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Le spatial, entre rêve et enjeu stratégique

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UNIVERSEH

L’espace est devenu le lieu d’importants enjeux économiques et stratégiques. Membre de l’Alliance européenne UNIVERSEH, l’UNamur explore cette thématique spatiale dans ses différents départements, de la physique à la géologie, en passant par les mathématiques, l’informatique ou la philosophie. Sans oublier de s’adresser au grand public, que les étoiles font toujours rêver...

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Il suffit d’une nuit à la belle étoile pour replonger dans les questionnements sans fin de l’enfance : sommes-nous seuls dans l’Univers ? Peut-on remonter le temps ? L’espace a-t-il une limite ? Et qu’y a-t-il au-delà de cette limite ? « Aujourd’hui, on sait que les étoiles autour de nous sont réparties sur un espace très grand et que nous faisons partie de la banlieue d’une galaxie parmi tant d’autres », explique Eve-Aline Dubois, mathématicienne de formation et chercheuse au Département de sciences, philosophies et sociétés de l’UNamur. « Mais c’est une prise de conscience récente, qui marque les débuts de la cosmologie comme science, datant plus ou moins des années 1920. » Parce qu’elle considère l’Univers dans son ensemble, la cosmologie opère en réalité un « énorme zoom arrière » par rapport à l’astronomie conventionnelle. « À l’échelle de la cosmologie, une galaxie est un point », résume la chercheuse.

La cosmologie, une science récente

En travaillant sur l’histoire de la cosmologie, Eve-Aline Dubois a été interpellée par le fait que de nombreuses théories relatives à l’espace étaient motivées par des positions qui n’avaient rien de scientifique, mais qui étaient plutôt d’ordre métaphysique ou philosophique. « Par exemple, Einstein était persuadé que l’Univers devait être statique, raison pour laquelle il a mis dans ses équations de quoi rendre l’Univers statique », illustre-t-elle.

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Eve-Aline Dubois

Un constat qui l’a menée à s’intéresser à la notion d’infini à la fin du Moyen-âge et au début de la Renaissance. « À l’époque, l’infini était considéré comme un attribut de Dieu : c’était donc plutôt une question théologique, avant que le débat ne glisse vers des considérations davantage scientifiques et philosophiques. Et ce n’est qu’à fin du 19e et au début du 20e siècle que la notion d’infini a été correctement mathématisée. »  Un infini qui peut être envisagé à la fois dans sa dimension temporelle et dans sa dimension spatiale. « Peut-on remonter à l’infini dans le passé et est-ce que l’Univers a un futur infini ? Avec le Big Bang, cette théorie tombe à l’eau puisqu’il y aurait un début... Mais aussi : est-ce que l’Univers a une frontière ou est-ce que c’est comme la surface d’une sphère qui, si on la parcourait, donnerait l’impression de ne jamais arriver au bout ? » 

L’espace comme ressource

S’il intéresse la philosophie des sciences, l’espace est aussi au cœur d’enjeux économiques et géopolitiques très concrets. Grâce aux mathématiques appliquées, Jérôme Daquin, chargé de cours au Département de mathématiques de l’UNamur, cherche à mieux comprendre comment se comportent les satellites et les débris spatiaux qui se trouvent dans le voisinage de la Terre. « À terme, l’objectif est de pouvoir guider les décisions politiques ou législatives permettant de préserver l’espace, qui est de plus en plus considéré comme une ressource, au même titre que les autres ressources naturelles », explique-t-il. Aujourd’hui, l’espace n’a en effet jamais été autant peuplé de satellites, parfois envoyés en escadrons, notamment pour les besoins relatifs aux nouvelles technologies et à l’Internet à haut débit. Mais parallèlement, l’environnement spatial est encombré de plusieurs millions d'objets devenus inutiles et hors de contrôle. « Ces débris spatiaux ont différentes sources », détaille Jérôme Daquin. 

« Ils peuvent provenir de lancement de fusées, de collisions, d’explosion de matériel érodé, de destruction volontaire par tirs missiles... Ils font par ailleurs courir des risques de différentes natures, soit en orbite ou au sol. Des voix de la communauté s’élèvent aussi pour alerter que, au rythme où vont les choses et sans changement majeur, on ne pourra plus accéder et utiliser cette ressource spatiale. »

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Jérôme Daquin

Grâce à la théorie des systèmes dynamiques et au champ dit de la « complexité », Jérôme Daquin essaie donc de comprendre comment les objets spatiaux se comportent sur de grandes échelles de temps, afin de proposer des scénarios pérennes. « Ces scénarios permettent par exemple d’envisager de placer un satellite sur telle orbite dont on sait qu’elle ne se déformera pas avec le temps. » Car aujourd’hui la question des débris spatiaux est devenue centrale non seulement pour certains opérateurs privés, mais aussi pour les pouvoirs publics et en particulier pour le secteur de la défense. « L’espace a toujours été un lieu d’influence stratégique », rappelle Jérôme Daquin. « Pour les armées, en avoir une bonne connaissance est toujours très intéressant. » Aujourd’hui, il existe d’ailleurs une synergie entre les acteurs universitaires et les acteurs privés concernant la production de données relatives à l’environnement spatial. « Il y a quinze ans, ça n’existait pas, mais aujourd’hui, de plus en plus de sociétés produisent leur propre catalogage. » 

Des jumeaux numériques

Si l’espace est une ressource essentielle pour le secteur des nouvelles technologies, l’informatique et l’intelligence artificielle (IA) permettent en retour de mieux comprendre les énigmes qu’il abrite encore. L’équipe de Benoît Frenay, professeur à la Faculté d’informatique de l’UNamur, collabore par exemple au projet VAMOS, qui étudie l’atmosphère de Vénus. 

« Nous aidons les scientifiques à analyser les données récoltées grâce aux sondes envoyées dans l’espace, mais aussi à compléter ces données quand elles sont manquantes. » L’apport de l’IA au domaine spatial ne s’arrête d’ailleurs pas là. « Nous pouvons aussi aider les scientifiques à modéliser les phénomènes spatiaux, comme les planètes extrasolaires, les éruptions solaires », détaille Benoît Frenay.

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Benoît Frenay

« Cela permet de travailler non pas directement sur un système de planètes lointaines par exemple, mais sur son "jumeau numérique" qu’on aura construit à partir de données. Car si on ne peut pas envisager de modifier une étoile et ses planètes, en informatique, c’est possible ! On peut tout à fait modifier un système solaire numérique et observer par exemple ce qui se passerait si une des planètes était un peu plus grosse... Enfin, on peut aider les missions elles-mêmes, en embarquant dans la sonde des techniques IA. »

Géologue spécialisé dans l’étude des magmas à l’UNamur, Max Collinet collabore lui aussi à certaines missions spatiales. « Les magmas sont évidemment liés à la volcanologie, mais à plus grande échelle, ils informent aussi quant à la formation des roches sur terre, mais aussi sur les autres planètes. La question, c’est aussi de savoir comment ces magmas ont pu influencer la composition de l’atmosphère de ces planètes ». 

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Max Collinet

En participant à analyser la composition physique et minéralogique des roches à la surface de Mars ou de Vénus, la géologie permet ainsi de mieux comprendre les conditions nécessaires à l’apparition à la vie et pourquoi, précise Max Collinet, cette vie s’est plutôt développée sur la terre, « notre planète préférée » ... 

L’Alliance UNIVERSEH 

Fin 2022, l'UNamur a rejoint l'Alliance européenne UNIVERSEH (European Space University for Earth and Humanity) axée sur la thématique de l’espace, avec comme objectif de relever les défis sociétaux et environnementaux relatifs à la politique spatiale européenne. Cette Alliance s’inscrit dans l’initiative des Alliances européennes lancées en 2017 par Emmanuel Macron. « Une alliance européenne, c’est un réseau d’universités qui se mettent ensemble de manière volontaire avec comme objectif de construire un campus international et faciliter ainsi le développement de parcours internationaux intégrés accessibles à différents profils d’apprenants », explique Isabella Fontana, directrice du service des relations internationales à l’UNamur. « Cela implique une grande ouverture pour les étudiants qui peuvent choisir des parcours innovants et reconnus au niveau européen, mais aussi pour les enseignants, qui peuvent collaborer dans un contexte propice aux interactions transfrontalières, transdisciplinaires et en dialogue avec les écosystèmes régionaux. » 

Travailler en réseau

Les alliances peuvent être soit transversales soit thématiques, comme c’est le cas de l’alliance UNIVERSEH. « Le cas de la Belgique est assez particulier puisque toutes les universités faisaient déjà partie d’une alliance en 2022, à l’exception de l’UNamur. Il y avait donc un enjeu stratégique particulier pour notre université à intégrer à son tour une alliance », poursuit Isabella Fontana. En rejoignant les six autres partenaires de l’alliance – dont l’Université de Toulouse, leader européen dans le domaine du spatial –, l’UNamur peut désormais prétendre à de nouvelles opportunités en termes de collaborations internationales, d’enseignement et de recherche. « L’une des forces de l’UNamur par rapport au spatial, c’est le volet médiation scientifique et éducation », détaille Isabella Fontana. « Cela dit, l’objectif de l’Alliance, c’est surtout de pouvoir travailler en réseau, d’alimenter le processus de conscientisation de l’importance du réseau surtout dans le domaine de l’enseignement et plus généralement du développement économique. À l’UNamur, nous avons par exemple consacré une partie du budget à des séjours pour les membres du personnel académique et scientifique qui souhaitent développer des collaborations notamment au niveau de l’enseignement avec les universités partenaire, des collaborations qui, bien évidemment, ont le potentiel d’avoir des retombées aussi sur la recherche. » 

Assemblée Générale d’UNIVERSEH à l'UNamur

Du 18 au 20 novembre, l'Université de Namur a eu l'honneur d'accueillir des scientifiques, des académiques, des étudiants et du personnel universitaire de toute l'Europe pour le « General meeting » de l'alliance UNIVERSEH. 

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Soirée networking au Théâtre (c)Christophe Danaux

« L’UNamur a rejoint relativement récemment l’Alliance. Organiser et accueillir l’assemblée générale était une façon de montrer et démontrer notre investissement dans ce projet. C’était aussi l’occasion de faire connaitre Namur et son écosystème », souligne Annick Castiaux, Rectrice de l’UNamur. Objectif principal de l’assemblée générale : réunir l’ensemble des partenaires et des personnes impliquées dans la réalisation du projet afin d’échanger sur les avancées et les difficultés du projet, mais également de constituer des équipes solides et solidaires et d’encourager l’esprit d’équipe. Des réunions de travail, des ateliers thématiques et moments d’échanges collectifs avaient lieu tout au long de ces trois journées.

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L’espace fait toujours rêver

Domaine complexe relevant à la fois des sciences « dures », mais aussi des sciences humaines et notamment de la philosophie des sciences, le spatial est par ailleurs très présent dans la littérature et le cinéma. Ce qui en fait une « thématique parfaite pour la vulgarisation », selon Maxime Dussong, chargé de communication et d’événements au Confluent des Savoirs, le service de vulgarisation de la recherche de l’UNamur. « Dans la culture, l’espace est partout. C’est une porte d’entrée intéressante même s’il faut aussi casser les stéréotypes. Et rappeler que le spatial, ce n’est pas que les astronautes... ». C’est notamment l’objectif du Printemps des Sciences, une initiative de la Fédération Wallonie-Bruxelles à laquelle participe activement l’UNamur. « À travers cet événement, nous rappelons que la thématique de l’espace se décline dans tous les métiers STEM (science, technology, engineering, and mathematics). À cette occasion, nous organisons aussi des visites de l’Observatoire astronomique Antoine Thomas de l’UNamur, qui rencontrent toujours un énorme succès. Elles permettent au public d’y découvrir les différents instruments utilisés, mais aussi, si la météo le permet, d’observer le ciel... » 

Événement dédié, la Space week organisée à l’UNamur (la dernière édition s’est tenue en octobre 2024) permet quant à elle aux écoles et au grand public de se frotter très directement au frisson du spatial à travers la rencontre d’astronautes. « Nous avons eu la chance d’avoir encore cette année la participation de Dirk Frimout, que tout le monde connaît, même les enfants de cinquième primaire...», raconte Maxime Dussong. Cet événement propose aussi des ateliers thématiques, par exemple sur les constellations, l’occasion de « faire le lien entre légendes et sciences » et de « rappeler aux plus jeunes la distinction entre sciences et croyances », illustre Maxime Dussong. 

Enfin, l’UNamur collabore à différents projets artistiques autour du spatial, comme « Stellar Scape », une exposition du Pavillon – situé sur l’Esplanade de la Citadelle de Namur – qui réunit jusqu’en janvier 2025 des œuvres conçues par des artistes et des chercheurs. « C’est un bel exemple de collaboration, qui permet aux personnes peu enclines aux thématiques scientifiques de s’y intéresser via l’art… et inversement ! ». Mentionnons encore l’existence à l’UNamur de Kap to UNIVERSEH, un kot-à-projet sur la thématique de l’espace, qui réunit des étudiants de tous horizons : scientifiques, historiens, philosophes... Une expérience transdisciplinaire et cosmique ! 

Cet article est tiré de la rubrique "Enjeux" du magazine Omalius #35 (Décembre 2024).

Visuel de Omalius #35 - décembre 2024

Festival International Nature de Namur : quand la passion de la nature rencontre l’enseignement

Biodiversité
Biologie
Géologie
Evénement

À l'occasion de la 30e édition du Festival International Nature de Namur (FINN), l'Université de Namur, partenaire de cet événement, réaffirme son engagement pour la sensibilisation environnementale en associant sciences et art. Avec son stand immersif au village nature implanté à la citadelle et la participation de ses experts aux débats écologiques du Focus Environnement, l'Université de Namur offre un regard novateur sur la nature à travers l’enseignement. Par ailleurs, un jury d'étudiants du master en cultures et pensées cinématographiques a remis le Prix de l’Environnement lors du Gala des films professionnels.

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Un partenariat “nature” pour former les acteurs de demain

Le FINN représente une occasion unique pour les étudiants de découvrir le monde professionnel au-delà des salles de cours. En y participant, ils peuvent échanger avec des experts et des passionnés du milieu, qu'ils soient professionnels, bénévoles ou amateurs. Ces rencontres sont l'opportunité d'établir des liens précieux, parfois sur le long terme, avec des acteurs de réseaux écologiques, créant ainsi des ponts entre la formation académique et le monde professionnel.

« Participer à ce festival permet à nos étudiants de rencontrer des professionnels et des amateurs qui, comme eux, sont engagés dans la préservation de la nature », souligne Frédéric Silvestre, professeur et directeur du Département de biologie, « C'est une chance pour eux d'établir des connexions, de susciter des vocations et même de découvrir des centres d'intérêt inattendus. Inspirer les jeunes c'est un premier pas essentiel pour agir en faveur d'une cohabitation respectueuse entre l'humain et la nature. »

Au-delà des rencontres, l'Université de Namur voit dans ce festival une porte d'entrée vers de futures collaborations, notamment pour les stages de ses étudiants. Cet événement permet de découvrir de nouveaux terrains d'apprentissage et des centres d'intérêt qui enrichissent le parcours des jeunes en quête d'expériences pratiques. Le partenariat vise ainsi à ouvrir des perspectives professionnelles tout en inspirant et en orientant ceux qui aspirent à bâtir une carrière en lien avec l'écologie.

L’environnement primé par le regard étudiant

Le 19 octobre, le FINN a organisé le Gala des films professionnels et du concours photo, au cours duquel plusieurs prix ont été décernés en présence des réalisateurs, photographes et membres du jury. Une soirée au cours de laquelle l’Université de Namur a pu remettre le Prix de l’Environnement. « À l’Université de Namur, nous nous engageons dans la gestion de la nature et de l’environnement à travers la recherche et l’enseignement. Nous sommes donc fiers de soutenir le Prix de l’Environnement », explique Johan Yans, professeur et directeur du Département de géologie. « Le slogan du Festival, "La nature est un spectacle", fait écho à nos missions d’université. Nous tentons d’enseigner aux mieux les disciplines liées à la nature : la biologie, la géologie, la géographie… et c’est un spectacle, car nous avons aujourd’hui un master de spécialisation en Cultures et pensées cinématographiques, ainsi que des formations complémentaires en développement durable. Par nos recherches et notre pédagogie, nous travaillons à préserver et valoriser cet héritage naturel. » Le Prix de l’Environnement est soutenu par le Vice-rectorat au Développement durable et par la Faculté des sciences.

La particularité de cette remise de prix réside dans sa démarche pédagogique. Dans le cadre du master de spécialisation cultures et pensées cinématographiques, Jean-Benoît Gabriel a invité ses étudiants à former un jury de sélection. Leur mission : élire le lauréat parmi une sélection de trois films professionnels présentés par le FINN et leur remettre le Prix de l’Environnement au nom de l’Université de Namur. « Nous avons choisi de récompenser "Notre prairie" de Josh Guyan, un film qui nous a beaucoup touchésOn y suit un petit groupe de personnes qui s’engagent à préserver une réserve naturelle près de chez elles. L'absence de voix off et la beauté des images nous plongent dans leur histoire de façon immersive », annonce Bruno, étudiant du master. « Je suis très intéressé par les questions environnementales et un grand passionné de cinéma, participer à ce jury dans le cadre de mes études était une opportunité très enrichissante tant personnellement que professionnellement », conclu l’étudiant. 

Un stand sur le village nature pour la promotion des études et du stage pluridisciplinaire en biologie

Le village nature, installé sur le site Terra nova à la Citadelle, offre chaque année une vitrine pour la présentation des différentes formations et des activités de l'Université de Namur, autour de thématiques liées à l'art (et plus particulièrement la photographie), la nature et l'écologie. Cette année, Marie Laurence Hubin, professeure de biologie, nous explique comment cet espace permet de promouvoir les projets menés par le département de biologie, et plus particulièrement le stage pluridisciplinaire en milieu montagnard.

« Ce stage permet aux étudiants d'être sur le terrain pour observer directement la faune, la flore, les insectes, et même d'explorer la géologie locale », précise-t-elle. « L'expérience pratique est particulièrement enrichissante pour les étudiants, qui peuvent alors capturer leurs découvertes en photo. Ces clichés, exposés au village nature, témoignent de leur travail et rencontrent un vif succès auprès des visiteurs. »

René Preys : l’archéologue qui se penche sur le menu des Égyptiens

Histoire de l'art et archéologie

De quoi se nourrissaient exactement les Égyptiens de l’Antiquité ? Comment préparaient-ils et conservaient-ils leurs aliments ? Quelle était la valeur nutritionnelle de ceux-ci ? Une recherche étonnante à laquelle participe actuellement René Preys, égyptologue à l’UNamur. Cet expert est une pointure de l’égyptologie belge. Rencontre.

Photo de René Preys examinant des hiéroglyphes

Cet article est tiré de la rubrique "Impact" du magazine Omalius de juin 2024.

Omalius : Quand êtes-vous tombé dans la « marmite » de l’égyptologie ? 

René Preys : Je suis un égyptologue passionné par la culture pharaonique depuis mon plus jeune âge. J'ai toujours voulu étudier cette culture. Comme étudiant, je me suis inscrit en philologie orientale dont l'égyptologie faisait partie et qui se concentrait sur l'écriture, la lecture des textes, etc. 

Photo de René Preys devant des hiéroglyphes

Ce qui m'a intéressé ensuite, c'est la religion égyptienne, la mythologie, la vie dans les temples, l'architecture et la décoration de ceux-ci. L’égyptologie est très large. Chaque étudiant intéressé par l'Égypte peut dès lors trouver son « dada » dans ce choix d’études : les textes, la céramique, la statuaire, l'art, les temples, les papyrus. 

Pour moi, c'est la religion égyptienne et particulièrement la religion des temples qui me passionne : la vie rituelle, comment fonctionnait le temple, ce qu’on y faisait. Les temples égyptiens avaient aussi un aspect économique, puisqu’ils géraient des champs, des vergers, des boulangeries, des boucheries. Les temples égyptiens, c'est une histoire de plus de 3000 ans !

O. : Comment en êtes-vous arrivé à vous intéresser à l’alimentation des Égyptiens ? 

R.P. : Je participe à un projet de recherche financé par le prestigieux programme EOS (Excellence Of Science) du FNRS. J’y travaille avec plusieurs chercheurs belges et internationaux. Nous nous concentrons sur l’époque gréco-romaine en Égypte puisque des restes de nourriture ont été retrouvés lors de fouilles menées dans une ville de l’époque romaine. Conservés grâce au climat sec et chaud égyptien, on les passe au crible pour en définir la valeur nutritionelle. On a souvent tendance à penser que les personnes de l’Antiquité se nourrissaient mal. Mais cette idée se fonde sur la valeur nutritionnelle que nous connaissons aujourd’hui, on compare des choses qui ne sont pas comparables. Nous ne préparons et nous ne conservons pas notre nourriture aujourd’hui comme on le faisait dans l’Antiquité. Le consortium comprend des chercheurs en chimie qui vont, notamment, analyser la valeur nutritionnelle de ces restes de nourriture. 

En parallèle, il faut aussi comprendre ce que les Égyptiens mangeaient et en quelle quantité. C’est cet aspect qui va concerner les chercheurs de l’UNamur. Nous allons analyser les textes hiéroglyphiques sur les temples et dans les tombes. Nous allons établir le menu des Égyptiens ! Et nous pourrons comparer les résultats obtenus à l’alimentation moderne. Dans le cadre du projet EOS, nous avons accueilli en avril plusieurs chercheurs internationaux de renom dans le cadre d’un colloque consacré au rôle du poisson dans l’Égypte antique. En effet, le poisson n’était pas seulement utilisé dans l’alimentation. On l’employait aussi comme offrande aux dieux, par exemple. Encore un thème de recherche étonnant et peu connu sur l’Égypte. 

O. : On ne sait donc pas encore tout de l’Égypte antique ?

R.P. : En effet ! L'Égypte est éternelle, les bâtiments construits il y a des milliers d’années sont toujours là. L'égyptologie, aussi, est éternelle. De nouveaux sujets de recherche apparaissent régulièrement, de nouveaux points de vue qu'on analyse par rapport aux textes anciens, les résultats de fouilles anciennes peuvent être analysés avec des techniques modernes par exemple. L'égyptologie a 200 ans. Elle est née lors du déchiffrement des hiéroglyphes par Jean-François Champollion en 1823, mais il y a sans cesse de nouveaux sujets d’étude : l’alimentation, qui fait l’objet de notre projet de recherche EOS, ou encore le climat. On essaie, ainsi, d'établir comment des changements climatiques peuvent expliquer des évènements ayant marqué l’histoire de l’Égypte : les changements d’Empires pharaoniques, par exemple, peuvent s’expliquer par des crises économiques liées à des fluctuations dans le comportement du Nil. L’inondation du fleuve était nécessaire à la production de blé. Sans crue, pas de rendement agricole suffisant pour nourrir la population. 

O. : Un nouveau laboratoire en archéologie a vu le jour à l’UNamur, pouvez-vous nous en dire plus ? 

R.P. : C’est le LASA, le Laboratoire d’Archéologie et des Sciences de l’Art. Il a été créé récemment au sein du Département d’archéologie et des sciences de l’art. Il est dédié à l’étude du patrimoine mobilier. Nos étudiants y sont en contact direct avec le matériel archéologique. Le département ne veut pas se limiter aux cours ex cathedra mais donne dans son enseignement une grande importance à la pratique sur le terrain via des stages et des voyages, et donc aussi via ce nouveau laboratoire. Il comprend de la statuaire en bois, du vitrail, de la céramique, des objets en granit ou en calcaire. On a beaucoup de chance d’avoir, au sein du département, des spécialistes de multiples disciplines : l'architecture, l'art, la technologie, les matériaux etc. Nos étudiants sont confrontés à tous les aspects de l'archéologie et des sciences de l'art. Ce métier auquel ils se préparent, ce n'est pas rester dans son coin, c'est examiner le sujet de recherche sous toutes les coutures. Nos étudiants apprécient beaucoup de ne pas être enfermés tout le temps dans leur local de cours.

En savoir plus sur la recherche au Département d’archéologie et des sciences de l’art

O. : Depuis peu, vous codirigez l’Association égyptologique Reine Élisabeth. De quoi s’agit-il ?

R.P. : C’est une association rassemblant les égyptologues belges, créée il y a près de 100 ans par Jean Capart. 

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Photo de René Preys devant des hiéroglyphes

Jean Capart, le « père » des égyptologues belges, a fait ses premières années d’études aux Facultés de Namur.

René preys Professeur

Cet égyptologue belge très célèbre a accompagné la Reine Élisabeth, épouse du Roi Albert 1er, lors de sa visite à la tombe du Pharaon Toutânkhamon. Ce qu’il faut savoir, c’est que Jean Capart, le « père » des égyptologues belges, a fait ses premières années d’études aux Facultés de Namur (UNamur actuelle). Les études en égyptologie n’existaient pas en Belgique il y a cent ans, il est donc allé étudier à Paris. En revenant en Belgique, il a créé la toute première chaire en égyptologie. Il a aussi été conservateur de la section égyptologique des Musées royaux d'art et d'histoire à Bruxelles. L’association égyptologique Reine Élisabeth a un objectif scientifique. Créer des échanges entre chercheurs, publier des articles scientifiques, ainsi qu’un objectif davantage axé vers le grand public : faire rayonner l’Égypte au travers d’expositions, de conférences, etc.

O. : Vous combinez des charges d’enseignement et de recherche. Vous vous rendez régulièrement en Égypte ?

R.P. : Combiner le rôle de professeur et l'aspect scientifique, c'est évidemment un challenge. Mais je parviens à me rendre en Égypte au moins une fois par an, pendant une durée d’un mois. J’y travaille sur différents sites archéologiques. Je réalise des recherches sur trois temples en particulier : le grand temple du dieu Amon à Karnak, tout d’abord. C’est le plus imposant et le plus connu d’Égypte, géré par le Centre franco-égyptien de l'Étude des Temples de Karnak. Je travaille également avec une équipe suisse et allemande sur le temple de Kôm Ombo, de l'époque gréco-romaine. Enfin, le dernier site, et c’est mon préféré, est le temple de Dendérah. Il est dédié à la déesse Hathor, déesse de l'amour et de la fertilité. Elle est également considérée comme la mère du dieu solaire. Pour les Égyptiens anciens, elle jouait donc un rôle très important dans la continuation du cycle solaire. J'ai réalisé ma thèse de doctorat sur ce temple et j’ai désormais la chance de pouvoir y travailler en collaboration avec l'Institut français d'Archéologie orientale. 

Sophie Arc 

Le programme EOS - The Excellence of science

Le programme EOS vise à promouvoir la recherche conjointe entre les chercheurs de la communauté flamande et francophone en finançant des projets communs de recherche fondamentale (FNRS et FWO) dans toutes les disciplines scientifiques.

Logo du programme EOS - The excellence of science

Cet article est tiré de la rubrique "Expert" du magazine Omalius #33 (Juin 2024).

Couverture Omalius#33

Joli succès des chercheurs namurois lors de l’appel « Bourses et Mandats » 2024 du F.R.S.-FNRS

Institution

Le F.R.S.-FNRS a publié ce 25 juin 2024, la liste des lauréats aux différents mandats doctorants et postdoctorants. Parmi ceux-ci, 16 chercheurs de l'Université de Namur ont obtenu des financements.

Chercheur et logo FNRS

Mandats d'aspirants

Huit chercheurs ont obtenu un mandat d’aspirant permettant de démarrer une recherche doctorale : 

  • Ilario AMATO, Dorian HÈNE, Violaine PIENGEON et Camille PONSARD de la Faculté des sciences, 
  • Hadrien COUSIN de la Faculté de philosophie et lettres, 
  • Aline NARDI de la Faculté de droit
  • Angela LÜLLE et Elena PEREZ VELASCO de la Faculté des sciences économiques, sociales et de gestion. 

Le taux de succès de nos chercheurs doctorants est de 30% ! 

Mandats postdoctoraux de chargés de recherche

Au niveau des chercheurs postdoctorants, l’UNamur est fière d’accueillir huit nouveaux chargés de recherche pour un mandat de 3 ans (taux de succès : 30%).

Il s'agit de 

  • Andrea BONVICINI, Damien DETRAUX et Louise THINES de la Faculté des Sciences
  • Hannah DE CORTE, Angela COSSU, Silverio FRANZONI et Mounir HABACHY de la Faculté de Philosophie et Lettres
  • Juliette CRESPIN BOUCAUD de la Faculté des Sciences Economiques et Sciences de Gestion.

Par ailleurs, Monsieur Vincent LIEGEOIS a obtenu une promotion au titre de « Maître de recherches ».

Appel Télévie

L’appel Télévie a permis au professeur Carine MICHIELS d’obtenir un financement pour approfondir des recherches visant à améliorer l’approche radiothérapeutique en vue d’induire une immunité anti-tumorale systémique après une irradiation locale.

Logo du Télévie - un coeur rouge

Subside pour publications scientifiques

Signalons également l’obtention d’un subside pour publications scientifiques (périodiques), l’un pour Benoît CHAMPAGNE et le second pour Carolin MAYER. 

Félicitations à eux !

Le spatial, entre rêve et enjeu stratégique

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L’espace est devenu le lieu d’importants enjeux économiques et stratégiques. Membre de l’Alliance européenne UNIVERSEH, l’UNamur explore cette thématique spatiale dans ses différents départements, de la physique à la géologie, en passant par les mathématiques, l’informatique ou la philosophie. Sans oublier de s’adresser au grand public, que les étoiles font toujours rêver...

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Il suffit d’une nuit à la belle étoile pour replonger dans les questionnements sans fin de l’enfance : sommes-nous seuls dans l’Univers ? Peut-on remonter le temps ? L’espace a-t-il une limite ? Et qu’y a-t-il au-delà de cette limite ? « Aujourd’hui, on sait que les étoiles autour de nous sont réparties sur un espace très grand et que nous faisons partie de la banlieue d’une galaxie parmi tant d’autres », explique Eve-Aline Dubois, mathématicienne de formation et chercheuse au Département de sciences, philosophies et sociétés de l’UNamur. « Mais c’est une prise de conscience récente, qui marque les débuts de la cosmologie comme science, datant plus ou moins des années 1920. » Parce qu’elle considère l’Univers dans son ensemble, la cosmologie opère en réalité un « énorme zoom arrière » par rapport à l’astronomie conventionnelle. « À l’échelle de la cosmologie, une galaxie est un point », résume la chercheuse.

La cosmologie, une science récente

En travaillant sur l’histoire de la cosmologie, Eve-Aline Dubois a été interpellée par le fait que de nombreuses théories relatives à l’espace étaient motivées par des positions qui n’avaient rien de scientifique, mais qui étaient plutôt d’ordre métaphysique ou philosophique. « Par exemple, Einstein était persuadé que l’Univers devait être statique, raison pour laquelle il a mis dans ses équations de quoi rendre l’Univers statique », illustre-t-elle.

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Eve-Aline Dubois

Un constat qui l’a menée à s’intéresser à la notion d’infini à la fin du Moyen-âge et au début de la Renaissance. « À l’époque, l’infini était considéré comme un attribut de Dieu : c’était donc plutôt une question théologique, avant que le débat ne glisse vers des considérations davantage scientifiques et philosophiques. Et ce n’est qu’à fin du 19e et au début du 20e siècle que la notion d’infini a été correctement mathématisée. »  Un infini qui peut être envisagé à la fois dans sa dimension temporelle et dans sa dimension spatiale. « Peut-on remonter à l’infini dans le passé et est-ce que l’Univers a un futur infini ? Avec le Big Bang, cette théorie tombe à l’eau puisqu’il y aurait un début... Mais aussi : est-ce que l’Univers a une frontière ou est-ce que c’est comme la surface d’une sphère qui, si on la parcourait, donnerait l’impression de ne jamais arriver au bout ? » 

L’espace comme ressource

S’il intéresse la philosophie des sciences, l’espace est aussi au cœur d’enjeux économiques et géopolitiques très concrets. Grâce aux mathématiques appliquées, Jérôme Daquin, chargé de cours au Département de mathématiques de l’UNamur, cherche à mieux comprendre comment se comportent les satellites et les débris spatiaux qui se trouvent dans le voisinage de la Terre. « À terme, l’objectif est de pouvoir guider les décisions politiques ou législatives permettant de préserver l’espace, qui est de plus en plus considéré comme une ressource, au même titre que les autres ressources naturelles », explique-t-il. Aujourd’hui, l’espace n’a en effet jamais été autant peuplé de satellites, parfois envoyés en escadrons, notamment pour les besoins relatifs aux nouvelles technologies et à l’Internet à haut débit. Mais parallèlement, l’environnement spatial est encombré de plusieurs millions d'objets devenus inutiles et hors de contrôle. « Ces débris spatiaux ont différentes sources », détaille Jérôme Daquin. 

« Ils peuvent provenir de lancement de fusées, de collisions, d’explosion de matériel érodé, de destruction volontaire par tirs missiles... Ils font par ailleurs courir des risques de différentes natures, soit en orbite ou au sol. Des voix de la communauté s’élèvent aussi pour alerter que, au rythme où vont les choses et sans changement majeur, on ne pourra plus accéder et utiliser cette ressource spatiale. »

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Jérôme Daquin

Grâce à la théorie des systèmes dynamiques et au champ dit de la « complexité », Jérôme Daquin essaie donc de comprendre comment les objets spatiaux se comportent sur de grandes échelles de temps, afin de proposer des scénarios pérennes. « Ces scénarios permettent par exemple d’envisager de placer un satellite sur telle orbite dont on sait qu’elle ne se déformera pas avec le temps. » Car aujourd’hui la question des débris spatiaux est devenue centrale non seulement pour certains opérateurs privés, mais aussi pour les pouvoirs publics et en particulier pour le secteur de la défense. « L’espace a toujours été un lieu d’influence stratégique », rappelle Jérôme Daquin. « Pour les armées, en avoir une bonne connaissance est toujours très intéressant. » Aujourd’hui, il existe d’ailleurs une synergie entre les acteurs universitaires et les acteurs privés concernant la production de données relatives à l’environnement spatial. « Il y a quinze ans, ça n’existait pas, mais aujourd’hui, de plus en plus de sociétés produisent leur propre catalogage. » 

Des jumeaux numériques

Si l’espace est une ressource essentielle pour le secteur des nouvelles technologies, l’informatique et l’intelligence artificielle (IA) permettent en retour de mieux comprendre les énigmes qu’il abrite encore. L’équipe de Benoît Frenay, professeur à la Faculté d’informatique de l’UNamur, collabore par exemple au projet VAMOS, qui étudie l’atmosphère de Vénus. 

« Nous aidons les scientifiques à analyser les données récoltées grâce aux sondes envoyées dans l’espace, mais aussi à compléter ces données quand elles sont manquantes. » L’apport de l’IA au domaine spatial ne s’arrête d’ailleurs pas là. « Nous pouvons aussi aider les scientifiques à modéliser les phénomènes spatiaux, comme les planètes extrasolaires, les éruptions solaires », détaille Benoît Frenay.

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Benoît Frenay

« Cela permet de travailler non pas directement sur un système de planètes lointaines par exemple, mais sur son "jumeau numérique" qu’on aura construit à partir de données. Car si on ne peut pas envisager de modifier une étoile et ses planètes, en informatique, c’est possible ! On peut tout à fait modifier un système solaire numérique et observer par exemple ce qui se passerait si une des planètes était un peu plus grosse... Enfin, on peut aider les missions elles-mêmes, en embarquant dans la sonde des techniques IA. »

Géologue spécialisé dans l’étude des magmas à l’UNamur, Max Collinet collabore lui aussi à certaines missions spatiales. « Les magmas sont évidemment liés à la volcanologie, mais à plus grande échelle, ils informent aussi quant à la formation des roches sur terre, mais aussi sur les autres planètes. La question, c’est aussi de savoir comment ces magmas ont pu influencer la composition de l’atmosphère de ces planètes ». 

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Max Collinet

En participant à analyser la composition physique et minéralogique des roches à la surface de Mars ou de Vénus, la géologie permet ainsi de mieux comprendre les conditions nécessaires à l’apparition à la vie et pourquoi, précise Max Collinet, cette vie s’est plutôt développée sur la terre, « notre planète préférée » ... 

L’Alliance UNIVERSEH 

Fin 2022, l'UNamur a rejoint l'Alliance européenne UNIVERSEH (European Space University for Earth and Humanity) axée sur la thématique de l’espace, avec comme objectif de relever les défis sociétaux et environnementaux relatifs à la politique spatiale européenne. Cette Alliance s’inscrit dans l’initiative des Alliances européennes lancées en 2017 par Emmanuel Macron. « Une alliance européenne, c’est un réseau d’universités qui se mettent ensemble de manière volontaire avec comme objectif de construire un campus international et faciliter ainsi le développement de parcours internationaux intégrés accessibles à différents profils d’apprenants », explique Isabella Fontana, directrice du service des relations internationales à l’UNamur. « Cela implique une grande ouverture pour les étudiants qui peuvent choisir des parcours innovants et reconnus au niveau européen, mais aussi pour les enseignants, qui peuvent collaborer dans un contexte propice aux interactions transfrontalières, transdisciplinaires et en dialogue avec les écosystèmes régionaux. » 

Travailler en réseau

Les alliances peuvent être soit transversales soit thématiques, comme c’est le cas de l’alliance UNIVERSEH. « Le cas de la Belgique est assez particulier puisque toutes les universités faisaient déjà partie d’une alliance en 2022, à l’exception de l’UNamur. Il y avait donc un enjeu stratégique particulier pour notre université à intégrer à son tour une alliance », poursuit Isabella Fontana. En rejoignant les six autres partenaires de l’alliance – dont l’Université de Toulouse, leader européen dans le domaine du spatial –, l’UNamur peut désormais prétendre à de nouvelles opportunités en termes de collaborations internationales, d’enseignement et de recherche. « L’une des forces de l’UNamur par rapport au spatial, c’est le volet médiation scientifique et éducation », détaille Isabella Fontana. « Cela dit, l’objectif de l’Alliance, c’est surtout de pouvoir travailler en réseau, d’alimenter le processus de conscientisation de l’importance du réseau surtout dans le domaine de l’enseignement et plus généralement du développement économique. À l’UNamur, nous avons par exemple consacré une partie du budget à des séjours pour les membres du personnel académique et scientifique qui souhaitent développer des collaborations notamment au niveau de l’enseignement avec les universités partenaire, des collaborations qui, bien évidemment, ont le potentiel d’avoir des retombées aussi sur la recherche. » 

Assemblée Générale d’UNIVERSEH à l'UNamur

Du 18 au 20 novembre, l'Université de Namur a eu l'honneur d'accueillir des scientifiques, des académiques, des étudiants et du personnel universitaire de toute l'Europe pour le « General meeting » de l'alliance UNIVERSEH. 

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Soirée networking au Théâtre (c)Christophe Danaux

« L’UNamur a rejoint relativement récemment l’Alliance. Organiser et accueillir l’assemblée générale était une façon de montrer et démontrer notre investissement dans ce projet. C’était aussi l’occasion de faire connaitre Namur et son écosystème », souligne Annick Castiaux, Rectrice de l’UNamur. Objectif principal de l’assemblée générale : réunir l’ensemble des partenaires et des personnes impliquées dans la réalisation du projet afin d’échanger sur les avancées et les difficultés du projet, mais également de constituer des équipes solides et solidaires et d’encourager l’esprit d’équipe. Des réunions de travail, des ateliers thématiques et moments d’échanges collectifs avaient lieu tout au long de ces trois journées.

En savoir plus sur UNIVERSEH

L’espace fait toujours rêver

Domaine complexe relevant à la fois des sciences « dures », mais aussi des sciences humaines et notamment de la philosophie des sciences, le spatial est par ailleurs très présent dans la littérature et le cinéma. Ce qui en fait une « thématique parfaite pour la vulgarisation », selon Maxime Dussong, chargé de communication et d’événements au Confluent des Savoirs, le service de vulgarisation de la recherche de l’UNamur. « Dans la culture, l’espace est partout. C’est une porte d’entrée intéressante même s’il faut aussi casser les stéréotypes. Et rappeler que le spatial, ce n’est pas que les astronautes... ». C’est notamment l’objectif du Printemps des Sciences, une initiative de la Fédération Wallonie-Bruxelles à laquelle participe activement l’UNamur. « À travers cet événement, nous rappelons que la thématique de l’espace se décline dans tous les métiers STEM (science, technology, engineering, and mathematics). À cette occasion, nous organisons aussi des visites de l’Observatoire astronomique Antoine Thomas de l’UNamur, qui rencontrent toujours un énorme succès. Elles permettent au public d’y découvrir les différents instruments utilisés, mais aussi, si la météo le permet, d’observer le ciel... » 

Événement dédié, la Space week organisée à l’UNamur (la dernière édition s’est tenue en octobre 2024) permet quant à elle aux écoles et au grand public de se frotter très directement au frisson du spatial à travers la rencontre d’astronautes. « Nous avons eu la chance d’avoir encore cette année la participation de Dirk Frimout, que tout le monde connaît, même les enfants de cinquième primaire...», raconte Maxime Dussong. Cet événement propose aussi des ateliers thématiques, par exemple sur les constellations, l’occasion de « faire le lien entre légendes et sciences » et de « rappeler aux plus jeunes la distinction entre sciences et croyances », illustre Maxime Dussong. 

Enfin, l’UNamur collabore à différents projets artistiques autour du spatial, comme « Stellar Scape », une exposition du Pavillon – situé sur l’Esplanade de la Citadelle de Namur – qui réunit jusqu’en janvier 2025 des œuvres conçues par des artistes et des chercheurs. « C’est un bel exemple de collaboration, qui permet aux personnes peu enclines aux thématiques scientifiques de s’y intéresser via l’art… et inversement ! ». Mentionnons encore l’existence à l’UNamur de Kap to UNIVERSEH, un kot-à-projet sur la thématique de l’espace, qui réunit des étudiants de tous horizons : scientifiques, historiens, philosophes... Une expérience transdisciplinaire et cosmique ! 

Cet article est tiré de la rubrique "Enjeux" du magazine Omalius #35 (Décembre 2024).

Visuel de Omalius #35 - décembre 2024

Festival International Nature de Namur : quand la passion de la nature rencontre l’enseignement

Biodiversité
Biologie
Géologie
Evénement

À l'occasion de la 30e édition du Festival International Nature de Namur (FINN), l'Université de Namur, partenaire de cet événement, réaffirme son engagement pour la sensibilisation environnementale en associant sciences et art. Avec son stand immersif au village nature implanté à la citadelle et la participation de ses experts aux débats écologiques du Focus Environnement, l'Université de Namur offre un regard novateur sur la nature à travers l’enseignement. Par ailleurs, un jury d'étudiants du master en cultures et pensées cinématographiques a remis le Prix de l’Environnement lors du Gala des films professionnels.

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Un partenariat “nature” pour former les acteurs de demain

Le FINN représente une occasion unique pour les étudiants de découvrir le monde professionnel au-delà des salles de cours. En y participant, ils peuvent échanger avec des experts et des passionnés du milieu, qu'ils soient professionnels, bénévoles ou amateurs. Ces rencontres sont l'opportunité d'établir des liens précieux, parfois sur le long terme, avec des acteurs de réseaux écologiques, créant ainsi des ponts entre la formation académique et le monde professionnel.

« Participer à ce festival permet à nos étudiants de rencontrer des professionnels et des amateurs qui, comme eux, sont engagés dans la préservation de la nature », souligne Frédéric Silvestre, professeur et directeur du Département de biologie, « C'est une chance pour eux d'établir des connexions, de susciter des vocations et même de découvrir des centres d'intérêt inattendus. Inspirer les jeunes c'est un premier pas essentiel pour agir en faveur d'une cohabitation respectueuse entre l'humain et la nature. »

Au-delà des rencontres, l'Université de Namur voit dans ce festival une porte d'entrée vers de futures collaborations, notamment pour les stages de ses étudiants. Cet événement permet de découvrir de nouveaux terrains d'apprentissage et des centres d'intérêt qui enrichissent le parcours des jeunes en quête d'expériences pratiques. Le partenariat vise ainsi à ouvrir des perspectives professionnelles tout en inspirant et en orientant ceux qui aspirent à bâtir une carrière en lien avec l'écologie.

L’environnement primé par le regard étudiant

Le 19 octobre, le FINN a organisé le Gala des films professionnels et du concours photo, au cours duquel plusieurs prix ont été décernés en présence des réalisateurs, photographes et membres du jury. Une soirée au cours de laquelle l’Université de Namur a pu remettre le Prix de l’Environnement. « À l’Université de Namur, nous nous engageons dans la gestion de la nature et de l’environnement à travers la recherche et l’enseignement. Nous sommes donc fiers de soutenir le Prix de l’Environnement », explique Johan Yans, professeur et directeur du Département de géologie. « Le slogan du Festival, "La nature est un spectacle", fait écho à nos missions d’université. Nous tentons d’enseigner aux mieux les disciplines liées à la nature : la biologie, la géologie, la géographie… et c’est un spectacle, car nous avons aujourd’hui un master de spécialisation en Cultures et pensées cinématographiques, ainsi que des formations complémentaires en développement durable. Par nos recherches et notre pédagogie, nous travaillons à préserver et valoriser cet héritage naturel. » Le Prix de l’Environnement est soutenu par le Vice-rectorat au Développement durable et par la Faculté des sciences.

La particularité de cette remise de prix réside dans sa démarche pédagogique. Dans le cadre du master de spécialisation cultures et pensées cinématographiques, Jean-Benoît Gabriel a invité ses étudiants à former un jury de sélection. Leur mission : élire le lauréat parmi une sélection de trois films professionnels présentés par le FINN et leur remettre le Prix de l’Environnement au nom de l’Université de Namur. « Nous avons choisi de récompenser "Notre prairie" de Josh Guyan, un film qui nous a beaucoup touchésOn y suit un petit groupe de personnes qui s’engagent à préserver une réserve naturelle près de chez elles. L'absence de voix off et la beauté des images nous plongent dans leur histoire de façon immersive », annonce Bruno, étudiant du master. « Je suis très intéressé par les questions environnementales et un grand passionné de cinéma, participer à ce jury dans le cadre de mes études était une opportunité très enrichissante tant personnellement que professionnellement », conclu l’étudiant. 

Un stand sur le village nature pour la promotion des études et du stage pluridisciplinaire en biologie

Le village nature, installé sur le site Terra nova à la Citadelle, offre chaque année une vitrine pour la présentation des différentes formations et des activités de l'Université de Namur, autour de thématiques liées à l'art (et plus particulièrement la photographie), la nature et l'écologie. Cette année, Marie Laurence Hubin, professeure de biologie, nous explique comment cet espace permet de promouvoir les projets menés par le département de biologie, et plus particulièrement le stage pluridisciplinaire en milieu montagnard.

« Ce stage permet aux étudiants d'être sur le terrain pour observer directement la faune, la flore, les insectes, et même d'explorer la géologie locale », précise-t-elle. « L'expérience pratique est particulièrement enrichissante pour les étudiants, qui peuvent alors capturer leurs découvertes en photo. Ces clichés, exposés au village nature, témoignent de leur travail et rencontrent un vif succès auprès des visiteurs. »

René Preys : l’archéologue qui se penche sur le menu des Égyptiens

Histoire de l'art et archéologie

De quoi se nourrissaient exactement les Égyptiens de l’Antiquité ? Comment préparaient-ils et conservaient-ils leurs aliments ? Quelle était la valeur nutritionnelle de ceux-ci ? Une recherche étonnante à laquelle participe actuellement René Preys, égyptologue à l’UNamur. Cet expert est une pointure de l’égyptologie belge. Rencontre.

Photo de René Preys examinant des hiéroglyphes

Cet article est tiré de la rubrique "Impact" du magazine Omalius de juin 2024.

Omalius : Quand êtes-vous tombé dans la « marmite » de l’égyptologie ? 

René Preys : Je suis un égyptologue passionné par la culture pharaonique depuis mon plus jeune âge. J'ai toujours voulu étudier cette culture. Comme étudiant, je me suis inscrit en philologie orientale dont l'égyptologie faisait partie et qui se concentrait sur l'écriture, la lecture des textes, etc. 

Photo de René Preys devant des hiéroglyphes

Ce qui m'a intéressé ensuite, c'est la religion égyptienne, la mythologie, la vie dans les temples, l'architecture et la décoration de ceux-ci. L’égyptologie est très large. Chaque étudiant intéressé par l'Égypte peut dès lors trouver son « dada » dans ce choix d’études : les textes, la céramique, la statuaire, l'art, les temples, les papyrus. 

Pour moi, c'est la religion égyptienne et particulièrement la religion des temples qui me passionne : la vie rituelle, comment fonctionnait le temple, ce qu’on y faisait. Les temples égyptiens avaient aussi un aspect économique, puisqu’ils géraient des champs, des vergers, des boulangeries, des boucheries. Les temples égyptiens, c'est une histoire de plus de 3000 ans !

O. : Comment en êtes-vous arrivé à vous intéresser à l’alimentation des Égyptiens ? 

R.P. : Je participe à un projet de recherche financé par le prestigieux programme EOS (Excellence Of Science) du FNRS. J’y travaille avec plusieurs chercheurs belges et internationaux. Nous nous concentrons sur l’époque gréco-romaine en Égypte puisque des restes de nourriture ont été retrouvés lors de fouilles menées dans une ville de l’époque romaine. Conservés grâce au climat sec et chaud égyptien, on les passe au crible pour en définir la valeur nutritionelle. On a souvent tendance à penser que les personnes de l’Antiquité se nourrissaient mal. Mais cette idée se fonde sur la valeur nutritionnelle que nous connaissons aujourd’hui, on compare des choses qui ne sont pas comparables. Nous ne préparons et nous ne conservons pas notre nourriture aujourd’hui comme on le faisait dans l’Antiquité. Le consortium comprend des chercheurs en chimie qui vont, notamment, analyser la valeur nutritionnelle de ces restes de nourriture. 

En parallèle, il faut aussi comprendre ce que les Égyptiens mangeaient et en quelle quantité. C’est cet aspect qui va concerner les chercheurs de l’UNamur. Nous allons analyser les textes hiéroglyphiques sur les temples et dans les tombes. Nous allons établir le menu des Égyptiens ! Et nous pourrons comparer les résultats obtenus à l’alimentation moderne. Dans le cadre du projet EOS, nous avons accueilli en avril plusieurs chercheurs internationaux de renom dans le cadre d’un colloque consacré au rôle du poisson dans l’Égypte antique. En effet, le poisson n’était pas seulement utilisé dans l’alimentation. On l’employait aussi comme offrande aux dieux, par exemple. Encore un thème de recherche étonnant et peu connu sur l’Égypte. 

O. : On ne sait donc pas encore tout de l’Égypte antique ?

R.P. : En effet ! L'Égypte est éternelle, les bâtiments construits il y a des milliers d’années sont toujours là. L'égyptologie, aussi, est éternelle. De nouveaux sujets de recherche apparaissent régulièrement, de nouveaux points de vue qu'on analyse par rapport aux textes anciens, les résultats de fouilles anciennes peuvent être analysés avec des techniques modernes par exemple. L'égyptologie a 200 ans. Elle est née lors du déchiffrement des hiéroglyphes par Jean-François Champollion en 1823, mais il y a sans cesse de nouveaux sujets d’étude : l’alimentation, qui fait l’objet de notre projet de recherche EOS, ou encore le climat. On essaie, ainsi, d'établir comment des changements climatiques peuvent expliquer des évènements ayant marqué l’histoire de l’Égypte : les changements d’Empires pharaoniques, par exemple, peuvent s’expliquer par des crises économiques liées à des fluctuations dans le comportement du Nil. L’inondation du fleuve était nécessaire à la production de blé. Sans crue, pas de rendement agricole suffisant pour nourrir la population. 

O. : Un nouveau laboratoire en archéologie a vu le jour à l’UNamur, pouvez-vous nous en dire plus ? 

R.P. : C’est le LASA, le Laboratoire d’Archéologie et des Sciences de l’Art. Il a été créé récemment au sein du Département d’archéologie et des sciences de l’art. Il est dédié à l’étude du patrimoine mobilier. Nos étudiants y sont en contact direct avec le matériel archéologique. Le département ne veut pas se limiter aux cours ex cathedra mais donne dans son enseignement une grande importance à la pratique sur le terrain via des stages et des voyages, et donc aussi via ce nouveau laboratoire. Il comprend de la statuaire en bois, du vitrail, de la céramique, des objets en granit ou en calcaire. On a beaucoup de chance d’avoir, au sein du département, des spécialistes de multiples disciplines : l'architecture, l'art, la technologie, les matériaux etc. Nos étudiants sont confrontés à tous les aspects de l'archéologie et des sciences de l'art. Ce métier auquel ils se préparent, ce n'est pas rester dans son coin, c'est examiner le sujet de recherche sous toutes les coutures. Nos étudiants apprécient beaucoup de ne pas être enfermés tout le temps dans leur local de cours.

En savoir plus sur la recherche au Département d’archéologie et des sciences de l’art

O. : Depuis peu, vous codirigez l’Association égyptologique Reine Élisabeth. De quoi s’agit-il ?

R.P. : C’est une association rassemblant les égyptologues belges, créée il y a près de 100 ans par Jean Capart. 

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Photo de René Preys devant des hiéroglyphes

Jean Capart, le « père » des égyptologues belges, a fait ses premières années d’études aux Facultés de Namur.

René preys Professeur

Cet égyptologue belge très célèbre a accompagné la Reine Élisabeth, épouse du Roi Albert 1er, lors de sa visite à la tombe du Pharaon Toutânkhamon. Ce qu’il faut savoir, c’est que Jean Capart, le « père » des égyptologues belges, a fait ses premières années d’études aux Facultés de Namur (UNamur actuelle). Les études en égyptologie n’existaient pas en Belgique il y a cent ans, il est donc allé étudier à Paris. En revenant en Belgique, il a créé la toute première chaire en égyptologie. Il a aussi été conservateur de la section égyptologique des Musées royaux d'art et d'histoire à Bruxelles. L’association égyptologique Reine Élisabeth a un objectif scientifique. Créer des échanges entre chercheurs, publier des articles scientifiques, ainsi qu’un objectif davantage axé vers le grand public : faire rayonner l’Égypte au travers d’expositions, de conférences, etc.

O. : Vous combinez des charges d’enseignement et de recherche. Vous vous rendez régulièrement en Égypte ?

R.P. : Combiner le rôle de professeur et l'aspect scientifique, c'est évidemment un challenge. Mais je parviens à me rendre en Égypte au moins une fois par an, pendant une durée d’un mois. J’y travaille sur différents sites archéologiques. Je réalise des recherches sur trois temples en particulier : le grand temple du dieu Amon à Karnak, tout d’abord. C’est le plus imposant et le plus connu d’Égypte, géré par le Centre franco-égyptien de l'Étude des Temples de Karnak. Je travaille également avec une équipe suisse et allemande sur le temple de Kôm Ombo, de l'époque gréco-romaine. Enfin, le dernier site, et c’est mon préféré, est le temple de Dendérah. Il est dédié à la déesse Hathor, déesse de l'amour et de la fertilité. Elle est également considérée comme la mère du dieu solaire. Pour les Égyptiens anciens, elle jouait donc un rôle très important dans la continuation du cycle solaire. J'ai réalisé ma thèse de doctorat sur ce temple et j’ai désormais la chance de pouvoir y travailler en collaboration avec l'Institut français d'Archéologie orientale. 

Sophie Arc 

Le programme EOS - The Excellence of science

Le programme EOS vise à promouvoir la recherche conjointe entre les chercheurs de la communauté flamande et francophone en finançant des projets communs de recherche fondamentale (FNRS et FWO) dans toutes les disciplines scientifiques.

Logo du programme EOS - The excellence of science

Cet article est tiré de la rubrique "Expert" du magazine Omalius #33 (Juin 2024).

Couverture Omalius#33

Joli succès des chercheurs namurois lors de l’appel « Bourses et Mandats » 2024 du F.R.S.-FNRS

Institution

Le F.R.S.-FNRS a publié ce 25 juin 2024, la liste des lauréats aux différents mandats doctorants et postdoctorants. Parmi ceux-ci, 16 chercheurs de l'Université de Namur ont obtenu des financements.

Chercheur et logo FNRS

Mandats d'aspirants

Huit chercheurs ont obtenu un mandat d’aspirant permettant de démarrer une recherche doctorale : 

  • Ilario AMATO, Dorian HÈNE, Violaine PIENGEON et Camille PONSARD de la Faculté des sciences, 
  • Hadrien COUSIN de la Faculté de philosophie et lettres, 
  • Aline NARDI de la Faculté de droit
  • Angela LÜLLE et Elena PEREZ VELASCO de la Faculté des sciences économiques, sociales et de gestion. 

Le taux de succès de nos chercheurs doctorants est de 30% ! 

Mandats postdoctoraux de chargés de recherche

Au niveau des chercheurs postdoctorants, l’UNamur est fière d’accueillir huit nouveaux chargés de recherche pour un mandat de 3 ans (taux de succès : 30%).

Il s'agit de 

  • Andrea BONVICINI, Damien DETRAUX et Louise THINES de la Faculté des Sciences
  • Hannah DE CORTE, Angela COSSU, Silverio FRANZONI et Mounir HABACHY de la Faculté de Philosophie et Lettres
  • Juliette CRESPIN BOUCAUD de la Faculté des Sciences Economiques et Sciences de Gestion.

Par ailleurs, Monsieur Vincent LIEGEOIS a obtenu une promotion au titre de « Maître de recherches ».

Appel Télévie

L’appel Télévie a permis au professeur Carine MICHIELS d’obtenir un financement pour approfondir des recherches visant à améliorer l’approche radiothérapeutique en vue d’induire une immunité anti-tumorale systémique après une irradiation locale.

Logo du Télévie - un coeur rouge

Subside pour publications scientifiques

Signalons également l’obtention d’un subside pour publications scientifiques (périodiques), l’un pour Benoît CHAMPAGNE et le second pour Carolin MAYER. 

Félicitations à eux !

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Événements

19

Chaire Francqui internationale | Multilinguisme et apprentissage de la langue

Congrès / Colloque / Conférence

Chaire Francqui internationale | Multilinguisme et apprentissage de la langue

Langues
19
17:10 - 20:00
Université de Namur, Faculté de philosophie et lettres, Auditoire L12 - rue Grafé, 1 - 5000 Namur
Personne de contact :  Mettewie Laurence

Cette Chaire Franqui internationale 2024-2025 est une initiative conjointe de la VUB, de l'Université de Gand et de l'Université de Namur. Le titulaire de la Chaire est le Prof. Dr. Jean-Marc Dewaele.  Il sera présent à Namur pour une série de conférences dont une conférence grand public.  

Jean-Marc Dewaele

Flow in the Foreign language classroom

Le concept de « flow » a été développé par Csíkszentmihályi (1990) qui le décrit comme un état psychologique et physiologique optimal, caractérisé par une concentration intense, un sens d’harmonie, un objectif clair, une perte du sens du temps, un équilibre entre compétence et défi. Nous démontrons que dans la salle de classe langue étrangère le « flow » émerge quand il y a une absence d’ennui, pas plus qu’une anxiété modérée, et un « enjoyment » profond qui contribue à un sentiment plus général de bien-être et de progrès.

Références

Csíkszentmihályi, M. (1990). Flow: The Psychology of Optimal Experience. Harper Collins.

Dewaele, J.-M., MacIntyre, P. D., Albakistani, A. & Kamal Ahmed, I. (2023). Emotional, attitudinal and sociobiographical sources of flow in online and in-person EFL classroomsApplied Linguistics 

Programme UNamur pour la Chaire Francqui Internationale

Inscriptions

Tous les évènements sont gratuits mais l'inscription est obligatoire.

  • 27
  • 05

Cours ouverts de printemps

Evénement institutionnel

Cours ouverts de printemps

Futurs étudiants
27
08:30 - 5
16:30
Rue de Bruxelles, 85 - 5000 Namur
Personne de contact :  Info études

7 jours pour découvrir le quotidien des étudiants

Durant les congés de l’enseignement secondaire, l’UNamur vous ouvre les portes de ses auditoires pour vous permettre de vivre quelques heures ou quelques jours avec les étudiants, assister aux cours (plus de 300 heures accessibles), participer à des travaux pratiques, rencontrer des professeurs et explorer la ville et le campus.

Cours ouverts de printemps 2025

En pratique

À qui s’adressent les cours ouverts ?

Les cours ouverts sont accessibles à tous, même s’ils se destinent essentiellement aux élèves de l’enseignement secondaire pour les aider à franchir cette première étape d’exploration de l’enseignement supérieur.

Quel est l’horaire des cours ouverts ?

Les cours sont ouverts du 27 février au mercredi 5 mars 2025, de 08h30 à 16h30.

Pour connaitre l’horaire précis et la localisation des locaux de chaque cours, vous êtes invités à vous présenter au service Info études (Rue de Bruxelles, 85 5000 Namur), 15 minutes avant le début du cours.

Le programme provisoire est disponible 15 jours avant le début des cours ouverts.

Comment rencontrer un conseiller en orientation ?

Vous avez la possibilité de rencontrer un conseiller en orientation lors de l’atelier d’orientation prévu le mardi 4 mars 2025, de 13h30 à 16h00.

Cet atelier a pour objectif de vous aider à réfléchir au processus d’orientation, mieux appréhender le paysage de l’enseignement supérieur et définir les balises principales dans le processus de clarification de votre projet (de formation et professionnel).

Notre conseiller est également disponible sur rendez-vous pour une rencontre individuelle durant toute la semaine des cours ouverts et en-dehors de celle-ci.

Faut-il s’inscrire pour participer ?

L’accès aux cours ouverts se fait sans inscription préalable.

Pour participer à l’atelier d’orientation, une inscription en ligne est toutefois obligatoire et sera disponible une dizaine de jours avant le début des cours ouverts.

Qui organise les cours ouverts ?

Les cours ouverts sont organisés par Info études, le service qui informe sur toute question liée au choix d’études, prérequis, réorientations, passerelles, programmes des cours, débouchés, formations complémentaires, valorisation des acquis de l’expérience… ou pour toute question générale sur la vie universitaire à Namur.

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Chaire Francqui internationale | Multilinguisme et apprentissage de la langue

Congrès / Colloque / Conférence

Chaire Francqui internationale | Multilinguisme et apprentissage de la langue

Langues
11
19:00 - 21:00
Université de Namur, Faculté de philosophie et lettres, Auditoire L12 - rue Grafé, 1 - 5000 Namur
Personne de contact :  Mettewie Laurence

Cette Chaire Franqui internationale 2024-2025 est une initiative conjointe de la VUB, de l'Université de Gand et de l'Université de Namur. Le titulaire de la Chaire est le Prof. Dr. Jean-Marc Dewaele.  Il sera présent à Namur pour une série de conférences.   La conférence de ce jour est une conférence grand public intitulée "Comment élever les enfants à devenir multilingues".

Jean-Marc Dewaele

Comment élever les enfants à devenir multilingue | Conférence grand public

Programme UNamur pour la Chaire Francqui Internationale

Inscriptions

Tous les évènements sont gratuits mais l'inscription est obligatoire.

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