étudiants faculté philo et lettres

Dès le début de votre formation, vous êtes aux prises avec les différentes interrogations et positions que les êtres humains ont exprimées pour réfléchir leur existence, leur rapport aux autres et au monde. 

Vous découvrez la philosophie à travers l’histoire et de manière thématique. 

  • L’approche historique étudie les questions philosophiques dans les versions successives données par les grands penseurs, des origines grecques à l’époque contemporaine. 
  • L’approche thématique isole et traite les grands problèmes : le raisonnement en logique, l’action en éthique, la réalité humaine en psychologie et en anthropologie, la réalité ultime en métaphysique. 

Pour développer votre sensibilité à d’autres perspectives, vous abordez différentes disciplines : les langues (anciennes et modernes), l’histoire des civilisations, le phénomène religieux, la sociologie et la psychologie. L’étude et l’approfondissement de ces disciplines développent vos capacités d’adaptation et votre polyvalence. 

La filière que vous choisissez vous permet de croiser le questionnement philosophique avec d’autres domaines de la science et de la culture : 

  • La filière « Lettres, art et histoire » : pour approcher la philosophie à travers son histoire et son environnement culturel ; 
  • La filière « Sciences sociales et communication » : pour maîtriser les aspects sociaux et économiques des problèmes philosophiques contemporains ; 
  • La filière « Sciences exactes » : pour orienter votre formation philosophique vers les questions posées par les sciences et réfléchir à leurs incidences anthropologiques, éthiques et politiques ; 
  • La filière « Double bac philosophie – droit » : pour obtenir le diplôme de bachelier en droit en plus du diplôme de bachelier en philosophie. 

En fin de cycle de bachelier, à travers les cours d’auteurs et les séminaires de questions approfondies, vous apprenez à formuler une problématique philosophique. Vous développez également vos compétences de recherche, de discussion et d’expression argumentée de votre pensée. 

Votre bachelier se conclut sur un travail de fin d’études qui vous encourage à philosopher par vous-mêmes. 

Lettres études

Vous partez sur de bonnes bases

  • vous avez un intérêt aigu pour les problèmes fondamentaux de la condition humaine ; 
  • vous possédez de réelles aptitudes et un goût pour la réflexion critique, la lecture et la discussion argumentée ; 
  • vous vous sentiez à l’aise en français dans le secondaire. 

Méthodes d’enseignement

Lettres études

Cours, travaux pratiques, séminaires, participation à des activités de recherche... tout est mis en œuvre pour développer vos compétences d’analyse, de réflexion et d’argumentation. 

Grâce aux exercices et aux travaux personnels, vous apprenez à maîtriser les matières, à mettre en œuvre la méthodologie philosophique et à découvrir les instruments de travail indispensables à l’approche des textes et à la dissertation. 

L’horaire des cours vous assure de larges plages de travail personnel propices aux lectures indispensables à l’acquisition de la méthodologie philosophique. Ces lectures sont facilitées par l’accès direct à la bibliothèque du séminaire de philosophie, très complète en histoire de la philosophie, anthropologie, philosophie politique et sociale, esthétique, éthique, métaphysique… 

Tous les cours théoriques sont enrichis par la lecture commentée d’articles ou d’extraits d’ouvrages philosophiques. 

La plupart des cours de spécialité se font sous forme dialoguée, à la manière d’un séminaire. Vous pouvez ainsi vérifier votre bonne compréhension de la matière et la préciser. Dans la même optique, des répétitions et interrogations sont proposées régulièrement. 

Aides à la réussite

Réussir une année d’études à l’université implique de nombreux défis. 

Pour vous aider à les relever, l’UNamur vous accompagne dans le développement de vos compétences disciplinaires, méthodologiques, humaines… avec le soutien de nombreux professionnels. 

Cours préparatoires , aide individualisée… Découvrez les dispositifs mis en place pour votre formation. 

Après le bachelier : le master

Le bachelier en philosophie donne accès automatiquement au master en philosophie organisé dans les universités de la Fédération Wallonie-Bruxelles ou à l’étranger (aux conditions que fixent les universités organisatrices). 

Si vous avez choisi la filière « Sciences sociales et Communication » durant votre bachelier, vous pouvez obtenir des dispenses lors d’une inscription ultérieure aux études de bachelier en sciences politiques ou de bachelier en information et communication  à l’UNamur. 

Par ailleurs, l’UNamur organise un certificat d’études complémentaires en philosophie pour approfondir certaines problématiques philosophiques telles que les grandes questions d’éthique et de société de notre monde technologique, les questions du sens et de l’existence, la philosophie des sciences... 

Finalement, le département de Philosophie de l'UNamur participe au master de spécialisation en cultures et pensées cinématographiques (coorganisé avec l'Université Saint-Louis Bruxelles) ainsi qu'au master de spécialisation en philosophie et théorie politiques (coorganisé avec l'ULB et l'ULiège). 

 

La Formation en Bloc 1 est obligatoire et commune à tous les étudiants inscrits au bachelier. Les étudiants qui souhaitent, au terme de leur parcours d'études, obtenir un double diplôme de bachelier en Philosophie et Droit, peuvent déjà choisir quelques UE de Droit dans ce premier bloc de crédits.

La Formation philosophique de base et la Formation transversale sont obligatoires et communes à tous les étudiants. Les étudiants ayant opté pour le double bac Philo/Droit ne doivent pa suivre le programme de Formation philosophique approfondie. En plus de la formation philosophique, l'étudiant doit choisir une Filière. La Formation propose quatre filières "Lettres, arts, histoire", "Sciences sociales et communication", "Sciences" et "Philo/Droit". Les étudiants ayant opté pour le double bac Philo/Droit choisissent la filière "Philo/Droit".

La Formation philosophique de base est obligatoire et commune à tous les étudiants inscrits à ce bloc de crédits.
Outre la formation philosophique, l'étudiant poursuivra son programme dans la Filière. Tout changemnent d'orientation dans une Filière doit être dûment justifié par l'étudiant et approuvé par le Jury. Il en va de même pour les étudiants ayant opté pour le double bac Philo/Droit.

Double bac philo/droit
Le double bac philo/droit est un programme en 4 ans. Il répond aux minima d'harmonisation requis pour obtenir un diplôme de bachelier en Philosophie et un diplôme de bachelier en Droit.
L’étudiant s’inscrit pour les trois premières années au programme de bachelier en Philosophie. Après ces trois années, il reçoit le diplôme de bachelier en Philosophie. L’étudiant s’inscrit ensuite pour la quatrième année au programme de bachelier en Droit et à la fin de cette quatrième année, il reçoit le diplôme de bachelier en Droit.
Le diplôme de bachelier en Philosophie peut être obtenu au terme de 180 crédits. La diplôme de bachelier en Droit s’obtient au terme de 60 crédits supplémentaires qui sont à choisir en 4e année. L’étudiant inscrit au programme de bachelier en Philosophie et voulant obtenir en bachelier en Droit doit déjà suivre, pendant son parcours de bachelier en Philosophie, la Filière Philo/Droit. Le programme se présente sous forme d’un programme en 4 ans mais peut être réalisé en davantage de temps, selon le parcours de l’étudiant qui engrangera graduellement les crédits.
NB : Dans ce cas, si l’étudiant est amené à poursuivre son parcours de bachelier en Philosophie au-delà de trois ans, tout en voulant s’inscrire au programme de bachelier en Droit, il devra s’acquitter des droit d'une inscription principale et d’une inscription secondaire.

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Conditions d'admission

Peuvent être admis aux études de bachelier, les titulaires d’un des titres suivants :

  • soit du certificat d’enseignement secondaire supérieur délivré à partir de l’année scolaire 1993-1994 par un établissement d’enseignement secondaire de plein exercice ou de promotion sociale de la Communauté française ainsi que les titulaires du même certificat délivré, à partir de l’année civile 1994, par le jury de la Communauté française (1) ;
  • soit du certificat d’enseignement secondaire supérieur délivré au plus tard à l’issue de l’année scolaire 1992-1993 accompagné du diplôme d’aptitude à accéder à l’enseignement supérieur (2) ;
  • soit d’un diplôme délivré par un établissement d’enseignement supérieur de la Communauté française sanctionnant un grade académique, soit d’un diplôme délivré par une institution universitaire ou un établissement organisant l’enseignement supérieur de plein exercice en vertu d’une législation antérieure (3) ;
  • soit d’un diplôme d’enseignement supérieur délivré par un établissement d’enseignement de promotion sociale (4) ;
  • soit d’une attestation de succès à un des examens d’admission organisés par les établissements d’enseignement supérieur ou par un jury de la Communauté française ; cette attestation donne accès aux études des secteurs, des domaines ou des cursus qu’elle indique ;
  • soit d’un diplôme, titre ou certificat d’études similaire à ceux mentionnés aux littéras précédents délivré par la Communauté flamande, par la Communauté germanophone ou par l’École royale militaire ;
  • soit d’un diplôme, titre ou certificat d’études étranger reconnu équivalent à ceux mentionnés aux littéras précédents (1) à (4) ;
  • soit du diplôme d’aptitude à accéder à l’enseignement supérieur (DAES) conféré par le jury de la Communauté française ;
  • soit d’une décision, prise par le Gouvernement de la Communauté française de Belgique, attestant de l’équivalence du niveau d’études réalisées à l’étranger à un niveau d’études sanctionnées par l’octroi d’un grade académique de la Communauté française.

Sous certaines conditions, l’étudiant peut obtenir une réduction de la charge d’enseignement (jusqu’à 120 crédits maximum).

Pour plus d’informations, il y a lieu de prendre contact avec le service des inscriptions.

 

 


 

 

Description

Dès le début de leur formation, les étudiants sont aux prises avec les différentes interrogations et positions que les êtres humains ont exprimées pour réfléchir leur existence, leur rapport aux autres et au monde.

Les étudiants découvrent la philosophie à travers l’histoire et de manière thématique.

  • L’approche historique étudie les questions philosophiques dans les versions successives qu’en ont donné les grands penseurs, des origines grecques à l’époque contemporaine.
  • L’approche thématique isole et traite les grands problèmes : le raisonnement en logique, l’action en éthique, la réalité humaine en psychologie et en anthropologie, la réalité ultime en métaphysique.

Pour développer leur sensibilité à d’autres perspectives, les étudiants abordent différentes disciplines : les langues (anciennes et modernes), l’histoire des civilisations, le phénomène religieux, la sociologie et la psychologie. L’étude et l’approfondissement de ces disciplines développent leurs capacités d’adaptation et leur polyvalence.

La filière que les étudiants choisissent leur permet de croiser le questionnement philosophique avec d’autres domaines de la science et de la culture :

  • La filière « Lettres, art et histoire » : pour approcher la philosophie à travers son histoire et son environnement culturel ;
  • La filière « Sciences sociales et communication » : pour maîtriser les aspects sociaux et économiques des problèmes philosophiques contemporains ;
  • La filière « Sciences  » : pour orienter leur formation philosophique vers les questions posées par les sciences et réfléchir à leurs incidences anthropologiques, éthiques et politiques.

En fin de cycle de bachelier, à travers les UE d’auteurs et les séminaires de questions appro­fondies, les étudiants apprennent à formuler une problématique philosophique. Ils développent également leurs compétences de recherche, de discussion et d’expression argumentée de leur pensée.

Le bachelier se conclut sur un travail de fin d’études qui encourage les étudiants à philosopher par eux-mêmes.  

Obtenir un double bac Philosophie-Droit

En choisissant la filière « Double bac Philosophie-Droit » en blocs 2 et 3 et en ajoutant des enseignements spécifiques du bachelier en droit à leur programme de bachelier en philosophie, les étudiants peuvent obtenir le diplôme de bachelier en droit en plus du diplôme de bachelier en philosophie.

 

Mobilité et ouverture internationale

Le département de philosophie a conclu des accords en vue de l’échange des étudiants avec trois universités à l’étranger. Deux de ces échanges, Università di Genova (Italie) et Université de Bordeaux III (France), peuvent se réaliser dans le cadre du programme européen Erasmus. Avec l’Université de Laval au Québec (Canada), l’échange se fait dans le cadre d’un programme établi sur base d’une convention entre Universités.

 

Aide à la réussite

  • Passeport pour le bac

En début de bloc 1, les étudiants sont invités à répondre à un questionnaire appelé « Passeport » qui leur permet de se situer par rapport aux attentes des enseignants et par rapport aux autres étudiants. Sur base des résultats, ils et elles peuvent bénéficier de séances de correction et de renforcement des prérequis. Ces « passeports » sont réalisés à partir d’une recherche menée au départ de l’Université de Namur pour cerner les « prérequis » nécessaires lors de l’entrée à l’université, c’est-à-dire les aptitudes apprises dans le secondaire auxquelles les unités d’enseignement de bloc 1 font appel.

  • Méthodologie du travail étudiant

Dès le début du bloc 1, les étudiants doivent se familiariser avec de nouvelles techniques d’apprentissage : prendre des notes exhaustives d’exposés denses, gérer leur temps de travail en se fixant leurs propres échéances intermédiaires, mémoriser des quantités de matières plus importantes que dans le secondaire et donc les résumer et les synthétiser. Ils doivent assurer leur compréhension des textes liés aux différentes matières et se familiariser à un type de communication propre à l’université. Disposer de stratégies efficaces dans ces domaines constitue un atout majeur pour réussir une première année.

La Cellule d’Appui Pédagogique (CAP) de la faculté propose aux étudiants des séances hebdomadaires consacrées à ces différents aspects, organise des entretiens-bilans individuels après les tests de novembre et les sessions d’examens et est à la disposition des étudiants pour des suivis plus personnalisés en langue française, notamment.

La Cellule interfacultaire d’appui pédagogique (CIAP) de l’UNamur répond à toute demande d’aide méthodologique et peut assurer un suivi individuel tout au long de l’année. À différents moments, elle intervient directement dans les séances d’accompagnement pédagogique organisées par la CAP pour les techniques de synthèse, la mémorisation et la gestion du temps.

 

Méthodes d'enseignement

Théorie, travaux pratiques, séminaires, participation à des conférences... tout est mis en œuvre pour assurer le développement des compétences d’analyse, de réflexion et d’argumentation des étudiants.

Grâce aux exercices et aux travaux personnels, les étudiants apprennent à maîtriser les matières, à mettre en œuvre la méthodologie philosophique et à découvrir les instruments de travail indispensables à l’approche des textes et à la dissertation.

L’horaire des UE assure aux étudiants de larges plages de travail personnel propices aux lectures indispensables à l’acquisition de la méthodologie philosophique. Ces lectures sont facilitées par l’accès direct à la bibliothèque du séminaire de philosophie, très complète en histoire de la philosophie, anthropologie, philosophie politique et sociale, esthétique, éthique, métaphysique…

Toutes les UE théoriques sont enrichies par la lecture commentée d’articles ou d’extraits d’ouvrages philosophiques.

La plupart des UE de spécialité se font sous forme dialoguée, à la manière d’un séminaire. Les étudiants peuvent ainsi vérifier leur bonne compréhension de la matière et la préciser. Dans la même optique, des répétitions et interrogations sont proposées régulièrement.

 

Finalités et objectifs

  • Formation philosophique :
    • introduction à la philosophie : maîtriser le langage philosophique, la méthodologie, la logique et l’argumentation, s’initier à la lecture de textes philosophiques grâce à l’accès aux rudiments d’histoire de la philosophie et de philosophie générale, ainsi qu’aux outils – sources, éditions et bibliothèques ;
    • philosophie générale : être capable d’aborder les grands domaines et champs thématiques de la philosophie (épistémologie, éthique, anthropologie, métaphysique, philosophie de l’art, philosophie de la nature, philosophie sociale et politique) ;
    • histoire de la philosophie et lecture de textes philosophiques : s’initier aux différentes démarches de l’exégèse des textes philosophiques (explications, commentaires) en parcourant d’une façon systématique les époques de la philosophie ;
    • unités d’enseignement (UE) approfondies de philosophie : s’initier à la formulation d’une problématique, aux démarches de la recherche, aux exigences de l’interdisciplinarité, à la discussion argumentée, à l’exposition rigoureuse de sa pensée ;
    • exercices et travaux personnels : mettre en œuvre tous les savoir-faire acquis durant les études et les employer en vue d’élaborer une première réflexion philosophique personnelle : réaliser des dissertations, des commentaires de textes ainsi que des travaux de fin cycle ;
  • Formation générale :
    • se familiariser avec un certain nombre de disciplines aujourd’hui indispensables en vue de développer la sensibilité à une pluralité de perspectives (réflexion sur le phénomène religieux, UE de langues [anciennes et modernes], d’histoire générale des civilisations et initiation à la sociologie et à la psychologie) ;
  • Filières optionnelles :
    • se spécialiser dans certaines matières de la formation générale : « Lettres, art et histoire », « Sciences sociales et communication », « Sciences  », « Double bac Droit/Philosophie » (cette dernière filière permet de préparer l’obtention du diplôme de bachelier en droit en plus du diplôme de bachelier en philosophie).

 

Évaluation

  • En bloc 1

En bloc 1, des tests écrits indicatifs sont organisés début novembre dans certaines matières. Les copies, corrigées et commentées, sont remises aux étudiants. Ces tests permettent de faire le point sur leurs connaissances, de mesurer les exigences de leurs futurs examinateurs et d’apprécier la valeur de leur méthode de travail.

En janvier, les étudiants de bloc 1 présentent les examens sur les matières enseignées lors du 1er quadrimestre. En cas d’échec, le résultat obtenu n’est pas pris en compte et les étudiants pourront encore présenter l’examen concerné en juin et, le cas échéant, en août-septembre.

  • Au-delà du bloc 1

Au-delà de la première année, les étudiants adaptent plus efficacement leur effort à la nature et à l’importance de chacune des matières du programme. Ils ne sont plus confrontés régulièrement à des interrogations, sinon dans le cadre des travaux dirigés et ils présentent en janvier un examen sur chacune des unités d’enseignement suivies. La note obtenue en janvier est définitive et retenue pour la première session d’examens. Cette première session se poursuit en juin (sur les matières non présentées en janvier) et en août-septembre a lieu la seconde session d’examens.

  • En fin de cycle de bachelier

Les étudiants sont appelés, à travers des UE d’auteurs et un séminaire, à exercer leur réflexion de manière de plus en plus personnelle notamment dans un travail de fin de cycle qui les prépare à la recherche approfondie qu’ils auront à conduire notamment dans leur mémoire de fin de second cycle.

  • Les UE techniques

Tout au long de la formation, la vérification des connaissances issues des UE techniques est presque continuelle ; elle repose avant tout sur des travaux personnels organisés durant l’année.

 

Les métiers des philosophes

Une palette de compétences riche et variée 

Les offres d’emploi mentionnent rarement l’intitulé « philosophe ». Pourtant, et contrairement à plus d’une idée reçue, les compétences développées par les études en philosophie se révèlent particulièrement précieuses dans le monde du travail. 

Une enquête menée auprès des diplômés en philosophie de Namur met en lumière les atouts des philosophes face au monde professionnel. La formation des philosophes développe des capacités d’analyse et de réflexion qui, tout en offrant une aisance dans l’argumentation, permettent d’appréhender de manière globale des situations complexes. Cet aspect de la démarche philosophique est un atout certain, tant lors des entretiens d’embauche que dans les moments de prise de décision sur le terrain professionnel. Les philosophes sont également amenés à développer un solide esprit critique : ils ne se contentent pas de « faire » ; ils « pensent ce qu’ils font ». Parmi les autres compétences pointées dans l’enquête, relevons encore la vaste culture générale et la curiosité intellectuelle, autant d’outils qui permettent aux philosophes d’apprendre rapidement et donc d’évoluer professionnellement. 

Une part importante des diplômés en philosophie poursuivent leur formation initiale par un diplôme complémentaire (en gestion, relations internationales, développement, etc.) ou une formation intensive en langues (anglais, néerlandais), ce qui peut faciliter l’insertion professionnelle dans des secteurs d’activité spécialisés. 

Principales figures des philosophes dans la vie professionnelle

Philosophie et enseignement 

Bon nombre de philosophes partagent leur savoir, leur passion et forment la capacité argumentative de leurs élèves. Ils enseignent en école secondaire et supérieure la morale, la religion, mais également parfois d’autres cours relevant des sciences humaines. 

La philosophie n’est pas que théorie : elle se présente également comme une « pince » qui permet d’appréhender d’autres savoirs de manière critique. En ce sens, les philosophes sont aussi ceux qui peuvent « apprendre à apprendre ». Il n’est dès lors pas étonnant qu’on les retrouve comme formateurs dans le secteur de l’éducation permanente, par exemple en alphabétisation. 

Notons en outre que les débouchés dans l’enseignement s’élargissent avec la création d’un cours de « Philosophie et citoyenneté » dans l’enseignement secondaire officiel. 

Philosophie et recherche 

Certains diplômés poursuivent après l’obtention de leur diplôme une activité de recherche, souvent complétée par des tâches d’encadrement, en Belgique ou à l’étranger. Les universités et des fonds publics (par ex. le FNRS) financent la réalisation d’un doctorat. Les docteurs en philosophie peuvent ensuite enseigner à l’université. 

Philosophie et société 

La bioéthique, le développement durable, la santé publique, l’éducation à la citoyenneté : autant de thématiques d’actualité au sein desquelles il est demandé aux philosophes d’intervenir, et qui touchent au cœur même de la question du sens de la vie et des finalités de notre société. La place des philosophes est généralement celle de conseillers auprès des personnes chargées de prendre des décisions dans ces différentes matières (directeurs d’hôpitaux ou de mutualités, responsables politiques, fédérations industrielles, etc.), ou encore de formateurs. 

Les philosophes disposent d’un recul critique et de capacités communicationnelles qui leur permettent d’agir comme médiateurs dans la gestion des conflits humains. Ils peuvent en faire leur métier. Au sein de l’entreprise, les philosophes pourront notamment évoluer comme conseillers en ressources humaines (sélection et recrutement, accompagnement de carrière). 

On retrouve également des philosophes employés à des titres divers au sein d’ASBL ou d’ONG (Organisations Non Gouvernementales), notamment en tant que coordinateurs ou chargé de communication. Relevons également la possibilité de travailler dans le domaine du journalisme et aussi dans les différentes administrations publiques. 

Philosophie et créativité 

Une façon de s’inscrire dans le monde professionnel peut également être de créer sa place. Autrement dit, l’absence d’une case telle que « profession : philosophe » pousse certains à proposer de nouvelles structures, et donc à inventer leur propre métier. 

Ainsi, plusieurs diplômés ont réussi à traduire leur passion pour la réflexion philosophique dans une activité professionnelle. On peut entre autres citer l’animation d’ateliers philosophiques pour enfants, la création de librairies « cafés-philo », le métier d’écrivain… 

Une vie sociale à déployer 

Au moment de décrocher un premier emploi, la personnalité des candidats est parfois aussi importante que le diplôme universitaire… ; d’où l’intérêt de maintenir sa curiosité en éveil tout au long des études, de se construire une vie sociale riche, par exemple en s’engageant dans le monde associatif. L’ouverture d’esprit couplée à un sens critique aigu feront des philosophes des personnes aptes à assumer des responsabilités importantes dans la vie active.