Soucieux d'inscrire sa recherche et son enseignement au cœur même de la société, le Département de philosophie propose plusieurs initiatives capables de répondre aux attentes de la communauté citoyenne.
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Festival International Nature de Namur : quand la passion de la nature rencontre l’enseignement
Festival International Nature de Namur : quand la passion de la nature rencontre l’enseignement
À l'occasion de la 30e édition du Festival International Nature de Namur (FINN), l'Université de Namur, partenaire de cet événement, réaffirme son engagement pour la sensibilisation environnementale en associant sciences et art. Avec son stand immersif au village nature implanté à la citadelle et la participation de ses experts aux débats écologiques du Focus Environnement, l'Université de Namur offre un regard novateur sur la nature à travers l’enseignement. Par ailleurs, un jury d'étudiants du master en cultures et pensées cinématographiques a remis le Prix de l’Environnement lors du Gala des films professionnels.
Un partenariat “nature” pour former les acteurs de demain
Le FINN représente une occasion unique pour les étudiants de découvrir le monde professionnel au-delà des salles de cours. En y participant, ils peuvent échanger avec des experts et des passionnés du milieu, qu'ils soient professionnels, bénévoles ou amateurs. Ces rencontres sont l'opportunité d'établir des liens précieux, parfois sur le long terme, avec des acteurs de réseaux écologiques, créant ainsi des ponts entre la formation académique et le monde professionnel.
« Participer à ce festival permet à nos étudiants de rencontrer des professionnels et des amateurs qui, comme eux, sont engagés dans la préservation de la nature », souligne Frédéric Silvestre, professeur et directeur du Département de biologie, « C'est une chance pour eux d'établir des connexions, de susciter des vocations et même de découvrir des centres d'intérêt inattendus. Inspirer les jeunes c'est un premier pas essentiel pour agir en faveur d'une cohabitation respectueuse entre l'humain et la nature. »
Au-delà des rencontres, l'Université de Namur voit dans ce festival une porte d'entrée vers de futures collaborations, notamment pour les stages de ses étudiants. Cet événement permet de découvrir de nouveaux terrains d'apprentissage et des centres d'intérêt qui enrichissent le parcours des jeunes en quête d'expériences pratiques. Le partenariat vise ainsi à ouvrir des perspectives professionnelles tout en inspirant et en orientant ceux qui aspirent à bâtir une carrière en lien avec l'écologie.
L’environnement primé par le regard étudiant
Le 19 octobre, le FINN a organisé le Gala des films professionnels et du concours photo, au cours duquel plusieurs prix ont été décernés en présence des réalisateurs, photographes et membres du jury. Une soirée au cours de laquelle l’Université de Namur a pu remettre le Prix de l’Environnement. « À l’Université de Namur, nous nous engageons dans la gestion de la nature et de l’environnement à travers la recherche et l’enseignement. Nous sommes donc fiers de soutenir le Prix de l’Environnement », explique Johan Yans, professeur et directeur du Département de géologie. « Le slogan du Festival, "La nature est un spectacle", fait écho à nos missions d’université. Nous tentons d’enseigner aux mieux les disciplines liées à la nature : la biologie, la géologie, la géographie… et c’est un spectacle, car nous avons aujourd’hui un master de spécialisation en Cultures et pensées cinématographiques, ainsi que des formations complémentaires en développement durable. Par nos recherches et notre pédagogie, nous travaillons à préserver et valoriser cet héritage naturel. » Le Prix de l’Environnement est soutenu par le Vice-rectorat au Développement durable et par la Faculté des sciences.
La particularité de cette remise de prix réside dans sa démarche pédagogique. Dans le cadre du master de spécialisation cultures et pensées cinématographiques, Jean-Benoît Gabriel a invité ses étudiants à former un jury de sélection. Leur mission : élire le lauréat parmi une sélection de trois films professionnels présentés par le FINN et leur remettre le Prix de l’Environnement au nom de l’Université de Namur. « Nous avons choisi de récompenser "Notre prairie" de Josh Guyan, un film qui nous a beaucoup touchés. On y suit un petit groupe de personnes qui s’engagent à préserver une réserve naturelle près de chez elles. L'absence de voix off et la beauté des images nous plongent dans leur histoire de façon immersive », annonce Bruno, étudiant du master. « Je suis très intéressé par les questions environnementales et un grand passionné de cinéma, participer à ce jury dans le cadre de mes études était une opportunité très enrichissante tant personnellement que professionnellement », conclu l’étudiant.
Un stand sur le village nature pour la promotion des études et du stage pluridisciplinaire en biologie
Le village nature, installé sur le site Terra nova à la Citadelle, offre chaque année une vitrine pour la présentation des différentes formations et des activités de l'Université de Namur, autour de thématiques liées à l'art (et plus particulièrement la photographie), la nature et l'écologie. Cette année, Marie Laurence Hubin, professeure de biologie, nous explique comment cet espace permet de promouvoir les projets menés par le département de biologie, et plus particulièrement le stage pluridisciplinaire en milieu montagnard.
« Ce stage permet aux étudiants d'être sur le terrain pour observer directement la faune, la flore, les insectes, et même d'explorer la géologie locale », précise-t-elle. « L'expérience pratique est particulièrement enrichissante pour les étudiants, qui peuvent alors capturer leurs découvertes en photo. Ces clichés, exposés au village nature, témoignent de leur travail et rencontrent un vif succès auprès des visiteurs. »
René Preys : l’archéologue qui se penche sur le menu des Égyptiens
René Preys : l’archéologue qui se penche sur le menu des Égyptiens
De quoi se nourrissaient exactement les Égyptiens de l’Antiquité ? Comment préparaient-ils et conservaient-ils leurs aliments ? Quelle était la valeur nutritionnelle de ceux-ci ? Une recherche étonnante à laquelle participe actuellement René Preys, égyptologue à l’UNamur. Cet expert est une pointure de l’égyptologie belge. Rencontre.
Cet article est tiré de la rubrique "Impact" du magazine Omalius de juin 2024.
Omalius : Quand êtes-vous tombé dans la « marmite » de l’égyptologie ?
René Preys : Je suis un égyptologue passionné par la culture pharaonique depuis mon plus jeune âge. J'ai toujours voulu étudier cette culture. Comme étudiant, je me suis inscrit en philologie orientale dont l'égyptologie faisait partie et qui se concentrait sur l'écriture, la lecture des textes, etc.
Ce qui m'a intéressé ensuite, c'est la religion égyptienne, la mythologie, la vie dans les temples, l'architecture et la décoration de ceux-ci. L’égyptologie est très large. Chaque étudiant intéressé par l'Égypte peut dès lors trouver son « dada » dans ce choix d’études : les textes, la céramique, la statuaire, l'art, les temples, les papyrus.
Pour moi, c'est la religion égyptienne et particulièrement la religion des temples qui me passionne : la vie rituelle, comment fonctionnait le temple, ce qu’on y faisait. Les temples égyptiens avaient aussi un aspect économique, puisqu’ils géraient des champs, des vergers, des boulangeries, des boucheries. Les temples égyptiens, c'est une histoire de plus de 3000 ans !
O. : Comment en êtes-vous arrivé à vous intéresser à l’alimentation des Égyptiens ?
R.P. : Je participe à un projet de recherche financé par le prestigieux programme EOS (Excellence Of Science) du FNRS. J’y travaille avec plusieurs chercheurs belges et internationaux. Nous nous concentrons sur l’époque gréco-romaine en Égypte puisque des restes de nourriture ont été retrouvés lors de fouilles menées dans une ville de l’époque romaine. Conservés grâce au climat sec et chaud égyptien, on les passe au crible pour en définir la valeur nutritionelle. On a souvent tendance à penser que les personnes de l’Antiquité se nourrissaient mal. Mais cette idée se fonde sur la valeur nutritionnelle que nous connaissons aujourd’hui, on compare des choses qui ne sont pas comparables. Nous ne préparons et nous ne conservons pas notre nourriture aujourd’hui comme on le faisait dans l’Antiquité. Le consortium comprend des chercheurs en chimie qui vont, notamment, analyser la valeur nutritionnelle de ces restes de nourriture.
En parallèle, il faut aussi comprendre ce que les Égyptiens mangeaient et en quelle quantité. C’est cet aspect qui va concerner les chercheurs de l’UNamur. Nous allons analyser les textes hiéroglyphiques sur les temples et dans les tombes. Nous allons établir le menu des Égyptiens ! Et nous pourrons comparer les résultats obtenus à l’alimentation moderne. Dans le cadre du projet EOS, nous avons accueilli en avril plusieurs chercheurs internationaux de renom dans le cadre d’un colloque consacré au rôle du poisson dans l’Égypte antique. En effet, le poisson n’était pas seulement utilisé dans l’alimentation. On l’employait aussi comme offrande aux dieux, par exemple. Encore un thème de recherche étonnant et peu connu sur l’Égypte.
O. : On ne sait donc pas encore tout de l’Égypte antique ?
R.P. : En effet ! L'Égypte est éternelle, les bâtiments construits il y a des milliers d’années sont toujours là. L'égyptologie, aussi, est éternelle. De nouveaux sujets de recherche apparaissent régulièrement, de nouveaux points de vue qu'on analyse par rapport aux textes anciens, les résultats de fouilles anciennes peuvent être analysés avec des techniques modernes par exemple. L'égyptologie a 200 ans. Elle est née lors du déchiffrement des hiéroglyphes par Jean-François Champollion en 1823, mais il y a sans cesse de nouveaux sujets d’étude : l’alimentation, qui fait l’objet de notre projet de recherche EOS, ou encore le climat. On essaie, ainsi, d'établir comment des changements climatiques peuvent expliquer des évènements ayant marqué l’histoire de l’Égypte : les changements d’Empires pharaoniques, par exemple, peuvent s’expliquer par des crises économiques liées à des fluctuations dans le comportement du Nil. L’inondation du fleuve était nécessaire à la production de blé. Sans crue, pas de rendement agricole suffisant pour nourrir la population.
O. : Un nouveau laboratoire en archéologie a vu le jour à l’UNamur, pouvez-vous nous en dire plus ?
R.P. : C’est le LASA, le Laboratoire d’Archéologie et des Sciences de l’Art. Il a été créé récemment au sein du Département d’archéologie et des sciences de l’art. Il est dédié à l’étude du patrimoine mobilier. Nos étudiants y sont en contact direct avec le matériel archéologique. Le département ne veut pas se limiter aux cours ex cathedra mais donne dans son enseignement une grande importance à la pratique sur le terrain via des stages et des voyages, et donc aussi via ce nouveau laboratoire. Il comprend de la statuaire en bois, du vitrail, de la céramique, des objets en granit ou en calcaire. On a beaucoup de chance d’avoir, au sein du département, des spécialistes de multiples disciplines : l'architecture, l'art, la technologie, les matériaux etc. Nos étudiants sont confrontés à tous les aspects de l'archéologie et des sciences de l'art. Ce métier auquel ils se préparent, ce n'est pas rester dans son coin, c'est examiner le sujet de recherche sous toutes les coutures. Nos étudiants apprécient beaucoup de ne pas être enfermés tout le temps dans leur local de cours.
En savoir plus sur la recherche au Département d’archéologie et des sciences de l’art
O. : Depuis peu, vous codirigez l’Association égyptologique Reine Élisabeth. De quoi s’agit-il ?
R.P. : C’est une association rassemblant les égyptologues belges, créée il y a près de 100 ans par Jean Capart.
Cet égyptologue belge très célèbre a accompagné la Reine Élisabeth, épouse du Roi Albert 1er, lors de sa visite à la tombe du Pharaon Toutânkhamon. Ce qu’il faut savoir, c’est que Jean Capart, le « père » des égyptologues belges, a fait ses premières années d’études aux Facultés de Namur (UNamur actuelle). Les études en égyptologie n’existaient pas en Belgique il y a cent ans, il est donc allé étudier à Paris. En revenant en Belgique, il a créé la toute première chaire en égyptologie. Il a aussi été conservateur de la section égyptologique des Musées royaux d'art et d'histoire à Bruxelles. L’association égyptologique Reine Élisabeth a un objectif scientifique. Créer des échanges entre chercheurs, publier des articles scientifiques, ainsi qu’un objectif davantage axé vers le grand public : faire rayonner l’Égypte au travers d’expositions, de conférences, etc.
O. : Vous combinez des charges d’enseignement et de recherche. Vous vous rendez régulièrement en Égypte ?
R.P. : Combiner le rôle de professeur et l'aspect scientifique, c'est évidemment un challenge. Mais je parviens à me rendre en Égypte au moins une fois par an, pendant une durée d’un mois. J’y travaille sur différents sites archéologiques. Je réalise des recherches sur trois temples en particulier : le grand temple du dieu Amon à Karnak, tout d’abord. C’est le plus imposant et le plus connu d’Égypte, géré par le Centre franco-égyptien de l'Étude des Temples de Karnak. Je travaille également avec une équipe suisse et allemande sur le temple de Kôm Ombo, de l'époque gréco-romaine. Enfin, le dernier site, et c’est mon préféré, est le temple de Dendérah. Il est dédié à la déesse Hathor, déesse de l'amour et de la fertilité. Elle est également considérée comme la mère du dieu solaire. Pour les Égyptiens anciens, elle jouait donc un rôle très important dans la continuation du cycle solaire. J'ai réalisé ma thèse de doctorat sur ce temple et j’ai désormais la chance de pouvoir y travailler en collaboration avec l'Institut français d'Archéologie orientale.
Sophie Arc
Le programme EOS - The Excellence of science
Le programme EOS vise à promouvoir la recherche conjointe entre les chercheurs de la communauté flamande et francophone en finançant des projets communs de recherche fondamentale (FNRS et FWO) dans toutes les disciplines scientifiques.
Cet article est tiré de la rubrique "Expert" du magazine Omalius #33 (Juin 2024).
Joli succès des chercheurs namurois lors de l’appel « Bourses et Mandats » 2024 du F.R.S.-FNRS
Joli succès des chercheurs namurois lors de l’appel « Bourses et Mandats » 2024 du F.R.S.-FNRS
Le F.R.S.-FNRS a publié ce 25 juin 2024, la liste des lauréats aux différents mandats doctorants et postdoctorants. Parmi ceux-ci, 16 chercheurs de l'Université de Namur ont obtenu des financements.
Mandats d'aspirants
Huit chercheurs ont obtenu un mandat d’aspirant permettant de démarrer une recherche doctorale :
- Ilario AMATO, Dorian HÈNE, Violaine PIENGEON et Camille PONSARD de la Faculté des sciences,
- Hadrien COUSIN de la Faculté de philosophie et lettres,
- Aline NARDI de la Faculté de droit
- Angela LÜLLE et Elena PEREZ VELASCO de la Faculté des sciences économiques, sociales et de gestion.
Le taux de succès de nos chercheurs doctorants est de 30% !
Mandats postdoctoraux de chargés de recherche
Au niveau des chercheurs postdoctorants, l’UNamur est fière d’accueillir huit nouveaux chargés de recherche pour un mandat de 3 ans (taux de succès : 30%).
Il s'agit de
- Andrea BONVICINI, Damien DETRAUX et Louise THINES de la Faculté des Sciences
- Hannah DE CORTE, Angela COSSU, Silverio FRANZONI et Mounir HABACHY de la Faculté de Philosophie et Lettres
- Juliette CRESPIN BOUCAUD de la Faculté des Sciences Economiques et Sciences de Gestion.
Par ailleurs, Monsieur Vincent LIEGEOIS a obtenu une promotion au titre de « Maître de recherches ».
Appel Télévie
L’appel Télévie a permis au professeur Carine MICHIELS d’obtenir un financement pour approfondir des recherches visant à améliorer l’approche radiothérapeutique en vue d’induire une immunité anti-tumorale systémique après une irradiation locale.
Subside pour publications scientifiques
Signalons également l’obtention d’un subside pour publications scientifiques (périodiques), l’un pour Benoît CHAMPAGNE et le second pour Carolin MAYER.
Félicitations à eux !
3 étudiants de « latin-français » font le buzz sur Instagram
3 étudiants de « latin-français » font le buzz sur Instagram
Ils ont 20 ans et sont en BAC 3 latin-français à l’Université de Namur. Depuis le mois de novembre dernier, ils font parler d’eux via les comptes Instagram et Facebook qu’ils ont créés. Chaque semaine, ils y vulgarisent le latin et tentent de faire mieux connaitre cette langue que l’on qualifie trop souvent de « morte ».
Festival International Nature de Namur : quand la passion de la nature rencontre l’enseignement
Festival International Nature de Namur : quand la passion de la nature rencontre l’enseignement
À l'occasion de la 30e édition du Festival International Nature de Namur (FINN), l'Université de Namur, partenaire de cet événement, réaffirme son engagement pour la sensibilisation environnementale en associant sciences et art. Avec son stand immersif au village nature implanté à la citadelle et la participation de ses experts aux débats écologiques du Focus Environnement, l'Université de Namur offre un regard novateur sur la nature à travers l’enseignement. Par ailleurs, un jury d'étudiants du master en cultures et pensées cinématographiques a remis le Prix de l’Environnement lors du Gala des films professionnels.
Un partenariat “nature” pour former les acteurs de demain
Le FINN représente une occasion unique pour les étudiants de découvrir le monde professionnel au-delà des salles de cours. En y participant, ils peuvent échanger avec des experts et des passionnés du milieu, qu'ils soient professionnels, bénévoles ou amateurs. Ces rencontres sont l'opportunité d'établir des liens précieux, parfois sur le long terme, avec des acteurs de réseaux écologiques, créant ainsi des ponts entre la formation académique et le monde professionnel.
« Participer à ce festival permet à nos étudiants de rencontrer des professionnels et des amateurs qui, comme eux, sont engagés dans la préservation de la nature », souligne Frédéric Silvestre, professeur et directeur du Département de biologie, « C'est une chance pour eux d'établir des connexions, de susciter des vocations et même de découvrir des centres d'intérêt inattendus. Inspirer les jeunes c'est un premier pas essentiel pour agir en faveur d'une cohabitation respectueuse entre l'humain et la nature. »
Au-delà des rencontres, l'Université de Namur voit dans ce festival une porte d'entrée vers de futures collaborations, notamment pour les stages de ses étudiants. Cet événement permet de découvrir de nouveaux terrains d'apprentissage et des centres d'intérêt qui enrichissent le parcours des jeunes en quête d'expériences pratiques. Le partenariat vise ainsi à ouvrir des perspectives professionnelles tout en inspirant et en orientant ceux qui aspirent à bâtir une carrière en lien avec l'écologie.
L’environnement primé par le regard étudiant
Le 19 octobre, le FINN a organisé le Gala des films professionnels et du concours photo, au cours duquel plusieurs prix ont été décernés en présence des réalisateurs, photographes et membres du jury. Une soirée au cours de laquelle l’Université de Namur a pu remettre le Prix de l’Environnement. « À l’Université de Namur, nous nous engageons dans la gestion de la nature et de l’environnement à travers la recherche et l’enseignement. Nous sommes donc fiers de soutenir le Prix de l’Environnement », explique Johan Yans, professeur et directeur du Département de géologie. « Le slogan du Festival, "La nature est un spectacle", fait écho à nos missions d’université. Nous tentons d’enseigner aux mieux les disciplines liées à la nature : la biologie, la géologie, la géographie… et c’est un spectacle, car nous avons aujourd’hui un master de spécialisation en Cultures et pensées cinématographiques, ainsi que des formations complémentaires en développement durable. Par nos recherches et notre pédagogie, nous travaillons à préserver et valoriser cet héritage naturel. » Le Prix de l’Environnement est soutenu par le Vice-rectorat au Développement durable et par la Faculté des sciences.
La particularité de cette remise de prix réside dans sa démarche pédagogique. Dans le cadre du master de spécialisation cultures et pensées cinématographiques, Jean-Benoît Gabriel a invité ses étudiants à former un jury de sélection. Leur mission : élire le lauréat parmi une sélection de trois films professionnels présentés par le FINN et leur remettre le Prix de l’Environnement au nom de l’Université de Namur. « Nous avons choisi de récompenser "Notre prairie" de Josh Guyan, un film qui nous a beaucoup touchés. On y suit un petit groupe de personnes qui s’engagent à préserver une réserve naturelle près de chez elles. L'absence de voix off et la beauté des images nous plongent dans leur histoire de façon immersive », annonce Bruno, étudiant du master. « Je suis très intéressé par les questions environnementales et un grand passionné de cinéma, participer à ce jury dans le cadre de mes études était une opportunité très enrichissante tant personnellement que professionnellement », conclu l’étudiant.
Un stand sur le village nature pour la promotion des études et du stage pluridisciplinaire en biologie
Le village nature, installé sur le site Terra nova à la Citadelle, offre chaque année une vitrine pour la présentation des différentes formations et des activités de l'Université de Namur, autour de thématiques liées à l'art (et plus particulièrement la photographie), la nature et l'écologie. Cette année, Marie Laurence Hubin, professeure de biologie, nous explique comment cet espace permet de promouvoir les projets menés par le département de biologie, et plus particulièrement le stage pluridisciplinaire en milieu montagnard.
« Ce stage permet aux étudiants d'être sur le terrain pour observer directement la faune, la flore, les insectes, et même d'explorer la géologie locale », précise-t-elle. « L'expérience pratique est particulièrement enrichissante pour les étudiants, qui peuvent alors capturer leurs découvertes en photo. Ces clichés, exposés au village nature, témoignent de leur travail et rencontrent un vif succès auprès des visiteurs. »
René Preys : l’archéologue qui se penche sur le menu des Égyptiens
René Preys : l’archéologue qui se penche sur le menu des Égyptiens
De quoi se nourrissaient exactement les Égyptiens de l’Antiquité ? Comment préparaient-ils et conservaient-ils leurs aliments ? Quelle était la valeur nutritionnelle de ceux-ci ? Une recherche étonnante à laquelle participe actuellement René Preys, égyptologue à l’UNamur. Cet expert est une pointure de l’égyptologie belge. Rencontre.
Cet article est tiré de la rubrique "Impact" du magazine Omalius de juin 2024.
Omalius : Quand êtes-vous tombé dans la « marmite » de l’égyptologie ?
René Preys : Je suis un égyptologue passionné par la culture pharaonique depuis mon plus jeune âge. J'ai toujours voulu étudier cette culture. Comme étudiant, je me suis inscrit en philologie orientale dont l'égyptologie faisait partie et qui se concentrait sur l'écriture, la lecture des textes, etc.
Ce qui m'a intéressé ensuite, c'est la religion égyptienne, la mythologie, la vie dans les temples, l'architecture et la décoration de ceux-ci. L’égyptologie est très large. Chaque étudiant intéressé par l'Égypte peut dès lors trouver son « dada » dans ce choix d’études : les textes, la céramique, la statuaire, l'art, les temples, les papyrus.
Pour moi, c'est la religion égyptienne et particulièrement la religion des temples qui me passionne : la vie rituelle, comment fonctionnait le temple, ce qu’on y faisait. Les temples égyptiens avaient aussi un aspect économique, puisqu’ils géraient des champs, des vergers, des boulangeries, des boucheries. Les temples égyptiens, c'est une histoire de plus de 3000 ans !
O. : Comment en êtes-vous arrivé à vous intéresser à l’alimentation des Égyptiens ?
R.P. : Je participe à un projet de recherche financé par le prestigieux programme EOS (Excellence Of Science) du FNRS. J’y travaille avec plusieurs chercheurs belges et internationaux. Nous nous concentrons sur l’époque gréco-romaine en Égypte puisque des restes de nourriture ont été retrouvés lors de fouilles menées dans une ville de l’époque romaine. Conservés grâce au climat sec et chaud égyptien, on les passe au crible pour en définir la valeur nutritionelle. On a souvent tendance à penser que les personnes de l’Antiquité se nourrissaient mal. Mais cette idée se fonde sur la valeur nutritionnelle que nous connaissons aujourd’hui, on compare des choses qui ne sont pas comparables. Nous ne préparons et nous ne conservons pas notre nourriture aujourd’hui comme on le faisait dans l’Antiquité. Le consortium comprend des chercheurs en chimie qui vont, notamment, analyser la valeur nutritionnelle de ces restes de nourriture.
En parallèle, il faut aussi comprendre ce que les Égyptiens mangeaient et en quelle quantité. C’est cet aspect qui va concerner les chercheurs de l’UNamur. Nous allons analyser les textes hiéroglyphiques sur les temples et dans les tombes. Nous allons établir le menu des Égyptiens ! Et nous pourrons comparer les résultats obtenus à l’alimentation moderne. Dans le cadre du projet EOS, nous avons accueilli en avril plusieurs chercheurs internationaux de renom dans le cadre d’un colloque consacré au rôle du poisson dans l’Égypte antique. En effet, le poisson n’était pas seulement utilisé dans l’alimentation. On l’employait aussi comme offrande aux dieux, par exemple. Encore un thème de recherche étonnant et peu connu sur l’Égypte.
O. : On ne sait donc pas encore tout de l’Égypte antique ?
R.P. : En effet ! L'Égypte est éternelle, les bâtiments construits il y a des milliers d’années sont toujours là. L'égyptologie, aussi, est éternelle. De nouveaux sujets de recherche apparaissent régulièrement, de nouveaux points de vue qu'on analyse par rapport aux textes anciens, les résultats de fouilles anciennes peuvent être analysés avec des techniques modernes par exemple. L'égyptologie a 200 ans. Elle est née lors du déchiffrement des hiéroglyphes par Jean-François Champollion en 1823, mais il y a sans cesse de nouveaux sujets d’étude : l’alimentation, qui fait l’objet de notre projet de recherche EOS, ou encore le climat. On essaie, ainsi, d'établir comment des changements climatiques peuvent expliquer des évènements ayant marqué l’histoire de l’Égypte : les changements d’Empires pharaoniques, par exemple, peuvent s’expliquer par des crises économiques liées à des fluctuations dans le comportement du Nil. L’inondation du fleuve était nécessaire à la production de blé. Sans crue, pas de rendement agricole suffisant pour nourrir la population.
O. : Un nouveau laboratoire en archéologie a vu le jour à l’UNamur, pouvez-vous nous en dire plus ?
R.P. : C’est le LASA, le Laboratoire d’Archéologie et des Sciences de l’Art. Il a été créé récemment au sein du Département d’archéologie et des sciences de l’art. Il est dédié à l’étude du patrimoine mobilier. Nos étudiants y sont en contact direct avec le matériel archéologique. Le département ne veut pas se limiter aux cours ex cathedra mais donne dans son enseignement une grande importance à la pratique sur le terrain via des stages et des voyages, et donc aussi via ce nouveau laboratoire. Il comprend de la statuaire en bois, du vitrail, de la céramique, des objets en granit ou en calcaire. On a beaucoup de chance d’avoir, au sein du département, des spécialistes de multiples disciplines : l'architecture, l'art, la technologie, les matériaux etc. Nos étudiants sont confrontés à tous les aspects de l'archéologie et des sciences de l'art. Ce métier auquel ils se préparent, ce n'est pas rester dans son coin, c'est examiner le sujet de recherche sous toutes les coutures. Nos étudiants apprécient beaucoup de ne pas être enfermés tout le temps dans leur local de cours.
En savoir plus sur la recherche au Département d’archéologie et des sciences de l’art
O. : Depuis peu, vous codirigez l’Association égyptologique Reine Élisabeth. De quoi s’agit-il ?
R.P. : C’est une association rassemblant les égyptologues belges, créée il y a près de 100 ans par Jean Capart.
Cet égyptologue belge très célèbre a accompagné la Reine Élisabeth, épouse du Roi Albert 1er, lors de sa visite à la tombe du Pharaon Toutânkhamon. Ce qu’il faut savoir, c’est que Jean Capart, le « père » des égyptologues belges, a fait ses premières années d’études aux Facultés de Namur (UNamur actuelle). Les études en égyptologie n’existaient pas en Belgique il y a cent ans, il est donc allé étudier à Paris. En revenant en Belgique, il a créé la toute première chaire en égyptologie. Il a aussi été conservateur de la section égyptologique des Musées royaux d'art et d'histoire à Bruxelles. L’association égyptologique Reine Élisabeth a un objectif scientifique. Créer des échanges entre chercheurs, publier des articles scientifiques, ainsi qu’un objectif davantage axé vers le grand public : faire rayonner l’Égypte au travers d’expositions, de conférences, etc.
O. : Vous combinez des charges d’enseignement et de recherche. Vous vous rendez régulièrement en Égypte ?
R.P. : Combiner le rôle de professeur et l'aspect scientifique, c'est évidemment un challenge. Mais je parviens à me rendre en Égypte au moins une fois par an, pendant une durée d’un mois. J’y travaille sur différents sites archéologiques. Je réalise des recherches sur trois temples en particulier : le grand temple du dieu Amon à Karnak, tout d’abord. C’est le plus imposant et le plus connu d’Égypte, géré par le Centre franco-égyptien de l'Étude des Temples de Karnak. Je travaille également avec une équipe suisse et allemande sur le temple de Kôm Ombo, de l'époque gréco-romaine. Enfin, le dernier site, et c’est mon préféré, est le temple de Dendérah. Il est dédié à la déesse Hathor, déesse de l'amour et de la fertilité. Elle est également considérée comme la mère du dieu solaire. Pour les Égyptiens anciens, elle jouait donc un rôle très important dans la continuation du cycle solaire. J'ai réalisé ma thèse de doctorat sur ce temple et j’ai désormais la chance de pouvoir y travailler en collaboration avec l'Institut français d'Archéologie orientale.
Sophie Arc
Le programme EOS - The Excellence of science
Le programme EOS vise à promouvoir la recherche conjointe entre les chercheurs de la communauté flamande et francophone en finançant des projets communs de recherche fondamentale (FNRS et FWO) dans toutes les disciplines scientifiques.
Cet article est tiré de la rubrique "Expert" du magazine Omalius #33 (Juin 2024).
Joli succès des chercheurs namurois lors de l’appel « Bourses et Mandats » 2024 du F.R.S.-FNRS
Joli succès des chercheurs namurois lors de l’appel « Bourses et Mandats » 2024 du F.R.S.-FNRS
Le F.R.S.-FNRS a publié ce 25 juin 2024, la liste des lauréats aux différents mandats doctorants et postdoctorants. Parmi ceux-ci, 16 chercheurs de l'Université de Namur ont obtenu des financements.
Mandats d'aspirants
Huit chercheurs ont obtenu un mandat d’aspirant permettant de démarrer une recherche doctorale :
- Ilario AMATO, Dorian HÈNE, Violaine PIENGEON et Camille PONSARD de la Faculté des sciences,
- Hadrien COUSIN de la Faculté de philosophie et lettres,
- Aline NARDI de la Faculté de droit
- Angela LÜLLE et Elena PEREZ VELASCO de la Faculté des sciences économiques, sociales et de gestion.
Le taux de succès de nos chercheurs doctorants est de 30% !
Mandats postdoctoraux de chargés de recherche
Au niveau des chercheurs postdoctorants, l’UNamur est fière d’accueillir huit nouveaux chargés de recherche pour un mandat de 3 ans (taux de succès : 30%).
Il s'agit de
- Andrea BONVICINI, Damien DETRAUX et Louise THINES de la Faculté des Sciences
- Hannah DE CORTE, Angela COSSU, Silverio FRANZONI et Mounir HABACHY de la Faculté de Philosophie et Lettres
- Juliette CRESPIN BOUCAUD de la Faculté des Sciences Economiques et Sciences de Gestion.
Par ailleurs, Monsieur Vincent LIEGEOIS a obtenu une promotion au titre de « Maître de recherches ».
Appel Télévie
L’appel Télévie a permis au professeur Carine MICHIELS d’obtenir un financement pour approfondir des recherches visant à améliorer l’approche radiothérapeutique en vue d’induire une immunité anti-tumorale systémique après une irradiation locale.
Subside pour publications scientifiques
Signalons également l’obtention d’un subside pour publications scientifiques (périodiques), l’un pour Benoît CHAMPAGNE et le second pour Carolin MAYER.
Félicitations à eux !
3 étudiants de « latin-français » font le buzz sur Instagram
3 étudiants de « latin-français » font le buzz sur Instagram
Ils ont 20 ans et sont en BAC 3 latin-français à l’Université de Namur. Depuis le mois de novembre dernier, ils font parler d’eux via les comptes Instagram et Facebook qu’ils ont créés. Chaque semaine, ils y vulgarisent le latin et tentent de faire mieux connaitre cette langue que l’on qualifie trop souvent de « morte ».
Événements
Traverser l'histoire : Marie-Antoinette, de Michelet à Coppola
Conférence organisée par le Département de philosophie et le Centre Arcadie de l'Institut ESPHIN dans le cadre du cours "Philosophie du cinéma".
Plus d'infos à venir prochainement.