Droit économique
- Code de l'UE EFASB311_P35257
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Horaire
30Quadri 1
- Crédits ECTS 5
- Langue
- Professeur
A l'issue du cours, les étudiants doivent être en mesure d'identifier les principales règles de droit économique, de comprendre leur raison d'être et de les appliquer à des cas pratiques simples qui leur sont soumis.
L’objectif de ce cours est en effet de former les étudiants aux principales règles du droit économique (ou du droit de l’entreprise), en leur donnant les clés de compréhension indispensables et en situant adéquatement la matière par rapport à d’autres cours ou disciplines. Il doit aussi encourager les étudiants à la réflexion, en éveillant leur esprit critique et en stimulant leur curiosité et leur imagination. Aussi les étudiants doivent-ils être amenés à comprendre la spécificité des règles au cœur de l’enseignement, qui justifie qu’un régime particulier leur soit appliqué (pourquoi adopter des règles spécifiques pour les entreprises et ne pas appliquer les règles tirées de la théorie générale des obligations ?). L’enseignement met ainsi l’accent sur les besoins du monde économique, auxquels ont répondu la pratique (par l’établissement du crédit documentaire par exemple) ou le législateur (par l’adoption de règles impératives visant à protéger l’agent commercial dans sa relation avec son commettant, par exemple).
L’objectif de l’Unité d’enseignement est la maîtrise rigoureuse des acquis d’apprentissage par l’étudiant.
Le cours est structuré en 6 ou 7 parties (il est possible qu'une ou deux parties ne soient pas vues) :
De manière classique, l’enseignement commence par un bref rappel historique et par une présentation de sources, nationales et internationales, en mettant l’accent sur la genèse et les objectifs du Code de droit économique.
Une distinction est ensuite faite entre les destinataires du droit économique : l’entreprise et, dans une moindre mesure, le commerçant. L’entreprise est désormais au cœur de la réglementation économique. La notion est analysée et les principales règles applicables à celle-ci, pour accéder au marché ou exercer son activité, sont présentées.
Un cours approfondi de droit des sociétés est normalement dispensé en Master. L’objectif de ce chapitre n’est donc pas d’épuiser la matière mais de souligner les concepts-clés et les principes. On insiste ainsi, entre autres, sur la classification des sociétés (avec ou sans personnalité juridique, avec responsabilité limitée ou pas, etc.), sur les éléments caractéristiques de l'acte de société et sur les attributs de la personnalité morale.
Les principales formes de sociétés sont ensuite analysées, qu'elles possèdent ou pas la personnalité juridique. L’objectif est de montrer les différentes formes de société (en termes de constitution, de gestion, de responsabilité, etc.) pour aider, en pratique, à choisir l’une ou l’autre, dans une situation concrète.
Les ressources financières sont au cœur de l’activité économique. Pour les obtenir, tout commence généralement par une facture, transmise au débiteur, à la suite d’une livraison de bien ou d’une prestation de service. Les exigences applicables à celles-ci (et aux conditions générales figurant au verso) sont ainsi étudiées, en ce compris dans un environnement dématérialisé. En cas de non-paiement ou de retard de paiement, l’hypothèse de l’affacturage est présentée, de même que les dispositions de la loi du 2 août 2002 concernant la lutte contre les retard de paiement dans les transactions commerciales. Un chapitre est enfin consacré aux paiements électroniques, spécialement en cas d’opération de paiement non-autorisée (par carte de crédit, par exemple).
Le crédit documentaire et la garantie à première demande, très importants dans le commerce international, font également l’objet de développements, dans leurs fonctions respectives de moyen de paiement et de sûreté.
L’entreprise est au cœur d’un grand nombre de contrats, conclus en amont (bail, contrat avec ses fournisseurs, etc.) ou en aval (contrats avec des distributeurs ou avec les clients). Certains d’entre eux sont plus ou moins réglementés, quand d’autres sont totalement abandonnés à la liberté des parties.
On analyse d’abord certains contrats relatifs à la production (les contrat d’outsourcing et de sous-traitance), avant d’analyser plus en détails les contrats relatifs à la distribution (courtage, commission, concession de vente, agence commerciale, franchise, etc.). L’objectif est de montrer les différences entre ces figures contractuelles et de mettre l’accent sur l’intervention du législateur, avec l’adoption de mécanismes de protection au bénéfice de la partie jugée plus faible (l’agent commercial ou la partie qui bénéficie d’un accord de partenariat commercial).
En lien avec le patrimoine de l’entreprise, d’autres contrats peuvent être conclus (en lien avec le fonds de commerce ou le bail commercial).
Cette partie a pour but de donner aux étudiants un réflexe « droit de la concurrence », pour attirer leur attention sur l’illicéité de certaines pratiques qu’ils pourraient être amenés à rencontrer dans leur vie professionnelle : entente, abus de position dominante, concentration.
On examine principalement les concepts-clés, et les hypothèses dans lesquelles la pratique est illicite (ou pas).
En général, cette partie n'est pas enseignée.
Cette dernière partie du cours examine principalement les règles figurant dans le livre VI du Code de droit économique (sur les pratiques du marché et la protection du consommateur) et, plus accessoirement, celles du livre XII sur le droit de l’économie électronique.
L’accent est ainsi mis sur les pratiques déloyales entre entreprises et sur les pratiques commerciales déloyales des entreprises vis-à-vis des consommateurs, sur le plan matériel et procédural (action en cessation, action en réparation collective, ODR, etc.).
Le régime de la publicité fait ensuite l’objet d’une analyse. Enfin, certaines pratiques réglementées sont analysées, spécialement les ventes promotionnelles (ventes en soldes, à perte, réductions de prix, etc.) et leur conformité au droit de l’UE.
Le droit de l’insolvabilité des entreprises organise la prévention et le traitement des situations de difficulté économique auxquelles les entreprises peuvent être confrontées au cours de leur existence. La matière est principalement régie par le livre XX du Code de droit économique. L’enseignement a pour objectif, en premier lieu, de présenter ce que recouvre la notion d’entreprise en difficulté, et d’identifier les conséquences d’une situation d’insolvabilité sur l’entreprise elle-même et sur son écosystème. Le cours présente ensuite les différentes composantes du droit de l’insolvabilité, allant des mesures de protection qui tendent à garantir la continuité de l’entreprise lorsqu’elle est en mesure de se redresser (suivi par la chambre des entreprises en difficulté, procédure de réorganisation judiciaire) aux mesures qui ont pour effet de faire disparaître et de liquider l’entreprise qui n’est plus en mesure de poursuivre son activité (faillite, dissolution et liquidation judiciaire). L’accent est également mis sur la situation et sur les mesures de protection des créanciers de l’entreprise en difficulté.
Une table des matières détaillée est mise à la disposition des étudiants sur webcampus. Elle correspond à la table des matières du Manuel du droit de l'entreprise.
Des exercices pratiques sont résolus pendant le cours, avec l'enseignant (cf. supra, méthode d'enseignement).
La méthode d’enseignement est construite sur trois piliers complémentaires : le cours ex cathedra, le support (dans ses déclinaisons multiples) et les exercices pratiques.
L’objectif du cours ex cathedra est d’exposer la matière avec structure et précision, en multipliant les illustrations de nature à renforcer la compréhension des concepts. Une présentation powerpoint (préalablement fournie à l’étudiant) accompagne le cours oral, pour souligner la structure et reprendre les éléments-clés des analyses présentées. Le cours met l'accent sur les exemples concrets soigneusement choisis (tirés de la pratique ou de décisions de jurisprudence). Il prend par ailleurs appui sur l'expérience et les compétences des étudiants d'un programme à horaire décalé. Ainsi, les séances sont, dans la mesure du possible, tournées vers davantage d'interactivité (avec, le cas échéant, un travail de préparation préalable attendu des étudiants ou des réactions durant le cours).
Le support est constitué de présentations powerpoint accompagnant l’exposé oral (et mises en ligne préalablement à celui-ci sur webcampus) et d’éléments complémentaires, diffusés sur la plateforme électronique (le Code européen de la franchise, par exemple). Les étudiants ont également la possibilité, s'ils le souhaitent, d'acquérir le Manuel de droit de l’entreprise, qui reprend de manière plus détaillée la matière enseignée (ou de télécharger la version électronique de celui-ci sur webcampus).
Enfin, le dernier pilier de l’enseignement réside dans la résolution d'exercices, lors des cours, pour mettre en oeuvre, en pratique, certains aspects de l'enseignement.
Examen oral, avec des questions de restitution, de compréhension/réflexion et d'application
Le support de référence est : H. Culot, G. de Pierpont, H. Jacquemin et Th. Léonard, Manuel du droit de l’entreprise, Limal, Anthemis, 5e éd., 2024.
Cf. supra, méthode d'enseignement pour les autres supports utilisés.
Formation | Programme d’études | Bloc | Crédits | Obligatoire |
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Bachelier en sciences économiques et de gestion (horaire décalé) | Standard | 0 | 5 | |
Bachelier en sciences économiques et de gestion (horaire décalé) | Standard | 3 | 5 |