression « Cap ou pas cap » et une référence à la COP (Conference of the Parties des Nations Unies sur le changement climatique) qui confrontent les dirigeants et les met face à leur responsabilité en matière de politique environnementale. »

A diploma but no future?

« Ce slogan souligne l’absurdité de la réussite scolaire (« a diploma ») au sein d’une conjoncture environnementale qui tend vers l’absence d’avenir (« no future »). »

Mettez la planète en retenue ! Elle sèche plus que nous !

« Cette focalisation sur la question pédagogique est tournée en dérision. Le verbe « sèche », qui est une syllepse ici, articule la grève scolaire au phénomène de désertification en sous-entendant l’insignifiance de l’absentéisme scolaire par rapport aux conséquences de la crise environnementale. »

This planet needs you

« Les jeunes se posent en défenseurs de l’environnement et en porte-paroles d’une nature qui n’a pas de voix. La structure est ici un sujet à la troisième personne du singulier qui réfère à une entité inanimée relative au climat, comme si la pancarte voulait donner la parole à cette entité qu’il s’agit de protéger, que ce soit la nature, l’océan, etc. »

L'Institut de recherche NaLTT

Composé de chercheurs en linguistique et en littérature, NaLTT (Namur Institute of Language, Text and Transmediality) constitue un espace interdisciplinaire de recherches diachroniques et synchroniques portant sur les pratiques communicatives verbales et multimodales qui se manifestent dans, sont formées et/ou régulées par la culture et la société.

NaLTT réunit des chercheurs spécialisés dans l’étude des attitudes, des contacts et des conflits linguistiques, de la traduction, de la politique et de la planification linguistiques, du discours rapporté et de l’expression du point de vue, ainsi que dans l’étude de la multimodalité. L’analyse linguistique des langues signées sur des données de corpus constitue l’une des originalités de NaLTT au sein du LSFB Lab.

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Événements

15

Rentrée académique 2025-2026

Evénement institutionnel

Au programme pour tous et toutes

09h30 | Cérémonie d'accueil des nouveaux étudiants

11h00 | Célébration de la rentrée à la Cathédrale Saint-Aubain (Place Saint-Aubain - 5000 Namur) puis accueil des étudiants par les Cercles.

24

Cérémonie officelle de rentrée académique 2025-2026

Evénement institutionnel

Cérémonie officelle de rentrée académique 2025-2026

Institution
24
19:00 - 22:00
Université de Namur, Auditoire Pedro Arrupe (PA01) - Rue Joseph Grafé 2 (Faculté des Sciences) / rue Grangagnage, Sentier Thomas - 5000 Namur

Save the date !

Tous les événements

Direction

Aurélie SINTE

Directrice du Département de langues et littératures françaises et romanes

Emilie SENZOT

Secrétaire