Au-delà d’un exercice professionnalisant, le procès simulé est une véritable aventure humaine. « Ce qui est magique, c’est de voir l’évolution des participants entre leur sélection et le jour J. Ils se dépassent, tant individuellement que collectivement. C’est un défi qui rassemble et soude », ajoute Emma Bourcelet. Résultat : les étudiants ont brillamment relevé le défi et impressionné le jury par la qualité de leurs prestations. Victoria De Gregorio, étudiante participante, partage d’ailleurs son avis : « Le procès simulé a été une très belle expérience. Nous avons ressenti un peu (beaucoup) de stress, tant au niveau du fond (rédiger un argumentaire de procès, travailler sur un vrai dossier) que de la forme (parler devant un auditoire). J’ai adoré découvrir ce dossier, me plonger dans mon rôle d’avocate de la défense. Au moment d’ouvrir les portes du Pedro, j’ai répété une dernière fois mon texte dans ma tête, j’ai bu au moins un litre d’eau (terrifiée pour je ne sais quelle raison d’avoir une quinte de toux) et je me suis lancée. Cette préparation d’un mois a abouti à une magnifique soirée ! Ce genre d’expérience dans le domaine du droit est l’occasion de rendre concrètes les études que nous avons choisies, cela permet de sortir du monde théorique quelques instants et de redescendre sur terre. Toutes les données dont nous avons besoin ne se trouvent pas toujours dans le syllabus... »
À l’issue du procès simulé, l’audience a eu le privilège d’assister à un exposé d’Aline Fery, avocate pénaliste intervenue dans ce dossier à la défense d’un des deux protagonistes. Son intervention a permis de mettre en lumière les défis pratiques liés à ce type d’affaires et de proposer un éclairage professionnel enrichissant pour les participants comme pour le public.
Le procès simulé illustre parfaitement la volonté de la Faculté de droit de décloisonner les matières et de proposer une pédagogie transversale. « L’expérience a fait frissonner tout le Pedro Arrupe : entre les plaidoiries extraordinaires des étudiants participants (horaires de jour et décalé), le verdict impressionnant de la Cour et le partage passionné sur la pratique d’avocat de Maître Aline Fery, il y avait de quoi avoir des étoiles dans les yeux et dans les cœurs… Quelle joie et quel bonheur d’être témoin de cette évolution et de cet élan collectif, au service du droit et de son rôle dans la société. Je tiens à réitérer mes félicitations et remerciements à chaque personne ayant contribué à faire de cet évènement un nouveau souvenir, heureux, dans l’histoire de la Faculté de droit. Je reste convaincue que ce type de projets est plus que formateur et nécessaire dans le parcours étudiant. Il bouscule les codes, révèle le meilleur de nos étudiants et inspire un idéal de justice pour lequel nous devons chacune et chacun œuvrer. Vivement le prochain ! », conclut Emma Bourcelet.