Acquis d'apprentissage

Cette Unité d'enseignement doit permettre à l'étudiant d’acquérir une attitude à la compréhension de la pensée médiévale et plus particulièrement de la réflexion philosophique telle qu'elle a été développée dans cette période de l'histoire.

Ce travail de compréhension sera acquis par l'étudiant à travers la manipulation de plusieurs outils.

  • Tout d'abord l'étudiant sera confronté à un cours magistral sur un sujet déterminé. Il devra suivre le cours et travailler la matière suivant les indications données par l'enseignant. Le contenu de ce cours magistral change chaque année. L'enseignant fournira un support pour le cours et une bibliographie. A la fin du cours, l'étudiant devra faire preuve de maîtriser le sujet abordé et de connaître au moins un titre de la bibliographie indiquée.

  • En second lieu, l'étudiant devra choisir, dans la bibliographie indiquée, une histoire de la philosophie et l'étudier. Une liste de questions concernant cette même histoire de la philosophie sera fournie à l'étudiant en tant que guide pour l'étude. A la fin du cours, l'étudiant devra faire preuve de connaître l’histoire de la philosophie dans ses traits généraux et en ce qui concerne les auteurs fondamentaux.

Au terme de l'unité d’enseignement, l'étudiant devra être capable de :

  • connaître d'une façon approfondie la partie de la matière développée lors du cours magistral et de pouvoir en fournir, du moins oralement, un point de vue personnel et critique

  • maîtriser dans ses lignes fondamentales et plus précisément pour les auteurs les plus importants, l'histoire de la philosophie de la période de l'antiquité.

Objectifs

L'objectif principal du cours est de conduire l'étudiant à se familiariser avec cette période de l'histoire de la pensée qui est souvent perçue comme étant éloignée de nos questionnements contemporains. A travers la lecture des textes provenant de cette tradition, le cours se propose d'ouvrir l'étudiant à une plus grande compréhension de la culture et de la pensée du Moyen Âge, afin de découvrir ce que celles-ci ont encore à nous dire d'important aujourd'hui.

Contenu

Le programme du cours de philo médiévale de cette année nous conduira à travailler un certain nombre de notions qui se réfèrent à des thématiques éthiques de fond. Ces thématiques ont été développées d’une manière originale par les auteurs du Moyen Âge mais ont été souvent mal comprises. Il s’agit des thématiques qui nous conduiront à réfléchir sur la félicité, le bien et le mal, la liberté, le désir, la volonté, la conscience morale. D’une façon générale, la réflexion philosophique contemporaine pense que de ces catégories n'est possible qu'une description « factuelle », renvoyant à l’expérience que chacun peut faire d’elles dans son existence. Les médiévaux témoignent au contraire qu’il est possible de parler de désir, liberté, volonté, conscience morale d’une manière qui est universellement acceptable par tous, car ils reconnaissent ces catégories comme des données propres à la nature humaine en tant que telle. Le cours cherchera à explorer cette problématique et à vérifier cette hypothèse. En marge de cela, il s’agira d’étudier la relation existant entre Volonté et Intelligence. Comment les médiévaux ont-ils pensé ce rapport ? Comment ont-ils envisagé la volonté par rapport à la conscience morale ? Quid de la « faiblesse » de la volonté, de la « liberté » d’accomplir le mal et donc de la notion de péché, de culpabilité aussi? Pour ce faire, on cherchera à travailler la notion de conscience morale ou syndérèse, telle qu’elle a été développée au XIIIe siècle notamment par Thomas d’Aquin.

L’analyse a un double but :

  • montrer quelle était la manière de penser l’articulation entre la connaissance du bien et l’action bonne pratique ;

  • élucider l’anthropologie qui rend possible une telle pensée de la conscience morale et de l’action bonne

Du point de vue historique, il s’agit de mettre au clair la controverse qui a animé les médiévaux (au XIIIe et XIVe siècles surtout) à propos de la relation entre volonté et intelligence autour de la question de savoir quelle était la vertu la plus noble : connaître Dieu ou l’aimer ? Les Franciscains (ex : Bonaventure et Duns Scot) ont donné la priorité à l’amour et donc à la volonté ; les Dominicains (ex : maître Eckhart) à la connaissance, et donc à l’intelligence. Puisque cette controverse repose sur un long passé de la philosophie médiévale qui remonte à Augustin en passant par Anselme et Abélard, le cours se proposera d’étudier ces auteurs en premier lieu.Introduction : la philosophie médiévale et son histoire.

Exercices

néant

Méthodes d'enseignement

Exposé magistral et intervention des étudiants de Bac III.  L'étude de l'histoire de la philosophie médiévale est confié aux étudiants à l'aide d'un manuel de philosophie (cf. Bibliographie finale). Des ateliers de discussion et de séances de questions/réponses sur les différentes périodes et auteurs de la philosophie médiévale seront organisés pour les étudiants qui le souhaitent, et cela en vue de la préparation de l'examen et l'approfondissement de la matière.

Méthode d'évaluation

Examen oral et présentation d'un travail personnel pour les étudiants en bac III.

Sources, références et supports éventuels

Une bibliographie sera distribuée au cours.

Langue d'instruction

Français
Formation Programme d’études Bloc Crédits Obligatoire
Bachelier en droit Standard 0 3
Bachelier en philosophie Standard 0 3
Certificat d'université en philosophie Standard 0 3
Bachelier en histoire Standard 0 3
Certificat d'université en philosophie Standard 1 3
Bachelier en philosophie Standard 2 3
Bachelier en droit Standard 2 3
Bachelier en droit Standard 3 3
Bachelier en philosophie Standard 3 3
Bachelier en histoire Standard 3 3