Angélique Aristondo, post-doctorante dans le projet Come to Wallonia | Connect to Wallonia (C2W) à l’UNamur, a été récompensée pour son projet de recherche intitulé « Lutter contre les violences faites aux femmes au Sénégal : pour une histoire située et « d’en bas » d’une urgence sanitaire et sociale », cofinancé par le programme de recherche et d'innovation Horizon 2020 de l'Union européenne dans le cadre de la convention de subvention Marie Skłodowska Curie. Ce prix, remis chaque année aux alentours de la Journée des femmes et filles de sciences du 11 février, a récompensé trois chercheuses évoluant en dehors des disciplines STEM.
« La Journée des femmes et filles de science a l’immense mérite de célébrer les femmes chercheuses. Cependant, ce genre d’événement laisse parfois un peu de côté les chercheuses évoluant dans le domaine des arts et des humanités. Le prix remis par le Comité Femmes et sciences est ouvert à toutes les disciplines et cette diversité est très appréciable », souligne la chercheuse.
Ce projet fait suite à sa recherche doctorale, achevée en 2022, qui portait sur l'impact de la Première Guerre mondiale sur les perceptions et les discours relatifs aux violences de genre et au consentement sexuel en France de 1914 à l'après-Seconde Guerre mondiale. Sa thèse devrait aboutir à une monographie l'année prochaine.
Depuis un an et demi à l'UNamur, Angélique Aristondo, membre des Instituts de recherche NaLTT et PaTHs, se consacre à l'histoire (post)coloniale des violences faites aux femmes au Sénégal. Ce projet s'inscrit dans le champ de l'histoire du genre tout en adoptant une perspective critique, voire postcoloniale, sur les discours contemporains liés à ces violences. L'hypothèse sous-jacente suggère que les dynamiques entre l'ordre colonial et les luttes politiques, raciales et genrées pour l'émancipation ont influencé de manière complexe les discours et dispositifs de prévention des violences faites aux femmes à l'époque postcoloniale.