En 2014 déjà, le Professeur Yves Poumay débutait sa collaboration avec la Faculté de médecine vétérinaire (Professeur B. Mignon) de l’Université de Liège dans le cadre du projet MycAvert, un projet WB Health financé par la Région wallonne.
Ce partenariat avait été initié par les vétérinaires de l’ULiège, qui souhaitaient renforcer leurs recherches sur la dermatophytose. L’étude avait pour objectif d’évaluer le potentiel antifongique de peptides spécifiques sur les dermatophytes. L’UNamur, forte de son expertise dans la production d’épidermes humains en culture, a acquis au cours du projet un savoir-faire dans la culture des dermatophytes et a pu développer un modèle de dermatophytose sur épiderme in vitro.
Ce modèle offre des avantages et des limitations : il permet d’étudier l’affection sur tissus humains sans recourir à des sujets vivants, mais reste un modèle simplifié, dépourvu de système immunitaire. Ainsi, il était essentiel de trouver un équilibre entre les résultats obtenus in vitro en culture cellulaire et ceux pouvant être validés en conditions in vivo.
Durant sa thèse de doctorat, Émilie Faway a développé une expertise particulière dans l’étude des dermatophytes. Un nouveau projet, intitulé MycEpi, a été financé dans le cadre du programme Win²WAL du SPW Recherche, en suite du projet MycAvert. Ce projet était coordonné par l’UNamur en partenariat toujours avec le Professeur B. Mignon de l’ULiège, soutenu par l’entreprise StratiCELL (spin-off de l’UNamur). Ensemble, ils ont proposé de valider le modèle in vitro au travers de données collectées sur modèle in vivo. Les résultats ont été publiés notamment dans le Journal of Investigative Dermatology, posant les bases du nouveau projet TineaDiag.