Cet article est tiré de la rubrique "Le jour où" du magazine Omalius #29 de juin 2023.
« Intelligence éblouissante, pensée non conformiste, exposés captivants… »[1] Le portrait d’Adrien Bauchau se dessine en filigrane à travers les mots de ceux qui l’ont côtoyé lors de sa longue carrière de professeur de biologie aux Facultés universitaires de Namur, entre 1947 et 1983.
Jésuite et prêtre, Adrien Bauchau était aussi un brillant scientifique dans le domaine de l’endocrinologie animale, qu’il enseignait aux étudiantes et aux étudiants en Faculté de médecine et en Faculté des sciences. Il pilote, dès 1974, la création du Département de biologie tel qu’on le connaît aujourd’hui : doté de laboratoires de pointe et proposant l’ensemble du cursus universitaire, du bachelier au doctorat. Ces laboratoires permettent la réalisation de recherches fondamentales et appliquées, abordant une multitude de thématiques, de la biologie de l’environnement et des organismes à la biologie cellulaire et moléculaire.
Au décès de cette figure emblématique, sa famille et le Département de biologie souhaitent lui rendre hommage. Le professeur Pierre Devos, ancien étudiant devenu professeur en biologie à l’UNamur, aujourd’hui émérite, revient sur cette démarche : « Adrien Bauchau était un esprit créateur, qui était convaincu de l’importance de stimuler la recherche dans le domaine des sciences naturelles. L’objectif premier du fonds était d’encourager la créativité chez les jeunes scientifiques ». Le Fonds démarre grâce au soutien de la famille d’Adrien Bauchau, au travers de ses neveux et nièces, mais également grâce à la mobilisation de ses anciens étudiants et étudiantes en biologie et en médecine.
[1] Les professeurs Charles Jaumotte et René Noël, dans 50 d’histoire universitaire à Namur. Des FUNDP à l’Université de Namur (1965-2015), Namur, PUN, 2016, p. 267.