Aujourd’hui, le développement durable est précisément au cœur de nombreux enseignements à l’UNamur, à la fois dans la formation initiale et dans la formation complémentaire. « Aujourd’hui, après 10 ou 15 ans dans le monde du travail, de nombreuses personnes ressentent le besoin de réajuster leurs compétences et connaissances », commente Johan Yans, responsable du Certificat inter universités et hautes écoles en Développement Durable. Depuis dix ans, cette formation qui se déroule sur 13 vendredis accueille chaque année 24 à 30 participants : des travailleurs envoyés par leur organisation, des personnes qui souhaitent se former à titre personnel, mais aussi des participants qui ont quitté leur emploi et cherchent à se réorienter vers un métier qui fait sens pour eux.
La formation permet de poser les bases dans différents domaines en lien avec le développement durable : climat, biodiversité, responsabilité sociétale des entreprises, économie, ressources, droit, etc. « Le but est de montrer que tous ces aspects sont liés », commente Johan Yans. « Dans le contexte du climat, on aborde évidemment l’énergie puisqu’on parle d’émissions de CO2, liées aux combustibles fossiles. Donc on va se pencher sur la mobilité, l’aménagement du territoire, les voitures, les ressources minérales nécessaires pour les nouvelles batteries si les voitures sont électriques, ou le gaz charbon si les voitures sont thermiques. Donc on va parler de cuivre, de cobalt, d’indium, d’extraction minière à tel endroit du monde et donc de réduction de la biodiversité, d’éthique, de géopolitique, de droit, d’économie... » La mise au jour de ces interactions permet de sortir de la logique du « y-a-qu’à » pour se confronter à la complexité réelle des enjeux.