Contrairement aux séjours traditionnels de mobilité longue, le BIP constitue une alternative plus flexible et accessible, particulièrement adaptée aux étudiants faisant face à des contraintes financières, personnelles ou professionnelles. Ce programme, conçu en collaboration entre trois universités de pays différents, allie apprentissage virtuel et présentiel, offrant une approche pédagogique hybride et riche. « C'est une opportunité unique pour les étudiants d'expérimenter des méthodes pédagogiques innovantes et de renforcer leurs compétences dans un contexte international », souligne Isabella Fontana, Directrice du Service des relations internationales à l’UNamur.

La Summer School proposée à l’UNamur cet été dans le cadre du Master en Molecular Microbiology, prend appui sur un solide réseau européen qui comprend des universités de renoms comme la Philipps-Universität Marburg (Allemagne) et l'Université d'Aix-Marseille (France). Elle a permis de réunir plusieurs étudiants étrangers et de l’UNamur. Dirigée par le Professeur Jean-Yves Matroule, cette école d’été a parfaitement illustré les bénéfices du programme BIP. 

Au total, 34 étudiants provenant d'universités partenaires en Allemagne, France, Estonie et Belgique se sont retrouvés à Namur. Pendant une semaine, les participants ont assisté à des conférences scientifiques, ont participé à des travaux pratiques en laboratoire, et à des activités culturelles, comme la visite de Namur ou de l'abbaye d'Orval. « Les étudiants ont eu l'occasion de rencontrer des enseignants et chercheurs d'autres universités, d'approfondir leurs connaissances en bactériologie moléculaire et en biologie des bactériophages, et de collaborer au sein de groupes internationaux », explique Jean-Yves Matroule. 

Le programme n'était pas limité à une semaine sur site. Une phase virtuelle préparatoire a introduit les participants aux objectifs de la Summer School, suivie d’une analyse des données collectées et d’une évaluation finale. Cette structure favorise un apprentissage continu et soutient la collaboration entre étudiants internationaux. De plus, l'événement a intégré des thématiques essentielles, comme la place des femmes en Sciences, renforçant ainsi les valeurs d'inclusion et de diversité. « Cette expérience a permis non seulement de dynamiser notre réseau affecté par la pandémie du COVID, mais aussi de l'étendre avec de nouveaux partenaires, comme Toulouse, Tartu, Lausanne et Nijmegen », ajoute Jean-Yves Matroule. 

Un modèle à reproduire

Face au succès de cette première édition, les organisateurs envisagent déjà de renouveler l'expérience, avec une prochaine édition à Marseille prévue dans deux ans. 

Pour Jean-Yves Matroule, ce type de programme contribue à combler un vide : « Il n'existe pas encore de réseau européen dédié à la microbiologie moléculaire. Il est crucial de promouvoir cette discipline à travers des initiatives comme le BIP, car elle permettra de répondre aux grands défis du 21e siècle tels que l’augmentation de la résistance aux antibiotiques et l’utilisation des microorganismes en biotechnologie ».

La réussite de ce projet repose sur une collaboration étroite entre les équipes de l'UNamur, ses partenaires internationaux et les soutiens financiers du programme Erasmus+. « L'objectif a été atteint parce qu’on voulait créer une sorte de networking entre les étudiants, qui venaient d'Allemagne, de France, d'Estonie et de Belgique. Nous avons constitué des groupes internationaux et il y a vraiment une dynamique qui s'est installée assez rapidement. Nous espérons que les contacts établis lors de la Summer School vont se poursuivre afin que chacun puisse découvrir de nouvelles cultures et d'autres façons de travailler et d'apprendre », partage Jean-Yves Matroule. Isabella Fontana conclut : « C'est un projet qui a atteint tous ses objectifs, et il est allé même au-delà. Cette collaboration est une source d’inspiration pour développer des initiatives similaires à l’avenir ».

À travers les BIP, l'Université de Namur montre comment des programmes pédagogiques innovants et accessibles peuvent enrichir l’expérience académique et personnelle des étudiants, tout en renforçant les liens entre universités européennes.