Si l’interdisciplinarité est un mot à la mode au sein de la bureaucratie académique, il est difficile d’en conclure à son existence pratique. Épouser un slogan ne fait pas une épistémologie et revendiquer un progrès n’en est pas la garantie. Pour éviter que l’approche interdisciplinaire se réduise à un avant-gardisme, il est nécessaire de définir les conditions pratiques d’une mise en relation des différentes sciences sociales dépassant la rencontre entre disciplines académiques ou le goût éclectique pour l’exotisme. Les huit séances du cours présentées ci-dessous chercheront à fournir à la fois une méthode pour la construction de notions analytiques par les jeunes chercheurs en histoire et en sociologie et un ensemble d’outils favorisant l’objectivation du travail scientifique en sciences sociales.
Séance 2 - La construction des notions : opérateurs analytiques, comparatisme et concepts singuliers
La division du travail entre la sociologie comme productrice de notions et l’histoire source d’exemples constituant l’un des principaux obstacles épistémologiques à une pratique conséquente de la sociologie historique, il est nécessaire de définir une méthode d’élaboration des notions pouvant servir d’opérateurs analytiques. Dans ce cadre, la question du comparatisme, terme recouvrant des pratiques diverses et parfois contraires, apparaît centrale.
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