La Faculté Economie Management Communication sciencesPo (EMCP) est une Faculté à l'écoute de la personne et ouverte sur le monde. Elle offre des formations dans quatre disciplines majeures, en cours du jour ou en horaire décalé, avec un engagement fort pour l’encadrement et l’accompagnement des étudiants. Elle mène une recherche scientifique d'excellence et interdisciplinaire dans des domaines de pointe. Pour les experts et décideurs de demain ! 

Les études

La Faculté offre des formations de qualité et de proximité insistant sur la rigueur et l'esprit critique au-delà de la connaissance pure. Elle veille à sensibiliser ses futurs experts et décideurs de demain à la responsabilité sociétale, à l'interdisciplinarité et à la dimension internationale. Les programmes de bachelier, de master et de doctorat qu’elle vous propose s’inscrivent dans quatre disciplines majeures :

Etudiants en sciences économiques

Pédagogie : un engagement fort !

La Faculté accorde une importance capitale à l’encadrement et l’accompagnement des étudiants que ce soit en cours du jour ou en horaire décalé. Learning by doing, service learning, hybridation en horaire décalé, … Venez découvrir notre approche pédagogique ainsi que nos différents dispositifs.

Eco études
Image
Eco études

La Faculté, aussi en horaire décalé

Vous voulez entreprendre des études en horaire décalé ? La Faculté propose un ensemble de formations adaptées.

À la une

Actualités

Mieux prédire les extrêmes climatiques

Mathématique

Les statistiques s'attachent habituellement à anticiper les événements qui se trouvent dans la norme. Mais qu'en est-il des événements rares ? Ils sont traités par une branche des mathématiques, la théorie des valeurs extrêmes, dont Anna Kiriliouk, chargée de cours en statistiques à l'UNamur est une spécialiste. Appliquée au climat, cette théorie permet de mieux prévoir les événements climatiques extrêmes, alors que ces derniers se multiplient en raison du changement climatique. 

Photo de la banquise et de la mer

Cet article est tiré de la rubrique "Impact" du magazine Omalius de décembre 2024.

Dans la nuit du 31 janvier 1953, la mer du Nord est soudainement montée de près de quatre mètres, submergeant une partie des Pays-Bas et de la Belgique. La catastrophe a causé la mort de plus de 2 500 personnes, ainsi que des dégâts considérables. Selon Anna Kiriliouk, chargée de cours en statistiques au Département de mathématique et à la Faculté EMCP de l'UNamur, cet événement exceptionnel a véritablement marqué « le début du développement de la théorie des valeurs extrêmes, avec le développement du premier projet de construction en valeurs extrêmes ». 

Le plan Delta, c'est son nom, est un système de digues qui protège les Pays-Bas contre le risque de submersion, avec un débordement de ces digues une fois tous les 10 000 ans. Un danger rare, certes, mais non nul, qui « n'aurait pas pu être calculé grâce aux statistiques classiques, très mal adaptées aux événements rares », estime la mathématicienne. 

Or, alors que le changement climatique est souvent évoqué en termes de moyenne, comme l'augmentation des températures et du niveau de la mer, il a aussi pour conséquence d'augmenter la fréquence des événements climatiques extrêmes, avec des répercussions importantes sur nos sociétés. « En d'autres termes, le risque augmente en même temps que la concentration de gaz à effet de serre (GES) dans l'atmosphère », résume la chercheuse. « Ainsi, une inondation calculée en 1953 pour n'arriver que tous les 10 000 ans n'a pas la même signification qu'aujourd'hui. Cette dernière pourrait arriver plus fréquemment, par exemple tous les 1 000 ans ». 

Attribuer les événements extrêmes

Si les événements climatiques extrêmes sont en augmentation, il est difficile dans la pratique d'attribuer telle inondation ou telle sécheresse au changement climatique. Dans cette optique, Anna Kiriliouk vient d'obtenir un projet de recherche interdisciplinaire, dénommé EXALT, en collaboration avec l'UCLouvain. « Il implique à la fois des climatologues et des statisticiens », dévoile-t-elle.

Image
Photo d'Anna Kiriliouk

« Cette collaboration est très importante, car répondre à cette question de l'attribution des événements extrêmes ne peut se faire que grâce au développement d'un langage commun entre nos deux disciplines, qui fonctionnent pour l'instant de façon séparée. Nous avons beaucoup à apprendre les uns des autres »

Anna Kiriliouk Chargée de cours en statistiques au Département de mathématique et à la Faculté EMCP de l'UNamur

En pratique, le projet EXALT va donc calculer les probabilités de survenue d'un événement extrême et comparer cette probabilité avec celle d'une même situation dans un monde où les émissions de GES n'auraient pas augmenté. « Évidemment, nous n'avons pas de données réelles provenant d'un tel monde », indique Anna Kiriliouk. « Nous nous basons donc sur les simulations climatiques alternatives, dont nous allons par ailleurs comparer la qualité, avec un focus sur les événements extrêmes ». 

Réparti en trois groupes de travail, le projet EXALT cherchera notamment à déterminer le rôle du changement climatique dans la survenue d'inondations, ainsi que de vagues de chaleur et de sécheresse en Europe. Et ce, de la façon la plus réaliste possible : « L'une des choses que l'on souhaite intégrer dans les modèles climatiques concerne la dépendance entre les données », explique Anna Kiriliouk. « Par exemple, si une vague de chaleur frappe Namur, il y a de fortes chances que les mêmes températures affectent Louvain-La-Neuve. On dit dès lors qu'il y a une forte dépendance spatiale entre ces deux données. Cependant, cette dépendance n'est sans doute pas du tout valable pour la pluie, qui est beaucoup plus hétérogène. En prenant en compte toutes ces variables, spatiales, mais aussi temporelles, nous espérons améliorer les modèles existants ». 

Un troisième groupe de travail étudiera des zones beaucoup plus lointaines, situées en Antarctique. « Jusqu'en 2016, l'étendue de la banquise antarctique augmentait, avant de brutalement diminuer », éclaire la chercheuse. « Or, selon les modèles, cet événement était jugé quasiment impossible. Mais avec l'un des partenaires de EXALT, nous avons commencé à analyser l'évolution de l'étendue de la banquise avec la théorie des valeurs extrêmes. Avec cette dernière, cette chute subite n'était plus si improbable. Cela nous a confortés dans notre approche, ce qui est d'autant plus important alors que l'état de la banquise influence très fortement d'autres variables climatiques ». 

Des événements composés

Cette interaction entre plusieurs processus climatiques fait d'ailleurs l'objet d'un deuxième projet tout juste obtenu par Anna Kiriliouk et financé par un Mandat d'Impulsion Scientifique du FNRS. « L’objectif est de permettre d'étudier ce qu'on nomme les événements composés », explique la chercheuse. « Lors des situations climatiques extrêmes, on associe habituellement des valeurs très hautes ou basses simultanément, comme un manque de pluie et une température élevée, ce qui aboutit à une sécheresse intense. Mais dans le cas des phénomènes composés, on constate que la combinaison de plusieurs variables, pourtant dans un état modéré, aboutit à un événement grave et inhabituel ». 

Ainsi, en 2017, l'ouragan Sandy qui a frappé les côtes américaines est considéré comme un événement composé. Alors que les ouragans de l'Atlantique Nord se dissipent habituellement en plein océan, ce dernier a coïncidé avec des vents en direction des côtes et une marée haute, conduisant à des inondations massives de New York et ses environs.  

« Dans ce projet, nous allons donc tenter d'inclure plus de souplesse entre les différentes variables, en introduisant différents degrés de dépendance », développe la mathématicienne. « Nous allons aussi tenter, dans un deuxième temps, de regrouper les dépendances entre elles, afin d'alléger les modèles qui deviennent de plus en plus complexes au fur et à mesure qu'on y ajoute des nuances. Et une fois ces modèles modifiés, nous allons les appliquer à des événements récents afin de tester leur réalisme ». 

EXALT – projet ARC (FWB)

Financés par la Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB), les projets ARC sont des projets d'Action de Recherche Concertée qui visent à développer des centres d'excellence universitaires ou interuniversitaires dans des axes de recherche fondamentale et, si possible, qui effectuent de la recherche fondamentale et appliquée de manière intégrée et visent à valoriser économiquement et socialement les résultats de la recherche. 

Logo FWB

Mandat d’impulsion scientifique (MIS) – FNRS 

L’objectif du financement accordé est de soutenir de jeunes chercheurs permanents désireux de développer une unité scientifique au sein de leur institution universitaire dans un domaine d’avenir.  Ce mandat a valu à Anna Kiriliouk un fellowship du Namur Research College (NARC). 

Logo FNRS

Cet article est tiré de la rubrique "Impact" du magazine Omalius #35 (Décembre 2024).

Visuel de Omalius #35 - décembre 2024

Un prestigieux financement MIS du FNRS pour Arthur Borriello

Sciences politiques

Arthur Borriello, professeur en Faculté EMCP et membre de l’Institut TRANSITIONS vient d’obtenir un Mandat d’Impulsion Scientifique (MIS), financement prestigieux du F.R.S-FNRS. A travers la comparaison de 4 pays, ce projet de recherche vise à comprendre pourquoi et comment les partis sociaux-démocrates se sont adaptés face aux changements socio-politiques des dix dernières années. Explications.

Arthur Borriello

Durant la dernière décennie, le paysage politique européen a subi d’importants bouleversements avec notamment l’effondrement de certains partis, l’émergence de nouveaux acteurs et une fragmentation de l’offre politique. Les conséquences ? Une augmentation de l’abstention, une plus grande volatilité électorale et une plus grande imprévisibilité des résultats. Dans ce contexte, les partis sociaux-démocrates, emblèmes des partis de masse de la seconde moitié du vingtième siècle aujourd’hui en difficulté, se sont retrouvés confrontés à la concurrence de nouveaux acteurs (des nouveaux partis du centre, des formations d’extrême droite, et des partis populistes de gauche). 

Ce projet vise à répondre à la question suivante :  Comment les partis sociaux-démocrates « old school » se sont-ils adaptés face à la nouvelle concurrence ?  Ont-ils cherché à répondre aux innovations des nouveaux partis en matière d’idéologie et d’organisation ? 

Si on se plonge 10 ans en arrière, on constate que les partis sociaux-démocrates ont subi des reculs électoraux marqués dans le sillage de la crise de 2008. Pourtant, malgré le succès initial des mouvements émergents, et contre certaines prévisions, les partis traditionnels de centre-gauche des pays étudiés ne se sont pas écroulés.  Au contraire, en Espagne et en Italie, ces partis ont repris des couleurs. En France, on constate que le PS reste résilient et demeure un acteur incontournable du jeu politique. En Belgique, malgré une érosion graduelle, la famille socialiste se maintient à un niveau électoral élevé en Flandre comme en Wallonie. 

Au travers ce projet, l’idée est de constituer une clé de compréhension de cette résilience social-démocrate. Il s’agit d’étudier les raisons des adaptations stratégiques de ces acteurs en prenant en compte différents facteurs qui varient entre les pays étudiés : identité et poids des nouveaux partis concurrents, histoire spécifique du parti social-démocrate, système électoral (du plus proportionnel au plus majoritaire), etc.  Par ailleurs, en étudiant la social-démocratie, ce projet entend donner des clés de compréhension des transformations des autres familles politiques traditionnelles (démocrate-chrétienne, libérale, conservatrice, etc.). On pourrait imaginer le même projet en miroir avec pour thème, les adaptations des partis de centre-droit à la montée de l’extrême droite, par exemple.

Le projet est basé sur des méthodes qualitatives - analyse des discours, de documents, d’archives et d’entretiens avec les acteurs politiques – pour comprendre comment les acteurs sociaux-démocrates ont interprété et réagi au contexte, et retracer les processus qui les ont poussés à adapter leur idéologie ou leur structure, parfois au prix d’âpres luttes internes. 

Arthur Borriello - Mini CV

Arthur Borriello a défendu sa thèse de doctorat en sciences politiques à l’Université libre de Bruxelles en 2016. Durant ses années de recherches postdoctorales, il s’est intéressé aux transformations socio-politiques consécutives à la crise économique en Europe du Sud, avec un intérêt marqué pour le populisme de gauche, sa stratégie, son organisation et son discours. 

Portrait d'Arthur Borriello

Depuis février 2023, il est chargé de cours au sein du Département des sciences sociales, politiques et de la communication de la Faculté EMCP de l'Université de Namur. Il a récemment publié chez Verso, en collaboration avec Anton Jäger : The Populist Moment. The Left After the Great Recession.

Un Mandat d’Impulsion Scientifique (MIS) du FNRS

En décembre 2024, Arthur Borriello s'est vu octroyer un MIS du FNRS.  Ce prestigieux financement de 3 ans a pour but de soutenir de jeunes académiques permanents désireux de développer un programme de recherche original et novateur en acquérant leur autonomie scientifique au sein de leur Département.

Au sein du Pôle Transformations Démocratiques de l’Institut TRANSITIONS, ce mandat permettra la constitution d’une équipe de recherche menée par le chercheur.

Former pour agir : l’analyse de données au service du social

Étudiants
Pédagogie
Service learning
Durable

Comment l'analyse de données peut-elle contribuer au développement durable et au secteur à profit social ? C’est le défi auquel ont répondu les étudiants du bachelier en ingénieur de gestion de la Faculté Economie Management Communication sciencesPo (EMCP) de l’Université de Namur. Le 12 décembre 2024, ils ont présenté leurs projets à la Bourse de Namur, après trois mois de travail sur des analyses de données réalisées en collaboration avec des partenaires du secteur à profit social. Ils ont exploré des thématiques essentielles pour ce secteur et notre société, dans le cadre du cours « Data Analytics », donné par Claire Deventer en partenariat avec la Fondation Roi Baudouin et les principaux représentants du secteur à profit social en Belgique. 

presentation-emcp-claire-deventer

Le cours de Data Analytics est un cours appliqué mettant en œuvre une pédagogie inspirée du Service Learning et du Learning by Doing. Répartis en différentes équipes, les étudiants ont exploré des défis importants pour le secteur à profit social et le développement durable de notre société tels que les soins offerts aux aînés ou l’adéquation entre l’offre de formation et le secteur du travail. Ces analyses ont été réalisées, entre autres, sur base de données issues du Social Profit Data Trust, une plateforme créée par la Fondation Roi Baudouin en collaboration avec les représentants du secteur à profit social : UNIPSO, Verso, Unisoc, BRUXEO et ConcertES. Un cadre immersif qui a permis aux étudiants de développer leurs compétences en analyse de données tout en réfléchissant aux impacts positifs que leurs talents dans cette pratique pourraient apporter à la société.

« L’objectif de ce travail est de permettre aux étudiants de se mettre dans la peau de véritables data analysts : analyser des données, proposer des solutions concrètes et communiquer leurs résultats de manière claire et percutante », explique Claire Deventer, enseignante du cours. « Plus que des compétences techniques, l’analyse de données nécessite également des compétences managériales, humaines et éthiques. Les étudiants ont été accompagnés à réfléchir à l’impact que leur analyse de donnée pourrait avoir sur la société et aux manières de la rendre la plus éthique possible. »

Inspiré par la philosophie du Service Learning où les étudiants apprennent en mettant leurs compétences au service de la société, le projet porté par Claire Deventer a bénéficié d’un soutien pédagogique précieux de Maxime Giegas, spécialiste de l’éducation à la citoyenneté mondiale et solidaire à la FUCID, de Charlotte Sine, technopédagogue à la Faculté des sciences de l’éducation et de la formation (FaSEF) ainsi que Benito Giunta, assistant à la Faculté EMCP.

Des thématiques ancrées dans le réel

Les étudiants ont exploré trois thématiques essentielles pour le secteur à profit social : le vieillissement de la société, l’évolution du marché du travail et le développement du secteur à profit social. 

« Au-delà des statistiques, il y a une réalité humaine », souligne Mathieu de Poorter, conseiller économique à UNIPSO et partenaire du projet. « En tant que partenaires du projet, nous voulions voir comment des étudiants, parfois éloignés de nos thématiques, pouvaient apporter un regard neuf et formuler des recommandations pertinentes. » 

Mathieu de Poorter
Mathieu de Poorter

Le 12 décembre 2024, après près de trois mois de réflexion et travail autour de leur thématique, les étudiants ont pu livrer leurs analyses et meilleures propositions de solutions. C’est à la Bourse de Namur que les six équipes d’étudiants ont présenté leur travail devant les partenaires du projet, présents pour débattre de ces thématiques importantes :

  • Tine Holvoet, conseillère en politiques, entrepreneuriat et innovation chez Verso
  • Mathieu de Poorter, conseiller économique chez Unipso
  • Quentin Pivont, conseiller économique chez Unipso
  • Emilien Leurquin, conseiller économique chez Unisoc

En mettant en lumière des solutions concrètes pour le secteur à profit social, ce projet illustre comment les compétences en analyse de données peuvent contribuer et répondre aux enjeux sociétaux et de soutenabilité. « Voir des étudiants ingénieurs s’intéresser aux problématiques de l’économie sociale est non seulement inspirant, mais essentiel pour construire des ponts entre les mondes académique et professionnel », se réjouit Quentin Pivont.

« L’objectif du projet était d’analyser des données pour en sortir une étude, un modèle et arriver à proposer des solutions concrètes », expliquent Tanguy et Lénaïc, étudiants en ingénieur de gestion. « On a été très challengés, mais les professeurs nous ont très bien encadrés. » Pour Ambre et Inès, également étudiantes en ingénierie de gestion, ce projet a été une révélation : « Ce travail nous a permis de combiner nos connaissances en programmation et en analyse avec des retours directs de professionnels. Cela nous a permis d’affiner nos intérêts et de mieux cerner ce que nous aimons faire. C’était un travail assez conséquent, mais on est vraiment fières de ce qu’on va proposer. »

L’éducation au service du bien commun

Ce projet pédagogique innovant démontre à quel point l'analyse de données peut être un levier puissant pour relever les défis sociétaux et promouvoir le développement durable. En collaborant avec des acteurs clés du secteur à profit social, les étudiants ont non seulement développé des compétences techniques et managériales, mais ont également pris conscience de l'importance de leur rôle en tant que futurs professionnels engagés. Ce type d'initiative illustre parfaitement le potentiel de l'Université à connecter savoirs académiques, besoins sociétaux et innovations concrètes pour construire un avenir plus équitable et durable.

Deux académiques de l'UNamur rejoignent le Collégium de l'Académie Royale de Belgique

Prix
Transition numérique

Anthony Simonofski et Olivier Sartenaer, ont été élus pour rejoindre le prestigieux Collégium de l'Académie royale de Belgique. Rassemblant des jeunes chercheurs et chercheuses (moins de 40 ans) de Wallonie-Bruxelles qui se sont particulièrement distingués dans leur carrière, le Collégium a notamment pour objectif de promouvoir les arts et la recherche.

Olivier Sartenaer et Anthony Simonofski

 

Anthony Simonofski est professeur en Transformation numérique au sein de l’UNamur School of Management (Faculté EMCP) et membre du Namur Digital Institute (Université de Namur). Il est reconnu pour ses recherches innovantes en matière de gouvernance et de transformation numérique. 

Anthony Simonofski

« Pendant 5 ans, je ferai partie du Collegium de l'Académie royale de Belgique, et également de la classe « Technologie et Société ». Ma participation me permettra d’apporter ma vision et mon expertise interdisciplinaire sur la transformation numérique. Je pourrai, durant ce mandat, participer aux travaux divers de l’Académie concernant ses événements de diffusion du savoir comme ses colloques ou de valorisation scientifique (prix, concours, subventions) », explique Anthony Simonofski.  

L’une des missions qu’il souhaite accomplir dans le cadre de son mandat est d’échanger sur les enjeux numériques à travers une approche interdisciplinaire. « Les défis actuels liés au numérique nécessitent une approche interdisciplinaire, combinant les perspectives informatiques, managériales, légales, sociologiques et bien plus encore. La classe « Technologie et Société » permettra ces échanges pour élaborer des réflexions constructives pour une intégration harmonieuse du numérique dans notre société », souligne-t-il. Il mettra aussi à disposition son expertise en matière de transformation numérique. « Elle présente toute une série de nouveaux enjeux comme l’inclusion, l’adoption ou la nécessaire participation des citoyens. J’aimerais donc mettre à disposition mes recherche en la matière, et peut-être même inciter l’Académie elle-même à entrer dans une approche plus participative envers les citoyens via les canaux numériques », précise Anthony Simonofski. 

uteur du podcast « Pop-Code » portant sur l’éducation au numérique, qu’il réalise avec son collègue Benoit Vanderose (Faculté informatique- UNamur), Anthony SIMONOFSKI défend aussi le concept de l’art comme vecteur de vulgarisation scientifique.  « Au sein du Collegium, je souhaite travailler à rendre la recherche sur le numérique accessible et engageante, en initiant des projets collaboratifs qui combinent la rigueur scientifique et l'innovation artistique pour toucher un public plus large et diversifié ».  Enfin, en devenant membre du Collégium, Anthony Simonofski y assurera une représentation de l’expertise de l’UNamur sur le numérique, notamment en relayant la vision interdisciplinaire du Namur Digital Institute et de la Faculté EMCP .  

Olivier Sartenaer, lui, est professeur de Philosophie à l’UNamur et ses recherches portent sur la métaphysique et la philosophie des sciences. « En rejoignant le Collégium, j’espère enrichir les réflexions de la classe des Lettres et des Sciences Morales et Politiques, de mon expertise en épistémologie et philosophie des sciences. J’espère aussi participer à rapprocher la classe de celles plus orientées sciences naturelles, grâce aux pieds que j’ai un peu dans les deux univers.

Olivier Sartenaer

Incidemment, j’espère aussi y représenter l’UNamur », souligne Olivier Sartenaer. « Intégrer le Collégium est une belle reconnaissance de mes travaux.  Ensuite ça va me permettre de rencontrer beaucoup de personnes intéressantes et, ensemble, de croiser nos expertises pour réfléchir à de grandes questions de société lors de nos séances mensuelles. Je vais pouvoir y présenter mes travaux et les discuter, et découvrir également les travaux de collègues scientifiques belges. Enfin ça me permettra de profiter de certains soutiens de l’Académie (accès aux locaux, aux publications, aux réseaux, etc.) pour organiser des événements, ou encore diffuser mes travaux ».  

Photo de groupe des élus du Collegium de l'Académie royale

Le Collégium de l'Académie royale de Belgique

Le Collégium de l'Académie royale de Belgique est un organe qui rassemble des jeunes chercheurs et chercheuses (moins de 40 ans) de Wallonie-Bruxelles qui se sont particulièrement distingués dans leur carrière. Fondé en 2009, le Collégium a pour mission de soutenir l'Académie dans ses objectifs de promotion des arts et de la recherche. Il organise également des cours-conférences de niveau universitaire, gratuits et accessibles à un large public. 

Mieux prédire les extrêmes climatiques

Mathématique

Les statistiques s'attachent habituellement à anticiper les événements qui se trouvent dans la norme. Mais qu'en est-il des événements rares ? Ils sont traités par une branche des mathématiques, la théorie des valeurs extrêmes, dont Anna Kiriliouk, chargée de cours en statistiques à l'UNamur est une spécialiste. Appliquée au climat, cette théorie permet de mieux prévoir les événements climatiques extrêmes, alors que ces derniers se multiplient en raison du changement climatique. 

Photo de la banquise et de la mer

Cet article est tiré de la rubrique "Impact" du magazine Omalius de décembre 2024.

Dans la nuit du 31 janvier 1953, la mer du Nord est soudainement montée de près de quatre mètres, submergeant une partie des Pays-Bas et de la Belgique. La catastrophe a causé la mort de plus de 2 500 personnes, ainsi que des dégâts considérables. Selon Anna Kiriliouk, chargée de cours en statistiques au Département de mathématique et à la Faculté EMCP de l'UNamur, cet événement exceptionnel a véritablement marqué « le début du développement de la théorie des valeurs extrêmes, avec le développement du premier projet de construction en valeurs extrêmes ». 

Le plan Delta, c'est son nom, est un système de digues qui protège les Pays-Bas contre le risque de submersion, avec un débordement de ces digues une fois tous les 10 000 ans. Un danger rare, certes, mais non nul, qui « n'aurait pas pu être calculé grâce aux statistiques classiques, très mal adaptées aux événements rares », estime la mathématicienne. 

Or, alors que le changement climatique est souvent évoqué en termes de moyenne, comme l'augmentation des températures et du niveau de la mer, il a aussi pour conséquence d'augmenter la fréquence des événements climatiques extrêmes, avec des répercussions importantes sur nos sociétés. « En d'autres termes, le risque augmente en même temps que la concentration de gaz à effet de serre (GES) dans l'atmosphère », résume la chercheuse. « Ainsi, une inondation calculée en 1953 pour n'arriver que tous les 10 000 ans n'a pas la même signification qu'aujourd'hui. Cette dernière pourrait arriver plus fréquemment, par exemple tous les 1 000 ans ». 

Attribuer les événements extrêmes

Si les événements climatiques extrêmes sont en augmentation, il est difficile dans la pratique d'attribuer telle inondation ou telle sécheresse au changement climatique. Dans cette optique, Anna Kiriliouk vient d'obtenir un projet de recherche interdisciplinaire, dénommé EXALT, en collaboration avec l'UCLouvain. « Il implique à la fois des climatologues et des statisticiens », dévoile-t-elle.

Image
Photo d'Anna Kiriliouk

« Cette collaboration est très importante, car répondre à cette question de l'attribution des événements extrêmes ne peut se faire que grâce au développement d'un langage commun entre nos deux disciplines, qui fonctionnent pour l'instant de façon séparée. Nous avons beaucoup à apprendre les uns des autres »

Anna Kiriliouk Chargée de cours en statistiques au Département de mathématique et à la Faculté EMCP de l'UNamur

En pratique, le projet EXALT va donc calculer les probabilités de survenue d'un événement extrême et comparer cette probabilité avec celle d'une même situation dans un monde où les émissions de GES n'auraient pas augmenté. « Évidemment, nous n'avons pas de données réelles provenant d'un tel monde », indique Anna Kiriliouk. « Nous nous basons donc sur les simulations climatiques alternatives, dont nous allons par ailleurs comparer la qualité, avec un focus sur les événements extrêmes ». 

Réparti en trois groupes de travail, le projet EXALT cherchera notamment à déterminer le rôle du changement climatique dans la survenue d'inondations, ainsi que de vagues de chaleur et de sécheresse en Europe. Et ce, de la façon la plus réaliste possible : « L'une des choses que l'on souhaite intégrer dans les modèles climatiques concerne la dépendance entre les données », explique Anna Kiriliouk. « Par exemple, si une vague de chaleur frappe Namur, il y a de fortes chances que les mêmes températures affectent Louvain-La-Neuve. On dit dès lors qu'il y a une forte dépendance spatiale entre ces deux données. Cependant, cette dépendance n'est sans doute pas du tout valable pour la pluie, qui est beaucoup plus hétérogène. En prenant en compte toutes ces variables, spatiales, mais aussi temporelles, nous espérons améliorer les modèles existants ». 

Un troisième groupe de travail étudiera des zones beaucoup plus lointaines, situées en Antarctique. « Jusqu'en 2016, l'étendue de la banquise antarctique augmentait, avant de brutalement diminuer », éclaire la chercheuse. « Or, selon les modèles, cet événement était jugé quasiment impossible. Mais avec l'un des partenaires de EXALT, nous avons commencé à analyser l'évolution de l'étendue de la banquise avec la théorie des valeurs extrêmes. Avec cette dernière, cette chute subite n'était plus si improbable. Cela nous a confortés dans notre approche, ce qui est d'autant plus important alors que l'état de la banquise influence très fortement d'autres variables climatiques ». 

Des événements composés

Cette interaction entre plusieurs processus climatiques fait d'ailleurs l'objet d'un deuxième projet tout juste obtenu par Anna Kiriliouk et financé par un Mandat d'Impulsion Scientifique du FNRS. « L’objectif est de permettre d'étudier ce qu'on nomme les événements composés », explique la chercheuse. « Lors des situations climatiques extrêmes, on associe habituellement des valeurs très hautes ou basses simultanément, comme un manque de pluie et une température élevée, ce qui aboutit à une sécheresse intense. Mais dans le cas des phénomènes composés, on constate que la combinaison de plusieurs variables, pourtant dans un état modéré, aboutit à un événement grave et inhabituel ». 

Ainsi, en 2017, l'ouragan Sandy qui a frappé les côtes américaines est considéré comme un événement composé. Alors que les ouragans de l'Atlantique Nord se dissipent habituellement en plein océan, ce dernier a coïncidé avec des vents en direction des côtes et une marée haute, conduisant à des inondations massives de New York et ses environs.  

« Dans ce projet, nous allons donc tenter d'inclure plus de souplesse entre les différentes variables, en introduisant différents degrés de dépendance », développe la mathématicienne. « Nous allons aussi tenter, dans un deuxième temps, de regrouper les dépendances entre elles, afin d'alléger les modèles qui deviennent de plus en plus complexes au fur et à mesure qu'on y ajoute des nuances. Et une fois ces modèles modifiés, nous allons les appliquer à des événements récents afin de tester leur réalisme ». 

EXALT – projet ARC (FWB)

Financés par la Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB), les projets ARC sont des projets d'Action de Recherche Concertée qui visent à développer des centres d'excellence universitaires ou interuniversitaires dans des axes de recherche fondamentale et, si possible, qui effectuent de la recherche fondamentale et appliquée de manière intégrée et visent à valoriser économiquement et socialement les résultats de la recherche. 

Logo FWB

Mandat d’impulsion scientifique (MIS) – FNRS 

L’objectif du financement accordé est de soutenir de jeunes chercheurs permanents désireux de développer une unité scientifique au sein de leur institution universitaire dans un domaine d’avenir.  Ce mandat a valu à Anna Kiriliouk un fellowship du Namur Research College (NARC). 

Logo FNRS

Cet article est tiré de la rubrique "Impact" du magazine Omalius #35 (Décembre 2024).

Visuel de Omalius #35 - décembre 2024

Un prestigieux financement MIS du FNRS pour Arthur Borriello

Sciences politiques

Arthur Borriello, professeur en Faculté EMCP et membre de l’Institut TRANSITIONS vient d’obtenir un Mandat d’Impulsion Scientifique (MIS), financement prestigieux du F.R.S-FNRS. A travers la comparaison de 4 pays, ce projet de recherche vise à comprendre pourquoi et comment les partis sociaux-démocrates se sont adaptés face aux changements socio-politiques des dix dernières années. Explications.

Arthur Borriello

Durant la dernière décennie, le paysage politique européen a subi d’importants bouleversements avec notamment l’effondrement de certains partis, l’émergence de nouveaux acteurs et une fragmentation de l’offre politique. Les conséquences ? Une augmentation de l’abstention, une plus grande volatilité électorale et une plus grande imprévisibilité des résultats. Dans ce contexte, les partis sociaux-démocrates, emblèmes des partis de masse de la seconde moitié du vingtième siècle aujourd’hui en difficulté, se sont retrouvés confrontés à la concurrence de nouveaux acteurs (des nouveaux partis du centre, des formations d’extrême droite, et des partis populistes de gauche). 

Ce projet vise à répondre à la question suivante :  Comment les partis sociaux-démocrates « old school » se sont-ils adaptés face à la nouvelle concurrence ?  Ont-ils cherché à répondre aux innovations des nouveaux partis en matière d’idéologie et d’organisation ? 

Si on se plonge 10 ans en arrière, on constate que les partis sociaux-démocrates ont subi des reculs électoraux marqués dans le sillage de la crise de 2008. Pourtant, malgré le succès initial des mouvements émergents, et contre certaines prévisions, les partis traditionnels de centre-gauche des pays étudiés ne se sont pas écroulés.  Au contraire, en Espagne et en Italie, ces partis ont repris des couleurs. En France, on constate que le PS reste résilient et demeure un acteur incontournable du jeu politique. En Belgique, malgré une érosion graduelle, la famille socialiste se maintient à un niveau électoral élevé en Flandre comme en Wallonie. 

Au travers ce projet, l’idée est de constituer une clé de compréhension de cette résilience social-démocrate. Il s’agit d’étudier les raisons des adaptations stratégiques de ces acteurs en prenant en compte différents facteurs qui varient entre les pays étudiés : identité et poids des nouveaux partis concurrents, histoire spécifique du parti social-démocrate, système électoral (du plus proportionnel au plus majoritaire), etc.  Par ailleurs, en étudiant la social-démocratie, ce projet entend donner des clés de compréhension des transformations des autres familles politiques traditionnelles (démocrate-chrétienne, libérale, conservatrice, etc.). On pourrait imaginer le même projet en miroir avec pour thème, les adaptations des partis de centre-droit à la montée de l’extrême droite, par exemple.

Le projet est basé sur des méthodes qualitatives - analyse des discours, de documents, d’archives et d’entretiens avec les acteurs politiques – pour comprendre comment les acteurs sociaux-démocrates ont interprété et réagi au contexte, et retracer les processus qui les ont poussés à adapter leur idéologie ou leur structure, parfois au prix d’âpres luttes internes. 

Arthur Borriello - Mini CV

Arthur Borriello a défendu sa thèse de doctorat en sciences politiques à l’Université libre de Bruxelles en 2016. Durant ses années de recherches postdoctorales, il s’est intéressé aux transformations socio-politiques consécutives à la crise économique en Europe du Sud, avec un intérêt marqué pour le populisme de gauche, sa stratégie, son organisation et son discours. 

Portrait d'Arthur Borriello

Depuis février 2023, il est chargé de cours au sein du Département des sciences sociales, politiques et de la communication de la Faculté EMCP de l'Université de Namur. Il a récemment publié chez Verso, en collaboration avec Anton Jäger : The Populist Moment. The Left After the Great Recession.

Un Mandat d’Impulsion Scientifique (MIS) du FNRS

En décembre 2024, Arthur Borriello s'est vu octroyer un MIS du FNRS.  Ce prestigieux financement de 3 ans a pour but de soutenir de jeunes académiques permanents désireux de développer un programme de recherche original et novateur en acquérant leur autonomie scientifique au sein de leur Département.

Au sein du Pôle Transformations Démocratiques de l’Institut TRANSITIONS, ce mandat permettra la constitution d’une équipe de recherche menée par le chercheur.

Former pour agir : l’analyse de données au service du social

Étudiants
Pédagogie
Service learning
Durable

Comment l'analyse de données peut-elle contribuer au développement durable et au secteur à profit social ? C’est le défi auquel ont répondu les étudiants du bachelier en ingénieur de gestion de la Faculté Economie Management Communication sciencesPo (EMCP) de l’Université de Namur. Le 12 décembre 2024, ils ont présenté leurs projets à la Bourse de Namur, après trois mois de travail sur des analyses de données réalisées en collaboration avec des partenaires du secteur à profit social. Ils ont exploré des thématiques essentielles pour ce secteur et notre société, dans le cadre du cours « Data Analytics », donné par Claire Deventer en partenariat avec la Fondation Roi Baudouin et les principaux représentants du secteur à profit social en Belgique. 

presentation-emcp-claire-deventer

Le cours de Data Analytics est un cours appliqué mettant en œuvre une pédagogie inspirée du Service Learning et du Learning by Doing. Répartis en différentes équipes, les étudiants ont exploré des défis importants pour le secteur à profit social et le développement durable de notre société tels que les soins offerts aux aînés ou l’adéquation entre l’offre de formation et le secteur du travail. Ces analyses ont été réalisées, entre autres, sur base de données issues du Social Profit Data Trust, une plateforme créée par la Fondation Roi Baudouin en collaboration avec les représentants du secteur à profit social : UNIPSO, Verso, Unisoc, BRUXEO et ConcertES. Un cadre immersif qui a permis aux étudiants de développer leurs compétences en analyse de données tout en réfléchissant aux impacts positifs que leurs talents dans cette pratique pourraient apporter à la société.

« L’objectif de ce travail est de permettre aux étudiants de se mettre dans la peau de véritables data analysts : analyser des données, proposer des solutions concrètes et communiquer leurs résultats de manière claire et percutante », explique Claire Deventer, enseignante du cours. « Plus que des compétences techniques, l’analyse de données nécessite également des compétences managériales, humaines et éthiques. Les étudiants ont été accompagnés à réfléchir à l’impact que leur analyse de donnée pourrait avoir sur la société et aux manières de la rendre la plus éthique possible. »

Inspiré par la philosophie du Service Learning où les étudiants apprennent en mettant leurs compétences au service de la société, le projet porté par Claire Deventer a bénéficié d’un soutien pédagogique précieux de Maxime Giegas, spécialiste de l’éducation à la citoyenneté mondiale et solidaire à la FUCID, de Charlotte Sine, technopédagogue à la Faculté des sciences de l’éducation et de la formation (FaSEF) ainsi que Benito Giunta, assistant à la Faculté EMCP.

Des thématiques ancrées dans le réel

Les étudiants ont exploré trois thématiques essentielles pour le secteur à profit social : le vieillissement de la société, l’évolution du marché du travail et le développement du secteur à profit social. 

« Au-delà des statistiques, il y a une réalité humaine », souligne Mathieu de Poorter, conseiller économique à UNIPSO et partenaire du projet. « En tant que partenaires du projet, nous voulions voir comment des étudiants, parfois éloignés de nos thématiques, pouvaient apporter un regard neuf et formuler des recommandations pertinentes. » 

Mathieu de Poorter
Mathieu de Poorter

Le 12 décembre 2024, après près de trois mois de réflexion et travail autour de leur thématique, les étudiants ont pu livrer leurs analyses et meilleures propositions de solutions. C’est à la Bourse de Namur que les six équipes d’étudiants ont présenté leur travail devant les partenaires du projet, présents pour débattre de ces thématiques importantes :

  • Tine Holvoet, conseillère en politiques, entrepreneuriat et innovation chez Verso
  • Mathieu de Poorter, conseiller économique chez Unipso
  • Quentin Pivont, conseiller économique chez Unipso
  • Emilien Leurquin, conseiller économique chez Unisoc

En mettant en lumière des solutions concrètes pour le secteur à profit social, ce projet illustre comment les compétences en analyse de données peuvent contribuer et répondre aux enjeux sociétaux et de soutenabilité. « Voir des étudiants ingénieurs s’intéresser aux problématiques de l’économie sociale est non seulement inspirant, mais essentiel pour construire des ponts entre les mondes académique et professionnel », se réjouit Quentin Pivont.

« L’objectif du projet était d’analyser des données pour en sortir une étude, un modèle et arriver à proposer des solutions concrètes », expliquent Tanguy et Lénaïc, étudiants en ingénieur de gestion. « On a été très challengés, mais les professeurs nous ont très bien encadrés. » Pour Ambre et Inès, également étudiantes en ingénierie de gestion, ce projet a été une révélation : « Ce travail nous a permis de combiner nos connaissances en programmation et en analyse avec des retours directs de professionnels. Cela nous a permis d’affiner nos intérêts et de mieux cerner ce que nous aimons faire. C’était un travail assez conséquent, mais on est vraiment fières de ce qu’on va proposer. »

L’éducation au service du bien commun

Ce projet pédagogique innovant démontre à quel point l'analyse de données peut être un levier puissant pour relever les défis sociétaux et promouvoir le développement durable. En collaborant avec des acteurs clés du secteur à profit social, les étudiants ont non seulement développé des compétences techniques et managériales, mais ont également pris conscience de l'importance de leur rôle en tant que futurs professionnels engagés. Ce type d'initiative illustre parfaitement le potentiel de l'Université à connecter savoirs académiques, besoins sociétaux et innovations concrètes pour construire un avenir plus équitable et durable.

Deux académiques de l'UNamur rejoignent le Collégium de l'Académie Royale de Belgique

Prix
Transition numérique

Anthony Simonofski et Olivier Sartenaer, ont été élus pour rejoindre le prestigieux Collégium de l'Académie royale de Belgique. Rassemblant des jeunes chercheurs et chercheuses (moins de 40 ans) de Wallonie-Bruxelles qui se sont particulièrement distingués dans leur carrière, le Collégium a notamment pour objectif de promouvoir les arts et la recherche.

Olivier Sartenaer et Anthony Simonofski

 

Anthony Simonofski est professeur en Transformation numérique au sein de l’UNamur School of Management (Faculté EMCP) et membre du Namur Digital Institute (Université de Namur). Il est reconnu pour ses recherches innovantes en matière de gouvernance et de transformation numérique. 

Anthony Simonofski

« Pendant 5 ans, je ferai partie du Collegium de l'Académie royale de Belgique, et également de la classe « Technologie et Société ». Ma participation me permettra d’apporter ma vision et mon expertise interdisciplinaire sur la transformation numérique. Je pourrai, durant ce mandat, participer aux travaux divers de l’Académie concernant ses événements de diffusion du savoir comme ses colloques ou de valorisation scientifique (prix, concours, subventions) », explique Anthony Simonofski.  

L’une des missions qu’il souhaite accomplir dans le cadre de son mandat est d’échanger sur les enjeux numériques à travers une approche interdisciplinaire. « Les défis actuels liés au numérique nécessitent une approche interdisciplinaire, combinant les perspectives informatiques, managériales, légales, sociologiques et bien plus encore. La classe « Technologie et Société » permettra ces échanges pour élaborer des réflexions constructives pour une intégration harmonieuse du numérique dans notre société », souligne-t-il. Il mettra aussi à disposition son expertise en matière de transformation numérique. « Elle présente toute une série de nouveaux enjeux comme l’inclusion, l’adoption ou la nécessaire participation des citoyens. J’aimerais donc mettre à disposition mes recherche en la matière, et peut-être même inciter l’Académie elle-même à entrer dans une approche plus participative envers les citoyens via les canaux numériques », précise Anthony Simonofski. 

uteur du podcast « Pop-Code » portant sur l’éducation au numérique, qu’il réalise avec son collègue Benoit Vanderose (Faculté informatique- UNamur), Anthony SIMONOFSKI défend aussi le concept de l’art comme vecteur de vulgarisation scientifique.  « Au sein du Collegium, je souhaite travailler à rendre la recherche sur le numérique accessible et engageante, en initiant des projets collaboratifs qui combinent la rigueur scientifique et l'innovation artistique pour toucher un public plus large et diversifié ».  Enfin, en devenant membre du Collégium, Anthony Simonofski y assurera une représentation de l’expertise de l’UNamur sur le numérique, notamment en relayant la vision interdisciplinaire du Namur Digital Institute et de la Faculté EMCP .  

Olivier Sartenaer, lui, est professeur de Philosophie à l’UNamur et ses recherches portent sur la métaphysique et la philosophie des sciences. « En rejoignant le Collégium, j’espère enrichir les réflexions de la classe des Lettres et des Sciences Morales et Politiques, de mon expertise en épistémologie et philosophie des sciences. J’espère aussi participer à rapprocher la classe de celles plus orientées sciences naturelles, grâce aux pieds que j’ai un peu dans les deux univers.

Olivier Sartenaer

Incidemment, j’espère aussi y représenter l’UNamur », souligne Olivier Sartenaer. « Intégrer le Collégium est une belle reconnaissance de mes travaux.  Ensuite ça va me permettre de rencontrer beaucoup de personnes intéressantes et, ensemble, de croiser nos expertises pour réfléchir à de grandes questions de société lors de nos séances mensuelles. Je vais pouvoir y présenter mes travaux et les discuter, et découvrir également les travaux de collègues scientifiques belges. Enfin ça me permettra de profiter de certains soutiens de l’Académie (accès aux locaux, aux publications, aux réseaux, etc.) pour organiser des événements, ou encore diffuser mes travaux ».  

Photo de groupe des élus du Collegium de l'Académie royale

Le Collégium de l'Académie royale de Belgique

Le Collégium de l'Académie royale de Belgique est un organe qui rassemble des jeunes chercheurs et chercheuses (moins de 40 ans) de Wallonie-Bruxelles qui se sont particulièrement distingués dans leur carrière. Fondé en 2009, le Collégium a pour mission de soutenir l'Académie dans ses objectifs de promotion des arts et de la recherche. Il organise également des cours-conférences de niveau universitaire, gratuits et accessibles à un large public. 

Toutes les actualités

Événements

  • 27
  • 05

Cours ouverts de printemps

Evénement institutionnel

Cours ouverts de printemps

Futurs étudiants
27
08:30 - 5
16:30
Rue de Bruxelles, 85 - 5000 Namur
Personne de contact :  Info études

7 jours pour découvrir le quotidien des étudiants

Durant les congés de l’enseignement secondaire, l’UNamur vous ouvre les portes de ses auditoires pour vous permettre de vivre quelques heures ou quelques jours avec les étudiants, assister aux cours (plus de 300 heures accessibles), participer à des travaux pratiques, rencontrer des professeurs et explorer la ville et le campus.

Cours ouverts de printemps 2025

En pratique

À qui s’adressent les cours ouverts ?

Les cours ouverts sont accessibles à tous, même s’ils se destinent essentiellement aux élèves de l’enseignement secondaire pour les aider à franchir cette première étape d’exploration de l’enseignement supérieur.

Quel est l’horaire des cours ouverts ?

Les cours sont ouverts du 27 février au mercredi 5 mars 2025, de 08h30 à 16h30.

Pour connaitre l’horaire précis et la localisation des locaux de chaque cours, vous êtes invités à vous présenter au service Info études (Rue de Bruxelles, 85 5000 Namur), 15 minutes avant le début du cours.

Le programme provisoire est disponible 15 jours avant le début des cours ouverts.

Comment rencontrer un conseiller en orientation ?

Vous avez la possibilité de rencontrer un conseiller en orientation lors de l’atelier d’orientation prévu le mardi 4 mars 2025, de 13h30 à 16h00.

Cet atelier a pour objectif de vous aider à réfléchir au processus d’orientation, mieux appréhender le paysage de l’enseignement supérieur et définir les balises principales dans le processus de clarification de votre projet (de formation et professionnel).

Notre conseiller est également disponible sur rendez-vous pour une rencontre individuelle durant toute la semaine des cours ouverts et en-dehors de celle-ci.

Faut-il s’inscrire pour participer ?

L’accès aux cours ouverts se fait sans inscription préalable.

Pour participer à l’atelier d’orientation, une inscription en ligne est toutefois obligatoire et sera disponible une dizaine de jours avant le début des cours ouverts.

Qui organise les cours ouverts ?

Les cours ouverts sont organisés par Info études, le service qui informe sur toute question liée au choix d’études, prérequis, réorientations, passerelles, programmes des cours, débouchés, formations complémentaires, valorisation des acquis de l’expérience… ou pour toute question générale sur la vie universitaire à Namur.

12

Elections locales 2024 : atelier-conférence

Congrès / Colloque / Conférence

Elections locales 2024 : atelier-conférence

12
09:00 - 13:00
Université de Namur - Arsenal - Rue Bruno, 11 - 5000 Namur
S'inscrire à l'événement

Nous avons le plaisir de vous inviter à notre atelier-conférence de présentation des rapports « élections locales 2024 » où nous partagerons les résumés et chiffres clés des recherches effectuées par un consortium universitaire UNamur-ULB-UCLouvain-UMons-ULiège soutenu par le Gouvernement Wallon et le SPW Intérieur et Action sociale.

Visuel de l'événement des Elections locales 2024

L’analyse de la participation électorale en octobre 2024

Cette analyse présente une comparaison de la participation électorale en Wallonie, à Bruxelles et en Flandre. D’une part, le rapport identifie les profils et les attitudes politiques d’électeurs qui se sont abstenus (enquête représentative de la population belge). D’autre part, ce rapport présente une évolution de l’abstention et de la participation électorale selon les contextes institutionnels et politiques en Wallonie. Une attention particulière est accordée à l’augmentation des votes blancs et nuls en Wallonie.

L’analyse des effets des réformes électorales depuis 2018

Cette analyse présente les effets liés à l’adoption des quotas de sexe dans les exécutifs communaux ainsi que les effets de la fin de l’effet dévolutif de la case de tête en Wallonie. Ces réformes électorales avaient pu connaître des effets limités dans certaines communes (notamment en raison d’un effet «d’apprentissage» des nouvelles règles électorales). Notre rapport analyse les effets observés en 2024 et les facteurs explicatifs des différences observées entre les communes de Wallonie.

L’analyse de la restructuration de l’offre électorale en 2024

Alors que 2018 avait connu une augmentation significative du nombre de listes présentes aux scrutins communaux (notamment de listes dites «citoyennes » et d’extrême droite), en octobre 2024, le nombre de listes en compétition a baissé significativement. Une analyse des chiffres officiels décrit l’évolution du nombre et du type des listes selon les configurations institutionnelles et politiques des communes de Wallonie. Elle s’attarde notamment sur l’évolution des listes typiquement « locales », une caractéristique wallonne au sein des démocraties européennes. 

Personnes qui votent

Informations pratiques

L’Arsenal

Rue Bruno, 11 - 5000 Namur

L’Arsenal se situe à 10 minutes à pied de la gare de Namur et du Parlement de Wallonie. Un parking adjacent est accessible gratuitement (Rue de l'Arsenal 13, 5000 Namur)

Inscription obligatoire (places limitées - date limite inscription : 3 mars)

Programme

9h00-13h00 : Atelier conférence

  • 9h00-9h30 : accueil et café
  • 9h30-9h35 : présentation du projet par le consortium interuniversitaire
  • 9h35-11h40 : présentation des rapports et questions-réponses 

    Analyse de la restructuration de l’offre électorale en 2024 

    Analyse de la participation électorale en 2024 

    Analyse des effets des réformes électorales en 2024

  • 11h40-11h50 : mot de clôture
  • 12h00-13h00 : lunch de clôture

Personne de contact 

Pour toute demande d’information : laura.uyttendaele@unamur.be et jeremy.dodeigne@unamur.be  

Logo SPW Wallonie

SPW Intérieur et Action sociale

17

Cérémonie de clôture des JEDDT 2024-2025

Evénement institutionnel

Cérémonie de clôture des JEDDT 2024-2025

17
16:00 - 20:00
Université de Namur, Auditoire Pedro Arrupe (PA01) - Sentier Thomas - 5000 Namur
S'inscrire à l'événement

Le Vice-Recteur au Développement Durable, les professeurs Amélie Lachapelle et Grégoire Wieërs ainsi que la docteure Caroline Canon ont le plaisir de vous inviter à la cérémonie de clôture de la première édition des Journées d’Education au Développement Durable et à la Transition (JEDDT).

Représentation du globe terrestre dans un environnement vert

JEDDT 2024-2025 | Transcender les frontières disciplinaires pour façonner un avenir durable

Ce projet institutionnel soutenu par les 7 facultés de l’Université et le fonds 6-24 de la Fondation Roi Baudouin propose à tous les étudiants et étudiantes de fin de cycle de bachelier une approche transversale et holistique qui aborde la transition et le développement durable sous de multiples aspects (populations, santé, droit, biodiversité, ressources planétaires, éthique, économie, justice, gestion … ), sans négliger la dimension spirituelle et émotionnelle de la crise écologique et civilisationnelle que nous traversons.

A cette occasion, les étudiants auront l’opportunité de présenter à la communauté universitaire, et au public plus largement, le fruit de la réflexion menée en équipes. Ils le feront au travers d’un support créatif, leur permettant de se challenger dans le cadre d’un débat mené avec des experts et des représentants de la société civile.

La cérémonie de clôture sera suivie d’un drink convivial. 

Cet évènement est gratuit mais l'inscription est obligatoire.

Tous les événements

Recherche

Les nombreuses équipes de recherche de la Faculté visent à produire une recherche d'excellence où la qualité prime sur la quantité. En concentrant leurs efforts de recherche dans des domaines de pointe, elles produisent une recherche scientifique, ouverte aux rapprochements interdisciplinaires, ayant un impact sociétal, à l’échelle nationale et internationale. Les recherches menées dans la Faculté nourrissent son enseignement et sa capacité à innover. 

International

En plus de l’internationalisation de la vie facultaire (cours et autres activités, étudiants, enseignants), la Faculté offre en Bachelier et en Master des opportunités de mobilité sous la forme de programmes d’échange “cours” (séjour Erasmus Belgica, Erasmus + et hors Europe) ainsi que sous la forme de stages en entreprise et autres organisations à l’étranger ! 

International photos etudiants

Le mot du Doyen

Plus de portraits
Les étudiants sont au cœur de notre métier, ils sont notre joie, notre fierté. En travaillant ensemble, de manière franche, créative et constructive, nous ferons en sorte de la faire briller tant à l’UNamur qu’en dehors de nos murs.
Pietro Zidda
Doyen de la Faculté Economie Management Communication sciencesPo (EMCP)
Voir le contenu

La Faculté en quelques chiffres

1800
Etudiants
15
Pourcentage d'étudiants internationaux
4
Départements
250
Membres du personnel
Image
Dispositifs pédagogiques fac sciences éco

Contacts et localisation

La Faculté Economie Management Communication sciencesPo (EMCP) vous accueille au cœur du campus namurois.