L’autre trouvaille importante de l’étude est la découverte de mélanosomes fossiles, ces structures microscopiques que l'on trouve dans la peau et certains organes, et qui contiennent le pigment appelé mélanine. Chez les oiseaux actuels (descendants de certains dinosaures), la couleur des plumes est fortement liée à la forme des mélanosomes. Les analyses montrent que les mélanosomes dans les différents types de plumes du ptérosaure ont différentes formes. Cela était connu uniquement chez les dinosaures théropodes et les oiseaux. Cette étude montre donc que les plumes de ptérosaure pouvaient aussi être colorées et montrer des différences de tonalité selon la région du corps. Une des premières fonctions des plumes était donc probablement liée à la communication visuelle.
L’étude s’inscrit dans le souhait de l’Institut ILEE (Earth, Life and Environment) de l’UNamur de promouvoir la recherche interdisciplinaire, sur des bases monodisciplinaires robustes.
Le travail de collaboration entre les scientifiques et les autorités belges et brésiliennes, et un collectionneur, a permis de rapatrier le fossile de ptérosaure au Brésil en février dernier. « Il est vraiment important que les fossiles qui ont un intérêt scientifique, tel que Tupandactylus, soient rapatriés dans leur pays d’origine et conservés de manière sûre » dit le Dr Kischlat (Service Géologique du Brésil, Porto Alegre), co-auteur de la publication. « Ces fossiles deviennent alors disponibles pour les scientifiques qui veulent les étudier et cela peut inspirer les nouvelles générations de paléontologues grâce à la mise en place d’expositions ouvertes au public ».