Dans le cadre du cours de Droit pénal, les étudiants de l’horaire décalé et de l’horaire de jour participaient au traditionnel procès simulé. Cette année encore, l’affaire était en lien direct avec le Fil Rouge. Le cas était le suivant : Théo, étudiant en première année de médecine aurait commis l’infraction de harcèlement téléphonique sur son ex-copine, Jeanne, à la suite de leur rupture et l’infraction de viol également sur Jeanne, lors d’une soirée étudiante. Au cours de cette même soirée, Simon, assistant en Faculté de médecine, boit des verres avec une étudiante, Marie. Il finit par l’embrasser, ce à quoi elle n’était pas du tout prête ni consentante. En droit pénal, on parle d’infraction d’atteinte à l’intégrité sexuelle.
« Nous remettons aux étudiants un dossier avec des faits relatifs au droit pénal sexuel et au harcèlement. Ce dossier a été construit au départ de vraies affaires, croisées, modifiées et remaniées avec le staff », explique Emma Bourcelet, assistante en droit pénal.
Quels sont les avantages pédagogiques d’un tel exercice pour les étudiants ? « Ils sont nombreux », affirme Emma Bourcelet. « C’est avant tout un vrai processus d’intelligence collective où les personnalités multiples se conjuguent pour donner une couleur tout à fait unique au projet. Sur le fond, la rigueur et l’exigence d’un tel exercice imposent aux participants de développer une analyse juridique pointue et appliquée à des faits réels et concrets. Cela permet de dépasser la théorie pure et de saisir les enjeux tapis dans l’ombre de celle-ci. Construire un argumentaire en droit cohérent et pertinent est un exercice précieux pour la suite de leurs parcours, quels qu’ils soient. Enfin, sur la forme, l’exercice est merveilleux en ce qu’il convoque l’apprentissage de la prise de parole en public, le jeu de rôle et le dépassement de certaines craintes. Réussir à sublimer oralement le fond de son argumentaire n’est pas si simple ! C’est impressionnant de voir l’évolution de nos étudiants sur un mois », se réjouit Emma Bourcelet.