La Faculté de droit inscrit sa formation dans une perspective de l'accompagnement de l'étudiant vers l'excellence et l'autonomie. Elle mène une recherche scientifique pointue et interdisciplinaire dans des domaines clés, notamment au travers de ses centres de recherche, le CRIDS et Vulnérabilités et Sociétés. Elle organise divers services à la société comme la formation continuée à l'attention des professionnels du droit.

Retour sur la soirée de diplomation

Retrouvez toutes les photos de la cérémonie.

Les études

La Faculté de droit offre une formation de bachelier en 3 ans, soit en horaire de jour, soit en horaire décalé. Les études de bachelier en droit à l’Université de Namur offrent une formation juridique de base complète, visant à faire des étudiantes et étudiants d’excellents juristes généralistes aptes à suivre le programme de Master en droit.

Droit études

La recherche

La Faculté de droit mène une recherche scientifique pointue et interdisciplinaire. Ancrée dans la société actuelle, elle axe ses priorités de recherche, notamment, autour de ses deux centres de recherche : le CRIDS et le Centre Vulnérabilités et Sociétés. Une formation doctorale est proposée aux juristes désireux d’effectuer une thèse de doctorat.

Droit études

Service à la société

À côté de l’enseignement et de la recherche, l’Université a une mission de service à la société. Dans ce cadre, la Faculté de droit propose diverses activités de formation continuée à l’attention des professionnels du droit. Le blog de la faculté est également disponible et partage l’actualité juridique belge et internationale. Enfin, l'Association des Anciens de la Faculté de droit est active : impossible d'oublier la Faculté après y être passé !

Service à la société - Faculté de droit

Organisation

La Faculté s'est organisée de manière optimale afin de gérer ses missions d'enseignement, de recherche et de service à la société.

Le fil rouge de droit

Depuis 2022, la Faculté de droit fait le choix d’un thème d’année qui réunit toute la Faculté, étudiants et enseignants, tous blocs et programmes confondus. Ce fil conducteur est exploité dans les cours, encadrements, travaux, et lors de conférences et activités culturelles proposées au fil de l'année académique. Une nouvelle dynamique qui rend toujours un peu plus unique l'encadrement de l'Université de Namur.

Logo fil rouge de droit 2024-25

La Faculté de droit en quelques chiffres

2000
étudiants
53
académiques dont 8 professeurs émérites
48
membres du personnel scientifique
12
membres du personnel administratif et technique

Bibliothèque de la Faculté

La bibliothèque de la Faculté de droit possède environ 20.000 ouvrages et est abonnée à environ 150 périodiques couvrant les différentes branches du droit. Elle abrite également le Centre de documentation du CRIDS (Centre de Recherche Information, Droit, Société) mais aussi le centre de documentation de Vulnérabilités et Sociétés.

À la une

Actualités

Expérience pilote à l’UNamur : 25 étudiants partagent leurs connaissances sur le développement durable et la transition

Durable

Ils sont futurs vétérinaires, médecins, juristes, historiens, géographes, ou encore informaticiens et ils partagent ce point commun : le souci de se former, volontairement, aux enjeux du développement durable et de la transition. Depuis octobre 2024, 25 étudiants essentiellement de 3ème année issus des différentes facultés de l’UNamur participent à une expérience pilote : les Journées de l’Education au Développement Durable et à la Transition (JEDDT). Ce lundi 17 mars, ils présentaient sous une forme créative, le fruit de leur réflexion après 6 mois de formation.  

Représentation du globe terrestre dans un environnement vert

L’organisation des JEDDT est un projet institutionnel qui a pour objectif de former les étudiants et les étudiantes de 3e année de bachelier de l’Université de Namur aux multiples enjeux de la transition vers un développement durable, dans ses dimensions sociale, environnementale, économique et démocratique. Avec les JEDDT, les étudiants sont amenés à penser pour agir.  

« C’est une toute nouvelle initiative dont l’objectif est, en formant et sensibilisant les jeunes, de susciter de l’engagement dans leur chef, tout en tissant des liens au sein et en dehors de la communauté universitaire », explique Amélie Lachapelle professeure en Faculté de droit qui coordonne les JEDDT avec Grégoire Wieërs, professeur en Faculté de médecine et Caroline Canon enseignante en Faculté de médecine. 

Photo des porteurs du projet JEDDT - G. Wieërs, A. Lachapelle et C. Canon
De gauche à droite : Grégoire Wieërs, Amélie Lachapelle et Caroline Canon.

Tout au long de l’année, les étudiants ont été invités à participer à une série d’activités, de conférences et d’ateliers organisés sur le campus en vue de nourrir leur réflexion et à tenir un journal de bord afin de conscientiser leur apprentissage. Et le 17 mars dernier, l’évènement de clôture des JEDDT leur a permis de présenter à la communauté universitaire, et au public plus largement, le fruit de la réflexion menée en équipes. A travers des formats créatifs, ils se sont challengés devant un jury formé d’experts et de représentants de la société civile. 

Retrouvez cet évènement de clôture en images

Représentation du globe terrestre dans un environnement vert

Le jury de la journée de clôture était composé de : Laurent Schumacher, Vice-recteur au développement durable et à l’enseignement, Fabienne Bister, entrepreneuse, alumni UNamur et présidente du Fonds 6-24 géré par la Fondation Roi Baudouin, Magalie Meyer, Project Manager au TRAKK, Anne-Catherine Vieujean, directrice du Pôle Académique Namurois, François Nélis, Directeur de l’Administration de la communication de l’UNamur et Jean-Marie Balland, professeur au Département d’économie de l’UNamur.  

Les atouts des JEDDT ?

  • Une formation interdisciplinaire avec des conférences sur des thématiques telles que la santé (humaine, animale et planétaire), la gouvernance climatique, le management du développement durable en entreprise, la soutenabilité du numérique, le changement global (changement climatique, biodiversité, ressources en énergie…), le rôle joué par le droit dans la transition, ou encore les enjeux de justice environnementale et sociale.  
  • Une formation proposée à l’ensemble des étudiants de 3ème année des 7 facultés de l’UNamur. 
  • Une dizaine d’enseignants de 7 facultés différentes directement impliqués dans le projet. 
  • Une pédagogie novatrice adaptée aux enjeux de transition développée en collaboration avec PUNCH et la FaSEF (Faculté des sciences de l'éducation et de la formation). 
  • Une expérience humaine au travers d’un travail collectif en équipe pluridisciplinaire et de la création d’un support créatif avec l’aide des services de l’université.  
  • La découverte du campus au travers d’activités organisées sur tous ses sites (facultés, BNB, BLC, Quai 22, Haugimont, etc.). 

Et l’année prochaine ?  

Les JEDDT se poursuivent évidemment avec le statut d’ « unité d’enseignement transversale » à part entière, ce qui leur confèreront une meilleure visibilité, valorisation et intégration dans le programme de l’étudiant. 

« Les JEDDT s’inscrivent pleinement dans le cadre du plan stratégique institutionnel Univers 2025 dont l’un des objectifs est de faire de l’UNamur un campus durable sur le fond et sur la forme », précise Annick Castiaux, Rectrice de l’UNamur.  

Un soutien du Fonds 6-24 de la Fondation Roi Baudouin

Initiées au départ grâce à un budget impulsionnel de l’université dans le cadre de l’appel Campus Namur Durable (CaNDLE), les JEDDT ont la chance d’être soutenues par le Fonds 6-24 géré par la Fondation Roi Baudouin. Ce fonds, dont le développement durable est l’une des thématiques privilégiées, a été fondé par les entrepreneurs Michel et Carole Dumont (Lebronze Alloys). Michel Dumont et Fabienne Bister, respectivement fondateur et présidente du Fonds 6-24, sont tous deux alumni de l’UNamur en sciences économiques. « Les membres du Fonds 6-24 ont tous été impressionnés par la vitesse, la force d’impact et le professionnalisme pour transformer cette idée de JEDDT en un projet concret, en l’espace de quelques semaines, tout en fédérant un grand nombre d’acteurs autour de cette initiative extraordinaire », explique Fabienne Bister. Grâce à ce mécénat, nous avons permis de tester une nouvelle formule académique, tout en mettant en place une mécanique qui permettra à tous les étudiants de troisième année de découvrir en quoi la durabilité permet de dessiner un bel avenir pour l’humanité ». Michel Dumont poursuit : « En liaison étroite avec la Fondation Roi Baudouin qui gère notre Fonds, nous sommes très heureux et fiers d'apporter notre soutien à une initiative qui permet aux étudiants de travailler dans une approche inter-facultés sur le sujet majeur de la durabilité. Les carrières seront de plus en plus pluridisciplinaires et évolutives, avec la nécessité de travailler en équipe. Le projet innovant développé par l'UNamur se situe bien dans ce cadre où l'adaptabilité sera un atout important pour gérer les défis nombreux que les nouvelles générations vont devoir affronter et résoudre ». 

En savoir plus sur les JEDDT

Article
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Faculté de droit

Concours européen de plaidoirie : les étudiants de droit en action !

Droit
Étudiants

Du 10 au 14 mars 2025, la Faculté de droit de l’Université de Namur a accueilli un événement académique d’envergure internationale : le Concours européen de plaidoirie. Encadrée par Jean-Marc Van Gyseghem, chargé de cours à l’UNamur et directeur adjoint du Centre de recherches Information, Droit et Société (CRIDS), cette initiative était organisée dans le cadre du Blended Intensive Programme (BIP) Erasmus+.  

Etudiantes en droit qui ont participé au concours de plaidoirie international

Cette année, la Faculté de droit de l’UNamur a coordonné son premier BIP, en partenariat avec quatre universités européennes : l’Université Catholique de Lyon, de Poitiers, Aristote de Thessalonique (Athènes) et ELTE Eötvös (Budapest). L’objectif d’un tel projet était de plonger les étudiants dans une expérience immersive et formatrice, à travers un concours européen de plaidoirie francophone, articulé autour des droits humains et précédé d’un cours préparatoire en ligne d’une durée d’environ 25 heures. 

Une semaine rythmée par l’éloquence et la découverte

La partie en présentiel du programme de mobilité s’est déroulée à Namur. Durant une semaine, la ville de Namur est devenue le théâtre d’un échange académique et culturel intense. Entre compétitions oratoires et découverte du patrimoine namurois, les étudiants ont pu allier travail universitaire et immersion internationale. Le programme de la semaine incluait la découverte de Namur et du Parlement wallon, des sessions de formation et d’échanges et le concours international de plaidoirie. 

Le moment phare de cet événement a été la grande finale du concours le jeudi 13 mars. Inscrite dans le cadre du Fil Rouge "Vivons l’inclusion !" de la Faculté de droit, une initiative visant à encourager la réflexion et le dialogue sur les enjeux d’inclusion et de diversité dans le monde du droit et au-delà, la plaidoirie portait sur le thème des droits humains.  

Les étudiants se sont affrontés devant un jury d’exception : Madame Françoise Tulkens, Vice-Présidente honoraire de la Cour européenne des Droits de l’Homme, Monsieur Pierre Nihoul, Président de la Cour constitutionnelle et Monsieur Alexis Deswaef, Vice-Président de la Fédération internationale des Droits Humains. Après des joutes verbales intenses et argumentées, Florence ROSSI, étudiante en 3ème année de droit à l’Université de Namur, a remporté le prix de la meilleure plaidoirie, tandis que deux étudiantes de l’Université de Poitiers ont remporté le prix de la meilleure équipe de ce prestigieux concours. Leur éloquence, leur rigueur juridique et leur capacité à convaincre un jury de haut niveau ont su faire la différence face à une concurrence venue de toute l’Europe. 

Ce premier BIP en droit organisé à l’UNamur illustre parfaitement l’approche pédagogique prônée par la Faculté de droit : former des juristes capables d’évoluer dans un environnement international, tout en prenant en compte des enjeux sociétaux majeurs. Professeurs, étudiants et jury étaient très enthousiastes à l’issue du concours, mettant en avant la richesse d’une telle initiative, tant pour la carrière professionnelle que pour l’enrichissement personnel.  

Avec des projets comme ce BIP, l’UNamur continue à innover et à offrir aux étudiants une formation ancrée dans la réalité du monde professionnel et des défis sociétaux actuels. Une belle façon de préparer les juristes de demain à une carrière internationale.

Blended Intensive Programmes

Les Blended Intensive Programmes (BIP), mis en place par la Commission européenne dans le cadre du programme Erasmus+, sont des formations intensives de courte durée combinant apprentissage en ligne et mobilité à l’étranger. Destinés aux étudiants et aux enseignants, ces programmes favorisent des approches pédagogiques innovantes et renforcent la collaboration internationale entre établissements d’enseignement supérieur. 

Une nouvelle unité d'enseignement à l'UNamur : « One Health »

Médecine
Santé
Durable

Dans un monde en perpétuel changement, où les crises sanitaires, environnementales et sociétales s'entrelacent, il devient impératif de repenser la santé dans une approche globale et interconnectée. C'est dans ce contexte que la Faculté de médecine de l'Université de Namur a inauguré sa nouvelle unité d'enseignement (UE) « One Health » ce jeudi 06 février 2025, en présence du Ministre Yves Coppieters. Cette initiative, proposée à tous les bacheliers de l’UNamur, ambitionne de former les professionnels de la santé de demain à une vision systémique, où la santé humaine, animale et environnementale sont envisagées comme une seule et même réalité. 

Visuel de l'inauguration de l'UE OneHealth

Développée en accord avec les Objectifs de Développement Durable (ODD) de l'ONU, l'UE « One Health » illustre l'engagement de l'UNamur à promouvoir un enseignement actif et interdisciplinaire. Comme l'a souligné Annick Castiaux, Rectrice de l'université, « la santé doit être considérée comme un enjeu du développement durable. La question cruciale à poser est : Que doit devenir la formation en santé pour répondre à ces enjeux ? » 

Cette nouvelle unité vise par ailleurs à renforcer les trois missions fondamentales de l'université : l'enseignement, la recherche et le service à la société. En effet, l’UE « One Health » s'inscrit dans la volonté de mieux former pour innover, en favorisant l'interdisciplinarité et les partenariats, indispensables pour avoir un impact réel sur les défis de santé publique actuels. La Rectrice appuie aussi l’excellence en recherche en santé à l’UNamur, via l’Institut de recherche Narilis, qui met tout en œuvre pour mener une recherche fondamentale de qualité via des recherches innovantes, collaboratives et pluridisciplinaires en santé. Enfin, la philosophie du « One Health » entend aussi considérer la santé comme bien commun et ainsi, agir au service de la société via des politiques durables et soutenables.  

Lors de l'inauguration, Yves Coppieters, Ministre de la Santé, de l'Environnement, des Solidarités, de l'Economie sociale, de l'Egalité des chances et des Droits des femmes, a mis en avant l'importance d'une approche globale et connectée. « Il faut considérer la santé comme un orchestre avec différents instruments qui, au final, ne font qu’un. La crise sanitaire du Covid-19 nous a rappelé que tout interagit, tout est connecté. Or, nous manquons aujourd’hui d’une vision globale. Il faut l’opérationnaliser et je remercie l’Université de Namur d’être parvenue à la mise en place d’une telle unité d’enseignement », partage le Ministre.  

Yves Coppieters a également insisté sur la nécessité d'actions concrètes pour repenser la prévention. « Pour mieux prévenir, il ne faut pas croire en un simple changement du comportement des individus. Il faut plutôt transformer les environnements dans lesquels ils évoluent et ainsi, véritablement promouvoir la santé ». Le Ministre a aussi évoqué les grands défis auxquels nous sommes confrontés et pour lesquels il s’engage à mettre en place des initiatives concrètes : « Nous avons été confrontés à bon nombres de cas qui ont engendré des conséquences à grande échelle. Prenons le problème d’antibiorésistance qui cause des risques pour la santé humaine et animale. Ou encore, les PFAS, qui ont aussi des conséquences importantes sur les écosystèmes. D’où à nouveau, l’intérêt de n’agir que pour une seule santé », explique Yves Coppieters. 

De cette inauguration, nous retiendrons que pour faire du « One Health » une réalité, il fallait intégrer trois principes fondamentaux : 

  1. L’interdisciplinarité : réunir des experts de différentes disciplines pour une approche complète. 
  2. L’opérationnalisation : traduire les concepts en actions concrètes. 
  3. Une vision systémique et globale : ne pas limiter la santé à un cadre restreint, mais l'inscrire dans une dynamique mondiale. 

Un enjeu transversal pour la formation des soignants

Grégoire Wiëers, Directeur du Département de médecine, a insisté sur la nécessité d'intégrer le lien entre environnement et santé dès la formation universitaire.

Image

L’objectif de cette nouvelle unité d’enseignement est de développer une littératie en médecine pour agir en vue de l’amélioration d’un environnement commun. 

Grégoire Wiëers Directeur du Département de médecine

L’unité d’enseignement s’appuiera sur l’expertise de nombreux enseignants-chercheurs issus de différentes disciplines, notamment Frédéric Silvestre, Nathalie Kirschvink ou aussi, Caroline Canon. Elle encouragera également les étudiants à travailler ensemble sur des problématiques liées à la santé environnementale, en produisant des supports concrets (posters, vidéos, articles) pour sensibiliser à ces enjeux. Par ailleurs, l’UE « One Health » tend à répondre aux différents objectifs du développement durable en faisant constamment des liens entre les différents événements climatiques et environnementaux et les thématiques abordées au sein des différents ODD.  

L’instauration d’une telle UE n’est pas sans défi. Amélie Lachapelle, professeure à la Faculté de droit, a mis en lumière les difficultés liées au cadre juridique belge. « Décloisonner les disciplines et relier leurs dimensions n'est pas simple dans un État fédéral comme la Belgique, où les compétences sont réparties entre différents niveaux de pouvoir. Mais il faut trouver des solutions pour progresser vers une évolution significative », explique la professeure.  

Jean-Michel Dogné, Doyen de la Faculté de médecine, a d’ailleurs rappelé l'importance de la collaboration interdisciplinaire post-Covid. « Depuis la crise sanitaire, nous parlons d’un « monde d’après » ». Ce monde doit être celui de la coopération entre disciplines. C’est l’essence même du « One Health » et de cette nouvelle unité d’enseignement », conclut le Doyen. 

Les enjeux liés à la santé globale, l'environnement et le développement durable sont aujourd’hui au cœur des préoccupations sociétales. L’UE « One Health » constitue une réponse concrète à ces défis. Son objectif final est clair : permettre aux étudiants de développer des compétences transversales pour identifier les causes et conséquences des altérations environnementales sur la santé et être en mesure d’agir concrètement pour une meilleure prévention. 

Avec cette initiative, l’UNamur s’inscrit pleinement dans une dynamique d’innovation pédagogique et sociétale, contribuant à façonner les acteurs de la santé de demain, capables d’inscrire leur pratique dans une vision interconnectée et durable du monde. 

Actualité
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Faculté de droit

« La justice est dans une impasse ». La juge Cadelli dénonce le manque d’inclusion dans le système judiciaire

Alumni
Droit
Portrait

Étudiante puis assistante à la Faculté de droit, Manuela Cadelli est aujourd’hui juge au tribunal de première instance de Namur depuis près d’un quart de siècle, mais elle trouve aussi du temps et des ressources pour s’engager. S’engager dans une collaboration scientifique par exemple, puisqu’elle est membre du CRIDS (Centre de Recherche Information, Droit et Société) de l’UNamur, où elle s’intéresse à la place de l’intelligence artificielle dans le processus décisionnel du juge. Du temps également pour mener des combats. Combats pour une justice plus forte, plus soutenue, plus juste. À travers ses ouvrages, ses cartes blanches, ou encore ses diverses mobilisations, elle affirme ses prises de position, faisant d’elle une « des voix » du système judiciaire belge. Profondément humaine, elle se met au service du respect des droits de chacune et chacun. Et le citoyen lui rend bien. Dans les salles des pas perdus du Palais de Justice de Namur, où elle nous reçoit, pas une minute de s’écoule sans que quelqu’un ne vienne la saluer.

manuela-cadelli

La Faculté de droit organise cette année une série d’activités pédagogiques et extra-académiques autour du thème de l’inclusion. Estimez-vous que le système judiciaire belge est inclusif ?

Non et il l’est de moins en moins. Et pour diverses raisons. D’abord, un grand pas a été franchi en 2014 vers un système judiciaire qui exclut plutôt qu’il n’inclut, avec d’une part le vote des lois dites « pot-pourri » qui modifiaient la procédure civile et pénale. Il s’agit par exemple de la suppression de certaines voies de recours. Et d’autre part, le passage à la TVA à 21% sur les frais d’huissiers, d’avocats, qui augmente encore les frais de justice. De vraies barrières financières et procédurales à l’accès à la justice ont donc été dressées ces dernières années. Par ailleurs, l’austérité et le manque de moyens qui frappent le système judiciaire le rendent aussi moins inclusif. Dans chaque palais de justice, des gens sont absents, malades et ne sont pas remplacés ou le sont par des gens qui sont sans statut. Le système judiciaire exclut donc, dans son propre fonctionnement, des profils de valeur et des personnes engagées. 

Et cette austérité affaiblit aussi la qualité de la justice… 

Oui, sur la qualité et la quantité. Par exemple, les procureurs du Roi dénoncent le fait que les parquets et les polices n’ont plus les moyens humains et matériels de mener des enquêtes compliquées. Donc on fixe plus facilement des dossiers « faciles » aux audiences dans lesquelles les personnes vulnérables sont plus exposées. La combinaison de tous ces éléments, auxquels on doit nécessairement ajouter la menace de l’algorithmisation de la justice, c’est-à-dire le recours à l’intelligence artificielle dans le cadre de procédures décisionnelles, conduit à déclasser les plus vulnérables. Par exemple, un algorithme peut décider qui, parmi les allocataires sociaux, doit faire l’objet d’un contrôle à la fraude plus poussé. Cela pose question : sur base de quels critères (raciaux, culturels…), de quelles données, quel est le lien causal, etc. ? Cette prétendue aide à la décision représente, à mon sens, un risque accru d’exclusion, sans parler de la fracture numérique. La justice est dans de sales draps !

Avez-vous un « bon exemple » en matière d’inclusion mis en œuvre par le système judiciaire belge ? 

La médiation. Le législateur le permet en matière civile depuis décembre 2023 et c’est une voie dans laquelle s’engagent de nombreux magistrats. Ce choix est volontaire : personnellement, je le fais deux fois par mois. La médiation est même un processus de ré-inclusion, qui réinsère la personne dans son litige. Il n’y a plus de blanc ou noir, chacun va prendre sa part et chacun va s’engager dans la résolution du conflit au profit des deux parties. Outre cet effet positif, c’est un mode alternatif moins couteux et en quelques mois on peut résoudre un dossier « par le haut », en réinjectant du respect et de la dignité pour chacun, y compris aux yeux de son adversaire. 

Vous accueillez aussi régulièrement des étudiants de la Faculté de droit de l’UNamur pour des stages : que souhaitez-vous transmettre à cette génération de futurs avocats, magistrats, juges ? 

À côté de la théorie et de la pratique, je veille toujours à transmettre les fondamentaux ; c’est-à-dire une forme de savoir-être par rapport au justiciable dans une perspective de respect absolu. La seule personne vulnérable dans une salle d’audience, c’est le justiciable. Lui seul peut voir sa vie basculer dans une audience, et c’est lui qui vient défendre une partie de sa vie, une partie de sa personne. Pour l’avocat, le seul risque c’est de perdre le dossier. Ce sont des fondamentaux qui là aussi contribuent à un rendre la justice plus inclusive. Et ce qui me rassure, c’est que les étudiants que je côtoie se montrent très réceptifs à ces fondamentaux. C’est une lueur d’espoir !

Vous êtes reconnue pour affirmer régulièrement vos opinions que ce soit au travers de vos ouvrages, ou encore vos cartes blanches. Sortir du bois permet-il de mieux défendre ? Est-ce une recommandation que vous feriez aux futurs juristes ? 

Bien entendu, mais avec toutes les précautions à prendre. Le principe d’alerte, et la liberté d’expression sont des leviers d’actions vitaux. Alors oui je recommande de s’exprimer, mais en argumentant. Et pour argumenter, il faut préalablement étudier son sujet en profondeur, confronter les avis, les connaissances. Avec ces précautions, j’appelle la jeune génération de juristes à s’engager, à agir parce qu’il n’y a pas de cause perdue. C’est une source d’espoir.

CV Express 

Manuela Cadelli est juge au tribunal de première instance de Namur et ancienne présidente de l’Association syndicale des magistrats (2013-2019). Elle a publié plusieurs ouvrages et termine un essai intitulé « IA et Justice : une enquête critique ».

L’inclusion comme Fil rouge de la Faculté de droit

Depuis 2022, la Faculté de droit de l'Université de Namur s’engage à réunir étudiants et enseignants autour d’une thématique annuelle commune, explorée dans l’ensemble des cours, travaux, activités pédagogiques, culturelles et d’engagement citoyen. Cette année elle se tourne vers une question essentielle : l’inclusion. Sous le slogan « Vivons l’inclusion ! », l’objectif est de sensibiliser étudiants et enseignants à l’importance de faire place à chacun dans notre société, indépendamment de la race, du genre, de la classe sociale, de l’âge, des capacités physiques et mentales, des préférences sexuelles…

Vivons l'inclusion !

Dans le cadre du Fil rouge de droit, Josef SCHOVANEC, philosophe-saltimbanque de l'autisme et de la différence et Doctor Honoris Causa de l'UNamur, interviendra lors du cours de "Sources et principes du droits" d’Elise DEGRAVE, le 18 février

Photo de Josef Schovanec
Josef SCHOVANEC

Expérience pilote à l’UNamur : 25 étudiants partagent leurs connaissances sur le développement durable et la transition

Durable

Ils sont futurs vétérinaires, médecins, juristes, historiens, géographes, ou encore informaticiens et ils partagent ce point commun : le souci de se former, volontairement, aux enjeux du développement durable et de la transition. Depuis octobre 2024, 25 étudiants essentiellement de 3ème année issus des différentes facultés de l’UNamur participent à une expérience pilote : les Journées de l’Education au Développement Durable et à la Transition (JEDDT). Ce lundi 17 mars, ils présentaient sous une forme créative, le fruit de leur réflexion après 6 mois de formation.  

Représentation du globe terrestre dans un environnement vert

L’organisation des JEDDT est un projet institutionnel qui a pour objectif de former les étudiants et les étudiantes de 3e année de bachelier de l’Université de Namur aux multiples enjeux de la transition vers un développement durable, dans ses dimensions sociale, environnementale, économique et démocratique. Avec les JEDDT, les étudiants sont amenés à penser pour agir.  

« C’est une toute nouvelle initiative dont l’objectif est, en formant et sensibilisant les jeunes, de susciter de l’engagement dans leur chef, tout en tissant des liens au sein et en dehors de la communauté universitaire », explique Amélie Lachapelle professeure en Faculté de droit qui coordonne les JEDDT avec Grégoire Wieërs, professeur en Faculté de médecine et Caroline Canon enseignante en Faculté de médecine. 

Photo des porteurs du projet JEDDT - G. Wieërs, A. Lachapelle et C. Canon
De gauche à droite : Grégoire Wieërs, Amélie Lachapelle et Caroline Canon.

Tout au long de l’année, les étudiants ont été invités à participer à une série d’activités, de conférences et d’ateliers organisés sur le campus en vue de nourrir leur réflexion et à tenir un journal de bord afin de conscientiser leur apprentissage. Et le 17 mars dernier, l’évènement de clôture des JEDDT leur a permis de présenter à la communauté universitaire, et au public plus largement, le fruit de la réflexion menée en équipes. A travers des formats créatifs, ils se sont challengés devant un jury formé d’experts et de représentants de la société civile. 

Retrouvez cet évènement de clôture en images

Représentation du globe terrestre dans un environnement vert

Le jury de la journée de clôture était composé de : Laurent Schumacher, Vice-recteur au développement durable et à l’enseignement, Fabienne Bister, entrepreneuse, alumni UNamur et présidente du Fonds 6-24 géré par la Fondation Roi Baudouin, Magalie Meyer, Project Manager au TRAKK, Anne-Catherine Vieujean, directrice du Pôle Académique Namurois, François Nélis, Directeur de l’Administration de la communication de l’UNamur et Jean-Marie Balland, professeur au Département d’économie de l’UNamur.  

Les atouts des JEDDT ?

  • Une formation interdisciplinaire avec des conférences sur des thématiques telles que la santé (humaine, animale et planétaire), la gouvernance climatique, le management du développement durable en entreprise, la soutenabilité du numérique, le changement global (changement climatique, biodiversité, ressources en énergie…), le rôle joué par le droit dans la transition, ou encore les enjeux de justice environnementale et sociale.  
  • Une formation proposée à l’ensemble des étudiants de 3ème année des 7 facultés de l’UNamur. 
  • Une dizaine d’enseignants de 7 facultés différentes directement impliqués dans le projet. 
  • Une pédagogie novatrice adaptée aux enjeux de transition développée en collaboration avec PUNCH et la FaSEF (Faculté des sciences de l'éducation et de la formation). 
  • Une expérience humaine au travers d’un travail collectif en équipe pluridisciplinaire et de la création d’un support créatif avec l’aide des services de l’université.  
  • La découverte du campus au travers d’activités organisées sur tous ses sites (facultés, BNB, BLC, Quai 22, Haugimont, etc.). 

Et l’année prochaine ?  

Les JEDDT se poursuivent évidemment avec le statut d’ « unité d’enseignement transversale » à part entière, ce qui leur confèreront une meilleure visibilité, valorisation et intégration dans le programme de l’étudiant. 

« Les JEDDT s’inscrivent pleinement dans le cadre du plan stratégique institutionnel Univers 2025 dont l’un des objectifs est de faire de l’UNamur un campus durable sur le fond et sur la forme », précise Annick Castiaux, Rectrice de l’UNamur.  

Un soutien du Fonds 6-24 de la Fondation Roi Baudouin

Initiées au départ grâce à un budget impulsionnel de l’université dans le cadre de l’appel Campus Namur Durable (CaNDLE), les JEDDT ont la chance d’être soutenues par le Fonds 6-24 géré par la Fondation Roi Baudouin. Ce fonds, dont le développement durable est l’une des thématiques privilégiées, a été fondé par les entrepreneurs Michel et Carole Dumont (Lebronze Alloys). Michel Dumont et Fabienne Bister, respectivement fondateur et présidente du Fonds 6-24, sont tous deux alumni de l’UNamur en sciences économiques. « Les membres du Fonds 6-24 ont tous été impressionnés par la vitesse, la force d’impact et le professionnalisme pour transformer cette idée de JEDDT en un projet concret, en l’espace de quelques semaines, tout en fédérant un grand nombre d’acteurs autour de cette initiative extraordinaire », explique Fabienne Bister. Grâce à ce mécénat, nous avons permis de tester une nouvelle formule académique, tout en mettant en place une mécanique qui permettra à tous les étudiants de troisième année de découvrir en quoi la durabilité permet de dessiner un bel avenir pour l’humanité ». Michel Dumont poursuit : « En liaison étroite avec la Fondation Roi Baudouin qui gère notre Fonds, nous sommes très heureux et fiers d'apporter notre soutien à une initiative qui permet aux étudiants de travailler dans une approche inter-facultés sur le sujet majeur de la durabilité. Les carrières seront de plus en plus pluridisciplinaires et évolutives, avec la nécessité de travailler en équipe. Le projet innovant développé par l'UNamur se situe bien dans ce cadre où l'adaptabilité sera un atout important pour gérer les défis nombreux que les nouvelles générations vont devoir affronter et résoudre ». 

En savoir plus sur les JEDDT

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Faculté de droit

Concours européen de plaidoirie : les étudiants de droit en action !

Droit
Étudiants

Du 10 au 14 mars 2025, la Faculté de droit de l’Université de Namur a accueilli un événement académique d’envergure internationale : le Concours européen de plaidoirie. Encadrée par Jean-Marc Van Gyseghem, chargé de cours à l’UNamur et directeur adjoint du Centre de recherches Information, Droit et Société (CRIDS), cette initiative était organisée dans le cadre du Blended Intensive Programme (BIP) Erasmus+.  

Etudiantes en droit qui ont participé au concours de plaidoirie international

Cette année, la Faculté de droit de l’UNamur a coordonné son premier BIP, en partenariat avec quatre universités européennes : l’Université Catholique de Lyon, de Poitiers, Aristote de Thessalonique (Athènes) et ELTE Eötvös (Budapest). L’objectif d’un tel projet était de plonger les étudiants dans une expérience immersive et formatrice, à travers un concours européen de plaidoirie francophone, articulé autour des droits humains et précédé d’un cours préparatoire en ligne d’une durée d’environ 25 heures. 

Une semaine rythmée par l’éloquence et la découverte

La partie en présentiel du programme de mobilité s’est déroulée à Namur. Durant une semaine, la ville de Namur est devenue le théâtre d’un échange académique et culturel intense. Entre compétitions oratoires et découverte du patrimoine namurois, les étudiants ont pu allier travail universitaire et immersion internationale. Le programme de la semaine incluait la découverte de Namur et du Parlement wallon, des sessions de formation et d’échanges et le concours international de plaidoirie. 

Le moment phare de cet événement a été la grande finale du concours le jeudi 13 mars. Inscrite dans le cadre du Fil Rouge "Vivons l’inclusion !" de la Faculté de droit, une initiative visant à encourager la réflexion et le dialogue sur les enjeux d’inclusion et de diversité dans le monde du droit et au-delà, la plaidoirie portait sur le thème des droits humains.  

Les étudiants se sont affrontés devant un jury d’exception : Madame Françoise Tulkens, Vice-Présidente honoraire de la Cour européenne des Droits de l’Homme, Monsieur Pierre Nihoul, Président de la Cour constitutionnelle et Monsieur Alexis Deswaef, Vice-Président de la Fédération internationale des Droits Humains. Après des joutes verbales intenses et argumentées, Florence ROSSI, étudiante en 3ème année de droit à l’Université de Namur, a remporté le prix de la meilleure plaidoirie, tandis que deux étudiantes de l’Université de Poitiers ont remporté le prix de la meilleure équipe de ce prestigieux concours. Leur éloquence, leur rigueur juridique et leur capacité à convaincre un jury de haut niveau ont su faire la différence face à une concurrence venue de toute l’Europe. 

Ce premier BIP en droit organisé à l’UNamur illustre parfaitement l’approche pédagogique prônée par la Faculté de droit : former des juristes capables d’évoluer dans un environnement international, tout en prenant en compte des enjeux sociétaux majeurs. Professeurs, étudiants et jury étaient très enthousiastes à l’issue du concours, mettant en avant la richesse d’une telle initiative, tant pour la carrière professionnelle que pour l’enrichissement personnel.  

Avec des projets comme ce BIP, l’UNamur continue à innover et à offrir aux étudiants une formation ancrée dans la réalité du monde professionnel et des défis sociétaux actuels. Une belle façon de préparer les juristes de demain à une carrière internationale.

Blended Intensive Programmes

Les Blended Intensive Programmes (BIP), mis en place par la Commission européenne dans le cadre du programme Erasmus+, sont des formations intensives de courte durée combinant apprentissage en ligne et mobilité à l’étranger. Destinés aux étudiants et aux enseignants, ces programmes favorisent des approches pédagogiques innovantes et renforcent la collaboration internationale entre établissements d’enseignement supérieur. 

Une nouvelle unité d'enseignement à l'UNamur : « One Health »

Médecine
Santé
Durable

Dans un monde en perpétuel changement, où les crises sanitaires, environnementales et sociétales s'entrelacent, il devient impératif de repenser la santé dans une approche globale et interconnectée. C'est dans ce contexte que la Faculté de médecine de l'Université de Namur a inauguré sa nouvelle unité d'enseignement (UE) « One Health » ce jeudi 06 février 2025, en présence du Ministre Yves Coppieters. Cette initiative, proposée à tous les bacheliers de l’UNamur, ambitionne de former les professionnels de la santé de demain à une vision systémique, où la santé humaine, animale et environnementale sont envisagées comme une seule et même réalité. 

Visuel de l'inauguration de l'UE OneHealth

Développée en accord avec les Objectifs de Développement Durable (ODD) de l'ONU, l'UE « One Health » illustre l'engagement de l'UNamur à promouvoir un enseignement actif et interdisciplinaire. Comme l'a souligné Annick Castiaux, Rectrice de l'université, « la santé doit être considérée comme un enjeu du développement durable. La question cruciale à poser est : Que doit devenir la formation en santé pour répondre à ces enjeux ? » 

Cette nouvelle unité vise par ailleurs à renforcer les trois missions fondamentales de l'université : l'enseignement, la recherche et le service à la société. En effet, l’UE « One Health » s'inscrit dans la volonté de mieux former pour innover, en favorisant l'interdisciplinarité et les partenariats, indispensables pour avoir un impact réel sur les défis de santé publique actuels. La Rectrice appuie aussi l’excellence en recherche en santé à l’UNamur, via l’Institut de recherche Narilis, qui met tout en œuvre pour mener une recherche fondamentale de qualité via des recherches innovantes, collaboratives et pluridisciplinaires en santé. Enfin, la philosophie du « One Health » entend aussi considérer la santé comme bien commun et ainsi, agir au service de la société via des politiques durables et soutenables.  

Lors de l'inauguration, Yves Coppieters, Ministre de la Santé, de l'Environnement, des Solidarités, de l'Economie sociale, de l'Egalité des chances et des Droits des femmes, a mis en avant l'importance d'une approche globale et connectée. « Il faut considérer la santé comme un orchestre avec différents instruments qui, au final, ne font qu’un. La crise sanitaire du Covid-19 nous a rappelé que tout interagit, tout est connecté. Or, nous manquons aujourd’hui d’une vision globale. Il faut l’opérationnaliser et je remercie l’Université de Namur d’être parvenue à la mise en place d’une telle unité d’enseignement », partage le Ministre.  

Yves Coppieters a également insisté sur la nécessité d'actions concrètes pour repenser la prévention. « Pour mieux prévenir, il ne faut pas croire en un simple changement du comportement des individus. Il faut plutôt transformer les environnements dans lesquels ils évoluent et ainsi, véritablement promouvoir la santé ». Le Ministre a aussi évoqué les grands défis auxquels nous sommes confrontés et pour lesquels il s’engage à mettre en place des initiatives concrètes : « Nous avons été confrontés à bon nombres de cas qui ont engendré des conséquences à grande échelle. Prenons le problème d’antibiorésistance qui cause des risques pour la santé humaine et animale. Ou encore, les PFAS, qui ont aussi des conséquences importantes sur les écosystèmes. D’où à nouveau, l’intérêt de n’agir que pour une seule santé », explique Yves Coppieters. 

De cette inauguration, nous retiendrons que pour faire du « One Health » une réalité, il fallait intégrer trois principes fondamentaux : 

  1. L’interdisciplinarité : réunir des experts de différentes disciplines pour une approche complète. 
  2. L’opérationnalisation : traduire les concepts en actions concrètes. 
  3. Une vision systémique et globale : ne pas limiter la santé à un cadre restreint, mais l'inscrire dans une dynamique mondiale. 

Un enjeu transversal pour la formation des soignants

Grégoire Wiëers, Directeur du Département de médecine, a insisté sur la nécessité d'intégrer le lien entre environnement et santé dès la formation universitaire.

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L’objectif de cette nouvelle unité d’enseignement est de développer une littératie en médecine pour agir en vue de l’amélioration d’un environnement commun. 

Grégoire Wiëers Directeur du Département de médecine

L’unité d’enseignement s’appuiera sur l’expertise de nombreux enseignants-chercheurs issus de différentes disciplines, notamment Frédéric Silvestre, Nathalie Kirschvink ou aussi, Caroline Canon. Elle encouragera également les étudiants à travailler ensemble sur des problématiques liées à la santé environnementale, en produisant des supports concrets (posters, vidéos, articles) pour sensibiliser à ces enjeux. Par ailleurs, l’UE « One Health » tend à répondre aux différents objectifs du développement durable en faisant constamment des liens entre les différents événements climatiques et environnementaux et les thématiques abordées au sein des différents ODD.  

L’instauration d’une telle UE n’est pas sans défi. Amélie Lachapelle, professeure à la Faculté de droit, a mis en lumière les difficultés liées au cadre juridique belge. « Décloisonner les disciplines et relier leurs dimensions n'est pas simple dans un État fédéral comme la Belgique, où les compétences sont réparties entre différents niveaux de pouvoir. Mais il faut trouver des solutions pour progresser vers une évolution significative », explique la professeure.  

Jean-Michel Dogné, Doyen de la Faculté de médecine, a d’ailleurs rappelé l'importance de la collaboration interdisciplinaire post-Covid. « Depuis la crise sanitaire, nous parlons d’un « monde d’après » ». Ce monde doit être celui de la coopération entre disciplines. C’est l’essence même du « One Health » et de cette nouvelle unité d’enseignement », conclut le Doyen. 

Les enjeux liés à la santé globale, l'environnement et le développement durable sont aujourd’hui au cœur des préoccupations sociétales. L’UE « One Health » constitue une réponse concrète à ces défis. Son objectif final est clair : permettre aux étudiants de développer des compétences transversales pour identifier les causes et conséquences des altérations environnementales sur la santé et être en mesure d’agir concrètement pour une meilleure prévention. 

Avec cette initiative, l’UNamur s’inscrit pleinement dans une dynamique d’innovation pédagogique et sociétale, contribuant à façonner les acteurs de la santé de demain, capables d’inscrire leur pratique dans une vision interconnectée et durable du monde. 

Actualité
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Faculté de droit

« La justice est dans une impasse ». La juge Cadelli dénonce le manque d’inclusion dans le système judiciaire

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Étudiante puis assistante à la Faculté de droit, Manuela Cadelli est aujourd’hui juge au tribunal de première instance de Namur depuis près d’un quart de siècle, mais elle trouve aussi du temps et des ressources pour s’engager. S’engager dans une collaboration scientifique par exemple, puisqu’elle est membre du CRIDS (Centre de Recherche Information, Droit et Société) de l’UNamur, où elle s’intéresse à la place de l’intelligence artificielle dans le processus décisionnel du juge. Du temps également pour mener des combats. Combats pour une justice plus forte, plus soutenue, plus juste. À travers ses ouvrages, ses cartes blanches, ou encore ses diverses mobilisations, elle affirme ses prises de position, faisant d’elle une « des voix » du système judiciaire belge. Profondément humaine, elle se met au service du respect des droits de chacune et chacun. Et le citoyen lui rend bien. Dans les salles des pas perdus du Palais de Justice de Namur, où elle nous reçoit, pas une minute de s’écoule sans que quelqu’un ne vienne la saluer.

manuela-cadelli

La Faculté de droit organise cette année une série d’activités pédagogiques et extra-académiques autour du thème de l’inclusion. Estimez-vous que le système judiciaire belge est inclusif ?

Non et il l’est de moins en moins. Et pour diverses raisons. D’abord, un grand pas a été franchi en 2014 vers un système judiciaire qui exclut plutôt qu’il n’inclut, avec d’une part le vote des lois dites « pot-pourri » qui modifiaient la procédure civile et pénale. Il s’agit par exemple de la suppression de certaines voies de recours. Et d’autre part, le passage à la TVA à 21% sur les frais d’huissiers, d’avocats, qui augmente encore les frais de justice. De vraies barrières financières et procédurales à l’accès à la justice ont donc été dressées ces dernières années. Par ailleurs, l’austérité et le manque de moyens qui frappent le système judiciaire le rendent aussi moins inclusif. Dans chaque palais de justice, des gens sont absents, malades et ne sont pas remplacés ou le sont par des gens qui sont sans statut. Le système judiciaire exclut donc, dans son propre fonctionnement, des profils de valeur et des personnes engagées. 

Et cette austérité affaiblit aussi la qualité de la justice… 

Oui, sur la qualité et la quantité. Par exemple, les procureurs du Roi dénoncent le fait que les parquets et les polices n’ont plus les moyens humains et matériels de mener des enquêtes compliquées. Donc on fixe plus facilement des dossiers « faciles » aux audiences dans lesquelles les personnes vulnérables sont plus exposées. La combinaison de tous ces éléments, auxquels on doit nécessairement ajouter la menace de l’algorithmisation de la justice, c’est-à-dire le recours à l’intelligence artificielle dans le cadre de procédures décisionnelles, conduit à déclasser les plus vulnérables. Par exemple, un algorithme peut décider qui, parmi les allocataires sociaux, doit faire l’objet d’un contrôle à la fraude plus poussé. Cela pose question : sur base de quels critères (raciaux, culturels…), de quelles données, quel est le lien causal, etc. ? Cette prétendue aide à la décision représente, à mon sens, un risque accru d’exclusion, sans parler de la fracture numérique. La justice est dans de sales draps !

Avez-vous un « bon exemple » en matière d’inclusion mis en œuvre par le système judiciaire belge ? 

La médiation. Le législateur le permet en matière civile depuis décembre 2023 et c’est une voie dans laquelle s’engagent de nombreux magistrats. Ce choix est volontaire : personnellement, je le fais deux fois par mois. La médiation est même un processus de ré-inclusion, qui réinsère la personne dans son litige. Il n’y a plus de blanc ou noir, chacun va prendre sa part et chacun va s’engager dans la résolution du conflit au profit des deux parties. Outre cet effet positif, c’est un mode alternatif moins couteux et en quelques mois on peut résoudre un dossier « par le haut », en réinjectant du respect et de la dignité pour chacun, y compris aux yeux de son adversaire. 

Vous accueillez aussi régulièrement des étudiants de la Faculté de droit de l’UNamur pour des stages : que souhaitez-vous transmettre à cette génération de futurs avocats, magistrats, juges ? 

À côté de la théorie et de la pratique, je veille toujours à transmettre les fondamentaux ; c’est-à-dire une forme de savoir-être par rapport au justiciable dans une perspective de respect absolu. La seule personne vulnérable dans une salle d’audience, c’est le justiciable. Lui seul peut voir sa vie basculer dans une audience, et c’est lui qui vient défendre une partie de sa vie, une partie de sa personne. Pour l’avocat, le seul risque c’est de perdre le dossier. Ce sont des fondamentaux qui là aussi contribuent à un rendre la justice plus inclusive. Et ce qui me rassure, c’est que les étudiants que je côtoie se montrent très réceptifs à ces fondamentaux. C’est une lueur d’espoir !

Vous êtes reconnue pour affirmer régulièrement vos opinions que ce soit au travers de vos ouvrages, ou encore vos cartes blanches. Sortir du bois permet-il de mieux défendre ? Est-ce une recommandation que vous feriez aux futurs juristes ? 

Bien entendu, mais avec toutes les précautions à prendre. Le principe d’alerte, et la liberté d’expression sont des leviers d’actions vitaux. Alors oui je recommande de s’exprimer, mais en argumentant. Et pour argumenter, il faut préalablement étudier son sujet en profondeur, confronter les avis, les connaissances. Avec ces précautions, j’appelle la jeune génération de juristes à s’engager, à agir parce qu’il n’y a pas de cause perdue. C’est une source d’espoir.

CV Express 

Manuela Cadelli est juge au tribunal de première instance de Namur et ancienne présidente de l’Association syndicale des magistrats (2013-2019). Elle a publié plusieurs ouvrages et termine un essai intitulé « IA et Justice : une enquête critique ».

L’inclusion comme Fil rouge de la Faculté de droit

Depuis 2022, la Faculté de droit de l'Université de Namur s’engage à réunir étudiants et enseignants autour d’une thématique annuelle commune, explorée dans l’ensemble des cours, travaux, activités pédagogiques, culturelles et d’engagement citoyen. Cette année elle se tourne vers une question essentielle : l’inclusion. Sous le slogan « Vivons l’inclusion ! », l’objectif est de sensibiliser étudiants et enseignants à l’importance de faire place à chacun dans notre société, indépendamment de la race, du genre, de la classe sociale, de l’âge, des capacités physiques et mentales, des préférences sexuelles…

Vivons l'inclusion !

Dans le cadre du Fil rouge de droit, Josef SCHOVANEC, philosophe-saltimbanque de l'autisme et de la différence et Doctor Honoris Causa de l'UNamur, interviendra lors du cours de "Sources et principes du droits" d’Elise DEGRAVE, le 18 février

Photo de Josef Schovanec
Josef SCHOVANEC
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Événements

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Revue facultaire droit

Théâtre
Théâtre
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Faculté de droit

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Etudiants
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Amphithéâtre Vauban - Boulevard Frère Orban - 5000 Namur

Les membres et le comité de la Revue Droit vous invite à la 52e édition de leur iconique pièce humoristique !

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Portes ouvertes de printemps

Evénement institutionnel

Portes ouvertes de printemps

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29
13:00 - 17:00
Rue de Bruxelles, 65 - 5000 Namur
Personne de contact :  Info études

Découvrez l’Université de Namur : une journée pour explorer, échanger et s’inspirer

Portes ouvertes 29 mars 2025

Save the date !

Les prochaines portes ouvertes de l’UNamur auront lieu le samedi 29 mars 2025, de 13h à 17h.

Réservez déjà cette date dans votre agenda !

Au programme

  • Rencontres inspirantes : échangez avec nos professeurs, assistants et étudiants.
  • Visites immersives : explorez nos auditoires, salles de cours et laboratoires.
  • Informations précieuses : obtenez des réponses à toutes vos questions sur nos programmes et les spécificités des études à Namur.
  • Ressources pratiques : découvrez tous les services disponibles pour vous accompagner avant, pendant et après vos études.

Restez à l'écoute ! Le programme détaillé de l’après-midi sera disponible une dizaine de jours avant l’évènement.

Vous ne pouvez pas nous rejoindre ? 

Pas de souci ! Une seconde après-midi portes ouvertes est prévue le samedi 28 juin 2025, de 13h à 17h.

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Portes ouvertes d’été

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Une occasion pour préparer votre rentrée avant de profiter de l’été

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Le samedi 28 juin 2025, de 13h à 17h, l’UNamur vous ouvre une nouvelle fois ses portes avant les vacances d’été.

Au programme

Les professeurs, assistants, étudiants et membres du staff se réjouissent de vous accueillir pour 

  • répondre à toutes vos questions sur vos futures études ;
  • partager avec vous leur expérience de la vie universitaire et ses nombreuses opportunités d’épanouissement ;
  • vous guider dans vos dernières démarches pratiques : inscription, cours préparatoires, recherche de logement, aides financières et plus encore.

Informations à venir

Le programme détaillé de l’après-midi sera disponible une dizaine de jours avant l’évènement.

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