Autrement dit, l’enfant est un être humain à part entière et, comme tout être humain, il est titulaire de droits fondamentaux, dont celui de connaître ses origines, afin de s’approprier son histoire et de forger son identité. « Ce droit est protégé par les articles 7 et 8 de la Convention », précise Géraldine Mathieu. « Et c’est là que la Belgique pratique, selon moi, une forme de discrimination inadmissible. Chez nous, si un enfant issu d’une procréation naturelle veut découvrir l’identité de son père biologique, la justice va l’y aider. Dans l’affaire Delphine Boël, par exemple, le roi Albert a été contraint sous astreinte à se soumettre à un test ADN. Pour les enfants adoptés, le nom de la mère biologique est inscrit dans l’acte de naissance : pour avoir accès à l’identité de sa mère, il suffit à l’enfant de demander une copie conforme de cet acte. Mais cette protection ne s’étend pas aux enfants nés d’un don de sperme ou d’ovocytes anonyme, dans le cadre d’une procréation médicalement assistée (PMA). »