Comment définiriez-vous la diplomatie ?

Marilyn : La diplomatie, c’est une manière pour les représentants des États, comme les ambassadeurs, d’échanger et de défendre les intérêts de leur pays sur la scène internationale. L’idée, c’est de toujours chercher le compromis et la coopération entre les états. Chaque pays a son histoire, ses valeurs, sa politique, mais le but, c’est de mettre ses différences de côté pour trouver des solutions communes.

Qu’est-ce qui vous a donné envie de pratiquer cet art ?

Delphine : J’ai toujours été intéressée par les relations internationales. C’est un domaine qui me passionne et j’avais vraiment envie d’en faire quelque chose de concret. Participer à ce type d’expérience, c’est une opportunité incroyable.

Marilyn : Ce que j’aime dans mes études, c’est toute la partie théorique du droit, mais il me manquait un aspect plus pratique. La diplomatie me permet justement de développer la prise de parole, le débat, la négociation : des compétences qui seront essentielles pour moi plus tard, notamment en travaillant dans le droit.

Quelles qualités vous semblent particulièrement importantes en diplomatie ?

Marilyn : L’écoute est vraiment essentielle. Il faut savoir comprendre le raisonnement des autres, surtout dans un contexte où chacun vient d’un pays différent, avec sa propre manière d’aborder les problèmes. L’objectif, c’est d’arriver à une solution qui puisse bénéficier à tout le monde, et pour cela, il faut savoir écouter, suivre les arguments des autres et construire une réponse commune.

Delphine : Il faut aussi être capable de se mettre à la place de l’autre, de comprendre son point de vue. Et puis, la confiance en soi est importante, surtout quand on prend la parole ou qu’on débat. Il faut aussi savoir s’adapter, notamment en écoutant les discours des autres, pour pouvoir ajuster son propre discours en conséquence. 

Marylin : Pendant ces conférences, chaque parti arrive avec ses propres problématiques. Le défi, c’est de réussir à intégrer toutes ces perspectives dans une solution commune, et ça passe vraiment par l’écoute et la capacité d’adaptation.

Comment cette expérience complète-t-elle votre formation en droit ?

Marilyn : Elle m’apporte beaucoup, surtout en prise de parole et en négociation, qui sont des compétences clés pour exercer comme juge ou avocate. Savoir défendre quelqu’un, ça demande plus que de la théorie. Je suis aussi une formation complémentaire en sciences politiques et j’ai un cours sur l’histoire des relations internationales. Les conférences me permettent d’appliquer ce que j’apprends, mais aussi de mieux comprendre comment les choses se passent en pratique.

Delphine : Ça nous aide aussi à faire le lien avec certains cours, comme le droit européen ou international. C’est une bonne manière de commencer à se familiariser avec ces sujets, tout en les abordant de façon plus concrète.

Cette année, quel pays avez-vous représenté et sur quel sujet ?

Delphine : Cette année, le concours avait lieu à Manille, aux Philippines, pendant une semaine. On a reçu le thème quelques semaines avant le concours, ce qui nous permet de bien nous préparer, de comprendre la position du pays qu’on représente, pour pouvoir défendre au mieux son point de vue pendant les débats. Personnellement, je représentais l’Égypte, dans le comité social, culturel et humanitaire, le SOCHUM. Le sujet portait sur l’accès aux soins de santé universels.

Marilyn : Pour ma part, je représentais la Colombie, dans la commission du développement social. Le thème, c’était la réduction de la pauvreté dans le monde. C’est un sujet assez large, avec une approche multidimensionnelle, à la fois culturelle, sociale et économique, ce qui rendait le travail de recherche et de négociation particulièrement intéressant.

Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans cette expérience ?

Marilyn : Ce que j’aime vraiment, c’est tout le développement personnel que ça m’a apporté. J’ai énormément gagné en confiance en moi, j’ai appris à mieux connaître mes forces et mes faiblesses. C’est aussi super motivant de voir à quel point on évolue. Je pense que, dans quelques années, c’est surtout ça que je retiendrai : à quel point cette expérience m’a fait grandir.

Delphine : MSB nous pousse autant sur le plan académique que personnel. On se développe en tant que personne, on prend confiance, on gagne en efficacité. Le tout avec un groupe d’amis qui vit la même aventure que nous. On rencontre aussi des gens du monde entier, ça ouvre vraiment l’esprit.

C’était la 12e victoire de la Belgique et la cinquième d’affilée. Comment expliquez-vous ce succès ?

Marilyn : Cette année, c’était aussi les 20 ans de MSB. Je pense que notre vraie force, c’est la diversité. Au sein de MSB, il y a des étudiants de toute la Belgique, autant de Wallonie que de Flandre et issus de parcours très variés : droit, ingénierie, médecine, sciences politiques… Et puis surtout, il y a une amitié incroyable entre nous. 

Delphine : On est tous très motivés et on vit cette aventure à fond, ensemble. Pendant la conférence, on mise beaucoup sur notre capacité d’écoute et d’adaptation. On n’est pas là pour imposer nos idées, mais pour construire des solutions collectives avec les autres délégations.