BABots un projet d’envergure, proposant une nouvelle approche de la bio-robotique et soutenu par le Conseil Européen de l’Innovation, qui débute en octobre 2023. Coordonné par le professeur Elio Tuci de la Faculté d’Informatique et de l’institut de recherche naXys de l’Université de Namur, le projet BABots réuni six autres partenaires: le Département de neurobiologie médicale de l’Université hébraïque de Jérusalem, l’Institut des sciences et technologies cognitives (ISTC) du Conseil national italien de la recherche (CNR), l’Institut Max Planck de neurobiologie du comportement - CAESAR (Allemagne), l’Institut Max Planck du comportement animal (Allemagne), le Département des études de gestion de l'université d'Aalto (Finlande) et l’entreprise d'agriculture verticale ZERO Farming (Italie).
Ensemble, ils vont fédérer leur expertise pour étudier de manière interdisciplinaire le comportement individuel et collectif de petits robots biologiques : les BABots. Ce sont de petits animaux dont le système nerveux est génétiquement reconfiguré pour produire de nouveaux comportements. Ces créatures serviront de robots animaux biologiques destinés à exécuter diverses tâches, telles que la protection des cultures contre l'invasion d'agents pathogènes, l'élimination des contaminants du sol ou de l'eau, ou la réalisation de procédures cliniques spécifiques au sein du corps humain.
« Bien que certaines de ces tâches puissent également être réalisées par des moyens chimiques ou par l'utilisation de robots conventionnels, les BABots offriront un niveau inégalé d'agilité, de précision, d'efficacité et de biocompatibilité », soulignent les chercheurs.
L’objectif est de développer la technologie BABots, et de démontrer son utilité et sa sécurité dans un cadre éthique et réglementaire rigoureux. Le premier système BABots sera mis en œuvre au sein du C. elegans, un ver nématode de 1 mm de long. Un groupe de nématodes sera programmé pour coordonner leurs actions, détecter et éliminer des agents pathogènes. Ce scénario sera exclusivement étudié dans une boîte de Petri. Toutefois, le projet a pour ambition de tester l’efficacité de la technologie BABots aussi dans un environnement naturel comme celui confiné de l’agriculture verticale.