Avec l’appui des enseignantes Hélène Cocriamont, Laura Demarthe et Hélène Givron, ces TP s’inscrivent dans le cadre du cours de psychologie médicale dirigé par le Professeur M. Desseilles. Leur objectif est de renforcer les compétences en communication professionnelle en santé des étudiants et étudiantes en médecine. 

Dominique Damas, mère de trois enfants atteints du syndrome de l’X Fragile, a témoigné de ses expériences personnelles d’annonces de mauvaises nouvelles. Trois fois, elle a dû faire face à l’épreuve de recevoir ce diagnostic pour ses enfants. À travers son vécu, elle a développé une expertise qu’elle met aujourd’hui au service des autres. Cette démarche lui a permis de transformer une épreuve personnelle en engagement collectif, en rejoignant des associations dédiées au handicap. 

Sa collaboration avec le Dr Latteur a permis aux étudiants de saisir les enjeux d’une communication soignant-soigné réussie : écoute active, choix des mots, adaptation au patient et à sa famille, suivi post-annonce. Un point clé évoqué lors de la séance est l’importance de "prendre le temps", car une annonce de diagnostic grave ne peut être expédiée en 20 minutes. 

Etudiants en auditoire lors d'un TP

Les enjeux : mieux accompagner les patients et leurs familles

L’intervention avait plusieurs objectifs : 

  • Préparer les étudiants et étudiantes à appréhender une situation aussi sensible que l’annonce d’une mauvaise nouvelle, en leur fournissant des outils pratiques et théoriques. 
  • Améliorer l’accompagnement de la patientèle et de leurs familles, en tenant compte de leurs émotions et de leur compréhension de la situation. 
  • Favoriser une approche humaine et bienveillante, où la personne qui délivre le diagnostic doit se souvenir qu’elle a une obligation de moyens, et non de résultat. 

Les étudiants et étudiantes ont également reçu un livret de conseils pratiques « Accompagner l’annonce d’un diagnostic », afin de prolonger les apprentissages après les TP. 

Le témoignage de Dominique Damas et l’expérience du Dr Latteur ont captivé les élèves de 3e année en médecine, comme en témoigne l’une d’entre eux : 

« C’est vraiment génial d’avoir ce genre d’intervention dans notre cursus. De plus, les invités sont tellement impliqués que cela rend le moment passionnant. » 

Ces échanges apportent une vision à 360 degrés, intégrant les perspectives du patient et du soignant. Cette approche immersive prépare les futurs médecins à affronter ces situations difficiles avec sérénité et professionnalisme, tout en les sensibilisant à leur propre santé mentale. 

La santé mentale et le bien-être en Faculté de médecine

À l’UNamur, la santé mentale des étudiants et étudiantes en médecine est une priorité. Plusieurs initiatives du département de psychologie viennent compléter ces TP : 

  • Des travaux pratiques destinés à renforcer la réflexion sur l’importance de leur bien-être physique et mentale. 
  • Une attention particulière portée à la prévention du burn-out, une problématique omniprésente dans la profession médicale. 
  • La création d’un miniguide de communication professionnelle, distribué après des jeux de rôle interactifs. 
  • Un immersive-learning permettant de s’entraîner à l’annonce de mauvaise nouvelle.  

Ces initiatives pédagogiques démontrent l’engagement de la Faculté de médecine à offrir une formation intégrale, qui ne se limite pas à l’expertise technique mais englobe aussi les aspects inter et intrapersonnels, indispensables pour exercer la médecine dans toute sa complexité.