Espace transdisciplinaire ouvert sur l’extérieur et destiné à susciter des recherches inédites, ESPHIN aborde des thématiques développées dans ses deux départements fondateurs : celui de Philosophie en Faculté de philosophie et lettres et celui de Sciences-Philosophies-Sociétés en Faculté des sciences. 

En synergie avec d’autres entités, les chercheurs visent également l’émergence de nouvelles thématiques dans les grands domaines de la philosophie que sont l’anthropologie, l’éthique, l’esthétique, l’épistémologie, la logique et la métaphysique.

L'Institut ESPHIN entend promouvoir et soutenir des recherches philosophiques, tant fondamentales qu’appliquées.

Institut de recherche ESPHIN

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Actualités

SPiN : un nouveau centre de recherche pour penser les sciences autrement

Sciences, philosophies et sociétés

À l’heure où la désinformation, la post-vérité et le complotisme fragilisent la confiance dans les sciences, l’UNamur accueille SPiN (Science & Philosophy in Namur), un nouveau centre de recherche interdisciplinaire qui interroge la place des sciences dans la société. Fondé en septembre dernier par Olivier Sartenaer, professeur de philosophie des sciences à l’UNamur, SPiN rassemble des philosophes et des scientifiques autour d’une vision commune : développer une réflexion critique et accessible sur les sciences dans toute leur diversité.

L'équipe de recherche d'Oliver Sartenaer (Centre SPiN, ESPHIN)

De gauche à droite : Doan Vu Duc,  Maxime Hilbert, Charly Mobers, Olivier Sartenaer,  Louis Halflants, Andrea Roselli, Gauvain Leconte-Chevillard, Eve-Aline Dubois.

Si l’UNamur se distingue par la présence d’un département de philosophie des sciences au sein de sa Faculté des sciences, aucun centre de recherche n’était jusqu’ici spécifiquement dédié aux enjeux épistémologiques, éthiques, politiques et métaphysiques des sciences. SPiN vient combler ce vide. 

 

Logo du centre SPiN de l'Institut ESPHIN

« Plusieurs facteurs contingents ont permis la création de SPiN : l’absence d’une structure de recherche spécifiquement dédiée à ces thématiques et l’arrivée quasiment simultanée de quatre jeunes philosophes des sciences. C’est un peu un alignement des planètes », explique Olivier Sartenaer.

A ses côtés, on retrouve Juliette Ferry-Danini (Faculté d’informatique), Thibaut De Meyer (Faculté de philosophie et lettres) et Gaëlle Pontarotti (Faculté des sciences), qui forment le noyau dur de SPiN.

Répondre à une demande sociétale forte

SPiN s’inscrit dans une dynamique de recherche engagée au cœur des débat contemporains. 

Image
Olivier Sartenaer

On ressent un réel besoin d’éclairage des citoyens sur ces questions. C’était important pour nous qu’une structure de recherche reflète cette demande sociétale grandissante et accueille des recherches sur ces thématiques. 

Olivier Sartenaer Professeur de philosophie des sciences à l’UNamur

Les chercheurs de SPiN explorent un large éventail de thématiques, avec en toile de fond une interrogation sur notre rapport à la connaissance scientifique. Parmi ceux-ci :

  • le rapport entre sciences et pseudosciences ;
  • le réductionnisme dans les sciences ;
  • le déterminisme génétique et l’hérédité ;
  • l’éthique médicale et la santé publique (vaccinations, pandémies) ;
  • l’éthologie,
  • le perspectivisme.

Ces recherches sont portées par une équipe interdisciplinaire composée d’enseignants-chercheurs, de doctorants et de postdoctorants issus des différentes facultés de l’UNamur.

Un lieu de rencontre académique…mais aussi citoyen

SPiN organise des séminaires hebdomadaires consacrés aux recherches en cours en philosophie des sciences ainsi que des séminaires liés à des thématiques plus spécifiques : la santé, les sciences du vivant, la cosmologie et les théories de l’émergence et du réductionnisme dans les sciences naturelles.

Mais SPiN ne se limite pas à la sphère académique : le centre entend faire sortir ces questions hors des murs de l’université, au travers d’événements et d’activités accessibles à toutes et tous. Un événement inaugural est d’ores et déjà planifié pour le printemps prochain sur une thématique d’actualité : la méfiance dans les sciences. Plus d’infos à venir ! 

En savoir plus sur le centre de recherche SPiN

Université et démocratie : un lien vivant, parfois menacé

Paroles d'experts
Démocratie

Méfiance envers les institutions politiques traditionnelles et les élus, montée des logiques autoritaires, définancement des services publics… La démocratie semble aujourd’hui traverser une zone de turbulences. Dans ce contexte, quel rôle l’université joue-t-elle ? Pour éclairer cette question, nous avons rencontré quatre chercheurs issus de disciplines différentes : la pédagogue Sephora Boucenna, le philosophe Louis Carré, le politologue Vincent Jacquet, la juriste Aline Nardi. Leurs regards croisés dessinent les contours d’un enjeu plus que jamais d’actualité : penser et défendre le lien entre université et démocratie.

démocratie-visages

La démocratie n’a rien d’un concept figé. Elle fait débat, surtout aujourd’hui. Louis Carré, directeur du Département de philosophie et membre de l’Espace philosophique de Namur (Institut ESPHIN), en propose une définition en trois dimensions : un régime politique, un état de droit et une manière de faire société.

Le concept de démocratie : entre pouvoir du peuple et centralisation

« Étymologiquement, la démocratie est un régime politique qui consiste à donner le pouvoir au peuple », rappelle-t-il. « Nos démocraties occidentales reposent aujourd’hui sur l’idée que le peuple est souverain, sans pour autant gouverner directement. De là naît une tension entre la démocratie idéale et la démocratie réelle. » Vincent Jacquet, professeur au Département des sciences sociales, politiques et de la communication et président de l’Institut Transitions appuie le propos : « La démocratie est un idéal d’autogouvernement des citoyens, mais il est en tension avec des logiques plus centralisatrices, plus autoritaires. […] Nos systèmes politiques sont traversés par ces différentes tensions, avec à la fois des logiques autoritaires de plus en plus présentes, y compris chez nous, et des logiques de participation qui s’accompagnent parfois de beaucoup d’espoir et de déception aussi. »

Deuxième pilier selon Louis Carré : l’État de droit. La démocratie garantit les droits fondamentaux de tous les citoyens par la constitution. Mais là encore, gare aux paradoxes : « On pourrait en effet imaginer des lois prises par la majorité des représentants ou par un référendum, mais qui contreviennent aux droits fondamentaux », souligne le philosophe. La démocratie ne peut donc se résumer au seul principe majoritaire.

Enfin, la démocratie est également une manière de faire société. Elle repose sur un réel pluralisme : diversité des opinions, des croyances et des valeurs. « Cela suppose l’existence d’un espace public relativement autonome face au pouvoir en place qui, par moment, conteste les décisions prises par les gouvernements qui ont été élus », insiste Louis Carré.

La méfiance des citoyens vis-à-vis du politique n’est, à ce titre, pas nécessairement un symptôme de crise démocratique. Elle peut même en être un signe de vitalité, comme l’explique Vincent Jacquet : « Le fait que les citoyens soient critiques envers leur gouvernement n’est pas forcément négatif parce que, dans une démocratie, les citoyens doivent pouvoir contrôler les actions des gouvernants ».

Photo de Vincent Jacquet
Vincent Jacquet

Former les gouvernants… et les gouvernés

Dans ce contexte, quelle est la responsabilité de l’université ? Louis Carré rappelle d’abord une réalité simple : une grande partie de nos élus sont passés par les bancs de l’université. Mais sa mission d’enseignement ne s’arrête pas là. « Il s’agit de former des citoyens éclairés, pas seulement des gouvernants. Les universités doivent offrir un enseignement supérieur de qualité, ouvert au plus grand nombre », affirme-t-il.

« La démocratie suppose en effet des citoyens capables de débattre, de réfléchir, de problématiser les enjeux », complète Sephora Boucenna, doyenne de la Faculté des sciences de l’éducation et de la formation et membre de l’Institut de Recherches en Didactiques et Éducation de l’UNamur (IRDENA). Il s’agit donc de former des esprits réflexifs, aptes à interroger leur époque.

Former des enseignants réflexifs, pour des citoyens critiques

L’université forme également ceux qui, demain, éduqueront les générations futures : les enseignants. Et là encore, la démocratie est en jeu.

 « Notre mission est de former des enseignants réflexifs qui, eux-mêmes, apprendront à leurs élèves à penser de manière critique », insiste Sephora Boucenna. Cela passe par un travail en profondeur sur l’analyse de pratiques, la construction collective et l’apprentissage du débat, dès la formation initiale des enseignants jusqu'à leur formation continue. 

Sephora BOUCENNA
Sephora Boucenna

Produire et diffuser du savoir… en toute indépendance

Outre l’enseignement, l’université a également une mission de recherche et de service à la société. Elle produit des savoirs qui peuvent éclairer les politiques publiques, mais aussi les questionner. Cette fonction critique suppose une indépendance réelle vis-à-vis du politique. « Pour analyser avec lucidité les mécanismes démocratiques, y compris ceux que les gouvernements mettent en place, il faut que l’université garde sa liberté de recherche et de parole », souligne Vincent Jacquet.

 

Louis Carré va plus loin : « Comme la presse, l’université est une forme de contre-pouvoir dans l’espace public ». Il précise par ailleurs qu’« il y a une confusion entre liberté d’opinion et liberté académique. Les savoirs universitaires passent par une série de procédures de vérification, d’expérimentation, de discussion au sein de la communauté scientifique. Cela leur donne une robustesse qui n’est pas celle d’une opinion, d’une valeur, d’une croyance. » 

Louis Carré
Louis Carré

Cette fonction critique de l’université suppose donc une indépendance forte. Or, en Belgique, le financement des universités relève largement du pouvoir politique. « Celane doit pas signifier une mise sous tutelle », alerte Louis Carré. « Mener des recherches critiques, qui ne satisfont pas à court terme des commanditaires, demande une indépendance, y compris de moyens. Il faut des chercheurs en nombre qui puissent analyser différents types de dynamiques. Plus on coupera dans les finances de la recherche, comme c’est le cas aujourd’hui, moins on aura de chercheurs et donc de capacité d’analyse indépendante et de diversité des perspectives », insiste Vincent Jacquet.

Le mouvement « Université en colère », récemment lancé au sein des universités de la Fédération Wallonie-Bruxelles, entend dénoncer les effets du définancement. Ses représentants appellent à « garantir les conditions de développement d’une université ouverte, indépendante, de qualité et accessible au plus grand nombre. Face aux défis sociaux, économiques et politiques de notre temps et parce que d’autres choix de société, et donc budgétaires, sont possibles, il est plus que jamais essentiel de renforcer les institutions et les acteurs au cœur de la production du savoir. » 

Entre vigilance et engagement : un lien à réinventer

La démocratie ne se limite donc ni aux élections ni aux institutions. Elle repose sur une vigilance collective, portée par les citoyens, les savoirs… et les lieux où ces savoirs se construisent. À ce titre, l’université apparaît comme un maillon essentiel de la vitalité démocratique. À condition de rester indépendante, accessible et ouverte sur la société.

« La démocratie, ce n’est pas seulement une affaire d’institutions. C’est l’affaire de citoyens qui la font vivre et qui s’organisent pour faire valoir leurs perspectives à différents moments », insiste Vincent Jacquet. Une invitation claire à ne pas rester spectateur, mais à participer, avec lucidité et exigence, à la construction d’un avenir démocratique commun.

Une année académique, placée sous la thématique de la démocratie

Retrouvez le discours prononcé par la Rectrice Annick Castiaux lors de la Cérémonie de rentrée académique 2025-2026.

Discours de la Rectrice à la Cérémonie de rentrée académique 2025-2026

Cet article est tiré de la rubrique "Enjeux" du magazine Omalius #38 (Septembre 2025).

cover-omalius-septembre-2025

Un nouvel élan pour les sciences humaines et sociales à l’UNamur

Institution
Sciences humaines et sociales
ODD 4 - Éducation de qualité

A l’UNamur une nouvelle plateforme dédiée à la recherche en sciences humaines et sociales (SHS) voit le jour. Objectif ? Offrir aux chercheuses et chercheurs en SHS, un soutien méthodologique adapté à leurs besoins et renforcer l’excellence en SHS à l’UNamur. Cette plateforme, SHS Impulse, fournira divers services tels qu’un apport financier pour des formations, de la consultance, des accès à des ressources, ou encore des achats de logiciels en cofinancement. 

Logo SHS Impulse

Qu’elles portent sur la linguistique, l’économie, la politique, le développement durable, le droit, l’histoire, les sciences de l’éducation, la littérature, ou encore la traduction, les recherches en sciences humaines et sociales sont autant éclectiques que riches et primordiales pour aborder les enjeux de la société. A l’UNamur sur les onze instituts de recherches que compte l’institution, sept sont directement concernés par la recherche en SHS. Si une forte complémentarité dans ces domaines de recherche est observée, une meilleure mutualisation des moyens, un partage et un accès plus aisé à certains services, ressources, ou supports permettent de soutenir et de renforcer l’excellence de la recherche en SHS à l’UNamur. C’est dans cette optique que la plateforme SHS impulse vient d’être créée. 

Image
Laurence Meurant

Nous sommes partis des besoins des chercheurs en SHS pour établir quatre axes développés au sein de cette plateforme 

Laurence Meurant Maitre de recherche F.R.S.-FNRS, Professeure de linguistique, Présidente de l’institut NaLTT et membre du comité de gestion de SHS Impulse.

Articulation des ressources autour de 4 axes

  • Axe 1 – Soutien à l’acquisition de base de données, ressources documentaires et logiciels
  • Axe 2 - Subvention de formations de pointe pour l’utilisation de méthodes spécialisées
  • Axe 3 - Cofinancement de l’accès à la plateforme SMCS "Support en Méthodologie et Calcul Statistique" de l’UCLouvain, grâce à un partenariat interuniversitaire. 
  • Axe 4 - Mise en place d’un espace SHS, contenant un laboratoire pour la passation d’expériences et des outils de travail partagés favorisant les échanges entre chercheurs. 

Perspectives

Cette initiative, lancée en janvier 2025, répond aux défis spécifiques rencontrés par les chercheurs en SHS. L’objectif à long terme est de pérenniser et d'élargir les services. « Nous allons aussi engager un chercheur expert en analyse méthodologique en SHS qui pourra informer des méthodologies innovantes et encadrer la conception méthodologique des projets de recherche », souligne Sandrine Biémar, vice-doyenne de la Faculté des Sciences de l'Education et de la Formation de l'UNamur, membre de l’institut IRDENA et du comité de gestion de SHS Impulse. « Le souhait est aussi de soutenir le réseautage entre les chercheurs en SHS de l’UNamur et d’être un levier pour la mise ne place de projet interdisciplinaire », ajoute Sandrine Biémar. 

L’équipe de gestion de la plateforme est formée par les représentants des différents instituts SHS de l'université et veille à une gestion efficace des ressources. L'impact de la plateforme sera évalué pendant sa phase initiale (2025-2027), ce qui permettra de définir les stratégies pour sa pérennisation et son développement. 

Une mission exploratoire pour tisser des liens avec le Sénégal

Institution

Une délégation de l’Université de Namur a participé à une mission exploratoire à l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar, au Sénégal. L’objectif : découvrir les recherches menées sur le terrain, rencontrer les chercheurs de l’UCAD et initier de futures collaborations entre les deux institutions. 

photo délégation sénégal

Dix membres du corps académique et scientifique de l’UNamur, accompagnés par le Service des relations internationales et de l’ONG FUCID, le Forum Universitaire pour la Coopération Internationale au Développement, ont participé à une mission exploratoire co-organisée avec l’UCAD. Cette mission s’inscrivait dans la volonté de l’université de renforcer les partenariats avec le Sud, en favorisant les échanges, en sensibilisant les chercheurs aux enjeux du Sud global et en faisant émerger de nouveaux projets.

Pendant une semaine, plusieurs activités ont été organisées pour permettre aux membres de la délégation de découvrir l’université sénégalaise : visite de l’UCAD et découverte de ses enjeux, échanges autour du concept « One Health », rencontres entre chercheurs, visite de terrain et moment de clôture en présence de partenaires institutionnels.

Catherine Linard, professeure à la Faculté des sciences, faisait partie de la délégation namuroise « Se rendre sur place et échanger avec nos collègues sénégalais est très important. Cela nous permet de découvrir la richesse de leurs recherches, dans des domaines souvent directement connectés aux réalités du terrain », explique-t-elle.

Depuis 2015, Catherine Linard collabore avec l’UCAD, notamment dans le cadre d’un projet de recherche et développement soutenu par l’ARES. « De cette première collaboration sont nées de nombreuses dynamiques. Plusieurs doctorants sénégalais sont venus en Belgique pour poursuivre leurs recherches. Et inversement, une de mes doctorante belge, Camille Morlighem, qui travaille sur la création de cartes de risque de malaria au Sénégal, a pu bénéficier de bourses de mobilité pour des séjours de recherche à l’UCAD. Nous avons également établi des échanges d’enseignement : je me suis rendue à Dakar pour donner une semaine de formation aux doctorants en géographie, et une collègue géographe de la santé, Aminata Niang Diène, vient chaque année en Belgique pour intervenir dans un de mes cours de master », poursuit la professeure.

Les participants

La délégation rassemblait des profils issus de plusieurs facultés de l’UNamur et de services :

  • Francesca Cecchet, Faculté des sciences, présidente de l’Institut de recherche NISM (Namur Institute of Structured Matter) et membre de l’Institut de recherche (NaRILIS Namur Research Institute for Life Sciences)
  • Laurent Houssiau, Faculté des sciences et membre de l’Institut de recherche NISM (Namur Institute of Structured Matter) 
  • Charles Nicaise, Faculté de médecine et président de l’Institut de recherche NaRILIS (Namur Research Institute for Life Sciences) 
  • Denis Saint-Amand, Faculté de philosophie et de lettres et membre de l’Institut de recherche NaLTT (Namur Institute of Language, Text and Transmediality)
  • Laurent Ravez, Facultés de médecine et des sciences et membre des Instituts de recherche NaRILiS (Namur Research Institute for Life Sciences) et EsPhiN (Espace Philosophique de Namur)
  • Anne Vermeyen, membre de la Cellule bien-être animal
  • Flora Musuamba, Faculté de médecine et membre de l’Institut de recherche NaRILIS (Namur Research Institute for Life Sciences)
  • Florence Georges, Faculté de droit et membre de l’Institut de recherche NaDI (Namur Digital Institute)
  • Nathanaël Laurent, Faculté des sciences et membre de l’Institut de recherche EsPhiN (Espace Philosophique de Namur)
  • Catherine Linard, Faculté des sciences et membre des Instituts de recherche NaRILIS (Namur Research Institute for Life Sciences) et ILEE (Institute of Life-Earth-Environment)
  • Rita Rixen, directrice de la FUCID, le Forum universitaire pour la coopération internationale au développement
  • Amélie Schnock, membre du Service des relations internationales

L’Université de Namur à l’international

Engagée dans la coopération internationale et au développement, l’Université de Namur entretient de nombreuses collaborations avec plusieurs institutions dans le monde entier. Ces collaborations se réalisent à travers des projets de recherche, des missions d’enseignement ou de formation, ou encore des formations d'étudiants dans le cadre de l'offre d'enseignement de l'UNamur ou dans le cadre de stages de courte durée, notamment de recherche.

SPiN : un nouveau centre de recherche pour penser les sciences autrement

Sciences, philosophies et sociétés

À l’heure où la désinformation, la post-vérité et le complotisme fragilisent la confiance dans les sciences, l’UNamur accueille SPiN (Science & Philosophy in Namur), un nouveau centre de recherche interdisciplinaire qui interroge la place des sciences dans la société. Fondé en septembre dernier par Olivier Sartenaer, professeur de philosophie des sciences à l’UNamur, SPiN rassemble des philosophes et des scientifiques autour d’une vision commune : développer une réflexion critique et accessible sur les sciences dans toute leur diversité.

L'équipe de recherche d'Oliver Sartenaer (Centre SPiN, ESPHIN)

De gauche à droite : Doan Vu Duc,  Maxime Hilbert, Charly Mobers, Olivier Sartenaer,  Louis Halflants, Andrea Roselli, Gauvain Leconte-Chevillard, Eve-Aline Dubois.

Si l’UNamur se distingue par la présence d’un département de philosophie des sciences au sein de sa Faculté des sciences, aucun centre de recherche n’était jusqu’ici spécifiquement dédié aux enjeux épistémologiques, éthiques, politiques et métaphysiques des sciences. SPiN vient combler ce vide. 

 

Logo du centre SPiN de l'Institut ESPHIN

« Plusieurs facteurs contingents ont permis la création de SPiN : l’absence d’une structure de recherche spécifiquement dédiée à ces thématiques et l’arrivée quasiment simultanée de quatre jeunes philosophes des sciences. C’est un peu un alignement des planètes », explique Olivier Sartenaer.

A ses côtés, on retrouve Juliette Ferry-Danini (Faculté d’informatique), Thibaut De Meyer (Faculté de philosophie et lettres) et Gaëlle Pontarotti (Faculté des sciences), qui forment le noyau dur de SPiN.

Répondre à une demande sociétale forte

SPiN s’inscrit dans une dynamique de recherche engagée au cœur des débat contemporains. 

Image
Olivier Sartenaer

On ressent un réel besoin d’éclairage des citoyens sur ces questions. C’était important pour nous qu’une structure de recherche reflète cette demande sociétale grandissante et accueille des recherches sur ces thématiques. 

Olivier Sartenaer Professeur de philosophie des sciences à l’UNamur

Les chercheurs de SPiN explorent un large éventail de thématiques, avec en toile de fond une interrogation sur notre rapport à la connaissance scientifique. Parmi ceux-ci :

  • le rapport entre sciences et pseudosciences ;
  • le réductionnisme dans les sciences ;
  • le déterminisme génétique et l’hérédité ;
  • l’éthique médicale et la santé publique (vaccinations, pandémies) ;
  • l’éthologie,
  • le perspectivisme.

Ces recherches sont portées par une équipe interdisciplinaire composée d’enseignants-chercheurs, de doctorants et de postdoctorants issus des différentes facultés de l’UNamur.

Un lieu de rencontre académique…mais aussi citoyen

SPiN organise des séminaires hebdomadaires consacrés aux recherches en cours en philosophie des sciences ainsi que des séminaires liés à des thématiques plus spécifiques : la santé, les sciences du vivant, la cosmologie et les théories de l’émergence et du réductionnisme dans les sciences naturelles.

Mais SPiN ne se limite pas à la sphère académique : le centre entend faire sortir ces questions hors des murs de l’université, au travers d’événements et d’activités accessibles à toutes et tous. Un événement inaugural est d’ores et déjà planifié pour le printemps prochain sur une thématique d’actualité : la méfiance dans les sciences. Plus d’infos à venir ! 

En savoir plus sur le centre de recherche SPiN

Université et démocratie : un lien vivant, parfois menacé

Paroles d'experts
Démocratie

Méfiance envers les institutions politiques traditionnelles et les élus, montée des logiques autoritaires, définancement des services publics… La démocratie semble aujourd’hui traverser une zone de turbulences. Dans ce contexte, quel rôle l’université joue-t-elle ? Pour éclairer cette question, nous avons rencontré quatre chercheurs issus de disciplines différentes : la pédagogue Sephora Boucenna, le philosophe Louis Carré, le politologue Vincent Jacquet, la juriste Aline Nardi. Leurs regards croisés dessinent les contours d’un enjeu plus que jamais d’actualité : penser et défendre le lien entre université et démocratie.

démocratie-visages

La démocratie n’a rien d’un concept figé. Elle fait débat, surtout aujourd’hui. Louis Carré, directeur du Département de philosophie et membre de l’Espace philosophique de Namur (Institut ESPHIN), en propose une définition en trois dimensions : un régime politique, un état de droit et une manière de faire société.

Le concept de démocratie : entre pouvoir du peuple et centralisation

« Étymologiquement, la démocratie est un régime politique qui consiste à donner le pouvoir au peuple », rappelle-t-il. « Nos démocraties occidentales reposent aujourd’hui sur l’idée que le peuple est souverain, sans pour autant gouverner directement. De là naît une tension entre la démocratie idéale et la démocratie réelle. » Vincent Jacquet, professeur au Département des sciences sociales, politiques et de la communication et président de l’Institut Transitions appuie le propos : « La démocratie est un idéal d’autogouvernement des citoyens, mais il est en tension avec des logiques plus centralisatrices, plus autoritaires. […] Nos systèmes politiques sont traversés par ces différentes tensions, avec à la fois des logiques autoritaires de plus en plus présentes, y compris chez nous, et des logiques de participation qui s’accompagnent parfois de beaucoup d’espoir et de déception aussi. »

Deuxième pilier selon Louis Carré : l’État de droit. La démocratie garantit les droits fondamentaux de tous les citoyens par la constitution. Mais là encore, gare aux paradoxes : « On pourrait en effet imaginer des lois prises par la majorité des représentants ou par un référendum, mais qui contreviennent aux droits fondamentaux », souligne le philosophe. La démocratie ne peut donc se résumer au seul principe majoritaire.

Enfin, la démocratie est également une manière de faire société. Elle repose sur un réel pluralisme : diversité des opinions, des croyances et des valeurs. « Cela suppose l’existence d’un espace public relativement autonome face au pouvoir en place qui, par moment, conteste les décisions prises par les gouvernements qui ont été élus », insiste Louis Carré.

La méfiance des citoyens vis-à-vis du politique n’est, à ce titre, pas nécessairement un symptôme de crise démocratique. Elle peut même en être un signe de vitalité, comme l’explique Vincent Jacquet : « Le fait que les citoyens soient critiques envers leur gouvernement n’est pas forcément négatif parce que, dans une démocratie, les citoyens doivent pouvoir contrôler les actions des gouvernants ».

Photo de Vincent Jacquet
Vincent Jacquet

Former les gouvernants… et les gouvernés

Dans ce contexte, quelle est la responsabilité de l’université ? Louis Carré rappelle d’abord une réalité simple : une grande partie de nos élus sont passés par les bancs de l’université. Mais sa mission d’enseignement ne s’arrête pas là. « Il s’agit de former des citoyens éclairés, pas seulement des gouvernants. Les universités doivent offrir un enseignement supérieur de qualité, ouvert au plus grand nombre », affirme-t-il.

« La démocratie suppose en effet des citoyens capables de débattre, de réfléchir, de problématiser les enjeux », complète Sephora Boucenna, doyenne de la Faculté des sciences de l’éducation et de la formation et membre de l’Institut de Recherches en Didactiques et Éducation de l’UNamur (IRDENA). Il s’agit donc de former des esprits réflexifs, aptes à interroger leur époque.

Former des enseignants réflexifs, pour des citoyens critiques

L’université forme également ceux qui, demain, éduqueront les générations futures : les enseignants. Et là encore, la démocratie est en jeu.

 « Notre mission est de former des enseignants réflexifs qui, eux-mêmes, apprendront à leurs élèves à penser de manière critique », insiste Sephora Boucenna. Cela passe par un travail en profondeur sur l’analyse de pratiques, la construction collective et l’apprentissage du débat, dès la formation initiale des enseignants jusqu'à leur formation continue. 

Sephora BOUCENNA
Sephora Boucenna

Produire et diffuser du savoir… en toute indépendance

Outre l’enseignement, l’université a également une mission de recherche et de service à la société. Elle produit des savoirs qui peuvent éclairer les politiques publiques, mais aussi les questionner. Cette fonction critique suppose une indépendance réelle vis-à-vis du politique. « Pour analyser avec lucidité les mécanismes démocratiques, y compris ceux que les gouvernements mettent en place, il faut que l’université garde sa liberté de recherche et de parole », souligne Vincent Jacquet.

 

Louis Carré va plus loin : « Comme la presse, l’université est une forme de contre-pouvoir dans l’espace public ». Il précise par ailleurs qu’« il y a une confusion entre liberté d’opinion et liberté académique. Les savoirs universitaires passent par une série de procédures de vérification, d’expérimentation, de discussion au sein de la communauté scientifique. Cela leur donne une robustesse qui n’est pas celle d’une opinion, d’une valeur, d’une croyance. » 

Louis Carré
Louis Carré

Cette fonction critique de l’université suppose donc une indépendance forte. Or, en Belgique, le financement des universités relève largement du pouvoir politique. « Celane doit pas signifier une mise sous tutelle », alerte Louis Carré. « Mener des recherches critiques, qui ne satisfont pas à court terme des commanditaires, demande une indépendance, y compris de moyens. Il faut des chercheurs en nombre qui puissent analyser différents types de dynamiques. Plus on coupera dans les finances de la recherche, comme c’est le cas aujourd’hui, moins on aura de chercheurs et donc de capacité d’analyse indépendante et de diversité des perspectives », insiste Vincent Jacquet.

Le mouvement « Université en colère », récemment lancé au sein des universités de la Fédération Wallonie-Bruxelles, entend dénoncer les effets du définancement. Ses représentants appellent à « garantir les conditions de développement d’une université ouverte, indépendante, de qualité et accessible au plus grand nombre. Face aux défis sociaux, économiques et politiques de notre temps et parce que d’autres choix de société, et donc budgétaires, sont possibles, il est plus que jamais essentiel de renforcer les institutions et les acteurs au cœur de la production du savoir. » 

Entre vigilance et engagement : un lien à réinventer

La démocratie ne se limite donc ni aux élections ni aux institutions. Elle repose sur une vigilance collective, portée par les citoyens, les savoirs… et les lieux où ces savoirs se construisent. À ce titre, l’université apparaît comme un maillon essentiel de la vitalité démocratique. À condition de rester indépendante, accessible et ouverte sur la société.

« La démocratie, ce n’est pas seulement une affaire d’institutions. C’est l’affaire de citoyens qui la font vivre et qui s’organisent pour faire valoir leurs perspectives à différents moments », insiste Vincent Jacquet. Une invitation claire à ne pas rester spectateur, mais à participer, avec lucidité et exigence, à la construction d’un avenir démocratique commun.

Une année académique, placée sous la thématique de la démocratie

Retrouvez le discours prononcé par la Rectrice Annick Castiaux lors de la Cérémonie de rentrée académique 2025-2026.

Discours de la Rectrice à la Cérémonie de rentrée académique 2025-2026

Cet article est tiré de la rubrique "Enjeux" du magazine Omalius #38 (Septembre 2025).

cover-omalius-septembre-2025

Un nouvel élan pour les sciences humaines et sociales à l’UNamur

Institution
Sciences humaines et sociales
ODD 4 - Éducation de qualité

A l’UNamur une nouvelle plateforme dédiée à la recherche en sciences humaines et sociales (SHS) voit le jour. Objectif ? Offrir aux chercheuses et chercheurs en SHS, un soutien méthodologique adapté à leurs besoins et renforcer l’excellence en SHS à l’UNamur. Cette plateforme, SHS Impulse, fournira divers services tels qu’un apport financier pour des formations, de la consultance, des accès à des ressources, ou encore des achats de logiciels en cofinancement. 

Logo SHS Impulse

Qu’elles portent sur la linguistique, l’économie, la politique, le développement durable, le droit, l’histoire, les sciences de l’éducation, la littérature, ou encore la traduction, les recherches en sciences humaines et sociales sont autant éclectiques que riches et primordiales pour aborder les enjeux de la société. A l’UNamur sur les onze instituts de recherches que compte l’institution, sept sont directement concernés par la recherche en SHS. Si une forte complémentarité dans ces domaines de recherche est observée, une meilleure mutualisation des moyens, un partage et un accès plus aisé à certains services, ressources, ou supports permettent de soutenir et de renforcer l’excellence de la recherche en SHS à l’UNamur. C’est dans cette optique que la plateforme SHS impulse vient d’être créée. 

Image
Laurence Meurant

Nous sommes partis des besoins des chercheurs en SHS pour établir quatre axes développés au sein de cette plateforme 

Laurence Meurant Maitre de recherche F.R.S.-FNRS, Professeure de linguistique, Présidente de l’institut NaLTT et membre du comité de gestion de SHS Impulse.

Articulation des ressources autour de 4 axes

  • Axe 1 – Soutien à l’acquisition de base de données, ressources documentaires et logiciels
  • Axe 2 - Subvention de formations de pointe pour l’utilisation de méthodes spécialisées
  • Axe 3 - Cofinancement de l’accès à la plateforme SMCS "Support en Méthodologie et Calcul Statistique" de l’UCLouvain, grâce à un partenariat interuniversitaire. 
  • Axe 4 - Mise en place d’un espace SHS, contenant un laboratoire pour la passation d’expériences et des outils de travail partagés favorisant les échanges entre chercheurs. 

Perspectives

Cette initiative, lancée en janvier 2025, répond aux défis spécifiques rencontrés par les chercheurs en SHS. L’objectif à long terme est de pérenniser et d'élargir les services. « Nous allons aussi engager un chercheur expert en analyse méthodologique en SHS qui pourra informer des méthodologies innovantes et encadrer la conception méthodologique des projets de recherche », souligne Sandrine Biémar, vice-doyenne de la Faculté des Sciences de l'Education et de la Formation de l'UNamur, membre de l’institut IRDENA et du comité de gestion de SHS Impulse. « Le souhait est aussi de soutenir le réseautage entre les chercheurs en SHS de l’UNamur et d’être un levier pour la mise ne place de projet interdisciplinaire », ajoute Sandrine Biémar. 

L’équipe de gestion de la plateforme est formée par les représentants des différents instituts SHS de l'université et veille à une gestion efficace des ressources. L'impact de la plateforme sera évalué pendant sa phase initiale (2025-2027), ce qui permettra de définir les stratégies pour sa pérennisation et son développement. 

Une mission exploratoire pour tisser des liens avec le Sénégal

Institution

Une délégation de l’Université de Namur a participé à une mission exploratoire à l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar, au Sénégal. L’objectif : découvrir les recherches menées sur le terrain, rencontrer les chercheurs de l’UCAD et initier de futures collaborations entre les deux institutions. 

photo délégation sénégal

Dix membres du corps académique et scientifique de l’UNamur, accompagnés par le Service des relations internationales et de l’ONG FUCID, le Forum Universitaire pour la Coopération Internationale au Développement, ont participé à une mission exploratoire co-organisée avec l’UCAD. Cette mission s’inscrivait dans la volonté de l’université de renforcer les partenariats avec le Sud, en favorisant les échanges, en sensibilisant les chercheurs aux enjeux du Sud global et en faisant émerger de nouveaux projets.

Pendant une semaine, plusieurs activités ont été organisées pour permettre aux membres de la délégation de découvrir l’université sénégalaise : visite de l’UCAD et découverte de ses enjeux, échanges autour du concept « One Health », rencontres entre chercheurs, visite de terrain et moment de clôture en présence de partenaires institutionnels.

Catherine Linard, professeure à la Faculté des sciences, faisait partie de la délégation namuroise « Se rendre sur place et échanger avec nos collègues sénégalais est très important. Cela nous permet de découvrir la richesse de leurs recherches, dans des domaines souvent directement connectés aux réalités du terrain », explique-t-elle.

Depuis 2015, Catherine Linard collabore avec l’UCAD, notamment dans le cadre d’un projet de recherche et développement soutenu par l’ARES. « De cette première collaboration sont nées de nombreuses dynamiques. Plusieurs doctorants sénégalais sont venus en Belgique pour poursuivre leurs recherches. Et inversement, une de mes doctorante belge, Camille Morlighem, qui travaille sur la création de cartes de risque de malaria au Sénégal, a pu bénéficier de bourses de mobilité pour des séjours de recherche à l’UCAD. Nous avons également établi des échanges d’enseignement : je me suis rendue à Dakar pour donner une semaine de formation aux doctorants en géographie, et une collègue géographe de la santé, Aminata Niang Diène, vient chaque année en Belgique pour intervenir dans un de mes cours de master », poursuit la professeure.

Les participants

La délégation rassemblait des profils issus de plusieurs facultés de l’UNamur et de services :

  • Francesca Cecchet, Faculté des sciences, présidente de l’Institut de recherche NISM (Namur Institute of Structured Matter) et membre de l’Institut de recherche (NaRILIS Namur Research Institute for Life Sciences)
  • Laurent Houssiau, Faculté des sciences et membre de l’Institut de recherche NISM (Namur Institute of Structured Matter) 
  • Charles Nicaise, Faculté de médecine et président de l’Institut de recherche NaRILIS (Namur Research Institute for Life Sciences) 
  • Denis Saint-Amand, Faculté de philosophie et de lettres et membre de l’Institut de recherche NaLTT (Namur Institute of Language, Text and Transmediality)
  • Laurent Ravez, Facultés de médecine et des sciences et membre des Instituts de recherche NaRILiS (Namur Research Institute for Life Sciences) et EsPhiN (Espace Philosophique de Namur)
  • Anne Vermeyen, membre de la Cellule bien-être animal
  • Flora Musuamba, Faculté de médecine et membre de l’Institut de recherche NaRILIS (Namur Research Institute for Life Sciences)
  • Florence Georges, Faculté de droit et membre de l’Institut de recherche NaDI (Namur Digital Institute)
  • Nathanaël Laurent, Faculté des sciences et membre de l’Institut de recherche EsPhiN (Espace Philosophique de Namur)
  • Catherine Linard, Faculté des sciences et membre des Instituts de recherche NaRILIS (Namur Research Institute for Life Sciences) et ILEE (Institute of Life-Earth-Environment)
  • Rita Rixen, directrice de la FUCID, le Forum universitaire pour la coopération internationale au développement
  • Amélie Schnock, membre du Service des relations internationales

L’Université de Namur à l’international

Engagée dans la coopération internationale et au développement, l’Université de Namur entretient de nombreuses collaborations avec plusieurs institutions dans le monde entier. Ces collaborations se réalisent à travers des projets de recherche, des missions d’enseignement ou de formation, ou encore des formations d'étudiants dans le cadre de l'offre d'enseignement de l'UNamur ou dans le cadre de stages de courte durée, notamment de recherche.

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Événements

14

Romain Gary : de l'humanisme à l'écologie

Séminaire

Romain Gary : de l'humanisme à l'écologie

Philosophie
14
14:00 - 17:00
Université de Namur, Faculté de Philosophie et Lettres, auditoire L30 - rue Grafé, 1 - 5000 Naur
Personne de contact :  Vuillerod Jean-Baptiste

Séminaire du Centre Arcadie de l'Institut ESPHIN autour de l'ouvrage d'Igor Krtolica (Université de Picardie).

15

Journée d’étude de la Société médicale belge de Saint Luc - La pratique médicale, entre performance et robustesse pour une pratique durable

Congrès / Colloque / Conférence

Journée d’étude de la Société médicale belge de Saint Luc - La pratique médicale, entre performance et robustesse pour une pratique durable

Médecine
Santé
Philosophie
15
08:30 - 18:30
UNamur (auditoire S01) - Rue Grafé - 5000 Namur
Personne de contact :  CATHMED.BE

Le 15 novembre, la Faculté de médecine et le Centre Universitaire Notre-Dame de la paix (Institut ESPHIN) de l'UNamur participeront à l’organisation de la journée d’étude de la Société médicale belge de Saint Luc. Cette journée aura pour thème : « La pratique médicale, entre performance et robustesse pour une pratique durable » et réunira un panel international d’orateurs de renom.

Affiche de la journée d'étude

Bienvenue au colloque

Notre monde et notre système de santé sont dominés par la recherche de la performance et de l'optimisation. Dans un univers plein d'incertitudes, les écosystèmes et les personnes risquent d'être exsangues. Or, les processus biologiques de base, comme le cycle de Krebs, ne brillent pas par leur efficacité mais par leur stabilité dans des conditions changeantes. La vie n'est pas synonyme d'hyper-efficacité.

La vie publique de Jésus - guérissant en chemin, restaurant l'être par savoir, sagesse et résilience - et le Cantique du Soleil de Saint François (qui célèbre cette année son 800ème anniversaire) nous inspirent toujours dans notre recherche de ce bon équilibre, même face à la souffrance et aux limites.

Programme et intervenants

  • 8h30 : enregistrement des participants
  • 9h00 - 12h45 : conférences, table ronde, discussion
  • 12h45 - 14h00 : déjeuner-sandwiches (inclus)
  • 14h00-17h30 : conférences, table ronde, discussion
  • 18h15 : célébration eucharistique à la Chapelle Universitaire Notre-Dame de la Paix (4, rue Grafé, Namur)

Orateurs :

  • Simon ABSIL
  • Anne BERQUIN
  • Olivier BOUCHE
  • Dominique BOURG
  • Jean-Michel DOGNE
  • Edouard HOSTEN
  • Jonas ROOSELEER
  • Ellen VAN STICHEL

Infos pratiques

  • Traduction simultanée disponible (français et néerlandais)
  • Demande d'accréditation déposée
  • Repas sandwich

 

Inscription préalable obligatoire

Frais d'inscription selon votre catégorie

  • € 100: (médecin)
  • € 60: (autre profession)
  • € 30: jeune professionnel ou étudiant (<35 ans)
  • € 0: J'ai reçu un code de promotion (gratuit, mais inscription obligatoire)
05

Zones : terre, sexes et science-fiction

Séminaire

Zones : terre, sexes et science-fiction

Philosophie
5
14:00 - 17:00
Université de Namur, Faculté de Philosophie et Lettres, auditoire L30 - rue Grafé, 1 - 5000 Namur
Personne de contact :  Laoureux Sébastien

Séminaire du Centre Arcadie de l'Institut ESPHIN autour de l'ouvrage de Jeanne Etelain (Université Paris Nanterre - MO.CO. ESBA)

Dans le cadre de son séminaire, le Centre Arcadie aura le plaisir de recevoir Jeanne Etelain pour une séance consacrée à son ouvrage Zones. Terre, sexes et science-fiction, Flammarion, 2025.

Jeanne Etelain, titulaire d'un doctorat de la New York University et de l'université Paris-Nanterre, enseigne la philosophie et la théorie contemporaine à l'École supérieure des Beaux-Arts de Montpellier.Après une présentation de l'ouvrage, Igor Krtolica sera interrogé par Jean-Baptiste Vuillerod et Thibault De Meyer.

Après une présentation de l'ouvrage, Jeanne Etelain sera interrogée par Ludovic Dubois, Nathalie Grandjean et Sébastien Laoureux.

Entrée libre. Bienvenue à toutes et tous.

Présentation du livre 

Zone : ce terme omniprésent reste pourtant insaisissable. Dans une enquête conceptuelle étonnante à la croisée de la géographie, de la psychanalyse et de la science-fiction, Jeanne Etelain explore la façon dont la "zone" est devenue centrale pour comprendre l'espace, dans le contexte contemporain de crise des conditions d'habitabilité de la planète. La zone apparaît dès lors comme une modalité spatiale défiant les catégories habituelles, nous confrontant à la puissance d'agir de l'espace, qu'il s'agisse de la nature, de la Terre ou du corps. 

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ESPHIN, c'est aussi...

Réfléchir

Les recherches philosophiques visent tant à étudier, de manière interdisciplinaire, des problématiques issues des sciences formelles (logique, mathématiques), humaines et de la nature, qu’à construire des problématiques proprement philosophiques dans un espace transdisciplinaire où se trouvent mobilisés les apports des différentes sciences de l’homme (politiques, sociologiques, cliniques,…).

Débattre

ESPHIN se définit aussi comme un lieu de débat, suscitant des rencontres (séminaires, colloques, conférences,…) entre les praticiens et techniciens des sciences susmentionnées et des philosophes afin de mettre en œuvre une inter- et transdisciplinarité effective, fondée sur la conjonction d’une étude approfondie des contenus scientifiques et d’une investigation philosophique de haut niveau. 

Enseigner

Partant du principe qu’au sein d’une Université, l’enseignement et la recherche doivent être intimement liés, l'Institut se donne aussi comme mission de faire profiter les étudiants des Baccalauréats (de la Faculté de Philosophie et Lettres, de la Faculté des Sciences et des autres Facultés qui désireraient se joindre à ESPHIN) ou des Maîtrises (de la Faculté des Sciences) du fruit de ses activités de recherche et de leur ouvrir certaines de leurs activités.

Si l'Institut se veut en prise sur des questions « de terrain », il entend préserver avec force la spécificité des approches philosophiques fondamentales intégrant des démarches rigoureuses et exigeantes en histoire de la philosophie.

Contact

Président

Laurent Ravez

Vice-président

Louis Carré

Secretariat

Véronique Orose