Le Département des sciences du management remplit 3 missions principales : l’organisation des enseignements en gestion de premier (Bachelier), deuxième (Master) et troisième cycle (Doctorat), l’hébergement des activités de recherche de ses membres et le développement et l’entretien de liens avec le monde économique.
Présentation
Le Département regroupe les forces vives dans le domaine du management de l’UNamur. Il compte 16 académiques, 50 collaborateurs (experts issus d’autres institutions universitaires ou du monde économique), 9 assistants-chercheurs, 20 chercheurs ou post-docs et 4 membres du personnel administratif.
Afin de favoriser l’émergence en son sein de thématiques pouvant s’appuyer sur une masse critique, le Département a opté pour l’alignement des domaines d’enseignement et de recherche de ses membres. Cette approche facilite l’organisation des programmes de cours, le développement de projets de recherche ou encore l’encadrement des scientifiques. Ainsi, 4 grandes thématiques de cours, liées à celles des instituts et centres de recherche de l’université, sont identifiées :
- Digital and information management (NADI/MINDIT & FOCUS)
- Finance et méthodes quantitatives (DeFiPP/CeReFiM et naXys)
- Innovation, créativité et entrepreneuriat (NADI/CIRCé)
- Service and marketing management (NADI/CeRCLe)
Pour les enseignements nécessitant des compétences ne se retrouvant pas parmi ses membres, le Département s’appuie sur des experts extérieurs venant aussi bien du monde académique qu’économique.
À la une
Actualités

Faculté EMCP : trois chercheurs primés - #1 Floriane Goosse doublement récompensée pour sa recherche à impact sociétal
Faculté EMCP : trois chercheurs primés - #1 Floriane Goosse doublement récompensée pour sa recherche à impact sociétal
Le centre de recherche NaDI-CeRCLe s’est brillamment démarqué sur la scène internationale ces dernières semaines. Trois jeunes chercheurs issus de la Faculté EMCP ont en effet été couronnés de reconnaissances prestigieuses lors d’événements internationaux de premier plan pour leur recherche en management des services : il s’agit de Floriane Goosse, Victor Sluÿters et Florence Nizette. Cet été, découvrons le travail de ces doctorants et leurs contributions significatives à la progression des connaissances et pratiques dans ce domaine.

Après avoir remporté le prestigieux « Best Research Paper Award » à la conférence SERVSIG par l’association Américaine du Marketing en 2024 pour son papier de thèse, Floriane Goosse, chercheuse au centre de recherche NaDI-CeRCLe, figure parmi les deux lauréats de la ServCollab Scholarship 2025, une bourse doctorale internationale attribuée par un organisme américain dédié à la promotion de la recherche scientifique à haut impact sociétal.
Pas moins de 37 doctorants issus d’universités du monde entier étaient en lice pour recevoir cette bourse. Deux chercheurs ont été retenus à l’issue d’un processus de sélection approfondi : Griffin Colaizzi, doctorant en psychologie à la Northeastern University (USA), et Floriane Goosse, doctorante à l’UNamur au sein du NaDI-CeRCLE.
Les nouvelles technologies pour renforcer l’autonomie des personnes en situation de handicap
Encadrée par les professeurs Wafa Hammedi (UNamur) et Dominik Mahr (Université de Maastricht), Floriane Goosse explore au travers de sa thèse la manière dont les nouvelles technologies, comme les assistants vocaux intelligents, peuvent renforcer l’autonomie des personnes souffrant de handicap, en particulier les personnes déficientes visuelles, et ainsi améliorer considérablement leur bien-être.
Un projet à fort potentiel qui a convaincu les membres du jury de ServCollab, composé de chercheurs éminents dans ce domaine. Le jury a été particulièrement impressionné par la rigueur méthodologique de la jeune chercheuse et a salué son alignement avec les principes de la Transformative Service Research ainsi que sa profonde détermination à créer un impact tangible sur la vie des personnes dites vulnérables.
Triple reconnaissance pour Floriane Goosse
Floriane Goosse a également pris part au 19e International Research Symposium on Service Excellence in Management (QUIS19), la conférence biannuelle de référence en management des services, qui s’est tenue à Rome début juin. À cette occasion, sa recherche s’est distinguée une fois de plus en remportant le prix de la meilleure recherche à impact sociétal, décerné par le comité scientifique de la conférence. Une reconnaissance internationale prestigieuse qui vient couronner un travail rigoureux et profondément engagé. Trois reconnaissances majeures en moins d’un an qui viennent saluer à la fois l’excellence scientifique et l’impact sociétal fort d’une recherche particulièrement prometteuse.

Cette reconnaissance me touche énormément et constitue un bel encouragement pour la suite de mes travaux, que je mène en collaboration avec mes co-promoteurs, Professeur Wafa Hammedi (NaDI-CeRCLE) et Professeur Dominik Mahr (University of Maastricht). A mon échelle, je suis heureuse de contribuer à faire évoluer les perspectives dans le champ du marketing, souvent tourné sur le monde de l’entreprise, en mettant la recherche au service de la communauté.
En savoir plus sur le NaDI-CeRCLe
L’objectif du Centre de recherche NaDI-CeRCLe est de promouvoir activement la recherche théorique et empirique, fondamentale et appliquée, dans le domaine du marketing et des services, et plus spécifiquement dans les domaines de la consommation et des loisirs.

Motivation, leadership et IA : trois leviers pour transformer les pratiques hospitalières
Motivation, leadership et IA : trois leviers pour transformer les pratiques hospitalières
Dans un secteur hospitalier en pleine mutation, où les exigences de performance et d’innovation ne cessent de croître, la gestion des projets joue un rôle clé. Kevin Lejeune, Chef de Programme au CHU UCL Namur, s’attaque à ces défis dans le cadre d’une thèse en management à l’Université de Namur, au sein de la Faculté EMCP (Économie, Management, Communication et sciencesPo), sous la direction du Professeur Corentin Burnay. Son ambition : comprendre et structurer les dynamiques humaines et technologiques qui façonnent la gouvernance hospitalière, et proposer des leviers concrets pour accompagner sa transformation.

Avec ses 5 000 collaborateurs, le CHU UCL Namur constitue un terrain d’étude unique. Hôpital universitaire et premier employeur privé de la province de Namur, il combine des missions de soins, d’enseignement et de recherche, tout en faisant face aux défis d’une organisation en constante évolution. Dans ce contexte, mieux structurer les projets, renforcer le pilotage stratégique et intégrer intelligemment l’innovation technologique devient un impératif pour garantir l’efficacité des processus et la pérennité des réformes engagées.
Contrairement à d’autres secteurs où les projets sont souvent confiés à des professionnels formés aux méthodologies classiques de gestion de projet, les hôpitaux s’appuient principalement sur des chefs de projet non professionnels. Ces acteurs, qu’ils soient médecins, infirmiers, pharmaciens, biologistes, administratifs, etc., se retrouvent régulièrement à piloter des initiatives stratégiques sans formation dédiée à la gestion de projet. Kevin Lejeune s’intéresse à cette réalité et cherche à comprendre comment leur motivation intrinsèque et leur capacité à structurer des initiatives dans un cadre informel influencent la réussite des projets hospitaliers. Sa thèse doctorale s’inscrit dans une réflexion plus large sur l’équilibre entre professionnalisation et agilité organisationnelle, soutenue par l’expertise académique de l’UNamur.
Si le sponsor est souvent présenté comme une figure clé des projets, son rôle reste flou et inégalement investi dans les faits. À quel point son engagement réel et son interaction avec le chef de projet influencent-ils la réussite des initiatives hospitalières ? En mobilisant la théorie de l’échange leader-membre, Kevin Lejeune s’attache à démontrer que ce n’est pas tant la présence du sponsor qui importe, que la qualité de son engagement. Son travail met en lumière trois leviers essentiels : les actions concrètes du sponsor, ses qualités relationnelles et son niveau d’implication. Ce cadre théorique, nourri par des échanges réguliers avec le milieu académique de la Faculté EMCP, ambitionne de fournir des recommandations tangibles pour repenser le leadership dans la gouvernance hospitalière et mieux structurer l’accompagnement des chefs de projet.
L’essor de l’intelligence artificielle dans le domaine de la santé ouvre des perspectives prometteuses, mais soulève également des résistances organisationnelles et psychologiques. Comment s’assurer que ces outils ne restent pas à l’état d’expérimentations isolées, mais deviennent de véritables catalyseurs d’innovation au sein des établissements de santé ? C’est cette problématique que Kevin Lejeune explore dans le dernier volet de sa recherche. Il vise à identifier les facteurs qui influencent l’acceptation et l’intégration des outils d’IA dans les processus hospitaliers. Loin d’une approche purement technologique, il s’intéresse aux barrières psychologiques et comportementales qui conditionnent l’adoption de ces innovations. En particulier, il analyse l’impact de la perception de compétence, de l’estime de soi et de la reconnaissance professionnelle sur l’adhésion aux outils d’IA. En croisant terrain hospitalier et apports académiques, notamment issus de l’UNamur, l’objectif est de proposer des stratégies d’implémentation adaptées aux dynamiques humaines propres aux hôpitaux.
À travers cette thèse, Kevin Lejeune ambitionne d’offrir aux hôpitaux des clés opérationnelles pour améliorer la gestion de leurs projets, structurer le rôle des sponsors et accompagner l’adoption des innovations technologiques. Alliant rigueur scientifique et ancrage terrain, il inscrit ses travaux dans une double démarche : décrypter les mécanismes organisationnels hospitaliers pour en dégager des leviers d’amélioration, et s’assurer que ces recommandations puissent être mises en œuvre de manière pragmatique.
Au-delà de sa recherche, il partage son expertise en animant des formations en gestion de projet adaptées au secteur hospitalier, et intervient auprès de plusieurs institutions en Belgique et au Bénin. Cette implication lui permet de tester en conditions réelles les enseignements issus de sa recherche et de contribuer à une transformation durable des organisations de santé, en lien étroit avec son encadrement scientifique à l’UNamur.

Découvrez les études en Management :
Découvrez la recherche en mangement :

Faculté EMCP : Collaborons pour transformer
Faculté EMCP : Collaborons pour transformer
En septembre 1961, quelques professeurs et une quinzaine d’étudiants inauguraient la Faculté des sciences économiques et sociales de l’Université de Namur. Devenue ensuite Faculté des sciences économiques, sociales et de gestion ou FSESG, elle a formé, en plus de 60 ans d’existence, des milliers d’étudiants devenus experts et décideurs dans des domaines essentiels : économie, management, communication et sciences politiques. En septembre 2024, elle changeait de nom pour devenir la Faculté EMCP ou Faculté Économie Management Communication sciencesPo. Un changement de nom, symbole d’une mutation visionnaire.

Cet article est tiré de la rubrique "Le jour où" du magazine Omalius de décembre 2024.
Quatre grandes disciplines d’enseignement et de recherche ont marqué le développement de la Faculté et sont devenues au fil des années ses piliers : l’économie et les sciences politiques et sociales d’abord, le management et la communication ensuite. « À ses débuts, la Faculté des sciences économiques, sociales et de gestion, créée par le Père Camille-Jean Joset, était unie autour des sciences sociales et l’économie », se rappelle Pietro Zidda, doyen de la Faculté EMCP. « Par la suite, les différents domaines se sont développés. La gestion a pris son essor, les inscriptions en sciences politiques et en communication se sont envolées. Nous avons veillé à garder un esprit de collaboration entre chacun de nos programmes ». Loin des silos habituels, la Faculté met aujourd’hui un point d’honneur à ce que ses disciplines de prédilection collaborent, s’interrogent et se nourrissent mutuellement afin de développer les compétences des étudiants et des chercheurs pour qu’ils contribuent ensemble aux défis d’une société en transition.
Trois missions clés
La Faculté EMCP s’engage autour de trois grandes missions. La première est de former des experts et décideurs responsables, grâce à un enseignement rigoureux, de proximité, stimulant l’esprit critique et l’ouverture au monde. Elle vise également à conduire une recherche ambitieuse et interdisciplinaire, à fort impact scientifique, nourrissant enseignement et innovation. Enfin, la Faculté EMCP souhaite agir comme acteur responsable du développement sociétal, en partageant les connaissances et en contribuant à des décisions éclairées aux niveaux régional, national et international.
C’est donc tout naturellement que la FSESG est devenue la Faculté EMCP, dénomination incorporant désormais les sciences de la communication et les sciences politiques et reflétant l’importance qu’elles ont acquise au cours des dernières années. Quatre disciplines unies pour préparer de manière transdisciplinaire les étudiants et les chercheurs aux défis de demain.
Collaboration, transdisciplinarité et unité
L’esprit de collaboration est bien ancré au cœur de la Faculté, qui s’efforce de développer des approches transdisciplinaires pour répondre aux défis complexes d’une société en transition. « Pour relever ces défis, il ne suffit plus d’une solution issue d’une seule discipline. Il faut penser plus large, avec une approche qui transcende les disciplines », explique Anne-Sophie Collard, vice-doyenne de la Faculté EMCP. Un ressenti partagé par Zora Gilet, étudiante en ingénieur de gestion : « Ce nouveau nom apporte surtout de la cohérence à l’image de la Faculté et de la visibilité pour toutes les formations qui y sont proposées. Il représente aussi la diversité intra-facultaire que l’on souhaite promouvoir à tous les niveaux. »
Cette vision s’accompagne également d’une réorganisation interne, avec la création de quatre écoles thématiques ou schools : UNamur School of Economics (NSE), UNamur School of Management (UNSM), UNamur School of Social Sciences, Politics and Communication et UNamur School of Evening Studies in Economics and Management. Ces schools ont pour vocation de renforcer la synergie entre disciplines tout en promouvant une pédagogie qui intègre des compétences transversales et des méthodes de travail innovantes. Les soft skills, par exemple, sont désormais intégrées de manière systématique dans les projets, afin de préparer les étudiants à répondre aux enjeux sociétaux de manière collaborative et créative. « Je pense que ce changement aide à concrétiser et reconnaître tous les projets d’envergure qui ont été mis en place ces dernières années », explique Zora. C’est l’expression d’une volonté de se développer et d’innover, ce qui est plus que positif aujourd’hui. Je me considère chanceuse de pouvoir assister à ce changement et fière de faire partie de cette communauté. »
« EMCP se veut être le levier catalyseur d’un avenir où l’on casse les murs et abolit autant que possible les barrières entre disciplines, pour apporter des solutions fortes aux problèmes sociétaux », conclut Pietro Zidda. Ce nouveau nom dépasse donc la simple appellation : il symbolise un engagement renouvelé pour transformer la manière de former les diplômés, en leur donnant les outils nécessaires pour apporter des solutions fortes et cohérentes aux grands défis contemporains.
Des expériences pédagogiques innovantes et concluantes
Au sein de la Faculté, divers projets et expériences pédagogiques illustrent cette vision EMCP. Des exemples ?
Learning by doing : une approche qui propose une immersion dans des projets concrets dès la première année, combinant savoirs et compétences transversales pour répondre à des défis réels.
Regards croisés : ce projet invite étudiants et enseignants à explorer une question d’actualité sous des angles disciplinaires variés, enrichis par des échanges avec des experts du terrain lors d’une grande conférence finale.
Dialogue entre un doyen et ChatGPT
Pour matérialiser ce changement de nom, une fresque a été érigée sur l’une des façades de la Faculté. Le résultat ? Une œuvre aux teintes de bleu et de vert, où les quatre lettres de la faculté sont dissimulées. Une jeune pousse évoque l’espoir et la durabilité, des motifs de connexions symbolisent les interactions et complémentarités entre les différentes disciplines, un balancier incarne l’équilibre recherché entre elles…

Petit clin d’œil, le doyen de la Faculté s’est interrogé sur la manière dont cette fresque serait perçue par un public extérieur : « Cette œuvre est assez originale comparée à ce que nous faisons habituellement. J’ai alors demandé à l’intelligence artificielle de me donner son interprétation. Et là, surprise, la réponse a été bluffante ! ChatGPT a parfaitement identifié le sens et les intentions du projet, comme s’il avait lu notre brief initial », s’amuse le doyen.
Le Cercle EMCP : les étudiants impliqués dans le changement
Les étudiants ont également été impliqués dans cette transformation, notamment à travers leur cercle. Ainsi, le Cercle €co est devenu le Cercle EMCP. « Nous avons été contactés par le doyen, qui a proposé que notre Cercle porte le même nom que la Faculté et cela nous a semblé être une démarche tout à fait naturelle. Nous avons eu de nombreux échanges avec le doyen et les vice-présidents du Cercle. Nous nous sommes beaucoup investis dans ce changement de nom, mais cela a été une expérience extrêmement enrichissante », explique Matthieu Dupuis, président du Cercle EMCP. « Le changement a pu surprendre certains étudiants, mais ce nouveau nom enrichit l’image de la Faculté en valorisant l’ensemble de ses filières. Il incarne des valeurs fortes et, à mon sens, représente mieux notre Faculté que l’ancien. »
Cet article est tiré de la rubrique "Le jour où" du magazine Omalius #35 (Décembre 2024).


Former pour agir : l’analyse de données au service du social
Former pour agir : l’analyse de données au service du social
Comment l'analyse de données peut-elle contribuer au développement durable et au secteur à profit social ? C’est le défi auquel ont répondu les étudiants du bachelier en ingénieur de gestion de la Faculté Economie Management Communication sciencesPo (EMCP) de l’Université de Namur. Le 12 décembre 2024, ils ont présenté leurs projets à la Bourse de Namur, après trois mois de travail sur des analyses de données réalisées en collaboration avec des partenaires du secteur à profit social. Ils ont exploré des thématiques essentielles pour ce secteur et notre société, dans le cadre du cours « Data Analytics », donné par Claire Deventer en partenariat avec la Fondation Roi Baudouin et les principaux représentants du secteur à profit social en Belgique.

Le cours de Data Analytics est un cours appliqué mettant en œuvre une pédagogie inspirée du Service Learning et du Learning by Doing. Répartis en différentes équipes, les étudiants ont exploré des défis importants pour le secteur à profit social et le développement durable de notre société tels que les soins offerts aux aînés ou l’adéquation entre l’offre de formation et le secteur du travail. Ces analyses ont été réalisées, entre autres, sur base de données issues du Social Profit Data Trust, une plateforme créée par la Fondation Roi Baudouin en collaboration avec les représentants du secteur à profit social : UNIPSO, Verso, Unisoc, BRUXEO et ConcertES. Un cadre immersif qui a permis aux étudiants de développer leurs compétences en analyse de données tout en réfléchissant aux impacts positifs que leurs talents dans cette pratique pourraient apporter à la société.
« L’objectif de ce travail est de permettre aux étudiants de se mettre dans la peau de véritables data analysts : analyser des données, proposer des solutions concrètes et communiquer leurs résultats de manière claire et percutante », explique Claire Deventer, enseignante du cours. « Plus que des compétences techniques, l’analyse de données nécessite également des compétences managériales, humaines et éthiques. Les étudiants ont été accompagnés à réfléchir à l’impact que leur analyse de donnée pourrait avoir sur la société et aux manières de la rendre la plus éthique possible. »
Inspiré par la philosophie du Service Learning où les étudiants apprennent en mettant leurs compétences au service de la société, le projet porté par Claire Deventer a bénéficié d’un soutien pédagogique précieux de Maxime Giegas, spécialiste de l’éducation à la citoyenneté mondiale et solidaire à la FUCID, de Charlotte Sine, technopédagogue à la Faculté des sciences de l’éducation et de la formation (FaSEF) ainsi que Benito Giunta, assistant à la Faculté EMCP.
Des thématiques ancrées dans le réel
Les étudiants ont exploré trois thématiques essentielles pour le secteur à profit social : le vieillissement de la société, l’évolution du marché du travail et le développement du secteur à profit social.
« Au-delà des statistiques, il y a une réalité humaine », souligne Mathieu de Poorter, conseiller économique à UNIPSO et partenaire du projet. « En tant que partenaires du projet, nous voulions voir comment des étudiants, parfois éloignés de nos thématiques, pouvaient apporter un regard neuf et formuler des recommandations pertinentes. »

Le 12 décembre 2024, après près de trois mois de réflexion et travail autour de leur thématique, les étudiants ont pu livrer leurs analyses et meilleures propositions de solutions. C’est à la Bourse de Namur que les six équipes d’étudiants ont présenté leur travail devant les partenaires du projet, présents pour débattre de ces thématiques importantes :
- Tine Holvoet, conseillère en politiques, entrepreneuriat et innovation chez Verso
- Mathieu de Poorter, conseiller économique chez Unipso
- Quentin Pivont, conseiller économique chez Unipso
- Emilien Leurquin, conseiller économique chez Unisoc
En mettant en lumière des solutions concrètes pour le secteur à profit social, ce projet illustre comment les compétences en analyse de données peuvent contribuer et répondre aux enjeux sociétaux et de soutenabilité. « Voir des étudiants ingénieurs s’intéresser aux problématiques de l’économie sociale est non seulement inspirant, mais essentiel pour construire des ponts entre les mondes académique et professionnel », se réjouit Quentin Pivont.
« L’objectif du projet était d’analyser des données pour en sortir une étude, un modèle et arriver à proposer des solutions concrètes », expliquent Tanguy et Lénaïc, étudiants en ingénieur de gestion. « On a été très challengés, mais les professeurs nous ont très bien encadrés. » Pour Ambre et Inès, également étudiantes en ingénierie de gestion, ce projet a été une révélation : « Ce travail nous a permis de combiner nos connaissances en programmation et en analyse avec des retours directs de professionnels. Cela nous a permis d’affiner nos intérêts et de mieux cerner ce que nous aimons faire. C’était un travail assez conséquent, mais on est vraiment fières de ce qu’on va proposer. »
L’éducation au service du bien commun
Ce projet pédagogique innovant démontre à quel point l'analyse de données peut être un levier puissant pour relever les défis sociétaux et promouvoir le développement durable. En collaborant avec des acteurs clés du secteur à profit social, les étudiants ont non seulement développé des compétences techniques et managériales, mais ont également pris conscience de l'importance de leur rôle en tant que futurs professionnels engagés. Ce type d'initiative illustre parfaitement le potentiel de l'Université à connecter savoirs académiques, besoins sociétaux et innovations concrètes pour construire un avenir plus équitable et durable.

Faculté EMCP : trois chercheurs primés - #1 Floriane Goosse doublement récompensée pour sa recherche à impact sociétal
Faculté EMCP : trois chercheurs primés - #1 Floriane Goosse doublement récompensée pour sa recherche à impact sociétal
Le centre de recherche NaDI-CeRCLe s’est brillamment démarqué sur la scène internationale ces dernières semaines. Trois jeunes chercheurs issus de la Faculté EMCP ont en effet été couronnés de reconnaissances prestigieuses lors d’événements internationaux de premier plan pour leur recherche en management des services : il s’agit de Floriane Goosse, Victor Sluÿters et Florence Nizette. Cet été, découvrons le travail de ces doctorants et leurs contributions significatives à la progression des connaissances et pratiques dans ce domaine.

Après avoir remporté le prestigieux « Best Research Paper Award » à la conférence SERVSIG par l’association Américaine du Marketing en 2024 pour son papier de thèse, Floriane Goosse, chercheuse au centre de recherche NaDI-CeRCLe, figure parmi les deux lauréats de la ServCollab Scholarship 2025, une bourse doctorale internationale attribuée par un organisme américain dédié à la promotion de la recherche scientifique à haut impact sociétal.
Pas moins de 37 doctorants issus d’universités du monde entier étaient en lice pour recevoir cette bourse. Deux chercheurs ont été retenus à l’issue d’un processus de sélection approfondi : Griffin Colaizzi, doctorant en psychologie à la Northeastern University (USA), et Floriane Goosse, doctorante à l’UNamur au sein du NaDI-CeRCLE.
Les nouvelles technologies pour renforcer l’autonomie des personnes en situation de handicap
Encadrée par les professeurs Wafa Hammedi (UNamur) et Dominik Mahr (Université de Maastricht), Floriane Goosse explore au travers de sa thèse la manière dont les nouvelles technologies, comme les assistants vocaux intelligents, peuvent renforcer l’autonomie des personnes souffrant de handicap, en particulier les personnes déficientes visuelles, et ainsi améliorer considérablement leur bien-être.
Un projet à fort potentiel qui a convaincu les membres du jury de ServCollab, composé de chercheurs éminents dans ce domaine. Le jury a été particulièrement impressionné par la rigueur méthodologique de la jeune chercheuse et a salué son alignement avec les principes de la Transformative Service Research ainsi que sa profonde détermination à créer un impact tangible sur la vie des personnes dites vulnérables.
Triple reconnaissance pour Floriane Goosse
Floriane Goosse a également pris part au 19e International Research Symposium on Service Excellence in Management (QUIS19), la conférence biannuelle de référence en management des services, qui s’est tenue à Rome début juin. À cette occasion, sa recherche s’est distinguée une fois de plus en remportant le prix de la meilleure recherche à impact sociétal, décerné par le comité scientifique de la conférence. Une reconnaissance internationale prestigieuse qui vient couronner un travail rigoureux et profondément engagé. Trois reconnaissances majeures en moins d’un an qui viennent saluer à la fois l’excellence scientifique et l’impact sociétal fort d’une recherche particulièrement prometteuse.

Cette reconnaissance me touche énormément et constitue un bel encouragement pour la suite de mes travaux, que je mène en collaboration avec mes co-promoteurs, Professeur Wafa Hammedi (NaDI-CeRCLE) et Professeur Dominik Mahr (University of Maastricht). A mon échelle, je suis heureuse de contribuer à faire évoluer les perspectives dans le champ du marketing, souvent tourné sur le monde de l’entreprise, en mettant la recherche au service de la communauté.
En savoir plus sur le NaDI-CeRCLe
L’objectif du Centre de recherche NaDI-CeRCLe est de promouvoir activement la recherche théorique et empirique, fondamentale et appliquée, dans le domaine du marketing et des services, et plus spécifiquement dans les domaines de la consommation et des loisirs.

Motivation, leadership et IA : trois leviers pour transformer les pratiques hospitalières
Motivation, leadership et IA : trois leviers pour transformer les pratiques hospitalières
Dans un secteur hospitalier en pleine mutation, où les exigences de performance et d’innovation ne cessent de croître, la gestion des projets joue un rôle clé. Kevin Lejeune, Chef de Programme au CHU UCL Namur, s’attaque à ces défis dans le cadre d’une thèse en management à l’Université de Namur, au sein de la Faculté EMCP (Économie, Management, Communication et sciencesPo), sous la direction du Professeur Corentin Burnay. Son ambition : comprendre et structurer les dynamiques humaines et technologiques qui façonnent la gouvernance hospitalière, et proposer des leviers concrets pour accompagner sa transformation.

Avec ses 5 000 collaborateurs, le CHU UCL Namur constitue un terrain d’étude unique. Hôpital universitaire et premier employeur privé de la province de Namur, il combine des missions de soins, d’enseignement et de recherche, tout en faisant face aux défis d’une organisation en constante évolution. Dans ce contexte, mieux structurer les projets, renforcer le pilotage stratégique et intégrer intelligemment l’innovation technologique devient un impératif pour garantir l’efficacité des processus et la pérennité des réformes engagées.
Contrairement à d’autres secteurs où les projets sont souvent confiés à des professionnels formés aux méthodologies classiques de gestion de projet, les hôpitaux s’appuient principalement sur des chefs de projet non professionnels. Ces acteurs, qu’ils soient médecins, infirmiers, pharmaciens, biologistes, administratifs, etc., se retrouvent régulièrement à piloter des initiatives stratégiques sans formation dédiée à la gestion de projet. Kevin Lejeune s’intéresse à cette réalité et cherche à comprendre comment leur motivation intrinsèque et leur capacité à structurer des initiatives dans un cadre informel influencent la réussite des projets hospitaliers. Sa thèse doctorale s’inscrit dans une réflexion plus large sur l’équilibre entre professionnalisation et agilité organisationnelle, soutenue par l’expertise académique de l’UNamur.
Si le sponsor est souvent présenté comme une figure clé des projets, son rôle reste flou et inégalement investi dans les faits. À quel point son engagement réel et son interaction avec le chef de projet influencent-ils la réussite des initiatives hospitalières ? En mobilisant la théorie de l’échange leader-membre, Kevin Lejeune s’attache à démontrer que ce n’est pas tant la présence du sponsor qui importe, que la qualité de son engagement. Son travail met en lumière trois leviers essentiels : les actions concrètes du sponsor, ses qualités relationnelles et son niveau d’implication. Ce cadre théorique, nourri par des échanges réguliers avec le milieu académique de la Faculté EMCP, ambitionne de fournir des recommandations tangibles pour repenser le leadership dans la gouvernance hospitalière et mieux structurer l’accompagnement des chefs de projet.
L’essor de l’intelligence artificielle dans le domaine de la santé ouvre des perspectives prometteuses, mais soulève également des résistances organisationnelles et psychologiques. Comment s’assurer que ces outils ne restent pas à l’état d’expérimentations isolées, mais deviennent de véritables catalyseurs d’innovation au sein des établissements de santé ? C’est cette problématique que Kevin Lejeune explore dans le dernier volet de sa recherche. Il vise à identifier les facteurs qui influencent l’acceptation et l’intégration des outils d’IA dans les processus hospitaliers. Loin d’une approche purement technologique, il s’intéresse aux barrières psychologiques et comportementales qui conditionnent l’adoption de ces innovations. En particulier, il analyse l’impact de la perception de compétence, de l’estime de soi et de la reconnaissance professionnelle sur l’adhésion aux outils d’IA. En croisant terrain hospitalier et apports académiques, notamment issus de l’UNamur, l’objectif est de proposer des stratégies d’implémentation adaptées aux dynamiques humaines propres aux hôpitaux.
À travers cette thèse, Kevin Lejeune ambitionne d’offrir aux hôpitaux des clés opérationnelles pour améliorer la gestion de leurs projets, structurer le rôle des sponsors et accompagner l’adoption des innovations technologiques. Alliant rigueur scientifique et ancrage terrain, il inscrit ses travaux dans une double démarche : décrypter les mécanismes organisationnels hospitaliers pour en dégager des leviers d’amélioration, et s’assurer que ces recommandations puissent être mises en œuvre de manière pragmatique.
Au-delà de sa recherche, il partage son expertise en animant des formations en gestion de projet adaptées au secteur hospitalier, et intervient auprès de plusieurs institutions en Belgique et au Bénin. Cette implication lui permet de tester en conditions réelles les enseignements issus de sa recherche et de contribuer à une transformation durable des organisations de santé, en lien étroit avec son encadrement scientifique à l’UNamur.

Découvrez les études en Management :
Découvrez la recherche en mangement :

Faculté EMCP : Collaborons pour transformer
Faculté EMCP : Collaborons pour transformer
En septembre 1961, quelques professeurs et une quinzaine d’étudiants inauguraient la Faculté des sciences économiques et sociales de l’Université de Namur. Devenue ensuite Faculté des sciences économiques, sociales et de gestion ou FSESG, elle a formé, en plus de 60 ans d’existence, des milliers d’étudiants devenus experts et décideurs dans des domaines essentiels : économie, management, communication et sciences politiques. En septembre 2024, elle changeait de nom pour devenir la Faculté EMCP ou Faculté Économie Management Communication sciencesPo. Un changement de nom, symbole d’une mutation visionnaire.

Cet article est tiré de la rubrique "Le jour où" du magazine Omalius de décembre 2024.
Quatre grandes disciplines d’enseignement et de recherche ont marqué le développement de la Faculté et sont devenues au fil des années ses piliers : l’économie et les sciences politiques et sociales d’abord, le management et la communication ensuite. « À ses débuts, la Faculté des sciences économiques, sociales et de gestion, créée par le Père Camille-Jean Joset, était unie autour des sciences sociales et l’économie », se rappelle Pietro Zidda, doyen de la Faculté EMCP. « Par la suite, les différents domaines se sont développés. La gestion a pris son essor, les inscriptions en sciences politiques et en communication se sont envolées. Nous avons veillé à garder un esprit de collaboration entre chacun de nos programmes ». Loin des silos habituels, la Faculté met aujourd’hui un point d’honneur à ce que ses disciplines de prédilection collaborent, s’interrogent et se nourrissent mutuellement afin de développer les compétences des étudiants et des chercheurs pour qu’ils contribuent ensemble aux défis d’une société en transition.
Trois missions clés
La Faculté EMCP s’engage autour de trois grandes missions. La première est de former des experts et décideurs responsables, grâce à un enseignement rigoureux, de proximité, stimulant l’esprit critique et l’ouverture au monde. Elle vise également à conduire une recherche ambitieuse et interdisciplinaire, à fort impact scientifique, nourrissant enseignement et innovation. Enfin, la Faculté EMCP souhaite agir comme acteur responsable du développement sociétal, en partageant les connaissances et en contribuant à des décisions éclairées aux niveaux régional, national et international.
C’est donc tout naturellement que la FSESG est devenue la Faculté EMCP, dénomination incorporant désormais les sciences de la communication et les sciences politiques et reflétant l’importance qu’elles ont acquise au cours des dernières années. Quatre disciplines unies pour préparer de manière transdisciplinaire les étudiants et les chercheurs aux défis de demain.
Collaboration, transdisciplinarité et unité
L’esprit de collaboration est bien ancré au cœur de la Faculté, qui s’efforce de développer des approches transdisciplinaires pour répondre aux défis complexes d’une société en transition. « Pour relever ces défis, il ne suffit plus d’une solution issue d’une seule discipline. Il faut penser plus large, avec une approche qui transcende les disciplines », explique Anne-Sophie Collard, vice-doyenne de la Faculté EMCP. Un ressenti partagé par Zora Gilet, étudiante en ingénieur de gestion : « Ce nouveau nom apporte surtout de la cohérence à l’image de la Faculté et de la visibilité pour toutes les formations qui y sont proposées. Il représente aussi la diversité intra-facultaire que l’on souhaite promouvoir à tous les niveaux. »
Cette vision s’accompagne également d’une réorganisation interne, avec la création de quatre écoles thématiques ou schools : UNamur School of Economics (NSE), UNamur School of Management (UNSM), UNamur School of Social Sciences, Politics and Communication et UNamur School of Evening Studies in Economics and Management. Ces schools ont pour vocation de renforcer la synergie entre disciplines tout en promouvant une pédagogie qui intègre des compétences transversales et des méthodes de travail innovantes. Les soft skills, par exemple, sont désormais intégrées de manière systématique dans les projets, afin de préparer les étudiants à répondre aux enjeux sociétaux de manière collaborative et créative. « Je pense que ce changement aide à concrétiser et reconnaître tous les projets d’envergure qui ont été mis en place ces dernières années », explique Zora. C’est l’expression d’une volonté de se développer et d’innover, ce qui est plus que positif aujourd’hui. Je me considère chanceuse de pouvoir assister à ce changement et fière de faire partie de cette communauté. »
« EMCP se veut être le levier catalyseur d’un avenir où l’on casse les murs et abolit autant que possible les barrières entre disciplines, pour apporter des solutions fortes aux problèmes sociétaux », conclut Pietro Zidda. Ce nouveau nom dépasse donc la simple appellation : il symbolise un engagement renouvelé pour transformer la manière de former les diplômés, en leur donnant les outils nécessaires pour apporter des solutions fortes et cohérentes aux grands défis contemporains.
Des expériences pédagogiques innovantes et concluantes
Au sein de la Faculté, divers projets et expériences pédagogiques illustrent cette vision EMCP. Des exemples ?
Learning by doing : une approche qui propose une immersion dans des projets concrets dès la première année, combinant savoirs et compétences transversales pour répondre à des défis réels.
Regards croisés : ce projet invite étudiants et enseignants à explorer une question d’actualité sous des angles disciplinaires variés, enrichis par des échanges avec des experts du terrain lors d’une grande conférence finale.
Dialogue entre un doyen et ChatGPT
Pour matérialiser ce changement de nom, une fresque a été érigée sur l’une des façades de la Faculté. Le résultat ? Une œuvre aux teintes de bleu et de vert, où les quatre lettres de la faculté sont dissimulées. Une jeune pousse évoque l’espoir et la durabilité, des motifs de connexions symbolisent les interactions et complémentarités entre les différentes disciplines, un balancier incarne l’équilibre recherché entre elles…

Petit clin d’œil, le doyen de la Faculté s’est interrogé sur la manière dont cette fresque serait perçue par un public extérieur : « Cette œuvre est assez originale comparée à ce que nous faisons habituellement. J’ai alors demandé à l’intelligence artificielle de me donner son interprétation. Et là, surprise, la réponse a été bluffante ! ChatGPT a parfaitement identifié le sens et les intentions du projet, comme s’il avait lu notre brief initial », s’amuse le doyen.
Le Cercle EMCP : les étudiants impliqués dans le changement
Les étudiants ont également été impliqués dans cette transformation, notamment à travers leur cercle. Ainsi, le Cercle €co est devenu le Cercle EMCP. « Nous avons été contactés par le doyen, qui a proposé que notre Cercle porte le même nom que la Faculté et cela nous a semblé être une démarche tout à fait naturelle. Nous avons eu de nombreux échanges avec le doyen et les vice-présidents du Cercle. Nous nous sommes beaucoup investis dans ce changement de nom, mais cela a été une expérience extrêmement enrichissante », explique Matthieu Dupuis, président du Cercle EMCP. « Le changement a pu surprendre certains étudiants, mais ce nouveau nom enrichit l’image de la Faculté en valorisant l’ensemble de ses filières. Il incarne des valeurs fortes et, à mon sens, représente mieux notre Faculté que l’ancien. »
Cet article est tiré de la rubrique "Le jour où" du magazine Omalius #35 (Décembre 2024).


Former pour agir : l’analyse de données au service du social
Former pour agir : l’analyse de données au service du social
Comment l'analyse de données peut-elle contribuer au développement durable et au secteur à profit social ? C’est le défi auquel ont répondu les étudiants du bachelier en ingénieur de gestion de la Faculté Economie Management Communication sciencesPo (EMCP) de l’Université de Namur. Le 12 décembre 2024, ils ont présenté leurs projets à la Bourse de Namur, après trois mois de travail sur des analyses de données réalisées en collaboration avec des partenaires du secteur à profit social. Ils ont exploré des thématiques essentielles pour ce secteur et notre société, dans le cadre du cours « Data Analytics », donné par Claire Deventer en partenariat avec la Fondation Roi Baudouin et les principaux représentants du secteur à profit social en Belgique.

Le cours de Data Analytics est un cours appliqué mettant en œuvre une pédagogie inspirée du Service Learning et du Learning by Doing. Répartis en différentes équipes, les étudiants ont exploré des défis importants pour le secteur à profit social et le développement durable de notre société tels que les soins offerts aux aînés ou l’adéquation entre l’offre de formation et le secteur du travail. Ces analyses ont été réalisées, entre autres, sur base de données issues du Social Profit Data Trust, une plateforme créée par la Fondation Roi Baudouin en collaboration avec les représentants du secteur à profit social : UNIPSO, Verso, Unisoc, BRUXEO et ConcertES. Un cadre immersif qui a permis aux étudiants de développer leurs compétences en analyse de données tout en réfléchissant aux impacts positifs que leurs talents dans cette pratique pourraient apporter à la société.
« L’objectif de ce travail est de permettre aux étudiants de se mettre dans la peau de véritables data analysts : analyser des données, proposer des solutions concrètes et communiquer leurs résultats de manière claire et percutante », explique Claire Deventer, enseignante du cours. « Plus que des compétences techniques, l’analyse de données nécessite également des compétences managériales, humaines et éthiques. Les étudiants ont été accompagnés à réfléchir à l’impact que leur analyse de donnée pourrait avoir sur la société et aux manières de la rendre la plus éthique possible. »
Inspiré par la philosophie du Service Learning où les étudiants apprennent en mettant leurs compétences au service de la société, le projet porté par Claire Deventer a bénéficié d’un soutien pédagogique précieux de Maxime Giegas, spécialiste de l’éducation à la citoyenneté mondiale et solidaire à la FUCID, de Charlotte Sine, technopédagogue à la Faculté des sciences de l’éducation et de la formation (FaSEF) ainsi que Benito Giunta, assistant à la Faculté EMCP.
Des thématiques ancrées dans le réel
Les étudiants ont exploré trois thématiques essentielles pour le secteur à profit social : le vieillissement de la société, l’évolution du marché du travail et le développement du secteur à profit social.
« Au-delà des statistiques, il y a une réalité humaine », souligne Mathieu de Poorter, conseiller économique à UNIPSO et partenaire du projet. « En tant que partenaires du projet, nous voulions voir comment des étudiants, parfois éloignés de nos thématiques, pouvaient apporter un regard neuf et formuler des recommandations pertinentes. »

Le 12 décembre 2024, après près de trois mois de réflexion et travail autour de leur thématique, les étudiants ont pu livrer leurs analyses et meilleures propositions de solutions. C’est à la Bourse de Namur que les six équipes d’étudiants ont présenté leur travail devant les partenaires du projet, présents pour débattre de ces thématiques importantes :
- Tine Holvoet, conseillère en politiques, entrepreneuriat et innovation chez Verso
- Mathieu de Poorter, conseiller économique chez Unipso
- Quentin Pivont, conseiller économique chez Unipso
- Emilien Leurquin, conseiller économique chez Unisoc
En mettant en lumière des solutions concrètes pour le secteur à profit social, ce projet illustre comment les compétences en analyse de données peuvent contribuer et répondre aux enjeux sociétaux et de soutenabilité. « Voir des étudiants ingénieurs s’intéresser aux problématiques de l’économie sociale est non seulement inspirant, mais essentiel pour construire des ponts entre les mondes académique et professionnel », se réjouit Quentin Pivont.
« L’objectif du projet était d’analyser des données pour en sortir une étude, un modèle et arriver à proposer des solutions concrètes », expliquent Tanguy et Lénaïc, étudiants en ingénieur de gestion. « On a été très challengés, mais les professeurs nous ont très bien encadrés. » Pour Ambre et Inès, également étudiantes en ingénierie de gestion, ce projet a été une révélation : « Ce travail nous a permis de combiner nos connaissances en programmation et en analyse avec des retours directs de professionnels. Cela nous a permis d’affiner nos intérêts et de mieux cerner ce que nous aimons faire. C’était un travail assez conséquent, mais on est vraiment fières de ce qu’on va proposer. »
L’éducation au service du bien commun
Ce projet pédagogique innovant démontre à quel point l'analyse de données peut être un levier puissant pour relever les défis sociétaux et promouvoir le développement durable. En collaborant avec des acteurs clés du secteur à profit social, les étudiants ont non seulement développé des compétences techniques et managériales, mais ont également pris conscience de l'importance de leur rôle en tant que futurs professionnels engagés. Ce type d'initiative illustre parfaitement le potentiel de l'Université à connecter savoirs académiques, besoins sociétaux et innovations concrètes pour construire un avenir plus équitable et durable.
Événements
Cours préparatoires
Top départ pour une période de révisions

Un programme pour chaque discipline
Durant la fin du mois d’août et début septembre, l’UNamur propose aux élèves de rhéto des cours préparatoires adaptés à leur future formation.
Ces sessions de révisions sont spécialement conçues pour accompagner les élèves dans leur transition vers l’université. En renforçant leurs bases dans les matières clés de leur future discipline, elles leur permettent d’aborder leur première année avec confiance.
Ces cours préparatoires sont aussi une excellente opportunité pour découvrir le campus, rencontrer de futurs camarades et se familiariser avec les méthodes d’apprentissage propres à l’enseignement supérieur.
Une préparation au concours d’entrée en médecine
Pour les élèves qui souhaitent commencer les études de médecine, deux sessions sont également organisées selon un calendrier spécifique pour préparer le concours d’entrée.
Rentrée académique 2025-2026
Au programme pour tous et toutes
09h30 | Cérémonie d'accueil des nouveaux étudiants
11h00 | Célébration de la rentrée à la Cathédrale Saint-Aubain (Place Saint-Aubain - 5000 Namur) puis accueil des étudiants par les Cercles.
Cérémonie officelle de rentrée académique 2025-2026
Save the date !