Acquis d'apprentissage

Questions de Sciences Religieuses : Anthropologie, Métaphysique et Science

 

Apprendre à travailler en équipe

Savoir tirer profit du coaching par optimiser son projet

Prendre des décisions qui engagent les collaborateurs

Découvrir les systèmes métaphysiques sous un autre angle ainsi que leur rôle dans la vie des individus et les sociétés sur toute la planète.

Prendre conscience des systèmes métaphysiques comme patrimoine de l’humanité et réservoir de concepts et de récits pour fomenter la créativité mentale dans les arts et les sciences.

 

Objectifs

Le philosophe Paul Ricœur soutient que l’humain est un être qui opère des médiations. Dans cette ligne, l’enseignement « Questions de sciences religieuses » est une invitation à découvrir l’humain comme individu et comme espèce et la manière dont il utilise les systèmes métaphysiques que sont les théories de la réalité globale comme médiation afin de s’actualiser. S’accomplir ou s’actualiser apparaît dès lors comme une impérieuse nécessité, d’après le philosophe Ernst Cassirer, en interposant des éléments médiateurs comme le langage, l’art, le rite, la religion. L’enseignement est l’occasion de monter la manière dont ces  activités symboliques confèrent son efficience au monde humain, depuis l’accès à la paix intérieure jusqu’à l’action dans la cité visant à faire peuple. Enfin, les théories de la réalité globale ne possèdent pas qu’un savoir sur l’humain ; elles sont également un réservoir de concepts contre-intuitifs, de logiques alternatives, de récits exemplaires qui peuvent être avantageusement mis à profit pour fomenter la créativité mentale, en particulier, dans les arts et les sciences.

 

Contenu

L’enseignement est abordé de manière thématique afin de traverser les différents champs précédemment esquissés. Le premier thème vise à la prise de conscience de la singularité de l’homme moderne. En effet, dans l’espace eurasiatique, les autres humanités comme les néandertaliens et les denisoviens, qui sont des altérités irréductibles et avec lesquelles l’homme moderne a cohabité et échangé des gènes, ne sont plus. De même, ni les autres humanités de l’Asie du Sud-Est comme l’homme de Florès ni celles de l’Afrique de l’Est comme l’homme de Naledi n’ont survécu. 

 

Le deuxième thème aborde la notion d’évolution culturelle à travers une période qui couvre le paléolithique supérieur, le mésolithique et le néolithique dans l’espace eurasiatique. Cette période est analysée à travers des artéfacts que sont les peintures rupestres, les sépultures et camps du mésolithique et les sites du néolithique comme Göbekli Tepe et Çatal Hüyük dans l’Anatolie actuelle ainsi que l’art funéraire de cette époque au Levant.

 

Le troisième thème est une taxinomie des systèmes métaphysiques qui accompagnent les humanités depuis ses débuts comme le suggèrent les artéfacts laissés par les néandertaliens de la grotte de Bruniquel dans le Tarn en France. Une méthode d’étude est indiquée afin d’analyser leur complexité respective et leur puissance en matière de capacité de médiation. L’étude montre que les systèmes métaphysiques sont des organismes culturels qui émergent à un moment précis de l’histoire, se développent, se croisent, se diversifient puis disparaissent, chacune ayant une durée de vie qui lui est propre.

 

Le quatrième thème aborde les systèmes métaphysiques comme ressources pour la créativité mentale dans les arts et les sciences. Dans ce cadre, inter alia, nous analysons le potentiel des écrits de Nāgārjuna en logique et physique théorique, ceux de Zhu Xi et Wang Yangming du courant néo-confucianiste en physique théorique et ceux du christianisme en logique et mathématique.

Le cinquième thème analyse la manière dont les systèmes métaphysiques interviennent dans la gestion des réalités critiques de l’humanité, pour proposer des perspectives, apporter des solutions ou encore innover par rapport aux ressources disponibles jusqu’alors. Les réalités critiques sont inter alia, le chaos que les individus et les peuples introduisent invariablement dans l’espace public, le rapport à autrui comme individu et comme groupe constitué, la créativité culturelle, la conscience d’espèce, le sens de l’existence.

 

Méthodes d'enseignement

À l’issue d’une introduction visant à présenter le parcours et poser les concepts structurants, l’essentiel de l’enseignement se déroulera dans un contexte de pédagogie coopérative. Cette approche est une pédagogie active, qui à l’instar de la pédagogie jésuite qui a montré son efficience depuis le XVIe siècle, elle vise à apprendre en faisant soi-même et en tirant profit des talents particuliers de chacun des membres du groupe de travail. Ainsi, nous profitons d’un enseignement interfacultaire pour former des groupes interfacultaires de sorte que chaque étudiant apporte sa sensibilité et ses forces à l'effort collectif. Dans ce cadre, les étudiants travaillent en groupes pour traiter la section du thème qui leur sera assignée, sur la base de documents fournis par l’enseignant. Chaque étudiant du groupe a un rôle spécifique à jouer. Le groupe ne pourra atteindre l'objectif final que s'il travaille efficacement.

L’enseignant accompagne le groupe dans l’avancement de son projet.

 

 

Présentation des travaux :

Chaque séance de deux heures est consacrée à un thème. Elle comprend quatre exercices : trois présentations et une reprise.

Le moment venu, chaque groupe dispose de 20 min pour présenter sa section du thème et 10 min pour répondre aux questions de l’auditoire, en particulier, pour interagir avec les deux autres groupes qui étudient des sections différentes du même thème.

À l'issue de la présentation des trois sections du thème, une session de reprise critique du thème termine la séance pour souligner les points saillants et une synthèse apporte les compléments nécessaires afin de lier et donner une perspective aux apports des trois groupes. À la fin de chaque séance, l’enseignant pose une question que les groupes de travail devront creuser et qui reviendra lors de l’évaluation individuelle.

 

Méthode d'évaluation

L’évaluation de l’enseignement se fait en deux temps.

Évaluation du travail de groupe

Une note est attribuée au groupe de travail évaluant la qualité du travail, de la présentation et les réponses aux questions. Cette évaluation compte pour 50% de la note finale de l’étudiant.

 

Évaluation individuelle

Une question transversale à la section des groupes de travail est formulée à l’issue de chaque séance. Elle sert de base à une évaluation sous forme d’examen écrit individuel et qui compte pour 50% de la note finale de l’étudiant

 

Sources, références et supports éventuels

Bellah, Robert N. Religion in Human Evolution: from the Paleolithic to the axial age, The Belknap Press of Harvard University Press, 2011.

 

Clayton, Philip; Simson, Zachary (eds), The Oxford Handbook of Religion and Science, Oxford University Press, 2008.

 

Fuller, Michel; Evers; Dirk; Saether, Knut-Willy. (eds),  Issues in Science and Theology: Are We Special? Human Uniqueness in Science and Theology, Springer, 2017.

 

Nishitani, Keiji, Qu’est-ce que la religion ?, Paris, Cerf, 2017.

 

Syllabus 2023-2024.

Langue d'instruction