Quelques chiffres

En 2022, 150 étudiants de l’UNamur sont partis grâce à Erasmus, et une centaine d’étudiants étrangers sont venus y étudier.

Cet article est tiré de la rubrique "Far away" du magazine Omalius#31 (décembre 2023)

Il est un signe qui ne trompe pas : l’expression « Faire un Erasmus » est entrée dans le langage courant. Et du haut de ses 36 ans d’existence, le programme d’échange universitaire est loin d’être dépassé. Il est même bien vivace et permet chaque année à des étudiants de s’enrichir au contact d’autres cultures. Au fil du temps, il s’est même élargi à de nouvelles destinations et de nouvelles façons d’étudier, s’adaptant ainsi à un monde en pleine mutation.

En effet, au-delà des séjours d’échange d’un quadrimestre ou d’une année, la Commission européenne permet désormais de nouvelles formes de mobilité qui se veulent plus inclusives, telle que les Mobilités Hybrides Courtes (MHC).  

Ce type de mobilité s’adresse aux étudiants qui, pour des raisons familiales, personnelles ou économiques, ne peuvent effectuer une mobilité de longue durée. L’objectif est de leur proposer une expérience internationale dans le cadre de leurs études, expérience qui est tellement importante pour leur développement personnel.

Isabella Fontana Directrice du service des relations internationales de l'UNamur

Ces mobilités sont dites hybrides, car le séjour, d’une durée minimum de 5 jours, s’accompagne obligatoirement d’une activité en ligne. « Actuellement, à l’UNamur ce nouveau type de mobilité est encore dans une forme expérimentale et, contrairement à un Erasmus classique, elles sont nécessairement proposées par un professeur dans le cadre de son cours ou d’une activité qui lui est liée », précise Isabella Fontana.

À celles-ci s’ajoutent également les Blended Intensive Program (BIP) ou programmes intensifs hybrides. Similaires en de nombreux points aux MHC, les BIP ont la particularité d’être organisés par trois équipes enseignantes dans trois universités de trois pays de l’UE. « Nous avons eu des retours très positifs sur cette nouvelle forme de mobilité, mais il faut insister sur la grande complexité de sa mise en œuvre, met en garde Isabella Fontana. En effet, l’université organisatrice doit mettre sur pied une activité dans son pays, et y attirer au minimum 15 étudiants des 2 universités partenaires. Cela demande beaucoup d’efforts et une réelle collaboration entre les professeurs impliqués. »

Des activités enrichissantes

Ces mobilités courtes permettent également de participer à des activités en groupe même en dehors de périodes d’enseignement traditionnelles, comme des écoles d’été. Mais attention au nombre limité de places : « Nous avons par exemple permis à nos étudiants de partir à Victoriaville, au Canada », évoque Isabella Fontana. « Ce séjour s’est effectué dans le cadre de l’école internationale d’été du Vertech City, un réseau de villes et universités reconnues pour leurs initiatives en développement durable, dont font partie la ville et l’Université de Namur. L’évènement était centré autour de l’économie circulaire, et il était donc nécessaire que le profil des étudiants soit compatible avec cette formation. »

Juliette Gourdange, étudiante en géographie, et Aloïs Renson, étudiant en géologie, faisaient partie du voyage :

« L’Université du Québec à Trois-Rivières, qui organisait l’évènement, nous a accueillis durant 10 jours avec d’autres étudiants du réseau Vertech », se souvient Juliette Gourdange. « Nous avons donc eu la chance de pouvoir rencontrer des Canadiens, des Français, mais aussi des étudiants américains de l’Université de Lafayette en Louisiane, d’âge et de formations très diversifiés. Cela a été une très belle expérience, et les travaux de groupe ont été passionnants. »

Juliette Goudrange

« Les échanges et les discussions, très multiculturelles, se sont révélées très enrichissantes », abonde Aloïs Renson. « D’autant que l’objet du séjour, centré sur l’économie circulaire, nous a beaucoup appris sur des thématiques en lien avec notre cursus, comme l’aménagement du territoire et l’utilisation des ressources. »

Aloïs Renson

Une mobilité green et inclusive

Bien que les MHC s’adressent principalement aux étudiants de bachelier et de master, l’UNamur permet également aux doctorants d’en profiter, à des fins de formation ou de recherche. « Ces étudiants sont alors dispensés de la composante hybride qui incombe aux autres étudiants », note Isabella Fontana.

Et dans un souci d’inclusivité, il est important de noter que les étudiants ayant des besoins spécifiques sont encouragés à participer à ces programmes. « Nous travaillons avec la cellule médicopsychologique pour inclure au maximum ces étudiants », expose Isabella Fontana. « Nous nous chargeons de trouver une institution disposant de logements et d’infrastructures adaptées, et il est prévu que ces surcoûts, tout comme des visites préparatoires sur place, soient pris en charge par les budgets Erasmus. »

Enfin, en plus de l’inclusivité, la Commission européenne s’est dotée d’une nouvelle priorité qu’est développement durable. « Les étudiants qui partent en bus ou en train perçoivent alors un montant supplémentaire, le "green travel" », indique Isabella Fontana. « De plus, comme les voyages écoresponsables sont souvent plus longs, il est possible de comptabiliser dans la bourse ces jours de mobilité additionnels. »

Thibault Grandjean

Le saviez-vous ?

Le programme Erasmus ne concerne pas que les étudiants ! Il permet aussi de financer des séjours pour le personnel enseignant et administratif, afin de s’imprégner de nouvelles cultures et de nouvelles manières de participer au fonctionnement de l’Université.

Cet article est tiré de la rubrique "Far away" du magazine Omalius#31 (Décembre 2023).

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