L’épigénétique, c’est l'étude des changements dans l'activité des gènes, n'impliquant pas de modification de la séquence d'ADN et pouvant être transmis lors des divisions cellulaires. Ces mécanismes moléculaires régulent l’expression des gènes, définissent le fonctionnement des cellules et des organismes, c’est-à-dire leur phénotype (morphologie, physiologie, comportement…) et donc la possibilité de transmission de traits héritables.
L’étude de cet animal est un bon moyen de différencier ce qui est induit par la génétique ou l’épigénétique puisque tous les individus sont semblables génétiquement. Cette expérience serait très difficile à réaliser avec des humains, puisqu’on devrait utiliser uniquement des personnes possédant les mêmes caractéristiques génétiques, c’est-à-dire des jumeaux par exemple.
Nous sommes tous différents, ne fut-ce qu’au niveau de notre personnalité. Sans notre diversité génétique et épigénétique, nous serions bien fragiles face aux maladies, puisqu’alors, nous réagirions tous de la même manière. Et comme nous l’avons vu récemment avec le SARS-COV-2, cela aurait été une catastrophe.
Ce poisson est donc un modèle vivant fondamental qui permet d’approfondir la connaissance et la compréhension de tous ces mécanismes qui permettent la diversité, l’évolution et la conservation des espèces et des écosystèmes. Et sans doute de démontrer que lorsque la diversité génétique est faible, les mécanismes épigénétiques peuvent compenser cette faible diversité.