R.S. : Lorsqu’un secteur se numérise, il ne fait pas que se transformer, mais il se réinvente. Le numérique élargit considérablement le champ des possibles. Mais il y a des précautions d’usages à prendre lorsqu’on s’attaque à la numérisation d’un secteur. Je pense par exemple aux risques liés à la manipulation de l’intelligence artificielle. Et c’est à ce niveau-là que le milieu éducatif et les universités ont leur rôle à jouer : éduquer au numérique, mais aussi poursuivre les recherches dans ce domaine en veillant à croiser les expertises. L’UNamur d’ailleurs dans ce domaine, jouit d’une réelle reconnaissance avec ses différents centres de recherche où informaticiens, juristes, économistes réfléchissent de manière conjointe aux différents axes de développements du numérique (notamment au sein du NADI, NDLR). L’ADN plaide aussi pour un déploiement du numérique dans notre société, qui tienne compte de l’aspect humain. L’humain doit rester au cœur de toute numérisation. Nous devons par ailleurs poursuivre les efforts entrepris dans le cadre de "DigitalWallonia4.ai", le plan wallon qui a pour objectif principal d'accélérer l'adoption de l'intelligence artificielle en Wallonie et le développement de l'écosystème wallon de l'IA. Ce travail se fait dans une optique multisectorielle et multidisciplinaire, où les expertises se croisent, se répondent et se nourrissent. L’ADN y œuvre activement et se réjouit de voir des acteurs, tels que l’UNamur, être à ses côtés pour faire avancer la Wallonie dans le domaine du numérique.