L’objectif est de comprendre comment ces bactéries fabriquent ce LPS et comment elles le transportent à la surface de la bactérie. Il s’agit d’un projet de recherche fondamentale. Certaines étapes de la fabrication et de l’export de ce LPS par la bactérie pathogène restent inconnues. L’objectif de ce projet est de comprendre ces mécanismes. A long terme, un objectif appliqué est de reprogrammer génétiquement des bactéries non-pathogènes pour qu’elles fabriquent un LPS de bactéries pathogènes, ce qui sera intéressant dans l’industrie du vaccin.
Depuis 2013, Xavier De Bolle est soutenu sans discontinuer par des financements Projets de Recherche (PDR) du FNRS et ce, jusqu’en 2027, ainsi que par un financement Actions de Recherche Concertée (ARC) de la Fédération Wallonie-Bruxelles depuis 2017. Ces recherches fondamentales ont permis de former des jeunes doctorants et de développer des contacts lors de congrès internationaux.
« J’ai proposé ce projet de recherche parce qu’à l’UNamur, mais aussi à l’ULB et à l’UCLouvain, nous formons des bactériologistes depuis une dizaine d’années, nous disposons d’un ensemble de chercheurs, de gens qualifiés qui peuvent travailler sur le sujet de la microbiologie synthétique. La microbiologie synthétique consiste à reprogrammer génétiquement une bactérie afin de lui faire produire un composé d’intérêt pour la santé (composant vaccinal ou précurseur de médicament par exemple). C’est une application pour laquelle on dispose de l’expertise, en Wallonie en particulier. L’idée est d’initier un mouvement pour que des jeunes chercheurs prennent le relais vers le développement de recherches appliquées, de brevets, de produits à haute valeur ajoutée. Il faut susciter des vocations car on a une carte à jouer ici en Wallonie avec les gens très qualifiés et formés pendant une dizaine d’années en Belgique », insiste Xavier De Bolle.
Ce financement permettra l’engagement de deux chercheurs et d’un technicien de laboratoire. Une doctorante commence fin août et les autres recrutements sont en cours.
Les projets de recherches d’Alison Forrester et de Xavier De Bolle ont commencé ce premier juin 2024.