Pourquoi avoir choisi de rejoindre le Conseil d’administration de l’UNamur ?

G. J. : J’ai été extrêmement honoré que l’on me propose d’être candidat au poste d’administrateur externe. J’ai bien sûr accepté, et c’est un grand honneur pour moi d’avoir rejoint ce CA. Chaque fois que j’y participe, j’arrive à l’université avec un bonheur intense. Il faut dire que je connais bien cet établissement, et je suis fier d’avoir intégré la communauté universitaire ! C’est un moment important de mon parcours. J’ai le sentiment que je peux apporter ou initier certaines actions dans l’intérêt des différents partenaires, de tisser de nouveaux liens. Pouvoir apporter la culture et la musique dans une université telle que celle-ci est une grande richesse. Je dirais même que c’est une richesse partagée.

Justement, quels liens unissent aujourd’hui l’UNamur et l’IMEP ?

G. J. : Ils sont étroits, et depuis longtemps. Il y a de nombreuses collaborations en cours. A une époque, des cours de langues étaient donnés au sein de l’université à nos chanteurs. Aujourd’hui, certains de nos étudiants suivent des cours d’histoire de l’art à l’UNamur. Et ce ne sont que les prémisses d’autres collaborations à venir. Je pense notamment à la formation initiale des enseignants, dans laquelle nous allons tous nous engager. Ces projets communs sont plus que des collaborations institutionnelles. Ce sont des échanges entre des personnes, et cela se passe merveilleusement bien. De plus, cinq académiques émérites ou honoraires de l’UNamur sont actuellement membres du CA de l’IMEP.

Vous avez désormais rejoint les « coulisses » de l’UNamur. Qu’en avez-vous découvert ?

G. J. : Deux choses essentielles. Tout d’abord, et je le savais déjà : l’intérêt et l’attention de toutes les personnes faisant partie de l’université. Qu’il s’agisse des étudiants ou des membres du personnel. Il y a un attachement sincère et une attention profonde. Cela me touche beaucoup. Par ailleurs, je découvre une organisation phénoménale. C’est un paquebot très bien organisé. Au niveau du CA, des connexions ont immédiatement été réalisées par rapport à certains dossiers.

En quoi consiste le rôle d’administrateur externe ?

G. J. : Nous disposons en quelque sorte d’une carte « joker ». Celle de voir le paysage et le fonctionnement de l’UNamur avec une certaine distance. Nous discernons des facettes différentes de celles mises en exergue par les autres administrateurs. C’est cela que le CA attend de ses membres externes : pouvoir voir les choses autrement. Je pense aussi que les membres du CA attendent de la sincérité de notre part. Pouvoir dire avec assertivité ce que nous constatons par rapport à certaines situations. Ce point de vue-là me semble très important dans la gestion de dossiers courants, et aussi dans la vision stratégique de l’université. Personnellement, j’arrive avec une connaissance de l’enseignement et c’est un avantage. J’intègre ainsi vite les aspects plus particuliers liés par exemple à la pédagogie, l’administration, les finances, etc. L’administrateur externe doit enfin faire le lien entre des mondes différents pour que chacun apprenne à se connaitre, s’apprécier et à envisager des développements ensemble.

Quelles sont les valeurs de l’IMEP ?

G. J. : Le respect de la personne, avant tout. De l’étudiant, en particulier. Pouvoir porter chaque personne et l’aider dans son parcours. Lui donner, ensuite, une formation la plus complète possible qui lui permette d’avoir l’autonomie et les outils suffisants pour réussir sa vie professionnelle et personnelle. Une autre valeur qui nous porte, c’est d’être suffisamment audacieux et visionnaires pour proposer aux étudiants des métiers d’aujourd’hui et de demain. Avoir cette audace de pouvoir se lancer dans des projets qui permettront à ces étudiants de trouver leur place dans la vie. Car les choses évoluent très vite, aujourd’hui.

Les valeurs que portent l’IMEP sont à la fois différentes et complémentaires de celles de l’UNamur et des autres établissements de l’enseignement supérieur namurois. Les discussions sont d’ailleurs sereines au sein du Pôle académique. Car nos identités, nos forces et nos caractéristiques se complètent. Nous avons de l’innovation sur le territoire de l’enseignement supérieur namurois ! A l’IMEP, par exemple, nous proposons des disciplines telles que la formation corporelle ou encore le chant pop. Autre formation innovante, celle de l’informatique musicale : nous l’avons d’ailleurs imaginée avec François Bodart, professeur émérite de l’Université de Namur !

Bio Express

  • Marié, 5 enfants
  • 1958 : naissance dans la région verviétoise
  • 1978 : chargé de cours au Conservatoire royal de Liège
  • 1996 : devient sous-directeur du Conservatoire de Verviers
  • 1984 : Diplôme Supérieur de piano au Conservatoire Royal de Liège
  • 1986 : Prix de Virtuosité du Gouvernement belge avec la plus grande distinction (la plus haute distinction nationale en musique classique)
  • 1987 : la Province de Liège lui décerne le Prix des jeunes Talents
  • 1995 : arrive à l’IMEP comme professeur de piano
  • 2002 : devient Directeur Général de l’IMEP
  • 1984 : Premier Lauréat du Concours International de l'Institut Musical Européen à Besançon (France)
  • 1986 : Premier Prix avec les félicitations du jury au Concours "Jeunes Virtuoses" d'Anvers

L'IMEP

L’Institut royal supérieur de Musique et de Pédagogie est une école supérieure des arts fondée en 1970. Il propose un enseignement supérieur et une formation pour les artistes, les pédagogues et les acteurs sociaux. La réputation de l’IMEP est internationale avec 471 étudiants dont 32% sont étrangers (avec 24 nationalités différentes). L’Institut fait partie, comme l’UNamur, du Pôle académique de Namur.