Après les examens de janvier, certains étudiants en viennent à douter de leur choix d'études. Certains sont démotivés et décrochent. La formation ReBOND propose aux étudiants ayant décidé d’arrêter le cursus débuté en septembre de mettre à profit le second quadrimestre pour reconstruire un projet d'orientation et préparer la réussite de l'année suivante.

Au sein de l’Université de Namur, Johan Tirtiaux, conseiller en réorientation, se charge depuis 2013 d’accompagner les étudiants dans le cadre de la Formation ReBOND.

Les raisons du décrochage sont souvent multiples. Selon lui : « Il y a plusieurs types de problèmes rencontrés par les étudiants participant à ReBOND. Il y a ceux pour lesquels les études ne correspondent pas aux attentes. Il y a de la déception, le contenu des cours ne plait pas. Il y a aussi, et c’est souvent plus douloureux, celles et ceux qui aiment leurs études mais ils n’y arrivent pas. Certains abandonnent alors tardivement. Parfois après plusieurs années. Il y a alors un deuil à faire, ce n’est pas facile ».

Et puis, il y a les étudiants pour qui, dès le départ, le choix d’études était indécis. « À la sortie de la rhéto, certains ne savent pas quoi faire comme études. Ils choisissent alors trop vite, et ça n’a pas toujours de sens », explique encore Johan Tirtiaux.

C’est souvent ce que j’explique à mes étudiants au cours de la formation ReBOND. Nous vivons en Belgique dans un modèle linéaire où les étudiants ne peuvent pas toujours, comme c’est le cas au Danemark par exemple, prendre le temps de construire leur projet d’études après les secondaires. Au sortir de la rhéto, le supérieur s’impose comme une évidence l’année qui suit, même s’ils non pas de réel projet 

 

Johan Tirtiaux Conseiller à la formation

Conçu il y a plus de 20 ans, ce dispositif est le fruit d’une collaboration entre l’UNamur et l’ensemble des établissements d’enseignement supérieur de la Province de Namur.

Au fil des ans, son utilité a été prouvée. « ReBOND est une bulle d’oxygène », décrit le conseiller en réorientation, « la formation touche des jeunes qui ont très peur de faire à nouveau le mauvais choix d’études. Dès le début de la formation, on leur propose de prendre le temps de mieux se connaitre, de sortir de l’urgence et de la pression sociale. Et ça porte souvent ses fruits. Généralement on observe des taux de satisfactions élevés et, pour ceux qui se restent dans un système d’études, des taux de réussite l’année qui suit bien supérieurs aux chiffres habituels en première année ».

Concrètement, ReBOND propose des entretiens individualisés afin de mieux cerner la situation du jeune. Il y a aussi un accompagnement collectif : des séminaires (des tests, des échanges sur les valeurs, la connaissance de soi…), des rendez-vous de la réorientation, des journées de découvertes de métiers, etc. « C’est sans doute le point fort de ReBOND, dit encore Johan Tirtiaux, on invite nos étudiants à aller découvrir les métiers sur le terrain dans des mini-stages ». L’étudiant présente enfin son projet devant un jury final composé de professionnels du métier choisi. « Et nous avons déjà eu, au sein de notre jury final, des professionnels qui avaient eux-mêmes suivi la ReBOND par le passé ! ».

La formation ReBOND en détail!

Plusieurs autres dispositifs d’aide à la réussite sont proposés au sein de l’UNamur pour aider les étudiants dans leurs études.

Dans un dossier consacré à la formation des enseignants de demain, le magazine de l’UNamur Omalius reprend tous les outils mis en place dans l’institution pour accompagner étudiants et enseignants.